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CHAPITRE I : LA FONCTION PUBLIQUE : QU’EST-

CE QUE C’EST ?
RESUME DU CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Le chapitre éclaire les bénéficiaires sur les définitions données par le Ministère
chargé du déroulement des carrières professionnelles : le Ministère de la
Fonction publique
I° DEFINITIONS CONCEPTS
1) La Fonction publique
C’est l’ensemble des personnels (fonctionnaires et non fonctionnaires) de
l’administration. Ces membres sont régis par le droit public du travail
2) Le Fonctionnaire
C’est un agent de l’État qui occupe un emploi permanent, nommé et titularisé
dans un grade de la hiérarchie des corps de l’administration du Sénégal.
II° ANALYSE DE LA DEFINITION
 La nomination : c’est un acte administratif (arrêté du MFP ou décret du
PR) qui attribue un emploi permanent.
Elle consacre le statut de stagiaire au nouvel entrant dans la Fonction
publique
 La titularisation : c’est un acte juridique spécial qui confère un grade
dans la hiérarchie des corps.
 Le Corps : c’est le niveau hiérarchique dans lequel se situe le
fonctionnaire dans son grade. Exemple : le Corps des PCEM
III° LE STATUT
C’est un texte (une loi ou un décret) qui détaille le déroulement de la carrière
des travailleurs.
Il y a : le Statut Général (SG), le Statut Particulier (SP) et le Statut Spécial
(SS).
1) Le Statut Général
C’est le lieu juridique qui unit le fonctionnaire à l’Administration. C’est
l’ensemble des règles s’appliquant à l’activité professionnelle de tous les
travailleurs de la Fonction publique, toutes catégories confondues.
2) Le Statut Particulier
Il organise de manière directe et détaillée le régime juridique et l’activité
professionnelle d’une catégorie de fonctionnaires.
Exemple : le Statut particulier de l’enseignement (Décrets 77-987 du
14/11/1977 ; 80-1309 du 31/12/1980 ; 89-594 du 25/05/1989)
3) Le Statut Spécial
C’est l’ensemble des textes qui régissent des agents qui travaillent dans le
secteur public et qui ne sont pas régis par le Statut Général.
Exemples : -les Inspecteurs Généraux d’État (IGF)
-les Magistrats
-les Militaires et les paramilitaires
-les Personnels enseignants de l’université
IV° LA GESTION DES ENSEIGNANTS
Les enseignants sont gérés par deux (02) ministères :
-Administrative par le Ministère de la Fonction Publique
-Pédagogiquement par le Ministère de l’Éducation Nationale
CHAPITRE II : LES POSITIONS ADMINISTRATIFS
RESUME DU CHAPITRE 2
I° LA POSITION D’ACTIVITE
1) Définition (loi 61-33, article 56)
C’est la position du fonctionnaire qui exerce effectivement les fonctions de l’un
des emplois correspondant à sa vocation soit :
2) Les positions assimilées (loi 61-33, article 57)
« Sont assimilées à la position d’activité les situations suivantes » :
a- Les congés (congé annuel, le congé de maternité, le congé de
maladie, le congé de longue durée, le congé pour examen, le
congé pour affaires personnelles)
b- L’expectative d’admission à la retraite
c- Le stage de formation professionnelle
II° LA POSITION DE DETACHEMENT
1- Définition
C’est la position du fonctionnaire placé hors de son cadre d’origine mais qui
continue à bénéficier dans ce cadre-là, de ses droits à l’avancement et à la
retraite.
Remarque :
a- Pour être détaché, il faut avoir une ancienneté de cinq (05) ans au moins.
b- Deux types de détachement : le détachement de courte durée pour un (01)
an et le détachement de longue durée pour cinq (05) ans renouvelables.
2- Les cas de détachement
1er cas : C’est le détachement auprès d’un établissement public.
Ex : UCAD, COUD
2e cas : C’est le détachement de plein droit être député à l’Assemblée Nationale
ou ministre dans le gouvernement.
3ème cas : C’est le détachement au siège auprès d’un syndicat lorsque le SG
estime qu’il ne peut pas faire à la fois son service et ses activités syndicales.
Remarque : Pour le détachement du 2e et 3e cas, le fonctionnaire cesse de
percevoir son salaire d’origine. C’est l’organisme d’accueil qui prend en charge
son salaire.
III° LA DISPONIBILITE
1- Définition
