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Mars 2023
Table des matières
1
TABLE DES MATIÈRES
2
TABLE DES MATIÈRES
3
TABLE DES MATIÈRES
5.9 Guides d’ondes circulaires, Guides d’ondes elliptiques, guide coaxial . . . 170
5.10 Travaux dirigés sur le chapitre 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Bibliographie 188
Webographie 190
4
Syllabus et plan du cours : ondes et vibrations
IDENTIFICATION
Mention : Physique
Grade : Licence
Code : OVI2116
Semestre : 6
Email : ggastonedah@gmail.com
Objectifs
Objectif général
Ce cours vise à permettre à l’étudiant de présenter les modèles, les méthodes et les outils
de la physique des ondes et vibrations afin d’étudier des cas pratiques dans les domaines
de la mécanique, de l’électricité, de l’acoustique et de l’optique.
Objectifs spécifiques
A l’issue de cet enseignement, l’apprenant est capable de :
• déterminer la réponse des systèmes soumis à une excitation ;
• modéliser des phénomènes vibratoires ;
• mettre en évidence les analogies existant entre des phénomènes différents relevant
des domaines de la physique mais dont le comportement est régi par les mêmes
équations aux dérivées partielles ;
• déterminer les modes de vibration et les déformées modales des systèmes ;
• décrire le comportement de quelques systèmes mécaniques, acoustiques et élec-
triques autour de la position d’équilibre ;
• résoudre les questions de propagation des ondes ;
Pré-requis :
5
— Cours de mécanique du point matériel ;
— Cours d’optique ondulatoire,
— Cours sur les ondes électromagnétiques.
Contenu de l’enseignement
Chapitre 2 :
• Oscillations libres
• Oscillations amorties
• Oscillations forcées
• Phénomènes de résonance des systèmes à un degré de liberté
• Systèmes à plusieurs degrés de liberté.
• Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2.
Chapitre 3 : Vibrations et ondes mécaniques
• Corde vibrante (équation des cordes vibrantes, modes de vibration d’une corde)
• Vibration des plaques
• Vibrations longitudinales d’une poutre (introduction au module d’élasticité, équa-
tion, vitesse de propagation des ondes, modes de vibration, ondes stationnaires)
• Vibrations des membranes (équation de propagation, modes propres de vibration,
etc.)
• Vibration des barres
• Vibrations des molécules
• Travaux dirigés sur le chapitre 3
Chapitre 4 : Vibrations et ondes sonores dans les solides et dans les fluides.
• Le son : définitions et caractéristiques
• Propagation du son dans les solides
• Propagation du son dans les fluides
• Effet Doppler
• Travaux dirigés sur le chapitre 4
• Travaux pratiques sur le chapitre 4
6
• Travaux pratiques : développer une petite manipulation pour montrer l’atténuation
dans un câble coaxial
• Travaux dirigés
Matériels pédagogigues
• Notes de cours : polycopiés mis à la disposition des apprenants ;
• Vidéoprojecteur ;
• Tableau blanc pour marqueur et tableau noir pour craie ;
• les fiches d’exercices sont remises aux apprenants pendant le déroulement des cha-
pitres.
Modalité d’évaluation
• Evaluations formatives à chaque séance de cours
• En outre, les apprenants évaluent aussi l’enseignement au terme du cours sous
anonymat. Ils portent ainsi leur appréciation sur ce qu’ils ont appris en soulignant
les points forts et les points faibles. Une fiche d’appréciation leur est remise à ce
effet
• Evaluation finale écrite (durée 2 heures)
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Le cours sur les ondes et les vibrations présente les phénomènes vibratoires, ondu-
latoires mécaniques et électromagnétiques. Il vise à préparer les étudiants à analyser
ces phénomènes sur des sujets tels que le mouvement harmonique simple, la superpo-
sition, l’amortissement, les vibrations forcées, la résonance, les oscillations couplées, les
modes de vibration des systèmes physiques comme les cordes vibrantes, les membranes,
les plaques, les barres, etc. Ces systèmes sont en mouvement autour de leur position
d’équilibre et ces mouvements se répètent Très souvent au cours du temps : on parle
alors d’oscillations, de vibrations ou d’ondes. Dans le cas de l’onde électromagnétique
c’est la propagation de la vibration du champ électrique E ~ et du champ magnétique H ~
qui donne l’onde électromagnétique.
