Vous êtes sur la page 1sur 16

Voici comment consulter tout ce que Google

sait de vous
Google vous espionne en permanence. Voici comment consulter, supprimer et limiter cette collecte
obsessionnelle de vos données personnelles.

Vous disposez d’un compte Google ?

La pieuvre américaine vous en remercie en collectant vos données personnelles via les tentacules de
ses services.

Vous recherchez une vidéo YouTube: Google archive.

La puce GPS de votre smartphone Android vous localise à Paris: Google archive.

Vous vous baladez sur Facebook grâce au navigateur Chrome: Google archive.

Ces milliers de données sont soigneusement rangées dans le tiroir à archives de votre compte
Google.

Au profit de qui?
Le cœur sur la main, l’ogre de Mountain View (États-Unis) jure ses grands dieux que cette
collecte compulsive sert avant tout l’Internaute.

Le discours officiel: «Votre activité contribue à rendre votre expérience Google plus rapide,
plus intelligente et plus utile.»

Oui, vous avez le droit de ricaner.

La publicité pour un expert de l’électroménager qui vous suit partout depuis que vous avez
recherché sur Google des infos sur les lave-vaisselle n’est pas le fruit du hasard.

Google voit tout, entend tout. Et utilise tout, à votre profit (un peu), au sien (beaucoup).

Effort de transparence
Petite éclaircie dans la grisaille, le colosse tente de vous amadouer en consentant un effort
de transparence.

Vous souhaitez découvrir tout ce que Google sait de vous? Et éventuellement supprimer
certaines données, voire limiter la collecte?

Le géant de la recherche vient d’inaugurer une nouvelle page, limpide et fonctionnelle,


pour vous faciliter la vie.
Accéder à la page Google Mon activité
La nouvelle page Google Mon activité est désormais le point de rendez-vous par excellence à
l’heure de décortiquer tout ce que Google archive à votre sujet.

+ Cliquer ici pour accéder à la page Google Mon activité

Les yeux ébahis, vous découvrez minute par minute, heure par heure, jour par jour,
l’enregistrement détaillé de vos activités au cœur des services Google.

Sont encodées vos activités et vos recherches sur: Android, Chrome, Google Maps,
Recherche, Recherche d’images, Recherche de vidéos, Trajets Google Maps, YouTube.

Le 5 juillet, Google à l’affût a gardé la trace tangible de 358 activités sur notre compte
Google, via le navigateur Chrome, la recherche, YouTube…

Consulter l’historique de vos trajets


En marge de cet archivage obsessionnel, Google se fait fort d’enregistrer vos déplacements
via la puce GPS de votre smartphone et/ou de votre tablette.

«Redécouvrez les lieux que vous avez visités et les itinéraires que vous avez empruntés dans
l’historique de vos trajets», positive le moteur de recherche.

+ Cliquer ici pour consulter l’historique de vos trajets associé à votre compte Google
Les points rouges sur la carte montrent tous les endroits où Google vous a identifié grâce à la
puce GPS de votre appareil mobile.-Capture d’écran

La plate-forme pousse le vice jusqu’à présenter le classement des «lieux que vous fréquentez
le plus souvent».

Effacer des données archivées


Vous souhaitez éclaircir, voire supprimer, cet archivage effréné de vos données
personnelles?

Soulagement, la page Google Mon activité vous en laisse la possibilité, sans vous mettre des
bâtons dans les roues.

À partir de la page Google Mon activité, cliquez sur Supprimer des activités par

La section Supprimer des activités par vous permettra d’effacer partiellement ou totalement
les données personnelles archivées par Google.

Limiter la collecte des données


Une fois le nettoyage de printemps bouclé, libre à vous de limiter partiellement ou autant
que possible la collecte des données personnelles.

Prenez à nouveau la direction de la page Google Mon activité.


Cliquez sur Commandes relatives à l’activité

Via la section Commandes relatives à l’activité, vous pourrez brider l’espionnage de Google.

6 interrupteurs vous autorisent à activer / désactiver 6 collectes: Activité sur le Web et les
applications, Historique des positions, Informations provenant des appareils, Activité vocale
et audio, Historique des recherches YouTube, Historique des vidéos regardées sur YouTube.

Pour désactivez votre "Activité sur le Web et les applications", mais aussi tous les autres historiques
que Google enregistre, clique sur les boutons en haut à droite de chaque cadre pour qu'il apparaisse
grisé, comme sur l'image ci-dessus.
Évidemment, en étant aussi strict sur la collecte de vos informations, vous vous priverez de
quelques options utiles proposées par Google.

