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1 Parties de graphe
1.1 Chaine
Une chaine est une sequence ρ = (u1 , u2 , u3 . . . , uq ) d’arcs de G telle que chaque
arc de la sequence ait une extremite en commun avec l’arc precedent, et l’autre
extremité en commun avec l’arc suivant. Le nombre d’arcs de la sequence est
la longueur de la chaine ρ. Une chaine qui ne rencontre pas deux fois le meme
sommet est dite elémentaire. Une chaine qui n’utilise pas deux fois le meme
arc est dite simple.
Exemple Un grqphe G et un exemple de chaine ρ = ((u, v), (v, x), (w, x), (z, w))
v y
u x
w z
1.2 Chemin
Exemple: Un graphe G et un chemin ρ = ((z, y), (y, v), (v, x)) = [z, y, v, x]
v y
u x
w z
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1.3 Cycle
u x
w z
Un graphe connexe est un graphe tel que pour toute paire x, y de deux
sommets distincts, iI existe une chaine ρ[x, y] reliant ces deux points. Vous avez
ci-dessous un exemple de graphe connexe.
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a b
f g
e
i
h
• x ≡ x (reflexivité)
• x ≡ y ⇒ y ≡ x (symétrie)
• x ≡ y, y ≡ z ⇒ x ≡ z (transitivité)
f g
e
i
h
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Exemple :
Soit G le graphe orienté de la Figure ci-dessous. On observe que :
f g
e
i
h
2.4 Isthme
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a b
f g
e
i
h
2.5 Séparateur
f g
e
i
h
a b
f g
i
A h
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Teorem 2.1. Si G = (V, E) est un graphe et a ∈ V et b ∈ V . L’adjonction d’un
nouvel arc u = (a, b) à G pour donner un nouveau graphe G0 = (V, E ∪ {u}) a
pour effet :
3.1 Exemple
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4 Opérations sur les graphes
4.1 Concaténation de deux chemins
4.2 Sous-graphes
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Sous-graphe induit
Un graphe G0 = (V 0 , E 0 ) est un sous-graphe induit d’un graphe G = (V, E) si
pour tout couple de sommets (x, y) ⊆ V 0 tel que (x, y) ∈ E alors on a (x, y) ∈ E 0 .
En d’autres termes, si deux sommets de V 0 sont adjacents dans G, alors ils sont
adjacent dans G0 .
Graphe partiel
Un graphe partiel de G = (V, E) consiste à ne considérer qu’une partie des
arêtes de E.
En reprenant le même exemple, un graphe partiel possible est de ne considérer
que les liaisons journalières de moins de 2 heures entre les principales villes du
monde.
Si U ⊆ E est un ensemble d’arcs de G, alors le graphe partiel engendré
par U a pour sommet V et pour ensemble d’arc U .
En d’autres termes, on élimine de G les arcs de E − U , mais on garde tous
les sommets même s’ils deviennent isolés. Si on veut enlever à la fois des arcs et
des sommets, on parle de sous-graphe-partiel.
Sous-graphe couvrant
Un graphe est aussi appelé sous-graphe couvrant.
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4.3 Union disjoint
L’union de deux graphes sans sommet en commun (appelé aussi somme) est
réalisé en faisant l’union des sommets et des arcs (ou arêtes). Vous avez ci après
une définition formelle dans le cas des graphes simples orientés :
Définition 3. L’union de deux graphes simples orientés G = (U, E) et H =
(V, F ) vérifiant : U ∩ V = ∅ est le graphe simple orienté noté G ∪ H égal à
(U ∪ V, E ∪ F ).
1. V = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8}
2. E = ({1, 2}, {1, 5}, {3, 2}, {6, 2}, {5, 6}, {6, 7}, {7, 3}, {7, 8}, {8, 4}, {3, 4})
Soit P = {{1}, {5}, {2, 3, 6, 7}, {4, 8}} une partition des sommets de G. On
représente ci-dessous la partition P et le graphe quotient H.
Le graphe quotiant H = (V’, E’) est tel que E’=E et V 0 = {x1 = {1}, x2 =
{5}, x3 = {2, 3, 6, 7}, x4 = {4, 8}}. Les arête de E reliant des sommets d’une
même partie deviennent des boucles dans H. Les arêtes entre deux parties de P
devient des arêtes multiple.
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On peut bien entendu définir des variantes du graphe quotient, en supprimant
les arcs multiples ou en supprimant les boucles.
5 Graphes particuliers
5.1 Graphe complet
Dans un graphe d’ordre n, il existe 2 cas extrêmes pour l’ensemble de ses arêtes
:
• soit le graphe n’a aucune arête;
• soit toutes les arêtes possibles pouvant relier les sommets 2 à 2 sont
présentes.
Dans le dernier cas le graphe est dit complet. Pour un graphe général, il est
souvent intéressant de rechercher de tels sous-graphes : on parle alors de stable
et de clique.
