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Mise en page : Belle Page

© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff

www.dunod.com

ISBN : 978-2-10-082348-2
Vous aussi, ayez le réflexe
Boîte à outils
Remerciements

Je dois vous avouer une chose : je ne pensais pas que nous arriverions
à écrire l’ouvrage que vous tenez entre les mains… Oh bien sûr,
lorsque Caroline m’a contactée il y a plusieurs mois de cela pour
monter dans le train de l’écriture, nous étions tout feu tout flamme ! Et
puis tant d’obstacles se sont mis en travers de notre route : des
événements personnels, puis des grèves, pour terminer par une crise
sanitaire mondiale qui aurait pu finir d’achever nos velléités d’écriture.
Au contraire, avec sa bonne humeur légendaire, Caroline a su tenir le
cap, contre vents et marées, se frayant un chemin entre un
déménagement et un vilain virus, et nous amener toutes les deux à ce
jour où le livre sort enfin. Vous comprendrez donc que la première
personne que je souhaite remercier est tout simplement ma co-auteure
parce qu’avant d’être une grande professionnelle, c’est une amie
précieuse, rencontrée dans le monde tellement merveilleux de la
pensée visuelle.
Je remercie également les contributeurs qui ont accepté de nous faire
confiance alors que nous naviguions un peu à vue : merci à vous tous,
sincèrement ! Ce livre n’existerait tout simplement pas sans vous.
Merci bien sûr à mes proches qui me soutiennent au quotidien et
particulièrement depuis que j’ai changé de voie professionnelle pour
me consacrer à temps plein à la pensée visuelle et à sa diffusion.
C’était un pari risqué mais quelle merveilleuse aventure ! Merci Julie.
À mes parents, Jean-Pierre et Marie, qui n’ont pas encore tout à fait
saisi comment je gagnais ma vie en faisant des petits dessins (!), mais
qui me soutiennent dans tous mes projets.
Enfin, merci à mon fils, Simon, dont la curiosité pour les gribouillages
et les dessins est insatiable. À l’heure où j’écris ces lignes : il a 7 ans et
dispose déjà d’une belle collection de carnets remplis de dessins,
sketchnotes de ses visites au musée et même de plusieurs bandes
dessinées… Qui sait où cela va nous mener… mais je crois que la
relève est assurée !

Béatrice LHUILLIER
Cet ouvrage est l’aboutissement du parcours de deux combattantes…
La vie nous amène parfois son lot de surprises… des bousculantes, des
remuantes et des tourneboulantes.
Cette dernière année aura été très en relief, marquée par des
événements personnels et mondiaux assez inhabituels…
Et s’il y a bien un moment dans la vie où la gratitude jaillit de mon
cœur à grands flots, c’est maintenant !
Nous avons tenu bon avec Béatrice, ma co-auteure malgré les
moments délicats et les ralentissements, nous avons gardé notre cap et
nous sommes mutuellement soutenues et… surtout… nous sommes
restées amies !
Moi aussi, je tiens à offrir à Béatrice ma profonde gratitude en tout
premier lieu. Ses grandes qualités humaines, sa générosité, sa capacité
de travail et d’écriture, son humour, ont bercé ces mois de travail.
Merci à toi chère Béatrice ;-)
Je remercie aussi nos éditrices chez Dunod, Marie-Cécile de Vienne,
Sara Pereira et Odile Marion.
Je remercie chaleureusement tous les contributeurs qui nous ont fait
confiance et ont répondu présent.
Un grand merci tout particulier à Béatrice Arnaud et Éric Mellet qui
m’ont mis le pied à l’étrier dans cette prestigieuse collection « La
Boîte à Outils ».
Je remercie mon superviseur et ami, Pierre Blanc-Sahnoun pour son
soutien indéfectible depuis maintenant 11 ans et Jean-Christophe
Barralis pour son amitié, mes ami.es et cousin.es des communautés
narratives et appréciatives qui m’ont fait confiance dans ma pratique
en tant que facilitatrice graphique.
Je remercie mes partenaires, mes clients et les participants de mes
formations pour leurs encouragements et leurs présences.
Je remercie mes parents Eveline et Henri pour leur amour et ma mère
en particulier pour m’avoir donné le goût du graphisme et des mots.
Je remercie mon fils, Morgan pour sa présence, sa créativité et pour
son humour si fin.
Une profonde gratitude à Xavier pour croire en ce que je fais et en qui
je suis.

Caroline TSIANG
Préface
L’image précède le langage ; elle fait partie de notre psyché, nous parle
instinctivement, directement, en profondeur. Est-ce de cette source
intérieure qu’elle puise sa force ?

J’ai découvert l’utilisation professionnelle de la pensée visuelle aux


États-Unis, en collaborant avec David Sibbet1, le principal inventeur
des méthodes de Graphic Recording et de facilitation graphique. Je l’ai
vu écouter un groupe avec attention, lui renvoyer en miroir ce qu’il
percevait, s’ajuster pour mieux capter les phrases, les émotions et les
images exprimées par les personnes, dessiner sur un grand mural ce
que le groupe était en train de dire, facilitant ainsi la créativité, la
pensée systémique et la productivité collectives. Après plus de vingt
ans de projets partagés ensemble, j’ai pu mesurer à quel point les
approches visuelles, sous leurs multiples formes, enrichissent les
interactions humaines.

D’une façon simple et ludique, la pratique de la pensée visuelle


contribue à amplifier le champ de conscience. Elle permet de traiter
individuellement et collectivement davantage d’informations, de relier
les éléments entre eux et de mieux les assimiler. Elle permet également
de transmettre clairement ce que l’on veut dire. Les autres peuvent
alors plus facilement interagir avec ce que l‘on exprime.

Progressivement, des niveaux plus subtils apparaissent. Lors de la


convention Euviz à Berlin, qui réunissait en 2014 plusieurs centaines
de membres de la communauté internationale des praticiens visuels, je
co-facilitais avec David Sibbet une série d’ateliers sur les métaphores.
Pendant trois jours nous avons approfondi ce thème, c’était
passionnant. Les participants avaient leurs idées sur la question bien
sûr, leurs pratiques aussi. Quand David a démontré comment écouter
un groupe en profondeur, afin de faciliter l’émergence d’une métaphore
collective, au lieu de lui proposer l’image qui nous vient à l’esprit pour
illustrer la conversation, je crois que nous avons partagé un moment de
grâce. Oui, la pensée visuelle ouvre un champ d’exploration et
d’émerveillement infini.

Le livre de Caroline et Béatrice est précieux à double titre : il


rassemble en un seul ouvrage un large panorama d’outils visuels variés,
fort utiles dans un monde de plus en plus interactif ; et il permet de
pratiquer la pensée visuelle de façon accessible et ludique, chacun dans
son style et à son rythme. Pourquoi s’en priver ?

Meryem LE SAGET
Experte en Vision partagée, auteure de Manager Intuitif (Dunod,
2013).
Hommage
Roberta Faulhaber-Razafy
1953-2018

Nous avons souhaité rendre hommage à Roberta pour sa large


contribution au champ de la pensée visuelle et plus spécifiquement à
celui de la facilitation graphique en France.
Roberta Faulhaber est née le 4 janvier 1953 à Chicago (Illinois, États-
Unis) et nous a quittés le 10 juin 2018.
Elle a considérablement inspiré nombre de personnes devenues
facilitateurs graphiques sous son impulsion et sa transmission. Ses
nombreuses qualités d’implication, de partage, de générosité et de
cœur, ont contribué à créer une communauté de praticiens visuels très
active en France et toujours très attachés à son souvenir.

Férue d’art depuis son plus jeune âge, Roberta est diplômée de l’École
Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1984. Elle complète
sa formation par des études supérieures en Philosophie et en Arts
Plastiques grâce à un diplôme de Maîtrise du CELSA–Sorbonne en
1987. Elle devient aussi interprète français-anglais, tout en enseignant
l’art dans les écoles. Ses peintures sont exposées dans de nombreuses
expositions et salons artistiques.

En 2008 elle fonde la société RF Visual consultants, devenant alors une


des pionnières de la facilitation visuelle/graphique en France.

Dans les années 2010, elle se rapproche de facilitateurs formés à


l’étranger sur ces méthodes, dont Meryem Le Saget, Jean-Philippe
Poupart et Lan Levy. Ensemble, ils créent l’IAF France (l’antenne
française de l’International Association of Facilitators). Elle part se
former aux États-Unis auprès de David Sibbet puis organise
rapidement des formations en France durant lesquelles elle transmet
avec passion et engagement les techniques et approches de la captation
visuelle et de la facilitation graphique.
Elle participe à de nombreuses conventions en Europe et aux États-
Unis où elle prend une place d’honneur auprès de la communauté
internationale dans le champ de la pensée visuelle et de la facilitation
graphique.

En 2014, elle crée la communauté de pratique et de partage « Dessein +


Dessin », terrain d’exploration de la pensée visuelle, qui regroupe
aujourd’hui précisément 250 membres sur Facebook.

Roberta était une femme lumineuse, généreuse, cultivée et ouverte au


monde, passionnée et profondément humaine, une vraie artiste qui a su
introduire l’esthétisme et l’art dans les processus d’intelligence
collective au sein des organisations grâce à sa finesse d’esprit, son
humilité et sa soif permanente d’apprentissage et de transmission.
C’était notre Senpai (en japonais : celui ou celle qui est déjà sur la
voie, sur le chemin et qui a plus d’ancienneté dans la pratique), c’est
aujourd’hui notre ange-gardien.
Avant-propos

L’image nous donne le réel dans sa totalité et surtout son
immédiateté : et la parole vient encore, de surcroît, s’ajouter au
visuel et le renforcer.
François Dagonnet

La pensée visuelle consiste à utiliser la puissance du visuel pour mieux


mémoriser, enseigner, communiquer, collaborer et se développer
personnellement. Grâce aux avancées des neurosciences, nous savons
aujourd’hui que la pensée visuelle tire son efficacité de la capacité de
notre cerveau à interpréter et mémoriser rapidement une image : et cela
plus rapidement qu’elle ne le fait à partir de mots ou de sons seuls.
À partir de ce constat, on pourrait se dire qu’il suffit d’agrémenter les
PowerPoint de ses réunions avec quelques dessins pour en faire un
outil de pensée visuelle. Il n’en est rien. Cet ouvrage va vous le
prouver, et surtout vous donner les clés pour mettre en place, dans
votre quotidien et votre organisation, des outils efficaces et fun.
Vous le découvrirez au fil des pages, le champ de pensée visuelle est
vaste et en évolution permanente : de nouvelles pratiques viennent
régulièrement s’y greffer apportant leur lot d’avantages, mais aussi
leurs contraintes et méthodologie propre.
Si vous n’êtes pas à l’aise crayon à la main ? Pas d’inquiétude ! La
plupart des 60 outils que nous présentons ici sont simples et accessibles
à tous. Si, par manque de temps ou de compétences, vous ressentez le
besoin de déléguer leur mise en place, vous n’aurez aucun mal à
trouver des prestataires spécialisés.
Nous avons organisé les outils selon leur contexte d’utilisation et
l’objectif visé de manière à orienter vos recherches.
Le dossier « Communiquer », regroupe des outils puissants pour
transmettre un message, illustrer un propos ou faire parler les chiffres.
Le dossier « Enseigner » vous apporte des outils ludiques et efficaces
pour mieux mémoriser vous-même ou aider vos élèves ou stagiaires à
mieux retenir les connaissances à acquérir en formation.
Si vous organisez des événements et souhaitez laisser une trace
esthétique, durable et originale, rendez-vous dans le dossier
« Restituer », véritable mine d’outils efficaces : vos participants vous
remercieront !
Pour « Mobiliser l’intelligence collective » au sein de votre équipe,
tournez-vous vers le dossier du même nom : vous y trouverez quantité
d’outils dont certains sont peu connus.
Il est parfois délicat de se faire comprendre des autres. « Un dessin
vaut mieux qu’un long discours » dit-on ! Le dossier « Organiser »
réunit une série de techniques qui ont fait leurs preuves pour mettre au
clair sa pensée, structurer un projet et partager une vision.
Les coachs et les managers, quant à eux, trouveront leur bonheur dans
le dossier « Coacher, manager » : des outils puissants les attendent
pour accompagner leurs clients ou collaborateurs en s’appuyant sur des
techniques éprouvées et originales.
Enfin, nous avons souhaité laisser une place aux « Activités
créatives » parce que l’efficacité se nourrit aussi de bien-être et de
bonheur, et parce que les professionnels que vous êtes ont aussi besoin
de souffler tout simplement ! Ce dernier dossier est un voyage vers des
pratiques créatives riches et simples à appréhender.
Nous sommes heureuses de vous présenter cet ouvrage qui, vous vous
en doutez, aura demandé une bonne dose de travail et de coordination
puisqu’une vingtaine de contributeurs a participé à l’aventure, toujours
dans la bonne humeur ! C’est peut-être le point commun de tous ceux
qui pratiquent ces outils de pensée visuelle… Permettez-nous d’y voir
un lien de cause à effet : utiliser la pensée visuelle rend heureux, tout
simplement.
Bienvenue dans ce voyage ! Nous sommes ravies et honorées de vous
servir de guides.

Sommaire des vidéos


Certains outils sont accompagnés de vidéos, accessibles par QR codes, qui
complètent, développent ou illustrent le propos :
> Les pictogrammes et illustrations
> Le Sketchnoting
> Le parler-dessiner
> La capture visuelle/Scribing
> Le coaching visuel
COMMUNIQUER,
DOSSIER
INFORMER,
1
SENSIBILISER


Il faudra beaucoup plus d’ordina-cœurs que d’ordinateurs dans
la communication de demain.
Jacques Séguéla

Nous sommes dans un monde où la communication et la diffusion de


l’information se sont imposées auprès du plus grand nombre en quelques
dizaines d’années. Nous sommes ensevelis sous de nombreux messages,
des tonnes de consignes et d’instructions, parfois contradictoires, en tant
qu’individus et en tant que professionnels. Face à cette infobésité, notre
cerveau sature, n’enregistre plus et passe à autre chose, parfois rejette
l’information, ou se trouve en surcharge cognitive générant alors un
accroissement de stress et de tension.
Et pourtant, parfois, elle peut nous faire défaut et manquer cruellement
notamment dans les situations de changement, de transformation, de
mutation voire d’urgence.

La pensée visuelle pour une communication attractive


Trouver le ton juste n’est pas toujours chose simple à la fois sur le
contenu et le contenant. Notre cerveau a besoin de messages clairs,
simples et visuellement attractifs. Il a besoin de nouveautés et de
s’amuser pour porter son regard sur un sujet, de créer des liens pour
comprendre, adhérer et provoquer l’engagement.

Communiquer à tout notre être


L’adage « Un dessin vaut mille mots » prend ici toute son importance
mais l’association des mots et des dessins, proposée par le processus de
la pensée visuelle renforce alors amplement la puissance du message en
s’adressant à la fois à notre cerveau rationnel et émotionnel.

La pensée visuelle est un processus complet « Tête-Cœur-Corps » au


service du message car c’est tout notre être qui est embarqué. Notre
cerveau perçoit le message, les émotions positives sont générées, le
corps se met en action.

Ce dossier aborde les outils de pensée visuelle permettant de


communiquer, d’informer et de sensibiliser de façon esthétique,
cohérente, attractive et parfois originale. Vous serez surpris de la
découverte de certains outils insolites qui viennent de l’autre bout du
monde ou de certains qui, parfois, sont des classiques revisités et utilisés
dans un contexte différent. Les outils de pensée visuelle étant
fondamentalement des outils de communication, pensez à vous
promener dans les autres chapitres en ayant cette thématique en tête.
Les outils
1 Les pictogrammes et illustrations
2 Le Storytelling visuel
3 Le Kamishibaï
4 Le PowerPoint visuel
5 Les infographies
6 Les posters graphiques
7 La bande dessinée
8 Le Rakugaki
9 Le Videoscribing
10 Le parler-dessiner
11 Le dessin humoristique
12 Le Pecha Kucha
13 La photo et la Sketchnote
OUTIL Les pictogrammes
1 et illustrations


Un dessin vaut mille mots, peut-être, mais
surtout : un dessin, ça se remarque au
milieu de mille mots.
Post-Confucianiste inconnu

En quelques mots
Nous sommes tous surchargés d’informations, noyés
dans les mails, rapports, et articles à lire d’urgence. Le
dessin, utilisé pour créer des pictogrammes, a le
pouvoir de rendre visible et immédiatement accessible
l’information importante dans un univers surchargé de
données. Ce n’est pas pour rien si les inventeurs du
Code de la route ont rempli les panneaux indicateurs
de dessins plutôt que de textes ! Savoir résumer les
points clés de sa réflexion en quelques images simples
est une bonne façon de pousser jusqu’au bout sa
réflexion et de la rendre accessible aux autres.
LA PLACE DU DESSIN DANS L’OCÉAN
DES MOTS
Découvrez une vidéo d’approfondissement sur les pictogrammes et
illustrations directement via ce QRCode www.bao-penseevisuelle.com

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Créer des pictogrammes ou de petites illustrations permet, d’abord, de
vérifier que l’on a suffisamment réfléchi à son sujet pour le
synthétiser. Paraphrasant Boileau, on pourrait affirmer : « ce qui se
conçoit bien se dessine aisément ». Ensuite, de petites illustrations
permettent à ses interlocuteurs de se repérer dans un ensemble, elles
servent de signalétique. Facilement comprises et mémorisées, elles
condensent un grand nombre d’informations et mobilisent une zone
de l’intelligence moins sollicitée, celle qui traite les émotions, les
symboles, les rêves, la vision globale. Elles sont donc utiles pour
informer, clarifier, expliquer, convaincre, donner envie et mettre en
mouvement.

Contexte
Chaque fois que l’on souhaite clarifier les points clés d’un sujet,
l’usage de petits dessins ou pictogrammes peut aider. En Asie, la
pensée est traditionnellement condensée sous forme d’idéogrammes,
qui sont à la fois une écriture et un dessin. Prendre appui sur des
pictogrammes relève de la même logique : il s’agit d’introduire dans
son écriture des formes visuelles plus intuitives, globales, dont la
signification ouverte inspire le lecteur et invite son imaginaire.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Commencer toujours par le sens : qu’est-ce que vous voulez
vraiment exprimer ? Tenter de le formuler en quelques mots. S’il
y a trop à dire, séparer les messages, mieux vaut 4 dessins clairs
qu’un seul dessin confus.
2. Esquisser votre pictogramme : comment traduire visuellement
le point clé à synthétiser ? Faut-il mettre en jeu des personnages,
des organisations, un jeu de force, un certain type d’énergie ?
Comment le mettre en scène par des formes simples : ronds,
carrés, flèches, triangles, émoticônes, bulles… ?
3. Réaliser le dessin : l’essentiel, c’est la lisibilité. Et ne pas avoir
peur d’être un peu maladroit : c’est la marque d’un trait humain,
qui attirera d’avantage l’attention qu’un logo impersonnel.

Méthodologie et conseils
En général, pour produire un pictogramme efficace, penser à utiliser
des stéréotypes : une cible, une fusée, une bombe, une étoile, une
ampoule, les clichés les plus éculés ont le mérite de faire partie d’une
culture commune, les lecteurs les comprennent immédiatement. Mais
oser aussi sortir de ces formes stéréotypées, se faire confiance,
inventer des métaphores originales. Rester juste conscient que les
images les plus innovantes, si elles ouvrent un espace précieux,
nécessitent aussi un effort de compréhension de la part des lecteurs.

Avant de vous lancer…


✓ Regardez autour de vous. Les pictogrammes sont partout, de
petites illustrations nous entourent et nous orientent sans même
que nous en ayons conscience, dans les transports en commun,
les sites Internet, les magazines, les brochures, les magasins…
✓ Ouvrez votre imaginaire, sans jugement. Pensez à votre sujet et
laissez venir. La première image qui apparaît est souvent la
meilleure !
OUTIL
Le Storytelling visuel
2


Les gens ont oublié comment raconter une
histoire. Les histoires n’ont plus de milieu
ni de fin. Ils ont généralement un début qui
ne cesse jamais de commencer.
Steven Spielberg

En quelques mots
Le Storytelling consiste à utiliser des procédés narratifs
dans le but de renforcer l’adhésion du public à un
discours. Il s’agit de s’appuyer sur une structure
narrative comme les contes ou les récits pour
embarquer l’audience, lui faire vivre par procuration
une aventure
Couplé à la force d’impact du visuel, c’est un
formidable outil de communication et de persuasion.

LA FORCE DU VISUEL AU SERVICE


DE L’HISTOIRE
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Storytelling a pour objectif de communiquer une ou plusieurs idées
phares voire convaincre une audience du bien-fondé d’une idée ou
d’un concept.
On y adjoint le visuel pour renforcer le message et permettre un
ancrage plus fort et percutant des idées-clés.
Le Storytelling s’inspire du mono mythe c’est-à-dire du voyage du
héros développé par Joseph Campbell, socle de toutes les histoires et
scenarii.

Contexte
Le Storytelling visuel est utilisé dans tous les contextes nécessitant de
convaincre un groupe d’individus ou tout simplement de lui
communiquer des messages forts ou des directives à suivre.
Il peut ainsi être utilisé en réunion mais aussi en formation et surtout
en animation de conférence.
Le cerveau humain est ainsi fait : il retient plus facilement les images.
Ainsi, une photo ou une illustration savamment choisie pour
accompagner un message aidera l’auditoire à se souvenir de l’histoire
et donc… du message clé !

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Étudier l’audience à qui va s’adresser le propos.
2. Définir le message clé central à faire passer à l’auditoire. Pour
cela, répondez à la question : « À l’issue de mon intervention, le
public doit être convaincu que… ».
3. À partir du message central : déterminer les 3 sous-messages
maximum que vous souhaitez transmettre.
4. Rédiger l’histoire : soit utiliser une histoire existante pour
illustrer le propos, soit créer une histoire de toutes pièces en
respectant a minima le principe des 3 actes (établissement du
thème, retournement de situation, résolution).

Méthodologie et conseils
Une histoire comprend toujours :
• un héros : déterminez QUI sera le héros de votre histoire ;
• ce dernier doit avoir un objectif ;
• un destinateur : une personne ou un groupe de personnes qui
pousse le héros à passer à l’action ;
• un destinataire : une personne ou un groupe de personnes qui
jouit de l’action réalisée ;
• un adjuvant : il aide le héros dans sa quête et ses actions. Ce sont
les compagnons de route du héros ;
• un opposant : il tente de stopper la progression du héros.
Une histoire percutante s’appuie sur les émotions de l’auditoire. C’est
pourquoi il est important d’insister sur ce que vit et ressent le héros
pour faire passer les émotions au public. Construire un Storytelling
visuel n’est pas seulement question de méthode ou de structure
scénaristique : les visuels ont un rôle fort à jouer. Prenez le temps de
les choisir avec soin : ils devront être pertinents et impactants pour
aider à la mémorisation. Les visuels utilisés peuvent être des photos,
des illustrations ou des croquis simples réalisés pour l’occasion. Le
Videoscribing peut s’inspirer du Storytelling visuel dans sa structure.

Avant de vous lancer…


✓ Apprenez à décortiquer des histoires connues comme des
contes ou des films pour en dévoiler la structure scénaristique.
✓ Ne multipliez pas les messages à faire passer : un seul message
fort et trois sous-messages maximum.
✓ Choisissez avec soin les photos ou dessins qui viendront
illustrer le propos : prenez garde à l’homogénéité d’ensemble.
Idéalement réalisez des illustrations « sur mesure » ou choisissez
des images d’une même série.
✓ Le plus important reste l’histoire : ne noyez pas votre auditoire
avec trop d’images.
OUTIL
Le Kamishibaï
3


Toutes les grandes personnes ont d’abord
été des enfants, mais peu d’entre elles s’en
souviennent.
Le petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry

En quelques mots
Issu de la culture japonaise, le Kamishibaï est une
technique de conte utilisant un petit théâtre portable en
forme de chevalet pliable (un butaï) composé de
planches cartonnées utilisées dans le récit d’histoires.
Chaque planche restitue une étape de la narration face
à un public émerveillé par les illustrations et par le
récit du conteur.
Cette méthode traditionnelle japonaise, habituellement
utilisée pour des enfants voit son public s’élargir dans
des univers plus conventionnels tels que le monde de
l’entreprise à l’affût d’approches nouvelles et
créatives.
UNE MÉTHODE TRADITIONNELLE
AU SERVICE DE LA MODERNITÉ

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’origine du Kamishibaï se trouve dans les rouleaux qu’utilisaient les
moines bouddhistes au XIIe siècle pour raconter des histoires. Ces
rouleaux étaient composés de textes et d’images. Au siècle dernier,
cette méthode s’est transformée pour être adoptée par des narrateurs
ambulants qui passaient de villages en villages.
La particularité du butaï est d’être facilement transportable et la
pratique adaptable à tout type d’histoire.
Les planches cartonnées sont illustrées d’un côté tandis que le texte
est écrit de l’autre côté. Le narrateur peut alors glisser les planches les
unes après les autres tandis qu’il lit ou restitue l’histoire en captivant
son auditoire.
L’usage du Kamishibaï surprendra vos interlocuteurs et vous
permettra d’avoir un support aidant à la structure de sa présentation.
Le Kamishibaï peut être utilisé pour :
• Divertir, raconter des histoires, des contes.
• Enseigner, partager des pratiques pédagogiques.
• Communiquer, sensibiliser un public à une pratique, une
méthode.
• Présenter un projet, un produit, un processus.
• Annoncer un événement.
• Introduire une présentation ou une personne.
• Et pourquoi pas… remplacer un CV, un book.

Contexte
Traditionnellement, le kamishibaï est utilisé dans des structures :
• à vocation pédagogique : crèches, les écoles, les collèges ;
• à vocation culturelle : médiathèques, club de lectures,
associations ;
• des centres médicaux et sociaux : hôpitaux, prisons, maisons de
retraite, etc.
Aujourd’hui, cette méthode de conte ancienne peut être adoptée au
sein d’organisations désireuses d’apporter un brin de créativité et
d’originalité dans leur façon de présenter un sujet, un nouveau
produit, service, une stratégie ou tout simplement faire le récit de
l’histoire de la société devant un public étonné et captivé par la
qualité des images présentées et par les qualités d’orateur du conteur.
L’engouement des Français pour la culture japonaise contribue
probablement au développement de cette méthode.

COMMENT L’UTILISER ?
Étapes
1. Commander ou faire soi-même son propre butaï (pour y insérer
des formats A4 ou A3).
2. Choisir ou construire sa propre histoire/présentation en la
décomposant en une dizaine d’étapes.
3. Rédiger le texte du narrateur et l’associer à chaque étape.
4. Illustrer ou faire illustrer les planches en couleur sur un papier
rigide d’environ 200 g en support du texte rédigé. Couper les
coins de chaque feuille pour faciliter l’insertion des feuilles.
5. S’entraîner et trouver son rythme de diction.

Méthodologie et conseils
1. Surprenez votre auditoire : remplacez les slides par une
présentation utilisant le Kamishibaï à l’occasion d’une réunion
de travail.
2. Racontez une belle histoire : utilisez les méthodes de
narration issues du Storytelling et/ou les différentes étapes du
voyage du héros.

Et si vous vous lanciez à l’occasion d’une réunion distancielle ?

Avant de vous lancer…


✓ Testez votre présentation auprès d’un auditoire bienveillant
pour affiner votre présentation, votre histoire.
OUTIL
Le PowerPoint visuel
4


La simplicité est la sophistication ultime.
Léonard de Vinci

En quelques mots
La présentation PowerPoint est un des outils
professionnels les plus couramment utilisés lorsqu’il
s’agit de transmettre des idées. Malheureusement, les
présentations sont souvent synonymes d’ennui à cause
de supports de présentation surchargés de textes et
d’informations. Le PowerPoint Visuel rompt avec ces
mauvaises habitudes et permet d’augmenter l’impact
des messages en remplaçant les traditionnelles listes à
puces par les techniques et outils de la pensée visuelle.

LE VISUEL AU SERVICE DU MESSAGE


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le PowerPoint visuel a pour objectif de renforcer et amplifier le
discours du présentateur en utilisant les techniques de la pensée
visuelle. Que ce soit pour rendre un message plus impactant ou
clarifier des concepts complexes, il vise à influencer positivement
l’auditoire en transformant des diapositives ternes en histoires
visuelles.
Peut-être parler aussi des aspects interactifs des présentations animées
telles que Prezi ou autres qui permettent d’utiliser des liens sur les
dessins et illustrations / mots et renforcent notamment l’interaction
entre les mots et les images.

Contexte
Le PowerPoint visuel peut être utilisé dès qu’un message mérite
d’être partagé : conférence, formation, rendez-vous commercial,
réunion, présentation de projet …

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Définir son message clé. Si le public ne devait retenir qu’un
seul message de l’intervention, quel serait-il ? Pourquoi est-ce
important ? Bâtir le plan de la présentation autour de cette idée
centrale.
2. Avant de concevoir les diapositives, prendre le temps de faire
un story-board. Sur une feuille, faire le croquis des différentes
slides envisagées.
3. Définir une identité visuelle simple et cohérente pour votre
support visuel : choix des polices de caractères, couleurs, style
général…
4. Réaliser les diapositives en identifiant celles qui auront pour
objectif d’impacter l’auditoire, celles qui serviront à expliquer
des concepts, apporter de l’information et celles qui serviront à
articuler le déroulement de la présentation (ex : passer d’une
partie à une autre)
5. Répéter la présentation et itérer jusqu’à obtenir un déroulement
fluide.

Méthodologie et conseils
Sur la préparation du message :
• Se concentrer sur les besoins de l’auditoire.
• Savoir exclure ce qui est secondaire. Le cerveau ne peut
absorber indéfiniment de nouvelles informations.
• Éliminer le jargon et les termes abstraits.

Sur la composition des diapositives :


• Éliminer tous les éléments graphiques superflus.
• Choisir une palette de 3 à 5 couleurs et 2 polices de caractères
maximum.
• Réduire le texte à l’essentiel et l’agrandir pour le rendre lisible.
• Transformer les listes à puces en représentations visuelles (ligne
de temps, schémas, blocs…) pour rendre le contenu attractif.
• Se poser les questions « Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ?
Pourquoi ? pour trouver le bon outil visuel à utiliser pour faire
passer efficacement son message.
• Utiliser des métaphores et analogies pour augmenter l’impact
des messages.
• Utiliser des effets de contraste (forme, taille, couleurs, distance)
pour souligner les éléments importants.
• Pour les animations et transitions : privilégier la sobriété et la
recherche de fluidité.

Avant de vous lancer…


✓ Le PowerPoint visuel permet de capter et maintenir l’attention
de l’auditoire plus efficacement que les présentations « listes à
puces ».
✓ Le PowerPoint visuel augmente la valeur perçue et la
crédibilité de votre message.
✓ Avant de faire votre support visuel, prenez le temps d’éteindre
votre ordinateur et de clarifier votre message clé et le fil
conducteur de votre présentation.
OUTIL
Les infographies
5


Ceux qui ont des idées mais ne savent pas
les présenter sont, peu à peu, exclus des
débats.
Bernard Werber

En quelques mots
Ces dernières années, nous avons vu fleurir les
infographies sur internet mais également dans les
magazines ou les journaux. Ces représentations
graphiques simplifiées, souvent assez colorées,
permettent de synthétiser des informations ou des
processus parfois complexes pour les rendre
compréhensibles en un coup d’œil. Elles permettent
également d’illustrer des chiffres clés. Elles peuvent
être réalisées par un infographiste ou via des sites
gratuits ou payants en ligne.

TOUT COMPRENDRE EN UN COUP D’ŒIL


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectifs
Les infographies peuvent être utilisées pour :
• Simplifier un contenu complexe.
• Expliciter un processus, un mode opératoire.
• Faire passer un message ou une information.
• Illustrer des chiffres clés.
• Synthétiser un contenu, un module de formation, un livre etc.

Contexte
Les infographies sont le plus souvent utilisées pour informer, faire
passer un message fort. Leur format est très apprécié des usagers des
réseaux sociaux car il répond au besoin d’information vite comprises,
vite intégrées.
Elles peuvent également être utilisées dans d’autres contextes : en
formation par exemple, pour synthétiser un module de formation et
ainsi faciliter sa mémorisation.
Notez qu’il est possible d’imprimer une infographie en grand format
pour l’afficher à un mur : dans une zone de passage, un couloir, une
salle de réunion et même un ascenseur ! Son côté synthétique permet
d’aller à l’essentiel.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Identifier le contenu nécessitant la réalisation d’une
infographie.
2. Lister les mots, messages et/ou chiffres clés à mettre en
exergue.
3. Rechercher les icônes ou illustrations adaptées.
4. Choisir un logiciel pour réaliser l’infographie.
5. Valider la charte graphique à respecter.
6. Réaliser l’infographie.

Méthodologie et conseils
La réalisation d’une infographie peut être plus ou moins complexe
selon la quantité et la qualité des informations à faire apparaître. Trop
verbeuse, une infographie risque de ne pas être lue. Trop simple, elle
risque de ne rien enseigner. Il faut donc trouver un juste milieu pour
qu’elle soit utile pour le lecteur.
Veillez à homogénéiser le style graphique avec vos autres outils de
communication : site web, journal interne, prospectus etc. Restez
cohérent également au sein même de l’infographie : couleur des
icônes, des titres, des citations etc.
Choisissez avec soin les pictos et autres icônes utilisées dans
l’infographie car elles participent à son impact visuel. Veillez aussi à
bien guider le regard du lecteur.
Enfin, adaptez l’infographie au support auquel vous la destinez. Par
exemple, Instagram attend plutôt un format carré quand d’autres
réseaux sociaux préféreront un format rectangulaire.

Avant de vous lancer…


✓ Faites le tour des logiciels en ligne pour trouver celui qui
répondra à vos besoins.
✓ Apprenez quelques principes de base en graphisme de manière
à réaliser des infographies équilibrées et faciles à lire.
OUTIL
Les posters graphiques
6


Tout homme a, a eu ou aura besoin d’un
dessin pour faire passer son message.
Helbé (dessinateur)

En quelques mots
Le poster est un support plutôt de grand format sur
lequel figurent illustrations et textes pour présenter un
produit, un service, un sujet, un événement ou des
consignes. Le poster, dont le mot date de 1838, reprend
du service au détriment de l’infographie traitée
uniquement en images numériques.
La création graphique réalisée manuellement renforce
l’attractivité du lecteur tandis que le graphisme des
mots humanise le contenu et met pleinement le poster
au service du message. Les posters sont des supports
efficaces et visibles par tous.

EXEMPLE D’UN POSTER ET D’UN


KAKEMONO
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le poster graphique qui avait perdu de son prestige renaît de ses
cendres pour réapparaître sur les murs de nos entreprises, écoles ou
toute organisation soucieuse de faire passer des messages forts à
dimension humaine.
Les stratégies de communication des organisations ont porté haut et
fort les infographies formatées avec un risque de saturation de
l’information standardisées. C’est ainsi que les posters graphiques ont
pu reprendre du galon. L’aspect graphique réalisé manuellement (et
souvent de façon numérique) renforce la puissance du message et
permet au lecteur de s’approprier le contenu plus aisément.
L’idée est non pas d’utiliser le dessin au service des mots mais
véritablement de créer un poster dont les mots et les dessins seront en
totale harmonie et interaction.
On retrouve ces modes de communication notamment pour les
événements suivants :
• Présentation ou lancement d’un projet, d’un événement, d’un
service, d’un produit.
• Annonces.
• Consignes et bonnes pratiques.
• Sensibilisation pour une cause ou une thématique.

Contexte
Ce support est un outil de communication puissant au service d’une
stratégie globale de communication ou à intégrer dans un plan
d’accompagnement du changement d’un projet.
Tous les secteurs d’activité sont concernés et tout type d’événement
nécessitant une information, sensibilisation ou communication à
destination d’un public sont concernés
• Communication interne d’une organisation.
• Salon, colloque, conférence.
• Tout événement comportant du public.
• Lancement d’une activité, d’un produit, service.
• Salles de réunion, de conférence.
• Etc.

COMMENT L’UTILISER ?

Les éléments devant figurer sur un poster graphique


1. Posez-vous toutes ces questions avant sa conception :
a. Who ? Qui communique ?
b. To Whom ? Pour quelle cible ?
c. What ? De quel sujet traite-t-on ?
d. Why ? Quels sont mes objectifs de communication ?
e. When ? Quand l’évènement aura-t-il lieu, le lancement ?
f. Where ? À quel endroit ?
2. Contenu : listez toutes les informations à faire figurer sur le
poster. Sous quel angle souhaitez-vous les traiter ?
a. Le poster doit comporter un titre visible et accrocheur,
éventuellement une accroche
b. Des titres et sous-titres
c. Quel code coloriel souhaitez-vous faire apparaître ?
d. Quelles sont les informations à faire figurer et avec quelle
hiérarchie ? (informations pratiques, informations
secondaires, etc.).
3. Graphisme :
a. Quel type de lettrage ?
b. Quel type de dessin, d’illustrations ?
4. Structure : quelle organisation des informations décidez-vous
de mettre en œuvre ?
a. Quel chemin visuel ? (lecture de la composition visuelle)

Conseils :
• Veillez à ce que le lettrage soit assez visible de loin.
• Faites appel à un illustrateur ou un facilitateur graphique, un
sketchnoteur ayant un style adapté à votre besoin.

Avant de vous lancer…


✓ Faites un brief qui sera remis à la personne qui réalisera le
poster.
✓ Faites une maquette de ce que vous avez en tête.
✓ Faites tester votre poster avant de le faire imprimer.
OUTIL
La bande dessinée
7


La bande dessinée est une synthèse
miraculeuse pour articuler textes
et dessins !
Benoît Peeters

En quelques mots
Inventée au XIXe siècle par Rodolphe Töpffer, la
bande dessinée s’impose au XXIe siècle comme un
mode d’expression évident pour partager d’une façon
accessible des contenus complexes. Comme tous les
outils de pensée visuelle, la bande dessinée articule du
texte et du dessin, mais elle ajoute une dimension
temporelle : un récit peut s’y déployer de case en case,
le lecteur restant libre de s’arrêter sur chaque image ou
de feuilleter rapidement. La création de bande dessinée
professionnelle est un métier. Mais pourquoi ne pas en
concevoir vous-même, pour des contenus simples au
quotidien ?
EXEMPLE : LE BIOMIMETISME
EN UN STRIP

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La bande dessinée vise à partager un contenu à travers la mise en
scène de personnages qui, de case en case, vont vivre des situations
concrètes, exprimer des avis contradictoires et changer parfois de
point de vue, rencontrer des obstacles et les dépasser, déployer un
discours structuré en étapes claires. Utiliser cet outil, permet de
réaliser au quotidien des petites scènes pour partager une vision des
choses. Pratiquant cette discipline, vous serez aussi plus à même de
dialoguer avec un auteur professionnel dans le cas d’une réalisation
de bande dessinée plus ambitieuse.

Contexte
La bande dessinée peut être utilisée pour toutes sortes de contenus.
On pense souvent à elle pour de l’humour ou des récits. Mais elle
permet aussi de capitaliser des connaissances, d’expliquer de façon
très simple des notions complexes, avec cette magie propre au dessin :
un personnage peut, dans une case, être représenté dans un décor
réaliste appartenant au monde visible (un bureau, le métro, l’usine…)
et basculer dès la case suivante dans le monde invisible des concepts,
se promenant au milieu d’un schéma ou d’une carte. La bande
dessinée établit un lien entre le monde abstrait des idées et le monde
concret des choses, car tout y est dessiné par les mêmes traits du
même crayon.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Réfléchir d’abord au projet global : Que voulez-vous expliquer,
raconter, décrire ? Avec quel ton ? Cela suppose de passer par
quelles étapes ? En impliquant quels personnages, quels décors ?
Tout raconter en 3 petites cases (aussi appelées strips) ? Ou en
une page complète de 6 ou 9 cases ? Un livre de 200 pages ?
Avec quel titre ?
2. Réaliser un scénario découpé : tracer à main levée, sur un
brouillon, les contours de toutes les cases, rédiger les textes, en
esquissant éventuellement très légèrement le dessin. À ce stade,
tout doit encore rester modifiable jusqu’à être parfaitement
satisfait du rythme, du style, des étapes, de la chute.
3. Et enfin… dessiner : cette fois, les contours des cases sont
tracés précisément, les textes doivent être bien lisibles, et inscrits
harmonieusement dans des bulles bien placées. Le dessin vient
en dernier, et si le reste a été bien pensé, il peut être très simple !

Méthodologie et conseils
Si vous n’êtes pas un dessinateur chevronné, n’essayez pas de faire
semblant ! C’est la lisibilité et l’énergie qui comptent. Prenez plaisir à
dessiner, c’est la clé pour que le lecteur prenne plaisir à vous lire !