Les compétences utilisées pour analyser ces phénomènes sont applicables à de nom-
breux systèmes différents, car les vibrations et les ondes sont omniprésentes.
Les phénomènes vibratoires jouent un rôle important dans presque toutes les branches
de la physique : mécanique, optique, acoustique etc.
Un phénomène vibratoire ne peut être étudié que si on lui associe une grandeur
mesurable. Cette grandeur est appelée grandeur vibratoire. On peut citer : le déplacement
x, l’angle θ , la charge q , le champ électrique E~ , la tension u .
Une onde naît en général lorsque la perturbation locale d’une grandeur physique X
(mesurée par sa dérivée temporelle d’ordre 1) induit la variation dans l’espace d’une autre
grandeur Y (mesurée par sa dérivée spatiale d’ordre 1) : il y a couplage entre X et Y .
La physique des ondes est mathématiquement exprimée par des équations aux dérivées
partielles qui relient la variation temporelle de l’amplitude de l’onde à ses variations
spatiales. Ce cours présentera des méthodes et des outils mathématiques pour résoudre
ces équations. Les aspects physiques et les applications sont développés.
Bien qu’elles soient d’une importance capitale dans tous les domaines de la vie, les
vibrations et les ondes sont parfois nuisibles pour la santé, l’environnement, et l’industrie,
d’où leur étude s’avère indispensable.
Le premier chapitre aborde quelques généralités sur les oscillations, les vibrations et
les ondes. Le deuxième chapitre présente les oscillations libres amorties, forcées et les
phénomènes de résonance. Le troisième chapitre présente les vibrations et les ondes mé-
caniques (poutres, membranes, plaques, barres, les cordes vibrantes, etc.). Le quatrième
chapitre présente la propagation des ondes sonores dans les solides et les fluides et le
cinquième chapitre présente les guides d’ondes.
Enfin des travaux pratiques sur les ondes et vibrations ont été présentés.
8
CHAPITRE 1
9
1.1. Oscillations et vibrations
Oscillation Vibration
Mouvement de va et vient autour Mouvement de va et vient autour
d’une position d’équilibre d’une position d’équilibre
La force de restauration est due La force de restauration est la force due
au poids lui-même à la propriété élastique du corps.
Caractérisée par une amplitude élevée et Caractérisée par une faible amplitude et
une basse fréquence une haute fréquence.
Le mouvement oscillatoire est dans une Le mouvement vibratoire est dans
direction spécifiée toutes les directions
10
1.2. Onde
des systèmes matriciels et l’intégration temporelle lorsque des excitations complexes sont
considérées. La projection de ces équations sur des bases de modes de vibrations permet
de s’affranchir de ces difficultés, dans le sens qu’elle ramène l’étude d’un problème à
plusieurs DDL à celle d’un ensemble de sous-problèmes à 1 DDL, découplés entre eux.
Modélisation physique
Pour étudier les vibrations on modélise les systèmes physiques par une masse et un
ressort (ensemble masse – ressort).
On se place dans l’hypothèse des petits mouvements et des petites déformations au
voisinage d’une position d’équilibre stable (hypothèse réaliste pour beaucoup d’applica-
tions) de telle sorte que les représentations lagrangiennes et eulériennes du mouvement
du milieu continu sont confondues et que l’on travaille avec les équations linéarisées ;
faciles à résoudre.
1.2 Onde
1.2.1 Définition
Une onde est la propagation d’une perturbation produisant sur son passage une va-
riation réversible des propriétés physiques locales du milieu. Elle se propage avec une
vitesse déterminée qui dépend des caractéristiques du milieu de propagation. Elle trans-
porte de l’énergie sans transporter de matière.
La mécanique quantique a montré que les particules élémentaires pouvaient être assi-
milées à des ondes, et vice versa, ce qui explique le comportement parfois ondulatoire
et parfois corpusculaire de la lumière : le photon peut être considéré à la fois comme
une onde et comme une particule (dualité onde-particule) ; inversement l’onde sonore
(vibration mécanique) peut être considérée comme une particule (voir phonon).
