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Dissertation Louis Blanc : proposition de corrigé

Sur les affiches de propagande de l’ancienne URSS, travailleurs ouvriers ou paysans


posaient, outils à la main et sourire aux lèvres. Cette vision d’une société idéale et besogneuse
pourrait incarner l’utopie formulée dans la réflexion de Louis Blanc dans l’article intitulé
« Quelques vérités économiques ». Le travail serait une vertu positive, « tant il est vrai
qu’on peut aimer le travail pour lui-même et indépendamment de ce qu’il rapporte,
quand on l’a embrassé avec entière liberté et par choix ! » (accroche + citation)

Loin d’être un repoussoir, le travail constituerait au contraire une source de joie et de


satisfaction à condition d’être « aimé pour lui-même », c’est-à-dire indépendamment de la
source de revenus qu’il rapporte, et d’être choisi librement. Le verbe « embrasser » ainsi que
l’adverbe superlatif « entièrement » évoquent davantage le cas de figure exceptionnelle de ce
qu’on appelle une « vocation » plutôt que celui d’une carrière professionnelle traditionnelle
ou d’une situation de travail habituelle. Dans cette citation enthousiaste, Louis Blanc s’inscrit
à contre-courant de certaines idées reçues percevant le travail comme une peine douloureuse,
le plus souvent subie par le travailleur, ou que le travail n’est accepté que pour son aspect
lucratif. Même si Louis Blanc nuance son propos avec le verbe « pouvoir » (« on peut
aimer le travail ») et semble indiquer que ce n’est qu’une possibilité et non une généralité, on
peut toutefois se demander si cette conception du travail ne contient pas une part d’utopie
(pour ne pas dire de naïveté). Le travail peut-il s’affranchir entièrement des contraintes et
n’être que « liberté et choix » ? Peut-on réellement « aimer le travail pour lui-même »
indépendamment de ce qu’il nous rapporte (gains financiers, situation et reconnaissance
sociale) ? Quelles sont alors ces joies profondes que peuvent nous apporter le travail ?
(analyse + problématique)

A la lumière des œuvres au programme, le long poème Les Géorgiques de l’auteur


latin Virgile, La Condition ouvrière, recueil de lettres et de textes écrits entre 1936 et 1942 de
la philosophe Simone Weil, et la pièce de théâtre de Michel Vinaver Par-dessus bord, satire
sans concession du monde du travail contemporain, nous étudierons les joies que le travail
apporte lorsqu’il est librement consenti. Nous montrerons que malheureusement les
conditions sont rarement réunies pour offrir un tel bonheur dans l’univers du travail. Enfin
nous envisagerons les solutions possibles pour adoucir la contrainte et la peine et pour
réintroduire une forme d’inventivité et d’autonomie, seules à même de susciter la joie du
travailleur. (rappel des œuvres + annonce du plan)

Les raisons d’aimer son travail sont nombreuses dans LG. Virgile chante le plaisir du
cultivateur qui conquiert de nouvelles terres, adaptant et acclimatant les plantes, maîtrisant la
nature, lui donnant un ordre et une harmonie. Contrairement à l’ouvrier de LCO, le paysan a,
le plus souvent, la joie de voir le fruit de son travail, ce qui est source de satisfaction. « Enfin
au dernier rang tu parviens avec joie : Tout ton plant façonné sous tes yeux se déploie,
Et je t’entends chanter la fin de tes travaux. » Le plaisir du travail bien fait constitue en soi

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une récompense enrichissante : « Pendant les froids, les laboureurs jouissent d’ordinaire
du fruit de leurs travaux en donnant tour à tour de gais festins entre eux. (I) Même si les
conditions du travail à l’usine sont moins propices à la satisfaction personnelle, SW
mentionne tout de même à plusieurs reprises cette joie et cette fierté ressenties au terme d’un
labeur difficile. Dans une des lettres à Albertine Thévenon, elle évoque sa première « boîte »
comme « un endroit où on se heurte durement, douloureusement, mais quand même
joyeusement à la vraie vie » et la fierté du travail accompli : « Ces soirs-là, je sentais la joie
de manger un pain qu'on a gagné. » Dans PDB, Lubin, le commercial de Ravoire et
Dehaze conçoit son travail comme un jeu, un défi qui le galvanise : (…) je suis né
vendeur il me faut la route le contact avec la clientèle le goût de la victoire chaque fois
que j’enlève une commande (…) (V, p 219)

