PCSI Chapitre 1 : Analyse fonctionnelle et structurelle S2I

Le langage SysML (System Modeling

Language)
SysML n’est pas une méthode, mais un ensemble d’outils graphiques
qui offrent au concepteur toutes les facilités pour construire un modèle.
Il permet de spécifier les systèmes, de concevoir, définir et analyser leur
structure et leur fonctionnement dynamique, de simuler leur
comportement afin de valider leur faisabilité avant leur réalisation. Il
intègre les composants physiques de toutes technologies, les
programmes, les données et les énergies, les personnes, les procédures et les flux divers.

A. Fonctionnalités

 Il facilite la collaboration transdisciplinaire de tous les spécialistes des corps de métier

concernés.
 Il permet la mise à jour, le stockage et, surtout, le partage ainsi que l’interprétation faciles des
informations.
 Il permet la modélisation du système à toutes les étapes de son cycle de développement et de
vie en représentant de manière quasi exhaustive les principaux éléments de modèle suivants :
o l’expression des besoins et des contraintes ;
o la représentation de l’organisation structurée des composants ;
o la définition précise de chaque composant (propriétés structurelles et comportementales) ;
o la description du comportement attendu du système au cours des différentes phases
d’utilisation.
 Il permet l’intégration et la mise en relation cohérente des différentes composantes
techniques dans un même modèle, par exemple les liaisons entre un programme informatique
et des actionneurs mécaniques.
 Il permet la validation de solutions par une simulation basée sur des diagrammes
paramétriques.

B. Diagrammes

Le langage SysML comporte 9 diagrammes qui peuvent être classés en trois points de vue :
 Comportemental ;  Structurel ;  Transversal.

Les objectifs des autres diagrammes illustrent également bien ce point de vue « interne » :
 Diagramme « des exigences » : déclinaison des exigences client (issues de l’analyse
fonctionnelle) en exigences fonctionnelles et techniques
 Diagramme « cas d’utilisation » : interactions entre « acteurs » et système lors de scénarios-
type d’utilisation,
 Diagramme « de séquences » : pour décrire chronologiquement comment s’enchaînent les
fonctions élémentaires dans le temps, au sein du système

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PCSI Diagrammes

 Diagramme « Etats-Transitions » : pour décrire le comportement interne du système

 Diagramme « d’activité » : pour décrire l’enchaînement d’actions élémentaires lors d’une
activité du système
 Diagramme « de définition de bloc » : pour représenter le système sous forme de constituants
hiérarchisés
 Diagramme « de bloc interne » : pour montrer comment sont les liens entre blocs/constituants

Diagramme transversal
Diagramme d’exigences
Requirement Diagram
req
Diagramme comportemental Diagramme structurel

Diagramme des cas Diagramme de Diagramme de Diagramme des

d’utilisation séquences définition de blocs blocs internes
Use Case Diagram Sequence Diagram Block Definition Diagram Internal Block
uc sd bdd Diagram ibd

Diagramme Diagramme Diagramme Diagramme

d’états d’activités de paquetages paramétrique
State Machine Diagram Activity Diagram act Package Diagram Parametric Diagram
stm pkg par

Figure 1: Les diagrammes du language SysML

Figure 2: Principales relations entre les blocs

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Le langage SysML Chap. 1 : Analyse fonctionnelle et structurelle

C. Diagramme des cas d’utilisation

Appelé Use Case Diagram (uc ou ucd), c’est un diagramme comportemental.

Ce diagramme montre les fonctionnalités offertes par le système. Il répond à la
question : "quels services rend le système ?".
Le résultat est visible par l'acteur (entité extérieure en interaction avec le système).

Les éléments graphiques utilisés dans ce diagramme sont principalement :

 Les acteurs, entités extérieures au système et en interaction avec lui, qui sont représentés par
le pictogramme « bonhomme bâton » et sont reliés à un ou plusieurs cas d’utilisation.
 Les cas d’utilisation sont représentés sous forme d’ovales. Ils donnent les fonctionnalités du
système et sont énoncés du point de vue de l’acteur.
 La frontière du système permet de symboliser les limites du modèle et est représentée par un
simple rectangle englobant les cas d’utilisation, les acteurs étant à l’extérieur, à gauche si ils
sont considérés comme « principaux », à droite si ils sont considérés comme « secondaires ».