2. Rendez-vous ensuite sur la page "Gérez vos annonces Google". Cette nouvelle
fonctionnalité déployée avec "Mon activité" permet d'étendre le ciblage publicitaire et de
vous proposer des publicités "plus pertinentes". Si vous n'en avez cure, désactivez les
"Annonces par centres d'intérêt".

Pour désactivez les "Annonces par centres d'intérêts", cliquez sur le bouton en haut à droite du cadre
pour qu'il apparaisse grisé, comme sur l'image ci-dessus.

En désactivant ces deux options, vous recevrez toujours des publicités. Mais elles seront
simplement moins pertinentes. Vous aurez en revanche bloqué toutes les informations
collectées par Google lors de l'utilisation des services Google -YouTube, Maps, Chrome etc.-
mais aussi celles récupérées sur les sites et applications partenaires de Google, indique
Wired. Les données de géolocalisation (le lieu depuis lequel vous accédez à Internet) seront,
elles, toujours exploitées.

3. Enfin, si vous désirez supprimer l'ensemble de votre historique sur l'ensemble des services Google,
rendez-vous dans la page "Supprimer des activités par". Choisissez "Toute la période" et cliquez sur
"supprimer".
Voici à quoi devrait ressembler votre page d'accueil "Mon activité" si vous avez opté pour le contrôle
le plus strict de l'utilisation de vos données personnelles par Google.

4. Si vous voulez aller encore plus loin, cliquez sur "Vérifier", tout en bas de cette page, pour
"effectuer une vérification de vos paramètres de confidentialité", qui vous propose de nombreuses
options concernant notamment Google+, Gtalk, YouTube.
Adieu Google : 6 solutions pour se libérer de
l’espion américain

Des services alternatifs refusent de vous espionner et respectent à la lettre votre


confidentialité en ligne.

Existe-t-il une vie numérique viable loin de l’empire Google?

Avec Chrome, Android, Gmail, Maps, Drive ou encore YouTube, le colosse américain
cannibalise nos appareils.

La collecte des données, de nos données personnelles, est au cœur de ses services
interconnectés via le sacro-saint compte Google.

Prison dorée, l’univers Google fascine autant qu’il inquiète.

Vous souhaitez prendre vos distances avec cet espion accepté par paresse de lire les
interminables conditions d’utilisation?

Voici 6 alternatives pour vous libérer de son étreinte.


1. Google Chrome -> SRWare Iron
À en croire les statistiques mondiales de NetMarketShare, un ordinateur sur deux exploitait
les services de Chrome en juin.

Le navigateur de Google piétine la concurrence. Et régulièrement, la confidentialité.

Basé sur le même ADN que son illustre cousin, le «browser» alternatif SRWare Iron mise sur
le respect de l’Internaute et de sa confidentialité en ligne.

+ Cliquer ici pour télécharger SRWare iron

2. Recherche Google -> Duckduckgo


Dieu tout-puissant des moteurs de recherche, Google bénéficie d’un algorithme d’une rare
puissance à l’heure de dénicher des résultats pertinents et fidèles aux termes encodés.

Certains regrettent sa propension à scruter la moindre de vos requêtes, histoire d’afficher


plus tard des publicités ciblées.

En se présentant comme «Le moteur de recherche qui ne vous espionne pas», DuckDuckGo
emprunte une voie diamétralement opposée.

Des résultats moins fournis constitueront le prix de la confidentialité garantie.

+ Cliquer ici pour visiter le moteur de recherche Duckduckgo

3. Gmail -> ProtonMail


Avec 1 million d’utilisateurs recensés en mars 2016, le service ProtonMail a trouvé son
public.

Basé en Suisse, ce qui permet d’échapper aux législations européennes et américaines, la


plate-forme se distingue de Gmail en cryptant les courriers avant qu’ils ne soient envoyés
aux serveurs.

«Tous les emails sont sécurisés automatiquement avec un chiffrement de bout en bout»,
assure la page d’accueil de ProtonMail.

«Cela signifie que, même nous, nous ne pouvons pas décrypter et lire vos e-mails. Par
conséquence, vos e-mails cryptés ne peuvent pas être utilisés par des tiers.»

+ Cliquer ici pour découvrir le service ProtonMail


4. Google Maps -> OpenStreetMap
Si vous disposez d’un compte Google associé à un smartphone, le puissant moteur de
recherche profite de l’occasion pour dresser une carte de vos déplacements grâce à la puce
GPS de votre appareil mobile.