Avant de vous lancer…


✓ Commencez petit : un strip en trois cases, avec un début un
milieu et une fin, c’est déjà très puissant pour faire passer
un grand nombre de messages !
✓ Choisir son style : créez une galerie de personnages facilement
réalisables. Pourquoi pas de simples smileys sur pattes !
OUTIL
Le Rakugaki
8


Le Rakugaki, c’est le plus petit dessin avec
lequel il est possible de représenter
l’univers le plus vaste qui soit.
Bunpei Yorifuji

En quelques mots
Le Rakugaki est un style de dessin japonais qui
consiste à représenter les objets et le monde qui nous
entoure sous un angle décalé et anticonformiste. La
méthode proposée par Bunpei Yorifuji, graphiste,
illustrateur et directeur artistique est axée sur les
formes et les détails les plus petits offrant une
perspective audacieuse créant ainsi un monde
imaginaire totalement original. C’est tout un univers
fantastique et humoristique qui nous est proposé pour
transformer notre quotidien.

LE MONDE EN MINIATURE
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Rakugaki est un mode d’expression original dont l’origine se
trouve au Moyen Âge. Les Japonais avaient pour habitude de laisser
traîner des petits bouts de papier dans la rue comportant des dessins et
des textes manifestant ainsi leurs désaccords, leurs contestations par
rapport à la société. Le Rakugaki a pour fonction de révéler quelque
chose de secret et de pudique. Il met en exergue le visible et
l’invisible sous un angle divertissant au service d’un message. Sous
l’influence de Bunpei Yorifuji, il est devenu un langage comique et
poétique à la fois, totalement décalé.
Comme le monde tel que nous nous le représentons est limité, le
Rakugaki permet de libérer sa propre créativité et d’offrir de
nouvelles représentations des objets et du monde.

Contexte
Ce style de dessin décalé et original favorise la créativité et peut être
transposé dans tout type de contexte et d’univers.
Si Bunpei Yorifuji a investi le monde de la publicité grâce à de
grandes campagnes d’affichage au Japon, il est aussi l’auteur
d’ouvrages didactiques illustrant des sujets complexes par la
conception d’illustrations simples et pertinentes.
Ainsi, l’univers pédagogique, la formation sont des champs
d’application qui autorisent l’usage du Rakugaki. Tout sujet
nécessitant une sensibilisation peut faire appel à la logique inattendue
de ce style de dessin.
Les environnements organisationnels nécessitant l’expression d’une
créativité sans limite sont des terreaux fertiles pour l’usage de ces
dessins fantasmagoriques.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Dessinez des traits irréguliers, courbes, pointus, etc. sur une
feuille de papier blanc avec un stylo fin (0,3 à 0,5 mm).
2. Observez les formes qui s’offrent à vous en vous connectant à
votre monde imaginaire.
3. À quoi vous fait penser cette forme ? Qu’évoque-t-elle pour
vous ? Une montre ? Un ustensile de cuisine ? Une plante ?
4. Racontez une histoire avec votre trait, faites-le vivre en
dessinant quelques formes, en ajoutant quelques traits qui vont
lui donner vie.
Vous pouvez alors continuer cet exercice en investissant l’ensemble
de la page avec de petits dessins simples et expressifs jusqu’à créer un
immense tableau. Laisser votre imagination se déployer.

Méthodologie et conseils
Nul besoin de style ou de talent pour se lancer. Considérer le dessin
comme une conversation, une histoire à inventer.
S’entraîner, pratiquer est la clé de votre apprentissage.

Avant de vous lancer…


✓ Soyez attentifs aux formes et détails que le monde nous offre.
✓ Laissez votre esprit vaquer sur un objet… à quoi d’autre cela
vous fait-il penser ?
OUTIL
Le Videoscribing
9


Le langage du dessin offre des possibilités
infinies, ce qui est rare.
Frédéric Pajak

En quelques mots
Le Videoscribing (ou animation type tableau blanc)
consiste à réaliser une animation-vidéo illustrant un
sujet sous forme de dessins et de textes animés. Une
voix off peut être ajoutée ainsi qu’une musique pour
agrémenter ou porter le texte lu. Très utilisé pour les
formations en ligne ou pour présenter rapidement un
thème, le Videoscribing s’est développé ces dernières
années en communication : son format étant
particulièrement adapté aux réseaux sociaux. Ces
vidéos peuvent être réalisées par un dessinateur sur un
véritable tableau blanc ou via un logiciel spécialisé,
simulant le déplacement de la main et permettant
toutes sortes d’animation visuelles.
VIDEOSCRIBING : L’IMAGE EN ACTION

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Videoscribing est utilisé à des fins de formation ou d’information.
L’idée étant de faire apparaître à l’écran des éléments forts
visuellement pour permettre une meilleure mémorisation. Des textes
peuvent être ajoutés, parfois sous forme de bulles type bande
dessinée.

Contexte
Le Videoscribing est utilisé par tout type de structure et organisation
(entreprises, associations, marketeurs etc.) pour communiquer et
convaincre mais également pour former et informer.
Son format court (quelques minutes) s’adapte à une projection en
formation présentielle ou en ligne pour illustrer une séquence mais
aussi sur les réseaux sociaux, sur un site Web.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Étudier l’audience à qui va s’adresser la vidéo : qui est-elle ?
que recherche-t-elle ? quel est son niveau de connaissance initial
sur le sujet ?
2. Définir les objectifs de la vidéo à réaliser. Dans le cas d’une
vidéo de formation, il s’agira des objectifs pédagogiques.
3. Lister les messages clés à faire passer dans la vidéo. Cette
étape est primordiale car d’elle découlent la puissance de la
vidéo et l’intérêt qu’elle suscitera auprès de l’audience.
4. Valider un style graphique pour les illustrations ainsi que les
couleurs.
5. Rédiger un script du texte lu et/ou affiché à l’écran.
6. Créer un story-board. Écran par écran, il s’agit de dessiner un
crayonné afin de se représenter le rendu final.
7. Enregistrer les voix off.
8. Choisir le fond sonore (musique) si besoin.
9. Réaliser le Videoscribing à partir du story-board et en
synchronisant, le cas échéant, le texte lu et les éléments
apparaissant à l’écran.

Méthodologie et conseils
Lorsque vous réalisez ce type de vidéo, assurez-vous que les parties
prenantes de votre projet valident les différentes étapes sous la forme
de documents clairs. Ceci vous évitera la mauvaise surprise d’une
vidéo entièrement produite dont le contenu est remis en question.
• Dans le cadre d’un projet plus vaste de formation ou de
communication, assurez-vous tout particulièrement que les trois
premières étapes sont validées par tous les acteurs du projet : la
suite en sera facilitée
• Enfin, n’hésitez pas à vous inspirer de modèles de scripts et de
story-boards existants. Trouvez le modèle qui vous convient le
mieux et facilitera les échanges avec les autres acteurs du projet.
• Grâce à l’ergonomie et la facilité d’utilisation des plateformes,
vous pouvez vous lancer vous-même dans l’aventure ou faire
appel à des professionnels du Videoscribing. Pensez à tester
votre projet auprès d’un échantillon d’utilisateurs, avant sa phase
finale.

Avant de vous lancer…


✓ Validez que le format Videoscribing correspond bien aux
attentes de votre audience.
✓ Soignez particulièrement la qualité et la pertinence des
illustrations pour éviter les confusions.
✓ Adaptez le style graphique à votre charte pour une bonne
cohérence d’ensemble.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


La production d’une vidéo de type Videoscribing peut être onéreuse.
En effet, la réaliser demande du temps : il est donc important
d’optimiser le processus de manière à éviter les corrections.
Ceci est particulièrement vrai si vous optez pour le Videoscribing
réalisé par un véritable dessinateur sur tableau blanc ou sur feuille.
Par définition, si un trait est en trop : il faut réenregistrer toute la
séquence !

Ainsi, pour être plus efficace dans la phase de production du


Videoscribing, passez impérativement par une phase de
Storyboarding. Cela permet de poser les idées et les intentions avant
d’entamer la construction à proprement parler de la vidéo.
Cette phase est littéralement indispensable si vous réalisez une vidéo
de ce type pour un tiers : elle vous permet de vous entendre sur un
rendu AVANT d’entrer en production.
Cela permet également d’anticiper les enregistrements de voix et les
animations attendues.

Plusieurs solutions s’offrent à vous :

1. Papier/crayon : attrapez une feuille et un crayon, tracez


rapidement des cases et crayonnez les éléments qui s’afficheront
à l’écran dans leur ordre d’apparition en étant attentif le cadrage.
Par exemple : il est possible de faire des zooms sur certains
éléments. Il faut alors anticiper ce focus. De même, il est
important de prévoir les moments où la main du dessinateur sera
visible et ceux où elle sera invisible.
Il est aussi possible de jouer sur le rythme en accélerant certains
passages par exemple.
• Avantage : Il est possible de réaliser le story-board devant
le donneur d’ordres pour qui vous réalisez le Videoscribing.
• Inconvénient : les corrections sont plus difficiles à prendre
en compte puisque tout se fait sur papier.

2. Utiliser un logiciel de présentation type PowerPoint :


chaque diapositive représentant un plan du Videoscribing.
Utilisez les pictogrammes inclus dans le logiciel pour figurer les
éléments qui seront dessinés par le scriber.
• Avantage : Cette solution est particulièrement adaptée si
vous doutez de votre coup de crayon.
• Inconvénient : il est difficile pour le relecteur de la
présentation de se figurer le rendu final.
Mise en application
> Dans les cadres ci-dessous, imaginez une courte vidéo de type Videoscribing pour vous
présenter : qui êtes-vous ? Que faites-vous dans la vie ? Quels sont vos hobbies ?
> Puis, avec un logiciel de type Videoscribe de Sparkol, réalisez la vidéo en question.
OUTIL
Le parler-dessiner
10


Résoudre des problèmes par des dessins est
à la portée de tous, en tout lieu et en tout
temps.
Dan Roam

En quelques mots
Le parler-dessiner est une technique utilisée souvent de
façon inconsciente. Vous l’avez sûrement tous vu
utiliser, dans l’enfance, sur un tableau noir ou blanc sur
les bancs de l’école. Mais peut-être aussi dans une
discussion sur un coin de table pour expliquer un sujet
en griffonnant sur une nappe ou une serviette en
papier.
Le parler-dessiner permet de créer un support visuel en
complément de la parole. Les schémas ou dessins sont
réalisés de façon succincte mais efficace. Cette
pratique est réalisée avec papier/crayon, un tableau
blanc numérique ou non, un paperboard dans
n’importe quelle situation nécessitant des explications.
LES USAGES DU PARLER DESSINER

Découvrez une vidéo d’approfondissement sur le parler-dessiner


directement via ce QRCode www.bao-penseevisuelle.com

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le parler-dessiner a pour objet de traduire un concept ou une idée en
un visuel, servant alors de support à la parole. On privilégiera
l’efficacité et la rapidité d’exécution des dessins ou schémas. Ils sont
créés en même temps que la verbalisation du sujet présenté. Les
croquis constituent alors une ancre à la pensée qui se déploie à deux
ou en équipe : en présentiel ou en distanciel. Le dessin réalisé va
suivre le fil de la pensée de son concepteur et va renforcer la
compréhension du sujet abordé. La visualisation du cheminement va
permettre de revenir sur un point ou un autre et d’avoir une vue
globale ou au contraire plus détaillée des échanges.

Contexte
Le contexte d’usage est varié que ce soit sur un coin de table en petit
comité (dans un café, au restaurant, un bureau…) de façon spontanée,
lors d’accompagnements de type thérapeutique ou de coaching, sur un
tableau ou un paperboard devant un public plus vaste (dans une
réunion, workshop, formation…), pendant une conférence numérique
ou lors de cours dispensé par un enseignant.

Les pratiques de dessin en parler-dessiner peuvent être utilisées dans


plusieurs contextes professionnels :
• Lors de la préparation d’une conférence, un workshop, une
formation.
• En support de discussion pendant une conf call, un workshop,
une formation.
• En développement d’une idée, d’un concept, d’un service, d’un
processus.
• Dans un processus de co-création ou d’intelligence collective.
• Dans un débat en petit comité.
• Lors de la résolution d’un problème.
• En réalisation d’une synthèse permettant d’avoir une vue
d’ensemble façon big picture.

La technique de parler dessiner peut avoir un impact puissant quand


une discussion permet d’avoir une vue d’ensemble d’une stratégie
d’entreprise.
COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Les étapes peuvent varier selon les objectifs et le contexte. Le plus
souvent, les techniques sont celle du développement d’une idée, d’une
résolution de problème, de facilitation d’un atelier en présentiel ou en
distanciel.
Voici les étapes pour un parler-dessiner à distance qui implique plus
de technicité.
1. Avant la conférence à distance, tester les outils numériques
pressentis dans un contexte le plus proche de la réalité.
2. Pendant l’action, si vous prévoyez la création d’un dessin ou
d’un schéma à plusieurs une phase de découverte par le jeu est
nécessaire pour prendre en main le tableau blanc numérique
sélectionné. Cette partie peut être écourtée si l’équipe est
expérimentée. Cette phase est un échauffement.
3. Expliquer le contexte et les objectifs du dessin ou du schéma.
4. Créer le dessin tout en parlant.
5. Partager le dessin ou schéma à la fin de la réunion.

Méthodologie et conseils
Entrainez-vous à dessiner en vous enregistrant. Une formation sur les
usages numériques de dessin en direct peut être envisagée car c’est un
« plus » indéniable en télétravail pour favoriser les échanges et la
compréhension au sein d’une équipe.
Si vous manquez de pratique, restez sur des schémas simples.

Avant de vous lancer…


✓ Formez-vous à la simplification visuelle (usages des flèches,
conteneurs, dessins simplifiés…).
✓ Pour le numérique, il est nécessaire d’explorer les usages
numériques : - de tablette numérique et tablette graphique ; -
tableau blanc numérique tel que Klaxoon, Miro, Mural, Zoom…
OUTIL
Le dessin humoristique
11


Un dessin réussi prête à rire. Quand il est
vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête
à rire et à penser, alors c’est un excellent
dessin.
Tignous

En quelques mots
Le dessin humoristique est un dessin avec ou sans
texte ajouté qui par humour, satire ou trait d’esprit a
pour ambition de faire rire et réfléchir.
En France, le dessin humoristique est une forme
d’expression régulièrement employée depuis le XVIe
siècle. D’abord utilisé pour se moquer des adversaires
religieux et politiques, il est petit à petit devenu un
outil de critique sociale avec le dessin de presse.
Aujourd’hui, le dessin humoristique, qu’il soit ou non
lié à l’actualité, est omniprésent sur les réseaux
sociaux et on perçoit bien la portée qu’il peut avoir.
EXEMPLE DE DESSIN DU CONFINEMENT

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le dessin humoristique est généralement employé pour réagir de
façon décalée à une situation, une actualité, un article ou un sujet qui
nous touche de manière personnelle ou professionnelle. Pour prendre
vie, il doit être partagé et, en plus du rire, il doit susciter la réflexion
autour du sujet.

Contexte
Le dessin humoristique peut être utilisé pour habiller les articles d’un
blog personnel, lancer ou conclure un sujet lors d’une présentation au
travail, dans une newsletter, une carte de vœux, etc.
Il peut être réalisé en direct lors d’évènements, de manière plus posée
pour venir agrémenter des documents ou encore en réaction à des
situations ou actualités. Dans tous les cas, il est contextualisé, il se
réfère à un article, un événement, une actualité, une personne…
La cible du dessin doit obligatoirement être prise en compte. S’il est
publié sur les réseaux sociaux, rappelez-vous que le dessin peut être
vu par tout le monde et qu’il peut donc déplaire et susciter des
réactions parfois disproportionnées ou non désirées. De même, dans
le cadre professionnel, mieux vaut respecter les règles en vigueur dans
l’entreprise et ne pas critiquer la hiérarchie ou ses collègues.
De manière générale, gardez à l’esprit que le dessin humoristique est
là pour faire rire, il faudra donc éviter la vulgarité ou la critique
gratuite, la satire ou encore les éléments choquants.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Définir clairement le public cible et le contexte.
2. S’assurer de maîtriser suffisamment le sujet. Si le dessin doit
habiller un article, l’avoir lu plusieurs fois pour comprendre le
point de vue et pouvoir trouver une phrase, une idée, un concept
autour duquel le dessin pourra venir apporter une touche
humoristique. S’il s’agit de réagir à chaud lors d’un événement,
bien écouter les intervenants et noter les phrases clés, les tics de
langage, les réactions du public afin de pouvoir réaliser un dessin
qui parlera à tout le monde
3. Piocher dans l’un de ces procédés :
• La caricature, pour accentuer certains traits physiques ou de
caractères d’un personnage qui doit rester identifiable.
• Le stéréotype afin de représenter des personnes ou groupes
de personnes à l’aide de clichés (un voleur avec un bandeau
sur les yeux, un banquier avec une cravate et un cigare…).
• La provocation, pour faire réagir le public en jouant sur la
transgression. Ce procédé est à utiliser intelligemment en
prenant compte la sensibilité du public visé.
• L’ironie, exagérer le dessin ou le propos afin de montrer
l’absurdité de la situation.
• Le jeu de mots, en prenant au pied de la lettre l’expression
ou la situation.
• L’anachronisme pour susciter le rire en mélangeant des
éléments d’époques différentes.
4. Une fois l’idée trouvée ou le procédé choisi, réaliser un
brouillon afin de placer les éléments aux bons endroits. Le dessin
doit être percutant.
5. Mettre le dessin au propre, s’il contient du texte celui-ci doit
être parfaitement lisible.

Méthodologie et conseils
Le dessin humoristique nécessite de maîtriser les bases du dessin
(savoir dessiner un personnage public, une caricature, connaître les
proportions, la perspective…).
Si les techniques de base doivent être connues, nous ne sommes pas
ici dans du dessin d’observation. Le dessin doit servir le propos, et en
quelques traits, transmettre le message de l’auteur.
N’oubliez pas que l’objectif premier est de faire rire alors, lâchez-
vous et faites-vous plaisir !

Avant de vous lancer…


✓ Comme dans toutes disciplines artistiques, l’entraînement est
essentiel. Pour le dessin humoristique il est important d’avoir sa
patte, son style, d’être reconnaissable.
✓ Le dessin humoristique n’est pas une science exacte, sa réussite
dépend aussi du public. Commencez par tester vos dessins
auprès de vos proches, pour vous assurer de leur pertinence.
OUTIL
Le Pecha Kucha
12


Il y a des jours, des mois, des années
interminables où il ne se passe presque
rien. Il y a des minutes et des secondes qui
contiennent tout un monde.
Jean d’Ormesson

En quelques mots
Pecha Kucha signifie « bavardage » en japonais. C’est
une forme de pitch dont l’objectif est de présenter
efficacement une idée, un projet, un produit ou soi-
même dans un laps de temps précis : 6 mn 40 s ! On
appelle également cette méthode la technique du
20x20 car il s’agit de dérouler une présentation orale
alliée à une projection de 20 images toutes les 20
secondes. L’exercice force à la synthèse mais aussi au
dynamisme, à la créativité et à l’usage de visuels
percutants.
NE PAS CONFONDRE VITESSE
ET PRECIPITATION

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Pecha Kucha vise, notamment, à réduire le temps passé en réunion
à l’efficacité douteuse. En imposant la contrainte du temps (20
secondes par image) et du visuel (images percutantes), l’intervenant
se doit d’être incisif.
Cette méthode oblige le présentateur à se conformer à un format assez
contraignant, il faut bien l’admettre, mais elle permet de :
• Gagner du temps lors de réunions ou événements.
• Structurer les présentations.
• Imposer un rythme soutenu facilitant l’éveil et l’intérêt de
l’auditoire.
• Mettre du « fun » dans les réunions classiques.

Contexte
Le Pecha Kucha peut être utilisé dans de nombreux contextes :
• Introduire un nouveau produit à un client ou à des
collaborateurs.
• Décrire une idée ou une innovation.
• Présenter une start-up ou une entreprise à des investisseurs.
• Se présenter à l’occasion d’un meetup ou d’une soirée
networking.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Identifier LE message clé que votre auditoire devra avoir retenu
à l’issue de la présentation.
2. Rédiger le script de l’intervention.
3. Chronométrer le temps de lecture.
4. Chercher les images percutantes dans vos images et photos
existantes ou sur des banques d’images.
5. Créer la présentation : elle ne doit pas contenir de texte mais
uniquement une image par slide.
6. Paramétrer le logiciel de présentation pour que chaque image
s’affiche toutes les 20 secondes.
7. S’entraîner, s’entraîner et s’entraîner encore pour que la
présentation soit parfaitement fluide et rôdée !
Méthodologie et conseils
Le Pecha Kucha ne convient pas à tous les contextes. Les sujets
nécessitant la compréhension d’une logique ou d’un process
complexe ne sont ainsi pas adaptés à l’exercice.
En revanche, pour tous les cas où vous souhaitez faire passer
rapidement une information, mettre tout un auditoire au même niveau
de connaissances, ou pour convaincre de l’intérêt d’une idée ou d’un
concept, alors cette technique prend tout son sens.
La principale difficulté réside dans le tempo imposé par l’exercice :
20 secondes par image c’est terriblement court ! Il est donc important
de préparer au cordeau son discours et de le répéter pour le maîtriser
parfaitement le jour J et ainsi ne pas bafouiller.
Soignez les images que vous utilisez : elles doivent porter votre
discours. Un conseil : pensez à créer des « ruptures visuelles » dans la
présentation. Car si toutes les photos se ressemblent et sont neutres,
vous passerez à côté de l’intérêt de l’exercice : attirer/retenir
l’attention de bout en bout et donner envie d’en savoir plus.
Pour la même raison, pensez à utiliser des photos sur lesquelles les
personnes ont des mimiques exacerbées ou encore des scènes
humoristiques. Elles marqueront l’esprit de votre auditoire.

Avant de vous lancer…


✓ Assurez-vous que le format Pecha Kucha est adapté à votre
auditoire et au contexte.
✓ Soignez particulièrement la première et la dernière image.
✓ Appuyez-vous sur les techniques de Storytelling pour captiver
votre auditoire.
OUTIL La photo
13 et la Sketchnote


Il ne s’agit pas de transmettre une vision,
mais de toucher les gens à travers une
image.
Ansel Adams

En quelques mots
Dans le domaine des arts visuels, un art contemporain
attire particulièrement notre attention : celui de la
photographie. Cet art visuel peut être combiné à la
pratique du Sketchnoting de deux manières différentes
de façon à exploiter le potentiel créatif de cet univers
visuel grâce à l’apport du langage et du graphisme. La
première façon de procéder est d’ajouter une photo au
sein d’une Sketchnote et la seconde est appelée Photo-
sketchnote ou Photosketch. Elle consiste à compléter
une photo pleine page par des éléments graphiques
dans le style utilisé par les sketchnoteurs (voir outil Le
Sketchnoting).
EXEMPLE D’UNE PHOTOSKETCH

Réalisation : Dominique Archambault, graphic designer. www.dominiquearchambault.com

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les usages de ces deux pratiques combinées sont très nombreux et la
seule limite sera uniquement celle de votre propre créativité. Vous
pouvez tout simplement agrémenter vos photos personnelles de
quelques informations complémentaires pour renforcer les moments
précieux de souvenirs, réaliser un carnet de voyage photographique et
graphique, ou dans un univers plus professionnel ; présenter une
activité, une matière d’un point de vue pédagogique dans le monde de
l’éducation, créer une affiche, une invitation, procéder à des
restitutions plus créatives lors d’animations en entreprise, etc.
Globalement, l’utilisation de ces pratiques est principalement dédiée à
la mise en valeur de lieux, d’événements ou de personnes.

Contexte
Utiliser la photographie associée au Sketchnoting peut être dédiée à
des usages personnels mais le contexte professionnel s’y prête
particulièrement bien afin de renforcer la puissance du message par
l’attractivité générée. En effet, l’association de la photo et de dessins,
de mots rédigés de façon manuscrite crée un effet surprenant et décalé
qui capte l’attention de l’observateur. Véritable outil de
communication ou à vocation pédagogique, ces pratiques peuvent
largement être appréhendées dans le monde des organisations
notamment dans l’univers du marketing digital.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Ces deux pratiques de combinaison de photographies et de techniques
en Sketchnoting sont très simples à mettre en œuvre avec un peu de
matériel digital. La meilleure façon de procéder est d’utiliser à la fois
des photos numériques et une tablette numérique.
Pour le photo-sketchnoting : importer une photo numérique sur une
tablette numérique ou directement via un ordinateur en utilisant, dans
les deux cas un logiciel dédié type Illustrator, Procreate, Sketches pro,
etc. Ouvrir un nouveau calque et dessiner, écrire par-dessus la photo.
Pour la photo importée dans une Sketchnote : toujours sur une de ces
applications, importez une photo autour de laquelle vous réaliserez
votre planche de Sketchnote.
En version moins onéreuse, vous avez aussi la possibilité de dessiner
sur une photo importée dans Powerpoint de la suite Office ou dans
Keynote sur les outils Apple.

Méthodologie et conseils
• Equipez-vous d’une tablette numérique et de logiciels dédiés
pour dessiner, illustrer ou utilisez les logiciels habituellement
exploitables sur votre ordinateur.
• Faites des essais, des tentatives, amusez-vous
• Cette pratique décalée se prête bien à l’usage d’une petite pointe
d’humour.

Avant de vous lancer…


✓ Revisitez votre base de photos numériques personnelle ou
professionnelle et regardez de quelle façon vous pourriez
agrémenter quelques-unes de vos photos. Pour quels usages
seraient-elles adaptées ?
✓ Pratiquez la prise de notes visuelles, le Sketchnoting.
✓ Entraînez-vous à l’usage des logiciels dédiés. Rassurez-vous,
ces pratiques ne nécessitent pas une connaissance trop pointue,
vous pourrez trouver quelques tutoriels en ligne facilement
accessibles.
ENSEIGNER,
DOSSIER FORMER,
2 APPRENDRE,
MÉMORISER


Celui qui aime à apprendre est bien près du savoir.
Confucius
Depuis une quinzaine d’années, les avancées en neurosciences nous
permettent de mieux cerner le fonctionnement de notre cerveau. Nous
savons désormais avec certitude qu’il est particulièrement friand
d’éléments visuels lorsqu’il s’agit de mémoriser des informations en
masse.

Le grand pouvoir de la pensée visuelle


La mémoire à court terme (ou empan mnésique) permet à un individu de
se souvenir, en moyenne de 7 éléments. Ainsi, si l’on vous donne
oralement une liste de 20 mots et que vous tentez de les retenir dans
l’instant, sans technique de mémorisation particulière, vous en
retiendrez entre 7 et 9 en moyenne.
Mais, si vous vous racontez une histoire à partir des mots dictés et que
vous l’illustrez dans votre tête à l’aide d’images fortes, vous êtes
capable de les retenir tous : et ce, même sans aucun entraînement. La
preuve du formidable pouvoir du visuel pour mieux mémoriser…

Prenons les choses en main


Le visuel est tellement puissant que l’on est aujourd’hui en droit de se
demander POURQUOI les techniques que nous allons aborder dans ce
chapitre ne sont pas systématiquement enseignées à l’école dès le plus
jeune âge. Les études n’en seraient que plus ludiques et les devoirs se
transformeraient en partie de plaisir !
En attendant que ce doux rêve ne devienne réalité pour nos têtes
blondes, il ne tient qu’à nous de rattraper le temps perdu en diffusant
largement l’usage de la pensée visuelle dans les formations ou les cours
pour adultes. Et utilisez ces outils, à titre individuel, pour décupler vos
capacités de mémorisation.

Les outils
14 Les mots sont des images
15 Les métaphores visuelles
16 L’orthographe illustrée
17 Le Mind Mapping
18 Les Flash Cards
19 Le Major System
20 La Gamification et le Serious Game
OUTIL Les mots
14 sont des images


Les mots sont les passants mystérieux de
l’âme.
Victor Hugo

En quelques mots
Un mot est un doux mélange entre le signifiant (ce que
je dis, ce que je vois) et le signifié (le sens, la
signification, l’intention). Un mot est puissant, a sa
personnalité, son identité propre. Exploiter le
graphisme au service des mots va en favoriser la
puissance et la magie au service de son évocation.
Les graphistes l’ont bien compris en réalisant des
identités visuelles porteuses de messages, de valeurs
incarnées par une organisation.
Illustrer un mot graphiquement est probablement la
plus simple concrétisation de la pensée visuelle.

DES MOTS IMAGÉS


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les mots sont plus que la signification dont ils sont porteurs. Ils
possèdent une personnalité, une identité qui leur est propre à la fois
consciente et inconsciente.
Ils nous relient à une énergie de par leur sens mais aussi grâce à la
forme de leurs lettres. Si nous valorisons cette forme en la reliant à
leur évocation nous pouvons alors renforcer la magie de ces mots
pour en renforcer le pouvoir.
Ainsi, si nous illustrons ces mots en faisant émerger leur musicalité,
nous leur permettons de générer un effet plus bénéfique.
Nous pouvons exploiter ce mécanisme pour différentes intentions en
lien avec la créativité ou le ressourcement.
Profitons de la puissance évocatrice des mots pour faire émerger des
idées nouvelles sur un projet, s’apaiser, se détendre, développer sa
créativité, renforcer une communication, trouver une identité visuelle,
valoriser un sujet, se connecter à ses ressources ou tout simplement
s’aider lors de la rédaction du contenu d’un texte, d’un article.

Contexte
Les contextes d’utilisation de la magie des mots à travers leur forme
sont très variés. À titre personnel, voire professionnel, le champ des
possibles est infini.
Dans les domaines de la communication, du marketing, de la
créativité, d’un événement particulier, d’un atelier en entreprise, voire
dans le champ du développement personnel, jouer avec les formes, les
couleurs en renforcent les effets au service de l’intention posée.

COMMENT L’UTILISER ?
Pour jouer avec la puissance des mots, vous pouvez tester cet exercice
à la fois relaxant et créatif.

Étapes
1. Installez-vous confortablement, débranchez vos smartphones,
faites une petite relaxation.
2. Choisissez un thème sur lequel vous souhaitez écrire ou pour
lequel vous avez besoin de trouver des idées nouvelles.
3. Faites venir à votre conscience les mots poétiques et inspirants
qui émergent de votre esprit, de votre cœur et écrivez-les sur une
feuille de papier.
4. Faites un choix des mots qui résonnent le plus en vous et reliez-
vous à chacun des mots. Laissez-vous embarquer par l’énergie
de chaque mot et par la vibration qu’il provoque en vous.
5. Prenez une feuille, un feutre noir fin et écrivez les mots, qui ont
le plus d’effet bénéfique par rapport à votre intention, en leur
donnant une forme différente en lien avec leur signification,
organisez-les sur cet espace blanc de façon harmonieuse
6. Mettez de la couleur, poursuivez la personnalisation jusqu’à
obtenir un équilibre visuel satisfaisant.

Méthodologie et conseils
Accepter l’idée qu’un mot est générateur d’une certaine énergie,
d’une couleur particulière.
Accueillir cette vibration et la ressentir corporellement va permettre
de, concrètement, illustrer ce mot visuellement pour en renforcer les
effets bénéfiques.

Avant de vous lancer…


✓ Offrez-vous un espace de détente propice à la créativité.
✓ Lâchez prise avec les tensions et les contraintes du temps.
✓ Faites-vous confiance et ne vous fixez pas des objectifs trop
ambitieux.
OUTIL Les métaphores
15 visuelles


Ceci n’est pas une pipe.
René Magritte

En quelques mots
Le dessin nous invite à donner une forme visuelle à
nos idées et ressentis. Mais la plupart des contenus
intellectuels que nous voulons partager ne sont pas
directement représentables. Comment dessiner « la
liberté » ou « le courage » ? Un pas de côté est
nécessaire, rendu possible par la métaphore. Nous
transposons ce que nous voulons exprimer dans un
univers concret. Les obstacles abstraits deviennent des
murs de pierre, des portes fermées, des éboulis barrant
la route. La métaphore visuelle aide le lecteur à se
projeter dans la situation dont nous parlons sur un plan
émotionnel, corporel, vécu.
LES MÉTAPHORES CACHÉES DANS
LE LANGAGE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Sans métaphores, nous ne dessinerions que des réalités visibles,
concrètes. C’est parfois suffisant : pour illustrer une procédure de
sécurité, il sera utile de représenter de façon réaliste le matériel à
mobiliser, les gestes précis à ne pas oublier. Le dessinateur joue alors
un rôle proche du photographe : il fige des scènes concrètes du monde
visible. Mais le dessin permet tout autre chose : partager nos
représentations mentales. Le détour par la métaphore est
indispensable chaque fois que vous souhaitez partager sur des valeurs,
des idées abstraites, des émotions, et faire entendre à vos
interlocuteurs ce qui, selon vous, se joue sous la surface des
apparences.

Contexte
Dès que nous travaillons avec d’autres personnes, nous avons besoin
de visions communes. La métaphore est alors un allié précieux. C’est
vrai dans une équipe, dans une formation, dans un projet, quand un
changement s’impose, quand des conflits menacent : la métaphore
nous aide à rendre compte finement d’une perception délicate.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Formuler d’abord aussi clairement que possible, par des mots,
ce que vous voulez exprimer. Tenter de distinguer ce qui relève
par exemple des émotions, des jeux relationnels, des dynamiques
de pouvoir, des schémas organisationnels.
2. Se laisser habiter par le thème et accueillir toutes les images qui
se présentent à l’esprit pour exprimer ce ressenti. Si elles tardent
à venir, prendre appui sur les questions du portrait chinois : et
s’il s’agissait d’une plante, d’une maison, d’un moyen de
transport, d’un animal, d’une recette de cuisine, quelles en
seraient les caractéristiques ?
3. Mettre en scène votre image : Choisir la métaphore la plus
adaptée au message, et rechercher une façon simple de la
représenter graphiquement. Plutôt que le réalisme ou la beauté,
viser l’expressivité : l’important est de faire sentir l’énergie,
l’émotion que l’on veut partager.
Méthodologie et conseils
L’air de rien, plonger dans le monde des métaphores revient à
explorer le champ des représentations mentales subconscientes, celles
que mobilisent nos rêves, nos désirs, notre profondeur. S’intéresser à
toute la tradition des symboles peut vous ouvrir des perspectives
insoupçonnées dans ce très vaste domaine.

Avant de vous lancer…


✓ Entraînez-vous à repérer les métaphores dans les discussions de
la vie courante. Nous pratiquons la métaphore comme M.
Jourdain la prose : « Je me sens coincé » « c’est un projet
tentaculaire » « C’est lourd ! » « J’étais sur mon petit nuage »…
Et si vous dessiniez les images associées à toutes ces
expressions ?
✓ Explorez le monde des symboles : le rêve est le paradis des
métaphores. Pensez à noter vos songes, et à les dessiner. Tout un
monde peut s’ouvrir à vous, où la logique ordinaire prend de
passionnants détours pour se faire entendre autrement.
OUTIL
L’orthographe illustrée
16


Le vocabulaire est un riche pâturage de
mots.
Homère

En quelques mots
Pour enrichir son vocabulaire, que l’on soit adulte ou
enfant, il est intéressant de compter sur sa mémoire
visuelle.
Le principe ici est d’aider la mémorisation de
l’orthographe d’un mot, en l’écrivant et en le
complétant avec des éléments visuels en total accord
avec le sens du mot.
Très utilisé pour aider les plus jeunes au début de
l’apprentissage de l’écriture dans leur langue
maternelle, il peut être utilisé par les plus âgés pour les
mêmes raisons ou pour apprendre des mots d’une
langue étrangère.
QUAND FOND ET FORME NE FONT
QU’UN…

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Utiliser cette technique permet :
• d’apprendre l’orthographe de mots simples (enfant) ou
complexes (adultes) ;
• d’apprendre des mots dans une langue étrangère ;
• de s’appuyer sur notre mémoire visuelle pour retenir des
orthographes complexes ;
• de mettre du fun dans les apprentissages.

Contexte
Cette méthode peut être utilisée avec des enfants, dans un contexte
d’apprentissage de l’orthographe de la langue maternelle ou d’une
langue étrangère.
Elle peut être aussi utile aux adultes pour enrichir son vocabulaire
dans sa langue natale ou une langue étrangère ou mémoriser des mots
de jargon dans un contexte professionnel.
Notez que vous pouvez combiner cette approche avec les Flash Cards
pour réviser chaque mot.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Lister les mots dont l’orthographe doit être apprise.
2. Comprendre le sens du mot choisi.
3. Identifier la difficulté du mot à mémoriser.
4. Jouer avec le sens du mot en s’efforçant d’ajouter une
illustration qui « colle » à la signification du mot.
5. Réaliser un crayonné.
6. Encrer l’illustration.

Méthodologie et conseils
Identifiez les difficultés du mot à apprendre : accent grave ou accent
aigu sur un E ? ç ou ss ? le son « è », s’écrit-il « è » ou « ai » ?
Il est important d’ajouter des visuels forts qui vont justement
permettre de retenir la difficulté orthographique avec aisance.
Le visuel doit également marquer l’esprit de celui qui doit retenir le
mot. Veillez également à ce que le visuel soit directement
compréhensible par le lecteur. Il ne doit pas y avoir d’interprétation
possible.
Par sécurité : testez vos réalisations sur des personnes représentant
votre public cible : ont-elles compris votre fiche ? Peuvent-elles
expliquer la fiche : le mot, le dessin ? Sont-elles capables d’écrire
correctement le mot dont il est question ?
Pour gagner en efficacité, vous pouvez raconter une histoire autour du
dessin créé. Ainsi, par exemple, pour « Allumer », représentez-vous
une première bougie que l’on allume avec une allumette, puis voir la
première bougie qui se dédouble et l’on allume la deuxième avec la
première.

Sources :
Valdois S., De Partz M.P, Hulin M., Mon orthographe illustrée,
Larousse, 2017.
Campese S., Un petit dessin vaut mieux qu’une grande leçon, Le
Robert, 2017.

Avant de vous lancer…


✓ Commencez par des mots simples et courants pour vous
entraîner à utiliser cette méthode
✓ Mettez-vous à la place de la personne qui doit utiliser les
fiches : a-t-elle retenu la ou les difficultés du mot que vous aviez
identifiées ?
OUTIL
Le Mind Mapping
17


Le Mind Mapping améliorera
considérablement vos compétences
cognitives des cerveaux gauche et droit.
Tony Buzan

En quelques mots
Le Mind Mapping (ou carte mentale) est un outil de
représentation visuelle de l’information créée par Tony
Buzan. Une Mind Map part toujours d’une image
centrale représentant le sujet principal, de laquelle
rayonnent les informations essentielles du sujet de
manière hiérarchisée à travers des branches organiques
sur lesquelles sont écrits des mots-clefs. À cela, il est
important d’ajouter de la couleur et des images
(pictogrammes, textures…) pour rendre la carte la plus
visuelle et attractive possible. Cet outil est utile dans
nombre de situations (apprentissage, organisation,
créativité…).
MIND MAP CRÉÉE DURANT
LE CHAMPIONNAT DU MONDE DE MIND
MAPPING 2018 PAR JÉRÔME HOARAU

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les Mind Maps, aussi appelées cartes mentales ou cartes heuristiques,
ont pour vocation de faciliter l’intégration d’informations par le
cerveau en utilisant des leviers structurels et visuels. Ils permettent de
rendre vos notes plus attractives et plus simples à mémoriser, de
mieux organiser vos projets et tâches à réaliser, ou tout simplement de
structurer vos idées (grâce à l’aide de couleurs et dessins).

Contexte
C’est en mélangeant les méthodes de prises de notes visuelles des
plus grands génies de notre histoire tels que Léonard de Vinci avec
des inspirations liées à la nature, que Tony Buzan est parvenu à
codifier un système permettant de mieux structurer l’information, de
stimuler la créativité et d’améliorer la mémorisation.
Si à l’origine le Mind Mapping a été pensé pour apprendre plus
efficacement, cet outil est également très utile dans d’autres
circonstances : prise de notes, synthèse d’un texte ou d’un cours,
organisation de liste de tâches, préparation d’une réunion, etc.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Dessinez au centre de votre feuille en format paysage un dessin
représentant le sujet principal de votre réflexion (par exemple
Superman dans l’image précédente).
2. Tracez ensuite les branches principales partant de l’image
centrale vers l’extérieur. Chaque branche représente les idées
clés de votre sujet (dans l’exemple : « Who », « What »,
« Examples », « When », « How »).
3. Continuez de créer des ramifications : dessinez des branches de
deuxième niveau directement reliées aux branches principales.
Les branches de deuxième niveau apportent des éléments
complémentaires aux idées clés (comme par exemple
« everyone » ou « power » pour la branche principale « Who »).
4. Continuez de développer les ramifications avec des niveaux 3
et 4 si nécessaire.
5. Ajoutez de la couleur et des dessins ou pictogrammes pour la
rendre plus attractive.

Méthodologie et conseils
Afin de respecter les principes d’origine du Mind Mapping (et ceux
utilisés pour les championnats internationaux), voici quelques
astuces :
• Utilisez une couleur différente pour chaque branche principale,
et utilisez la même couleur pour toutes les ramifications en
découlant
• N’écrivez qu’un seul mot par branche (pas deux), et écrivez sur
la branche (pas à côté, ni en dessous).
• Ajoutez des pictogrammes dans votre carte pour la rendre plus
agréable et attractive.
• Faites des branches curvilignes pour éviter les lignes droites et
les angles sur votre carte.