11
1.2. Onde
Maintenant le type d’onde représenté au-dessus est conventionnellement nommé une onde
plane unidimensionnelle. C’est unidimensionnelle parce que sa fonction d’onde associée
dépend uniquement du coordonné cartésien x. En outre, c’est une onde plane parce que
les maxima des ondes, lesquels sont situé à :
kx − ωt + ϕ = 2πj
,
où j est un entier, consistent en une série de plan parallèles, normal à l’axe x, lesquels
sont également espacé d’une distance λ = 2πk
à part, et se propagent le long l’axe positive
x à la vitesse v = ω/k. ces conclusions suivent parce que l’équation kx − ωt + ϕ = 2πj
peut être réécris sous la forme :
x=d
où d = (j − ϕ/2π)λ + vt. En outre, comme c’est bien connu, x = d est l’équation d’un
plan d’onde normal à l’axe x, dont la distance d’approche des placards à l’origine est d.
12
1.2. Onde
L’équation précédente peut être aussi écrire sous la forme sans coordonnées :
n·r = d
K · r − ωt + ϕ = 2πj,
ou
n · r = (j − ϕ/2π)λ + vt,
où λ = 2π k
, et v = ω/k. Noté que le nombre d’onde, k, est la magnitude du vecteur
d’onde K : c’est à dire, k ≡ |K|. Il s’ensuit, par comparaison avec n · r = d que les
maxima des ondes consistent en une série de plan parallèles, normal à l’axe au vecteur
d’onde, lesquels sont également espacés d’une distance λ à part, et se propagent dans la
direction de K à la vitesse v. (Voir la figure 2.2). Ainsi, la direction du vecteur d’onde
spécifie la direction de propagation de l’onde, tandis que cette magnitude détermine le
nombre d’ondes, k, et,boom, la longueur d’onde, λ = 2π k
.
13
1.2. Onde
ou
14
1.2. Onde
Onde plane polarisée : c’est une onde plane capable de présenter une répartition privilé-
giée de l’orientation des vibrations qui la composent.
Exemple : Dans le cas d’une onde électromagnétique si l’onde est polarisée suivant ~u
~ est porté par ~u.
alors le vecteur champ électrique E
Exercice : Montrer que la distance qui sépare deux plans d’onde est λ.
Réponses :
On a :
~ r, t) = ψ
ψ(~ ~0 cos(ωt − ~k.~r)
posons
OH = d ⇒ ~k.~r = kOH = kd
15
1.2. Onde
Alors
kd = ωt + cste
En négligeant la constante on a :
kd = ωt
or
2π 2π 2π 2π
k= et ω = ⇒ d= t;
λ T λ T
t
En posant T
= q = cste avec (q ∈ Z) nous avons :
2π
d = 2πq ⇒ d = qλ avec (q ∈ Z)
λ
16
1.2. Onde
S(~r, t) = S(~
r0 , t0 )
∂ψ ∂φ
=a
∂t ∂x
∂φ ∂ψ
=b
∂t ∂x
La combinaison de ces deux équations conduit à l’équation de propagation :
∂ 2ψ ∂ 2ψ
= ab
∂t2 ∂x2
Ainsi, l’augmentation locale d’un champ magnétique (induite par exemple par l’établis-
sement soudain d’un courant dans un fil) induit la circulation d’un champ électrique, ce
qui s’exprime localement par l’équation de Maxwell suivante :
~
−∂ B ~ E
= rot ~
∂t
A mesure que le champ électrique augmente, une circulation magnétique est créée, phé-
nomène décrit par l’équation de Maxwell correspondante :
~
~ B
c2 rot ~ = ∂E
∂t
où c est la vitesse de la lumière.
La combinaison de ces deux équations conduit, dans un milieu sans source et sans cou-
rant, à l’équation de propagation d’une onde électromagnétique :
~
1 ∂ 2E
~ =
∆E
c2 ∂t2
• Comparaison des propriétés de l’équation d’ondes et de l’équation de
diffusion
L’équation de propagation pour une onde scalaire dans un milieu homogène non dissipatif
s’écrit :
1 ∂
Lψ(~r, t) = s(~r, t) avec L = ∆ −
D ∂t
où D est le coefficient de diffusion. Ces deux équations partagent plusieurs propriétés mais
présentent une différence déterminante : la première est invariante par renversement du
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1.2. Onde
1 ∂ 2 ψ(~r, t)
∆ψ(~r, t) − = 0 : Equation de d’Alembert
V 2 ∂t2
Remarques :
• La vitesse de propagation V de l’onde dépend de la nature et du milieu de propa-
gation de l’onde. Elle ne dépend pas de la forme du signal.
