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TCP/IP : COUCHE INTERNET

Dr Abdoulaye THIOUNE
Couche Internet
 Le protocole IP
 L’adressage
 Le sous adressage
 Le routage

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Couche Internet
 Elle correspond à la couche réseau du modèle OSI.
 Sur un segment réseau, il suffit de faire une diffusion
(broadcast) pour pouvoir communiquer avec un autre poste du
réseau.
 Dans un inter-réseau c’est tout autre: c’est l’objet de la couche
internet.

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Le protocole IP
Internet Protocole.
Comme nous l’avons déjà vu, une identification de niveau 3
(OSI) doit comporter une adresse de réseau et une adresse de
poste de travail dans un réseau.

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L’adresse IP
 L’adresse IP est une suite de 32 bits donc de quatre octets.
 Elle est notée en regroupant chaque bloc de 8 bits et en
écrivant leur valeur décimales. Ces valeurs sont séparées par
des points: c’est la notation décimale pointée.

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Classes d’adresses
 Les adresses sont divisées en plusieurs classes: A, B, C, D, E.
 La différenciation entre ces classes se fait à partir de l’octet de
poids fort.

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Classe A
0XXXXXXX

 Si dans cet octet le premier bit est à 0 alors on a une adresse de


classe A.
 Ce nombre varie de 0 à 127.

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Classe B
10XXXXXX

 Si dans cet octet le premier bit est à 1 et le deuxième bit est à 0 alors
on a une adresse de classe B.
 Ce nombre varie de 128 à 191

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Classe C
110XXXXX
 Si dans cet octet le premier bit est à 1 et le deuxième bit est à 1 et le
troisième à 0 alors on a une adresse de classe C.
 Ce nombre varie de 192 à 223.

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La classe D
1110XXXX
 Les adresses varient de 224 à 239. On les appelle adresses de
groupes multicast.
 Ce sont des adresses particulières où la notion de réseau disparaît:
elles désignent non pas un hôte particulier, mais un groupe d’hôtes

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La classe D
Exemples:
 L’adresse 224. 0. 0. 1 :
• appelée ALL-SYSTEMS.MCAST.NET
• désigne toutes les machines du réseau.
 L’adresse 224. 0. 0. 12 :
• appelée DHCP-AGENTS.MCAST.NET
• désigne les Agents DHCP

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La Classe E
11110XXX
 Les adresses varient de 240 à 247.
 Les adresses de classe E sont réservées par l’IANA (Internet Assigned
Numbers authority).
 Nous n’allons étudier en détails que les classes A,B et C.

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Règles d’adressage
 L’identificateur d’hôte ne peut pas avoir tous ces bits à 1.
 L’identificateur d’hôte ne peut pas avoir tous ces bits à 0.
 L’identificateur d’hôte doit être unique dans un segment de
réseau.

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Les adresses exclues
Dans la classe A
 Les adresses 0.X.Y.Z sont exclues.
 Les adresses W.255.255.255 sont utilisées pour le broadcast.
 Les adresses 127.X.Y.Z ne sont pas attribuables à des postes de
travail, elles sont utilisées pour le loopback ou bouclage.

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Les adresses exclues
Dans la classe A
 Les adresses W.255.255.255 sont utilisées pour la diffusion
(broadcast).

Dans la classe B
 Les adresses W.X.255.255 sont utilisées pour la diffusion (broadcast).

Dans la classe C
 Les adresses W.X.Y.255 sont utilisées pour le broadcast.

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Les adresses exclues
Dans la classe A
 Les adresses W.0.0.0 sont utilisées comme adresses réseaux.

Dans la classe B
 Les adresses W.X.0.0 sont utilisées comme adresses réseaux

Dans la classe C
 Les adresses W.X.Y.0 sont utilisées comme adresses réseaux.

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L’adressage public
 L’espace d’adressage IPV4 est géré par l’IANA (Internet
Assigned Numbers Authority).
 L’IANA a délégué les plages d’adresses à différents organismes.
• RIPE (Réseaux IP Européens) pour l’Europe
• AfriNIC est l’organisme compétent pour l’Afrique.
• APNIC pour l’Asie/Pacifique.
o NIC: Network Information center.

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L’adressage privé
 Dans Internet chaque poste doit être accessible par une
adresse IP connue de tous. Ces adresse sont gérées par l’IANA.
 Pour permettre aux privés de créer des réseaux non pris en
compte, certaines adresses sont laissées libres et ne doivent
être utilisées dans aucun réseau public: ce sont les adresses
privées.