Avant de vous lancer…


✓ Commencez par créer des Mind Maps à partir d’un texte écrit,
c’est le moyen le plus accessible pour démarrer avec cet outil.
✓ Inspirez-vous des cartes créées lors des compétitions telles que
le Championnat de France de Mind Mapping.
✓ Amusez-vous ! (le cerveau fonctionne beaucoup mieux dans le
jeu et le plaisir que sous la contrainte)

MISE EN APPLICATION
Les règles édictées par Tony Buzan pour réaliser une Mind Map dans
les règles de l’art sont nombreuses. Voici les trois principales que
Béatrice Lhuillier (Médaille d’argent en Mind Mapping Freestyle
2019) vous invite à suivre :
1. Placez au centre le sujet en quelques mots et illustrez-le.
Idéalement, dans l’illustration centrale, répétez les mêmes couleurs
que celles des branches. Dans la Mind Map ci-dessous, vous
remarquez ainsi que le bleu, le orange, le vert et le rose se retrouvent
sur les feuilles du livre au centre.
2. Tirez une première branche d’une couleur de votre choix
en haut à droite.
Appliquez une texture à la branche et écrivez un mot (et un seul)
dessus de la même couleur que la branche. Ajoutez une illustration
dès que vous le pouvez (une illustration est posée sur sa propre sous-
branche).
À noter :
• Chaque branche possède sa couleur.
• On alterne couleur chaude et couleur froide.
• Une Mind Map se lit dans le sens des aiguilles d’une montre en
commençant en haut à droite.
3. Tirez autant de sous-branches que de sous-sujets à noter en
ajoutant des illustrations.
On essaiera autant que possible de tirer au moins trois branches à
chaque fois (maximum sept) en prenant soin de bien répartir le
contenu sur l’ensemble de la page pour créer une harmonie et un
équilibre.

Planche de Béatrice Lhuillier aux Championnats de France de Mind Mapping 2019.

INTERVIEW D’EXPERT
Denys Levassort aide les entreprises à tirer profit de l’information
(stratégie, marchés, clients etc.) et exploite le Knowledge
Management et la Veille pour les accompagner dans leur
développement. Il forme aux Mind Maps depuis plus de 10 ans.
Quelle est, selon vous, la valeur ajoutée du Mind Mapping
numérique ?
En formation, je relie toujours pratique manuelle et numérique.
Pour cadrer un projet complexe, je fais souvent une première carte
manuelle : cela permet d’exploiter l’intelligence du geste, des formes
et les émotions.
Le passage au numérique a différents atouts :
• Des logiques d’action guident les cartes. De la réflexion à
l’action : voilà l’enjeu. Les outils savent relier cadrage,
production et valorisation d’un projet. Avec le papier, on ne peut
piloter des flux, traitements, partages ou mises à jour de données
etc.
• Le Mind Mapping touche le système d’information individuel
et collaboratif. Les outils offrent l’intégration, l’agilité de ces
changements de vues sur 100 % du cycle projet.
• Mes clients cumulent souvent plusieurs pratiques visuelles,
dont les cartes. On articule ces approches selon la maturité du
client, ses talents et son contexte. Car comment figurer une ligne
de temps, un process sur une Mind Map ? On bascule…bouscule
parfois !

Qu’apporte le Mind Mapping aux entreprises ?


Cela apporte la vision d’un système dynamique (entité, projet). Les
équipes se voient en train de faire, se projettent. On constate plus de
motivation car on va à l’essentiel.
Enfin, cela apporte de l’agilité pour accueillir l’inattendu, apprendre,
recycler : une force dans les organisations actuelles.

Comment l’utiliser de manière collective ?


1. Débutez par les réunions. Préparer, animer, et rendre compte de
façon visuelle, c’est un bon premier pas.
2. Cadrez un nouveau projet en Mind Map pour voir. Questions,
hypothèses, doutes doivent être inclus dans la carte. Circulez
dans les sujets. Échangez. Mettez en pause et relancez. L’énergie
vient du mouvement.
3. Repérez une personne motivée. Formez-la. Associez
marketing, ventes, support. Observez. Les résultats vous
surprendront.
OUTIL
Les Flash Cards
18


La mémoire ne filme pas, la mémoire
photographie.
Milan Kundera

En quelques mots
Les Flash Cards sont des cartes blanches sur lesquelles
figure, au recto, un élément visuel qui doit obliger
l’utilisateur à se remémorer l’information rattachée.
Elles sont utiles pour mémoriser de manière ludique de
grandes quantités d’informations. Lorsqu’elles sont
créées à la main par la personne qui doit mémoriser,
leur pouvoir est décuplé.
Pour être efficace, l’usage des Flash Cards doit
s’appuyer sur le principe de mémorisation par
répétition espacée.

FLASH CARDS POUR APPRENDRE


L’ANGLAIS COMMERCIAL
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les Flash Cards sont efficaces pour mémoriser de grandes quantités
d’informations sur tous types de sujets. Elles sont beaucoup utilisées
pour apprendre des mots de vocabulaire d’une langue étrangère mais
leur usage peut être détourné à d’autres fins.
On s’entraîne alors en mélangeant les cartes puis en tirant une à une
les cartes côté recto. On essaie à partir de la représentation graphique
de se souvenir du nom de l’élément, le verso servant à vérifier la
justesse de sa réponse.

Contexte
Les Flash Cards peuvent être utilisées pour retenir des listes
d’éléments simples ou plus complexes. Les contextes d’utilisation
sont donc multiples. L’avantage principal des Flash Cards est la
facilité d’utilisation : il suffit de disposer d’un stylo et de cartes
blanches recto verso, très faciles à trouver dans le commerce, pour
créer son propre jeu de cartes utilisable en toutes situations.
Notez qu’il est possible de créer le jeu de cartes en groupe : chacun
devant réaliser à la main sur sa carte une représentation graphique de
l’élément à retenir. Même imparfait graphiquement, il sera tout à fait
personnel à l’individu ayant créé la carte : l’exercice de dessin étant
déjà un premier pas vers la mémorisation.

COMMENT L’UTILISER ?
Dans le cadre de l’apprentissage d’une langue étrangère :

Étapes
1. Délimiter le sujet dont on veut retenir des informations.
2. Identifier sur une feuille les mots dont on souhaite retenir la
traduction.
3. Prendre une carte vierge.
4. Sur une des faces, écrire le mot en Français avec une
représentation graphique.
5. Sur l’autre face, écrire la traduction du mot.

Dans un autre cadre :

Étapes
1. Délimiter le sujet dont on veut retenir des informations.
2. Identifier sur une feuille les mots dont on souhaite retenir la
traduction.
3. Prendre une carte vierge.
4. Sur une des faces, écrire le mot à retenir.
5. Sur l’autre face, réaliser une représentation graphique du mot.

Méthodologie et conseils
Dans le processus de mémorisation, la fabrication du jeu est aussi
importante que son usage ! Prenez donc le temps nécessaire pour
réaliser vos cartes : elles vous seront très personnelles.
Pensez à utiliser des couleurs variées voire un peu « flashy » dans les
représentations graphiques : votre cerveau adore ça !
Notez que l’usage des Flash Cards peut être détourné pour retenir une
chronologie. Tirez une première carte. À partir de la représentation
graphique et du nom d’un événement, retrouvez sa date de création
par exemple, qui sera notée au verso. Posez la carte sur la table ou au
sol. Tirez une nouvelle carte et, placez-la, sans la retourner, avant ou
après la première pour indiquer sa position dans le temps. À la fin :
retournez toutes les cartes pour vérifier vos intuitions.

Avant de vous lancer…


✓ Il est inutile de savoir « bien dessiner » pour réaliser ce genre
de cartes : le plus important étant que vous trouviez une
représentation graphique qui fasse sens pour vous.
✓ Soyez bien au clair sur le type d’information à retenir : des
dates, des mots de vocabulaire, des mots techniques. Déterminez
ensuite les éléments pertinents à faire apparaître sur la carte au
recto et au verso.
OUTIL
Le Major System
19


Le cerveau de l’Homme sans mémoire est
semblable à une huître sans perle.
Jacques Caron

En quelques mots
Le Major System est une méthode mnémotechnique
destinée à faciliter la mémorisation de suite de chiffres.
Elle est aussi appelée Code chiffres-sons ou Grand
Système. Elle consiste à associer un chiffre et un son
puis de créer un mot sur cette base. Cela permet de
faire un lien entre notre mémoire des nombres et notre
mémoire des mots, en les associant de manière presque
automatique.
En partant de ces associations types, l’idée est de
former des mots et d’en faire une histoire en
représentant une image, le plus souvent loufoque pour
faciliter sa mémorisation.

MÉMORISER : UN JEU D’ENFANT !


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Tous les jours, nous devons mémoriser des nombres ou des suites de
chiffres pour différents besoins : des numéros de téléphone, code de
carte de bleue, code d’entrée dans un immeuble, etc.
L’objectif est ici de se remémorer très facilement ces suites de chiffres
grâce à une technique ludique et efficace.

Contexte
La méthode du Major System est beaucoup utilisée par les experts en
mémorisation, notamment les champions qui doivent par exemple
retenir les chiffres après la virgule de π.
Cette technique a été par la suite popularisée pour être enseignée aux
élèves et étudiants car elle permet par exemple de retenir très
facilement des dates pour des cours d’histoire ou le tableau périodique
des éléments chimiques.
Aujourd’hui, elle peut être utilisée par tout un chacun dans tous les
contextes de la vie : professionnelle, personnelle ou estudiantine.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Coder les chiffres de 0 à 9 : cela consiste à associer chaque
chiffre à un son spécifique.
2. Pour chaque nombre de 0 à 99, associer un mot qui comprend
les sons prévus.
3. Dessiner votre propre Major System sur des Flash Cards ou sur
un panneau récapitulatif.
4. Mémoriser les mots associés aux nombres de 0 à 99.
5. Lorsque vous devez retenir un numéro de téléphone par
exemple, racontez une histoire la plus loufoque possible faisant
appel à vos sens (très colorée, faisant appel au goût ou à l’odorat
par exemple) en utilisant les mots associés à chaque nombre.

Méthodologie et conseils
La technique peut paraître saugrenue ou difficile à appréhender au
début mais elle fonctionne ! En effet, elle fait appel à notre capacité à
retenir plus facilement les images et les histoires que les chiffres, trop
abstraits pour la plupart d’entre nous !
1. Construisez votre propre Major System. En effet, il existe des
Major Systems « tout faits » mais certains mots seront plus
difficiles à retenir pour vous. Choisissez avec soin chaque mot
car vous aurez ainsi plus de facilités à les retenir.
2. Entraînez-vous dans les deux sens ! C’est-à-dire des chiffres
vers les images mais aussi des images vers les chiffres.
3. Pensez à vous raconter des histoires vraiment loufoques,
drôles, très exagérées car vous les retiendrez davantage. Tout ce
qui sort de l’ordinaire est plus facile à retenir.

Avant de vous lancer…


✓ Commencez petit : avec les chiffres de 0 à 9 pour commencer
puis avec les nombres jusqu’à 20 et enfin jusqu’à 99.
✓ Équipez-vous de Flash Cards (voir l’outil sur le sujet) pour
vous entraîner.
✓ Prenez l’habitude de retenir chaque jour quelques nombres et
amusez-vous à raconter des histoires les plus étranges possible à
partir de code du plus simple au plus complexe : un code de carte
bleue, un numéro de téléphone, votre numéro de sécurité sociale,
etc.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


Pour coder un nombre, la méthode la plus usitée est la suivante :

Ainsi, pour chaque nombre, nous pouvons associer un mot, le plus


court possible comprenant ce son (idéalement en début de mot, cela
facilite la mémorisation).

Dessinez une carte pour chaque nombre. Au recto notez le nombre, au


verso la combinaison du nombre, du mot et du dessin correspondant.
Création d’un Major System
> Pour chaque chiffre, trouvez un mot contenant les sons conseillés et dessinez-le sur une
carte en conservant le même principe.
OUTIL La Gamification
20 et le Serious Game


Depuis notre plus jeune âge, nous sommes
naturellement prédisposés au jeu…
Carine Lallemand et Guillaume Gronier

En quelques mots
Nous sommes tous des « Homo ludens » selon
l’historien Johan Huizinga. Jouer, depuis toujours, a
une fonction sociale dans les civilisations humaines.
Dans le milieu professionnel deux techniques utilisent
cette prédisposition humaine : la Gamification (ou
ludification) et le Game Storming ou Serious Game. La
Gamification utilise les techniques du jeu vidéo sans
en être un. Le Serious Game et le Game Storming sont
des jeux, le Game Storming est une version
« analogique » du Serious Game
Les deux ont un ou des objectifs « sérieux ». Mais le
premier se déploie sur un temps long et utilise des
techniques de management et de simplification
visuelle. Le jeu à objectif sérieux est utilisé sur un
temps court avec un début et une fin. Il utilise des
techniques de facilitation graphique.

LES USAGES DE LA GAMIFICATION


ET DU SERIOUS GAME

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’objectif est clairement d’utiliser l‘aspect ludique pour augmenter
l’engagement et le sentiment de réussite dans des contextes variés. La
Gamification est une technique permettant de faire changer
durablement un comportement identifié. Le Serious Game utilise les
ressorts et les techniques scénaristiques du jeu vidéo pour amener
l’individu à vivre une expérience professionnelle, l’explorer,
apprendre et ancrer un nouveau comportement, l’acquisition de
compétences. Le Game Storming utilise le jeu papier pour co-
construire.

Contexte
La Gamification, comme le Serious Game, utilise la force de jeu : le
flow. Ce concept décrit un état particulier « d’immersion dans une
activité avec un sentiment de réussite et un fort engagement ».
Csíkszentmihályi, M. (1996). Il est le plus souvent schématisé par un
équilibre entre challenges et compétences.
La Gamification est utilisée principalement dans le marketing, la
formation, l’éducation, la gestion de ressources humaine, la
communication et le design d’expérience (UX).
Le Serious Game est le plus souvent utilisé avec la même logique
qu’un jeu vidéo. Il peut être utilisé dans le marketing, la formation,
l’éducation, la gestion de ressources humaine, la communication…
Le Game Storming peut être utilisé dans des contextes d’usages variés
que ce soit en petit comité sur un tableau ou via un paperboard devant
un public plus vaste (dans une réunion, workshop, formation…). Il
peut aussi avoir lieu durant une session en distanciel via une
conférence numérique. Son usage fait souvent appel à de la
facilitation graphique.
La technique peut être utilisée dans plusieurs contextes
professionnels :
• Préparation d’une conférence, un workshop, une formation…
• Développement d’une idée, d’un concept, d’un service, d’un
processus…
• Co-création.
• Dans un atelier UX.
• Résolution de problème.
• Etc.

COMMENT L’UTILISER ?
Étapes
Tout jeu a un début et une fin, des règles et un espace de jeu sécurisé.
Les participants doivent être volontaires et accepter les règles du jeu.
Les règles sont souvent simples. Le Game Storming suit les règles et
les méthodes de facilitation/ facilitation graphique. Le Serious Game
est un jeu qui utilise les techniques de la Gamification.
Dans La Gamification, Thomas Lang décrit 4 étapes, G-A-M-E :
G - Goal : Définir un ou des objectif(s) business, les buts des
« joueurs ».
A - Action : Choisir une expérience ludique utilisant les leviers
d’action des joueurs selon les 4 grandes typologies de joueur (tueur,
accomplisseur, explorateur, social).
M - Merit : Construire un système de récompense. Ce système permet
d’attirer, d’engager et de prospérer.
E - Evaluate : La dernière étape est une étape d’évaluation après un
certain temps de « jeu ».

Méthodologie et conseils
Si vous souhaitez vous lancer en ayant déjà une expérience de
facilitateur graphique : La partie Game Storming utilise des
techniques de facilitation favorisant la ludicité. Pour la partie
Gamification et Serious Game, il est nécessaire d’apprendre les
techniques de Game Design.

Avant de vous lancer…


✓ Formez-vous à la simplification visuelle (usages des flèches,
conteneurs, dessins simplifiés…).
✓ Formez-vous à la facilitation.
✓ Formez-vous à la Gamification.
DOSSIER
RESTITUER
3


Il y a des instants pathétiques qui sont lourds de sens mais qui
n’ont pas leur place dans une synthèse…
Daniel Cordier
Et s’il était possible de restituer un événement (conférence, formation,
réunion…) autrement que par un simple PowerPoint sans âme ? Et si on
injectait une pincée de fun, une dose de créativité et une once
d’inventivité dans cet exercice pas toujours évident à préparer et à
mener ?
C’est exactement ce que nous vous proposons dans ce dossier.

Utiles pour synthétiser


Il est une réalité : vous investissez du temps et de l’argent dans
l’organisation et l’animation d’événements en pure perte si les
participants en repartent sans avoir retenu les messages clés et le
contenu que vous aviez pour mission de transmettre…
Alors que pouvez-vous faire pour les aider à mieux retenir ce qui a été
partagé et surtout, comment créer une synthèse lisible, digeste et
réutilisable à l’ensemble de vos participants ?

Apporter du fun n’est pas optionnel


Dans la série d’outils que nous vous proposons ici, il n’est pas
seulement question d’efficacité dans la restitution d’un événement. Bien
entendu, il convient d’être fidèle aux propos qui ont été tenus de manière
à les retranscrire avec justesse. Mais nous n’avons pas omis le côté
« fun » de l’exercice car c’est lui qui amène du plaisir à votre
auditoire… et l’on sait aujourd’hui qu’on n’apprend jamais si bien que
dans le plaisir.
Découvrez donc ces outils et gardez toujours en tête la réaction attendue
de vos participants : plus vous susciterez d’émotions, plus votre message
aura de chance d’être retenu, incarné et pourquoi pas transformé en
actions.

Les outils
21 Le Sketchnoting
22 La récolte graphique ou Scribing
23 Le rouleau mémoriel
24 Les vignettes mémorielles
25 Les nuages de mots
26 La Fresque d’or
27 Le reportage dessiné sur le vif
28 Le journal de bord professionnel
OUTIL
Le Sketchnoting
21


Tout homme a, a eu ou aura besoin d’un
dessin pour faire passer son message.
Helbé (dessinateur)

En quelques mots
Le Sketchnoting est une technique de prise de notes
mêlant des éléments visuels et textuels, connue pour
son efficacité en matière de mémorisation et son côté
ludique.
Il s’agit à la base d’une méthode utilisée à des fins
personnelles, pratiquée « en temps réel » pendant un
événement (conférence, formation). Elle peut être
également utilisée dans d’autres contextes (synthèse de
livres, d’articles ou tout autre contenu) sans contrainte
de temps.
Son usage est parfois détourné : des planches de
sketchnotes sont de plus en plus utilisées à des fins de
communication. En effet, ces synthèses souvent très
visuelles sont illustrées à la main, ce qui leur confère
un aspect « artisanal » moins conventionnel et plus
attrayant que des travaux de graphisme classique.
Certaines planches de sketchnotes peuvent être
réalisées à l’aide de tablettes graphiques pour un
résultat plus net et une diffusion plus aisée.
Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour
sketchnoter : l’inventeur du mot sketchnote,
l’Américain Mike Rohde , revendique d’ailleurs le fait
que les sketchnotes ce sont d’abord « des idées, pas de
l’art ».

EXEMPLE DE SKETCHNOTE SUR PAPIER


Découvrez une vidéo d’approfondissement sur le Sketchnoting
directement via ce QRCode www.bao-penseevisuelle.com

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Sketchnoting est utilisé pour synthétiser tout type de contenu, en
temps réel (conférences, formations, réunions etc.) ou sans contraintes
de temps (articles, films, documentaires, procédures etc.).
Mêlant éléments visuels (dessins, icônes, pictogrammes) et textuels
(titres, explications, citations), cette technique permet à son auteur de
mieux mémoriser les informations et de partager un contenu de
manière ludique et très personnelle.

Contexte
Le Sketchnoting peut être utilisé dans tous les contextes, personnels
ou professionnels : en formation, en réunion, lors de conférences mais
également pour réaliser des synthèses visuelles de divers travaux.
Cette technique est également de plus en plus utilisée par des élèves
ou étudiants de tous âges, en classe ou pour rédiger leurs fiches de
révision. Elle peut être adaptée dans un contexte de formation
d’adultes (en présentiel ou distanciel) pour mettre à disposition ou
faire réaliser des synthèses.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Filtrer les informations à faire apparaître (données,
informations, messages-clés, citations etc.).
2. Rédiger les titres et les textes.
3. Placer les éléments sur la page en prenant en compte les règles
de mise en page et le sens de lecture.
4. Illustrer les informations avec des pictogrammes ou des
dessins.
5. (optionnel) Finaliser la planche en ajoutant de la couleur et des
ombres.

Méthodologie et conseils
Le Sketchnoting est particulièrement intéressant dans des contextes où
vous êtes soumis à des flots d’informations ou de données. C’est à la
fois un outil de synthèse et un formidable moyen de mémoriser. Ceux
qui le pratiquent indiquent également y prendre beaucoup de plaisir !
Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour sketchnoter. Les
sketchnoteurs mettent en place leur propre « bibliothèque d’éléments
graphiques » (appelé aussi « vocabulaire graphique ») à partir de
pictogrammes simplifiés et faciles à reproduire. Il s’agit tout
simplement d’identifier, dans son quotidien, les mots et concepts les
plus utilisés et de chercher, au calme, sans enjeux, des moyens de
l’illustrer. Le jour où vous avez besoin d’illustrer ce mot, le dessin
correspondant une fois mémorisé vous revient immédiatement. Le
principal challenge de cette pratique réside dans le filtrage pertinent
des informations qui demande un peu d’entraînement.
Il existe différentes possibilités de mise en page à utiliser selon les
besoins.

Avant de vous lancer…


✓ Dans un petit carnet, listez les mots fréquemment utilisés ou
entendus dans votre quotidien personnel ou professionnel.
✓ Pour chaque mot relevé, trouvez et réalisez un pictogramme
simple.
✓ Commencez simple : prenez des notes normalement en
conservant une marge dans laquelle vous réaliserez une
illustration devant vous aider à mieux mémoriser l’information.
✓ Utilisez ensuite les règles de mise en page et en couleurs pour
réaliser vos premières sketchnotes.
OUTIL La récolte graphique
22 ou Scribing


Une ligne est un point qui a fait une
promenade.
Paul Klee

En quelques mots
La récolte graphique (en anglais Graphic Recording ou
Scribing) est une méthode de capture graphique
réalisée lors d’événements tels que des conférences,
workshops, réunions. Elle consiste, en live, à
synthétiser, grâce à des pictogrammes, des dessins et
du texte les moments forts de l’événement ou les
échanges entre participants. Elle peut être effectuée sur
de grandes fresques de papier, sur des panneaux ou en
numérique, projetée en grand format sur des écrans.
Ces captures visuelles, telles des photographies du
moment qui vient de se dérouler, permettent de garder
une trace du contenu et du déroulement des
interventions et peuvent aussi être un support de
communication utilisable a posteriori.
UNE RÉCOLTE DIGITALE, EN LIVE,
À DISTANCE

Découvrez une vidéo d’approfondissement sur le Scribing directement


via ce QRCode www.bao-penseevisuelle.com

POURQUOI L’UTILISER ?
Objectif
La récolte graphique est de plus en plus utilisée au sein des
organisations pour synthétiser un événement d’importance, en temps
réel, en grand format, pour conserver un souvenir marquant des idées
clés partagées ou du chemin réflexif lors d’ateliers de travail.
La représentation visuelle des idées principales va ancrer et favoriser
la mémorisation des messages clés tandis que l’esthétisme graphique
et textuel de la captation va renforcer l’appropriation et l’attractivité
de cet espace graphique.
Sans être de l’art, la récolte visuelle pourra toucher le participant par
l’harmonie des couleurs, la mise en forme, le lettrage, les formes
simples de pictogrammes touchant ainsi sa part émotionnelle et
créative.

Contexte
La récolte graphique est souvent utilisée dans les contextes
professionnels impliquant un nombre important de participants tels
que des séminaires, conférences, présentations, ou des groupes de
travail, des ateliers ou réunions faisant appel à l’intelligence collective
autour de thématiques engageantes (transformation, culture, vision,
valeurs, évolution des pratiques managériales, etc.).
Le scriber ou graphic recorder n’interagit pas avec les participants
contrairement au facilitateur graphique.
La restitution graphique des événements professionnels constitue un
souvenir visuel empreint de la patte de son créateur, sorte de
traducteur visuel.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes au moment de commencer à scriber


1. Se concentrer.
2. Écouter et filtrer.
3. Synthétiser.
4. Structurer.
5. Illustrer en équilibrant mots et visuels.
Méthodologie et conseils
Si vous souhaitez vous lancer en tant que scriber : mieux vaut
suivre une formation adéquate qui vous permettra de vous approprier
la méthodologie. Récolter en temps réel signifie synthétiser les idées
principales, illustrer graphiquement et simplement dans un temps
court. Cette démarche fait appel à l’approche multidimensionnelle
« Tête-Cœur-Corps », un haut niveau d’attention et de concentration,
de réactivité, de fluidité dans la réalisation ainsi qu’une rapide
capacité d’appropriation des thèmes traités.
Si vous n’êtes pas Scriber : il est conseillé de faire appel à un
Scriber professionnel. De plus en plus de consultants internes se
forment à cette approche. Le Scriber n’a pas besoin d’être un expert
dans le thème traité mais il convient malgré tout de s’assurer de son
niveau de compréhension du sujet. Certains scribers ont des affinités
avec les domaines traités (sciences, technologie, management, etc.),
souvent liés à l’exercice de leur métier d’origine.
Selon la configuration des lieux, la récolte graphique pourra être
réalisée sur des fresques de papier ou sur des panneaux de carton.
Dans le cas d’une récolte graphique live numérique, la restitution
visuelle sera projetée sur un écran.

Avant de vous lancer…


✓ Quel est le contexte de l’événement, son objectif, les attentes
du public ?
✓ Quel est l’objectif de la récolte graphique ?
✓ Comment les lieux sont-ils configurés ?
✓ Souhaitez-vous une récolte papier ou numérique ?

RÉCOLTER GRAPHIQUEMENT

Se lancer en confiance
Même si une formation à la facilitation graphique, au Sketchnoting et
à la récolte graphique est un atout pour se lancer dans le Scribing,
vous pouvez expérimenter par vous-même, à votre niveau à partir de
vos propres connaissances, des formes symboliques et universelles ou
même une bibliothèque de pictogrammes simples préparée à l’avance.
Vous savez écrire ? Alors vous pouvez vous lancer ! Les mots aussi
sont des images. Ainsi, vous pouvez choisir, comme le font certains
professionnels, de n’utiliser que des mots en travaillant
minutieusement votre calligraphie et la façon d’agencer les mots et les
phrases de façon harmonieuse.
Dans le champ de la pensée visuelle, il est pertinent de se poser la
question de l’équilibre souhaité entre la place des mots et la place des
visuels / sketching (croquis en anglais).
L’échelle de Doug Neill, un facilitateur graphique américain permet
de visualiser concrètement le positionnement adopté.

Vais-je choisir de privilégier le langage verbal en optant pour


l’utilisation des mots ou plutôt concentrer mon énergie vers la
création de dessins ? Il est bon de savoir qu’il est possible de
privilégier le verbal au détriment du visuel mais le choix du « tout
dessin » n’est souvent pas une solution optimale pour une parfaite
compréhension du message à faire passer.
Le bon équilibre se situe là où vous vous sentirez à l’aise et surtout là
où votre auditoire pourra comprendre et interpréter vos messages.

Respiration et ancrage
La récolte visuelle d’un événement peut être un moment fort et
intense en émotions pour celui ou celle qui se lance. Face à vous une
fresque de papier blanc de plusieurs mètres, derrière vous un public
de plusieurs dizaines, voire centaines de participants. Cet instant hors
du temps est toujours impressionnant surtout la première fois qu’on
ose se lancer.
Le premier conseil que nous pouvons vous donner est de respirer
profondément, de prendre conscience de votre corps, de votre
respiration et surtout de lâcher le mental qui peut nous faire dire « tu
ne vas jamais y arriver », « ils te regardent tous », « tu n’es pas
légitime pour faire ça », « mais qu’est-ce que tu fais là, tu serais
mieux assis.e avec les autres participant.es ». Si vous vous retrouvez
là à cet instant, c’est que vous êtes la bonne personne, au bon moment
au bon endroit.
Respirez profondément, sentez vos pieds bien ancrés au sol, à la terre
et imaginez un fil qui relie le haut de votre tête au ciel… vous y êtes
là !… tout va bien se dérouler.

Approche « Tête – Cœur – Corps »


Beaucoup d’interlocuteurs sont impressionnés par la capacité du
scriber à synthétiser et à illustrer graphiquement et verbalement une
conférence. La synthèse nécessite de faire appel à son esprit rationnel
et cartésien. Mais réaliser une capture visuelle est aussi un processus
corporel et émotionnel.
Un haut niveau de concentration est primordial et nécessite de lâcher
prise sur le mouvement des pensées parasites. À un moment donné,
c’est le corps qui va se lancer. Lancer la main sans savoir ce qui va en
sortir. Écouter avec son cœur et se faire confiance.
C’est la tridimensionnalité de l’être qui va se jeter dans l’aventure
visuelle pour atteindre un état de conscience, le flow qui permet
d’ouvrir toutes ses capacités cognitives, émotionnelles, corporelles,
énergétiques au service de la capture.

Un minimum de préparation en amont


Certaines scribers préfèrent réaliser des récoltes visuelles sur leurs
sujets de prédilection, d’autres font le choix d’élargir à tous les sujets.
Il convient néanmoins de valider en amont le niveau d’expertise
requis sur les thématiques traitées. Comme tout consultant qui
intervient dans une organisation, il est préconisé de veiller à la
conformité des sujets et des angles de vue avec ses propres valeurs.
« Suis-je en phase avec les propos tenus ? ». « Suis-je heureux.se,
confortable, fier.e de travailler sur cet événement ? ».

Réaliser une récolte visuelle nécessite de se préparer en amont.


Certains scribers arrivent avec un minimum de préparation. D’autres,
au contraire vont gérer cette intervention tel un véritable projet en
questionnant sur les valeurs de l’entreprise, le contexte de
l’événement, les faits marquants récents pour s’imprégner de la
culture de l’organisation.
Il arrive que malgré ce besoin de préparation, les scribers n’aient que
très peu d’informations sur le contenu des interventions du fait de
l’indisponibilité ou le prestige de certains auditeurs.
Par ailleurs, un Scriber expérimenté qui aura l’habitude de travailler
en mode projet, qui est aussi facilitateur ou coach pourra être force de
proposition sur l’organisation de l’événement, son déroulé et sur
toutes les possibilités offertes par les outils de pensée visuelle.
Il arrive qu’il intègre la charte graphique de son client dans sa fresque
et dans tous les visuels réalisés autour de l’événement (signalétique,
illustrations pour la projection de slides, déroulé pédagogique,
invitation, etc.). Dans ce cas, il devient un véritable acteur de la
communication de l’événement et co-construit l’animation avec les
autres facilitateurs. Son rôle est alors bien plus large que la simple
capture visuelle de l’événement.
Ci-dessous une planche de sketchnote qui récapitule toutes les
questions qu’un Scriber pourra poser à son client en amont d’une
intervention.
OUTIL
Le rouleau mémoriel
23


Si tu es au bout du rouleau, alors, qui est
à l’autre bout ?
Frédéric Beigbeder

En quelques mots
Le rouleau mémoriel est une technique visuelle peu
connue et encore peu exploitée. Le principe est
pourtant simple et efficace : réaliser en temps réel sur
un rouleau de papier (type rouleau de calculatrice
mécanique ou de machine à cartes bancaires) une
minifresque toute en longueur d’une intervention ou
d’une conférence par exemple.
Le résultat est exposé à la vue des participants, par
exemple à l’occasion d’un buffet, ou au mur menant à
une salle spécifique. Le format étonne, surprend, et
invite aux échanges entre participants, enclenchant une
boucle mémorielle particulièrement efficace.

LA MÉMOIRE EN ROULEAU
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectifs
En utilisant le rouleau mémoriel, vous allez :
• Proposer une animation dans l’animation.
• Exposer un support très original des propos tenus pendant
l’événement.
• Donner à voir une interprétation.
• Utiliser ce support dans vos communications.
• Compter sur l’humour pour faire passer certains messages.
Son côté ludique, un peu décalé, sympathique, déclenche
irrésistiblement les échanges entre les participants.
Au final, il s’agit de raconter l’histoire de l’événement sous un format
original ouvrant la discussion.

Contexte
Le rouleau mémoriel peut être utilisé dans différents types
d’événements : séminaires, conférences, formations. La personne
chargée de le réaliser se placera soit au milieu des participants, soit
légèrement en retrait, pour prendre en note sous forme d’une
succession de dessins, voire de mini-bande dessinée toute en
longueur, ce qui est dit.
Il est intéressant d’utiliser cet outil lorsque vous avez besoin d’ajouter
une subtile touche ludique dans un événement tout en proposant un
support d’échanges aux participants.
Idéalement, il sera exposé dans un lieu de passage ou lors des pauses
pour favoriser les discussions débridées.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Étudier l’audience et les attentes des organisateurs de
l’événement
2. Récupérer lorsque c’est possible les présentations des
intervenants avant l’événement
3. Repérer et mettre en relief les messages clés des interventions
4. Inclure des réactions du public
5. Exposer le rouleau mémoriel dans un lieu visible et facilement
accessible où les participants sont susceptibles d’échanger sur
son contenu (hall de pauses, salle d’un banquet etc.)

Méthodologie et conseils
Plus le dessinateur du rouleau mémoriel sera libre dans son
interprétation, plus le rouleau mémoriel sera efficace. Il n’est pas tenu
de retranscrire strictement le contenu des interventions mais plutôt
d’attraper à la volée les informations, données et messages clés, ce qui
en fait un formidable outil de synthèse.
Mais, pour qu’il soit particulièrement efficace en tant qu’outil de
« boucle mémorielle », il est aussi important d’injecter de l’humour,
éventuellement de la caricature : c’est ce qui attirera le plus les
lecteurs et les fera réagir.
Enfin, ce qui se passe sur scène ne fait pas tout un événement : les
réactions du public, les questions et même les réponses (ou les non-
réponses !) peuvent et doivent apparaître sur le rouleau mémoriel.
Cela humanise, crée du lien avec le public qui a la sensation qu’il a
été écouté et entendu.
Derniers conseils ! Le rouleau mémoriel n’est pas un compte rendu, ni
une bande dessinée, ni un billet d’humour ou une caricature, ni même
une sketchnote mais c’est un peu de tout ça à la fois ! Soignez
particulièrement le lieu où sera exposé le rouleau afin de permettre
aux participants à la fois de prendre le temps de le lire mais aussi, et
surtout, d’échanger entre eux sur son contenu.

Avant de vous lancer…


✓ Entraînez-vous sur de courtes durées : tenir tout un séminaire
peut être exténuant
✓ Trouvez un style graphique pour créer une homogénéité tout au
long du rouleau
✓ Inspirez d’autres pratiques tels que le Sketchnoting, la bande
dessinée, le live sketching et le dessin de presse
OUTIL Les vignettes
24 mémorielles


Notre richesse ce sont nos souvenirs.
François Hertel

En quelques mots
Les vignettes mémorielles permettent de rendre
compte d’un événement sur un format original.
Concrètement, la vignette est une étiquette
autocollante de taille variable mais assez petite pour
nécessiter de se pencher pour bien en voir les détails.
Chaque vignette représente un moment de
l’événement : un message clé d’un intervenant, une
réaction du public ou une humeur du dessinateur par
rapport à ce qui est dit. Les vignettes sont ensuite
réparties dans un lieu où se rendent les participants
(par exemple une salle ou un buffet) qui, incidemment,
trouvent une première vignette, puis une seconde etc.
le jeu pouvant se transformer en « chasse aux
vignettes » pour toutes les voir et les commenter avec
son voisin…
LA MÉMOIRE FORMAT TIMBRE-POSTE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectifs
Les vignettes mémorielles ont pour objectifs de :
• Créer un événement dans l’événement.
• Proposer une interprétation originale des propos.
• Offrir un support ouvrant la discussion entre les participants.
• Insuffler une dose d’humour et de visuel.
• Apporter un regard décalé sur les interventions.
• Aider les participants à mieux retenir les informations clés via le
plaisir de la lecture d’un format proche de la bande dessinée, le
côté ludique (la chasse aux vignettes) et les échanges avec les
autres participants.

Contexte
Les vignettes mémorielles peuvent être exploitées dans tous types
d’événements : séminaires, conférences, formations. La personne
chargée de réaliser se place les soit au milieu des participants, soit
légèrement en retrait. Elle remplit les vignettes avec des dessins
d’humeur, des lettrages, des chiffres clés ou des saynètes
humoristiques.
Il est intéressant d’utiliser cet outil lorsque vous avez besoin d’ajouter
une subtile touche ludique dans un événement tout en proposant un
support d’échanges aux participants.
Une fois réalisées, les vignettes sont ensuite collées à différents
endroits dans le lieu de l’événement de manière à piquer la curiosité
des participants qui pourront se prêter au jeu de la « chasse aux
vignettes ». Chaque vignette étant porteuse de sens : elles amènent les
participants à échanger sur leur contenu, ce qu’elles leur inspirent,
leurs opinions sur un sujet abordé pendant l’événement etc.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Étudier l’audience et les attentes des organisateurs de
l’événement.
2. Récupérer lorsque c’est possible les présentations des
intervenants avant l’événement.
3. Repérer les messages clés des interventions.
4. Inclure des réactions du public dans les vignettes mémorielles.
5. Réaliser chaque vignette avec soin.
6. Coller les vignettes dans différents endroits d’un lieu de
l’événement : choisissez-le propice aux échanges entre
participants.
7. (option) Organiser une « chasse aux vignettes ».

Méthodologie et conseils
À l’instar du rouleau mémoriel, le dessinateur des vignettes
mémorielles doit être libre dans son interprétation : il n’est pas là pour
réaliser un compte rendu exhaustif de l’événement mais plutôt pour
apporter un point de vue de naïf sur ce qui est dit. Il devra donc
attraper à la volée les informations, données et messages clés pour les
mettre en images et en texte.
Il peut user de l’humour pour faire réfléchir et amener le lecteur à se
remémorer une information.
Chaque vignette doit être autoportante : lisible et compréhensible sans
lien avec les autres.
Une vignette peut contenir un joli lettrage, un personnage avec une
bulle de type bande dessinée, une bulle de BD seule, etc. Cette liberté
est une force mais ajoute aussi à la complexité de l’exercice car il faut
être particulièrement imaginatif !
En général, le simple fait de coller les vignettes à différents endroits
attise la curiosité des participants qui cherchent la suivante
naturellement. Mais rien ne vous empêche d’organiser une « chasse
aux vignettes » en leur demandant de photographier toutes les
vignettes qu’ils ont trouvées et de les partager sur les réseaux
sociaux : buzz garanti !

Avant de vous lancer…


✓ Idéalement, choisissez un dessinateur extérieur à l’organisation
qui pourra se permettre des traits d’humour que les
collaborateurs n’oseront peut-être pas…
✓ Précisez l’usage qui sera fait des vignettes avec le prestataire
notamment en ce qui concerne les droits d’utilisation des
vignettes produites.
OUTIL
Les nuages de mots
25


Il nous faut peu de mots pour exprimer
l’essentiel.
Paul Eluard

En quelques mots
Ludique, esthétique et pédagogique, le nuage de mots
permet de présenter une liste de mots sur un thème
donné en une seule image. Mais qu’on ne s’y trompe
pas ! Passé le côté fun, amusant de cette
représentation, le nuage de mots permet aussi de
mettre en exergue certains termes pour montrer leur
importance par rapport aux autres. Mieux encore,
certains logiciels collaboratifs permettent de créer, à la
volée, des nuages de mots en fonction de réponses
données à une question par une audience. La
représentation est ensuite partagée au public : les mots
le plus souvent partagés prennent alors une place plus
importante ou utilisent une couleur plus voyante dans
le dessin. Impact garanti !
LE NUAGE DE MOT DE LA PENSÉE
VISUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les nuages de mots sont de plus en plus présents dans nos univers
professionnels et représentent un moyen de communication efficace et
particulièrement synthétique. Toujours colorés, ils accrochent
l’attention du lecteur avec efficacité.
Ils sont utilisés la plupart du temps pour :
• Présenter de manière ludique une liste de mots en rapport avec
un sujet de donné.
• Se passer des listes à puces rébarbatives.
• Faire réagir une audience.
• Illustrer un propos sur une diapositive de PowerPoint sans pour
autant commenter chacun des mots.
• Donner à voir rapidement le champ lexical d’un mot ou d’un
domaine.
• Décorer un mur avec des mots-clés importants à garder en tête
constamment.