La découverte de cette cartographie minutieuse est aussi fascinante qu’effrayante.

+ Cliquer ici pour consulter l’historique de vos trajets associés à votre compte Google

Pour vous écarter de ce flicage consenti, libre à vous de prendre la direction du site
OpenStreetMap.

+ Cliquer ici pour visiter le site OpenStreetMap

5. Google Drive -> SpiderOakONE


Vous n’entendez pas confier le stockage de vos fichiers à Google Drive?

En ligne depuis 2007, le service SpiderOakONE vous garantit la confidentialité de vos


fichiers en… les cryptant juste avant de les balancer dans le «cloud», sur votre espace de
stockage personnel.

Prix: 12$ par mois pour 1 TB (térabyte) de données.

+ Cliquer ici pour découvrir le site SpiderOakONE

6. Google Docs -> Framapad


Comme Astérix et les Gaulois résistant aux Romains, l’association française Framasoft mène
le combat: «Dégooglisons Internet».

+ Cliquer ici pour découvrir le site Dégooglisons Internet

À chaque service proposé par Google son alternative libre, gratuite et respectueuse de la vie
privée, clame le collectif.

Parmi les outils développés par Framasoft, Framapad s’impose comme une alternative
crédible à Google Docs.

Moins de dix secondes suffisent pour inaugurer en ligne un document texte auquel vos amis
et vos collaborateurs peuvent apporter leur contribution.

+ Cliquer ici pour créer un document collaboratif Framapad


Pourquoi cesser d’utiliser Google ? Quels
sont les moteurs de recherche alternatifs
existants ? Comment fonctionnent-ils ? Sont-
ils vraiment efficaces ?

C’est un euphémisme de dire que le moteur de recherche Google écrase toute concurrence.
D’après une étude de StatCounter, de novembre 2016, 92,9% des requêtes mondiales
étaient effectuées via Google. En France, c’est même 94,1% des recherches qui sont
réalisées via ce moteur de recherche. Yahoo et Bing complètent le podium avec
respectivement 1,8% et 3,4%. Google traite 3 milliards de recherches par jour dans le
monde.

Nous avons rencontré des passants pour discuter de ces statistiques :

https://youtu.be/JstLOTSfBTY

Nous nous sommes rendu compte que beaucoup confondent navigateurs et moteurs de
recherche.

Mais si Google est utilisé par plus d’une personne sur dix, c’est que son système doit être
performant, non ? Pourquoi utiliserait-on un autre moteur de recherche que Google ?

Ce géant du web est omniprésent grâce à ses nombreux services : Gmail, Google Maps,
YouTube (et j’en passe) que nous connaissons tous. Ces derniers emmagasinent
d’innombrables données personnelles qu’ils sont libres d’utiliser (plus ou moins) à leur guise.
De plus, ces services ne sont pas toujours les plus écologiques ni les plus éthiques dans leur
mode de fonctionnement.

Voici autant de raisons qui nous ont poussés à chercher de nouveaux moteurs de recherche
alternatifs :
Qwant, le moteur français qui protège la vie privée

Qwant est créé en France en 2013 après 2 ans de développement. Ce moteur de recherche
se donne deux objectifs : ne pas tracer ses utilisateurs et ne pas filtrer le contenu d’internet.
Qwant mise aussi sur le fait d’être un service français pour séduire les internautes. La
refonte du site ainsi que la création d’un service à destination des enfants, Qwant Junior,
participent au développement du moteur.

De plus, Qwant a annoncé une collaboration avec AkuoCoop, premier producteur


indépendant français d’énergie renouvelable. Ce dernier devient le fournisseur unique
d’énergie au moteur qui a pour but d’atteindre 100% de sa consommation énergétique en
énergie renouvelable. Qwant s’est aussi associé en 2016 avec Mozilla Firefox afin de
proposer une version spéciale du navigateur avec Qwant comme moteur de recherche par
défaut.

