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Pr. A. Zoglat
Dép. de Maths
FSR
SMA
S6 : Statistique Inférentielle
1 Introduction
2 Méthodes
3 Lemme de Neyman-Pearson
4 Familles à rapport de vraisemblance monotone
5 Exemples
6 Exemples de tests usuels
Tests sur les variances
Tests sur les proportions
Cas des échantillons appariés
7 Exercices
Pr. A. Zoglat (FSR) Ch. IV : Tests d’hypothèses Printemps 2020 1 / 65
Exemple
La durée de vie d’une ampoule est une v.a. de loi N (µ, σ2 ). Les ampoules
fabriquées selon un certain procédé ont une durée de vie moyenne de 600
heures avec un écart type de 10 heures. Un nouveau procédé est sensé
allonger la durée de vie moyenne. Ci-dessous sont les durées de vie de 10
ampoules fabriquées selon le nouveau procédé :
510; 614; 780; 603; 512; 501; 534; 603; 788; 650.
Définition
Soit θ ∈ Θ un paramètre d’une loi de probabilité et Θ0 et Θ1 deux
sous-ensembles disjoints de Θ tels que Θ0 ∪ Θ1 = Θ. Les assertions
H0 : θ ∈ Θ0 et H1 : θ ∈ Θ1 sont appelées respectivement l’hypothèse
nulle et l’hypothèse alternative.
Un test d’hypothèse est une procédure qui conduit à conclure que H0
est fausse ou qu’elle est vraie.
H0 vraie H0 fausse
Rejeter H0 Mauvaise décision Bonne décision
Accepter H0 Bonne décision Mauvaise décision
Définition
On appelle erreur de première espèce ou erreur de type 1 la décision
de rejeter H0 alors qu’elle est vraie. La décision de ne pas rejeter H0
alors qu’elle est fausse s’appelle l’appelle
erreur de deuxième espèce ou erreur de type 2.
La décision idéale est celle où ces deux risques seraient nuls, i.e.
α = β = 0. Mais cela est, sauf dans des situations triviales, impossible.
Pour illustrer cela, reprenons l’exemple précédent.
Définition
Les hypothèses “H0 : θ ∈ Θ0 ” et “H1 : θ ∈ Θ1 ”, où Θ0 et Θ1 sont deux
sous-ensembles complémentaires de Θ, s’appellent respectivement
l’hypothèses nulle et l’hypothèses alternative.
Lorsque Θi est réduit à un seul élément, on dit que Hi est une
hypothèse simple, sinon Hi est une hypothèse composite (i = 0, 1).
Définition
Un test d’hypothrèses est une procédure, basée sur l’échantillon
observé x1 , . . . , xn , qui permet de déterminer un sous ensemble R de
Rn tel que
Si ( x1 , . . . , xn ) ∈
/ R alors on décide de rejeter H1 et d’accepter H0 .
Définition
Considérons le test d’hypothèses H0 : θ ∈ Θ0 contre H1 : θ ∈ Θ1 dont
la région critique est R, et soit α ∈ [0, 1]. On dit que c’est un test de “
niveau ” α si sup Pθ {( X1 , . . . , Xn ) ∈ R} ≤ α.
θ ∈ Θ0
Lorsqu’il y a égalité, on dit que c’est un test de “ taille ” α.
On appelle puissance du test la fonction π : Θ → [0, 1] définie par :
π (θ ) = Pθ {( X1 , . . . , Xn ) ∈ R}
Définition
Soient φ1 , φ2 ∈ C deux tests et π1 et π2 leurs fonctions puissance
respectives. On dit que φ1 est plus puissant que φ2 si
∀ θ ∈ Θ1 , π1 ( θ ) ≥ π2 ( θ ).
a- (Suffisance) Tout test de taille α dont la région critique vérifie (1) est
UPP dans l’ensemble des tests de niveau α.
intégrale n’est nulle que si le test φ0 vérifie (1) sauf peut-être sur un
Z
ensemble A tel que f ( x, θi ) dx = 0.
A
Corollaire
Considérons les hypothèses H0 : θ ∈ Θ0 contre H1 : θ ∈ Θ1 , et soit
φ = IS le test de région critique S et vérifiant les conditions suivantes :
Remarque
Les conditions (a) et (b) du corollaire impliquent que le test est non seulement
de taille α mais qu’il existe θ0 ∈ Θ0 tel que π (θ0 ) = α.
Exemple
Si Θ ⊂ R et si ω (θ ) est croissante en θ alors toute famille exponentielle de la
forme f ( x, θ ) = C (θ )h( x ) exp(ω (θ ) T ( x )) est a rapport de vraisemblance
monotone en T ( x ). M
Lemme
Si la famille { g(t, θ ) : θ ∈ Θ} est à RVM et si ψ est une fonction
croissante, alors la fonction p : θ 7→ Eθ [ψ( T )] est croissante.