Contexte
Le nuage de mots est utilisé dans de très nombreux contextes :
• À l’école ou lors d’une formation : pour donner à voir par
exemple les mots en rapport avec une leçon avant qu’elle ne
démarre ou pour faire une synthèse en fin de cours.
• En entreprise : pour synthétiser les résultats d’une étude ou
sensibiliser des collaborateurs à la sémantique du secteur. Pour
communiquer sur les valeurs clés véhiculées au sein de la
société.
• D’une façon plus générale : partout où il est important de donner
à voir une représentation visuelle d’une série de mots.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Lister les mots à représenter.
2. Mettre en place un système de notation pour chaque mot choisi
par exemple de 1 à 5 : du moins important au plus important.
3. Avec le logiciel de son choix, placer d’abord les mots les plus
importants, notés 5, en alternant leur disposition (horizontale,
diagonale droite, diagonale gauche etc.) en laissant des blancs
entre chaque.
4. Placer ensuite les mots notés 4, puis 3 etc. dans les espaces
entre les mots.
5. Alterner les couleurs des mots ou leur contraste si vous
travaillez en noir et blanc.

Méthodologie et conseils
Si vous manquez d’inspiration pour lister les mots à représenter,
travaillez sur le « champ sémantique », c’est-à-dire par association
d’idées. Pour cela, à chaque mot, posez-vous simplement la question
« ça m’évoque quoi ? ».
Avant de réaliser le nuage de mots, vous pouvez d’ailleurs créer une
Mind Map des mots qui vous viennent à l’esprit. Notez un premier
mot au centre, puis tirez une branche par mot. Réalisez votre nuage de
mot à partir de la Mind Map. Lors de la représentation, évitez de noter
les mots à l’envers ou à la verticale car cela ralentit la lecture.

Avant de vous lancer…


✓ Travaillez bien la liste de mots à représenter.
✓ Choisissez avec soin le logiciel qui vous permettra de réaliser
votre nuage de mots : il doit vous permettre de faire
des modifications facilement.
OUTIL
La Fresque d’or
26


Nous vivons dans les mondes créés par
nos questions.
Ron Fry

En quelques mots
La Fresque d’or est une fresque réalisée par les
participants à l’occasion d’un événement. Elle permet
à chacun de venir exprimer son ressenti, son vécu sur
un support papier de grande taille, affiché dans un lieu
de passage.
À l’instar du livre d’or, c’est une récolte des mots mais
qui, de surcroît, comporte aussi une expression
graphique des participants. C’est une sorte de feedback
visuel et narratif qui permet à la fois de recueillir
l’expérience vécue et le fruit d’une réflexion à partir de
questions posées aux participants de l’événement.

LA FRESQUE D’OR, UN SUPPORT


D’EXPRESSION POUR LES PARTICIPANTS
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’idée principale consiste à créer un espace vierge d’expression en
lien avec un événement ou un contexte particulier. Son utilisation
s’appuie sur les principes de la psychologie positive, des pratiques
narratives et de l’Appreciative Inquiry qui va questionner les aspects
positifs et inspirants de ce moment particulier.
La réalisation d’une Fresque d’or a plusieurs vocations lors d’un
événement :
• Créer un lieu d’animation.
• Favoriser les interactions avec les participants.
• Générer des réactions positives des participants.
• Renforcer la mémorisation et les souvenirs inspirants de
l’événement.
• Profiter d’une accroche visuelle par un événement mural.
• Avoir un feedback sur l’événement.
• Pouvoir communiquer sur les réseaux sociaux.
Contexte
Les événements durant lesquels une fresque peut être installée sont les
conférences, colloques, symposium, salons et toute rencontre
comportant un nombre de participants conséquent. Elles peuvent être
réalisées dans le cadre d’événements d’entreprise, dans le domaine de
l’éducation ou social. Une fresque peut aussi être installée dans les
bureaux pour récupérer des feedbacks sur des projets spécifiques.
Si les fresques murales ont été réalisées dans toutes les cultures et
depuis des millénaires, c’est peut-être là, une façon, de remettre au
goût du jour de vieilles traditions en les adaptant à des contextes plus
contemporains.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Installer une grande feuille de papier épais type Canson sur
environ 2 mètres de large sur 1,5 mètre de haut.
2. Écrire le titre avec un lettrage travaillé : Fresque d’or.
3. Laisser à disposition de gros feutres colorés en les accrochant
sur les côtés.
4. Poser 3 questions inspirantes comme par exemple : Qu’avez-
vous particulièrement apprécié lors de cette journée ? Qu’est-ce
qui a le plus surpris ? Quels espoirs cet événement vous donne-t-
il pour le futur ?
5. Commencer vous-même par écrire quelques mots, dessiner
quelques croquis pour éviter le syndrome de la fresque blanche.
Les participants oseront plus facilement écrire ou faire des
dessins.

Méthodologie et conseils
Choisissez un lieu de passage facilement accessible et visible par tous
pour installer votre fresque. Ensuite, informez les participants de la
présence de cette fresque et de son lieu d’installation. Enfin, profitez-
en pour communiquer sur les réseaux sociaux.

Avant de vous lancer…


✓ Prévoyez le matériel à l’avance.
✓ Visitez les lieux pour décider du lieu le plus adapté.
✓ Vous pouvez faire appel à un Facilitateur graphique ou un
sketchnoteur qui travaillera la fresque avec un lettrage et un
équilibre visuel attractif.
OUTIL Le reportage dessiné
27 sur le vif


Le dessin, c’est un outil à raconter.
Christophe Chabouté

En quelques mots
S’il a l’œil, mais aussi l’oreille, le dessinateur peut se
faire reporter. La photographie s’est depuis longtemps
imposée comme outil majeur pour rendre compte d’un
événement mais à l’heure où nous sommes inondés
d’images standardisées le dessin reprend une force
considérable.
Par le filtre du regard unique et de la technique du
dessinateur, le reportage dessiné sur le vif amène une
touche de vie supplémentaire, une poésie nouvelle, au
compte rendu visuel et textuel d’un séminaire, d’un
festival, d’un workshop ou de tout autre type de
rassemblement.

EXEMPLE D’UN DESSIN PRIS SUR LE VIF


Source : Illustrations réalisées pour l’Université de Tours dans le cadre d’une journée
d’ateliers sur l’évaluation et le contrôle des connaissances.

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le reportage dessiné sur le vif est un témoignage subjectif et spontané
d’un événement. Il n’est pas un compte rendu exhaustif des
informations échangées, mais fait transparaître l’énergie d’un groupe
au travers du regard unique du dessinateur.
De par sa réalisation en direct, le reportage dessiné crée aussi une
animation pendant l’événement qui ne manque pas d’attiser la
curiosité du public.
Ce témoignage peut ensuite être utilisé dans tout support de
communication qui viendra relater l’événement : post sur les réseaux
sociaux, compte rendu, voire carnet de voyage de l’événement.
Contexte
Le reportage dessiné sur le vif se prête à tout rassemblement, depuis
un groupe de travail jusqu’à un festival et ses milliers de spectateurs.
Le lieu sera lui aussi mis en valeur dans les croquis.
Lors d’une prestation de facilitation graphique, le croquis peut être
utilisé en alternance avec le Scribing, notamment pendant les travaux
de groupe, quand il est impossible de capturer toute l’information à la
fois.
Enfin, le dessin sur le vif est utile dans des événements où la présence
d’un photographe est rendue impossible pour des questions de droits à
l’image. Cette approche est ressentie par le public comme beaucoup
moins intrusive que la photographie. Le reporter ne peut passer parmi
les gens pour « voler » des portraits et doit tisser une relation avec ses
modèles pour les dessiner, ce qui confère une dimension très humaine
au reportage.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. S’assurer des objectifs de communication : rendre
l’atmosphère, créer une animation.
2. Identifier clairement les moments clés à croquer.
3. Présenter le dessinateur et sa démarche au public.
4. Permettre au public de profiter de la production : projection ou
exposition des dessins.

Méthodologie et conseils
Croquer en direct dans un événement est toujours un défi pour le ou la
dessinatrice : modèles mouvants, timing serré… il faut donc avoir une
très bonne expérience du dessin de modèle vivant avant de se lancer.
Sur place, il faut avoir un support et du matériel permettant de
dessiner debout ou dans des conditions difficiles. Si l’un des
équipements est indispensable à la réussite de la prestation, l’idéal est
de l’avoir en double. Dans le cas de croquis numériques, une batterie
de secours chargée à bloc est nécessaire.
Pour les moments clés, une photo peut toujours servir de roue de
secours en cas de croquis raté, ou de référence pour terminer le
croquis et ses couleurs plus tard.
Tout au long de l’événement, n’hésitez pas à aller à la rencontrer du
public pour partager les productions.
Enfin, il faut prêter une oreille attentive pour enregistrer la phrase
choc ou la bonne blague qui feront le sel du reportage.

Avant de vous lancer


✓ Le reportage dessiné sur le vif est centré sur l’atmosphère d’un
événement, pas sur l’information.
✓ C’est un format subjectif, assurez-vous que le regard de
l’auteur convient à l’événement.
✓ Pensez en amont à l’utilisation future des dessins.
OUTIL Le journal de bord
28 professionnel


Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a
pas encore fait.
Loïck Peyron

En quelques mots
La fonction habituelle d’un journal de bord est de
documenter, dans des carnets, les événements
marquants lors de déplacements ou lors de l’exercice
d’une profession. Il peut aussi être initié pour
immortaliser des souvenirs. Dans tous les cas, c’est un
objet précieux dans lequel sont consignées des
informations à conserver. Le journal de bord
professionnel a été créé dans le prolongement d’un
voyage par sa créatrice, Claire Sollinger, avec pour
intention de poursuivre l’aventure et le voyage dans le
cadre professionnel et ainsi, réenchanter le quotidien
de son nouveau métier.
UNE AVENTURE DESSINÉE AU TRAVAIL
AVEC LE JOURNAL DE BORD
PROFESSIONNEL

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’écriture d’un journal de bord professionnel est une pratique quasi
quotidienne. C’est un espace ouvert d’observation et de
retranscription visuelle d’un moment marquant vécu lors des journées
de travail. Apprentissage, rencontre, émotion ressentie, situation
insolite, toutes les occasions sont bonnes pour être consignées
graphiquement mais l’une d’entre elle sera choisie. Ce temps de pause
permet de prendre du recul dans les événements professionnels vécus
et est une belle opportunité d’améliorer la conscience de soi, de ses
relations à autrui ou face aux événements. Il renforce la connaissance
de soi et nous questionne consciemment sur nos actions.
Le bénéfice est de cultiver la pensée positive en mémorisant les
moments essentiels de la journée, poser un nouveau regard sur la
définition du travail et des tâches, intégrer du plaisir et une pause
quotidienne pour soi.

Contexte
Ce journal est là pour garder une trace de sa vie professionnelle.
Il peut se tenir ponctuellement ou sur le long terme. Il est conseillé
d’avoir un objectif précis avant de débuter.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Choisissez le matériel : un carnet à feuilles blanches et des
feutres. 22 pages = 1 mois / 65 pages = 3 mois / 260 pages = 1
an. Sur la base de 5 jours ouvrables et sans vacances.
2. Prenez 5 minutes et demandez-vous : « Qu’est-ce que je retiens
de ma journée ? ». Cela peut être une discussion échangée, une
fierté, un problème résolu, un blocage… pensez aux petits
détails. Notez vos impressions sur papier avant d’attaquer votre
journal.
3. Dessinez votre journée. Placez la date, puis laissez-vous
porter : plusieurs petits dessins, un visuel phare représentant la
journée, des mots-clés, des phrases courtes…
4. Osez vous mettre en scène. La puissance de ce journal réside
aussi dans le fait de se dessiner à l’intérieur de celui-ci.
Concentrez-vous 10 à 15’ et fermez votre journal.
5. Mettez en place une routine en dessinant le soir, le lendemain
matin ou tous les mercredis.

Méthodologie et conseils
Tenir un journal de bord professionnel a plusieurs effets
extraordinaires et vous le découvrirez au fur et à mesure. Il peut
effrayer à plusieurs niveaux :
• Le dessin : votre coup de crayon n’est pas parfait ? C’est
l’endroit pour s’entraîner sans pression et de tester des mises en
page, des textures, des couleurs.
• La régularité et le temps : manque de temps ? Une page 404
peut résoudre les soucis ou tout simplement passer au prochain
moment.
• Avoir trop à dire ou pas assez : vous êtes maître du contenu. En
utilisant ce journal vous vous entraînez à synthétiser et vous
observer plus en profondeur vos journées. Il y a toujours quelque
chose à en retenir.

Avant de vous lancer…


✓ Le journal de bord professionnel permet de conserver une trace
de son évolution professionnelle.
✓ Cet outil permet de s’exprimer autrement que par des tâches.
✓ Il apporte un espace créatif et permet de porter un nouveau
regard sur le travail.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?

Définir le sens du journal


Avant de vous lancer, posez-vous la question de savoir quelle
intention vous posez dans la tenue d’un journal de bord
professionnel : est-ce pour mieux m’accepter ou me connaître, me
motiver et gagner en confiance, garder un souvenir dans le temps,
profiter d’une pause, se détendre, développer sa capacité créative ?
Pensez à l’écrire sur la première page, cela vous aidera à rester
motivé.e. C’est la raison d’être du journal de bord.

Devenir le héros de son journal


Appropriez-vous votre journal en vous dessinant. Vous êtes le
personnage principal et en vous dessinant cela vous aidera à prendre
du recul sur les situations. Amusez-vous à vous dessiner en grand, en
petit, avec vos émotions, en action…
Vous dessiner vous bloque ? Faites simple : un rond, un accessoire, un
sourire et c’est parti. Votre avatar évoluera avec vous au fur et à
mesure.

Petite liste d’éléments à observer :


• Ma routine quotidienne ou hebdomadaire.
• Les conversations entendues ou échangées.
• Les moments pépites (une joie, un succès, une fierté, etc.).
• Les moments de doute ou de questionnement.
• Une situation décalée, insolite, drôle.
• Etc.

Prendre une pause


Dessiner dans votre journal c’est moment de pause, au calme pour y
déposer votre mental et vous relaxer. Un espace de libération et
d’exploration où vous définissez vos propres règles. Par exemple,
« les jours d’oubli » se sont transformés en page 404.

Retenir l’essentiel
Qu’est-ce que vous retenez vraiment de votre journée ? Pas besoin de
tout raconter et de rentrer dans le détail. La page dessinée c’est la
capture de votre journée. Quelle photographie, quelle impression
souhaitez-vous conserver de ce moment ?

Garder la motivation
C’est le plus difficile, pensez à la fierté d’avoir fini votre journal. Un
beau projet d’accomplissement à regarder dans quelques années et se
souvenir de ces moments clés.
DÉCLINAISONS POSSIBLES DU JOURNAL DE
BORD PROFESSIONNEL

Le journal collectif
Il peut être déployé pour co-construire, en équipe, dans le cadre d’un
projet ou dans la gestion de changement (agilité, nouvelle
organisation, acquisition…). Chaque semaine les membres de
l’équipe partagent leurs planches puis à la fin, le journal est imprimé
et chaque membre reçoit son journal constitué des histoires
communes.

Le journal onboarding
Accueillir un nouvel employé en lui offrant un journal vierge et lui
proposer d’annoter ces journées : les découvertes sur l’entreprise, les
zones floues, les apprentissages, les nouvelles personnes
rencontrées… Au bout de 21 jours, faire un suivi avec le gestionnaire
ou les RH. Le journal ne doit pas obligatoirement être montré, c’est
un support pour structurer sa pensée et conserver les premières
émotions.
À vous d’être créatif ! Lancez l’idée d’un journal de bord
professionnel sous la forme d’un carnet papier ou sur une plateforme
collaborative (type Miro, Mural, Klaxoon…), pour accompagner un
projet en mode agile, lors des rétrospectives, lors d’un séminaire
d’équipe, en lancement de produit ou service (amélioration continue)
ou tout simplement en teambuilding.
Extrait du Journal de bord professionnel de Claire Sollinger :
DOSSIER ORGANISER,
4 MODÉLISER


Organiser, ce n’est pas mettre de l’ordre. C’est donner de la vie.
Jean-René Fourtou

Il n’est pas toujours évident de « donner à voir » ce qui nous trotte dans
la tête ! L’image est pourtant nette dans notre esprit, jusqu’au moindre
détail. Nous avons notre propre « vision » des choses ou d’un projet.
Pourtant, lorsqu’il s’agit d’expliciter notre pensée, les mots nous
manquent parfois, la précision n’est pas au rendez-vous et l’on se
retrouve avec une réalisation très loin de ce que nous avions imaginé.
Dans d’autres contextes, il est important de co-créer (« il y a toujours
plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule » dit-on !) et ces
outils vous aideront à favoriser les échanges autour d’un projet commun.

Des outils de dialogue


Les outils que nous vous présentons ici doivent permettre d’ouvrir le
dialogue au sein d’une équipe ou pour partager une vision d’un projet,
d’un produit ou d’une idée. Ils permettront de faire émerger
l’intelligence collective, de collaborer et de co-construire.
Certains sont simples à mettre en œuvre : une feuille et un crayon
suffiront. D’autres nécessiteront un peu de matériel et d’organisation.
Mais tous vous permettront de gagner en efficacité ensemble.

Aider à se projeter
L’objectif principal des outils présentés ici est d’aider l’ensemble des
parties prenantes d’un projet à se projeter et à échanger autour d’une
vision commune :
• Soit impulsé par un leader qui partage une vision : tel un créateur
de Haute Couture réalisant des croquis des futurs vêtements à créer
par son équipe.
• Soit co-créer cette vision : chacun apportant sa pierre à l’édifice à
l’occasion de d’ateliers dynamiques.

Les outils
29 Le Storyboard
30 Le Rough ou croquis de travail
31 Les canevas ou Canvas
32 Les organisateurs graphiques et cartes à bulles
33 Le prototypage rapide
34 Les cartes conceptuelles
35 Le tri des cartes
OUTIL
Le Storyboard
29


Le Storyboard est la version visuelle du
scénario.
Wendy Tumminello

En quelques mots
Le Storyboard (appelé aussi scénarimage) est utilisé
dans l’industrie du cinéma et de la télévision en phase
de pré-production pour identifier les plans à réaliser
d’un film ou téléfilms par exemple.
On y décrit les différents cadrages, les mouvements
des caméras mais également les décors et les éventuels
effets spéciaux.
On utilise également le Storyboarding dans l’industrie
du e-learning par exemple, pour représenter les
différents écrans d’un contenu à produire. L’objectif
étant de permettre au donneur d’ordre de se représenter
les modules à venir avant que ces derniers n’entrent en
phase de production.
Le premier Storyboard aurait été créé par Georges
Méliès. Connu pour ne rien laisser au hasard ; il
dessinait chaque plan avant de réaliser ses films. Les
Studios Disney ont systématisé son usage.

EXEMPLE DE STORYBOARD

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Storyboard permet de représenter les différents plans d’un projet
de film ou d’animation pour :
• Permettre aux parties prenantes d’un projet de se représenter les
différents plans à réaliser.
• Présenter une étape intermédiaire entre le script, très écrit, et la
réalisation des visuels.
• Repérer les éventuels problèmes de rythme dans la mise en
image de la narration.
• Repérer puis chiffrer les moyens matériels nécessaires pour la
réalisation de chaque plan (graphisme, décors, costumes,
accessoires, effets spéciaux etc.).
• Identifier les incohérences dans un déroulé.

Contexte
Si le Storyboard était à l’origine utilisé dans l’industrie
cinématographique et audiovisuelle ainsi que dans toute production
nécessitant des moyens coûteux de production d’images séquencées,
il s’est largement répandu dans le monde de l’entreprise : pour
commencer, dans l’industrie du e-learning, du jeu vidéo, des films
d’animation et dessins animés, le monde de la publicité, les séries
télévisées, le multimédia, les films institutionnels puis, à présent, en
complément des méthodes innovantes telles que le Design Thinking,
l’UX (parcours utilisateurs), etc.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Découper le contenu (le scénario au cinéma) en plans successifs
pour constituer la « liste de plans ».
2. Identifier le format final de production.
3. Choisir le bon modèle de Storyboard adapté au format final à
produire.
4. Sélectionner les plans pertinents et nécessaires à faire apparaître
dans le Storyboard.
5. Créer une première version (souvent sous forme d’esquisses) du
Storyboard pour identifier l’action, les mouvements de caméra et
le cadrage). Ajouter des indications techniques (numéro de
scène, angle de vue, dialogue en cinéma par exemple).
6. Échanger avec le donneur d’ordres ou le réalisateur.
7. Ajuster jusqu’à obtenir un Storyboard finalisé (sur ordinateur
ou encré).

Méthodologie et conseils
Veillez à choisir le bon modèle de Storyboard en fonction du projet à
storyboarder. En e-learning, il s’agira par exemple de spécifier écran
par écran les interactivités éventuelles à développer.
Un conseil : réaliser une première planche de Storyboard d’une page
de scénario par exemple pour vérifier que le modèle convient à toutes
les parties prenantes. Il faut que chacun y retrouve les informations
dont il a besoin ensuite pour travailler (par exemple : un graphiste doit
immédiatement voir quel dessin il devra réaliser, un développeur les
interactivités qu’il devra créer).
Faites bien valider le script d’abord avant de démarrer le Storyboard
de manière à éviter de refaire le même travail plusieurs fois.

Avant de vous lancer…


✓ Ne partez pas bille en tête ! Il est nécessaire de passer d’abord
par une phase rédactionnelle (scénario, script) avant de réaliser
un Storyboard.
✓ Si vous le pouvez : répartissez le travail. Une personne
rédigeant le scénario, une autre s’occupant du Storyboard.
✓ Si vous n’êtes pas très bon en dessin, vous pouvez d’abord
passer par une phase de prise de photos de personnes dans
les mêmes postures que les personnages avant de crayonner.
✓ Pensez également qu’il existe des logiciels permettant
désormais de réaliser des Storyboards de bonne facture, même si
vous ne savez pas dessiner (ex : Storyboard That, Toon Boom,
Celtx).
OUTIL Le Rough ou croquis
30 de travail


Réaliser des esquisses revient à planter des
graines pour faire pousser des tableaux.
Vincent Van Gogh

En quelques mots
Le Rough – ou croquis, esquisse – désigne un dessin
simple matérialisant, en quelques traits, une idée, une
image pour qu’elle prenne sens pour l’interlocuteur et
réponde à ses questions et besoins du moment.
C’est un outil de travail pour les dessinateurs de bande
dessinée et de nombreux métiers créatifs tels que les
architectes, car il permet de transposer une vague idée
en une représentation graphique plus tangible.
Le Rough transmet « l’idée générale » avant sa
concrétisation.
On peut le traduire par ébauche ou esquisse en
français.
UNE ESQUISSE POUR BASE DE TRAVAIL

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Utiliser un Rough permet de :
• Donner à voir une idée, un concept au démarrage d’un projet.
• Permettre à son interlocuteur de se projeter dans le résultat final.
• Disposer d’une base de discussion commune entre les différents
intervenants d’un projet.
• Repérer les éventuels problèmes de mise en page ou de
conception.
Contexte
On utilise le Rough dans de nombreux domaines tels que :
• La bande dessinée : comme base de travail entre un scénariste
et le dessinateur.
• L’univers de la presse ou de l’édition : pour poser les bases
d’un nouveau projet de livre.
• La photographie : pour travailler les cadrages et niveaux de
plans.
• L’architecture et l’architecture d’intérieur : pour permettre
aux différents intervenants d’une construction de se projeter et
pour repérer les éventuelles incohérences de conception.
• Le graphisme : pour disposer d’un crayonné rapide avant
l’encrage et la mise en couleur, plus coûteuse en temps.
• La peinture : pour représenter les grandes masses et ainsi
repérer l’équilibre d’un tableau.
• Le marketing ou le design produit pour concevoir un nouveau
produit ou concept.
• Tous les métiers créatifs d’une manière générale.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Le Rough étant utilisé dans des domaines très divers, il est délicat
d’avancer une méthodologie qui fonctionnerait dans tous les cas.
1. Identifier les points du projet pouvant être sujets à
interprétation ou incompréhension ainsi que les problématiques
spécifiques le cas échéant.
2. Déterminer le mode de représentation le plus adapté (cadrage,
plan, mise en page).
3. Choisir le matériel (support, crayons, feutres etc.).
4. Réaliser le ou les Roughs en prenant soin de trouver les angles
de représentation ou les cadrages qui répondront au mieux aux
problématiques identifiées à l’étape 1.
5. Présenter le Rough aux différentes parties prenantes du projet.
6. Ajuster si besoin jusqu’à arriver à une version qui convienne à
toutes les parties prenantes.

Méthodologie et conseils
Le Rough peut être un formidable outil de communication entre les
différents intervenants d’un projet. Pour cela, il convient d’être
vigilant sur la quantité d’informations que doit faire apparaître le
Rough : ni trop ni trop peu.
Par exemple, un architecte d’intérieur cherchera surtout à aider son
client à se projeter dans la pièce à réaménager pour lui faire prendre
conscience d’un gain de place, d’une meilleure gestion des espaces ou
bien encore pour lui permettre de se rendre compte de l’impact d’une
couleur sur l’ambiance. Dans ce cas précis, en fonction des messages
et informations à transmettre, le choix des angles de vue et des
couleurs sera déterminant.

Avant de vous lancer…


✓ Travaillez votre coup de crayon et tout particulièrement les
proportions et la perspective de manière à créer des scènes ou
représentations intéressantes.
✓ Mettez-vous à la place de votre interlocuteur ou votre lecteur
de manière à répondre à ses besoins et questions.
OUTIL
Les canevas ou Canvas
31


Il en va des idées comme des nuages, on ne
se souvient que de ceux qui ont une forme
précise !
Camille Muller et Fabien Grenet

En quelques mots
Un canevas est un modèle à compléter avec des
règles du jeu et des étapes à suivre permettant la
réalisation d’un tout cohérent.
Il facilite l’expression d’idées ou de concepts qu’il
rend visuels et synthétiques. Le canevas se matérialise
par une structure visuelle précise dans un espace
contraint, jalonnée d’indications pour en faciliter sa
complétude : des cases à remplir, des pointillés, des
flèches, des formes… Une fois rempli, il donne une
vue d’ensemble dont la lecture et la compréhension
sont simplifiées, même lorsqu’il s’agit d’un sujet
complexe.
LA FORME DE CES TROIS CANEVAS
RÉPOND À DES OBJECTIFS DIFFÉRENTS

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
En facilitant la collaboration et la co-construction de solutions, le
canevas permet de :
• Faire le tri dans les idées et articuler sa pensée.
• Aller à l’essentiel en étant guidé dans sa réflexion.
• Faciliter le partage et l’expression au sein d’un collectif.
• Donner une vue d’ensemble claire et lisible d’un sujet.
• Disposer d’un support visuel aux messages synthétiques.
• Simplifier la lecture d’un concept ou d’un sujet complexe.

Contexte
Un canevas sert à illustrer, partager, approfondir ou valider une
réflexion. Selon votre objectif sa structure permettra de l’utiliser seul
pour avancer dans son cheminement, avec d’autres personnes pour
favoriser la collaboration en créant une méthode de travail commune.
Voici quelques cas d’usages pour lesquels un canevas est utile :
• Pour stimuler l’émergence d’idées nouvelles au cours d’une
démarche d’innovation ou d’un atelier de brainstorming (ex :
Value Proposition Canvas).
• Pour éprouver le nouveau positionnement d’une entreprise, une
nouvelle offre, un nouveau produit ou service (ex : Business
Model Canvas, Lean Canvas).
• Pour faciliter la compréhension des enjeux et objectifs liés à un
changement (ex : Strategic Path).
• Pour permettre aux participants d’un Team Building de se
présenter de manière originale.
• Etc.
Si vous ne trouvez pas de canevas adapté à votre sujet de réflexion,
créez le vôtre !

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Voici les étapes pour concevoir un canevas spécifique à vos besoins.
Elles sont illustrées autour d’un exemple de canevas sur le Pitch, la
présentation courte et percutante d’un sujet.
1. Décrire de manière synthétique l’objectif auquel le canevas doit
répondre. Ex : présenter mon activité de manière percutante et
en une phrase.
2. Lister les éléments clés qui doivent y figurer puis classez-les
par importance. Ex : nom, domaine d’activité, cibles principales,
valeur ajoutée, leviers de différentiation.
3. Pour chaque élément définir une question pour guider
l’utilisateur. Ex : « leviers de différentiation » → « Qu’est-ce que
vous possédez aujourd’hui que vos concurrents ne peuvent
copier facilement ? ».
4. Imaginer un modèle visuel sur lequel figurent les éléments clés,
les questions et les zones de contenu à compléter. Faire simple
visuellement selon vos capacités de dessinateur. Ex : une phrase
à trou.
5. Tester votre canevas auprès de votre entourage et capitalisez sur
les retours pour l’améliorer !

Méthodologie et conseils
Concentrez-vous en priorité sur les éléments clés qui doivent figurer
sur le canevas. Vous améliorerez la mise en forme par la suite en vous
aidant des autres fiches de ce livre.
Visez la simplicité voire le minimalisme, plus votre canevas sera
chargé moins il sera lisible.
Enfin, ne perdez pas de vue que la star de ce canevas est le contenu
que l’utilisateur y fera figurer ! Votre mise en forme doit le mettre en
avant.

Avant de vous lancer…


✓ Un canevas répond à un objectif précis.
✓ Il doit être clair et lisible.
✓ Vous n’avez pas besoin de savoir dessiner pour en créer un.
Les organisateurs
OUTIL
graphiques et cartes
32
à bulles


Le contraire d’une vérité triviale ? Une
erreur stupide. Le contraire d’une vérité
profonde ? Une autre vérité profonde.
Niels Bohr

En quelques mots
Les organisateurs graphiques structurent les
informations de façon visuelle. Ce sont des schémas
simples au service de l’appropriation et la valorisation
des données qui constituent un vrai soutien aux
compétences de lecture - écriture (littératie) et aux
habiletés à communiquer. On y trouve tableaux, arbres
graphiques, Ishikawa, diagrammes, canevas, cartes à
bulles, au service des enseignements et activités
professionnelles. Autant de ressources pour éclairer un
texte, clarifier des idées, cadrer des actions, pour bâtir
à partir d’une vue globale en un seul coup d’œil.
Seules les Cartes à Bulles sont traitées ici.
CARTES À BULLES SIMPLE ET DOUBLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La carte à bulles est un organisateur visuel facile à mettre en œuvre
pour accélérer la compréhension des contenus, savoirs et projets. Elle
propose de circuler dans le texte, les concepts et les idées, plutôt que
voir tout cela comme un bloc monolithique indifférencié.

Contexte
Vous voulez avancer de cette façon : Classer, Organiser, Comparer,
Communiquer ? Avec peu de règles de mise en œuvre ? Avec un
ancrage solide pour bâtir des liens, un récit, un argumentaire, une
mémoire ? C’est l’outil idéal pour se lancer dans la pensée visuelle et
gagner en efficacité. Exemple avec les Cartes à Bulles simple et
double enchaînées.
• Simple : la vue de base, statique, qui liste et ordonne. Pour
mieux ancrer et prendre appui.
• Double : la vue dynamique. De la photo au film. Ici, de
« aujourd’hui je suis », à « demain je deviens ». Appuyez votre
candidature en entretien d’embauche.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Carte à bulles simple : Classer-organiser. Les données sont
spatialisées dans des bulles autour du sujet central. Leur taille peut
varier selon leur importance.
1. Lire le texte cible, ou s’imprégner du projet avec toute
l’attention requise.
2. Fixer le sujet central : le Quoi, ou le Pourquoi du sujet ou du
projet à développer.
3. Fixer les idées principales, le Car | Parce que tout autour,
posées dans des bulles.
4. Balayer à nouveau le texte. Éliminer les idées accessoires.
Vérifier les placements.
5. Laisser reposer. Ajouter les détails des idées principales, des
exemples, des notes.
Carte à bulles double : Comparer-communiquer. Le contraste est à la
base de nos perceptions. Il est de suite repéré par le cerveau primitif.
1. Lire le texte cible, ou s’imprégner de votre projet avec toute
l’attention requise.
2. Repérer les deux éléments à comparer. Passé/Futur ; Solution
1/Solution 2…
3. Isoler à gauche et à droite les attributs spécifiques à chacun des
2 éléments.
4. Consigner au milieu les éléments communs, invariants, liés à
l’environnement.
5. Laisser reposer et revenir. Circuler dans les idées, enrichir
avant de les exposer aux autres.
Méthodologie et conseils
La pratique visuelle allège la mémoire de travail et réduit vos efforts
cognitifs. Vous éveillez des intelligences multiples. Aussi, faites-vous
confiance à 100 %. Laissez les idées advenir.
Commencez par des formes simples comme les Cartes à Bulles.
Partagez vos créations, poussez l’intelligence des conversations.

Avant de vous lancer


✓ Équipez-vous d’un carnet à conserver toujours sur vous.
✓ Entraînez-vous sur des sujets plutôt familiers.
✓ Faîtes des recherches d’images au lieu de textes.
✓ Ajoutez-y schémas ou des infographies.
OUTIL
Le prototypage rapide
33


Penser avec les mains en coopération
facilite l’émergence de solutions créatives
collectives.
Christelle Fritz

En quelques mots
Le prototypage rapide est une pratique permettant de
réfléchir seul ou à plusieurs, de construire sa pensée,
de présenter un sujet complexe ou de lever un doute
lors d’un projet.
C’est un moyen efficace de concrétiser une idée ou un
concept, de partager, d’apprendre par la fabrication ou
d’obtenir des feedbacks. C’est aussi une solution
d’animation, d’idéation, seul ou en équipe. Le
prototype est créé à partir de matériel de récupération
(carton, fils, feutres, feuilles, pâtes à modeler, scotch
de peintre, post-it, etc.) voire de Lego®. Il devra être
simple, efficace et rapide à réaliser. On dit qu’il est
quick and dirty.
LES USAGES DU PROTOTYPAGE RAPIDE
SONT VASTES

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le prototypage a pour objet de traduire un concept, une idée ou un
service en une représentation 3D afin de pouvoir passer à une étape
ultérieure en amont du déploiement d’un projet complexe, notamment
durant la phase de test. Il doit être rapide à réaliser et efficace en
termes de compréhension. C’est un support d’interactions au service
du projet et non un but en soi. Il utilise le mécanisme impliquant de
« penser avec les mains » en utilisant des métaphores et analogies,
comme le font les designers. Il approfondit le processus de réflexion
et permet un dialogue efficace entre tous les acteurs d’un projet.

Contexte
Les prototypes rapides peuvent être utilisés dans plusieurs contextes
professionnels tels que :
• Lors d’ateliers UX (expérience utilisateur) et en Design Thinking
pour explorer des possibles, réfléchir en équipe, tester
rapidement une idée pour ensuite passer à un prototype haute
définition (proche visuellement du résultat final).
• Les ateliers d’intelligence collective permettent d’explorer les
éventualités sans être limité par la technique lors d’une phase
projet d’un produit, service ou concept.
• Le design de service privilégie le processus en représentant les
étapes ou en marquant sur le sol des emplacements ou des
mouvements de circulation. Cette méthode est souvent utilisée
dans des Labs d’innovation.
• Lors de la formation comme pour la méthode Agile SCRUM :
co-création d’une ville en plusieurs sprints en utilisant des kits de
LEGO®.
• Lors d’un accompagnement avec l’Appreciative Inquiry.
• Lors de séminaires, le prototypage peut servir d’Icebreaker ou
d’outil de teambuilding. Chaque membre de l’équipe contribue,
chacun disposant d’une voix.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Les étapes peuvent varier selon les objectifs et le contexte. Les
ateliers sont animés par des facilitateurs.
1. Rassembler le matériel disponible, préparer les salles, tables et
cadrer la problématique à résoudre. Le matériel utilisé peut-être
de récupération ou non.
2. Phase découverte par le jeu pour prendre en main le matériel
disponible. Cette partie peut être écourtée si l’équipe est
expérimentée. Cette phase est un échauffement.
3. Faire plusieurs itérations : idée, construction, test. Cette partie
est le cœur du travail. Le nombre d’itérations dépend des besoins
et du timing.
4. Présenter les prototypes en verbalisant tout ce qui émerge en
termes d’idées clés, de solutions proposées.
5. Débriefez l’atelier pour améliorer la compréhension de la
méthode.

Méthodologie et conseils
1. Faites appel à un facilitateur : le prototypage faisant partie
des outils de la facilitation en intelligence collective, il est
recommandé de faire appel à un professionnel.
2. Briefing et débriefing : étant donné l’aspect ludique de la
démarche, il est recommandé d’expliquer la méthode et
d’effectuer un débriefing avec les participants afin de leur
permettre de co-créer en toute sécurité.

Avant de vous lancer…


✓ Participez à des ateliers de facilitation en amont pour
comprendre la méthode, les effets, les résultats et la puissance
de la démarche.
OUTIL Les cartes
34 conceptuelles


Dans un monde qui change constamment,
l’habileté plus importante à cultiver est
d’apprendre à apprendre.
John Naisbitt

En quelques mots
Les cartes conceptuelles organisent et représentent les
connaissances d’un domaine de façon visuelle. Ces
cartes comportent des nœuds (concepts « étiquettes »),
associés entre eux par des liaisons, affectées d’un
attribut (souvent un verbe) qui explicitent la nature du
lien. Les concepts se spécialisent du haut vers le bas de
la carte, marquant une hiérarchie légère.
Une carte démarre par une question à laquelle vous
tentez de répondre ; une situation à saisir ou un
processus à éclairer. Elle peut se bâtir seul ou en
groupe. Une proposition, ou un énoncé se forme ainsi :
Concept 1 → Relation et mot de liaison → Concept 2.
EXEMPLE DE CARTE CONCEPTUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’objectif est de produire une image représentative et unifiée des
connaissances d’un sujet dans un contexte choisi. La carte accélère
l’apprentissage et permet d’évaluer les acquis. Mieux qu’un QCM,
elle développe les performances cognitives de son producteur ou
lecteur. Un socle minimal de savoir préalable du domaine est requis.
Ce graphe prépare alors à une argumentation plus dynamique, agile et
collaborative.

Contexte
La carte conceptuelle sera particulièrement utile lorsqu’il sera
nécessaire de :
• Saisir les briques de base du savoir d’un domaine cible, mieux
s’orienter et creuser un sujet.
• Explorer une situation et en saisir la dynamique interne, le
système, les évolutions.
• Bâtir des propositions, proposer de nouvelles voies, résoudre et
engager à l’action.
• Fixer sa mémoire à long terme du sujet, et préparer l’arrivée de
nouveaux savoirs.
Au contraire, utiliser le Mind Mapping sera plutôt pertinent en
animation de réunion, en pilotage de projet ou lors d’un événement
pour structurer une information etc.
Les cartes conceptuelles seront particulièrement adaptées dans les
domaines de l’apprentissage, de la formation, de la conception de
produit, de l’analyse d’un système-marché-client, comme outil d’aide
à la prise de décision ou partage d’une vision et d’une communication
unifiée.

COMMENT L’UTILISER ?
Démontrez le potentiel de la carte conceptuelle en faisant vivre une
« expérience d’apprentissage » aux apprenants, avant de leur proposer
de produire leur propre carte. Sondez avant l’état des connaissances
existantes. Assurez-vous de leur pleine attention.

Étapes de conception
1. Choisissez votre point de départ : question ou problème précis
et contextualisé.
2. Faîtes un brainstorming des mots-clés associés au sujet. Restez
concis et sélectif.
3. Partez du haut de la carte avec le sujet principal en gros
caractères et en couleur.
4. Notez ensuite les concepts qui irriguent le sujet, du général au
spécifique par niveau.
5. Posez les liens directs entre concepts parents-enfants. Visez une
disposition fluide.
6. Recherchez des liens indirects entre concepts cousins dans des
zones à proximité.
7. Vérifiez la cohérence des énoncés par groupes de 2 ou 3
concepts reliés.
Méthodologie et conseils
• Soyez sélectifs, optez pour des liens directs et croisés forts, et
des mots de liaison consistants.
• Les boîtes ne contiennent pas de phrases, sinon un niveau
inférieur sera créé.
• Trois versions successives de la carte sont fréquentes. Laissez-la
reposer et revisitez-la.
• Un domaine peut être représenté de plusieurs façons, dont des
options originales.
• La présence des concepts clés, l’organisation des niveaux, le
nombre d’énoncés valides fixent la valeur de la carte
conceptuelle.