Ces moments de joie ne sont possibles que lorsque le travailleur a choisi son métier et
qu’une part de liberté lui est laissée. Certaines conditions de travail semblent plus propices
que d’autres à l’épanouissement. Dans PDB, Jenny et Jack vont tout faire pour que chacun
puisse donner libre cours à son imagination et à sa part créative. Brainstormings organisés par
le cabinet de consulting ou séances de réflexion encadrées par le service marketing (à
vérifier) contribuent à mettre à l’aise les cadres de la société. Les contraintes professionnelles
peuvent d’ailleurs devenir supportables dès lors que le travailleur a une certaine part de liberté
et d’autonomie. Ainsi SW explique-t-elle à Victor Bernard que « (…) quand les ordres
confèrent une responsabilité à celui qui les exécute, exigent de sa part les vertus de
courage, de volonté, de conscience et d'intelligence qui définissent la valeur humaine,
impliquent une certaine confiance mutuelle entre le chef et le subordonné, et ne
comportent que dans une faible mesure un pouvoir arbitraire entre les mains du chef, la
subordination est une chose belle et honorable. » C’est bien cette liberté, cette
responsabilité et cette autonomie qui rendent le dur labeur du paysan acceptable et même
agréable. Aussi ardue soit la tâche pour l’agriculteur ou l’éleveur, celle-ci prend tout son sens
car le paysan est son maître ; il décide seul et assume la responsabilité de ses choix.

Enfin le travail apporte satisfaction quand il est choisi selon ses propres goûts et ses
compétences personnelles. Toute autre motivation semble vaine pour SW : « Il faut changer
la nature des stimulants du travail, diminuer ou abolir les causes de dégoût, (…) » Le
sens du travail ne doit pas reposer que sur la peur ou l’intérêt financier (le bâton et la carotte).
Ces deux mobiles, largement utilisés dans le monde de l’usine, ne sauraient, selon SW, rendre
le travail motivant pour les ouvriers. « D'autres stimulants doivent être au premier plan.
Un des plus puissants, dans tout travail, est le sentiment qu'il y a quelque chose à faire et
qu'un effort doit être accompli. » écrit-elle dans « Expérience de la vie d’usine ». Dans
PDB, Passemar est confronté au mécontentement de ses danseurs qui se rebellent contre
certaines scènes qui ne leur plaisent pas. Ils n’aiment pas l’intermède des enquêtrices, ni celui
des camionneurs et préfèrent danser sur la guerre des Ases et des Vanes. La pièce se conclut
par un arrangement, Passemar acceptant la réclamation de ses artistes. Chez Virgile, le vieux
paysan de Coryce arrange la nature à sa convenance et jouit pleinement d’un travail qu’il
effectue en toute liberté. Ainsi le travail, quand il ménage les goûts et la liberté des
travailleurs, semble en effet apporter de grandes joies.

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Cependant, les conditions « utopiques » décrites par l’auteur de la citation ne sont pas
celles qui règnent en général dans nos œuvres. Celles-ci insistent davantage sur la souffrance
et les difficultés qu’il y a à travailler.

