Vous êtes sur la page 1sur 5

Annexe 2 : Epreuve du post test

Texte : Je dois aller à l’école

En octobre de cette année, ma deuxième, nous apprîmes que des missionnaires protestants avaient
ouvert la première école dans le canton, à cinq kilomètres de notre village. ( … ) Un matin de ce
même octobre, un homme que je ne connaissais pas se présenta devant notre maison. ( … ) Dans une
poche de sa chemise, il y’avait une rangée de crayons de toute les couleurs ; il tenait un petit carnet
rouge qu’il feuilletait de temps en temps. ( … )

Mon frère ne confirma en passant que le visiteur était bien le maitre d’école et qu’il l’accompagnait a
travers le village afin d’inscrire les premiers élèves. ( … ) A la fin, ils n’inscrivent que huit enfants sur
les vingt en âge scolaire que compte le village.

-Papa, as-tu inscrit mon nom ? Quand commençons-nous l’école ? Demandai – je à mon père des
qu’il rentra.

-Je n’ai inscrit que Issombo, tu n’as encore que douze saison sèches ; il faut attendre la saison
prochaine saison de pluies.

Non, je ne pouvais en croire mes oreilles, je n’irai pas à l’école ? Passé toutes ces journées au village
ou je ferai désormais tous mes petit travaux ? Les autres auront donc les crayons que j’ai vus dans la
poche du maitre ? Ils sauront alors lire et écrire comme les blancs avant moi ? Que pouvais-je dire à
mon père pour le convaincre de m’envoyer à l’école sans pour autant le décevoir ? (…)

Le jour de la rentrée arriva. Je vis le petit groupe se préparer activement. Les élèves vinrent chez
nous pour chercher Issombo, me dire au revoir et partirent. Leurs parents s les avaient vêtus de leurs
plus beaux complets. ( … ) Ils formaient maintenant une nouvelle classe sociale dans laquelle je ne
trouvais pas. Je me tins debout sur la route ou je les suivis des yeux pour les voir disparaitre à un
tournant.

Nos « intellectuel « ne pouvaient revenir a village avant le soir … Aussi n’est – ce que vers dix – sept
heures que Je me plaçai au même endroit que le matin pour les voir rentrer. Beaucoup d’enfants se
joignirent a moi … Nous les aperçûmes gais, hochant la tête, à l’horizon. Un instant, nous crûmes
entendre des cris ou des pleurs. Non, ce n’était pas cela ; c’était une chanson d’école. Que c’était
merveilleux ! (…)
Je sentais mon cœur se serrer. Je voulais fuir de honte. Des parents accoururent aussi aux échos de
ce chant qui nous parvenait. Nous formions donc un assez grand groupe lorsque les ‘ étudiants ’
nous rejoignirent. Chacun d’eux brandissait une jolie image de Jésus et un morceau de crayon dont il
ventait la couleur, témoin de leur première journée d’école …

Robert ZOTOUMBA, Histoire d’un enfant trouvé, éditions CLE. DR

Questions : Lis et répond aux questions

1- Quel sentiment le jeune garçon ressens lorsqu’il voit les autres enfants partir et rentrés de
l’école
2- Pourquoi l’enfant ne peuvent-ils pas être inscrit qu’après avoir vécu au moins 13 saisons
sèches ?
3- Quel est la morale du texte ?
4- Pourquoi le jeune garçon pense que ceux qui vont à l’école forment une autre classe

Sociale ?
Annexe 1 : Epreuve de Pré test

Texte : Le Léopard et La tortue


Le Léopard et la Tortue avaient installé un campement de chasse dans la forêt. Un jour le Léopard
dit à la Torture :
- De nous deux, c’est moi le plus malin.
- Non, c’est moi répliqua la Tortue, et nous le verrons bien un de ces jours.

La dessus, ils allèrent tendre des pièges, chacun de son côté. Or, les pièges du Léopard ne prenaient
jamais rien et il était obligé de mangé des vers de terre. La Tortue, au contraire, prenaient chaque fois
du gibier, qu’elle partageait avec son compagnon.

Mais, tandis que la Tortue mangeais une partie de la viande et en réservais les reste pour le boucaner,
le Léopard dévorait tout ce qu’on lui donnait. Au bout de quelques jours, l dit à la Tortue :
- Je crois qu’il est temps de rentrer au village
- D’accord, répondit la Tortue, mais laisse-moi d’abord détendre mes pièges.
- Vas-y, dit le Léopard je t’attendrais ici.

Resté seul, il s’empresse de ramasser toute la viande fumé et de la ficeler dans sa « moutète »,
tandis qu’il charge de pierre la « moutète » de la Tortue.

Celle-ci étant de retour, le Léopard lui dit :


- Les charges sont prête, partons (…)

Or, la Tortue avait une petite calebasse de sel qu’elle avait rempli d’eau. Au bout d’un certain
temps, le Léopard dit :
- J’ai soif.
- Justement, j’ai ici, dit la Tortue, une petite calebasse d’eau excellente qu’on ne trouve pas
chez nous.
- Fais m’en goutter un peu, s’il te plait.
- Volontiers, répond la Tortue et elle lui en fait boire.
- Quelle eau merveilleuse ! S’écrie le Léopard. Ou donc l’as-tu puisée ? (…)

Le Léopard part chercher de l’eau. La Tortue profite de son absence pour récupérer toute la
bonne viande…
- Cette « moutète » est-elle vraiment la mienne ? Interroge le Léopard qui commence à la
trouver un peu lourde.
- Bien sûr, ne vois-tu pas la viande attaché à l’ouverture ?
- C’est vrai, tu as raison.

Lorsqu’ils furent arrivés au village, chacun regagna son logis, par le côté opposé.
En rentrant chez lui, le Léopard trouve sa belle-mère entrain d’écraser des feuilles de manioc
pour le repas.
- Belle-mère, jette-moi vite toute ces feuilles, je t’apporte de la bonne viande. Et, prenons les
feuilles, il les jette dehors.

La Tortue trouve également sa belle-mère occupé à écraser des feuilles de manioc.


- Belle-mère, cesse d’écraser ces feuilles. Voici de la viande en quantité, et détachant la
« moutète », il lui fait voir de beaux gigots de cochon sauvage et d’antilope de toutes sortes.

Pendant ce temps, le Léopard ne tirait de sa charge que des blocs de pierres.


- C’est sa , la viande que tu nous a apporter ? Dis la belle-mère. Rien que des cailloux.
- Ah ! Belle-mère c’est encore cette vilaine Tortue qui m’a joué un tour. Cette « mouette » n’est
pas la mienne, c’est la sienne.

D’où un grand palabre à régler devant les anciens réunis (…)

En fin de compte, le Léopard, tout confus, dut avouer ses torts et reconnaitre que la Tortue
était bien plus maligne que lui.

André RAPONDA-WALKER, Compte gabonais, édition présence africaine.

Consigne : Lis et répond aux questions

- Comment peut-on qualifier l’attitude du léopard face à la tortue ?


- Quelle morale peut-on tiré de ce texte ?
- Et est-ce normal que le léopard et la tortue demande à leur belle-mère de jeter les feuilles de
manioc qu’elles écrasaient ?

Vous aimerez peut-être aussi