Il se différencie de Google en proposant une interface avec une barre de recherche latérale
incluant les options de tri d’une recherche (web, photos, vidéos, etc). Les résultats sont
présentés sur 3 colonnes : web, actualités et social. Il est cependant possible de
personnaliser l’interface une fois connecté. L’interface est ergonomique et les résultats de
recherche sont nombreux et pertinents :

La startup a levé 53,5 millions d’euros depuis sa création et compte aujourd’hui 32 millions
de visiteurs uniques par mois, pour près de 2,6 millions de recherches l’année dernière. Il fait
partie des principaux outsiders de Google en France et possède 2% de parts de marché. Pour
la suite, la startup vise 5 à 7 % du marché européen. Elle souhaite aussi embaucher 1000
personnes en Europe et espère un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros d’ici cinq ans.
Xaphir : un accès à la connaissance impartial

Après 8 ans de recherche et développement à Épinal, la société Xilopix a lancé fin mars 2017
le moteur de recherche Xaphir.

Google se base sur le PageRank qui consiste à faire remonter les pages les plus populaires
pour son moteur de recherche. Xaphir de son côté promet plus d’impartialité en se basant
sur un ensemble de critères pour proposer le meilleur résultat possible. Les recherches par
mots clés ne seront plus l’unique moyen de faire une recherche avec Xaphir qui prendra en
compte la géolocalisation par exemple. Xaphir a pour objectif de faire partie du Top 5 des
meilleurs moteurs de recherche d’ici 2020.

Aujourd’hui, le moteur est encore en version d’essai et les résultats proposés ne sont pas
encore toujours pertinents.

Xaphir, le moteur de recherche français qui veut affronter Google


Lilo : le moteur de recherche solidaire

Lilo est un moteur de recherche éthique fondé en 2015 par deux ingénieurs : Clément Le
Bras et Marc Haussaire.

Ce moteur permet à ses utilisateurs de cumuler des « gouttes d’eau » pour chaque
recherche qu’ils réalisent. Ces « gouttes » sont une monnaie virtuelle correspondant à 50%
des gains réalisés par Lilo grâce à la pub. Cette cagnotte donne la possibilité à l’internaute de
soutenir un projet social ou environnemental. De plus, Lilo affirme ne pas tracer ses
utilisateurs et ne pas récolter d’informations sur leurs recherches.

Edit 06/07 : Lilo ne possède pourtant pas d’algorithme qui lui est propre. Lilo a développé
une technologie de meta-moteur qui permet de sélectionner les résultats pertinents entre
plusieurs sources algorithmiques dont Bing, Yahoo et Google. Cela présente l’avantage
d’avoir des résultats de recherche très pertinents.

La startup compte déjà plus de 700 000 utilisateurs par mois et a collecté près de
310 000 euros, permettant de financer près d’une centaine de projets.
DuckDuckGo : le moteur de recherche qui ne vous espionne pas

DuckDuckGo est un moteur de recherche créé en 2007 par Gabriel Weinberg en


Pennsylvanie aux États-Unis. Ce moteur n’enregistre pas les recherches de ses utilisateurs ni
leur adresse IP et ne leur montre pas de publicité sous forme de bannière. L’unique source
de revenus pour DuckDuckGo vient des annonces sponsorisées par mots-clés. L’ergonomie
de la plateforme est très réussie, cependant les résultats ne sont pas toujours les plus
appropriés en français pour le moment.

Le moteur connaît une augmentation de trafic exponentiel. Ainsi, depuis son lancement, il
revendique 10 milliards de requêtes dont près de la moitié l’année dernière. Cette évolution
peut s’expliquer par l’affaire Snowden et par l’intégration par Apple du moteur dans son
navigateur Safari.
Ecosia : le moteur qui plante des arbres

L’impact environnemental des recherches sur internet n’est pas négligeable. Un chercheur
de Harvard a calculé en 2016 que chaque requête sur le moteur de recherche Google
produit 7 g de C02. Cela revient à porter à ébullition l’équivalent d’une tasse d’eau.

Ecosia est un moteur de recherche allemand lancé en 2009 à Berlin. Ce dernier se distingue
du géant Google en réinvestissant au moins 80% de ses profits venant de la publicité dans un
programme de protection des forêts humides mené par le WWF. Pour faire simple, grâce à
vos recherches Ecosia plante un arbre toutes les 10 secondes. Et pour preuve de son succès,
Ecosia a annoncé avoir déjà planté 10 millions d’arbres depuis sa création. Il recense
également 34 millions de recherches par semaine et 5 millions d’utilisateurs mensuels. De
plus selon Ecosia, un milliard d’arbres pourraient être plantés d’ici 2020.

Les résultats des recherches sont issus du moteur Bing sur la plateforme de la startup
allemande. Comme pour Lilo, cela présente l’avantage d’avoir des résultats de recherche
très pertinents.

Vous aimerez peut-être aussi