Même lorsqu’il est choisi, le travail peut parfois entraîner une forme d’épuisement ou
de lassitude. Passemar ne semble plus apprécier le travail qu’il effectue chez Ravoire et
Dehaze, un travail alimentaire qui le fait souffrir. D’autres avant lui semblent avoir souffert
également. Passemar précise qu’il a remplacé un « chef de section au service facturation
qui s’était suicidé sans raison apparente », signe du climat délétère de l’entreprise. Lubin
décrit à Mme Lépine une atmosphère de travail infecte : « si monsieur Dehaze était encore
là pour voir comment on mène à l’abattoir ses anciens représentants parce que le bâtard
s’est entouré d’une bande de fumiers qui tueraient leur propre mère si ça pouvait servir
leur carrière (…) » (p 218). A l’usine, le travail est souvent plus subi que choisi. Les
ouvriers n’ont guère le choix. Le travail y est source de douleur. SW décrit, dans LCO, la
faim, la douleur et les blessures, la fatigue physique et nerveuse que vivent les ouvriers (voir
cours sur « le travail, malheur, souffrance, aliénation » pour trouver de nombreux exemples).
Elle dénonce un travail inhumain car parcellaire, créant la monotonie, l’ennui, l’annihilation
de la pensée et de la conscience, une forme de dégoût qui peut aller jusqu’à la nausée : « Ce
dégoût dans le travail altère chez les ouvriers toute la conception de la vie, toute la vie. »
ou encore « le dégoût envahit l'âme, au cours d'une longue période de travail monotone.
Virgile mentionne aussi la pénibilité et le malheur qu’entraîne le travail lorsque les désastres
climatiques ou d’autres fléaux naturels viennent anéantir tous les efforts de l’agriculteur. Les
cheptels sont décimés, le paysan est au désespoir : « Le Père lui-même, au sein de la nuit
des nuées, lance ses foudres d'une dextre flamboyante; sous la secousse la terre immense
tremble, les bêtes se sont enfuies, et une consternation effroyable a abattu les coeurs des
mortels. » (I), « Le laboureur s'en va, tout triste, dételer l'autre boeuf affligé de la mort
de son frère et laisse sa charrue enfoncée au milieu du sillon. » (III). En dépit de la
motivation et du goût pour le travail, celui-ci peut donc devenir source de souffrance dans
certaines circonstances.

Par ailleurs, ce sont souvent des liens de dépendance et de hiérarchie qui dominent le
monde du travail, aliénant ainsi toute forme de liberté. Passemar précise dès son entrée en
scène sa relation de « dépendance » vis-à-vis de Mme Alvarez : « je dépendais et je dépends
toujours ». Au mouvement IV, Benoît présente à Cohen et Alvarez Monsieur Saillant, le
nouveau « controller » dont ils vont désormais dépendre tous les deux. La relation de
dépendance se transforme parfois en véritable relation de domination ou de soumission. Dans
PDB, chacun choisit son camp et se soumet au chef. Le PDG Benoît n’hésite pas à menacer
ses employés durant un discours : « (…) et ceux d’entre vous qui n’adopterons pas la
cadence eh bien ils resteront sur le quai ce n’est pas une menace c’est une constatation
(mvt IV, p.131) ». Certains membres du personnel sont humiliés, d’autres sont limogés sans
autre forme de procès. Dans une lettre à Simone Gibert, notre philosophe évoque la manière

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dont les ouvriers dépendent des ordres des chefs, ordres souvent très arbitraires. SW critique
cette subordination constante et les nombreuses humiliations qui règnent à l’usine : « Moi,
j'ai subi comme ouvrière une subordination qui m'a été intolérable, encore que j'aie
toujours (ou presque) strictement obéi, et que je sois parvenue péniblement à une espèce
de résignation. » « L'ouvrier, quoique indispensable à la fabrication, n'y compte presque
pour rien, et c'est pourquoi chaque souffrance physique inutilement imposée, chaque
manque d'égard, chaque brutalité, chaque humiliation même légère semble un rappel
qu'on ne compte pas et qu'on n'est pas chez soi. » (de nombreux exemples possibles tels
les ouvrières attendant dehors sous la pluie sans être autorisées à entrer dans l’usine, à
prendre dans le cours). Si le paysan de Virgile est son propre chef, il reste tout de même à la
merci des éléments naturels. Une forme de nécessité pèse aussi sur lui puisque « c'est une loi
du destin que tout périclite et aille rétrogradant. » (I) (ok, je sais… c’est moins probant
pour Virgile. Mais parfois on fait au mieux dans les dissertations)

Ainsi, dans la réalité, c’est rarement le choix ou le goût qui préside à l’entrée dans la
vie professionnelle, mais la nécessité : assurer sa survie. Ni l’intérêt ni les compétences des
individus ne sont pris en compte. Passemar, écrivain, confesse être entré chez Ravoire et
Dehaze par nécessité financière. Après la reprise en main de l’usine par Benoît, ce dernier
change les employés de poste (ou les licencie) au mépris de leurs compétences. La réalité de
l’usine, c’est qu’on y travaille à contrecoeur, avec dégoût, comme le souligne à maintes
reprises SW, dans « Expérience de la vie d’usine ». Virgile souligne également le désir de
s’enrichir comme motivation légitime et appréciable : « La récolte ne comblera les voeux de
l'avide laboureur que si elle a senti deux fois le soleil et deux fois les frimas : alors
d'immenses moissons feront crouler ses greniers. » (I) Notre corpus montre donc plus de
peines que de joies au travail.

