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Modéliser l’évolution d’une population : Les
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modèles de Malthus et Verhulst


Comment modéliser l’évolution d’une population ? Découvrez les
modèles de Malthus et de Verhulst étudiant ce phénomène

PAR VALENTIN STRACH · 28 MARS 2023 ·  3 MINUTES DE LECTURE ·  PAS DE COMMENTAIRE

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C’est un bon sujet utilisable pour le grand oral. Comment modéliser l’évolution
d’une population ? Ces 2 modèles permettent de modéliser la population. L’un, de
la fin du XVIIIème siècle est trop simpliste et donc Verhulst au XIXème siècle vient
proposer un modèle un peu plus fin

Table des matières


1. Un peu d’histoire
2. Le modèle de Malthus
3. Le modèle de Verhulst
3.1. Vérification du résultat
3.2. Etude de la convexité

Un peu d’histoire
En 1798, Thomas Malthus un économiste britannique publie un essai qui prédit

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qu’une population croit indéfiniment de manière exponentielle. Il peut s’agir d’une
population de lapins, de plantes, de bactéries et bien d’autres.

En réponse à ce modèle, Pierre François Verhulst propose en 1840 un nouveau


modèle de croissance ou l’évolution d’une population suit une courbe logistique.
Tout deux utilisent des équations différentielles.

Voici la problèmatique proposée

Comment utiliser les équations différentielles pour


modéliser l’évolution d’une population ?

On répondra à cette problématique en abordant dans un premier temps le modèle


de Malthus puis dans un second temps le modèle de Verhulst.

Le modèle de Malthus
Dans le modèle de Malthus on cherche les fonction P (t) définies et positives sur
l’intervalle [0 ; +∞] vérifiant comme équation différentielle l’équation différentielle
suivante :

P ′ (t) = aP (t)

L’idée est la suivante : plus la population est grande, plus elle peut se reproduire et
donc augmente de plus en plus vite, c’est-à-dire un taux d’accroissement de plus
en plus fort.

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C’est une équation différentielle de type y’ = ay , ainsi les solutions de cette
équation sont de la forme :

P (t) = Keat

Néanmoins ce modèle a des limites. En effet il n’est applicable que lorsque la


population n’admet pas de prédateur, peut se développer sans contrainte ou sur
une courte période. On parle alors « d’explosions démographique ». Pierre
François Verhulst fut le premier à proposer un modèle de restriction de la
population (modèle logistique) qui tient compte des ressources limitée ou encore
de la présence de possible prédateur par exemple.

Le modèle de Verhulst
Le modèle proposé par Pierre-François Verhulst est le suivant :

P ′ = rP (1 − )
P
K

Avec

P la fonction modélisant l’évolution de notre population


K est ce qu’on appelle la capacité d’accueil
r le taux de croissance de la population

Dans ce modèle on cherche les fonctions représentant l’évolution d’une


population, qui sont définies et positives sur l’intervalle [0 ; +∞] et qui vérifie
notre équation logistique.

Au programme de terminale on a appris à résoudre des équations différentielles


du type :

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:
y’ = ay ou y’ = ay + b ou encore y’ = ay + v avec

y une fonction définie et dérivable sur l’intervalle [0 ; +∞]


y’ sa dérivée
a et b des constantes
v une fonction définie et dérivable sur l’intervalle [0 ; +∞]

Ici résoudre cette équation s’avère plus compliquée, donc nous allons admettre
qu’une solution à cette équation est :

K
P (t) =
1 + e−r(x−a)

avec a un réel dépendant des conditions initiales.

Vérification du résultat
Nous pouvons tout de même vérifier ce résultat. Pour cela nous devons dériver la
fonction en tant que produit. On a :

′ re−r(x−a)
P (t) = K 2
(1 + K−y0 −r(x−a)
y0 e )

Et d’autre part,

() 1
( ) ( )
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:
P (t) 1
rP (t) (1 − ) ( )
K
=r 1 −
K 1 + e−r(x−a) 1 + e−r(x−a)

( )
K e−r(x−a)
=r
1 + e−r(x−a) 1 + K−y y0
0 −r(x−a)
e
−r(x−a)
e
= rK
(1 + e−r(x−a) )2

= P (t)

Etude de la convexité
En regardant l’expression de P ′ , on obtient que la population est croissante.

Si on regarde la dérivée seconde, on obtient

′′ −re−r(x−a) (1 + e−r(x−a) )2 − e−r(x−a) (−2e−r(x−a) )(1 + e−r(x−a) )


P (t) = rK
(1 + e−r(x−a) )4
−re−r(x−a) (1 + e−r(x−a) ) − e−r(x−a) (−2re−r(x−a) )
= rK
(1 + e−r(x−a) )3
−re−r(x−a) (1 + e−r(x−a) − 2e−r(x−a) )
= rK
(1 + e−r(x−a) )3
2 e−r(x−a) (−1 + e−r(x−a) )
=r K
(1 + e−r(x−a) )3

La dérivée seconde est donc positive si et seulement si :

−1 + e−r(x−a) > 0
⟺ e−r(x−a) > 1
⟺ −r(x − a) > 0
⟺ x−a<0
⟺ x<a

On trouve que P est positive sur l’intervalle [0 ; a] puis négative sur l’intervalle
[a ; +∞]. Ainsi, P admet un point d’inflexion en a et l’évolution d’une population

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commence à ralentir au bout de a années.

Pour aller plus loin, et sur une thématique similaire, je vous conseille aussi
d’étudier le modèle proie-prédateur qui concerne aussi l’évolution d’une
population :

Retrouvez notre article sur le modèle proie-prédateur

équations différentielles Grand Oral

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