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DIY: Fabrication d’un lit

mezzanine 140×190
La chambre de notre ado a beau être assez grande, elle est un peu mal fichue :
entre la porte d’entrée, la porte de placard, le radiateur et la porte-fenêtre, il
n’y a peu près qu’un coin où l’on peut mettre un truc encombrant sans que
cela ne gêne d’ouverture. Soit le lit, soit le bureau. Jusqu’ici il avait donc un
tout petit bureau, pas du tout pratique pour travailler : même pas la place de
mettre ses livres et ses cahiers côte à côte, sans parler de l’ordi. Une seule
solution : lui fabriquer un lit mezzanine, de manière à pouvoir mettre un
grand bureau dessous.

Le cadre du lit sera pour un sommier de 140×190, avec une bande de 30cm
sur le côté qui servira de table de nuit.

Un petit plan rapide.


J’ai décidé d’alléger l’encombrement autant que possible, deux côtés du cadre
seront donc vissés au mur, et un unique poteau solide soutiendra le quatrième
coin au milieu de la chambre. Le poteau sera au coin du matelas, laissant le
côté table de nuit flottant, de manière à minimiser à la fois le porte-à-faux et
l’encombrement au sol.

Après beaucoup de tergiversations, j’ai décidé de mettre le bas du cadre à


180cm de hauteur, de manière à ce que personne dans la famille ne s’y cogne
(je fais 175cm). J’avais peur que de le mettre plus haut ne nuise au confort
assis dans le lit. Ça passe bien comme ça, une fois le matelas posé il reste
70cm entre le lit et le plafond, suffisant pour s’asseoir dans le lit pour lire.

Comme j’aime mon fiston et que je n’ai pas envie qu’il se retrouve par terre,
j’ai choisi du bois solidement dimensionné : le cadre est en chêne section
5x11cm, le poteau en chêne 9x9cm, et les tasseaux qui soutiendront le
sommier en chêne de 3x3cm.

Un petit tas de chêne


J’ai assemblé le cadre de manière à ce que les efforts mécaniques soient les
plus optimaux possible :
 les deux premiers côtés du cadre sont vissés au mur béton, par des vis
de 6x90mm, une vis tous les 30cm. Je pense qu’on peut y suspendre un
piano.
 les assemblages du cadre sont à mi-bois dans le sens logique : le côté
bas de l’assemblage sur les poutres du mur, le côté haut sur les deux
autres côtés. Cela permet que les deux poutres entre poteau et murs
reposent sur celles qui sont déjà solidement fixées au mur. Enfin, le
poteau soutient les deux poutres. Pour la dernière poutre, la poutre
extérieure de la « table de nuit », c’est pareil : la poutre reposera sur
l’autre, qui est soutenue 35cm plus tôt par le poteau.
 Pour les tasseaux de support du sommier, j’ai vissé tous les 15cm.

Le cadre
J’ai commencé par préparer les assemblages du cadre. Vu le poids des
poutres et que couper du chêne à la main c’est fatiguant, je les ai fait à la scie
sauteuse. Ce n’est pas de la marqueterie, mais c’est suffisamment propre pour
que j’en sois content. Avant d’entamer la mise en place j’ai fait un premier
assemblage à blanc.

Assemblage à blanc, celleux qui suivent reconnaîtront la bibliocave


J’ai ensuite pré-troué les deux poutres côté murs, puis utilisé deux tasseaux de
180cm pour présenter la poutre la plus longue contre le mur et repérer
l’emplacement des trous. Une fois la première poutre installée, j’ai fait pareil
pour la deuxième. Par chance, notre maison a probablement été construite par
de très bons artisans et chez nous, tous les murs sont à angle droit, 90.0°
parfait à chaque fois que je vérifie, ce qui simplifie la mise à l’équerre du
cadre.