Dès lors, comment réintroduire du sens et de la joie dans un quotidien laborieux


souvent entravé par les contraintes et de la nécessité ? Comment transformer le monde du
travail pour permettre au travailleur « d’aimer le travail pour lui-même » et de « l’embrasser
avec entière liberté et par choix » (et ce, en dépit des contraintes) ?

Car, de fait, l’ambition utopique de Louis Blanc au sujet du travail ne semble pas pour
demain. Il faut donc s’arranger au mieux avec les contraintes, tenter de les comprendre pour
mieux les accepter, et miser sur l’éducation des travailleurs pour leur permettre de se
réapproprier leur geste en le sublimant. Il faut faire comprendre aux travailleurs les rouages
économiques et réhabiliter à leur propre yeux leur labeur, notamment en leur montrant le
produit fini : « Il faut leur faire comprendre, (…) avec toute l'âme et pour ainsi dire avec
le corps lui-même, dans tous les moments de leur peine, qu'ils fabriquent des objets qui
sont appelés par des besoins sociaux, et qu'ils ont un droit limité, mais réel, à en être
fiers. » Si les ouvriers et les travailleurs ne savant pas la raison de leur tâche, ils désespèrent.
Ainsi Grangier, excédé par l’absence de sens et de communication au sein de l’entreprise
Ravoire et Dehaze, dresse à Olivier un bilan sans concession : « C’est la boîte entière qui
fout le camp il n’y a plus de boîte monsieur Olivier il n’y a plus que les gens et les gens
c’est jamais très joli quand il n’y a plus de boîte pour leur donner le sentiment qu’ils

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font quelque chose en commun » (Mvt III) Comme les ouvriers de l’usine, les cadres de
l’entreprise ont besoin de se sentir appartenir à un collectif et de savoir qu’ils oeuvrent pour
une cause commune. Sans cette perspective, ce qui règne est souvent le sentiment du chacun
pour soi. Enfin, si les ouvriers parvenaient à comprendre la nécessité de leur travail, Ils
perdraient le sentiment d'être soumis à des ordres arbitraires, et les souffrances
inévitables deviendraient peut-être moins amères à supporter. Pour accepter le dur travail
de la terre, le paysan de Virgile ne doit-il pas garder en tête que grâce à l’injonction
(malédiction ?) de Jupiter, l’homme ne peut que progresser ? Le travail est, en effet, source de
construction personnelle et d’émancipation. Chaque effort rend l’homme meilleur si tant est
qu’il en comprenne le sens.

Cette compréhension du travail peut se faire par l’éducation. Virgile enjoint les
paysans à apprendre par eux-mêmes, à cultiver mais aussi à se cultiver, de la même manière
que lui, le poète, innove en aventurant ses vers sur des sujets difficiles et rarement exploités.
« Au travail donc, cultivateurs ! apprenez les procédés de cultures propres à chaque
espèce; adoucissez, en les cultivant, les fruits sauvages; que vos terres ne restent pas en
friche. Il y a plaisir à planter Bacchus sur l’ Ismare et à vêtir d’oliviers le grand
Taburne. » (II). De même, Monsieur Onde, professeur au Collège de France, continue
patiemment, telle une taupe, à creuser les galeries du savoir, éclairé par une faible lueur : ce
sentiment de cheminement dans le noir avec peut-être une lueur falote intermittente
mais qui ne s’est jamais laissé entièrement souffler (…) tout système mythologique
signifie quelque chose aide la société qui le pratique à s’accepter à être fière de son passé
confiante dans son présent et son avenir » (Mvt III) Dans une lettre à Auguste Detoeuf,
SW, après les grèves de 36, indique qu’il faut que les ouvriers prennent des responsabilités,
qu’il faut alors réorganiser l’usine sur la base d’un « nouveau rapport de forces », en créant
des cercles d’études, en organisant des visites de l’usine afin que les ouvriers puissent
réfléchir avec toutes les cartes en main. Dans « Expérience de la vie d’usine », elle insiste sur
l’importance de l’école « afin de former des hommes capables de comprendre l’ensemble
du travail auquel ils ont part ».