• Le phénomène de propagation est dit non dispersif si la célérité V est indépendante
de la fréquence.
• Les équations d’ondes étant linéaires, l’amplitude ψ(r, t) résultante de la combinai-
son de ψ1 (r, t) et ψ2 (r, t) s’écrit simplement
18
1.2. Onde
Remarque : a0 est la valeur moyenne de la fonction f (t) ; a0 est donc nul si la fonction
f (t) est alternative.
Cas particuliers :
• Si la courbe représentative de la fonction f (t) admet un centre de symétrie situé
sur l’axe Ox, alors en choisissant ce point comme origine des temps :
f (−t) = −f (t)
La fonction f (t) est une fonction impaire, son développement en séries de Fourier
ne comportera que des termes en sinus. Donc les coefficients an sont nuls.
• Si la courbe représentative de la fonction f (t) admet l’axe des ordonnées comme
axe de symétrie, alors f (−t) = f (t) (fonction paire). Le développement en séries
de Fourier ne contient alors que des termes en cosinus. Donc les coefficients bn sont
nuls.
Le terme général an cos nωt + bn sin nωt, n = 1, 2, 3..... est appelé harmonique de rang n.
La fonction f (t) peut se réécrire sous la forme :
∞
X p bn
f (t) = Cn cos(nωt + ψn ) avec cn = a2n + b2n ; tan ψn =
n=1
an
19
1.2. Onde
20
CHAPITRE 2
Objectif général
Le but de ce chapitre est d’approfondir l’étude des systèmes physiques oscillants en
régime libre, amorti et forcé.
Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’apprenant est en mesure de :
• Décrire le modèle de l’oscillateur harmonique ;
• faire l’étude des systèmes physiques oscillants ;
• étudier les réponses des systèmes oscillants, en tenant compte des paramètres ca-
ractéristiques et des conditions initiales ;
• déterminer l’énergie de tels systèmes.
Introduction
Un grand nombre de systèmes physiques sont représentés et étudiés par le modèle de
l’oscillateur harmonique, sans ou avec amortissement, en régime libre ou forcé. En régime
forcé, pour des conditions particulières, les phénomènes de résonance apparaissent.
Ces systèmes sont de types différents, mécanique, électrique, acoustique, microscopique.
Comme exemples d’oscillateurs ou systèmes oscillants, nous avons : une masse accrochée
à un ressort, le pendule, le circuit électrique RLC, un enfant sur une balançoire, le ba-
lancier d’une horloge, sismographe, haut-parleur, microphone, instruments de musique à
vent ou à cordes, amortisseurs d’un véhicule, structure d’une molécule diatomique, des
21
2.1. Quelques définitions
Méthodologie
Il sera abordé dans l’ordre, les thèmes suivants :
• l’oscillateur harmonique ;
• l’oscillateur harmonique amorti ;
• l’oscillateur harmonique forcé.
En utilisant les lois de la physique (formalisme lagrangien, lois de Newton), les équations
différentielles du mouvement sont déterminées. Ces équations sont résolues en utilisant
les techniques de résolution connues en mathématiques et les réponses sont obtenues,
étudiées et représentées graphiquement.