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Les adresses privées

 De 10.0.0.0 à 10.255.255.254
 De 172.16.0.0 à 172.31.255.254
 De 192.168.0.0 à 192.168.255.254

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Le Masque de sous réseaux
 Le masque de sous réseau est ce qui permet de séparer une
adresse IP en une partie réseau et une partie hôte.
 Elle consiste en une suite de bits à 1 pour la partie réseau et
une suite de bits à 0 pour la partie hôte.

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Les masques de classes
Classe A
 255.0.0.0
Classe B
 255.255.0.0
Classe C
 255.255.255.0

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Planification de l’adressage IP
 En fonction de la classe d’adresse on a différentes quantités de
réseau et d’hôtes.
 Dans une adresse ip donnée si vous avez n bits réservés à
l’hôte, le nombre maximal d’hôtes possibles est 2n-2.

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Sous adressage
 Si on dispose d’une adresse de classe A ou B, on peut la
subdiviser pour obtenir plusieurs réseaux en augmentant le
nombre de bits à 1 dans le masque de sous réseau.
 on peut ainsi lui mettre un masque de classe B ou de classe C:
c’est le sous adressage simple.

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Sous adressage Simple
 Le sous adressage simple consiste à subdiviser une classe A en
plusieurs adresses de masques de classes B ou C
 ou de subdiviser une classe B en plusieurs adresses avec des
masques de classes C.

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Notation CIDR
 Le Classless Inter-Domain Routing, abrégé CIDR, a été mis au
point afin (principalement) de diminuer la taille de la table de
routage contenue dans les routeurs.
 Ce but est atteint en agrégeant plusieurs entrées de cette table
en une seule.

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Notation CIDR
 Dans la notation CIDR une adresse IP est suivi d’un nombre qui
représente le nombre de bit à 1 de son masque de sous
réseau.
 Exemple:
192.168.0.106
255.255.255.0
est remplacé par 192.168.0.106/24

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Sous adressage sans classe
C’est du sous adressage à volonté en s’aidant de la notation CIDR
qui nous permet de nous libérer du joug des masques de classe.

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La résolution de noms: HOSTS
 La notation décimale pointée est plus conviviale qu’une suite de
32 bits.
 Dès les débuts d’internet il a été convenu de trouver un fichier
de correspondance d’une adresse IP à un nom plus facile à
retenir: c’est le fichier /etc/hosts de la famille Unix ou du
c:\winnt\system32\drivers\etc\hosts
de Windows.

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DNS
 Domain Name System : est une base de données distribuées.
 Sa structure permet un contrôle local de chaque ressource de
la base mais les données contenues dans chaque segment sont
disponibles à travers tout le réseau.

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DNS
 La caractéristique essentielle du DNS est la décentralisation de
l’Administration.
 Le responsable d’un domaine délégué y a tous les droits y
compris celui de créer des sous domaines et même de
déléguer l’administration de ces sous domaines.

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DNS
 La base de données des serveurs de noms est constituée
"d'enregistrements de ressources", "Ressource Records" (RRs).
 Ces enregistrements sont répartis en classes. La seule classe
d'enregistrement usuellement employée est la classe Internet
(IN).
 Les différents champs d'un RR sont le nom, le type, la classe, le
TTL, la longueur et les données du RR.

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Les zones
Le Dns utilise la gestion hiérarchique des noms. On distingue deux
domaines pour le classement des noms.
 Les domaines géographiques (Codes ISO 3166).
 Les domaines génériques définies par la Rfc1591
.com -Commerciaux
.edu -Organismes d'éducation américaine
.net -Organismes de gestion de réseaux
.org -Organismes non-commerciaux
.int -Organismes internationaux
.gov -Organismes gouvernementaux USA
.mil -Organismes

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Adressage statique
 On peut fixer les adresses à la main sur un équipement
terminal ou un équipement d’interconnexion.
 Si ces équipements sont nombreux il y un réel problème de
gestion de ces adresses.
 Le protocole IP lui-même ne détecte pas les conflits d’adresses.
Des protocoles de niveau supérieur peuvent indiquer un
conflit.

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Adressage dynamique
 Un serveur peut être utilisé pour distribuer des adresses IP
dans un réseau.
 Les protocoles utilisés sont DHCP et Bootp.

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Bootp
 Bootstrap Protocol (BOOTP) est un protocole réseau
d'amorçage, qui permet à une machine cliente sans disque dur
de découvrir sa propre adresse IP, l'adresse d'un hôte serveur,
et le nom d'un fichier à charger en mémoire pour exécution.
 Le protocole BOOTP est défini dans la RFC951
 DHCP est le successeur de BOOTP.