L’éducation ne suffit pas. Afin que le travailleur puisse s’épanouir dans sa tâche, il
faut éliminer ce qui le prive d’intelligence et d’autonomie, réintroduire une temporalité
humaine qui lui permette de prendre pleinement conscience de ses actes, et de proposer une
part de création. Dans PDB, les consultants américains vont associer les cadres de l’entreprise
à la réflexion pour donner un nouveau nom au papier toilette. Ils font alors appel à leur
imagination et à leur créativité. Passemar concède à ses danseurs une part d’autonomie
créatrice (Mvt III). Sur un mode plus sérieux, SW énonce la nécessité de réintroduire la
possibilité d’une contemplation dans le travail : « Il est naturel à l'homme et il lui convient
de s'arrêter quand il a fait quelque chose, fût-ce l'espace d'un éclair, pour en prendre
conscience, comme Dieu dans la Genèse ; cet éclair de pensée, d'immobilité et
d'équilibre, c'est ce qu'il faut apprendre à supprimer entièrement dans l'usine, quand on
y travaille. » Virgile admire ce que le travail du paysan requiert d'inventivité et d'ingéniosité.
Le poète exalte la notion de progrès. SW, quant à elle, développe dans ces derniers textes une
véritable mystique de la beauté du travail. La concentration sur le geste permettrait d’accéder
à une forme de spiritualité. Cette possibilité de prendre conscience de participer à une
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harmonie plus large, cosmologique, se retrouve en filigranes dans certaines descriptions de
Virgile. Ainsi le travail de la vigne, long, précis, exigeant et cyclique laisse place pourtant à la
part créative du paysan qui « façonne », donne forme, et ménage du temps pour la méditation,
la contemplation et la projection. Le plaisir réside dans la contemplation des travaux
accomplis (même si ce plaisir ne saurait être que provisoire) : « maintenant le vigneron, au
bout de ses rangées, chante la fin de ses peines. » (II) Le poète, lui aussi, est fier de se
confronter à un sujet difficile, celui de chanter le travail agricole : « Je ne me dissimule pas
en mon for intérieur combien il est difficile de vaincre mon sujet par le style [3,290] et de
donner du lustre à de minces objets. Mais un doux amour m'entraîne le long des pentes
désertes du Parnasse; il me plaît d'aller par ces cimes, où nulle roue avant moi n'a
jamais laissé de traces sur la douce déclivité de Castalie. » (III)

Pour qu’un travail soit effectué dans la joie, il est sans nul doute préférable qu’il ait été
choisi librement. En effet, si SW souligne à juste titre que la liberté ou l’autonomie ainsi que
les inclinations, les goûts et les compétences constituent les clés d’un épanouissement dans le
travail, force est de constater que nos œuvres dépeignent aussi la douleur morale et physique
qui naissent de l’humiliation, de la contrainte, du mépris pour les individualités. L’éducation,
l’exercice de la parole, la compréhension du fonctionnement du monde du travail et du sens
de la tâche à accomplir sont des facteurs essentiels pour soulager la peine associée au labeur.
En outre, il convient également de réintroduire une temporalité humaine, afin que le
travailleur puisse contempler son travail, se l’approprier et mettre à contribution sa créativité
et son intelligence.

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Dissertation d’entraînement

Sujet : Dans un article intitulé « Quelques vérités économiques », Louis Blanc défend
l’idée que le travail est appréciable, « tant il est vrai qu’on peut aimer le travail pour lui-
même et indépendamment de ce qu’il rapporte, quand on l’a embrassé avec entière
liberté et par choix ! »

A la lumière des trois œuvres au programme, vous discuterez ce point de vue.

Dissertation d’entraînement

Sujet : Dans un article intitulé « Quelques vérités économiques », Louis Blanc défend
l’idée que le travail est appréciable, « tant il est vrai qu’on peut aimer le travail pour lui-
même et indépendamment de ce qu’il rapporte, quand on l’a embrassé avec entière
liberté et par choix ! »

A la lumière des trois œuvres au programme, vous discuterez ce point de vue.

Dissertation d’entraînement

Sujet : Dans un article intitulé « Quelques vérités économiques », Louis Blanc défend
l’idée que le travail est appréciable, « tant il est vrai qu’on peut aimer le travail pour lui-
même et indépendamment de ce qu’il rapporte, quand on l’a embrassé avec entière
liberté et par choix ! »

A la lumière des trois œuvres au programme, vous discuterez ce point de vue.

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