22
2.2. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
non amorti
Modélisation physique
On associe aux systèmes physiques un système "masse-ressort" qui constitue un ex-
cellent modèle représentatif pour étudier les oscillations
Soit une particule de masse m, soumise à une force conservative F~ (un degré de liberté)
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au système (point matériel de masse
m) donne :
d2 x dEp(x)
m 2 = F (x) = −
dt dx
d2 Ep(x)
Soit xeq la position d’équilibre stable. On a : dx2
|x=xeq > 0 alors l’énergie potentielle
s’écrit :
dEp(x) (x − xeq )2 d2 Ep(x)
Ep (x) = Ep(xeq ) + (x − xeq ) |x=xeq + |x=xeq + ... ...
dx 2 dx2
2
En posant k = d Ep(x)
dx2
|x=xeq et en sachant qu’à l’équilibre dEp(x)
dx
|x=xeq =0
L’énergie potentielle s’écrit au voisinage de xeq :
k
Ep (x) = Ep(xeq ) + (x − xeq )2
2
23
2.3. Oscillations amorties
duc d2 uc
uc + RC + LC 2 = ue , ici ue = 0
dt dt
d2q R dq
⇔ 2+ + ω02 q = 0
dt L dt
24
2.3. Oscillations amorties
ω2
1
∆ = 02 − 4ω02 = ω02 −4
Q Q2
Exercice
Déterminer A et B sachant que le système est lâché sans vitesse initiale à la position
x0 . Représentez graphiquement la solution.
Résultats de l’exercice
En utilisant les conditions initiales, on a :
ω0
A = x0 et B = x0
2ωa Q
25
2.3. Oscillations amorties
Décrément logarithmique
1
3e cas : ∆ = 0 ie Q = 2
: régime critique
26
2.3. Oscillations amorties
La solution s’écrit :
ω0
x(t) = (At + B) e− 2Q t
L’évolution est une limite du cas du régime apériodique.
Exercice : En utilisant les conditions initiales (t = 0) = x0 ; ẋ(t = 0) = 0, représenter
x(t)
Résultats de l’exercice
on a :
ω 0 x0
A=
2Q
et
B = x0
d’où
ω0 ω0
x(t) = x0 (1 + t) e− 2Q t
2Q
f~ = −λ~v
Lorsque les vitesses sont les plus importantes il faut avoir recours, pour modéliser la
résistance de l’air, à une loi de force proportionnelle au carré de la vitesse :
f~ = −KS||~v ||~v ;
Conclusion
27
2.4. Oscillations forcées
L’introduction d’un terme dissipatif dans l’équation du mouvement des systèmes vibra-
toires conduit au retour de l’oscillateur à sa position d’équilibre au bout d’un temps plus
ou moins long. Le facteur de qualité permet de distinguer 3 régimes de fonctionnement
des oscillations libres amortis : pseudo-périodique, critique, apériodique.
ω0 F (t)
⇔ ẍ + ẋ + ω02 x =
Q m
Conditions initiales :
La solution générale de (1) est x(t) = xl (t) + xf (t) selon le principe de superposition.
• xl (t) solution de l’équation sans second membre. Elle s’annule au bout d’un temps
tr appelé temps de réponse
• xf (t) est une solution particulière qui a souvent la même forme que le second
membre.
Ainsi on a un régime transitoire entre t = 0 et t = tr qui correspond à la solution
x(t) = xl (t) + xf (t) ; puis un régime forcé qui correspond à x(t) = xf (t) pour t > tr
Dans la suite nous considérerons uniquement le régime forcé (ou régime permanent ou
régime établi) afin d’étudier une particularité des oscillateurs forcés : le phénomène de
résonance.
La solution particulière devra refléter plus ou moins fidèlement le forçage qui lui fournit
l’énergie.
Par exemple, si l’excitation est F (t) = F0 cos ωt l’excitation, On choisit donc comme
solution générale une fonction
28
2.4. Oscillations forcées
périodique T = 2π
ω
on montre qu’elle peut se décomposer en une somme discrète
et infinie de fonctions sinusoïdales du temps dont les pulsations sont des multiples
entiers de la pulsation fondamentale ω.
La réponse du système à l’excitation F (t) est la somme des réponses sinusoïdales
forcées pour chaque harmonique du développement en série de Fourier de Fext (t).
Cela est une conséquence de la linéarité de l’équation (1)
ωω0 F¯0
X¯m (−ω 2 + ω02 ) + j =
Q m
On en tire
!
ω 2
ω0 Q ω
− arctan si 1 − >0
2
F0 ω0
1− ωω
2
mω0 0
Xm = s
2 2
et ψ = !
