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Mathématiques

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Terminale spécialité maths

Lycée Pré de Cordy - Sarlat


2023 - 2024
2023 - 2024 Terminale spécialité maths

Chapitre 1 - Suites et récurrence


1 Rappels de Première
1.1 Suites arithmétiques
Définition Une suite (un ) est arithmétique si on passe d’un terme au terme suivant en ajoutant
toujours le même nombre r ; le nombre réel r que l’on ajoute est appelé la raison de la suite (un ) :
u0 donné
ß
un+1 = un + r pour tout entier n

Méthode On prouve qu’une suite (un ) est arithmétique en vérifiant que, pour tout entier n, la différence
un+1 − un est constante.
Il suffit d’un contre-exemple pour prouver qu’une suite n’est pas arithmétique.

Théorème Si (un ) est une suite arithmétique de raison r et de premier terme u0 ,


alors pour tous entiers n et p de N : un = u0 + n × r et un = up + (n − p) × r

1.2 Suites géométriques


Définition Une suite (un ) est géométrique si on passe d’un terme au terme suivant en multipliant
toujours par le même nombre q ; ce nombre réel q est appelé la raison de la suite (un ) :
u0 donné
ß
un+1 = q × un pour tout entier n

Méthode On prouve qu’une suite (un ) est géométrique en exprimant un+1 en fonction de un et en
prouvant que, pour tout entier n, un+1 = q × un où q est une constante.
Il suffit d’un contre-exemple pour prouver qu’une suite n’est pas géométrique.

Théorème Si (un ) est une suite géométrique de raison q et de premier terme u0 ,


alors pour tous entiers n et p de N : un = u0 × q n et un = up × q n−p

2 Raisonnement par récurrence


2.1 Énoncé du principe
Pour démontrer qu’une propriété qui dépend de n est vraie pour tout entier naturel n > n0 :
1. Initialisation : on vérifie que cette propriété est vraie au rang n0 ;
2. Hérédité : on suppose que la propriété est vraie à un rang k > n0 et on démontre qu’elle est alors
vraie au rang k + 1 ;
3. Conclusion : on a démontré par récurrence que la propriété est vraie pour tout entier n > n0 .

2.2 Exemple
n (n + 1)
On veut démontrer que, pour tout entier naturel non nul n, on a : 1 + 2 + · · · + n = .
2
n (n + 1)
On va démontrer la propriété (ici une égalité) 1 + 2 + · · · + n = par récurrence.
2
1. Initialisation : on vérifie que la propriété est vraie au rang 1.
1 (1 + 1) 2
Pour n = 1 : le membre de gauche de l’égalité vaut 1 ; le membre de droite vaut = = 1.
2 2
Les deux membres sont égaux donc la propriété est vraie au rang 1.

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2. Hérédité :
k (k + 1)
On suppose que la propriété est vraie à un rang k > 1 c’est-à-dire que 1 + 2 + · · · + k = .
2
On va démontrer que la propriété est vraie au rang k + 1 c’est-à-dire que
(k + 1) (k + 2)
1 + 2 + · · · + k + (k + 1) = .
2
Démontrons donc l’égalité précédente :
1 + 2 + · · · + k + (k + 1) = [1 + 2 + · · · + k] + (k + 1)
k (k + 1)
= + (k + 1) d’après l’hypothèse de récurrence
2
k (k + 1) 2(k + 1)
= +
2 2
(k + 1)(k + 2)
=
2
Donc la propriété est vraie au rang k + 1 (donc on a démontré l’hérédité).
La propriété est vraie au rang 1

3. Conclusion : donc, pour tout entier n > 1, la propriété est vraie.
La propriété est héréditaire
n (n + 1)
Donc, pour tout n > 1, on a : 1 + 2 + · · · + n = .
2

2.3 Exercices
Démontrer par récurrence les propriétés suivantes :
n
X 1 − q n+1
• La somme des n + 1 premières puissances d’un réel q 6= 1 est qk = 1 + q + q2 + . . . + qn = .
1−q
k=0

• Soit a un réel strictement positif ; pour tout entier n > 0, (1 + a)n > 1 + na.

3 Comportement global d’une suite


3.1 Suites monotones
Définitions
On dit qu’une suite (un ) définie sur N est :
• croissante si et seulement si, pour tout entier n ∈ N, un+1 > un (ce qui équivaut à un+1 − un > 0) ;
• décroissante si et seulement si, pour tout entier n ∈ N, un+1 6 un (ce qui équivaut à un+1 −un 6 0) ;
• est constante si et seulement si, pour tout entier n ∈ N, un+1 = un ;
• monotone si elle est croissante ou décroissante.
Remarque
Une suite peut ne pas être monotone. Par exemple . . .
Méthodes
Étudier la monotonie d’une suite revient donc à déterminer son sens de variation.
Pour cela diverses méthodes sont adaptées selon les cas :
• Étude du signe de un+1 − un ;
• Raisonnement par récurrence ;
• Pour les suites définies par une formule explicite de la forme un = f (n) (f étant une fonction), le
sens de variation de f sur [0 ; +∞[ donne le sens de variation de (un ) ;
• Pour les suites arithmétiques et géométriques, on dispose des deux résultats suivants :
Théorème : Une suite arithmétique est :
• strictement croissante si et seulement si r > 0 ;
• strictement décroissante si et seulement si r < 0.
Théorème : Soit (un ) une suite géométrique de raison q et de premier terme u0 > 0.
• Si q > 1 alors (un ) est strictement croissante ;
• Si 0 < q < 1 alors (un ) est strictement décroissante ;
• Si q < 0 alors (un ) n’est pas monotone.

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3.2 Suites majorées, minorées et bornées


Définitions On dit qu’une suite (un ) définie sur N est :
• majorée s’il existe un nombre réel M tel que, pour tout entier naturel n, un 6 M .
On dit que M est un majorant de la suite (un ).
• minorée s’il existe un nombre réel m tel que, pour tout entier naturel n, un > m.
On dit que m est un minorant de la suite (un ).
• bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Remarques
• Une suite majorée admet une infinité de majorants. En effet, si M est un majorant de (un ), tous
les réels supérieurs à M sont aussi des majorants de (un ). De même, une suite minorée a une
infinité de minorants.
• Toute suite croissante est minorée par son premier terme et toute suite décroissante est majorée
par son premier terme.
Exemple 1
1
La suite (un ) définie pour tout n > 1 par un = 2 − est minorée par . . . et majorée par . . .
n
Exemple 2
u0 = 1
(
La suite définie pour tout n > 0 par 1 est majorée par 4.
un+1 = un + 3
4
Exemple 3
2n + 1 3
La suite (un ) définie pour tout n > 1 par un = est majorée par .
3n − 1 2

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