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MP Problème : Extrait CCP 2005/2006

 
Préambule
 

On étudie des propriétés de la série de fonctions de la variable réelle dont le terme général est, k étant un entier naturel supérieur ou égal à 1
1
(k + x)3/2 + (k + x)1/2
Quand elle existe, on note la somme de cette série par :
+1
X
U(x) = uk (x)
k=1

L’origine historique de ce problème est au coeur de la deuxième partie : la fonction U permet l’étude d’une fonction T associée à la définition
de la spirale de Théodorus.

 
PARTIE I
 

Dans cette partie, on étudie des propriétés liées à la régularité de U notamment son comportement aux bornes de son intervalle de définition,
ainsi que son intégrabilité.
1. Montrer que le domaine de définition de U est ] − 1, +∞[ Dans toute la suite, on note I cet intervalle.
+1
X
2. a) Montrer que l’application x → uk (x) est définie et de classe C1 sur [−1, +∞[.
k=2
b) En déduire alors :
i. que U est de classe C1 sur I,
ii. qu’il existe deux réels λ et µ tels qu’au voisinage de −1 on ait :

λ
U(x) ∼
(x + 1)µ
3. a) Montrer que U est intégrable sur l’intervalle ] − 1, 0].
Z

b) Pour −1 < a < b et k entier naturel non nul, calculer uk . On pourra poser t = x + k pour x ∈ [a, b].
[a,b]
Z
c) Calculer U.
]−1,0]
4. On étudie U au voisinage de +∞
X
a) Montrer que uk CVU sur [0, +∞[, en déduire lim U(x).
x! + 1
Z +1 Zb
dt dt
b) Justifier l’existence et calculer = lim , x > 0, a > 0.
a (t + x)3/2 + (t + x)1/2 b! + 1 a (t + x)3/2 + (t + x)1/2

c) A l’aide d’une comparaison série et intégrale prouver l’existence de δ et µ tel que au voisinage de +∞ on a :

δ
U(x) ∼

d) U est-elle intégrable sur [0, +∞[ ?

 
PARTIE II
 

Dans cette partie, on étudie une fonction T de la variable réelle et à valeurs complexes, qui utilise U de manière fondamentale.
5. On définit la série de fonctions de la variable réelle, et à valeurs complexes, dont le terme général est, k étant un entier naturel non nul :
i 1
vk : x →
2 (k + x)3/2 + i(k + x)

X X +1
i
a) Simplifier vk − uk . En déduire que la série ( vk ) converge lorsque x ∈ I. On définit alors l’application V : I −→ C, x → vk (x).
2
k>1 k=1
i 1
Montrer que V(x) = U(x) + pour tout x ∈ I.
2 2(x + 1)
b) Justifier la continuité de V sur I.
6. a) Montrer qu’il existe une unique fonction T : I → C, de classe C1 , telle que T ne s’annule pas sur I, tel que :

T0
= V et T (0) = 1
T
b) Montrer que, pour tout x ∈ I : Rx
√ i
U(t)dt
T (x) = 1 + xe 2 0

1
MP Problème : Extrait CCP 2005/2006

c) Montrer que T se prolonge en une fonction continue sur [−1, +∞[ par T (−1) = 0. Ce prolongement est-il dérivable en −1 ?

 
PARTIE III
 

Dans cette partie, on étudie plus particulièrement :


+1
X 1
U(o) =
k=1
k3/2 + k1/2

On pose :
+1
X 1
ρn =
k=n+1
k3/2 + k1/2

7. a) Montrer que, pour tout n entier naturel non nul :

1 1
2 arctan( √ ≤ ρn ≤ 2 arctan( √ )
n+1 n

Calculer alors U(0) à 10−1 près, en justifiant le nombre de termes utilisés. Combien faut-il de termes pour calculer U(0) à 10−3 près ?
b) Donner aussi un équivalent simple de ρn lorsque n tend vers +∞
On étudie maintenant un procédé permettant d’obtenir plus rapidement une valeur approchée de U(0) à 10−3 près.
8. a) Montrer qu’il existe une unique suite de fonctions
Z polynomiales sur [0, 1] soit (Bn ) avec
0
B0 = 1 et, pourtout n ≥ 1 : Bn = nBn−1 et Bn = 0
[0,1]
b) i. On note bn = Bn (0). Montrer que, pour tout n ≥ 2, bn = Bn (1)
ii. Calculer B1 , B2 , B3
c) Soit f ∈ C3 ([0, 1], R) Montrer que :
Z Z1
1
[f(0) + f(1)] = f+ B1 (x)f0 (x)dx
2 [0,1] 0

puis que :
Z 3
X Z1
1 bi (i−1) B3 (x) (3)
[f(0) + f(1)] = f+ (−1)i [f (1) − f(i−1) (0)] + f (x)dx
2 [0,1] i! 0 6
i=2

d) Montrer qu’il existe une unique fonction Pn : R → R de période 1, et telle que, pour tout
x ∈ [0, 1[, Pn (x) = Bn (x). On exprimera, pour x réel quelconque, Pn (x) en fonction notamment de x et de sa partie entière. Montrer
que Pn est de classe C+1 par morceaux et qu’elle est continue si et seulement si n 6= 1
e) Soit f ∈ C3 ([0, +∞[, R). Montrer que, pour tout entier naturel j, et pour tout entier naturel non nul m :
m+j
X Z 3
X Z m+j
1 bi (i−1) P3 (x) (3)
f(k) = [f(j) + f(m + j)] + f+ (−1)i [f (m + j) − f(i−1) (j)] + f (x)dx
2 [j,m+j] i! j 6
k=j i=2

9. a) Etudier les variations de B3 sur [0, 1] En déduire que, pour tout x réel, |P3 (x)| ≤ 6.10−2
1
b) Soit g : [1, +∞[→ R, x → 3/2 , qui est donc de classe C3 . Calculer g0 (x) pour x ≥ 1 On donne le résultat suivant, pour x ≥ 1
x + x1/2

15x2 + 10x + 3
g00 (x) =
4x5/2 (x + 1)3

et on admet aussi que g00 est décroissante. En déduire l’intégrabilité de l’application :

[1, +∞[→ R, x → P3 (x)g(3) (x)


c) Montrer que, pour tout entier naturel non nul j :
Z Z +1
1 1 1
ρj−1 = g + g(j) − g0 (j) + P3 (x)g(3) (x)dx
[j,+1[ 2 12 6 j

d) En déduire une valeur approchée de U(0) à 10−3 près.

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