Avant de vous lancer…


✓ Choisissez un domaine familier et limité pour une première
carte. Précisez son contexte.
✓ Vous devez posséder une vue globale du domaine, et avoir
quelques repères sémantiques.
✓ Choisissez avec soin votre question de départ. La carte finalisée
doit apporter de la valeur.
✓ Décider de produire une carte en groupe peut s’avérer un choix
pertinent pour progresser.
OUTIL
Le tri des cartes
35


Ce que tu décides de ne pas faire est tout
aussi important que ce que tu décides de
faire.
Steve Jobs

En quelques mots
Le tri de cartes est une méthode ludique et participative
consistant à construire une structure d’information
adaptée aux besoins d’utilisateurs dans le cadre d’un
projet. Cette pratique s’appuie sur la création de cartes
visuelles conçues spécifiquement pour l’occasion.
Elles comportent un titre/nom, un descriptif
synthétique, un pictogramme et un numéro
d’identification. L’étape suivante consiste en la
catégorisation des informations contenues dans les
cartes selon les points de vue des utilisateurs. Cette
pratique peut s’utiliser en individuel comme en
collectif pour accélérer un processus de prise de
décision, la création d’une arborescence, un système
d’information.
OBSERVATION D’UN TRI DE CARTES

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Ainsi les principaux objectifs visés par cette méthode sont :
• La classification, le regroupement d’informations, de thèmes, de
concepts d’idées.
• L’identification de différents types de catégories.
• La compréhension des processus cognitifs d’une population.
• L’étude des points de convergence / divergence entre deux
groupes d’utilisateurs.
• La décision des critères de prises de décision dans un projet.
• La compréhension du mode de pensée et de représentation des
utilisateurs.
• L’adaptation de propositions selon les besoins des utilisateurs.
• La définition et la structuration d’un plan d’actions répondant à
un certain nombre de critères.
• L’organisation mentale des informations afin de renforcer la
mémorisation, dans le domaine de l’apprentissage.
• La structuration de l’arborescence d’un système d’information.
Cette pratique est utilisable en version papier ou numérique, en
individuel ou en collectif.

Contexte
Le tri des cartes est une méthode utilisée dans la création
d’arborescence dans le domaine des systèmes d’information mais peut
être utilisé dans de nombreux contextes. L’UX (Expérience
utilisateur) fait fréquemment appel à cette pratique ludique.
Elle est utilisée dans le champ de la psychologie, dans le domaine de
la pédagogie, de la formation, de l’accompagnement du changement
au sein des organisations, notamment dans les démarches favorisant
l’implication active des participants quant à l’élaboration d’un plan
d’actions et de structuration d’idées, en intelligence collective.
Cette démarche participative et attractive permet aux participants
d’être acteurs et impliqués dans la démarche de structuration et de
prise de décisions.
L’animateur recueillera la structure la plus logique pour les
participants.
Il existe trois types de tris de carte :
• Ouvert ou fermé : sans ou avec une structure hiérarchique
imposée ;
• Inversé : les participants retrouvent la catégorie des cartes
énoncées.

COMMENT L’UTILISER ?

Tri de cartes / papier – Méthode DELPHI


1. Équipez-vous de petites cartes Bristol (ou de post-it) : entre 30
et 100 cartes selon le sujet à traiter.
2. Identifiez un thème nécessitant une structuration d’idées et
créez les cartes associées.
3. Demandez à un premier participant de structurer et catégoriser
les cartes.
4. Les participants suivants vont ensuite, à tour de rôle, observer
la proposition faite par le premier participant, le commenteront et
pourront éventuellement faire une contre-proposition.
5. À la fin du processus, vous pourrez décider par vous-même de
la structuration qui vous paraîtra procéder du meilleur consensus.

Méthodologie et conseils
• Cartes papier : installez-vous sur une table assez grande pour
avoir la place d’étaler toutes les cartes.
• Cartes digitales : Il est à privilégier quand les participants sont à
distance ou pour un nombre important d’utilisateurs. Il est
conseillé de l’utiliser uniquement avec un public averti.
L’analyse des résultats sera automatisée donc simplifiée.

Avant de vous lancer…


✓ Apprenez à dessiner des pictogrammes simples.
✓ Entraînez-vous d’abord sur des sujets simples avec peu de
participants pour ensuite passer à plus grande échelle sur des
sujets plus ardus et complexes.
MOBILISER
DOSSIER
L’INTELLIGENCE
5
COLLECTIVE


Nous faisons tous partie de la solution.
Auteur inconnu
Parvenir à mobiliser et faire émerger l’intelligence collective au sein d’un
groupe est souvent capital, que ce soit pour développer un projet, mener
une activité, dialoguer et partager, ou encore co-créer ensemble… En
quoi et comment la pensée visuelle peut-elle soutenir et contribuer à ce
processus ?

Insuffler une certaine énergie dans une réunion


ou un séminaire
La pensée visuelle offre un espace de créativité lors de séquences de
travail, au travers de la couleur, l’esthétisme et parfois l’humour des
dessins.
Cette énergie va éveiller la curiosité, dynamiser, et stimuler les
participants.
Elle va contribuer à mettre à l’aise les individus, pour insuffler et inviter
la co-création à s’exprimer, poser un langage appréciatif et bienveillant,
le tout dans une atmosphère ludique et inspirante.
Inviter la diversité à s’exprimer
La pensée visuelle est aussi un mode d’expression et un langage
différenciant, contribuant à faire appel aux intelligences multiples des
participants et pour s’adresser à ceux que le langage verbal ou les
présentations classiques ne mobilisent plus et, enfin, pour s’ouvrir à
d’autres regards et perspectives.
Elle permet de structurer les pensées et les cheminements vers un
message plus éclairant, elle révèle les talents au service du collectif.
Certains participants exprimeront plus facilement leur créativité à travers
le dessin.

Aider à la co-construction du présent et du futur


en s’appuyant sur le passé
Dans un processus d’intelligence collective, la pensée visuelle va aider à
se remémorer et renforcer les expériences positives de chacun pour aller
plus loin ensemble, à imaginer et co-créer à travers les images, les
représentations communes, les formes et les couleurs associées, un futur
possible, co-construit inspirant et engageant.
Ce dossier aborde les outils permettant de faciliter l’émergence de
l’intelligence collective à l’aide de la pensée visuelle. Elle peut être
utilisée tout au long des processus d’évolution, de changement et de
réalisation, ou de façon ponctuelle pour booster l’une ou l’autre des
étapes.

Les outils
36 La facilitation graphique
37 La documentation narrative et visuelle
38 La méthodologie LEGO® SERIOUS PLAY®
39 Le SQVID
40 Les jeux de cartes créatifs
41 Le Vision Boards ou tableau de visualisation
42 Les Rory’s Story Cubes
43 Les Icebreakers visuels
44 Les Templates
OUTIL La facilitation
36 graphique


La facilitation graphique c’est mettre la
puissance du visuel au service
des interactions.
Béatrice Lhuillier

En quelques mots
La facilitation graphique fait partie du champ, très
vaste, de la pensée visuelle. On le confond parfois avec
ses cousins : le Graphic Recording et le Sketchnoting.
Un Graphic Recorder (« Interprète visuel » en
français) a une posture proche du « témoin actif » d’un
événement puisqu’il est chargé de retranscrire sous
forme visuelle et textuelle le plus souvent sur une
fresque murale ou en digital (sur tablette graphique).
Le sketchnoteur fait de même, mais cette pratique est
personnelle sur papier : celui qui sketchnote n’est pas
supposé montrer le résultat de sa prise de notes
visuelles.
Le facilitateur graphique, lui, est au service des
interactions : il n’est pas seulement « témoin », son
travail consiste à aider, accompagner et outiller le
groupe dans une réflexion ou la résolution de
problèmes. Il proposera des visuels qui doivent
permettre au groupe d’échanger ou de cheminer vers
une solution commune.

FACILITATEUR GRAPHIQUE :
UNE POSTURE PARTICULIÈRE

POURQUOI L’UTILISER ?
Objectif
Le facilitateur graphique peut avoir plusieurs objectifs lorsqu’il
intervient dans un événement :
• Permettre aux parties prenantes d’un projet d’échanger sur un
sujet.
• Faire émerger l’intelligence collective et la créativité d’un
groupe.
• Prendre notes de différents points de vue.
• Apporter au groupe des outils visuels sur lesquels interagir
ensemble.
• Amener le groupe à co-construire des solutions sur une
problématique donnée.
• Encourager les débats et partages d’idées parfois
contradictoires.
• Garder trace de l’événement.

Contexte
La facilitation graphique peut être utilisée dans tous les événements
où l’on souhaite aider les participants dans leur réflexion. Citons les
usages les plus courants :
• Réunions.
• Ateliers/Workshops.
• Débats.
• Formations présentielles.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Selon l’usage qui sera fait de la facilitation graphique, les étapes
pourront être sensiblement différentes. Partons ici du principe qu’un
facilitateur graphique est appelé pour intervenir dans la co-animation
d’un atelier de co-construction.
1. Récupérer et étudier tous les éléments devant permettre de
comprendre l’entreprise, le contexte, les parties prenantes, la
mission, le sujet abordé, les objectifs et les livrables attendus.
2. Questionner les organisateurs de l’atelier pour identifier les
subtilités du sujet abordé, les pièges à éviter, les éventuelles
tensions à prévoir et les mots et jargon du métier à connaître et
illustrer.
3. Préparer une liste de mots qui pourront être utiles le jour J.
4. Trouver pour chaque mot une illustration ou un pictogramme
qui sera soumis aux organisateurs si besoin pour validation.
5. Préparer des Templates : sortes de posters préétablis, créés
spécifiquement pour les besoins de l’atelier. Ils sont utilisés pour
faire interagir les participants autour d’un sujet et peuvent être
réalisés en amont ou, en fonction de la tournure des échanges,
seront réalisés « à la volée ».

Méthodologie et conseils
La facilitation graphique nécessite une posture très particulière
nécessitant des compétences spécifiques : le facilitateur graphique a
un rôle important car le pouvoir de la pensée visuelle est tel qu’il peut
influencer les débats. En effet, un simple dessin peut déclencher des
réactions parfois très inattendues : il peut prêter à sourire et détendre
une atmosphère un peu crispée. Mais il peut aussi souligner le côté
« équivoque » d’une phrase prononcée. Ce qui amènera le groupe à
affûter ou ajuster son propos de manière à le rendre plus clair,
intelligible moins sujet à interprétation. Dans tous les cas, il sera
facilitateur du processus en intelligence collective en utilisant ses
compétences en pensée visuelle.

Avant de vous lancer…


✓ Travaillez avec soin le vocabulaire graphique en lien avec le
sujet à traiter pour qu’il n’y ait pas d’équivoque.
✓ Formez-vous avec un professionnel de la facilitation graphique.
✓ Entraînez-vous d’abord sur des événements à faibles enjeux
avant de proposer vos services sur des sujets plus sensibles.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


La facilitation graphique constitue en quelque sorte l’usage ultime de
la pensée visuelle dans un cadre professionnel car elle sollicite toutes
les compétences de ce domaine. Un bon facilitateur graphique doit
ainsi :
• Filtrer les informations et les idées d’un groupe pour conserver
l’important et mettre de côté l’accessoire, ce qui suppose une
grande capacité d’écoute et de synthèse.
• Gérer l’espace d’un support, qu’il s’agisse d’un paperboard,
d’une fresque murale ou d’une tablette graphique type iPad.
• Illustrer les propos à la volée avec des pictos et dessins
impactants, signifiants pour tout le groupe présent.
Mais à ces compétences, propres à toute personne utilisant par
exemple le Sketchnoting, il faut en ajouter d’autres, tout à fait
spécifiques à la posture de facilitateur graphique :
• La gestion et l’animation du groupe : via l’usage d’Icebreakers
visuels par exemple engageant les participants dans le processus
de co-création.
• La création à la volée d’éléments visuels permettant l’échange
d’idées, la co-construction, tels que des Templates ou posters.
• La capacité d’adaptation : pour rebondir sur une idée, un sujet,
une problématique énoncée.
Aussi, pour gagner en efficacité, il est important de :
• Trouver des activités qui vont habituer les participants à, eux-
mêmes, attraper le feutre ou le marqueur sans complexe.
• Développer votre vocabulaire graphique, en lien avec les sujets
facilités. Entraînez-vous à reproduire des pictogrammes pour
commencer et utilisez également les métaphores visuelles.
• Se créer une bibliothèque de Templates de travail, destinés à
faciliter les interactions .
• Développer votre sens de l’écoute et de l’empathie : habituez-
vous à vous taire pour mieux écouter et retranscrire, pour mieux
capter les subtilités de langage et les non-dits.
• Faire preuve d’ouverture sur d’autres outils qui viendront
enrichir les échanges : tels que des jeux de cartes ou des activités
utilisant des post-it par exemple.
• Sans cesse engager le groupe, repérer les personnalités plus
effacées pour les faire participer.
• Faire bouger les participants ! STOP aux réunions où tout le
monde est sagement assis : les participants doivent pouvoir se
mouvoir, se lever quand bon leur semble, attraper un marqueur
ou un post-it pour compléter un poster par exemple.

À NOTER : Certaines sociétés ont aménagé des salles de créativité


très propices à ce genre d’exercice, ce qui peut être un atout très
précieux. Elles contiennent le matériel et les installations nécessaires
pour animer des séances de facilitation graphique efficaces : matériel
de dessin, d’écriture (marqueurs, paperboards, crayons de couleurs
etc.). Dans de nombreuses villes, il est possible de louer ces salles à la
journée.

FAIRE SES PREMIERS PAS DE FACILITATEUR


GRAPHIQUE
Cette fiche de préparation d’intervention vous aidera à bien cadrer
une intervention de facilitation graphique. Remplissez avec soin
chaque case pour une séance réussie !
OUTIL La documentation
37 narrative et visuelle


Ce qui remplit notre monde mental, ce n’est
pas le réel, c’est la représentation du réel
par la rêverie et le récit.
Boris Cyrulnik

En quelques mots
La documentation narrative est une technique issue des
pratiques narratives qui restitue le chemin parcouru
lors d’un accompagnement. Cela consiste à rédiger un
texte sous la forme d’un mode d’emploi, une chanson,
un conte ou une recette de cuisine, sur un ton à la fois
décalé, léger et profond. Cette documentation narrative
prend une dimension toute nouvelle lorsqu’elle est
agrémentée d’illustrations et de dessins colorés venant
en soutien des mots. Cette nouvelle pratique renforce
positivement le processus de clôture et les bénéfices de
l’accompagnement.
LA DOCUMENTATION NARRATIVE
ET VISUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La documentation narrative et visuelle a pour vocation de renforcer
l’identité d’une personne ou d’un groupe de personnes grâce à la
valorisation de son cheminement, de sa stratégie de réussite, ses
succès, ses talents et ses forces en atténuant les obstacles et problèmes
rencontrés. Le narrateur, témoin des forces émergentes du ou des
coachés met en exergue et valorise les points positifs marquants de
l’histoire préférée du coaché / client.
Par l’utilisation des mots et des expressions de l’individu soutenu,
ainsi que par l’utilisation de ses propres représentations visuelles et
des métaphores utilisées tout au long de l’accompagnement, le
renforcement positif favorise le décentrage de l’individu vers une
nouvelle posture plus alignée avec ses propres valeurs identitaires.
L’utilisation d’éléments visuels associés vient soutenir et épaissir le
pouvoir de la narration créative et poétique. Les représentations
visuelles incorporées facilitent ce processus d’appropriation du
contenu touchant ainsi les individus sur le plan émotionnel.
La documentation narrative et créative restitue le chemin parcouru sur
une ligne du temps : passé, présent et futur.

Contexte
Cette technique est utilisée dans les accompagnements réalisés à partir
des pratiques narratives soit dans un processus de soutien individuel
(coaching, thérapie) soit dans le cadre d’un accompagnement collectif
au sein d’une organisation (une équipe hiérarchique, fonctionnelle) ou
auprès d’une communauté de pratiques ou d’intérêt. Les
accompagnements peuvent être des coachings d’équipes, des
processus de créativité faisant appel à l’intelligence collective pour
trouver des solutions à une thématique de travail. Tout au long de
l’accompagnement, le praticien narratif va procéder à une cueillette
de mots, d’expression, de métaphores, d’idées qu’il restituera en fin
de processus au travers de cette documentation narrative et créative
telle un cadeau offert.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes d’une documentation narrative et créative


1. Relever les mots, les expressions, les idées, les métaphores, les
étapes marquantes lors du processus de changement.
2. Avant la fin de l’accompagnement, choisir un angle de vue et la
forme que prendra la documentation (poème, conte, mode
d’emploi, chanson, lettre, etc.).
3. Illustrer graphiquement cette documentation en vous appuyant
sur la puissance de la narration.
4. Cérémonialiser la lecture et la remise de la documentation pour
renforcer son impact bénéfique.

Méthodologie et conseils
• Soyez précis lors de la capture des informations.
• Choisissez un angle de vue décentré et décalé pour la
documentation.
• Soyez créatif et poétique dans l’usage des mots et des visuels.
• Faites appel à l’humour dans ce processus narratif.

Avant de vous lancer…


✓ Apprenez à voir les situations sous un angle décalé et poétique.
✓ Entraînez-vous à dessiner régulièrement des pictogrammes ou
dessins simples lors d’échanges ou de réunions de travail.
✓ Vous pouvez monter en compétences en vous formant à la
documentation narrative (pratiques narratives et au Sketchnoting)
et poétique.
La méthodologie
OUTIL
LEGO® SERIOUS
38
PLAY®


La création de quelque chose de nouveau
n’est pas accomplie par l’intellect, mais par
l’instinct de jeu.
Carl Jung

En quelques mots
La méthodologie LEGO® SERIOUS PLAY® est un
outil de jeu qui optimise la réflexion, la
communication et la résolution de problèmes. Créée
dans les années 1990, la méthodologie s’appuie sur les
sciences cognitives et l’approche constructiviste. Elle
repose sur la capacité de chacun à imaginer, décrire,
innover, en faisant émerger des solutions nouvelles. La
méthode LEGO® SERIOUS PLAY®, permet aux
participants de mobiliser leurs compétences visuelles,
auditives et kinesthésiques et de « penser avec leurs
mains ». À partir des constructions réalisées, ils
partagent l’histoire et le sens de leurs réalisations.

UN OUTIL VISUEL PUISSANT ET INCLUSIF

Crédit photo : Caroline TSIANG

POURQUOI L’UTILISER ?
Objectif
Conçue pour les équipes, la méthodologie LEGO® SERIOUS
PLAY® contribue au développement des individus et des
organisations. Cet outil puissant a deux objectifs principaux :
1. Améliorer la performance des équipes et des organisations.
2. Stimuler l’innovation par la recherche d’idées nouvelles.
Elle s’appuie sur les fondements de l’intelligence collective : tous les
membres d’un groupe participent à la réflexion et la construction de
solutions, ils seront plus impliqués et engagés.

Contexte
La méthodologie LEGO® SERIOUS PLAY® est souvent utilisée
dans les organisations pour :
1. La stratégie de l’organisation (vision, cartographie de
l’existant).
2. La cohésion et les relations (identité, valeurs, conflits…).
3. L’innovation (conception de produit, conduite du changement,
recherche de solutions…).
Les ateliers LEGO® SERIOUS PLAY® ont une durée minimum
d’une demi-journée jusqu’à plusieurs jours.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
Un atelier avec la méthodologie LEGO® SERIOUS PLAY®
fonctionne toujours sur le même principe. Après une séquence pour
permettre au groupe de s’approprier les techniques de construction et
surtout de récit métaphorique, les participants sont guidés à travers
une série de questions, pour faire émerger idées, solutions,
prospectives en lien avec le thème qui les réunit.
1. Le facilitateur pose une question complexe.
2. En réponse, chaque participant construit son propre modèle 3D.
3. Chacun « raconte » son modèle.
4. La quatrième étape est celle de la réflexion et de l’analyse.
Méthodologie et conseils
En utilisant la méthode LEGO® SERIOUS PLAY®, vous explorez
les relations et les connexions entre les personnes et leur monde et
visualisez l’écosystème professionnel ou personnel. Grâce à un
langage commun, vous partagez la vision des enjeux et des solutions
plus concrètement.
Pour que le groupe reste dans le flow et produise un contenu
qualitatif, la présence d’un facilitateur expérimenté est indispensable.

1. Si vous souhaitez vous lancer en tant que facilitateur : The


association of Master Trainers in the LEGO® SERIOUS PLAY®
Method, animée par R. Rasmussen et P. Kristiansen, propose des
formations certifiantes dans le monde entier. Cette formation est
la garantie d’avoir les clés pour bien utiliser la méthodologie
LEGO® SERIOUS PLAY®, tant en amont, dans le design d’un
atelier que dans son animation.
2. Si vous souhaitez proposer un atelier à vos équipes : la
meilleure façon de comprendre cette méthode est de la tester, les
mains dans les briques ! Des ateliers « découverte » animés par
des facilitateurs expérimentés sont proposés en France et à
l’étranger.

Avant de vous lancer…


✓ La plateforme Meetup propose des ateliers découverte.
Consultez le groupe LEGO® SERIOUS PLAY® France.
✓ La lecture du livre du créateur est une bonne façon de
comprendre les fondements scientifiques et les applications
possibles.
OUTIL
Le SQVID
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L’imagination est la source de toute
concrétisation.
Jérôme Hoarau

En quelques mots
Le SQVID peut être utilisé pour représenter
visuellement une idée, un concept de façon explicite
dans un support comme une planche de sketchnotes,
une Mind Map ou toute autre présentation. C’est un
outil créé par Dan Roam et présenté dans son ouvrage
Convaincre en deux coups de crayons qui a pour
vocation de mieux définir une idée avec cinq angles de
vue différents
Le SQVID s’inspire du mot squid (calamar en anglais)
consiste en une série de cinq questions de clarification
visuelle :

1. Simple ou complexe ? (vais-je représenter mon idée de


manière simplifiée ou dans sa complexité ?)
2. Qualité ou quantité ? (vais-je mettre en avant les qualités ou
l’aspect chiffrée de cette idée ?)
3. Vision ou exécution ? (vais-je mettre en avant la vision
ultime de l’idée ou le processus et les étapes pour y arriver ?)
4. Individuel ou comparaison ? (vais-je représenter cette idée
telle quel ou en comparaison avec une autre ?)
5. Différence ou statu quo ? (vais-je illustrer un « avant-après »
ou l’idée initiale ?)

LE SQVID REPRÉSENTÉ DE MANIÈRE


VISUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le SQVID, permet d’utiliser son imagination avant de commencer à
dessiner une idée. Dan Roam qualifie cet outil de véritable
entraînement de l’imagination en permettant de prendre le maximum
d’angles de vue différents sur une même idée.

Contexte
À travers cinq questions simples, vous pourrez obtenir au minimum 9
manières différentes de présenter une idée. Cela vous permettra
d’avoir plusieurs options de présentations visuelles pour animer une
réunion, pour présenter une idée ou encore pour résoudre un problème
de communication entre collègues.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Simple ou Complexe ? Simple : Représentez votre idée de la
manière la plus simple possible. Complexe : représentez cette
même idée dans un contexte global (dans son environnement par
exemple).
2. Qualité ou quantité ? Qualité : mettez en avant les qualités de
votre idée. Quantité : mettez en avant les éléments chiffrés de
votre idée.
3. Vision ou exécution ? Vision : Dessinez dans son état le plus
abouti. Exécution : Dessinez votre idée à travers un processus
(des étapes).
4. Individuel ou comparaison ? Individuel : c’est votre idée de
manière isolée. Comparaison : Votre idée comparée à d’autres
idées similaires.
5. Différences ou statu quo ? Différences : dessinez un effet
« avant / après » en représentant la situation initiale puis la
situation finale. Statu quo : Ne changez rien si l’idée n’est pas
évolutive.

Une fois obtenues, ces différentes représentations graphiques de la


même idée, choisissez les options retenues pour présenter finalement
votre idée.

Méthodologie et conseils
Entraînez-vous avec des idées simples pour démarrer. Pour illustrer ce
chapitre par exemple, nous avons utilisé l’idée d’organisation d’un
évènement.
Simple : Une personne parlant devant un public : il s’agit d’un
évènement présentiel.
Complexe : L’évènement dans un contexte plus global en
représentant sa ville d’accueil : Lyon.
Qualité : L’objectif qualitatif de cet évènement est que les clients
repartent heureux et inspirés.
Quantité : L’objectif quantitatif de l’évènement est une augmentation
du chiffre d’affaires de 20 %
Vision : L’évènement aura un panel de speakers et un programme
précis.
Exécution : Les étapes à réaliser pour concrétiser l’évènement.
Individuel : L’évènement sera interactif.
Comparaison : L’évènement sera très différent de ce que l’on
pourrait voir ailleurs (comme les conférences TED par exemple).
Différence : En année N, l’évènement aura lieu à Lyon. Et N+1, il
sera encore plus grand et aura lieu à Paris.
Statu quo : L’évènement interactif tel qu’on le prévoit.

Dan Roam vous invite et vous encourage à utiliser le même processus


pour d’autres idées, de moins en moins simples pour entraîner votre
imagination.

Avant de vous lancer…


✓ Entraînez votre imagination avec le SQVID pour trouver des
idées plus rapidement pour vos sketchnotes ou Mind Maps par
exemple.
✓ Le SQVID peut aussi être un outil vous aidant à trouver des
solutions auxquelles vous n’auriez pas pensé pour un problème.
✓ NB : l’important n’est pas de dessiner le mieux possible, mais
de savoir représenter clairement et simplement une idée de
manière visuelle.
OUTIL Les jeux de cartes
40 créatifs


L’imagination porte bien plus loin que la
vue.
Baltasar Gracian y Morales

En quelques mots
Les jeux de cartes créatifs sont de merveilleux outils
de création de récits imaginaires. Utilisés avec les
enfants, ils permettent d’inventer des contes loufoques
sans cesse renouvelés. Détournées pour être utilisées
avec des adultes, elles peuvent devenir un support
extraordinaire pour inventer des fictions, pour mettre
en valeur l’entreprise, une marque ou un nouveau
produit.
Extrêmement utiles en brainstorming ou pour chercher
des idées de Storytelling : elles permettent de partir
dans des voies originales tandis que les participants se
laissent porter par le hasard de la pioche de cartes.
LES IMAGES OUVRENT DES PORTES VERS
L’IMAGINAIRE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les jeux de cartes créatifs sont utilisés lorsqu’il est question de :
• Créer des récits originaux voire décalés.
• Débloquer une équipe dans la construction d’un discours de
Storytelling.

Contexte
Ces cartes peuvent être utilisées dans des contextes personnels ou
professionnels, notamment en séance de brainstorming : comme il
s’agit de s’en remettre au hasard, les participants ont moins de mal à
broder autour d’un thème imposé.
Les utilisations possibles sont multiples dès lors que la création d’une
histoire peut servir un objectif :
• En entreprise pour inventer une histoire en lien avec un produit.
• En coaching pour aider le coaché à raconter une histoire autour
d’un thème identifié.
• En phase d’apprentissage avec des enfants ou des adultes, pour
aider à ancrer des notions insérées dans un récit.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Identifier l’objectif de la réunion ou de la séquence de
formation.
2. Repérer si l’usage du récit peut être utile.
3. À haute voix et avec précision : énoncer l’objectif de la
séquence (ex : à partir des cartes que vous allez tirer, raconter
l’histoire d’un héros en prise à des ennemis et obstacles et qui
s’en sortira grâce à notre nouveau produit X).
4. Préciser le cas échéant les règles du jeu (ex : possibilité
d’écarter 2 cartes si elles ne vous inspirent pas).
5. Battre les cartes.
6. Demander aux participants de tirer une carte chacun leur tour
pour raconter la suite de l’histoire commencée par l’intervenant
précédent (variante : une seule personne est supposée inventer
toute une histoire seule à partir des cartes tirées).

Méthodologie et conseils
• Il est important de bien cadrer l’usage des cartes en énonçant les
règles.
• Vous pouvez ajouter de la difficulté en imposant un temps limite
pour créer une histoire à partir de 10 cartes par exemple.
• Vous pouvez introduire les notions de héros, ennemis, obstacles,
adjuvants etc… au préalable.

Avant de vous lancer…


✓ Entraînez-vous seul à utiliser ces cartes pour inventer des récits
variés.
✓ Choisissez avec soin le jeu de cartes que vous utiliserez
certains étant plus propices que d’autres l’imagination.
Le Vision Boards
OUTIL
ou tableau
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de visualisation


Ta vision ne devient claire que lorsque tu
peux regarder dans ton cœur. Celui qui
regarde à l’extérieur rêve. Celui qui
regarde à l’intérieur s’éveille.
Carl Gustav Jung

En quelques mots
Le Vision Boards, aussi appelé Dream Board, « tableau
de visualisation » ou encore « tableau de vie » selon
les praticiens, est un outil de développement personnel
utilisé pour se connecter à son projet de vie. Sous la
forme de tableau ou de panneau, le document est
constitué de collages d’images, de photos associées à
des mots qui font sens à sa vie. Grâce à un processus
de visualisation en amont, le projet de vie devient
concret et favorise la mise en actions de l’individu qui
le pratique. L’individu qui réalise son tableau de vie
retrouve dynamisme, énergie et clarté pour passer du
rêve à l’action.

EXEMPLE DE RÉALISATION D’UN VISION


BOARD

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Cet outil puissant trouve son origine aux USA dans le courant du
développement personnel New Age et est largement utilisé dans toute
démarche de recherche de projet de vie, de mise en dynamique de
l’être pour favoriser le passage du rêve souhaité à la réalité en
explorant les images apparaissant à notre conscience.
Mais pourquoi et comment cet outil puissant fonctionne-t-il
efficacement ?
Ses principes d’actions reposent sur des lois telle que la loi de
l’attraction, le pouvoir des prophéties autoréalisatrices et sur l’effet
Pygmalion dont les points communs s’appuient sur la force exercée
par une croyance en la réalisation d’une prédiction qui va influer
grandement sa réalisation. Les recherches en neuro-imagerie prouvent
que la perception visuelle et l’imagination d’une action activent les
mêmes zones cérébrales que la réalisation concrète de ladite action.

Contexte
Cette approche est pratiquée en individuel ou en collectif par des
thérapeutes ou des coachs lors d’accompagnements individuels ou
lors d’ateliers collectifs.
Cette pratique se développe dans les accompagnements professionnels
liés au processus de créativité et d’innovation, notamment dans la
recherche d’une vision inspirante au service d’un projet d’entreprise,
de services, produits, d’une vision d’équipe porteuse de valeurs. On
peut l’utiliser lors des lancements d’activités professionnelles telles
que la création d’entreprise afin d’explorer tous les aspects liés à un
positionnement clair aligné à ses propres valeurs fondamentales.

COMMENT L’UTILISER ?

Les étapes pour la réalisation d’un Vision Boards


1. Préparer tout le matériel dont vous avez besoin (colle, scotch,
feutres de couleur, magazines et journaux comportant des photos,
des illustrations inspirantes, un panneau ou feuille blanche
format A3, etc.).
2. Faire une relaxation, en respirant profondément. Laisser les
pensées parasites et les émotions désagréables de côté.
3. Se concentrer sur l’intention de réaliser son Vision Boards sur
son projet de vie ou professionnel en balayant tous les aspects de
ce projet puis lâcher prise.
4. Laisser venir toutes les images, les sons, les ressentis, parfums
et goûts associés (VAKOG : Visuel-Auditif-Kinesthésique-
Olfactif-Gustatif) ainsi que les mots-clés, les valeurs qui peuvent
émerger à votre conscience.
5. Prendre les journaux à disposition et les feuilleter jusqu’à
trouver les visuels, mots qui se rapprochent le plus de votre
visualisation créative.
6. Découper et coller les images de façon à composer un tableau
de visualisation harmonieux et esthétique. Écrire les mots-clés,
les valeurs avec esthétisme.
7. Prendre un temps d’intégration et d’introspection : « quels sont
mes ressentis, mes émotions, en regardant mon tableau, etc. ».
8. Noter ce qui émerge de votre conscience.
9. Afficher ce tableau dans un lieu où vous pourrez souvent vous
relier à cette source d’inspiration.

Méthodologie et conseils
Vous pouvez décider de réaliser ce Vision Boards par vous-même ou
de vous faire accompagner par un professionnel expérimenté si vous
préférez vous laisser porter par un processus guidant.

Avant de vous lancer…


✓ Pensez à collecter en amont les magazines, journaux
comportant des images inspirantes, harmonieuses, etc…
✓ Réaliser son Vision Board nécessite du calme, de prendre de la
distance par rapport à son quotidien. Veillez à ce que votre
environnement soit serein et silencieux. Vous pouvez aussi
mettre une musique inspirante et relaxante.
OUTIL
Les Rory’s Story Cubes
42


Le jeu est le premier poème de l’existence.
Jean-Paul Sartre

En quelques mots
Les Rory’s Story Cubes sont des dés sur lesquels sont
imprimés des pictogrammes visant à activer notre
créativité par la création d’histoires. Conçu en 2004
par un certain Rory qui constata que des dessins
simples pouvaient favoriser l’imagination, ce jeu
connaît un succès grandissant, à la fois dans les univers
familiaux et dans les sphères professionnelles. Il offre
un guide pour encourager l’inspiration créative dans un
moment de partage ludique et d’échanges verbaux. De
notre imagination, naissent alors des histoires
scintillantes, empreintes de poésie et de métaphores
inspirantes.

DES DÉS ET UNE APPLICATION


Crédit photo : Caroline TSIANG

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’universalité et la simplicité des pictogrammes offertes par ces dés
nous transporte spontanément dans une envie de jouer et de participer.
Le simple fait de tenir les Rory’s Story Cubes dans les mains active
notre âme d’enfant et nous relie à notre imaginaire. Le corps entier se
met en marche pour se connecter au processus créatif présent en
chacun de nous.
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » disait très
justement Paul Eluard. Et les dés qui sont choisis ou qui choisissent le
« joueur » sont les bons, tout est juste dans ce qui émerge. C’est la
magie de la synchronicité.
Nos paroles vont s’appuyer sur les métaphores proposées par les
pictogrammes qui deviennent le support d’échanges et d’interactions.
Les participants vont être embarqués par les récits scintillants et vont
parfois aussi trouver une résonance dans les propos du conteur.

Contexte
Il n’y a aucune limite à la créativité offerte par les Rory’s Story Cubes.
Les cubes sont organisés par thématique (classique, voyage, actions,
emergency, heroes, etc.) et peuvent bien sûr être mélangés.
Dans la sphère personnelle, ils contribuent à stimuler la créativité, la
mémoire, les fonctions cognitives et dans l’univers professionnel, ils
peuvent être intégrés dans les animations de réunions, de formation,
dans les coachings d’équipes pour créer de la cohésion, en sous-
groupe pour créer du lien, du ludique, apprendre à se découvrir, créer
un moment de pause, déclencher le processus créatif, trouver des
solutions, etc.

COMMENT L’UTILISER ?

Pour développer sa créativité en famille ou en équipe


1. Chaque participant choisit 5 dés sans les regarder puis les jette
sur la table laissant le hasard faire son travail.
2. Les participants prennent dix minutes pour créer leur propre
histoire à partir des pictogrammes.
3. L’histoire inventée sera ensuite restituée à la tablée en quelques
minutes.
4. Il est possible d’ajouter un tour de questions pour avoir plus de
détails sur l’histoire.
5. Votez pour l’histoire la plus drôle, la plus originale, etc.

Icebreaker devant une nouvelle équipe projet ?


1. Posez les dés au milieu de la table. Les participants choisissent
aléatoirement 3 dés à partir de ces 3 intentions :
a. Un dé pour se présenter.
b. Un dé pour parler sa motivation personnelle pour le projet.
c. Un dé pour la question que l’on se pose sur le projet.
2. Prenez une minute de réflexion.
3. Prenez la parole et appuyez-vous sur la symbolique du
pictogramme représenté.
4. Passez la parole à un autre participant.
Méthodologie et conseils
Il est conseillé de cadrer le temps de parole de chacun avec un timing
adapté.
Ne laissez pas trop de temps au mental mais laissez la place à une
création spontanée et improbable.
Il n’y a aucune limite à la création de nouvelles règles, inventez-les.

Avant de vous lancer…


✓ Et si vous décidiez de créer vos propres règles du jeu ?
✓ Autorisez-vous à mettre du fun, de l’humour, de la joie dans
votre univers professionnel !
✓ Vous pouvez télécharger l’application « Story cubes » qui vous
permet de lancer les dés dans votre smartphone.
OUTIL
Les Icebreakers visuels
43


La société serait une chose charmante, si
l’on s’intéressait les uns aux autres.
Sébastien Roch Nicolas dit Chamfort

En quelques mots
Quoi de plus stressant et angoissant que de prendre la
parole devant un parterre d’inconnus pour se
présenter ? Pour la plupart des gens, c’est un exercice
délicat.
Les Icebreakers permettent, comme leur nom
l’indique, de briser la glace entre les participants d’une
formation ou d’un atelier par exemple.
Nous vous proposons ici d’ajouter une dose de fun en
invitant les participants à utiliser la force du visuel, et
ce, même s’ils ne savent pas dessiner. Le principe est
justement de permettre à chacun de s’exprimer par
quelques traits.

ICEBREAKER : AU PIED DE LA LETTRE


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Il peut être difficile d’enclencher un mouvement créatif au sein d’un
groupe lorsque les participants ne se connaissent pas ou peu.
L’Icebreaker visuel a pour objectif de :
• Permettre aux participants de faire connaissance les uns avec les
autres : identifier les personnalités et les compétences de chacun.
• Initier le dialogue, une amorce de discussion.
• Inviter les participants à prendre l’habitude d’écouter l’autre.
• Apporter de l’énergie et de la motivation au sein du groupe.
• Créer une atmosphère conviviale par le jeu.
• Aider les participants à se détendre.
Contexte
Les Icebreakers visuels sont utilisés au démarrage d’un événement
pour permettre aux participants de faire connaissance.
On privilégiera l’usage de cet outil pour des petits groupes car
l’intérêt est de pouvoir voir les productions des autres participants.
Mais il sera possible d’adapter l’activité à des groupes plus importants
en nombre. Ainsi, l’Icebreaker visuel sera particulièrement pertinent
dans des réunions de travail, des ateliers, des formations, en présentiel
ou en distanciel. Tous les sujets se prêtent à l’exercice.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Analyser l’objectif de votre session de travail.
2. Identifier les contraintes (lieu, nombre et profils des
participants, matériel disponible etc.).
3. Identifier l’Icebreaker le plus adapté.
4. Préparer le matériel.
5. Nommer un ordre de passage et, si besoin, un référent du
groupe chargé de s’assurer que tout le monde passe et/ou que le
timing est tenu.

Méthodologie et conseils
L’Icebreaker visuel sera d’autant plus efficace qu’il sera borné dans le
temps : pensez à bien chronométrer
Soyez très clair sur les consignes
Mettez à l’aise votre auditoire : il n’est pas nécessaire de savoir
dessiner ! Les bonhommes bâtons seront parfaits et tout le monde est
logé à la même enseigne !
Avant de vous lancer…
✓ Testez votre Icebreaker sur un groupe dont vous connaissez les
membres pour vérifier la « mécanique » et la bonne
compréhension des instructions.
✓ Prévoyez toujours plus de matériel que nécessaire : pris dans le
jeu, les participants peuvent avoir tendance à s’éparpiller !

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


Nous vous présentons quatre Icebreakers qui font appel au processus
inhérent à la pensée visuelle.
Ces Icebreakers peuvent être animés en présentiel ou en distanciel.
Veillez seulement à adapter vos consignes à la modalité d’animation
et à prévoir un outil de visioconférence permettant le dispatching aisé
dans les Breaking Rooms selon l’Icebreaker prévu.
La durée de ces Icebreakers dépend du nombre de participants. Vous
pourrez décider de leur durée selon vos besoins et votre
déroulé/synopsis.
Indiquez aux participants qu’il n’est pas nécessaire de savoir dessiner,
quelques croquis simples feront l’affaire. Vous serez étonné de voir
les talents de certains se révéler. Ce n’est pas un concours de dessin
mais une modalité d’interaction au profit de la création de la relation.

Le meuble suédois
Matériel : 1 feuille de papier, un feutre noir (option : feutres de
couleur).
Consignes :
• Demandez à chaque participant d’écrire son prénom en haut de
la feuille de papier en inversant les lettres. Exemple :
CAROLINE devient ENILORAC (BEATRICE devient
ECIRTAEB).
• Chacun des prénoms comprenant des lettres O et A devront être
réciproquement transformés de la façon suivante : ø et Å ce qui
donnera ENILøRÅC (et ECIRTÅEB).
• Ce nouveau nom écrit en suédois est le nom d’un nouveau
meuble, accessoire de décoration qui représente l’état d’esprit,
l’humeur, le besoin du participant.
• Tous les participants écrivent et dessinent leurs objets et les
partagent à tour de rôle en indiquant en quoi ils sont en lien avec
leur humeur du jour.
Croquis d’une situation insolite
Matériel : 1 feuille de papier, un feutre noir (option : feutres de
couleur).
Consignes :
• Demandez à chaque participant de se dessiner dans une
situation drôle, improbable, insolite qui lui est arrivée récemment
accompagnée d’une bulle de texte.
• À tour de rôle chaque participant raconte son aventure au reste
du groupe.
La métaphore visuelle
Matériel : 1 feuille de papier, un feutre noir (option : feutres de
couleur) – Des fiches bristol
Consignes :
• Construisez d’abord un jeu d’une vingtaine de cartes à partir de
fiches bristol avec des mots d’univers très différents : un mot par
carte et illustrez le mot sous la forme d’un croquis facilement
compréhensible.
• Ensuite, tirez 2 cartes au hasard et montrez-les à vos
participants.
• Demandez-leur de dessiner ce qui leur vient à l’esprit : ils
doivent créer un 3e dessin issu de leur imagination
(complètement original et décalé).
• Demandez aux participants d’afficher leurs dessins les uns après
les autres et de les commenter rapidement.