Figure 3: Exemple de diagramme des cas d'utilisation

Relations standardisées entre cas d’utilisation :

 <<include>> : le cas d’utilisation de base « ne peut se faire sans » ou « impose que »
 <<extend>> : le cas d’utilisation de base « peut éventuellement se faire avec »

D. Diagramme des exigences

Appelé Requirement Diagram (req), c’est le seul diagramme transversal.

Ce diagramme modélise les exigences devant être vérifiées par le système en liant les
solutions mises en œuvre avec les besoins définis dans le cahier des charges.

Ce diagramme représente toutes les exigences du système qu’elles soient fonctionnelles, légales,
environnementales, techniques, énergétiques, marketing, financières, etc.

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PCSI Diagramme de séquences

Limites : On ne cherche pas à poser toutes les exigences sinon le diagramme devient illisible. On peut
réaliser plusieurs diagrammes si nécessaire (un pour les exigences fonctionnelles, un pour les
exigences financières …).

Figure 4: Exemple de diagramme des exigences

Les exigences peuvent être reliées entre elles par des relations de contenance, de raffinement ,etc. :
 la contenance (ligne terminée par un cercle contenant une croix du côté du conteneur) permet
de décomposer une exigence composite en plusieurs exigences unitaires ;
 le raffinement (« refine ») consiste en l’ajout de précisions, par exemple de données
quantitatives ;
 la satisfaction (« satisfy ») d’une exigence par un ou plusieurs éléments du modèle.

E. Diagramme de séquences

Appelé Sequence Diagram (sd), c’est un diagramme comportemental.

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Le langage SysML Chap. 1 : Analyse fonctionnelle et structurelle

Ce diagramme montre les interactions entre différents éléments d’un point de vue
séquentiel, enchaînement et nature des échanges. Un diagramme de séquence est
rattaché à un cas d’utilisation et décrit ce qui correspond à un scénario de
fonctionnement possible.

Figure 5: Exemple de diagramme de séquences

Il existe les fragments combinés pour montrer des variantes dans un scénario :
 Opt : ce qui est contenu dans le bloc est exécuté si la condition entre crochets est vérifiée ;
 Loop : répète la séquence tant que la condition est vérifiée ;
 Alt : le premier des blocs est exécuté si la condition est vérifiée, sinon c’est le second.

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PCSI Diagramme de définition de blocs

F. Diagramme de définition de blocs

Appelé Block Définition Diagram (bdd), c’est un diagramme structurel.

Ce diagramme décrit le système via des blocs qui représentent des éléments matériels
ou logiciels.
Ce diagramme représente les caractéristiques principales de chaque bloc ainsi que les
liens entre eux : il permet donc une modélisation de l’architecture du système.

Graphiquement, un bloc est représenté par un rectangle avec le stéréotype « block » comprenant un
titre et des compartiments étagés regroupant des propriétés particulières :
 La propriété de type value permet d’exprimer une caractéristique quantifiable : pour un
moteur par exemple, son couple, sa vitesse de rotation ou sa puissance nominales.
 La propriété de type part permet de représenter ce qui compose le bloc. Elle est équivalente à
un lien de composition (simple trait).

Figure 6: Exemple de diagramme de définition de blocs

Il est ensuite possible de relier les blocs au moyen de liens :

 Relations de composition : (trait avec losange plein) un bloc représente le tout et les autres ses
parties, (le nombre à l’extrémité du lien indique la multiplicité) ;
 Relation d’agrégation : la contenance n’est pas vraiment structurelle et obligatoire, mais plus
conjoncturelle (trait avec losange vide) ;
 Relation d’association :(simple trait) n’implique pas de contenance, comme la composition ou
l’agrégation, mais une relation d’égal à égal.

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Le langage SysML Chap. 1 : Analyse fonctionnelle et structurelle

G. Diagramme de blocs internes

Appelé Internal Block Diagram (ibd), c’est un diagramme structurel.