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DHCP
 Dynamic Host Configuration Protocol est un protocole
Microsoft qui permet de distribuer des adresses et d’autres
caractéristiques IP telles que la passerelle par défaut, les
adresses DNS et WINS entre autres.
 Cette allocation d’adresses se fait pour une durée à préciser et
peut être renouvelée automatiquement.

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Le protocole ARP
 Le protocole ARP a un rôle phare parmi les protocoles de la
couche Internet de la suite TCP/IP, car il permet de connaître
l'adresse physique d'une carte réseau correspondant à une
adresse IP, c'est pour cela qu'il s'appelle Protocole de
résolution d'adresse (en anglais ARP signifie Address
Resolution Protocol).
 Chaque machine connectée au réseau possède une adresse
MAC. Toutefois la communication sur Internet se fait à partir
de l'adresse IP.

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ARP
Ainsi, pour faire correspondre les adresses physiques aux
adresses logiques, le protocole ARP interroge les machines du
réseau pour connaître leur adresse physique, puis crée une table
de correspondance entre les adresses logiques et les adresses
physiques dans une mémoire cache.

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ARP
Lorsqu'une machine doit communiquer avec une autre, elle
consulte sa mémoire cache. Si jamais l'adresse demandée ne
se trouve pas dans la table, le protocole ARP émet une requête
sur le réseau. L'ensemble des machines du réseau vont
comparer cette adresse logique à la leur. Si l'une d'entre-elles
s'identifie à cette adresse, la machine va répondre à ARP qui va
stocker le couple d'adresses dans la table de correspondance
et la communication va alors pouvoir avoir lieu...

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RARP
Le protocole RARP (Reverse Address Resolution Protocol)
permet à une station de connaître son adresse IP à partir d'une
table de correspondance entre adresse MAC (adresse
physique) et adresses IP hébergée par une passerelle
(gateway) située sur le même réseau local (LAN).

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RARP
Pour cela il faut que l'administrateur paramètre le gateway
(routeur) avec la table de correspondance des adresses
MAC/IP. En effet, à la différence de ARP ce protocole est
statique. Il faut donc que la table de correspondance soit
toujours à jour pour permettre la connexion de nouvelles
cartes réseau.

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RARP
RARP souffre de nombreuses limitations. Il nécessite beaucoup de temps
d'administration pour maintenir des tables importantes dans les serveurs.
RARP permet à plusieurs serveurs de répondre à des requêtes, bien qu'il
ne prévoit pas de mécanismes garantissant que tous les serveurs soient
capables de répondre, ni même qu'ils répondent de manière identique.
Ainsi, dans ce type d'architecture on ne peut avoir confiance en un serveur
RARP pour savoir si à une adresse MAC peut être liée à une adresse IP
parce que d'autres serveurs ARP peuvent avoir une réponse différente.
Une autre limitation de RARP est qu'un serveur ne peut servir qu'un LAN.

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RARP
Pour pallier les deux premiers problèmes d'administration, le
protocole RARP peut être remplacé par le protocole DRARP,
qui en est une version dynamique. Une autre approche,
consiste à utiliser un serveur DHCP, qui lui, permet une
résolution dynamique des adresses. De plus, DHCP est
compatible avec le protocole BOOTP. Comme ce dernier il est
routable ce qui permet de servir plusieurs LAN.

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La trame IP

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La trame IP
 HIL : Internal Header Length (unité= 4).
– Vaut souvent 5.
 TOS : Type Of Service (qualité de service).
 TL : Total Length (longueur totale du datagramme).
 ID : Identification faite par l’émetteur.
– Sert uniquement pour la fragmentation.
 FLG : Flags pour la fragmentation
• 001: il y a d’autres fragments
• 000: dernier fragment
• 01-: pas de fragmentation

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La trame IP
 FO : Fragment Offset (unité= 8 octets)
‒ Le premier fragment = 0
 TTL : Time To Live (de 1 à 255)
‒ Décrémenté de 1 à chaque franchissement de routeur. Quand il est à
zéro, le paquet est détruit.
 Protocol : Identifie le protocole de la couche 4
• 6 TCP
• 17UDP
• 1ICMP

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La trame IP
 Header Checksum : code de redondance dépendant
uniquement de l’entête.
 @ source : adresse IP source
 @ destination : adresse IP destination.
 Options : variable en taille, pour contrôle de flux par exemple.

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