Les deux premières poutres


Pour les deux poutres suivantes, il a fallu faire un peu de mikado, de manière
à faire tenir le tout le temps de marquer l’emplacement du poteau de soutien
par terre. J’ai vissé au sol une grosse vis dont j’ai ensuite coupé la tête pour y
glisser le poteau duquel j’ai troué le bas. Cela permettra qu’on s’appuie
dessus, ou bien qu’il prenne un coup, sans qu’il ne bouge. Puis j’ai ajouté la
dernière poutre, à l’extérieur de la « table de nuit ».
Le cadre est en place !
J’ai assemblé tout cela avec de la colle à bois et quelques vis. Les vis ne
prennent aucun effort, elles servent juste à serrer les pièces les unes contre les
autres.

L’échelle
Ensuite, je me suis attelé à construire ma première échelle/escalier. Ce n’est
pas évident, mais avec de la patience, j’ai obtenu un bon résultat. L’échelle
est faite avec des planches de 28mm d’épaisseur, et fait 50cm de large avec
des marches de 10cm de profondeur.

Ici aussi, l’important pour éviter que deux vis et quelques millilitres de colle
ne prennent tout l’effort, c’est de faire reposer les marches sur les montants.
Pour cela, il faut défoncer les montants, en biais et en symétrique, sur 5mm.
Là encore, ma précision n’était pas au dixième de millimètre, mais suffisante.
L’échelle est ensuite fixée au mur par deux vis de 5x70mm, et par terre, j’ai
réutilisé ma technique de vis sans tête sur lesquelles l’échelle est posée. De
cette manière, l’échelle est coincée au niveau du sol, ne peut pas glisser, et
monter dessus met beaucoup moins d’effort sur les vis au mur.
Les montants et leurs rainures
Assemblage de l’échelle
L’échelle
posée

Les tasseaux du sommier


Rien à signaler sur les tasseaux. Le plus difficile est de le faire bien
horizontal, il faut procéder côté par côté et l’on sait au moment du dernier
côté si on a été précis. Pour être sûr, j’ai vissé seulement deux vis par côté
jusqu’à être sûr que le dernier côté arrivait au même niveau que le premier.

La table de nuit
La table de nuit est construite un peu comme un plancher flottant : des
planches sur des traverses. J’ai assemblé les traverses avec des vis biaises,
puis posé et vissé les planches dessus. C’est probablement la partie la moins
solide, mais ce n’est pas la partie censée soutenir beaucoup de poids.

Les traverses
Le « plancher » de la table de nuit

Vue d’au dessus

La barrière
Pour éviter que la barrière ne fasse ressembler le lit à un enclos, j’ai passé un
peu de temps à réfléchir. Je n’avais pas envie d’un bout de bois vissé sur des
bouts de bois verticaux eux-mêmes vissés au cadre, je voulais quelque chose
de symétrique, de léger, et de solide quand même. Pour autant, je n’étais pas
sûr de réussir à faire des tenons/mortaises dans le cadre, et encore moins dans
la barrière (de 20mm d’épaisseur…). Après réflexion, j’ai percé des trous de
10mm dans le cadre et la barrière, et installé celle-ci sur trois tiges d’acier
inox de 10mm de diamètre. Je suis assez content du résultat, qui fait léger, et
est solide malgré tout : but atteint

La barrière

L’électricité
Évidemment, l’ennui d’un lit mezzanine, c’est qu’une fois installé, c’est
moins pratique pour éteindre la lumière, charger son téléphone, etc. J’ai donc
monté une paire de prises électriques à partir de la prise la plus pratique pour
cela. Hélas, je n’y avais pas pensé au debut, et je n’ai pas pu faire passer la
goulotte derrière la poutre du cadre vissée au mur… il y a donc un petit bout
de fil moche. C’est comme ça qu’on apprend !

Pour la lumière, j’ai changé l’interrupteur à l’entrée de la chambre pour un


interrupteur avec un récepteur radio, qui permet d’installer des « va-et-vient »
sans se taper de câblage.
Le résultat
Je suis content de mon travail et réjoui de ce que ça donne… Et surtout, fiston
l’adore. Cela libère beaucoup de place au sol, et lui permettra d’avoir plein de
place sur son bureau, et plein de place pour dormir !

Le résultat

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