C’est la position du fonctionnaire, qui placé hors de son cadre de régime, cesse
de bénéficier de ses droits à l’avancement et à la retraite.
2- Les cas de détachement
1er cas : Le fonctionnaire qui a épuisé ses droits au congé de maladie et qui ne
peut pas reprendre service est mis en disponibilité d’office
2e cas : la disponibilité pour les femmes fonctionnaires
 Disponibilité accordée à une femme fonctionnaire ayant un mari qui a
subi un accident ou d’un enfant frappé d’une infirmité exigeant des soins
continus
 Disponibilité accordée à une femme fonctionnaire sur demande (2 ans
renouvelables) pour suivre son mari si ce dernier habite à un lieu éloigné
du lieu d’exercice de sa femme.
 Disponibilité accordée à la femme fonctionnaire sur demande (2 ans
renouvelables) pour s’occuper de son vieux parent ou de son mari (âgé
d’au moins de 70 ans).
3- Les conséquences de la disponibilité
 Disponibilité sur demande : pas de rémunération
 Le fonctionnaire mis en disponibilité sur sa demande : doit solliciter sa
réintégration deux (02) mois avant la fin de la période.
 À la fin de la disponibilité sur demande : le fonctionnaire qui n’a pas
sollicité sa réintégration est considéré comme démissionnaire.
 La réintégration est de droit mais le fonctionnaire doit accepter son
nouveau poste d’affection.
CHAPITRE III : LE REGIME DES CONGES
RESUME DU CHAPITRE 3
I. LE CONGE ADMINISTRATIF ANNUEL
1- Le principe juridique
Le fonctionnaire en activité ou en détachement a droit à un congé annuel avec
traitement d’une durée de 30 jours consécutifs après 11 mois de service
accompli.
2- L’exception du congé des enseignants
Le principe juridique : en matière de congé annuel, les enseignants des écoles
bénéficient d’une exception au niveau de la durée (2 mois), de la période
(pendant les grandes vacances) et de la procédure (pas de demande).
Remarque : Les enseignants servant dans les structures administratifs (les
directions nationales, les inspections, etc.) ne sont pas concernés par cette
exception. Ils relèvent du régime général du droit au congé.
II. LE CONGE DE MALADIE
1- Principe juridique
En cas de maladie dument constaté par le médecin légal et mettant le
fonctionnaire dans l’impossibilité d’exécuter le service, celui-ci est de droit mis
en congé de maladie.
2- Les conditions et la procédure
Le malade ou un proche parent adresse à l’administration de tutelle, une
demande de congé appuyé par un certificat médical (CM)
Remarques :
 La demande passe par la voie hiérarchique
 Le malade n’est pas obligé d’attendre une réponse favorable : le dépôt de
la demande déclenche le congé
 Le CM du médecin traitant est visé par un médecin de l’administration
3- Les effets et la durée
 Le malade conserve son salaire entier pendant les trois (03) premiers
mois de congé. Ensuite, ½ salaire pendant les trois (03) mois qui suivent.
 Le fonctionnaire ayant obtenu un congé de maladie d’une durée totale de
six (06) mois et inapte à la reprise de son service est :
- Soit mis en disponibilité d’office
- Sois admis à la retraite sur sa demande (ou par décision administrative)
III. LES CONGES DE LONGUE DUREE
1- Le principe juridique
Le fonctionnaire atteint par l’une des maladies suivantes est de droit mis en
congé de longue durée : la tuberculose, la maladie mentale, le cancer, la lèpre,
l’hypertension, les complications paralytiques, etc. (il y 12 maladies)
2- Les conditions d’obtention
C1 : Il faut que le fonctionnaire soit effectivement atteint par l’une des maladies
citées ci-dessus.
C2 : Le fonctionnaire adresse une demande de congé au MFP appuyé d’un CM
du médecin traitant avec visa du médecin de l’Administration.
3- Les effets et la durée
a- Les effets pendant le congé
Pendant le congé, le fonctionnaire conserve son salaire entier durant la première
période (3 ans). S’il n’est pas guéri, on ouvre la deuxième période de 2 ans et il
perçoit un demi-salaire.
b- Remarques
- Le congé est octroyé par périodes de 6 mois ponctuées par des
contrôles médico-administratifs
- Si le malade doit reprendre service, le médecin traitant doit délivrer un