Le portrait
Matériel : 1 post-it par personne, un feutre noir (option : feutres de
couleur).
Consignes :
• Pour un groupe jusqu’à 14 participants.
• Constituez des binômes ou demandez à chaque personne de
choisir une personne dans le groupe qu’il connaît le moins. Si
vous êtes en visioconférence, créez des sous-salles.
• Demandez à chaque participant de se dessiner mutuellement en
binôme en prenant 2 minutes chacun sur un post-it et de prendre
5 minutes pour se présenter rapidement.
• Revenez ensuite en plénière et demandez à chaque personne de
présenter son binôme au reste du groupe en lui associant 3 mots-
clés.
OUTIL
Les Templates
44


Il y a interaction entre langage et pensée.
Un langage organisé agit sur l’organisation
de la pensée, et une pensée organisée agit
sur l’organisation du langage.
Ahmad Amin

En quelques mots
Appelés aussi Canvas, les Templates sont des matrices,
des trames structurant un contenu d’informations vers
un objectif ciblé. Dans le champ de la pensée visuelle,
ils sont fréquemment utilisés lors de phases de
créativité, de restitutions et récoltes de données.
Réalisés en amont d’une réunion, d’un atelier, ils sont
au service du projet et renforcent la puissance créatrice
du collectif.
Intégrés au processus de facilitation d’un groupe, ils
peuvent s’appuyer sur des méthodes spécifiques
(Appreciative Inquiry, Pratiques narratives, etc.) ou
être déployés à partir d’approches plus métaphoriques.
TEMPLATE DE PRÉSENTATION

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La plupart des Templates sont de puissants outils de l’intelligence
collective. La palette est infinie dans la mesure où chaque facilitateur
peut créer son propre outil au service de l’intention posée sur
l’événement organisé. Certains peuvent s’appuyer sur la puissance des
métaphores (speedboat, arbre de vie, etc.).
David Sibbet, facilitateur américain est un large pourvoyeur de
Templates au service du collectif. Ses créations sont largement
utilisées dans les entreprises par les facilitateurs du monde entier.
Il est bien sûr possible de réaliser des Templates exploitables lors
d’entretiens individuels comme cela peut être le cas lors de séances de
coaching ou d’accompagnements individuels (recherche d’emploi,
thérapie, etc.).

Les intentions portées lors de l’utilisation d’un Template :


• Se présenter individuellement ou collectivement.
• Procéder à une réflexion individuelle sur une thématique
particulière (introspection).
• Initier une phase de réflexion collective sur un projet.
• Suivre et gérer un projet.
• Faciliter le processus de prise de décision.
• Partager des représentations ou des points de vue.
• Générer de la créativité et de l’innovation.

Contexte
Les Templates peuvent être utilisés de façon individuelle, en sous-
groupe ou en plénière lorsqu’une phase de réflexion et de restitution
s’impose (ateliers, réunions, formations, séminaires, etc.).
Tout environnement qu’il soit professionnel, associatif, social,
coopératif voire familial sera un cadre propice à l’application et au
partage d’un Template.
Du matériel créatif (feutres, gommettes de couleur, scotch, colle, etc.)
pourra être fourni aux participants pour leur permettre de
personnaliser leurs Templates de façon créative.

COMMENT L’UTILISER ?

Utilisation du Template de présentation (cf. illustration


page de gauche)
Ce Template a été créé dans le but de se présenter en binôme dans le
cadre professionnel. Il a été utilisé lors de nombreux séminaires. Le
questionnement est narratif et appréciatif et s’appuie sur la force et
talents des personnes.
Il peut être utilisé lors de séances de coaching individuel, d’arrivée de
collaborateurs dans une équipe, d’entretiens de recrutement, en
teambuilding pour renforcer la cohésion d’équipe.

Étapes
1. Préparer le matériel (ciseaux, scotch, colle, feutres de couleur,
gommettes…) et imprimez-le en format A4 (un par personne).
2. Demander à chaque personne de venir avec une photo d’identité
à coller
3. Chaque participant doit prendre un temps de réflexion pour
alimenter son Template avec créativité. Le reflet reflétant ainsi de
la personnalité de son auteur.
4. Placer les participants par 2 ou 3 de façon à ce qu’ils se
présentent mutuellement à l’aide de leur Template.
5. Faire coller les Templates sur les murs.
6. Les participants peuvent alors visiter l’ensemble des profils. Ce
moment est l’opportunité de découvrir chaque membre de
l’équipe d’une façon ludique, créative et inspirante.

Méthodologie et conseils
Le format et les modalités d’affichage des Templates devront être
adaptés (format A4 en individuel, format A3 ou format paperboard en
sous-groupe et en format fresque affichée sur un mur).

Avant de vous lancer…


✓ Appuyez-vous sur des modèles existants, adaptez-les ou créez
vos propres Templates.
✓ Testez-les en amont de vos événements.
COACHER,
DOSSIER ANIMER,
6 ACCOMPAGNER,
MANAGER


Ce n’est pas que les personnes n’aiment pas le changement,
c’est qu’elles n’aiment pas être changées.
Ron Fry
Les approches d’accompagnement, qu’elles soient liées au coaching, au
management, à la thérapie ou à l’animation et à la facilitation en
intelligence collective, font appel au processus créatif pour sortir d’un
état présent non désiré vers un état futur souhaité. Ce changement d’état
du point A au point B nécessite de passer par une phase de
transformation. Les outils de pensée visuelle inhérents à ces processus
de changement sont des accélérateurs, voire des amplificateurs au
service de l’intention.

Des soft skills indispensables, toutes postures confondues


Les soft skills (compétences comportementales) ont maintenant droit de
cité dans le monde du management et de l’animation alors qu’elles
faisaient partie des compétences incontournables dans les domaines de
l’accompagnement, de la thérapie ou du coaching. Le World Economic
Forum cite, entre autres, la créativité, l’originalité, la capacité
d’innovation, la capacité d’apprentissage, l’intelligence émotionnelle, la
pensée analytique et le leadership / influence sociale. Les managers,
coachs, accompagnants, animateurs, pour entraîner leurs équipes,
coachés, participants se doivent d’être à la pointe des outils au service de
ces compétences clés. Les outils de pensée visuelle, par l’amplitude de
leur impact bénéfique sur les utilisateurs, participants se mettent
entièrement au service de ces actions de transformation.

Favoriser l’engagement des équipes


Appréhender un changement n’est pas toujours aisé et l’acteur de la
transformation sachant faire preuve de tact et de finesse, sachant donner
du sens et une vision claire de l’ambition et de la vision, grâce à l’aide
de techniques et d’outils inspirants et innovants gagnera en impact et en
engagement de la part des équipes.
Le formateur, le coach, le thérapeute, le manager qui prend ses feutres
colorés pour se mettre au paper board pour illustrer et synthétiser les
propos des participants, des coachés, dessiner une vision inspirante verra
son public conquis.

Ce dossier appréhende les outils, au service des transformations, des


évolutions, des projets, des équipes, au service de leur adhésion, afin de
favoriser la qualité des échanges, les partage de représentations ou tout
simplement la recherche de solutions.

Les outils
45 Le coaching visuel
46 Le photo-langage
47 Le mandala créatif
48 La constellation visuelle
49 Les cartes des émotions
50 Le selfie dessiné
51 L’Appreciative Sketching
52 Le management visuel
OUTIL
Le coaching visuel
45


Une image vaut mille mots.
Confucius

En quelques mots
Le coaching visuel est une démarche
d’accompagnement qui intègre des outils et des
pratiques visuelles au service de l’efficacité des
échanges. Ces méthodes viennent compléter des
compétences classiques, acquises par le coach. Le
coach visuel va à la fois s’appuyer sur ses propres
représentations visuelles et sur celles exprimées par le
coaché. Ce nouveau type de coaching favorise
l’exploration de nouvelles perspectives au bénéfice de
l’efficience du processus d’accompagnement.
De plus en plus de coachs intègrent le coaching visuel
dans leur pratique.

LE COACHING VISUEL, UNE APPROCHE


PLURIDISCIPLINAIRE
Découvrez une vidéo d’approfondissement sur le coaching visuel
directement via ce QRCode www.bao-penseevisuelle.com

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le coaching visuel vise à compléter et renforcer les pratiques du
coach dans le processus d’accompagnement.
L’objectif du coach est d’élargir la perception et le champ des
représentations de son client en le faisant sortir de sa zone de confort
pour l’emmener, en douceur, vers le changement désiré.
Cela permet :
• de fluidifier l’accompagnement et de faire tomber des
résistances générées par le mental ;
• d’externaliser plus rapidement la problématique ;
• de conceptualiser et de formaliser sa pensée de façon
synthétique ;
• de sortir du mental pour activer sa créativité (celle du coach et
du coaché) ;
• de tisser des liens et relations entre les éléments du système du
client ;
• de bénéficier d’une représentation globale de la situation via
une prise de recul ;
• d’explorer de nouvelles possibilités et solutions ;
• d’apporter des grilles de lecture et des modèles inspirants.

Contexte
Cette approche est utilisée principalement dans les accompagnements
individuels et collectifs dans les mêmes environnements que les
coachings de vie ou professionnels. Les thérapeutes peuvent aussi
envisager de pratiquer les suivis individuels sous cet angle si la
pratique et le processus s’y prêtent.
Dans le cadre collectif, les possibilités sont multiples et le partage de
représentations visuelles favorisera l’émergence de nouvelles
interactions entre les membres du groupe.
Le coaching visuel peut s’appuyer sur les représentations visuelles
illustrées par le coach mais aussi sur celles du coaché.

COMMENT L’UTILISER ?
Voici un exemple d’une technique utilisée en coaching visuel.
Il existe plusieurs modalités de coaching visuel. En voici un
exemple lors d’un coaching individuel, durant lequel le coaché va
dessiner.
1. Demander au coaché de dessiner son problème sur une feuille.
Faire nommer le problème.
. Sur une autre feuille, lui demander de dessiner son antidote et
lui faire nommer l’antidote.
. Questionner en « mode coaching » sur chacun des deux dessins.
S’appuyer sur les approches classiques d’accompagnement.
Vous constaterez qu’au travers de ces deux dessins, supports des
échanges, une matière riche apparaît, faisant émerger les solutions et
les ressources du coaché.

Méthodologie et conseils pour un coaching visuel réussi


1. Transformez vos prises de notes en schémas, cartes mentales,
pictogrammes, dessins, etc.
2. Commencez à montrer vos notes à votre coaché.
3. Prenez le paperboard et représentez visuellement tous les
échanges verbaux avec votre coaché.
4. Accrochez les feuilles au mur.
5. Servez-vous de ces représentations visuelles et verbales
comme support des échanges.
6. Constatez la dynamique nouvelle impulsée lors du coaching et
demandez à votre coaché quels bénéfices il a perçu de ces
nouvelles modalités.

Avant de vous lancer…


✓ Suivez une formation au Sketchnoting pour vous appropriez les
méthodes de prise de notes visuelles.
✓ Faites-vous confiance !
✓ Lancez-vous, vous constaterez rapidement les bénéfices de ce
type de coaching.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


Dans cette seconde partie, nous vous proposons une palette de
situations faisant appel au coaching visuel. Cette liste n’est pas
exhaustive. Testez, innovez, transformez vos séances de coaching en
espaces créatifs tout en restant bien centrés sur le processus
d’accompagnement habituel que vous connaissez en tant que coach.

Le coaching individuel est l’accompagnement par un coach d’une


personne en tant que particulier (coaching de vie) ou dans le cadre
d’une organisation (entreprise, institution). Dans ces deux cas de
figure, le coaching peut s’appliquer soit à des problématiques
personnelles ou professionnelles.
Le coach crée une alliance avec le coaché, propose un processus
d’accompagnement pour un nombre déterminé de séances autour d’un
objectif défini conjointement. Le coach, formé à différentes approches
d’accompagnement utilisera ses propres méthodologies au regard de
la problématique soulevée par le coaché (Analyse Transactionnelle,
PNL, Pratiques Narratives, Gestalt, Sophrologie, etc.).
Les outils de pensée visuelle appliqués au coaching
individuel
Le coach et le coaché sont en permanente interaction lors de la
séance. Certaines de ces pratiques peuvent être effectuées lors de la
séance mais aussi lors d’exercices en intersession.
• La prise de notes visuelles de la séance pour mémoriser le
contenu de la séance.
• Le parler-dessiner pour illustrer le récit du coaché et son
cheminement.
• Les illustrations des forces, ressources, compétences, qualités
du coaché.
• Les illustrations de la situation du coaché d’un point de vue
systémique.
• Le Mind Mapping pour organiser, structurer, classer les
informations.
• Les organisateurs graphiques et autres cartes à bulles pour
structurer.
• La documentation narrative et créative pour restituer.
• Le dessin / la peinture intuitive pour exprimer.
• Les Templates et modèles pour guider et inspirer la pensée.
• Les illustrations de concepts, méthodes, grilles de lecture pour
favoriser la compréhension et renforcer la mémorisation.
• Les croquis de la représentation de sa situation, sa
problématique, ses ressources, ses forces, des forces pour
visualiser et externaliser.
• Le photo-langage individuel pour faire émerger les
représentations.
• Les exercices d’art-thérapie appliqués au coaching pour
exprimer et trouver les ressources.
• Les dessins à partir de visualisation suite à des séances de
sophrologie, hypnose, relaxation, méditation.
• Le Vision Board pour se projeter dans un futur inspirant.
• L’Arbre de vie et le Voyage de vie inspirés des pratiques
narratives.
• Etc…

Le coaching d’équipe est l’accompagnement d’une équipe


fonctionnelle ou hiérarchique (collaborateurs, managers, dirigeants)
dont le but est de favoriser et développer la qualité relationnelle et les
interactions entre ses membres. Les situations de conflit ou a
contrario, la création d’une nouvelle équipe (teambuilding) rentrent
dans ce cadre.

Les outils de pensée visuelle appliqués à l’équipe


En plus des pratiques vues ci-dessus :
• La fresque de vie issue des Pratiques Narratives pour restituer le
cheminement d’une équipe.
• L’arbre de vie décliné en collectif (forêt de vie, tempête de vie).
• Les objectifs (par exemple État présent > État désiré).
• Les Icebreakers et énergizers visuels.
• Le photo-langage collectif.
• Les outils PNL tels que les niveaux logiques de Dilts, le
SCORE.
• La réalisation de planches de sketchnotes lors de coaching
d’équipes en réunion pour restituer les échanges.
• Toutes les pratiques de Facilitation visuelle et graphique pour
embarquer et animer le collectif (exemple : la réalisation de
posters spécifiques remplis collectivement), les Canvas et
Templates (Speedboat).
• Etc.

Le coaching d’organisation est une pratique d’accompagnement


d’un collectif dont l’organisation traverse d’importants moments de
transformation ou de mutation, tels que des rapprochements, des
lancements d’innovations, des changements de culture, un
changement de stratégie, etc.

Ces différentes catégories de coaching peuvent faire appel à une


démarche de coaching visuel dont certains processus se rapprochent
plus de la facilitation graphique. Nous nous trouvons donc à la
jonction entre deux approches dont certains périmètres sont
communs.

Les outils de pensée visuelle appliqués d’organisation


En plus des pratiques vues ci-dessus :
• Toutes les présentations et restitutions faites à l’ensemble de
l’organisation permettant d’annoncer et expliquer
pédagogiquement la stratégie, la vision, l’ambition, les points
d’étapes des transformations et mutations.
• Tous les supports de communication faisant appel à la pensée
visuelle.
• Le Videoscribing.
• Etc.
OUTIL
Le photo-langage
46


Il y a tant d’histoires à écrire dans une
seule image que chacun y invente la sienne.
Remy Donnadieu

En quelques mots
Utilisé largement par les professionnels de
l’accompagnement (thérapeutes, formateurs, coachs,
animateurs, éducateurs…) depuis les années 1960, le
photo-langage utilise les images comme support pour
faciliter la communication, la coopération et
l’expression verbale.
Les images sont présentées le plus souvent sous forme
de cartes, de taille de cartes à jouer au format carte
postale, voire en plus grand (format A5 ou A4).
Les images peuvent être figuratives ou abstraites et
regroupées dans des séries mixtes ou thématiques
(Portes, Chemins, Arbres, Transition, etc.).
EXEMPLE : LES CARTES « LES FILLES
DU BAOBAB »

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le processus induit par l’utilisation du photo-langage est la projection
par laquelle le détenteur d’une carte va renvoyer des informations qui
le concernent en lien avec les questions formulées. Dans ses réponses,
il s’appuiera sur les éléments précis figurant sur la photo en rapport
avec le thème abordé.
Ainsi, grâce au photo-langage, l’accompagnant questionnant va ouvrir
des espaces de parole dans un cadre d’écoute sécurisé et de
bienveillance pour favoriser l’échange.
Cette approche de plus en plus utilisée dans les accompagnements
individuels ou collectifs va favoriser une expression libre et spontanée
de la parole, créer un moment d’ouverture et d’Icebreaker en début
d’activité.
Il peut être utilisé pour harmoniser le temps de parole de chacun des
participants au sein d’un groupe parfois très diversifié (âge,
hiérarchie…) ou encore mettre en lumière et explorer les aspects d’un
thème ou d’un sujet à travailler comme un partage de représentations
(par exemple : la coopération, la confiance, le bien-être, la résilience,
etc.).

Contexte
Le photo-langage sert de support métaphorique lors d’une formation,
d’un coaching, d’une thérapie, d’une animation collective impliquant
une posture authentique, sincère, une création de lien et d’échanges
entre les participants.
Il est le plus souvent utilisé en début ou en fin d’activité, ou encore à
tout autre moment nécessitant un éclairage différent.
Sa mise en œuvre s’adapte à toute taille de groupe et peut être
appréhendée lors des accompagnements individuels.

COMMENT L’UTILISER EN COLLECTIF ?

Étapes
1. En amont
• Définir une intention pour la séquence d’interactions.
• En fonction du but recherché, sélectionner un thème de
photo-langage adapté et définir la phrase ou la question qui
servira de déclencheur.
2. Durant l’animation
• Poser un cadre bienveillant et de sécurité.
• Étaler toutes les photos / visuels devant les participants.
• Énoncer la question, la phrase porteuse de l’intention.
• Demander aux participants de se laisser choisir par une ou
plusieurs cartes.
• Démarrer l’échange en groupe ou en sous-groupe et laisser
le temps à chacun de s’exprimer en chronométrant le temps
de passage.

Méthodologie et conseils
Choisissez une thématique d’images qui vous inspire selon le thème à
aborder (par exemple le chemin parcouru, la place dans l’équipe,
etc.).
Prévoyez un nombre suffisant de cartes en fonction de la taille du
groupe, à savoir plus ou moins 50 cartes pour un groupe d’environ 10
personnes ou moins.
Organisez un espace suffisant pour déposer les images. Le choix des
cartes peut se faire face cachée ou face visible. La carte cachée par
son effet de surprise enrichit la réflexion de nouvelles informations.
Une combinaison des deux variantes est possible.
Il est important de veiller à bien d’organiser un temps de parole
suffisant pour chacun.
Le photo-langage est tout à fait adapté aux modalités d’animation
distancielles et contribuent à réduire la distance physique entre les
participants.

Avant de vous lancer…


✓ Prenez le temps de bien préparer votre matériel et votre lieu
d’activité.
✓ Choisissez un photo-langage de qualité qui va valoriser les
participants.
✓ Surtout, rappelez-vous qu’une image vaut mille mots.
OUTIL
Le mandala créatif
47


L’inconscient produit un symbole naturel,
que j’ai désigné techniquement sous le nom
de mandala, auquel s’attache la
signification fonctionnelle d’une
réconciliation des contraires, donc d’une
médiation.
Carl Gustav Jung

En quelques mots
Le terme mandala vient du sanscrit et signifie
« cercle » ou « cercle magique ». Sa structure ronde est
une représentation de la totalité apparaissant dans toute
forme de vie et utilisée dans de nombreuses cultures
depuis des millénaires. Carl Gustav Jung considérait
les mandalas comme de puissants supports de
croissance et de transformation grâce à leurs formes
archétypales universelles.
L’émergence de ces symboles liés à notre inconscient
permet une verbalisation qui contribue à apaiser nos
états mentaux parfois tourmentés.
MANDALA RÉALISÉ
SUR UNE PROBLÉMATIQUE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Il existe trois pratiques de mandala : la première consiste à colorier
une structure déjà dessinée. La seconde consiste à dessiner les formes
géométriques et la troisième est une pratique d’introspection basée sur
un questionnement amont.
C’est sur cette troisième approche ques nous portons notre attention.
Si colorier un mandala apaise le mental, renforce l’attention et la
concentration et permet de se recentrer, la création de son propre
mandala favorise la connexion à son moi intérieur et contribue à
activer un processus de transformation et d’évolution personnelle.
On peut alors observer de nombreux bénéfices personnels tels que :
• Développer la concentration et se laisser emporter par le flow.
• Explorer un thème ou une problématique.
• Mieux se connaître.
• Apaiser le mental.
• Se ressourcer et se détendre.
• D’harmoniser son univers intérieur, sa part spirituelle.
• Se connecter à son intuition.
• Libérer sa créativité et trouver des solutions.

Contexte
On peut trouver des ateliers créatifs organisés par des praticiens
formés à la pratique du mandala. Vous pouvez aussi vous appuyer sur
un ouvrage offrant les techniques et différents processus de
réalisation. Cette démarche est la plupart du temps volontaire portée
par un souhait d’investiguer une thématique ou de lâcher prise sur le
mental.
Si cette pratique est souvent utilisée dans un cadre thérapeutique et
clinique, elle peut être déployée dans une volonté de développement
personnel ou professionnel, lors de séminaires d’équipes, de
teambuilding dans un processus d’introspection sur un sujet, pour
débloquer des situations relationnelles complexes ou tout simplement
pour partager des ressentis et des perceptions d’une situation
professionnelle collective.
Un mandala créatif collectif peut aussi être réalisé pour renforcer
l’esprit d’équipe ou la créativité. La pratique du Land Art permet
aussi de réaliser un mandala géant à partir d’objets collectés dans la
nature (feuilles, bouts de bois, fruits, coquillages, etc..).

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Installez le matériel nécessaire (feutres, crayons de couleur,
pastel, feuilles de dessin (format A3 minimum).
2. Détendez-vous, respirez calmement.
3. Prenez une structure de mandala adaptée à votre intention et
suivez les étapes les unes après les autres.
4. Illustrez chaque partie de votre mandala les unes après les
autres.
5. Une fois votre mandala réalisé, observez-le attentivement et
laissez émerger à votre conscience les mots-clés, les phrases qui
vous viennent et notez-les au dos de votre mandala.
6. Dans les pages suivantes, vous trouverez un exemple de
mandala du changement à expérimenter.

Méthodologie et conseils
1. S’inscrire à un atelier : vous pouvez réaliser votre propre
mandala ou vous inscrire à un atelier durant lequel vous vous
laisserez porter par le processus proposé.
2. Lâcher le mental : accéder à son imagination, à son
inconscient, à sa créativité nécessite de déposer le mental. Faites
une petite séance de relaxation ou de méditation avant de vous
lancer.

Avant de vous lancer…


✓ Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour créer son propre
mandala, juste suivre son intuition. Faites-vous confiance.

COMMENT ÊTRE PLUS EFFICACE ?


Le mandala est une représentation symbolique de l’univers intérieur
de la personne qui le réalise. Il est donc important de s’accorder un
temps de pause suffisant pour offrir à sa psyché la possibilité de faire
émerger ce qui doit l’être.

Différents types de mandalas


Si la logique et le processus restent les mêmes, il existe différentes
catégories de mandalas créatifs selon les besoins du moment,
l’intention et selon les contextes (personnels ou professionnels).
On peut trouver le mandala de projet, de l’Être, spontané, structuré,
initiatique, des 4 saisons, des 5 règnes (minéral, végétal, animal,
humain, divin), de l’équipe, etc.
Certains d’entre eux peuvent être réalisés sans intention, juste pour se
relier à son intériorité avec authenticité. Dans tous les cas, l’activation
fréquente de votre processus créatif facilitera votre vie quotidienne
par le développement de votre imagination, de votre intuition et
contribuera largement à l’harmonisation de votre être et de ses
capacités.
Les deux moments phare de la création de votre mandala sont à la fois
le processus créatif mis en œuvre pour sa réalisation ainsi que la
phase d’analyse qui vous apportera un regard nouveau sur le thème
travaillé.
Vous serez surpris.e de voir à quel point votre inconscient se sert de
cet instant créateur pour vous faire passer ses messages. Renouvelez
l’expérience, choisissez des thèmes différents au travers de types de
mandalas différents.

Le matériel
Les techniques sont nombreuses et les mandalas créatifs peuvent être
réalisés avec différents types de médium :
• Peinture à l’huile
• Peinture acrylique
• Gouache
• Aquarelle
• Pastel sec ou gras
• Feutres
• Collages
• Techniques mixtes
En termes de supports, vous pourrez utiliser du papier épais, de la
toile, du carton toilé, du bois, etc. Les formats sont libres mais il vous
est conseillé d’utiliser des surfaces assez larges pour laisser votre
créativité s’épanouir. Une feuille de petit format risquerait de réduire
votre imagination. Si vous n’avez que cela, ce sera toujours mieux
que rien.
Votre support deviendra un espace sacré donc choisissez un support
avec lequel vous vous sentez relié.e.

Complétez votre liste de matériel par un compas pour les petits


formats ou par une ficelle et un crayon pour former un rond propre et
net.

Le mandala du changement
L’intention de ce mandala est de répondre à une problématique,
trouver des pistes de solution par rapport à un sujet actuel préoccupant
ou non.

Étapes de réalisation :
1. Identifiez le sujet, la problématique à traiter.
2. Choisissez un lieu calme et installez-vous confortablement.
3. Préparez tout le matériel sur votre table (feuille, feutres, pastels
ou peinture).
4. Commencez par une séance de relaxation ou de méditation
avant de vous lancer.
5. Dessinez la structure de votre mandala au crayon à papier.
6. Respectez bien les étapes de réalisation de votre mandala et ne
passez pas à l’étape suivante tant que l’étape précédente n’est
pas terminée.
7. Pour chaque étape, faites une profonde inspiration, fermez les
yeux et laissez émerger votre processus créatif. Laissez les
images, les sons, les idées apparaître à votre conscience et
dessinez de façon abstraite ce qui vous vient. Acceptez l’idée que
votre imagination vous fasse des tours et ai besoin d’un peu de
temps pour que vous puissiez lâcher prise. C’est normal, nous ne
sommes pas forcément habitués à ce processus. Le mental peut
avoir envie de reprendre le dessus. Une façon de se lancer est
d’utiliser votre corps et de commencer à dessiner sans intention.
Votre corps sait. Votre main saura quoi exprimer. Prenez votre
feutre, pastel ou pinceau et lancez-vous sans savoir ce qui
ressortira. Vous serez étonné.e du résultat.
8. Une fois votre mandala réalisé, prenez une profonde inspiration
et observez-le dans sa globalité. Quels mots-clés émergent ?
Notez-les soit au dos de votre mandala soit sur une feuille
blanche à côté.
9. Ensuite, procédez à l’analyse de votre réalisation en répondant
à ces questions :
• Comment cela s’est-il passé pour moi en termes de
processus de créativité ?
• Quelles sont mes émotions, mes pensées ?
• Qu’est-ce qui a émergé ?
• Qu’est-ce que m’inspire le mandala dans sa totalité ?
• Qu’est-ce que je retire de cette expérience ?
10. Et de façon plus spécifique, observez chaque partie et voyez
ce qui émerge :
• Qu’est-ce qui me surprend ? Qu’est-ce qui est nouveau ?
• Y a-t-il des éléments dessinés qui m’apportent des solutions
ou une ouverture nouvelle ?
11. Il peut être pertinent de pratiquer collectivement pour ouvrir
votre champ de conscience grâce au regard extérieur des autres
participants. Nous avons tous des angles morts et la lecture de
votre mandala par une personne neutre et bienveillante peut
contribuer à vous apporter un éclairage nouveau.
OUTIL La constellation
48 visuelle


C’est un champ de savoir qui relie les
représentants aux personnes représentées et
qui, peu à peu, s’étend au groupe entier.
Bert Hellinger

En quelques mots
La constellation visuelle est inspirée des constellations
systémiques et s’appuie sur le processus de la pensée
visuelle pour représenter les éléments du système de
façon graphique. Elle consiste à traiter une
problématique sous un angle systémique à partir de
fiches composées de mots et d’illustrations placées sur
le sol ou sur une table. Chacune de ces fiches
représente un élément du système et peut être
appréhendée de façon à harmoniser la situation avec
clarté et discernement. Cette approche fait appel à la
perception corporelle d’une situation éloignant ainsi le
mental de notre champ de représentation.
EXEMPLE D’UNE CONSTELLATION
VISUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Bert Hellinger, thérapeute allemand est le fondateur de la méthode
des « Constellations familiales ». Si cette démarche avait, au départ,
une vocation thérapeutique, elle s’est ensuite étendue dans le domaine
des organisations et des équipes. Traditionnellement les constellations
sont pratiquées collectivement mais peuvent aussi être déployées lors
d’entretiens individuels. La méthode proposée est pratiquée en
individuel en s’appuyant sur les bases de la pensée visuelle c’est-à-
dire en illustrant les éléments de façon simple et facilement
compréhensible.
L’objectif est tourné vers la meilleure compréhension d’une situation,
l’harmonisation de tensions, la recherche de solutions, l’aide à la prise
de décision, etc.

Contexte
Les constellations visuelles sont pertinentes sur des problématiques
personnelles et professionnelles. Elles sont utilisées dans le champ
thérapeutique, dans les coachings personnels et dans les sphères
professionnelles.
Un praticien en constellation systémique peut s’approprier cette
démarche visuelle en s’appuyant sur son expertise. Il est aussi
possible à tout un chacun de s’initier à cette démarche pour soi-même
dès lors que le questionnement posé est approprié. Le diagnostic de la
problématique soulevée élargira le champ de vision et favorisera des
prises de conscience éclairées vers une nouvelle dynamique.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Identifiez la problématique à traiter.
2. Découpez de petites feuilles de papier (6 pour une feuille A4)
ou prenez des fiches bristol blanches.
3. Sur chaque feuille : écrivez, avec un mot ou deux, les éléments
en jeu dans la problématique (personnes, ressources, forces,
obstacles, résistance, émotions ressenties, etc.). Pensez à vous
dessiner vous-même.
4. Illustrez de façon très schématique chaque mot.
5. Placez les feuilles, avec intuition, en commençant par vous-
même.
6. En faisant usage de votre ressenti corporel, connectez-vous aux
cartes les unes après les autres et laissez venir vos sensations,
ressentis, émotions, impressions. Laissez le mental de côté. Si
vous avez placé les feuilles sur le sol, vous pouvez aussi poser
vos pieds sur chaque feuille
7. Pour la phase suivante, vous pouvez alterner questionnement et
ajouter / retirer des feuilles :
8. Posez le questionnement suivant :
a. Qu’est-ce que je constate de la situation en posant les
éléments ? Quel diagnostic j’en fais ?
b. Quels sont les obstacles, les résistances ?
c. De quoi ai-je besoin ? De quelle façon répondre à ces
besoins ?
d. Où sont mes ressources actuelles et à venir ? Les aides,
soutiens ? Sur quelles forces m’’appuyer ?
e. Posez les questions qui vous semblent pertinentes et
connectez-vous en conscience aux réponses et à leurs effets
bénéfiques.
f. Qu’est-ce qui a bougé ? À quelle nouvelle dynamique cela
laisse-t-il la place ?

Méthodologie et conseils
1. Lâcher le mental : connectez-vous uniquement sur votre
ressenti corporel et votre intuition.
2. Dessiner simplement : Faites juste des croquis pour les
dessins, il n’est pas utile de savoir dessiner.

Avant de vous lancer…


✓ Vous pouvez faire une méditation/relaxation pour vous centrer.
OUTIL
Les cartes des émotions
49


Si vous voulez être libre de vos émotions il
faut avoir la connaissance réelle,
immédiate de vos émotions.
Arnaud Desjardins

En quelques mots
Les cartes des émotions permettent à tout un chacun de
s’exprimer sur ce qu’il ressent sur l’instant présent.
Très utiles avec les enfants, lors de moments
charnières, leur usage peut être détourné pour les
adultes notamment en coaching (individuel ou de
groupe).
Elles permettent, dans un jeu complet de cartes, de
retrouver l’émotion juste dans laquelle la personne se
trouve. Mieux encore, il est possible de combiner les
cartes pour expliquer toute la subtilité du ressenti et
enfin pouvoir l’apaiser ou travailler sur la situation qui
a généré cette émotion.
LA PALETTE DES ÉMOTIONS

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les cartes des émotions permettent de :
• introduire un côté ludique à une séance de coaching ou une
réunion d’équipe ;
• s’appuyer sur un support lorsqu’on ressent des difficultés à
exprimer fidèlement ce qu’on ressent ;
• exprimer avec finesse les émotions ressenties face à une
situation ou dans un contexte donné.
Contexte
Elles peuvent être utilisées en atelier de travail ou en séance de
coaching par exemple, individuelles ou collectives, le plus souvent
pour déverrouiller une situation problématique pour l’avancée d’un
projet par exemple.
A contrario, elles peuvent également permettre d’ancrer une émotion
positive ressentie de manière à la re-convoquer à l’envi lorsque cela
sera nécessaire (« rappelle-toi lorsque tu as réussi tel projet, comment
tu te sentais ? »).

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Repérer dans la séance de travail le moment où l’émotion
semble bloquer la discussion.
2. Demander au participant concerné de nommer ce qu’il ressent.
3. En cas de difficulté, sortir alors le jeu de cartes et indiquer à la
personne de choisir la carte ou la combinaison de cartes qui
représentent le mieux son ressenti.
4. À partir des cartes choisies : demander à l’individu de
verbaliser, d’expliciter d’avantage son émotion, de l’évaluer (de
1 à 10).
5. Poser ensuite des questions telles que « Les 5 Pourquoi », pour
essayer de trouver la source du mal-être.
6. Demander enfin de repérer, dans le jeu de cartes, les émotions
qu’il aimerait ressentir désormais, émotions qui
contrebalanceront celles vécues jusque-là.
7. Analyser quelles actions devraient être entreprises pour passer
des émotions actuelles aux émotions souhaitées. « Que faudrait-
il faire selon toi pour… ? »

Méthodologie et conseils
Prenez soin de bien expliquer les règles d’utilisation des cartes des
émotions en les présentant dès le début de la séance de travail.
Il convient véritablement d’accompagner la personne dans le choix de
sa ou ses cartes, puis d’engager la discussion sur la base des cartes
choisies.
N’hésitez pas à donner de la profondeur aux échanges en allant
chercher d’autres cartes (« es-tu certain que c’est bien de la tristesse
que tu ressens ? N’est-ce pas plutôt de la mélancolie ? »).

Avant de vous lancer…


✓ Pensez à utiliser les cartes des émotions pas seulement pour les
cas de blocage mais aussi pour ancrer les émotions positives.
✓ Étudiez bien chaque carte en amont et entraînez-vous à
combiner deux cartes pour mettre de mots sur des émotions plus
subtiles.
OUTIL
Le selfie dessiné
50


Quand on ose être soi-même, on se porte
beaucoup mieux.
Bernard Siefel

En quelques mots
Le selfie dessiné consiste à demander aux participants
d’un événement de se représenter sur une carte au
format imposé. Une fois réunies sur un panneau visible
de tous, les cartes créent une fresque donnant à voir
toute la richesse et la diversité des personnalités
présentes. L’activité est ludique car elle demande à
chacun de jouer du feutre ou du crayon pour se
dessiner et l’effet groupe crée une saine émulation.

SELFIES DESSINÉS DES PARTICIPANTS


D’UN ÉVÉNEMENT
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Mettre en place une activité de selfie dessiné peut avoir plusieurs
objectifs :
• Permettre à chacun de se présenter de façon ludique.
• Proposer une première activité invitant à la discussion à
l’échange entre les participants.
• Créer du lien, de la cohésion dans le groupe.
• Stimuler l’inventivité avant d’autres activités créatives.

Contexte
Le selfie dessiné peut être proposé dans tout type de manifestation et
événement dès lors qu’il réunit plusieurs personnes. Il devient
particulièrement intéressant sur les groupes importants en nombre lors
de conférences ou de workshops. Il peut être pratiqué en animation à
distance.
Le côté ludique donne le sourire, permet aux plus doués en dessin de
briller même si tel n’est pas l’objectif premier : on découvre un talent
caché chez un collègue, un confrère, cela ouvre la discussion, les
échanges.
Les plus malins trouveront un moyen détourné d’expliquer ce qu’ils
font dans la vie ou ce qu’ils aiment en dehors de leur travail en
dessinant un objet symbolique ou en représentant leurs hobbies.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Préparer un panneau qui devra accueillir tous les selfies.
2. Metter à disposition des feuilles de taille identique pour le
dessin des selfies (5 cm x 6 cm est un bon format).
3. Regrouper un peu de matériel nécessaire à la réalisation du
selfie (feutres, crayons de couleur etc.).
4. Expliquer à haute voix le principe de cette activité et les
consignes que vous collerez également à proximité.
5. Réaliser le premier selfie dessiné pour donner l’exemple et
lancer l’activité.

Méthodologie et conseils
Pas besoin de matériel coûteux pour cette activité : au contraire, optez
pour les cartons de récupération sur lequel vous dessinerez un joli
lettrage ou faites un collage. Le rendu n’en sera que plus artisanal et
apprécié des participants.
Prévoyez un récapitulatif des consignes de l’activité qui sera collé à
proximité du panneau
De simples post-it peuvent faire l’affaire mais vous pouvez aussi pré-
imprimer de petits cartons représentant le contour d’un Polaroid (voir
photo). Cela crée de la cohérence et ajoute une touche de fun.
Donnez l’exemple ! Les organisateurs de l’événement sont les
premiers à se représenter : cela permet de donner le ton et de
commencer à remplir le panneau.

Avant de vous lancer…


✓ Soignez le panneau devant accueillir les réalisations.
Idéalement créer un contraste entre un panneau foncé et des
selfies clairs.
✓ Détendez-vous ! Ce n’est pas un concours de dessin mais une
activité ludique de type Icebreaker ! Il n’est donc pas nécessaire
de créer une réalisation d’anthologie : juste de donner en vie
d’entamer la discussion et créer du lien.
OUTIL L’Appreciative
51 Sketching


Il est nécessaire d’être optimiste. Non pas
un optimisme béat de l’attente paresseuse,
mais un optimisme résolu de l’engagement.
Jacques Lecomte

En quelques mots
L’Appreciative Sketching est l’application d’un état
d’esprit appréciatif appliqué aux créations en pensée
visuelle. Le mot « appreciative » est inspiré de
l’Appreciative Inquiry, une approche
d’accompagnement consistant à faire émerger un
questionnement basé sur l’appréciation de ce qui est
positif plutôt que de ce qui dysfonctionne.
L’Appreciative Sketching est une forme de langage
visuel portant l’attention sur les aspects positifs et
bénéfiques d’une situation. Il va faire émerger des
émotions agréables et apporter un sentiment de bien-
être et d’épanouissement à son lecteur.
L’APPRECIATIVE SKETCHING KEZAKO ?

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La psychologie positive avec Martin Seligman et l’Appreciative
Inquiry avec Ron Fry, ont émergé en parallèle dans les années 1990 à
2000 aux États-Unis, et ont fait l’objet de nombreuses études de leurs
effets sur les personnes accompagnées. Par ailleurs, les neurosciences
ont démontré que, dans le langage écrit ou verbal, les affirmations ont
un impact plus fort que les négations.
La communication, le Storytelling et les approches
d’accompagnement telles que la PNL, la Sophrologie, l’Hypnose
Ericksonnienne et humaniste, les pratiques narratives, le coaching ou
la psychothérapie portent une attention toute particulière au sens des
mots ainsi qu’à leur impact sur les personnes accompagnées. On
connaît, par ailleurs, l’impact des images. Des études démontrent
qu’un visuel, selon l’information qu’il contient va générer un effet sur
le corps et sur l’esprit.
La mise en danse des mots et des visuels associés, à connotation
positive et optimiste, apporte aux créations réalisées une dimension
narrative puissante et génère un impact, à la fois sur le concepteur et
sur le lecteur, favorisant la focalisation vers un futur engageant et
inspirant.
Ainsi, apposer des mots tels que sérénité, harmonie, détente,
épanouissement, associés à un dessin représentant l’idée soutenue va
entraîner le lecteur vers l’émergence d’un état de bien-être corporel et
psychique.

