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Qu’est-ce que la voyance ?

Définition de la voyance
Considérée comme une « pseudo-science », la voyance est une pratique qui peut être sujette à
de nombreuses interprétations. De manière très pragmatique, la voyance désigne la faculté
hypothétique à percevoir des phénomènes ou à récolter des informations, en dehors de l’usage
des 5 sens. On parle également de parapsychologie ou de clairvoyance.
Par crainte des jugements (le métier souffrant de critiques négatives) ou pour se démarquer,
certains professionnels de la voyance exercent sous des appellations telles que coach
intuitif ou thérapeuthe intérieur.
Il est difficile de définir précisément la voyance car le terme est devenu très populaire. En
fonction des sources (professionnels de la voyance, amateurs, auteurs) cette pratique pourrait
appartenir à plusieurs catégories :

l’occultisme : mouvement regroupant l’ensemble des arts et sciences occultes
(magie, divination, astrologie, etc.) et faisant référence à ce qui est « non-visible »

la divination : ensemble de techniques supposé pouvoir prédire le futur

l’ésotérisme : mouvement désignant les enseignements et les doctrines réservés à
des initiés
Dans la croyance populaire, le voyant est considéré comme étant doté d’une capacité extra-
sensorielle ou d’un don spirituel, qui lui permettrait de prédire l’avenir d’une personne.
Certains professionnels élargissent également leurs compétences et affirment pouvoir lire le
passé et analyser le présent du client.
Attention toutefois, un voyant ne peut pas garantir la véracité et la précision de ses
prédictions à 100 %, et ce peu importe son type d’activité. De la même manière, il précisera
le caractère non médical de sa pratique.

Bon à savoir
Le médium se définit comme étant l’intermédiaire entre le monde des vivants et le monde des
morts (il n’a qu’un rôle de messager) tandis que le voyant parle du présent du consultant et
peut lui faire des prédictions sur son avenir.
Les différents types de voyance
On peut distinguer deux grands types de voyance :

la voyance « pure » : le professionnel capte les informations à l’aide de moyens
naturels comme les flashs, les visions et ses propres ressentis (forte intuition et
empathie).

la mantique : elle concerne les voyants qui utilisent un support de
prédilection pendant la consultation. On peut recenser différentes mancies
comme la tasséomancie (feuilles de thé), la chiromancie (lignes de la main), la
cartomancie (cartes, tarots ou oracles), la cristallomancie (boule de cristal) ou
encore l’astrologie.

Une pratique non réglementée


Jusqu'en 1994, la loi considérait l'exercice de la voyance comme étant un délit. L’article R.34
7 de l’ancien Code pénal punissait d’une amende « les gens qui font métier de deviner et
pronostiquer, ou d'expliquer les songes ».
Aujourd’hui, la voyance est une pratique autorisée et fait partie des professions libérales
non réglementées : lors de la déclaration, aucune autorisation spécifique ou diplôme
particulier ne seront donc demandés.
Cela signifie que toute personne qui le souhaite peut s’installer en tant que voyant
professionnel et exercer cette activité sous le statut d’auto-entrepreneur, sans avoir étudié ou
pratiqué les techniques de la voyance au préalable.

Vais-je enfin trouver un boulot ? Rencontrer le grand amour ?