Un graphe est dit complet si pour toute paire {u, v} de sommets, il existe
une arête dont les extrémités sont u et v. Un graphe complet est donc un graphe
dont le diamètre est égal à 1. Un graphe complet à n sommets noté Kn est
aussi appelé une clique.
Si G n’est pas une clique, il existe deux sommets u et v non adjacents, dont
V \ {u, v} est un ensemble dont l’élimination dis-connecte G, et par conséquent:
kG ≤ |V \ {u, v}| = n − 2.
Si G est une clique d’ordre n, on a kG = n − 1.
Un graphe est dit biparti s’il existe une partition de son ensemble de sommets
en deux sous-ensembles U et V telle que chaque arête ait une extrémité dans U
et l’autre dans V .
Un graphe est biparti si et seulement si il ne contient donc pas de cycle de
longueur impaire.
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Un graphe biparti est dit biparti complet si chaque sommet de U et relié à
chaque sommet de V (cf. figure 5.2 (b)).
On le note K|U |,|V | .
$(a)$ $(b)$
Théorème de Kuratowski
Le théorème suivant dû à Kuratowski a permis de donner une caractérisation
des graphes planaires.
Un graphe dans lequel il n’existe aucun cycle est dit acyclique. Les graphes
acycliques constituent une classe intéressante de graphes, avec des propriétés
remarquables et un nom : les forêts. Il existe des relations fortes entre l’existence
d’un cycle dans un graphe, le degré des sommets, et le nombre d’arêtes.
Il existe un grand nombre de caractérisations des arbres et des arborescences :
ce sont des structures qui possèdent un sommet à partir duquel on peut atteindre
tous les autres sommets et minimales selon la propriété (cette propriété se perd
par la suppression de tout arc (ou toute arête)).
Arborescence
Une arborescence est un graphe orienté admettant un sommet, appelé racine, tel
que pour tout sommet il existe un unique chemin de la racine vers ce sommet.
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De plus, tout sommet autre que la racine, admet un unique prédécesseur appelé
son père.
Exemple : Une arborescence ({1, 2, 3, 4, 5, 6}, {(2, 1), (2, 3), (3, 4), (3, 5), (3, 6)})
de racine 2 est représentée sur la figure ci-dessous.
Une forêt est une union disjointe d’arborescences. Une caractérisation très
naturelle est la suivante. La preuve est laissée au lecteur.
Pour tout graphe orienté G, les assertions suivantes sont équivalentes :
• G est une forêt.
• G est acyclique et le degré entrant de tout sommet est au plus 1.
Arbre
Un arbre est un graphe non orienté connexe et acyclique. Une forêt est une
union d’arbres disjoints, c’est à dire un graphe acyclique.
Exemple : L’arbre ({1, 2, 3, 4, 5, 6}, {{1, 2}, {2, 3}, {2, 4}, {4, 5}, {4, 6}}).
Propriété :
Lemme 1. Si dans un graphe G tout sommet est de degré supérieur ou égal à
2, alors G possède au moins un cycle.
La preuve utilise un algorithme de marquage. Initialement tous les sommets
sont non marqués. Un sommet x(1) est marqué arbitrairement.
L’algorithme construit alors une séquence x(1), . . . , x(k) de sommets marqués
en choisissant arbitrairement pour x(i + 1) un sommet non marqué adjacent à
x(i). L’algorithme s’arrête lorsque x(k) ne possède plus de voisin non marqué.
Puisque ce sommet est de degré au moins 2, il possède, outre x(k − 1), un
autre voisin x(j) dans la séquence, j < k − 1.
Alors (x(k), x(j), x(j + 1), . . . , x(k − 1), x(k)) est un cycle.
Corollaire 1. Cette propriété simple implique qu’un graphe sans cycle possède
au moins un sommet de degré 0 ou 1.
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Propriété : Un graphe acyclique G à n sommets possède au plus n − 1 arêtes.
Une autre propriété remarquable des arbres est donnée par le lemme ci-
dessou.
Lemme 2. Pour tout graphe G = (V, E) non orienté, les assertions suivantes
sont équivalentes :
1. G est un arbre (c.a.d connexe et acyclique).
2. G est connexe et est minimal à vérifier cette propriété (c.a.d la suppression
d’une arête quelconque déconnecte G).
3. G est connexe et vérifie |V | ≥ |E| + 1.
4. G est acyclique et est maximal à vérifier cette propriété (c.a.d l’ajout de
toute nouvelle arête crée un cycle simple).
5. G est acyclique et vérifie : |V | ≤ |E| + 1.
6. pour tout couple de sommets (s, t) de G, il existe un unique chemin simple
allant de s à t .
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@book Berge69, AUTHOR = C. Berge, TITLE = Théorie des graphes et
ses applications, PUBLISHER = Dunod, YEAR = 1967,
@book SD2003, AUTHOR = R. Strandh and I. Durand, TITLE = Initiation
à l’informatique, PUBLISHER = Meta Modulaire SARL, YEAR = 2003,
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