Contexte
L’Appreciative Sketching et le Positive Sketching sont des langages
visuels qui vont pouvoir être utilisés dans absolument tous types de
contextes, professionnels ou personnels. Le monde de l’éducation, du
social, les entreprises, les institutions peuvent s’appuyer sur des
messages de communication inspirants et motivants, positifs et
engageants. Dans la démarche d’accompagnement des organisations,
l’Appreciative Sketching est largement utilisé pour valoriser les forces
et les talents des équipes au service de l’évolution des systèmes.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Les personnages et le non-verbal : illustrer des personnages en
valorisant positivement leur posture dynamique, leurs
expressions, leur gestuelle.
2. Les couleurs utilisées sont claires, pastel, lumineuses,
harmonieuses entre elles, gaies, joyeuses plutôt que sombres,
ternes et foncées.
3. L’environnement, les décors, le contexte : illustrer les éléments
visuels motivants, joyeux, frais, naturels.
4. La symbolique et les métaphores : utiliser des visuels
comportant des éléments à connotation symbolique forte.
5. Les mots et les idées : ils seront au service d’une histoire
empreinte d’une certaine poésie et seront appliqués soit dans
l’expression verbale des personnages, soit en soutien du visuel.
Les phrases devront être formulées positivement (pas de
négation).
6. Utiliser une petite pointe d’humour pour agrémenter votre
dessin.

Méthodologie et conseils
Imaginez une situation personnelle ou professionnelle. Notez
l’histoire en quelques lignes sur le haut de la page, au milieu.
Ensuite, séparez la page en 2 et faites un croquis de la situation sous
un angle négatif, problématique dans la première partie.
Dans l’autre partie, dessinez la situation sous l’angle positif, joyeux,
inspirant.
Regardez chacun des dessins attentivement et observez l’effet sur
vous, sur votre corps, votre respiration, votre état d’esprit. Les dessins
ne tarderont pas à avoir un effet sur vous…

Avant de vous lancer…


✓ Entraînez-vous à dessiner quelques personnages, quelques
éléments visuels simples sous forme de croquis. Les ouvrages ou
formations sur le Sketchnoting (la prise de notes visuelle) vous
aideront amplement.
OUTIL
Le management visuel
52


La communication est un art de vivre. Elle
est exigeante. Elle est la condition de
l’harmonie entre les gens.
Marc Roussel

En quelques mots
Le management visuel est une pratique exercée au sein
des organisations s’appuyant sur des outils et méthodes
visuels pour accompagner les équipes et les projets
vers plus d’efficacité. La création d’un univers visuel
facilement compréhensible va renforcer l’appropriation
des informations, l’engagement et la mise en action
des individus au service du collectif. Souvent utilisé
dans les bureaux et centres de production, il est
maintenant possible d’en dématérialiser la mise en
œuvre et ainsi de pouvoir le déployer facilement en
distanciel.
EXEMPLE D’UN PROTOTYPE DE TABLEAU
DE BORD CO-CRÉÉ PAR UNE ÉQUIPE
AU SEIN D’UNE USINE

POURQUOI L’UTILISER ?
Objectif
L’infobésité, l’afflux d’informations et la complexité de certains
processus au sein des organisations entraînent la nécessité d’une
simplification visuelle du traitement de l’information.
La qualité relationnelle et les interactions dans les processus
managériaux sont maintenant comprises comme un véritable facteur
de succès du management d’équipes et des projets. Le management
visuel est un support d’interactions collectives particulièrement
pertinent au service des idées, des process, des résultats, des projets et
donc de l’efficacité.
Il va contribuer au renforcement de la posture managériale et ainsi
faire tendre le manager vers un leadership adapté (formaliser la
vision, donner du sens, motiver, clarifier, soutenir, encourager,
développer les rituels managériaux…).
De l’autre côté, l’implication et la responsabilisation des équipes dans
l’organisation des tâches à réaliser s’en trouvent accrues.
À chaque étape d’un projet les outils visuels peuvent être
spécifiquement adaptés. Ainsi, pour créer, innover, trouver de
nouvelles solutions, décider et organiser les tâches à réaliser, dans la
communication, sensibilisation et information aux collaborateurs.,
ainsi que dans le suivi et la gestion des plannings ou la fixation et le
partage des objectifs.

Contexte
Si le management visuel est un axe majeur du Lean Management, il
n’est pas exclusif à cette méthode et peut être pratiqué dans tout type
de contexte et d’environnement professionnel, voire éducatif.
Tous les niveaux hiérarchiques sont concernés ainsi que l’ensemble
des fonctions support et métiers au sein d’une organisation dès lors
qu’on replace l’humain et les interactions collectives au cœur du
fonctionnement.
Certains environnements multiculturels comme les centres de
production par exemple sont particulièrement friands de cette
approche du fait de l’universalité des visuels, graphismes ou schémas
simples utilisés. La photo ci-contre en est une parfaite illustration.
COMMENT L’UTILISER ?

Les outils du management visuel


Les outils visuels classiques sont nombreux et le développement
actuel de nouvelles plateformes numériques vont enrichir les
possibilités offertes.
La liste ci-dessous est non exhaustive :
• Les outils de bureautique avec leurs fonctionnalités visuelles et
graphiques
• Les pictogrammes représentant des symboles ou métaphores
visuelles
• Le Mind Mapping
• Les Templates et Canvas
• Les diagrammes, cartes à bulles, cartes conceptuelles, etc…
• La facilitation graphique
• Les post-it ®
• Les lignes du temps
• Le Storytelling visuel
• Les posters graphiques
• Outils de pilotage visuels, tableaux de bord
• Reportings, Kpis, la data visualisation
• Etc.

Méthodologie et conseils
Déployer un processus de management visuel, implique de solliciter
l’équipe concernée afin de faire émerger leurs besoins.
Chaque proposition peut déboucher sur la mise en œuvre d’outils
visuels existants ou innovants accompagnés d’un process d’affichage,
de mise à jour et de partage collectif.

Avant de vous lancer…


✓ Identifiez les outils visuels existants et ceux qui pourraient être
à déployer avec l’ensemble de l’équipe.
✓ Décidez collectivement des lieux d’affichage analogiques voire
des plateformes numériques accessibles à distance.
ACTIVITÉS
DOSSIER
CREATIVES
7
ET RESSOURCANTES


Faites de la place dans un coin de votre esprit et la créativité va
immédiatement le remplir.
Dee Hock

Dessiner, gribouiller, créer de ses mains… pour se sentir bien : il y a encore


quelques années, cela paraissait presque incongru. Mais le développement de la
méditation, du yoga et de toutes sortes d’activités amenant à plus d’introspection
et de détente ont ouvert la porte à des pratiques créatives, individuelles ou
collectives, permettant une reconnexion à soi, à son intériorité et aux autres.

Seul ou en groupe
Dans ce dossier, nous vous présentons des outils en lien avec la pensée visuelle
qui peuvent être mis en place et pratiqués de manière individuelle ou en groupe.
Dans les deux cas, elles amènent les individus à chercher en eux des talents
créatifs souvent enfouis voire étouffés par le poids des responsabilités.
Avantages non négligeables de ces pratiques : elles sont toutes simples à mettre
en œuvre et nécessitent peu de matériel. Elles permettent d’arriver à un résultat
très satisfaisant pour l’esprit, esthétique, en peu de temps et ce, même si on
estime « ne pas être créatif ».

Loin du monde professionnel ?


Toutes ces pratiques vous semblent loin du monde de l’entreprise ? Détrompez-
vous ! Elles s’inscrivent au contraire dans un courant profond de bien-être et
d’épanouissement au travail : des ateliers sont organisés dans les sociétés quelle
que soit leur taille, de manière à permettre aux salariés de prendre des temps de
pause créative. Les Chiefs Happiness Officers en raffolent et les collaborateurs en
redemandent !
La créativité est une des soft skills (compétences douces) passée en tête dans le
domaine professionnel. Et on le sait, elle se développe dans un univers de
confiance et de bien-être.
Ainsi, ces outils proposés ne sont pas des activités gadgets, ou la dernière lubie à
la mode : c’est au contraire un véritable mouvement de fond qui contribue à
équilibre psychique des salariés et, in fine, à leur bien-être et au déploiement de
leur créativité tellement utile au travail. Et nous le savons aujourd’hui : un salarié
plus heureux et équilibré sera plus efficace et, osons le mot, plus productif et donc
plus créatif.

Les outils
53 Le nouveau Journal Créatif®
54 Le Doodling
55 Le pouvoir des couleurs
56 La Personal Data Visualisation
57 Les carnets créatifs pré-imprimés
58 La méthode Zentangle®
59 La peinture et les dessins intuitifs
60 L’Etegami
61 Le calligramme
62 Le Bullet Journal®
63 Le Lettering créatif
OUTIL Le nouveau Journal
53 Créatif®


Le Journal Créatif est un chemin d’accès à
l’abondante source de créativité qui se
trouve au cœur de soi.
Anne-Marie Jobin

En quelques mots
Le Journal Créatif® est un journal intime non
conventionnel qui allie les mondes de l’écriture, du
dessin et du collage de façon originale et créative.
Cette méthode s’appuie sur des notions de
psychologie, d’art-thérapie et de créativité, incluant de
nombreuses techniques créatives. L’intermodalité
artistique qui est au cœur de la méthode invite à un
travail profond et global, ouvrant de nouvelles portes
et permettant une exploration riche de la vie intérieure
et de la créativité. Outil concret et flexible, le Journal
Créatif® est facile à utiliser et accessible à tous.
LE JOURNAL CRÉATIF® EN UN COUP D’ŒIL

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Journal Créatif® est un outil de développement personnel qui
permet de :
• Se connecter à soi, mieux se connaître.
• Avoir accès à ses ressources intérieures.
• Exprimer et clarifier émotions et pensées.
• Résoudre problèmes ou conflits.
• Stimuler sa créativité et en surmonter les blocages.
• Faire de meilleurs choix et entamer des changements.
• Améliorer ses relations.
• Donner du sens à sa vie, sentir ses passions.
• Développer l’esprit du jeu et la spontanéité.
• Se détendre, diminuer le stress.
• Explorer différents médiums artistiques.

Contexte
La combinaison des langages et la grande variété de techniques (plus
de 60) font du Journal Créatif® un outil flexible et polyvalent qui
peut s’adapter à toutes sortes de contextes. Avant tout un outil
personnel visant à mieux se guider dans sa vie et ses projets, il peut
être utilisé dans l’animation et l’accompagnement, avec des enfants
autant que des adultes. Une formation certifiante existe afin
d’apprendre à bien utiliser l’outil dans ces contextes.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Rassembler le matériel : cahier non-ligné, pastels et crayons de
couleurs variés, matériel pour collage.
2. Se centrer, démarrer, laisser émerger ce qui a besoin d’être
exprimé à ce moment, utilisant écriture, dessin ou collage selon
ses besoins.
3. Suivre son fil, s’absorber dans le processus, aller au bout de son
élan.
4. Explorer ce qui est sorti spontanément en se servant d’autres
techniques : écrire des réflexions ou dialogues, ouvrir une porte,
apaiser son dessin, etc.
5. Tirer des conclusions : noter les prises de conscience, faire des
liens avec la vie concrète, dégager des pistes d’action.

Méthodologie et conseils
1. Si vous souhaitez commencer un Journal Créatif® :
• Donnez-vous de l’espace et du temps : installez-vous dans
un lieu inspirant et choisissez un moment propice.
• Installez un rythme : mettez en place une pratique
régulière, elle vous soutiendra.
• Passez à l’action : quelques phrases, une tache de couleur,
une image collée suffiront à vous permettre de démarrer.
Travaillez avec ce qui se présente.
2. Si vous avez le syndrome de la page blanche : marquez votre
page, mettez-vous en mouvement.
3. Si vous n’aimez pas vos pages : dites-vous que le processus
compte plus que le résultat. Ancrez les joies de l’expression
spontanée.
4. Si vous avez peur de ce qui pourrait apparaître : apprivoisez le
processus en n’allant pas plus loin que vous le souhaitez. Au
besoin, faites-vous accompagner.
5. Si vous ne comprenez pas le sens de vos créations : nul besoin
de les interpréter, on les explore avec curiosité et ouverture et on
écoute avec attention !
6. Si vous tournez en rond : essayez autre chose, changez de
technique, jouez !

Avant de vous lancer…


✓ Rangez la voix critique, installez un climat bienveillant.
✓ Essayez ! Faites confiance au processus. Suivez votre fil et
voyez où cela vous mène.
✓ Rappelez-vous que vous n’avez pas à être « doué » en arts ou
en écriture pour profiter de cette méthode.
OUTIL
Le Doodling
54


J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner
comme un enfant.
Pablo Picasso

En quelques mots
Le Doodling est une méthode de dessin, simple et
accessible à tous consistant à répéter des formes et
dessins simples sur une feuille de papier. Le terme
anglais doodle signifie tout simplement
« gribouillage ». Cela s’apparente aux petits dessins
que l’on fait sans trop y penser quand on est au
téléphone par exemple.
L’intérêt du Doodling se trouve dans son côté méditatif
facilitant le lâcher-prise et une forme de plénitude.
Pour débuter, rien de plus simple : une feuille et un
feutre fin suffisent.

EXEMPLE DE DOODLING
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La pratique du Doodling permet de :
• Laisser libre court à sa créativité sans pression quant au résultat
artistique.
• Réaliser de petits tableaux ou petites saynètes composées de
formes sans signification particulière ou des dessins simples tels
que des personnages, des animaux, des plantes, voire des mots.
• Ressentir du plaisir à créer de ses mains.
• Pratiquer le lâcher prise en savourant le moment présent.

Contexte
Le Doodling est le plus souvent une technique plutôt solitaire que l’on
pratique chez soi ou dans un lieu calme favorisant la créativité.
Notons que le Doodling peut faire partie des exercices proposés en
« Art therapy » pour favoriser le lâcher-prise et la méditation.
De manière plus avancée, il peut constituer un premier pas vers la
Création artistique (journal ou carnet créatif) ou vers le Sketchnoting.
Le Doodling est souvent pratiqué inconsciemment lors de réunions ou
d’entretiens téléphoniques. Lors d’accompagnements de coaching ou
thérapeutiques il peut être utilisé comme support d’échange avec la
personne accompagnée, l’inconscient du thérapeute faisant sa part.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Le Doodling est une technique très libre : le résultat compte
moins que la démarche, le cheminement.
2. Choisir du matériel simple pour commencer : papier classique,
feutre fin
3. Tracer un premier trait sans but particulier
4. À partir de ce premier trait, réaliser un premier dessin
(personnage, plante, animal, lettrage par exemple)
5. Ensuite, trois possibilités s’offrent à vous :
• Soit répéter le même motif sur la même page
• Soit chercher à faire une déclinaison de ce premier dessin
avec une forme ou une couleur légèrement différente par
exemple
• Soit compléter ce premier dessin pour l’entourer
d’arabesques, de motifs variés ou de plantes par exemple

Méthodologie et conseils
L’intérêt du Doodling réside dans son côté méditatif : le moment où
vous réaliserez vos Doodlings aura donc son importance. Pensez à
vous détendre, à vous relaxer, à respirer pendant que vous dessinerez.
Soyez dans le moment présent et savourez le plaisir simple de
gribouiller, comme lorsque vous étiez enfant.
Par la suite, vous pourrez chercher à alterner les techniques
(aquarelle, crayon de couleur etc.) et les supports (différents formats
de feuilles et de carnets).

Avant de vous lancer…


✓ Inspirez-vous d’exemples trouvés sur internet par exemple.
Pinterest est une mine d’or pour cette pratique !
✓ Faites la paix avec votre côté perfectionniste : ne cherchez pas
à réaliser des chefs-d’œuvre.
✓ Faites-vous confiance et laisser aller le stylo sur la page…
OUTIL Le pouvoir
55 des couleurs


Si la matière grise était plus rose, le monde
aurait moins les idées noires.
Pierre Dac

En quelques mots
Les couleurs ont un pouvoir insoupçonné, parfaitement
connu de certains médecins qui les utilisent dans un
cadre thérapeutique. C’est le cas depuis des millénaires
dans certaines cultures et traditions. Les couleurs
génèrent des ondes électromagnétiques perçues par les
yeux et par la peau. Elles ont sur nous, à la fois un
impact physiologique et psychologique dans des
contextes variés. Chaque couleur a un effet différent et
une symbolique propre. Bien maîtrisées, les couleurs
sont porteuses de messages puissants.

LES COULEURS ET LEUR SYMBOLIQUE


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Toute communication vise un but précis et s’adresse à une cible
déterminée. On peut considérer la couleur comme un outil de pensée
visuelle en tant que telle, favorisant l’atteinte d’un objectif clair et
permettant de renforcer la puissance de son message puisqu’elle est
elle-même porteuse de symbolique.
L’utilisation d’une ou plusieurs couleurs spécifiques en cohérence
avec le contenu produit, comme un texte ou un visuel, va accentuer
l’effet escompté. Le choix des couleurs devra être savamment étudié
et ce ne sera pas chose simple puisqu’il y aurait plus de 3 millions de
couleurs devant lesquels nous ne sommes pas égaux car, selon notre
physiologie, notre capacité à percevoir certaines couleurs peut être
différente.
Contexte
La couleur est partout. Elle est présente à la fois dans les lieux, le
mobilier, dans les choix vestimentaires, les objets et bien sûr tout
support de communication interne ou institutionnel. Selon les
cultures, la symbolique peut être différente et peut aussi évoluer selon
les événements associés.
Ainsi, avant d’utiliser certaines couleurs, il est fondamental de les
adapter à l’environnement socioculturel visé pour éviter toute
confusion. Si les enjeux sont importants, faire appel à des
professionnels peut éviter certaines erreurs stratégiques. Certaines
teintes, comme le bleu par exemple, sont communément appréciées
dans différentes cultures et par la gent masculine et féminine.

COMMENT L’UTILISER ?

Les symboliques des couleurs dans un contexte occidental


• Bleu C’est la couleur préférée à l’échelle internationale. Elle
favorise la créativité et l’inspiration et donne une impression de
légèreté.
• Rouge C’est une couleur chaude, activante et énergisante.
Attention à ne pas en abuser.
• Rose Elle encourage la douceur et l’apaisement. Couleur du
bonheur, elle combat le stress et la morosité.
• Vert Équilibrante, elle est symbole de vie. Elle apporte sérénité,
inspire confiance et favorise la communication.
• Jaune Symbole de joie et de bonne humeur, elle est chaude et
apporte de l’énergie.
• Orange Elle rassure et encourage la communication. Elle est
joyeuse et positive.
• Violet Symbole de spiritualité, elle favorise la concentration et
la méditation.
• Noir Elle est sobre et symbole de deuil mais aussi d’élégance.
• Blanc Symbole de pureté et de propreté. Elle apporte de la
lumière.

Méthodologie et conseils
1. Identifiez votre objectif, le contexte dans lequel vous voulez
faire passer un message ainsi que la cible : appuyez-vous sur
les codes coloriels (roue chromatique) et la symbolique mais si
vous souhaitez innover et sortir des sentiers battus, cassez les
codes !
2. Colorisez vos planches de sketchnotes, illustrations, dessins.
. Testez votre support visuel auprès de votre cible : proposez
plusieurs harmonies de couleurs différentes et écouter les retours
de vos interlocuteurs.

Avant de vous lancer…


✓ Mettez de la couleur dans votre vie pour échapper à la
morosité !
✓ Écoutez votre intuition et vos envies et utilisez les couleurs qui
vous font du bien.
✓ Choisissez avec soin les couleurs en fonction du contexte et des
messages à faire passer.
OUTIL La Personal Data
56 Visualisation


Dieu créa toute chose par des chiffres, des
poids et des mesures.
Isaac Newton

En quelques mots
La Data Visualisation, « représentation graphique de
données » en français, consiste à suivre et interpréter
des données via des graphiques pour simplifier la
compréhension et l’interprétation d’informations
complexes. Cette pratique, à la base utilisée en
entreprise, peut être détournée pour suivre des données
personnelles (voire de son intimité) en utilisant des
formes et/ou des couleurs tout en suivant des règles qui
vous seront propres. C’est un doux mélange entre du
dessin, des pictos et les trackers chers aux adeptes de
Bullet Journal® Stéphanie Posavec et Giorgia Lupi ont
modélisé la pratique en éditant plusieurs ouvrages sur
le sujet.
MA VIE EN COULEURS ET EN GRAPHIQUES

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Représenter visuellement des données personnelles peut avoir
plusieurs objectifs :
• Procéder à un suivi d’informations sensibles ou non (données
médicales par exemple).
• Activer la créativité sans forcément chercher l’utilité directe de
l’exercice.
• Repérer les incidents ou au contraire les fréquences, les schémas
répétitifs dans une série.
• Créer un rendu artistique à partir de données concrètes.

Contexte
Utilisée à la base en entreprise pour aider à la prise de décision, la
Data Visualisation est ici détournée et utilisée par des personnes en
recherche de petits exercices mêlant couleurs et formes simples. Elle
permet de parvenir à un résultat esthétique mais aussi exploitable si
besoin (pour un suivi médical par exemple).

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Trouver un sujet se prêtant au suivi ou à la représentation
graphique.
2. Déterminer le type de graphique adapté au sujet à suivre.
3. Mettre en place son vocabulaire visuel.
4. Réaliser le graphique de suivi.

Méthodologie et conseils
La phase la plus délicate est celle consistant à rechercher le type de
graphique le plus adapté en fonction des données à suivre.
Ainsi, on choisira plutôt une représentation :
• en ligne de temps (timeline) ou un histogramme pour suivre
l’évolution d’une donnée au fil des jours, semaines ou mois ;
• en rayons pour le suivi d’un cycle ;
• en secteurs, en anneau ou en gaufre pour faire ressortir un
pourcentage ;
• en radar pour étudier une situation à instant T.
Avant de vous lancer…
✓ Entraînez-vous via des représentations graphiques
« classiques », par exemple en vous inspirant des graphiques
présents dans Excel.
✓ Troquez ensuite ces graphiques standards par vos propres
représentations, en y ajoutant des couleurs, des pictos qui
viendront remplacer les carrés parfois un peu tristes.
OUTIL Les carnets créatifs
57 pré-imprimés


L’ordre : caractère créatif du rangement…
Pierre Delahaye

En quelques mots
Se lancer dans la réalisation d’un Journal Créatif®
peut être déroutant pour certains. On s’imagine (à
tort !) qu’il faut forcément être artiste pour être capable
de créer ce genre de carnet riche en couleur et en
inventivité. Pour pallier cela, des éditeurs ont eu la
bonne idée d’inventer des carnets créatifs pré-
imprimés. Plus d’excuse : les apprentis créateurs n’ont
plus qu’à suivre les instructions pour réaliser des
créations artistiques qui les mettront en joie !

DE NOMBREUX CARNETS CRÉATIFS


IMPRIMÉS
POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les carnets créatifs pré-imprimés permettent de mettre un pied dans la
création artistique sans devoir systématiquement trouver des idées de
réalisations.
L’objectif est simple : laisser libre court à son inventivité… dans un
cadre défini par ledit carnet.

Contexte
Le carnet créatif est d’abord utilisé à domicile, simplement pour
renouer avec le plaisir de la création en solitaire.
Utilisé dans le cadre de séances d’ « Art Therapy » ou plus
fréquemment pour développer sa créativité, le carnet créatif pré-
imprimé amène l’artiste en herbe à gagner en assurance : à partir
d’une série de consignes, il apprend, sans en avoir l’air, différentes
techniques (par exemple : l’utilisation de différents matériels) mais
toujours dans un cadre et un format imposé, celui du carnet.
Ce type de carnet peut être utilisé également en coaching ou à
l’hôpital : simplement pour le côté ludique de l’exercice, il peut
également permettre de reprendre pied pendant le traitement d’une
longue maladie.
Notons qu’il peut également être utilisé dans le cadre de
rééducation ou pour développer la motricité fine au niveau des mains
et des doigts, pour réaliser des découpages et des collages par
exemple : le tout en prenant du plaisir.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Choisir avec soin son carnet en fonction de l’objectif visé
(premiers pas dans le domaine artistique, gagner en assurance,
recherche de consignes, rééducation, motricité etc.).
2. Acquérir le matériel nécessaire.
3. Suivre pas à pas les consignes.
4. Réaliser les créations.
5. Optionnel : prendre en photos ses réalisations et les partager.

Méthodologie et conseils
Il n’est pas nécessaire d’être un artiste pour s’engager dans les carnets
créatifs pré-imprimés. Au contraire, c’est un premier pas qui peut
vous donner envie d’aller plus loin.
Le principal conseil ici serait tout simplement de vous faire confiance
et de tenter l’expérience.
Laissez-vous aller dans le flow créatif et intuitif : en réalité, le plus
important n’est pas le résultat obtenu mais le chemin que vous allez
parcourir et le plaisir que vous allez tirer de ce cheminement…
Ensuite, tout est question de régularité : il est préférable de faire un
petit exercice issu du carnet créatif chaque jour plutôt que plusieurs
pendant plusieurs heures le week-end.
Lorsque vous aurez gagné en confiance : pourquoi ne pas passer au
Journal Créatif® ?

Avant de vous lancer…


✓ Choisissez avec soin votre futur carnet créatif pré-imprimé.
✓ Prévoyez un peu de matériel (feutres, crayons de couleurs,
colle, etc.) pour ne jamais tomber en panne, ce qui arrêterait
votre élan créatif !
✓ Mettez en place une routine : par exemple un exercice de 15
minutes à créer dans le carnet chaque jour au meilleur moment
pour vous.
OUTIL La méthode
58 Zentangle®


Anything is possible, one stroke at a time™.
(Tout est possible, un trait à la fois)
Rick Roberts et Maria Thomas

En quelques mots
La méthode Zentangle® a été créée en 2003 par Rick
Roberts et Maria Thomas. Lui a vécu 17 ans en Inde en
tant que moine. Elle, est artiste calligraphe. Ils ont
combiné leur expertise : zen pour l’aspect méditatif ;
tangle qui se traduit par gribouillage, enchevêtrement,
pour l’aspect créatif.
Il s’agit d’une méthode de dessin relaxante, facile à
apprendre et ludique, durant laquelle on dessine de
façon répétitive des motifs structurés (appelés tangles).
La répétition de ces motifs permet de rentrer
rapidement dans un état de concentration totale,
semblable à l’état méditatif.
EXEMPLE DE TUILES ZENTANGLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Les bénéfices de la pratique de la méthode Zentangle® sont multiples
et variés. On peut ainsi chercher à :
• Stimuler sa créativité et en surmonter les blocages.
• Entrer dans le flow.
• Développer sa concentration.
• Se recentrer, vivre dans l’instant présent.
• Améliorer l’estime de soi.
• Réduire l’anxiété.
• Augmenter sa capacité à lâcher prise.
Contexte
La méthode Zentangle® peut être pratiquée de manière individuelle
ou collective comme pause méditative, exercice de concentration,
teambuilding…
En effet, du plaisir ludique ou artistique jusqu’à la méditation, il
existe de nombreuses façons d’investir la méthode Zentangle®. Cette
pratique peut libérer d’un blocage créatif ou être utilisée à des fins
thérapeutiques.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
On parle de méthode car c’est un rituel en huit étapes, conçu comme
une cérémonie :

1. Gratitude : avant de dessiner, prenez un instant pour vous


recentrer, mettez-vous à l’aise, respirez profondément et
appréciez le temps que vous vous accordez…
2. Dessinez au crayon un point dans chaque coin de votre tuile
(carré de papier 9 x 9 cm).
3. Connectez ces points au crayon pour former une bordure
(droite ou légèrement incurvée).
4. À l’intérieur de la bordure, tracez la ficelle : divisez votre tuile
en plusieurs sections en traçant spontanément des lignes droites
ou courbes. Faites en sorte qu’elles commencent et se terminent
sur un bord. La ficelle, tracée au crayon, peut avoir n’importe
quelle forme. Elle est là pour vous guider, pas pour vous
contraindre.
5. Prenez votre feutre et dessinez un tangle dans chaque
section. Chaque tangle est composé de quelques traits simples et
est facile à dessiner. Si vous avez besoin de plus d’espace pour
votre motif, continuez dans la section voisine. Dépasser, c’est
autorisé !
6. Ajoutez des ombres en déposant de la mine de plomb (crayon)
à estomper avec un tortillon.
7. Apposez vos initiales sur la face avant. À l’arrière, écrivez
votre nom, la date du jour, vos observations, le nom des tangles
utilisés, etc. Vous garderez ainsi la trace de ce souvenir.
8. Appréciez cet instant. Vous êtes allé jusqu’au bout, sans effort,
sans jugement. Prenez un moment pour vous féliciter, vous
émerveiller, contempler ce que vous avez réussi à réaliser.

Méthodologie et conseils
Cette pratique est accessible à tout âge, il suffit de savoir tenir un
stylo ! Appliquez tout au long de votre pratique la règle des 3 R :
respirer, ralentir, se relâcher. Dessinez un trait à la fois, le processus
compte davantage que le résultat.
Pratiquer régulièrement permet d’ancrer durablement en soi les
bénéfices de la méthode. En groupe, rassemblez à la fin toutes les
tuiles et formez une mosaïque pour réaliser une œuvre collective et
admirer la diversité des carreaux.

Matériel de base
• Un carreau de papier 9 x 9 cm (marque Zentangle® ou papier
250g)
• Un feutre de précision noir 0,25 mm
• Un crayon de papier gras
• Un tortillon ou une estompe.

Avant de vous lancer…


✓ Pour débuter, pas besoin de collectionner les motifs.
Sélectionnez et mémorisez 5 à 10 tangles.
✓ Le matériel nécessaire ne comprend ni règle ni gomme, une
façon d’accepter l’imperfection. Il n’y a pas d’erreurs, pas
de résultats attendus.
OUTIL La peinture
59 et les dessins intuitifs


Peindre ou dessiner avec son intuition, c’est
danser sur la toile, le mouvement intérieur
de la vie à l’œuvre, en soi.
Laurence Souron

En quelques mots
La peinture et le dessin intuitifs sont une expression
visuelle qui utilise l’accès à l’intuition pour créer sans
cadre ni modèle. Son origine remonte au début du
XXe siècle avec la popularisation de l’inconscient.
C’est une technique d’accompagnement et de bien-
être, visant la connaissance de soi et le ressourcement
de la personne et, un outil de créativité des processus
d’innovation.
Utilisée en développement personnel, elle permet à la
personne de révéler et de nommer des désirs et parties
d’elle-même, enfouis.
En entreprise, les services marketing y ont recours
pour développer l’innovation.
EXEMPLE DE PEINTURE INTUITIVE

Peinture et texte intuitifs ©Laurence Souron 2019


Série « Nature émotive »

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
La peinture et le dessin intuitifs visent le bien-être et la joie d’être soi,
sans filtre ni attente.
Il s’agit de faire confiance et de lâcher-prise pour découvrir des
modes de fonctionnement individuels jusqu’alors inconscients.
C’est dans cet état d’ouverture à soi que l’on devient plus créatif : en
déjouant notre pensée rationnelle !
Le monde de l’entreprise l’a bien compris, en réalisant des séquences
de peinture ou de dessin intuitifs, pour imaginer de nouveaux
services, produits ou relations.

Contexte
La peinture et le dessin intuitifs sont des activités que vous pouvez
pratiquer librement, régulièrement ou occasionnellement.
Plus vous musclerez votre intuition, plus vous vous sentirez en
confiance et plus vous oserez.
Au travail, vous faciliterez l’émergence de visions et de solutions
innovantes, tout en offrant une parenthèse ressourçante à vos équipes.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Préparez votre matériel : feuilles A3 ou carnet de croquis A4,
stylos, crayon de papier et de couleurs, feutres, gouache,
aquarelle, pastels… N’hésitez pas à mixer 2 ou 3 techniques,
pour des rendus plus riches. Installez-vous sur un espace
suffisamment spacieux pour disposer votre matériel.
2. Prenez un moment de calme (méditation, visualisation,
cohérence cardiaque…) pour apaiser votre mental.
3. Pensez à votre support et à votre matériel et laissez faire.
Observez l’intuition se mettre en action. Sentez un mouvement
intérieur qui veut agir.
4. Laissez votre main choisir un crayon, un pinceau, une couleur,
accueillez ce qui vient sans jugement. Vous allez voir la main
esquisser, raturer, tirer un trait, étirer une couleur… Créez.
5. Appréciez votre œuvre et apposez si vous le souhaitez, des
mots sur ou à côté de la peinture ou du dessin, ou racontez votre
création à un tiers.

Méthodologie et conseils
• Vous n’avez pas besoin d’avoir fait les Beaux-Arts pour peindre
ou dessiner avec votre intuition. Faites confiance au pouvoir de
votre main et de votre imagination.
• Avec la peinture ou le dessin intuitif, il n’y a pas d’obligation de
résultat car lesdites « erreurs » sont des opportunités de
créativité.
• Il s’agit surtout de créer les conditions de connexion à votre
intuition par un état d’ouverture et de non-jugement. Prenez la
peinture et le dessin intuitifs comme un jeu, et soyez pleinement
présent à ce que vous faites. Amusez-vous et laissez-vous
surprendre !
• Vous développerez ainsi votre intuition et votre imagination.
Cette activité, pratiquée régulièrement, apaise les tensions et
procure de la joie.
• Cette technique de créativité dite « sensible », comme le rêve
éveillé, donne accès à la partie inconsciente de notre cerveau.
Les informations obtenues sont précieuses à la recherche
d’innovation de rupture.

Avant de vous lancer…


✓ La peinture ou le dessin intuitifs permet de se ressourcer.
✓ Cette activité créative est utilisée dans les processus
d’innovation.
✓ Elle donne accès à son imagination et à la connaissance de soi.
✓ Prenez votre temps pour la découvrir et la mettre en place dans
votre vie.

TÉMOIGNAGE PERSONNEL
« J’ai découvert le dessin et la peinture intuitifs au fur et à mesure de
mes pérégrinations en animation créative. J’ai toujours été fascinée
par le rôle de la main dans l’acte créatif, comment la main sait
d’abord, avant même que la pensée n’entre en scène.
Alors que je traversais une période de vie douloureuse, j’ai commencé
à peindre, guidée par ma seule intuition et l’amour de la couleur et de
la matière. Je me souviens très bien, c’était un dimanche après-midi
d’hiver, j’étais avec ma fille dans la cuisine et nous nous affairions
avec nos pinceaux et nos encres, sur un air de Mozart.
Après avoir réalisé trois tableaux de manière tout à fait spontanée, j’ai
ressenti une sensation de bien-être et de libération. Je venais de
coucher sur le papier, sans m’en rendre compte, mes émotions et mes
frustrations. Je m’étais libérée d’un poids, j’avais transformé mes
énergies stagnantes, en formes et en couleurs.
J’avais créé de la beauté, à partir de mes fardeaux et j’étais tout
simplement en joie ! Ma vie faisait soudain sens, je découvrais un
espace de paix intérieure et j’étais agréablement surprise de mes
productions. Cette qualité d’être m’a donné envie de pratiquer
davantage.
Six mois plus tard, je suis partie peindre une semaine à la campagne
et j’ai commencé à observer le processus créatif à l’œuvre en moi : le
jaillissement, le mouvement, la libération, le plaisir et l’apaisement.
Dessiner et peindre avec mon intuition a été un apprentissage vers un
détachement d’une quête de perfection et une invitation à passer à
l’acte, là maintenant, avec toutes les imperfections du moment.
Je vis la création intuitive comme une danse intérieure, qui permet de
rendre visible, l’invisible et en cela, elle ne cesse de m’étonner. C’est
là tout le mystère de la création ! Alors dansons !
Je souhaite, à chacun, chacune qui lira ces lignes et ressentira l’appel,
de belles expérimentations subtiles et intuitives. »

Peintures intuitives ©Laurence Souron, 2019


Cas pratique

Innovation produit/service

Crédit photo : Holi Mood

• Client : Un acteur du monde du voyage.


• Contexte : Une étude prospective commanditée par le client, met en exergue de nouvelles
attentes émergentes chez les voyageurs telles que des envies de sortir de sa bulle, de
changer de vie, de rompre avec une vie réglée voire aseptisée, d’allier solitude et
rencontres, vie « à la dure » et luxe, de se sentir utile, de se former, de prendre soin de sa
santé… Finie la farniente les doigts de pieds en éventail sur sa serviette de plage ! Les
nouveaux voyageurs voudront certainement vivre plus intensément.
• Enjeu de l’atelier d’innovation : Réinventer le tourisme des années 2025-2030.
• Recherche créative autour du défi posé aux participants : « Comment faire pour se
sentir pleinement vivre ? ».
• Intérêt de la peinture intuitive : faire émerger un imaginaire riche et diversifié qui
servira de terreau pour fertiliser des idées originales à même de devenir des solutions à
forte valeur ajoutée pour les voyageurs.
• Déroulé d’animation :
– Phase de divergence : Chaque participant muni d’une grande feuille de papier, de
tablier et de peinture, peint de manière intuitive ce que cela signifie pour lui de
manière sensible et imagée « se sentir pleinement vivre ».
– Cette séquence est courte (5 minutes environ) pour récolter le jaillissement de
l’imaginaire de chacun et court-circuiter le mental et de fait tout jugement.
– Phase de croisement de l’imaginaire et du défi. Il s’agit de faire parler la peinture
de chacun et d’en extraire le sens caché, de révéler au fur et à mesure, de nouvelles
histoires de voyages de plus en concrètes et réalistes. Pour ce faire, les participants
s’organisent en trio et se répartissent les rôles suivants : un dessinateur qui raconte sa
production, un coach qui aide au déchiffrage de la peinture en posant des questions, et
le scribe qui prend des notes pour le dessinateur. Chaque participant vit à tour de rôle
les 3 postures. À ce stade, des pistes d’idées sont émises.
– Phase de convergence : Le trio débriefe de la phase précédente et fusionne ses
ressentis et évocations pour écrire des idées concrètes et innovantes qui réinventent le
tourisme. Les participants écrivent plusieurs idées, une idée par post-it, afin de
pouvoir les classer indépendamment les unes des autres. Ces idées sont ensuite
développées en solutions.

Source : à partir d’une expérimentation menée avec Guy Aznar et Isabelle Jacob.
OUTIL
L’Etegami
60


La maladresse est bonne, il faut être
maladroit !
Kunio Koike, fondateur de l’Etegami

En quelques mots
L’Etegami, ou message illustré, est une tradition
contemporaine du Japon. C’est une pratique créative à
la croisée de l’aquarelle, de la poésie, de l’instant
présent et de la culture japonaise. Cela consiste à
peindre une image à l’eau, sur une carte, à
l’accompagner de quelques mots écrits à la main, et à
l’envoyer à un proche. Les sujets dessinés doivent être
des objets de la vie quotidienne, en lien avec le
changement des saisons, ou avec une image inspirante.
Cette pratique permet d’être dans la relation à l’instant
présent, de stimuler son imagination, sa sensibilité et
sa créativité.

DES CARTES CRÉATIVES ET INSPIRÉES


@Marie Caron - Ingrid Gras - Valérie Lacroix - Adeline Salvary - Charlotte Sartoris

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Cette pratique créative permet de créer des cartes originales à
l’attention de ses proches mais aussi de :
• Développer sa créativité personnelle.
• Vivre un instant de simplicité dans l’ici et maintenant.
• Découvrir que la beauté est dans l’ordinaire avec l’observation
du quotidien.
• Prendre du plaisir à offrir et à toucher celui qui reçoit.
• Découvrir et se connecter à la sensibilité et à la culture
japonaise.

Contexte
Pratiquer l’Etegami permet de jouer avec le plaisir de réaliser des
petites cartes personnelles, mais aussi de développer sa capacité à être
dans l’instant présent.
C’est de l’observation et de la représentation en direct. Réalisé sans
brouillon, les gestes sont spontanés et exécutés rapidement, dans la
non-performance et la générosité. Chaque carte devant être envoyée à
quelqu’un, il est important qu’elle reflète sa propre sensibilité et sa
personnalité.

COMMENT L’UTILISER ?

Modalités
Voici les éléments d’une carte Etegami :
• Un sujet : fleurs, fruits, plantes, objets du quotidien.
• Des lignes de vie : le contour du sujet dessiné avec une ligne
noire.
• Des couleurs en nombre limité.
• Un mot simple, rédigé en pensant à la personne à qui la carte est
destinée.
• Une signature représentée par un sceau fait dans une gomme
avec l’initiale de votre prénom en alphabet japonais hiragana.

Les étapes
1. Dessiner les contours lentement en tenant le pinceau droit,
avec la main parallèle à la carte, ceci permet la maladresse.
Commencer par la partie de l’objet la plus proche de vous.
2. Poser les couleurs, elles doivent se diffuser de façon naturelle
plutôt que par coups de pinceau. Rechercher avec le dosage de
l’eau à obtenir des variations de couleur, du clair au foncé.
3. Rédiger un mot en lien avec l’objet, l’instant présent, ou
l’émotion ressentie. Il doit être facile à lire, ce peut être une
pensée, un poème, une félicitation, un encouragement ou un trait
d’humour.
4. Signer en apposant un sceau personnel d’encre rouge sur la
carte (façon traditionnelle de signer au Japon). L’apposer de
façon à équilibrer la composition globale.

Méthodologie et conseils
Matériel :
• Du papier aquarelle format carte postale ou du papier washi
japonais absorbant.
• Des pinceaux à encre, des calames (bambou) ou des feutres.
• De l’encre sumi (encre noire de Chine).
• Des peintures aquarelle ou des peintures gansai japonaises.
• Des récipients pour l’eau : un pour délayer les couleurs, l’autre
pour nettoyer le pinceau.
• Une soucoupe en céramique pour ajuster les couleurs.
• Un sceau à votre nom.
• Un tampon encreur rouge.
• Du papier journal ou un tapis de découpe pour protéger.

