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Physiologie au XIXe siècle

Le XVIIIe siècle
Le XVIIIe siècle voit le développement de
l’expérimentation, notamment dans les champs de la
physique et de la chimie.

La physiologie se développe :
- En lien avec certains questionnements
fondamentaux de la physique et de la chimie. (Ex :
Discussion sur la respiration entre Priestley et
Lavoisier)
- En élaborant des dispositifs expérimentaux de plus
en plus précis.
Antoine Lavoisier
(1743-1794)

Introduction d’une méthode chimique


fondée sur les pesées.
Conservation de la masse et des éléments.

Travaux de chimie
Analyse de l’air
Oxydation des métaux.
Contredit la théorie du phlogistique
Analyse de l’eau
Obtenue par combustion de l’hydrogène)

Phlogistique
principe de combustibilité qui s’échapperait pendant la combustion.
(G.E. Stahl 1659-1734)
Remis en question par Lavoisier
Vidéo présentant la vie de Lavoisier
http:///www.cnrs.fr/cw/dossiers/doslavoisier/

Lavoisier et la chimie de la vie :

http://historyofscience.free.fr/Comite-Lavoisier/f_chap5_lavoisier.html

Lavoisier physiologiste :

http://historyofscience.free.fr/Comite-
Lavoisier/f_chap4_lavoisier.html#La%20physiologie%20de%20la%20respiration

Noter ses travaux sur la respiration


Xavier Bichat
(1771-1802)

Médecin, anatomiste et physiologiste


1800 – Recherches physiologiques sur la vie et la mort

Il affirme que la vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la


mort.

Bichat élabore une réflexion personnelle dans laquelle les


propriétés vitales restent irréductibles aux lois physiques.
Il fonde sa réflexion sur le fait que les organes sont constitués de
plusieurs tissus qui sont les éléments fondamentaux des êtres
vivants. Il en dénombre 21.
Chaque tissu est autonome grâce à des propriétés vitales : une
sensibilité et une contractilité propres.
Bichat se réfère à la physique de Newton, qui admet l’attraction,
mais ne l’explique pas.
Il considère que l’on ne peut pas expliquer la nature des
propriétés vitales, mais ce sont bien elles qui permettent
d’expliquer les processus vitaux.
Comme Newton, Bichat ne recherche pas les causes premières.
Le XIXe siècle

Remarques préliminaires :
- Artifice des périodisations sur la base des siècles.
- XIXe au travers de personnalités : Figures de la physiologie
française.
- On se concentrera sur quelques éléments concernant la
physiologie animale. Le XIXe est aussi le siècle de l’essor de la
physiologie végétale.
François Magendie
(1783-1855)

S’oppose au vitalisme.
S’attache à l’approche expérimentale
1816 : Précis de physiologie
Il succède à Laennec en 1830 à la Chaire de Médecine du Collège
de France. Il y installe un laboratoire où il poursuit ses
recherches en physiologie.
Ses recherches comptent notamment des travaux sur la fonction
des racines des nerfs rachidiens.
Claude Bernard
(1813-1878)

Grande figure de la médecine et de la biologie françaises du


XIXème siècle.
Après des études de médecine (il devient interne en 1839), il
entre dans le service de Magendie. Il se tourne rapidement
vers une carrière d’expérimentateur et délaisse la pratique
médicale classique.
Claude Bernard, par Léon Lhermite en 1889
Longue liste de travaux physiologiques majeurs, notamment :
1847 – Salive
1843 – Suc gastrique,
1848 et 1857 – Rôle du pancréas dans la digestion des graisses
1848 – Fonction glycogénique du foie
1855 – Isolement du glycogène
1877 – Leçons sur le diabète et la glycogenèse animale :
Constance de la dose de glucose dans le sang et travaux sur le diabète

Outre ses publications Bernard a laissé de très nombreuses notes.