certificat d’aptitude de reprise
Le congé de longue durée est ouvert une fois dans la carrière du fonctionnaire
pour une durée maximale de 5 ans.
À la fin du congé, le fonctionnaire inapte à la reprise du service est, soit en mis
en disponibilité d’office, soit admis à la retraite.
IV. LE CONGE DE MATERNITE
1- Le principe juridique et la durée
Le personnel féminin de l’administration bénéficie d’un congé pour couche et
allaitement qui prend effet 6 semaines avant l’accouchement, en résumé, et se
termine 8 semaines après l’accouchement.
2- Les conditions d’obtention
C1 : Le congé est octroyé sur sa demande appuyé d’un C.M attestant de la
grossesse de 7 mois et demi.
C2 : L’intéressé est placé en congé de maternité au plus tôt 6 semaines avant la
date présumée de l’accouchement
C3 : Quelle soit la date d’obtention du congé, ce dernier prend fin 8 semaines
après l’accouchement
C4 : Si après 8 semaines l’intéressé n’est pas en état de reprendre service, elle
peut demander un congé de maladie sur production d’un C.M.
V. LE CONGE DE RETRAITE DE VEUVE
1- Le principe juridique
En cas de décès du conjoint, la femme peut bénéficier, sur sa demande, d’un
congé de retraite d’une durée égale à la période de retraite
2- Les effets
Il en existe plusieurs.
Exemple : le congé est accordé sans solde
Chapitre IV : LES ABSENCES AU TRAVAIL
RESUME DU CHAPITRE 4
I. UNE ABSENCE ILLEGALE : L’ABSENCE IRREGULIERE
1. Définition
C’est une absence de courte durée, non autorisée, ni justifiée.
La courte durée est fixée par décret et précisée par un tableau indiquant le
montant de la sanction financière qui est une certaine somme ôtée du salaire brut
2. Les effets de l’absence irrégulière
Il en existe plusieurs :
Exemple : 4 absences de courte durée ou retards non justifiés au cours du même
mois : cela entraîne une sanction financière conformément au tableau.
II. LES ABSENCES LEGALES
A. Les autorisations d’absence
1. Définition
Elles sont accordées aux fonctionnaires et Agents de l’État, les motifs sont
d’ordre personnel et ne sont pas prévus par un texte réglementaire (aller à un
Gamou ou à une Ziarra ou à un Magal, aller percevoir son salaire, etc.)
2. Les effets
1er effet : elles constituent des avances de congé pour les fonctionnaires de
bureau
2e effet : elles ne peuvent, en aucun cas, dépasser 15 jours.
B. Les autorisations spéciales d’absence
1. Définition
Elles sont accordées aux fonctionnaires et agents de l’État. Les motifs sont
d’ordre public et sont prévus par le décret N° 63-0116 du 19 février 1963.
Remarque : En une année, un fonctionnaire ne peut pas bénéficier d’une ou de
plusieurs autorisations pour une durée de plus de 15 jours.
2. Les autorités d’absence avec conservation de toute la solde
Peuvent en bénéficier :
1er cas : Les fonctionnaires et agents de l’État élus dans les assemblées locales et
occupant des postes électifs (conseillers municipaux, conseillers économiques et
sociaux, etc.). La durée totale est de 15 jours pendant les sessions.
2e cas : congrès syndicaux : les représentants dûment mandatés par les
syndicats pour 15 jours à l’occasion des congrès nationaux ou internationaux
3e cas : Les fonctionnaires membres des associations d’Éducation physique et
sportive pour leur permettre de suivre un stage officiel de perfectionnement ou
de représenter leurs associations dans une compétition internationale.
3. Les autorisations d’absence sans conservation de toute la solde
Elles sont accordées aux fonctionnaires et agents de d’État candidats à des
élections pour faire campagne.
C. Les permissions exceptionnelles d’absence
1. Le principe
Elles sont accordées dans la limite de 15 jours par an aux fonctionnaires et
agents de l’État pour leur permettre d’assister aux évènements familiaux les
concernant directement (naissance, mariage, décès).
2. Les cas dans lesquels elles sont accordées
CAS Évènement concernant le Durée (nombre de jours)
fonctionnaire (ou agent de
l’État)
a Mariage du Fonctionnaire 4
b Décès de la conjointe, du père, 3
de la mère ou d’un enfant.