Avant de vous lancer…


✓ Prenez des formes faciles à dessiner pour les premiers essais.
✓ L’objectif est d’illuminer la journée de celui qui va recevoir
l’Etegami.
✓ N’hésitez pas à réaliser un large dessin qui sort du cadre, en
glissant une feuille sous la carte.
OUTIL
Le calligramme
61


On peut être poète dans tous les domaines :
il suffit qu’on soit aventureux et que l’on
aille à la découverte.
Guillaume Apollinaire

En quelques mots
Si les calligrammes sont anciens, c’est à Guillaume
Apollinaire qu’il faut en attribuer la paternité lors de la
parution de son recueil de poèmes Calligrammes, en
1918. Contraction du mot « calligraphie » (l’art de
créer des caractères manuscrits) et « idéogramme »
(signe qui inclut un son ou un mot), le calligramme est
un poème visuel qui impose une forme moderne de
poésie esthétique et surprenante. Dans un calligramme,
les mots dessinent l’objet et illustrent le thème abordé
en soutien du texte.
Il modifie notre rapport au langage par un mode de
lecture original et apportant une certaine dimension
esthétique.
LE CALLIGRAMME C’EST DE LA POÉSIE
VISUELLE

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
L’originalité de l’écriture, lors de la création d’un calligramme,
surprend le lecteur et l’oblige à modifier son regard sur le contenu. La
forme du calligramme peut être en phase ou au contraire en
opposition avec le texte.
L’alliance du dessin et des mots crée une harmonie visuelle inattendue
et renforce l’attractivité du contenu. Les calligrammes représentent
une forme de poésie visuelle qui génère un certain émerveillement par
leur esthétisme.
Contexte
Appliqué à la poésie par Rabelais et ensuite par Guillaume
Apollinaire, les calligrammes sont étudiés par les élèves et étudiants
lors des études littéraires. Mais pourquoi laisser cette forme originale
uniquement dans le champ éducatif ? La pensée visuelle gagnerait à
s’appuyer sur les calligrammes en dehors du champ littéraire.
Pourquoi ne pas déployer cette modalité dans des champs plus larges
telles que la communication, le marketing, l’utiliser lors de la création
de planches de sketchnotes, lors de Scribings, de réunions de travail
pour attirer le regard des participants ? Le champ d’applications
devient alors très large dans le monde des organisations. L’utilisation
de cette forme créative d’écriture permettrait alors de réactualiser
cette pratique à la fois moderne et ancienne. Guillaume Apollinaire
serait heureux de constater que les calligrammes nés à une époque de
transformation sont toujours d’actualité, dans notre monde en
perpétuelle mutation.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Choisir un texte (un poème, une citation assez longue, un
extrait d’ouvrage, un texte écrit par vos soins).
2. Sur une feuille de papier, dessiner la forme simple de votre
choix au crayon à papier, sans appuyer et d’un seul trait.
3. Recopier le texte en passant sur le trait du crayon à papier avec
une écriture régulière et souple.
4. Effacer le trait de crayon à papier.

Méthodologie et conseils
1. Plusieurs méthodes s’offrent à vous :
• soit le remplissage du texte dans une forme en écrivant
horizontalement ou verticalement (toujours dans le même
sens) la totalité du texte (exemple 1) ;
• soit le remplissage du texte en suivant la forme pré-dessinée
(exemple 2) ;
• soit l’écriture du texte en suivant uniquement les traits de la
forme du dessin réalisé (exemple 3).
2. Prenez bien soin de choisir une forme de dessin adapté à la
taille de votre texte. La principale difficulté réside dans la bonne
synchronisation entre la taille du texte et la forme du dessin.
3. La forme du dessin doit être simple et facilement
compréhensible par le lecteur.
4. Vous pouvez aussi créer du contraste en écrivant certains mots
en couleur.

Avant de vous lancer…


✓ Laissez libre cours à votre imagination et variez les plaisirs des
formes et des textes.
✓ Imaginez des champs d’application dans vos univers personnels
et professionnels.
✓ Choisissez des textes inspirants.
OUTIL
Le Bullet Journal®
62


Le Bullet Journal® n’est pas qu’un outil
d’organisation. Il est bien plus. C’est une
véritable boîte à outils, flexibles et
multiples, à l’image de son créateur.
Audrey Bosso - Creabujo

En quelques mots
Le Bullet Journal® est un carnet dans lequel on crée
son propre outil d’organisation et de planification
personnel et/ou professionnel. Le système s’ajuste et
évolue en fonction des besoins de chacun : agenda, to-
do list, gestion de projet, journal de bord, suivi de
budget… Tout est regroupé dans un seul et même
carnet.
Son inventeur est Ryder Carroll, un concepteur et
designer d’outils numériques américain. Il l’a mis au
point pour répondre à ses propres besoins car, souffrant
d’un déficit d’attention, il avait du mal à se souvenir et
à organiser sa vie et son travail. Il a mis plusieurs
années à concevoir et modifier son système avant de
parvenir à un résultat qu’il a commencé à présenter
autour de lui jusqu’à créer une communauté de
millions d’adeptes dans le monde.

LE BULLET JOURNAL® POUR MIEUX


S’ORGANISER

POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Bullet Journal® est bien plus qu’un agenda. En effet, il a pour
objectif d’à la fois permettre :
• d’analyser le passé ;
• d’organiser le présent ;
• de planifier le futur.

De plus, l’écriture permet de se reconnecter avec ses réels besoins et


ses priorités. Écrire dans un Bullet Journal® aide ainsi à prendre du
recul, à mieux visualiser et analyser ses projets, son travail, son
planning… Pour cette raison, il est composé de typologie de pages
bien précises. Ces pages types sont toutefois modifiables, adaptables à
volonté pour satisfaire les envies et nécessités de chacun.

Contexte
C’est un système d’organisation qui peut aussi bien s’utiliser pour la
vie personnelle que professionnelle ou dans un milieu associatif. Il
suffit pour cela d’adapter les pages types aux besoins de sa
profession, de sa vie de famille.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes pour créer son propre Bullet Journal®


1. Prendre un carnet et un stylo.
2. Réfléchir à la raison d’être de ce Bullet Journal®, quelle est sa
réelle utilité ? Cela guidera la création des pages et rendra plus
fluide la conception du carnet.
3. Créer les premières pages : les clefs, l’index, le planning annuel
(future log), le planning mensuel (monthly log) puis le journal de
bord (daily log).
4. En fonction des besoins, mettre en place des indicateurs de
suivis (trackers) ou concevoir des pages dites collections qui
regroupent des informations autour d’un même sujet (préparation
d’un voyage, organisation d’une conférence, rétro-planning…).

Méthodologie et conseils
1. Mettre en place une réflexion quotidienne. Chaque jour (matin
ou soir), il est nécessaire de se poser quelques minutes. L’idéal
est d’en faire un rituel. Première étape : réfléchir à la journée
écoulée. Quelles actions de la liste des choses à faire ont été
menées à bien ? Quels événements ont pu interférer dans cette
journée ?
2. Deuxième étape : prévoir et planifier la journée à venir. Quelles
tâches sont prioritaires ? Quels sont les événements prévus
demain (réunion, conférence, deadline, rendez-vous…) ?
3. Analyser et ajuster : au fur et à mesure des jours et semaines, ne
pas hésiter à ajuster les pages créées. Si l’on se rend compte qu’il
manque des données dans un planning mensuel, lorsque l’on crée
le suivant, on modifie ce qui a besoin de l’être. Rien n’est figé
dans un Bullet Journal®.
4. Investir dans du matériel est inutile : un carnet et un stylo
suffisent pour débuter. Par contre, il est important d’être à l’aise
avec son carnet et son stylo. Donc s’il y a un achat à faire, c’est
un carnet de qualité. Les Bullet journalists ont une préférence
pour les carnets formats A5 à points / dots (pages avec
pointillés).

Avant de vous lancer…


✓ Apprenez les bases de la méthode. Quelles sont les pages
essentielles et comment les organiser.
✓ Évitez de vous perdre sur les réseaux sociaux à la recherche
d’inspiration. Les pages créées dans votre Bullet Journal®
répondent à vos besoins, à vos priorités, à vos projets et non à
ceux des autres.
✓ Une page = un besoin.
✓ Pensez simple et efficace. Ne surchargez pas vos pages au
risque de perdre de vue les informations essentielles et utiles.
OUTIL
Le Lettering créatif
63


Pas besoin d’avoir une jolie écriture pour
apprendre le Lettering, cette pratique est
accessible à tous !
Y-Lan

En quelques mots
Le Lettering (ou lettrage) est l’art de dessiner les
lettres. Proche de la calligraphie, cet art plus récent a
connu son apogée aux États-Unis avec les peintres en
lettres du XIXe siècle qui créaient les enseignes. Encore
très à la mode dans le monde anglo-saxon, il revient en
Europe avec le retour du « vintage ».
Le Lettering permet d’apporter du punch à des visuels
ou des pages dessinées. Titres, délimitations, touche
personnelle, les utilisations sont multiples. L’art du
Brush Lettering, en particulier, est très prisé pour
embellir ses prises de notes ou le Bullet Journal®.

DIFFÉRENTS STYLES DE LETTERING


POURQUOI L’UTILISER ?

Objectif
Le Lettering créatif permet de :
• mettre en valeur votre prise de notes : hiérarchisation des titres,
mise en valeur de certaines idées, séparation des grandes parties
du texte, isolation d’une citation, de mots-clefs ;
• rendre plus agréable et lisible la lecture (ou relecture) de votre
page ;
• faciliter la mémorisation ;
• donner un style reconnaissable à vos travaux.

Contexte
Le Lettering est utilisé dans de nombreux domaines de la pensée
visuelle, sur les parties descriptives nécessitant du texte. On parle en
particulier de hand Lettering car il est fait à la main, par opposition à
l’écriture typographique, au traitement de texte.
On le retrouve ainsi dans les prises de notes dessinées type
Sketchnoting, les cahiers personnels (Art Journal, Bullet Journal®,
livre de recettes, carnet de voyage) ou le Mind Mapping. Cependant,
il est plutôt utilisé lorsque l’aspect visuel et esthétique est important.

COMMENT L’UTILISER ?

Étapes
1. Se souvenir que le Lettering est avant tout du dessin. Ne pas
hésiter à faire des essais et croquis de différents styles pour un
même texte. On s’amuse avec les lettres, on peut les déformer.
Mais privilégier la lisibilité du texte.
2. Commencer avec votre crayon ou feutre habituel. Pour vous
ouvrir à d’autres styles, un ou deux feutres spécifiques
(exemple : feutre pinceau pour le Brush Lettering) aident à
explorer.
3. Varier les tailles et les styles d’écriture en gardant une
cohérence globale : par exemple le même type d’écriture, de
couleurs et de taille pour les titres de même niveau.
4. Utiliser le Lettering pour tous les textes et pas seulement les
titres
5. Ralentir par rapport à sa vitesse d’écriture normale (si c’est
possible !)
6. Garder 3 styles différents maximum sur une même page (au
moins au début). La sobriété participe à la lisibilité d’ensemble.
7. Ajuster et faire évoluer son style pour varier les plaisirs.
8. Être conscient de la beauté des petits défauts et du fait main
sans essayer d’atteindre la perfection des lettres typographiées.
9. Réfléchir au sens des mots qu’on écrit pour adapter le style en
conséquence.

Méthodologie et conseils
Le Lettering se travaille sur le long terme, avec régularité. Il faut
prendre le temps de travailler son lettrage en dehors de la prise de
notes. Cela permet de s’exercer sans contrainte de temps. Une fois un
alphabet maîtrisé, il s’intégrera plus facilement et naturellement dans
vos prises de notes et vos dessins.
En testant différents types d’alphabets et d’outils (taille et couleurs
différentes), le style personnel viendra avec la pratique.

Avant de vous lancer…


✓ Le Lettering ne nécessite pas d’outil d’écriture spécifique.
✓ Le Lettering donne du caractère et du style à vos écrits, il fait
partie intégrante de votre mise en page. Le style est personnel à
chacun et permet d’identifier vos travaux.
✓ Un travail régulier donne des résultats rapides, il est aisé de
progresser.
✓ De nombreuses inspirations sont disponibles sur Internet
(Pinterest et Instagram en particulier).
Bibliographie

ADORE J., Doodling Créatif, Eyrolles, 2018.


AGERBECK B., The Idea Shapers, Loosetooth.com library,
AIR J., OAKLAND E., WALTERS C.., Video Scribing : How
Whiteboard Animation will get you heard, Kindle, 2014.
AKOUN A., BOUKOBZA P., PAILLEAU I., Apprendre avec le
Sketchnoting, Eyrolles, 2017.
ARNOUX J-P, HILLEN V., MATHIEU F., Le Design Thinking par la
pratique, De la rencontre avec l’utilisateur à la commercialisation d’un
produit innovant pour les seniors, Eyrolles, 2016.
Bikablo poster, Neuland, 2020.
BIRD J., GORNALL S. The art of coaching, Routledge, 2016.
BLAIR S, RILLO M, How to Facilitate Meetings and Workshops Using
the LEGO Serious Play Method, Promeet, 2016.
BOUKOBZA P., PAILLEAU I. Apprendre avec le Sketchnoting,
Eyrolles, 2017.
BOUKOBZA P., PAILLEAU I. Positive Sketching, Eyrolles, 2019.
BOWLEY F., Brave intuitive painting, Quarry Books, 2012.
BOWLEY F., Brave intuitive painting, Quarry Books, 2012.
BRAND W. Visual Doing, Brand Business and BIS Publishers, 2017.
BRAND W. Visual Thinking, Brand Business and BIS Publishers, 2017.
BROWN S., Gamestorming : Jouer pour innover. Pour les innovateurs,
les visionnaires et les pionniers, Diateino, 2019.
BROWN S., Le Gribouillage, c’est tout un art, Diateino, 2017.
BUZAN T., Développez votre intelligence avec le Mind Mapping,
Alisio, 2018.
CAMPESE S., Un petit dessin vaut mieux qu’une grande leçon, Le
Robert, 2017.
CAPPELL T., Le lettrage pour les créatives, Eyrolles, 2018.
CARROLL R., La Méthode Bullet Journal, Éd. Mazarine, 2018.
CAUQUETOUX D., Je dessine au stylo 4 couleurs, Fleurus, 2017.
CAUSSE J-G., L’étonnant pouvoir des couleurs, Éd. U Palio, 2014.
CHOUQUET F., Les ateliers du Lettering, Eyrolles, 2018.
CROTHER B., Presto Sketching, Éd. O’Reilly.
DANGEL S., Storytelling minutes : 170 histoires prêtes à l’emploi pour
animer vos interventions, Eyrolles, 2014.
DELANGAIGNE X., OTMANI S., Visualiser sa vie en quelques coups
de crayon, Éditions Eyrolles, 2021.
DELESTRE T., Facilitations Graphiques : 100 trucs pour faire briller
les idées, Independently published, 2021.
DE ZUNZUN J., ANTABLIAN T., Mon Bullet au boulot, Editions Le
Temps Apprivoisé, 2018.
DUARTE N., Slide:ologie, Diateino, 2019.
EPPLER M.J., PFISTER R., Sketching at work, University of Gallen,
2010.
FOUCHECOUR I., Grandir, juste avec un pinceau, BOD, 2020.
FUMAROLI M., Le livre des métaphores, Robert Lafont, 2012.
GABISON Y., Boostez vos présentations avec le Storytelling, Eyrolles,
2019.
GALLO V. Penser en images, Mango Éditions, 2017.
GOUDOT J., Petit guide pour grand Bullet, Editions Le Temps
Apprivoisé, 2017.
GRAHAM SCOTT G., The Vision Board Book: Create Your Vision
Board in a Book, Changemakers Publishing, 2018.
HAUSSMANN M., UZMO Penser avec son stylo, Éditions Eyrolles,
2019.
JAZZI, Le rough ou dessin d’idée, L’iconograf (Éditions), 2004.
JOBIN A-M.,Créez la vie qui vous ressemble, Éd. de l’Homme, 2018
(3e édition).
JOBIN A-M., Le nouveau Journal Créatif®, Éd. de l’Homme, 2020 (3e
édition).
KAMO, Apprendre à dessiner à la japonaise, Dessain et Tolra, 2016.
KLEON A., Montrez votre travail, Editions de l’homme, 2018.
KLEON A., Partager comme un artiste, Éditions de l’homme, 2014.
KLEON A., Voler comme un artiste, Editions de l’homme, 2014.
KRAHULA B., One Zentangle® A Day, Quarry Books, 2012.
KRISTIANSEN P., RASMUSSEN R., Building a Better Business Using
the Lego Serious Play Method, John Wiley & Sons, 2014.
LEBELLE B, LAGANE G., GROS N., Encyclopédie Visuelle, Eyrolles,
2015.
LHUILLIER B., Sketchnote Time, Editions du Chêne, 2018.
LOTTA-LAMM E., Sketchnotes 2013/2014, CreateSpace, 2015.
LUPI G., POSAVEC S., Dear Data, Particular Books, 2016.
LUPI G., POSAVEC S., Observe, Collect, Draw !, Princeton
Architectural Press, 2018.
MONGIN P., GARCIA L., DELHALLE L., L’Art du management
visuel, Dunod, 2018.
MULETIER C., BERTHOLET G., LANG T., La gamification : Ou l’art
d’utiliser les mécaniques du jeu dans votre business, Eyrolles, 2014.
PASTOUREAU M., Le petit livre des couleurs, Éd. Points, 2014.
PEETERS B., Lire la bande dessinée, Casterman, 1998.
RAYTH M., Le mandala créatif, Éditions Grancher, 2016.
REYNOLDS G., Présentation Zen, Pearson, 2014.
REYNOLDS G., Présentation Zen DESIGN, Pearson, 2010.
ROAM D, Cahier d’entraînement pour convaincre en deux coups de
crayon, ESF Éditions, 2010.
ROAM D, Convaincre en deux coups de crayon, ESF Éditions, 2014.
ROAM D., Bla bla bla, ESF Editions, 2012.
ROBERTS R. et THOMAS M., Zentangle® Primer - Volume 1,
Zentangle® Books & Creations, 2016.
ROHDE M.,Initiation au sketchnote, Eyrolles, 2016.
ROHDE M., Le guide avancé du sketchnote, Eyrolles, 2017.
ROßA N., Sketchnotes. Die große Symbol-Bibliothek: 1000 Vorlagen
mit vielen Zeichenanleitungen, Frech Verlag GmbH, 2020.
ROßA N., Sketchnotes: Visuelle Notizen für Alles: von Business-
Meetings über Partyplanung bis hin zu Rezepten, TOPP, 2017.
S. ROLLINS T., VideoScribe : a beginners Guide to Whiteboard
Animation Software, CreateSpace, 2013.
SAVELLE FOY T., Dream It. Pin It. Live It, Harrison House Publishers,
2019.
SCHEINBERGER F., Croquis urbain à l’aquarelle - Dessiner, peindre
et s’exprimer avec la couleur, Eyrolles, 2017.
SIBBET D., Visual Leaders: New Tools for Visioning, Management, and
Organization Change, John Wiley & Sons, 2013.
SIBBET D., Visual Meetings: How Graphics, Sticky Notes and Idea
Mapping Can Transform Group Productivity, John Wiley & Sons, 2010.
SIBBET D., Visual Teams: Graphic Tools for Commitment, Innovation,
and High Performance, John Wiley & Sons, 2011.
THORSPECKEN T., Urban Sketching, dessiner la ville, éditions
Dessain et Tolra, 2015.
TRAVIS S., Architecture et design d’intérieur : dessin à main levée - 45
exercices pour apprendre le sketching pas à pas, Dunod, 2018.
VALDOIS S., DE PARTZ M. P., HULIN M., Mon orthographe
illustrée, Larousse, 2017.
YORIFUJI B., Devenir un expert du Rakugaki, Éditions B42, 2016.
YUIO., Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD, Eyrolles, 2019.
Webographie

www.bikablo.com
www.catalyseurdinnovation.com
www.creabujo.fr
www.croquinotes-gribouillage.com
www.danroam.com
www.davidsibbet.com
www.dominiquearchambault.com
www.dribbble.com/TypeLettering
www.etienneappert.fr
www.francischouquet.com
www.ianbarnard.net
www.imaginographe.com
www.jerome-hoarau.com
www.journalcreatif.com
www.kamishibais.com
www.latelierdescompetences.com
www.lelaboratoirenarratif.com
www.lesfillesdubaobab.com
www.les-secrets.com
www.letteringcreatif.com
www.linkedin.com/in/laurencesimonotsouron/
www.mariecaron2.wixsite.com/mariecaron
www.matlet.fr
www.mindmapping.com
www.mind-mapping-decision.com
www.nospoon.fr
www.pensee-visuelle.fr
www.rohdesign.com/
www.sebastien-martinez.com
www.simpleslide.com
www.sketchnotearmy.com
www.sketchnotes-facile.com
www.zentangle.com
Les co-auteures

Béatrice LHUILLIER
Facilitatrice graphique et débloqueuse de talents visuels

Béatrice débute sa carrière professionnelle au tournant de l’an 2000 en


tant que formatrice dans le monde très sérieux du progiciel. Quelques
années plus tard, en plein boom d’Internet, elle découvre avec bonheur
les possibilités offertes par le multimédia et rejoint l’univers de la
formation en ligne en travaillant pour des agences e-learning.
Conceptrice pédagogique multimédia, Chef de projets puis Directrice
de production, elle quitte finalement le salariat en 2010 et devient
consultante freelance spécialiste du Serious Game.
Elle rédige l’ouvrage Concevoir un Serious Game pour un dispositif de
formation (éd. FYP) et le livre blanc Serious Game : Produire
autrement ? Elle lance dans le même temps le collectif de consultants
freelances Learning Sphere.
À cette époque, pour ses besoins personnels, elle cherche des moyens
de développer ses capacités de mémorisation et découvre un peu par
hasard le Mind Mapping et la facilitation graphique. Elle se découvre
alors une passion pour toutes les pratiques de la pensée visuelle et
plonge dans cet univers avec entrain. Elle se forme en France et à
l’étranger avant de lancer le site « Sketchnotes : Facile ! », pour
partager ses découvertes avec le plus grand nombre.
Depuis lors, elle anime régulièrement des ateliers en ligne gratuits,
rédige et commercialise plusieurs e-books, organise le premier
« Sommet online de la pensée visuelle » et lance le programme de
formation en ligne « Devenir sketchnoteur », devenu une véritable
référence dans le domaine.
Elle anime la plus grande communauté de sketchnoteurs du monde
francophone sur Facebook : Sketchnotes Facile Groupe public.
Béatrice est l’auteure de Sketchnote Time (Le Chêne, 2017), et
développe actuellement Imaginographe, projet d’envergure de
diffusion de la pensée visuelle dans tous les pans de notre vie…

Contact :
beatrice@imaginographe.com
www.sketchnotes-facile.com et www.imaginographe.com

Caroline TSIANG
Coach, sophrologue, formatrice et facilitatrice graphique
En 2001, en parallèle de son activité de salariée dans la
communication et en tant que responsable de projet international d’un
groupe du CAC 40, Caroline devient Master Specialist en Sophrologie
Caycédienne et commence à accompagner des particuliers en situation
de stress ou de mal-être.
En 2007, elle décide de voler de ses propres ailes, et se forme au
coaching à l’Université Paris 8 ainsi qu’à des approches
d’accompagnement telles que la systémique, la P.N.L., l’analyse de
pratiques managériales, les profils de personnalité GOLDEN, les
pratiques narratives, l’Appreciative Inquiry, la psychologie positive au
travail ainsi qu’à des approches d’harmonisation énergétique.
Caroline créé la société Ginko Biloba Evolution en 2010. Sa mission
consiste à faire émerger les pratiques et les postures professionnelles
contribuant au développement du potentiel humain, à l’écologie
relationnelle et à la qualité de vie au travail. Pour cela, elle met en
œuvre des approches respectueuses et bienveillantes centrées sur les
forces et les réussites des acteurs des systèmes.
Convaincue depuis toujours de la puissance de la pensée visuelle, elle
s’est formée à la facilitation graphique auprès de Roberta Faulhaber
(voir Hommage à Roberta) et a immédiatement intégré ce processus
visuel dans toute sa pratique professionnelle en tant que facilitatrice
graphique/visuelle, scribe et sketchnoteuse.
Elle anime des formations à la facilitation graphique et au
Sketchnoting, en présentiel ou en distanciel et a contribué à plusieurs
ouvrages en tant qu’illustratrice. Elle pratique l’Urban sketching et les
carnets de voyage dans le cadre de ses loisirs.

Illustrations
• Blanc-Sahnoun Pierre, Manager, tout un Art ! InterÉditions,
2020.
• Chrétien Claude, Manager par la confiance, Pearson, 2020.
• Arnaud Béatrice et Mellet Éric, La Boîte à outils de la
Psychologie Positive au travail, Dunod, 2019.
• Carvello Ciccina, Semeuse de Rire, Éditions Lulu.com, 2019.
• Joly Pascale et Pédron Biba, Tu te lèves et tu décides de booster
ta performance commerciale, Éditions Corps & Âme, 2018.
Contribution
• Lhuillier Béatrice, Sketchnote time, Le Chêne, 2017.
• Pailleau Isabelle et Boukobza Philippe, Positive Sketching,
Eyrolles, 2019.
Revue
• AI Practitioner - International Journal of Appreciative Inquiry,
novembre 2019.

Contact :
contact@ginkobiloba.fr
https://pensee-visuelle.fr
https://ginkobiloba.fr
Liste des contributeurs

Contributeurs Métier Site Web Outils

Expert en design de
présentation, il aide les
formateurs,
commerciaux, porteurs
Outil 4 - Le
Olivier de projets, à clarifier
www.simpleslide.com PowerPoint
Richard leurs messages et en
visuel
décupler l’impact grâce
à des présentations
claires, efficaces et
percutantes.

Formateur Mind Outil 32 - Les


Mapping, Conseil en organisateurs
veille et info-décision. graphiques et
15 ans que les cartes cartes à bulles
Denys sont mes alliées. Mieux Outil 34 - Les
www.mind-mapping-decision.com
Levassort voir, savoir, valoir. cartes
Avec talent, envie, et en conceptuelles
équipe. Le visuel, le Outil 17 - Le
sens, la valeur tous les Mind
jours. Mapping

MatLet est carnettiste,


illustrateur et
facilitateur graphique.
En conférence, en
Outil 27 - Le
voyage ou en
reportage
MatLet reportage, c’est sa www.matlet.fr
dessiné sur le
capacité à capturer
vif
l’ambiance et le
contenu d’un
événement qui rend son
travail unique.

Touche-à-tout créatif
aux allures de Zébulon,
curieux et passionné
d’innovation, Fabien
aide les PME à se Outil 31 - Le
Fabien Grenet transformer et à adopter https://nospoon.fr canevas ou
des stratégies de Canvas
développement
efficaces dans un
monde en constante
évolution.

Laetitia Créatrice d’expériences https://latelierdescompetences.com/ Outil 38 - La


Ramberti apprenantes, Laetitia méthodologie
accompagne les LEGO®
équipes à mieux SERIOUS
travailler ensemble en PLAY®
activant l’intelligence
collective. Facilitatrice
certifiée dans le design
et l’animation d’ateliers
avec la méthode
LEGO® SERIOUS
PLAY®, elle a co-créé
l’initiative BAM –
Briques autour du
monde – pour
divulguer la méthode
auprès du public
francophone.

Conférencier et
formateur, il a co-écrit
Soft Skills (Dunod) et a
créé Soft Skills Outil 39 - Le
Magazine (disponible SQVID
Jérôme Hoarau gratuitement). https://jerome-hoarau.com Outil 17 - Le
Passionné par les sports Mind
du cerveau, il a obtenu Mapping
le titre de Champion du
Monde de Mind
Mapping (2018).

Enseignante certifiée
Zentangle® (CZT™),
formée aux États-Unis
par les créateurs de la
méthode, elle anime
Outil 58 - La
Ludivine des ateliers et des
www.croquinotes-gribouillage.com méthode
Schott retraites créatives. Sa
Zentangle®
passion : le bien-être
par la créativité, les arts
méditatifs et les
pratiques
psychocorporelles.

Artiste en Lettering,
l’art de dessiner les
lettres, elle transmet
son art sur son blog et Outil 63 -
Y-Lan Nguyen
auprès de particuliers et https://letteringcreatif.com Lettering
The
de professionnels. Son créatif
envie : rendre la
créativité facile d’accès
et à portée de tous.

Laurence Coach créative et https://www.linkedin.com/in/laurencesimonotsouron/ Outil 59 - La


Souron facilitatrice en peinture et
intelligence collective, les dessins
elle est experte dans le intuitifs
détour artistique pour
faire émerger des
innovations positives
visant le
développement du
collaborateur et
l’expérience
consommateur.

Expert en exploration
dessinée des Outil 1 - Les
représentations pictogrammes
mentales, Etienne et
accompagne les illustrations
organisations par le Outil 15 - Les
dessin. Il est métaphores
Etienne Appert www.etienneappert.fr
notamment l’auteur du visuelles
livre référence : Penser, Outil 7 - La
Dessiner, Révéler bande
(Eyrolles) et du roman dessinée
graphique Rivière Outil 61 - Le
d’encre calligramme
(LaBoîteàBulles).

Spécialiste du Bullet
Journal® et coach de
vie, elle accompagne
celles et ceux qui
veulent mieux Outil 62 - Le
Audrey Bosso s’organiser avec un https://creabujo.fr Bullet
Bullet Journal® pour Journal®
atteindre leurs
objectifs, trouver leur
cohérence et réaliser
leurs rêves.

Professeure Déléguée
Ux Design - Axe
Outil 10 -
Création et Design de
Prototypage
l’IIM, Digital school,
rapide
De Vinci Paris,
Outil 33 - Le
Christelle est aussi
parler-
Christelle Fritz freelance en facilitation www.catalyseurdinnovation.com
dessiner
graphique/visuelle
Outil 20 -
(Sketchnoting, vidéo
Gamification
scribe). Le dessin
et Serious
devient un pont visuel
Game
facilitant le passage des
idées/concepts.

Marie Caron Facilitatrice graphique, https://mariecaron2.wixsite.com/mariecaron Outil 60 -


Marie contribue à L’Etegami
rendre plus efficace le
travail en groupe et à
mobiliser les équipes
en utilisant
l’Intelligence collective
et différents outils de
facilitation visuelle.
L’Etegami a été un
véritable coup de cœur
qui lui permet de
concilier sa passion du
Japon et son plaisir de
réaliser des cartes
créatives et sensibles.

Créatrice des cartes de


photos-langage
Baobab, Co-fondatrice
du « Laboratoire
narratif », éveilleuse de
belles histoires
endormies… Elle Outil 46 - Le
Véronique www.lesfillesdubaobab.com,
accompagne avec photo-
Schermant www.lelaboratoirenarratif.com
bonheur les langage
particuliers, les groupes
et les équipes dans
l’édification et la mise
en œuvre de nouveaux
récits riches et
passionnants.

Navigant entre
communication et
technologie, Éric utilise
quotidiennement le
Sketchnote pour
vulgariser des concepts
Outil 11 - Le
complexes toujours
Éric Thienot www.mavieauboulot.fr dessin
avec une touche
humoristique
d’humour. Éric a publié
Comme un lundi et
Confiné/Déconfiné,
deux recueils de
dessins humoristiques
(TheBookEdition.com).

Formatrice, auteure et
art-thérapeute, Anne-
Marie Jobin a
développé la méthode
du Journal Créatif®,
Outil 53 - Le
qu’elle enseigne depuis
Anne-Marie nouveau
1998. Elle a publié de www.journalcreatif.com
Jobin Journal
nombreux livres sur le
Créatif
sujet et fondé l’École le
jet d’Ancre en 2004,
afin de former des
intervenant.es à cette
méthode.

CS - Claire Artiste et designer www.justeuneligne.com Outil 28 - Le


Sollinger d’ateliers collaboratifs, journal de
Claire tisse des liens bord
humains grâce à l’art professionnel
visuel. Elle permet de
renouer avec le plaisir
de créer en se
reconnectant à soi pour
mieux s’ouvrir aux
autres.

Consultante et
conférencière, elle a
développé une
expertise reconnue sur
les démarches de
Vision Partagée et les
dynamiques de
Meryem
transformation https://www.linkedin.com/in/lesaget/ Préface
le Saget
d’entreprise.
Auteur du Manager
Intuitif (Dunod, 2013)
et de La Pratique du
Leadership Partagé
(avec E. Luc, PUM,
2013).
La Boîte à outils
Des outils opérationnels tout
de suite

MEGA Boîtes à Outils


Agilité – 100 outils
Coordonnée par N. Van Laethem
Manager leader – 100 outils
Coordonnée par P. Bélorgey, N. Van Laethem
Digital en entreprise – 100 outils
Coordonnée par C. Lejealle

MÉTIERS
Acheteur, 3e éd.
S. Canonne, Ph. Petit
Assistante, 2e éd.
C. Harache, H. Tellitocci
Auditeur financier, 2e éd.
S. Boccon-Gibod, É. Vilmint
Chef de produit, 2e éd.
N. Van Laethem, S. Moran
Chef de projet, 2e éd.
J. Maes, F. Debois
Chief Digital Officer
E. Métais-Wiersch, D. Autissier
Chief Happiness Officer
A. Motte, S. Larabi, S. Boutet
Coaching, 3e éd.
B. Ammiar, O. Kohneh-Chahri
Commercial, 3e éd.
P. Bélorgey, S. Mercier
Communication, 4e éd.
B. Jézéquel, Ph. Gérard
Community Manager, 2e éd.
C. Pellerin
Comptabilité, 2e éd.
B. Bachy
Consultant, 2e éd.
P. Stern, J.-M. Schoettl
Contrôle de gestion
C. Selmer
Création d’entreprise, 2019
C. Léger-Jarniou,G. Kalousis
E-commerce
C. Delabre
Formateurs, 3e éd.
F. Bouchut, I. Cauden, F. Cuisiniez
Management, 2e éd.
P. Stern, J.-M. Schoettl
Manager de managers
A. Hamayon, J. Isoré, J.-P. Testa
Micro-entrepreneur
J. Hellart, C. Selmer
Pilote des systèmes d’information, 2e éd.
J.-L. Foucard
Publicité
S. Barre, A.-M. Gayrard-Carrera
Responsable financier, 3e éd.
C. Selmer
Responsable marketing omnicanal, 3e éd.
N. Van Laethem, B. Durand-Mégret
Responsable qualité, 3e éd.
F. Gillet-Goinard, B. Seno
Ressources humaines, 2e éd.
A. Haegel
Santé - Sécurité - Environnement, 3e éd.
F. Gillet-Goinard, C. Monar
Speaker-conférencier
C. Morlet, B. Deloupy
TPE
G. Ducret

COMPÉTENCES TRANSVERSALES
Accompagnement professionnel
M.-L. Barthélémy, H. Le Pennec
Changement et transformation, 2e éd..
D. Autissier, K. Johnson, E. Métais
Créativité, 3e éd.
F. Debois, A. Groff, E. Chenevier
Design management
B. Szostak, F. Lenfant
Design thinking
E. Brunet
Développement durable et RSE
V. Maymo, G. Murat
Écrire pour le Web
M. Gani
Gestion des conflits, 2e éd.
J. Salzer, A. Stimec
Inbound marketing et growth hacking
S. Truphème, Ph. Gastaud
Innovation, 2e éd.
G. Benoit-Cervantes
Innovation managériale
D. Autissier, É. Métais, J.-M. Peretti
Intelligence collective
B. Arnaud, S. Caruso-Cahn
Intelligence économique
C. Deschamps, N. Moinet
Lean, 2e éd..
R. Demetrescoux
Leadership, 2e éd.
J.-P. Testa, J. Lafargue, V. Tilhet-Coartet
Management de la relation client, 2e éd.
L. Chabry, F. Gillet-Goinard, R. Jourdan
Management transversal, 2e éd..
Jean-Pierre Testa, Bertrand Déroulède
Marketing digital
S. Truphème, Ph. Gastaud
Mind mapping, 2e éd.
X. Delengaigne, M.-R. Delengaigne
Mon parcours professionnel
F. Gillet-Goinard, B. Seno
Négociation, 2e éd.
P. Stern, J. Mouton
Organisation, 2e éd.
B. Pommeret
Prise de décision
J.-M. Santi, S. Mercier, O. Arnould
Réseaux sociaux, 4e éd.
C. Bladier
Sécurité économique
N. Moinet
Stratégie, 3e éd.
B. Giboin
Stratégie Big Data
R. Rissoan, R. Jouin
Stratégie digitale omnicanale
C. Headley, C. Lejealle
Supply chain
A. Perrot, Ph. Villemus
Vidéo marketing
T. Gasio

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Bien-être au travail
C. Huet, G. Rohou, L. Thomas
Confiance en soi
A. Leibovitz
Développement personnel
L. Lagarde
Efficacité professionnelle
P. Bélorgey
Gestion du stress
G. du Penhoat
Gestion du temps, 2e éd..
P. Bélorgey
Intelligence émotionnelle, 2e éd..
C. Peres-Court, M.-E. Launet
Marketing de soi
N. Van Laethem, S. Moran
Motivation
S. Micheau-Thomazeau, L. Thomas
Pleine conscience au travail
S. Labouesse, N. Van Laethem
Psychologie positive au travail
B. Arnaud, E. Mellet
Sommaire
Couverture
Page de titre
Page de Copyright
Vous aussi, ayez le réflexe
Remerciements
Préface
Hommage
Avant-propos
Dossier 1 - COMMUNIQUER, INFORMER, SENSIBILISER
Outil 1 - Les pictogrammes et illustrations
Outil 2 - Le Storytelling visuel
Outil 3 - Le Kamishibaï
Outil 4 - Le PowerPoint visuel
Outil 5 - Les infographies
Outil 6 - Les posters graphiques
Outil 7 - La bande dessinée
Outil 8 - Le Rakugaki
Outil 9 - Le Videoscribing
Outil 10 - Le parler-dessiner
Outil 11 - Le dessin humoristique
Outil 12 - Le Pecha Kucha
Outil 13 - La photo et la Sketchnote
Dossier 2 - ENSEIGNER, FORMER, APPRENDRE, MÉMORISER
Outil 14 - Les mots sont des images
Outil 15 - Les métaphores visuelles
Outil 16 - L’orthographe illustrée
Outil 17 - Le Mind Mapping
Outil 18 - Les Flash Cards
Outil 19 - Le Major System
Outil 20 - La Gamification et le Serious Game
Dossier 3 - RESTITUER
Outil 21 - Le Sketchnoting
Outil 22 - La récolte graphique ou Scribing
Outil 23 - Le rouleau mémoriel
Outil 24 - Les vignettes mémorielles
Outil 25 - Les nuages de mots
Outil 26 - La Fresque d’or
Outil 27 - Le reportage dessiné sur le vif
Outil 28 - Le journal de bord professionnel
Dossier 4 - ORGANISER, MODÉLISER
Outil 29 - Le Storyboard
Outil 30 - Le Rough ou croquis de travail
Outil 31 - Les canevas ou Canvas
Outil 32 - Les organisateurs graphiques et cartes à bulles
Outil 33 - Le prototypage rapide
Outil 34 - Les cartes conceptuelles
Outil 35 - Le tri des cartes
Dossier 5 - MOBILISER L’INTELLIGENCE COLLECTIVE
Outil 36 - La facilitation graphique
Outil 37 - La documentation narrative et visuelle
Outil 38 - La méthodologie LEGO® SERIOUS PLAY®
Outil 39 - Le SQVID
Outil 40 - Les jeux de cartes créatifs
Outil 41 - Le Vision Boards ou tableau de visualisation
Outil 42 - Les Rory’s Story Cubes
Outil 43 - Les Icebreakers visuels
Outil 44 - Les Templates
Dossier 6 - COACHER, ANIMER, ACCOMPAGNER, MANAGER
Outil 45 - Le coaching visuel
Outil 46 - Le photo-langage
Outil 47 - Le mandala créatif
Outil 48 - La constellation visuelle
Outil 49 - Les cartes des émotions
Outil 50 - Le selfie dessiné
Outil 51 - L’Appreciative Sketching
Outil 52 - Le management visuel
Dossier 7 - ACTIVITÉS CREATIVES ET RESSOURCANTES
Outil 53 - Le nouveau Journal Créatif®
Outil 54 - Le Doodling
Outil 55 - Le pouvoir des couleurs
Outil 56 - La Personal Data Visualisation
Outil 57 - Les carnets créatifs pré-imprimés
Outil 58 - La méthode Zentangle®
Outil 59 - La peinture et les dessins intuitifs
Outil 60 - L’Etegami
Outil 61 - Le calligramme
Outil 62 - Le Bullet Journal®
Outil 63 - Le Lettering créatif
Bibliographie
Webographie
Les co-auteures
Liste des contributeurs
Des outils opérationnels tout de suite
1. David Sibbet est Président de The Grove Consultants International, San Francisco.

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