Notamment son « Cahier rouge » dans lequel il a reporté pour lui-même
certaines de ses réflexions.
Notion de milieu intérieur

1854 : première mention publique de la notion (Moniteur des


Hôpitaux)
Concep
1865 - Introduction à l’étude la médecine expérimentale
Réflexion sur les méthodes de la médecine et de la physiologie
Réflexion philosophique générale sur les sciences
Introduit le concept de déterminisme, dans son sens moderne.
tion progressive et graduelle au cours de sa carrière
Le concept clé de milieu intérieur

C’est à partir de 1851 que le concept de «milieu intérieur »


commence à prendre corps dans la réflexion de Claude
Bernard.
Il le développe durant la deuxième moitié des années 1850 et
dans la années 1860.
« Or, quelles sont les conditions nécessaires aux manifestations
de la vie ? Il y en a deux absolument indispensables : la
première, c’est l’organisme vivant ou plutôt apte à vivre ; la
deuxième est un milieu favorable pour que la vie se
manifeste. La manifestation de la vie ne peut avoir lieu que
par l’union ou le contact de ces deux éléments. »
C. Bernard, 1er mai 1854, Leçon d’ouverture de sa chaire de
physiologie nouvellement créée à la Sorbonne.
• « Notre corps entier ou notre organisme n’est, nous le
répétons, qu’un agrégat d’éléments organiques, ou mieux
d’organismes élémentaires innombrables, véritables
infusoires qui vivent, meurent et se renouvellent chacun à sa
manière. Cette comparaison exprime exactement ma pensée,
car cette multitude inouïe d’organismes élémentaires associés
qui composent notre organisme total existent, comme des
infusoires, dans un milieu liquide qui doit être doué de
chaleur et contenir de l’eau, de l’air et des matières nutritives.
Les infusoires libres et disséminés à la surface trouvent ses
conditions dans les eaux où ils vivent.
Les infusoires de notre corps, plus délicats, groupés
en tissus et en organes, trouvent ces conditions,
entourés de protecteurs spéciaux, dans notre fluide
sanguin, qui est leur véritable liquide nourricier. C’est
dans ce liquide, qui ne les imbibe pas, mais qui les
baigne que s’accomplissent tous les échanges
matériels, solides, liquides ou gazeux, que leur vie
exige ; ils y prennent leurs aliments et y rejettent
leurs excréments, absolument comme les animaux
aquatiques.
• D’ailleurs, la vie ne s’accomplit jamais que dans un
milieu liquide. Ce n’est que par des artifices de
constructions que les organismes de l’homme ainsi
que ceux des autres animaux, peuvent vivre dans
l’air ; mais tous les éléments actifs de leur fonctions
vivent sans exception, à la façon des infusoires, dans
un milieu liquide intérieur. C’est pourquoi j’ai donné
le nom de milieu intérieur organique au sang et à
tous les liquides blastématiques qui en dérivent. »
C. Bernard, « Le curare », 1864, repris dans La Science
expérimentale, 1878, pp. 257-277.
La découverte de la fonction glycogénique du foie

Bernard voulu étudier le devenir des sucres, des graisses et des protéines,
mais il ne put se consacrer qu’au problème des sucres.
« 1° J’ai trouvé que le sang contient constamment du sucre. Il en renferme
chez les chiens qu’on nourrit exclusivement de viande ; il en contient
même quand les animaux sont à jeun depuis 5 à 6 jours.
2° Dans ces cas on ne peut pas dire que le sucre vienne du dehors, et en effet,
pendant la digestion de la viande, ni l’estomac, ni les intestins ne
renferment du sucre. Cependant, le sang recueilli dans la veine porte à son
entrée dans le foie, de même que le sang du ventricule droit, contiennent
des grandes quantités de sucres.
3 ° Le sucre qu’on trouve alors provient du foie. […] »
Extrait d’un plis cacheté déposé par Claude Bernard à l’Académie des Sciences
le 28 août 1848. Ouvert en 1978.

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