Z
p ( θ2 ) − p ( θ1 ) = ψ(t)( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt
Z Z
≥a ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt + b ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt
A B
Z
(∗) = (b − a) ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt ≥ 0
B
Z Z
(*) car 0 = ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt = ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt
A
Z
= + ( g(t, θ2 ) − g(t, θ1 ))dt.
B
g(t, θ 0 )
k0 = inf ,
T g(t, θ0 )
√ X − µ0
La région critique est basée sur la statistique testn .
σ
Le tableau suivant résume les différents cas de figures :
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
√ | x − µ0 |
µ = µ0 µ 6 = µ0 n > zα/2
σ
√ x − µ0
µ = µ0 µ > µ0 n > zα
σ
√ x − µ0
µ = µ0 µ < µ0 n < −zα
σ
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
√ | x − µ0 |
µ = µ0 µ 6 = µ0 n > tn−1,α/2
s
√ x − µ0
µ = µ0 µ > µ0 n > tn−1,α
s
√ x − µ0
µ = µ0 µ < µ0 n < −tn−1,α
s
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
√ | x − µ0 |
µ = µ0 µ 6 = µ0 n > zα/2
σ̃
√ x − µ0
µ = µ0 µ > µ0 n > zα
σ̃
√ x − µ0
µ = µ0 µ < µ0 n < −zα
σ̃
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
| x − y|
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 6 = 0 q > zα/2
σ12 /m + σ22 /n
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 > 0 q > zα
σ12 /m + σ22 /n
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 < 0 q < −zα
σ12 /m + σ22 /n
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
| x − y|
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 6 = 0 √ > tm+n−2,α/2
Sunifié 1/m + 1/n
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 > 0 √ > tm+n−2,α
Sunifié 1/m + 1/n
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 < 0 √ < −tm+n−2,α
Sunifié 1/m + 1/n
s
(m − 1)S2X + (n − 1)SY2
où Sunifié = est l’écart-type unifié.
m+n−2
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
| x − y|
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 6 = 0 p > zα/2
σ̃1 /m + σ̃2 2 /n
2
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 > 0 p > zα
σ̃1 /m + σ̃2 2 /n
2
x−y
µ1 − µ2 = 0 µ1 − µ2 < 0 p < −zα
σ̃1 2 /m + σ̃2 2 /n
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
(n − 1) S2
σ = σ0 σ 6= σ0 > χ2n−1,α/2 ou < χ2n−1,1−α/2
σ02
( n − 1) S2
σ = σ0 σ > σ0 > χ2n−1,α
σ02
( n − 1) S2
σ = σ0 σ < σ0 < χ2n−1,1−α
σ02
Exemple
L’épaisseur d’une composante, d’un semi-conducteur est une dimension très
importante que l’on suppose suivre une loi N (µ, σ2 ). Elle est considérée
acceptable si sa variation reste inférieure à 0.36. Un échantillon de 18
composantes a révélé une variance s2 = 0.68. Tester, au niveau de
signification α = 0.05, les hypothèses H0 : σ2 ≤ 0.36 contre H1 : σ2 > 0.36.
( n − 1) s2
On rejette H0 si > χ2n−1,α = 27.587. Or le premier terme de cette
σ0 )2
17(0.68)
inégalité est égal à = 32.1, donc on rejette H0 .
0.36 M
Pr. A. Zoglat (FSR) Ch. IV : Tests d’hypothèses Printemps 2020 46 / 65
Comparaison de deux variances
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
S12
σ1 = σ2 σ1 6= σ2 > Fm−1,n−1,α/2 ou < Fm−1,n−1,1−α/2
S22
S12
σ1 = σ2 σ1 > σ2 > Fm−1,n−1,α
S22
S12
σ1 = σ2 σ1 < σ2 < Fm−1,n−1,1−α
S22
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
√ | pb − p0 |
p = p0 p 6 = p0 n p > Zα/2
p0 (1 − p0 )
√ pb − p0
p = p0 p > p0 n p > Zα
p0 (1 − p0 )
√ pb − p0
p = p0 p < p0 n p < − Zα
p0 (1 − p0 )
H0 H1 Rejeter H0 lorsque
| pb1 − pb2 |
p1 = p2 p1 6 = p2 p > Zα/2
pb12 (1 − pb12 )(1/n + 1/m)
pb1 − pb2 ,
p1 = p2 p1 > p2 p > Zα
pb12 (1 − pb12 )(1/n + 1/m)
pb1 − pb2
p1 = p2 p1 < p2 p < − Zα
pb12 (1 − pb12 )(1/n + 1/m)
m pb1 + n pb2
où pb12 = .
m+n
Homme Femme
Met la ceinture 131 148
Ne met pas la ceinture 283 230
1- À quelle valeur µ0 faut-il régler la machine pour que 95% des tiges
produites soient acceptables ?