Combien aurai-je d’enfants ? Bref, que me réserve l’avenir ? Pour les
plus impatients, pas question d’attendre que le futur ne devienne le
présent pour savoir ce qu’il leur réserve. Et pour obtenir des
réponses à ces questions a priori insolubles, certains se tournent
vers la voyance. Une tendance loin de n’être qu’un « truc de vieille
dame », alors que de plus en plus de vingtenaires et de trentenaires
s’intéressent aux arts divinatoires pour tenter de savoir ce que le
destin a écrit pour eux. Mais pourquoi ? Nos internautes témoignent
de ce que la voyance leur apporte.
« Besoin de réconfort »
« La première fois que j’ai consulté une voyante, j’avais 20 ans,
j’étais mal dans ma peau et avec un grand manque de confiance en
moi », se souvient Tom*, aujourd’hui âgé de 22 ans. La voyante, « la
mère d’une collègue de travail », le met « rapidement en confiance.
Elle m’a décrit comme si elle me connaissait depuis toujours puis
m’a "prédit" mon avenir un décès à l’automne dans mon entourage,
une perte de poids, un déménagement et un changement
professionnel, se souvient-il. Un an après, j’ai perdu un de mes
arrière-grands-parents, j’ai déménagé dans une autre ville, j’ai perdu
25 kg et j’ai repris mes études pour changer de métier ».
« Certains vont avoir recours à un psychologue pour obtenir des
conseils pour faire évoluer leur vie et d’autres vont préférer
consulter une voyante pour recevoir une bonne parole porteuse
d’espoir, décrypte le Dr Dan Véléa, psychiatre addictologue. Les
gens, et les jeunes en particulier, consultent des voyants parce
qu’ils sont en quête de repères, d’encouragements, pour combler
leur besoin de réconfort. De la même manière que ceux qui souffrent
de TOC, ceux qui recourent à la voyance se réfugient dans des
rituels, ici divinatoires, qui les rassurent ».
Mal-être et doutes
Anna*, la trentaine, croit « à la voyance et aux arts divinatoires
depuis l’adolescence ». Elle n’a consulté que quelques fois dans sa
vie, « par hasard et par le bouche-à-oreille ». Mais la jeune femme le
reconnaît, « à chaque fois que j’ai vu une voyante, c’est à des
moments où j’étais mal, quand j’étais en conflit avec mon père,
quand j’ai eu des doutes dans mon couple, sur la tournure que ma
vie prenait ou sur des relations dont je sentais qu’elles étaient
toxiques, confie-t-elle. Ce qui pousse à consulter une voyante, c’est
quand on n’est pas bien dans sa tête et dans sa vie, pas quand tout
est rose. Aujourd’hui, tout va bien pour moi et je n’ai à cet instant
pas envie de retourner voir une voyante ». La sœur d’Anna, elle,
consulte encore assez régulièrement chiromanciennes et tireuses
de cartes. « Pour savoir si elle retrouvera un emploi, si la personne
qu’elle fréquente sera celle avec qui elle fera sa vie, raconte Anna.
Quand on se sent en détresse, la voyance est une béquille
émotionnelle ».
Après s’être installé dans sa nouvelle ville, Tom est « tombé
follement amoureux d’un collègue » et a de nouveau consulté un
voyant, pour savoir si cet amour qui semblait être à sens unique
serait un jour réciproque. « Le voyant m’a prédit que je rencontrerai
quelqu’un d’autre, que j’aimerai profondément et avec qui je
m’unirai. Et j’ai ensuite rencontré mon nouvel amoureux, avec qui je
suis aujourd’hui pacsé ». Une « prédiction » qui s’est donc révélée
exacte. « Mais dans ce type de situations assez génériques, à
l’instar d’un chagrin d’amour, il y a grosso modo une chance sur
deux pour que vous refassiez votre vie et qu’ainsi la "prédiction" se
réalise, tempère le Dr Dan Véléa, c’est hasardeux. Encore une fois,
on est dans le registre de la parole rassurante ».
« De fins psychologues »
Pour Tom, la voyance « était littéralement devenue une addiction :
j’étais mal en arrivant à ma séance et j’en sortais totalement
euphorique. Et s’il est vrai que les "prédictions" se sont réalisées, je
serais bien incapable de dire s’il s’agit d’un don ou
de charlatanisme, concède le jeune homme. En revanche, je suis
convaincu que les voyants sont de fins psychologues qui savent
écouter, et deviner des choses à votre sujet ». Elle aussi ancienne «
accro à la voyance », Florence* a mis un terme à son addiction,
grâce à « une bonne thérapie avec un psy. Désormais, c’est fini tout
ça ! »

Anna, elle, est moins catégorique. Avoir un penchant pour les arts
divinatoires et à « ce qui touche à l’ésotérisme », c’est aussi pour
elle un moyen de « satisfaire une quête de nouvelle spiritualité, au-
delà des religions ». Persuadée que « des phénomènes nous
dépassent et que des énergies circulent autour de nous », la jeune
femme continue à « croire en la voyance et au pouvoir de la pensée
positive », ainsi qu’aux bienfaits d’une « séance occasionnelle chez
un magnétiseur, pour se remettre les énergies en place ». Mais se
considère toutefois comme « seule maîtresse de [s] on destin ».

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