Le diagramme de blocs internes est rattaché à un bloc issu du diagramme de
définition de blocs, le cadre du diagramme représentant la frontière d’un bloc.
Le diagramme de définition de blocs introduit la notion fondamentale de « port » qui
correspond à un point d’interaction avec l’extérieur du bloc.
Les connecteurs (traits) entre les ports indiquent soit les associations soit les flux de
matière, d’énergie et d’information entre les différents blocs.

Figure 7: Exemple de diagramme de blocs internes

Il permet de représenter les échanges de matière/information/énergie entre blocs de même niveau

grâce aux ports de flux (petit carré avec une flèche).
Il permet de représenter les services invoqués par un autre bloc grâce aux ports standards (petit
carré sans flèche), et par extension toute entrée/sortie de contrôle/commande.

 Port standard : désigne une interface permettant d'invoquer un service/une opération

 Port de flux : canal d'Entrée/Sortie par lequel transite de la matière, de l'énergie ou de
l'information (MEI).

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PCSI Diagramme de blocs internes

Figure 8: Exemple de diagramme de blocs interne (Motorisation des roues)

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Le langage SysML Chap. 1 : Analyse fonctionnelle et structurelle

Figure 9: Exemple de Diagramme de bloc interne (Base de chargement)

H. Exemple : le robot espion ROVIO

1. Présentation du produit/système :

Le robot espion ROVIO est une webcam mobile sans fil

qui permet de voir, d’entendre, de parler et de se
déplacer chez soi depuis n’importe quel point de la
planète, grâce à la technologie Web intégrée se
connectant directement au réseau WiFi de la maison.
L’accès à distance au robot espion ROVIO et à ses
fonctions multimédias se fait depuis n’importe quel
navigateur Internet ou appareil mobile capable d’aller
sur le Web. Les possesseurs d’iPhone peuvent utiliser
une application gratuite spécifique permettant de
contrôler ROVIO à distance. De simples mouvements
avant/arrière ou gauche/droite de l’iPhone font se
déplacer ROVIO tout en visualisant l’environnement en plein écran.
Les roues « holonomiques » du robot (3 roues principales composées de 10 mini-roues chacune), lui
donnent une très grande maniabilité et permettent de se déplacer facilement dans absolument
toutes les directions. La caméra du robot espion est placée sur un bras articulé offrant différents
angles de vue possible: ras du sol, mi-hauteur ou regardant vers le haut. ROVIO est en outre muni
d’un éclairage par LED qui permet de distinguer les obstacles et ainsi de se déplacer en toute sérénité
en cas d'obscurité.
Doté d’une base de chargement, le robot espion ROVIO retourne automatiquement se recharger
quel que soit l’endroit où il se situe. Grâce à sa caméra IP, il intègre des fonctions de surveillance
telles que l’envoi automatique d’une photo par email en cas de mouvements dans la maison.

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PCSI Exemple : le robot espion ROVIO

2. Caractéristiques

Couleur : Noir
Dimensions : Longueur: 27,3cm, Largeur: 25cm, Hauteur: 25cm
Réseau : WiFi 802.11b ou g, protection par clé WEP ou WPA
Audio : Haut-parleur intégré
Micro : intégré
Vidéo : Caméra VGA CMOS
Type de guidage : Système TrueTrack
Type de roues : Holonomiques (3 roues en triangle composées de
10 mini-roues chacune)
Fonctions particulières : Eclairage nocturne
Configuration requise : Navigateur Internet pour le contrôle à Figure 10: Robot sur sa base de
distance (Compatibilité : Internet Explorer, Firefox, Safari, Mobile chargement

Safari, IE Mobile ou Opera Mobile)

Réseau WiFi local pour la communication avec ROVIO
Rechargement auto : Oui - Retourne automatiquement à sa
station
Type de batterie : NiMH 6V 3000mAh, Autonomie : 30mn
Alimentation : Station de charge (220V) avec un émetteur
TrueTrack intégré
Prix : 250 € environ Figure 11: Modèle 3D
Tableau 1: Différentes positions de la caméra du robot espion ROVIO

Figure 12: Ras du sol Figure 13: mi-hauteur Figure 14: haute

Figure 15: Description du robot ROVIO

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