c Naissance et baptême d’un 2


enfant
d Décès d’un autre ascendant ou 2
descendant en ligne directe,
d’un frère, d’une sœur

e Mariage d’un enfant, d’un frère 1


ou d’une sœur

3. Les effets administratifs et financiers


Elles ne sont pas des avances pour le congé administratif annuel.
Chapitre V : LES FAUTES DISCIPLINAIRES ET LES
SANCTIONS DISCIPLINAIRES
I. LES FAUTES DISCIPLINAIRES
1. Définition de la notion de faute disciplinaire
La faute disciplinaire est l’acte susceptible de mettre en jeu la responsabilité de
l’Agent.

Exemples de fautes disciplinaires considérées comme fautes lourdes par


l’administration : l’insubordination (refus d’exécuter l’ordre donné par le
supérieur), l’absence non motivée, l’abandon de poste, retards persistants après
avertissement écrit, irrégularité dans le travail professionnel, intempérance-rixes,
refus de corriger les devoirs, l’inconduite et l’immoralité, les manifestations
d’hostilité à la Direction, la brutalité à l’égard des enfants, la propagande
politique à l’intérieur de l’établissement, le refus de suivre les stages de
formation sauf motivation valable, la falsification des notes des candidats à un
examen/concours, la provocation ou la participation à une fuite d’épreuves
(compositions, examen, concours, etc.).

2. Le traitement administratif de la faute

L’appréciation de la faute est laissée à l’Autorité ayant Pouvoir de Sanction

Les faits incriminés doivent présenter un caractère fautif, c’est-à-dire un


manquement à une obligation professionnelle.

a. La faute ne doit pas être présumée (supposée d’avance). L’administration doit


établir la matérialité des faits qui ont une nature fautive

b. Une faute établie ne sera pas punissable si l’Agent a agi par force majeure.

II. LES SANCTIONS DU PREMIER DEGRÉ


1) Nature
C’est :

 L’avertissement
 Ou le blâme

La sanction est acte (arrêté) signé par l’autorité ayant Pouvoir de Sanction

a) Compétence

Du point de vue des textes, les autorités compétentes pour prendre de telles
sanctions sont : le Ministre utilisateur, les Gouverneurs, les Préfets, les IA, les
IEF, les Proviseurs, les Principaux de collège.

b) Procédure
 Donner une demande d’explication à l’Agent accusé ;
 Analyser les arguments avancés dans la réponse ;
 Prendre la sanction en la motivant (donner le pourquoi), si les arguments
avancés ne sont pas fondés.
III. LES SANCTIONS DU DEUXIEME DEGRÉ
1. Nature

C’est la réduction d’ancienneté d’échelon ne pouvant en aucun cas excéder 2


ans. Elle a pour objet de faire perdre à l’Agent sanctionné le bénéfice d’un
avancement automatique acquis.

2. Compétence

Les Autorités compétentes sont les mêmes que pour les sanctions du 1 er degré
(sauf les IEF).

3. Procédure

C’est la même procédure que celle des sanctions du 1er degré.

IV. LES SANCTIONS DU TROISIEME DEGRÉ


1. Nature
a. La radiation au tableau d’avancement

Elle a pour objet de privé le fonctionnaire sanctionné d’une possibilité


d’avancement de grade. Elle ne peut pas dépasser 2 ans.

b. La rétrogradation

Elle fait descendre le fonctionnaire coupable au grade immédiatement inférieur


et à l’échelon correspondant.

c. L’exclusion temporaire de Fonction

Elle tend à écarter le fonctionnaire coupable de toute activité professionnelle.


Elle ne peut pas dépasser 6 mois.

d. La révocation avec suspension des droits à la pension de


retraite

Elle entraine la cessation définitive de Fonction. La suspension des droits à la


pension de retraite ne peut se faire que dans les cas suivants :

1er cas : détournement de derniers publics ;

2ème cas : malversation ;

3ème cas : corruption ou complicité de corruption

e. La révocation sans suspension des droits à la pension de


retraite

Elle entraine la cessation définitive de fonction. L’argent cotisé reste acquis,


mais le fonctionnaire ne pourra pas en bénéficier qu’à l’âge de 60 ans (âge
retraite).

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