2
2 ω
ω
+ ωωQ
1−
ω0 Q ω
−π − arctan si 1 − <0
ω0
0
2
ω0
1− ωω
0
29
2.4. Oscillations forcées
F0
m = mω 2
X
• Si ω → 0, (ω << ω0 ) ; 0
ψ = 0
F0
m = mω 2 → 0
X
• Si ω → +∞, (ω >> ω0 ) ; 0
ψ = −π
F0
m = mω 2
X
• Si ω = ω0 , X¯m = −j mω2 ⇒
F0 Q 0
0
ψ = −π
2
• Xm peut passer par un maximum (résonance). Déterminons les pulsations de ré-
sonancee. Il s’agit du maximum de Xm ou le minimum de son dénominateur
2 2
d ω ω
dω
1 − ω0 + ω0 Q =0
q
1
√
Soit ω = 0 ou ω = ωr 1− 2Q2
si Q > 2/2, (ω < ω0 )
√
• ωr est appelé pulsation de résonance qui n’existe que si Q > 2/2
On obtient alors le maximum de Xm
F0 2Q2
Xm (ω = ωr ) = 2 p
ω0 m 4Q2 − 1
30
2.4. Oscillations forcées
ω0
On peut démontrer que Q ≈ ∆ω
avec ∆ω = ω2 − ω1
Exercice : Retrouver ce résultat.
L’acuité de la résonance est déterminée par la bande passante ∆ω
31
2.5. Oscillations de systèmes mécaniques à plusieurs degrés de liberté
Introduction
Les variables indépendantes nécessaires à la description d’un système en mouvement
sont appelés degrés de liberté (DDL).
Le système est linéaire et couplé si les paramètres et leurs dérivées apparaissent au
premier degré et simultanément dans les équations différentielles du mouvement.
Le couplage dans les systèmes mécaniques est assuré par inertie ou par élasticité. Dans
les systèmes électriques, on trouve les circuits couplés par capacité, ce qui est équivalent
au couplage par élasticité, et les circuits couplés par inductance, équivalents au couplage
par inertie. Le couplage électrique le plus utilisé est obtenu à l’aide d’une inductance
mutuelle. Ce type de couplage n’a pas d’équivalent mécanique, mais se prête à la même
description que les oscillateurs mécaniques.
32
2.5. Oscillations de systèmes mécaniques à plusieurs degrés de liberté
d ∂L ∂L
dt ∂ q̇N
− ∂qN
= − ∂∂D
q̇N
+ FN (t)
• En rotation, qi = θ, ψ, , .... avec i = 1, 2, 3, .....N.
d ∂L ∂L
− ∂q = − ∂D + Mi (t) (En rotation M ~ étant le moment de la force F~ )
d ∂ q̇l i ∂ q̇l
Dans le cas des oscillations libres, des situations particulières existent et sont dé-
crites ci-après, ce sont les modes propres (ou modes normaux) d’oscillations dont
les caractéristiques sont les suivantes :
— tous les constituants du système oscillent à la même fréquence ;
— deux oscillateurs quelconques du système oscillent, soit en phase, soit en oppo-
sition de phase, ce qui signifie qu’ils passent tous simultanément par la position
d’équilibre ;
— les amplitudes relatives des différents oscillateurs sont parfaitement définies et liées
au mode propre considéré.
Un mode propre est donc caractérisé par une pulsation particulière (fréquence
propre) ; il y a autant de modes avec leurs pulsations associées qu’il y a de degrés
de liberté dans le système. L’analyse du comportement dynamique du système
permet de déterminer les fréquences propres et la répartition d’amplitude associés
à chaque mode.
33
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Partie2
1. Qu’est-ce qu’une onde progressive ?
x
2. Vérifier que la fonction f (x, t) = f (u) avec u(x, t) = t − c
est la solution de
l’équation de d’Alembert à une dimension.
3. Quelle est la solution générale de l’équation de d’Alembert unidimensionnelle ?
4. Un signal de la forme ψ(x, t) = f t − xc correspond à une onde progressive se
Réponses de la partie 2
1. Une onde est dit progressive si elle se propage dans l’espace au cours du temps.
∂ 2 f (u) 1 ∂ 2 f (u)
2. ∂x2
−v 2 ∂t2
= 0
f t − xv + x
3. S(t) = g t+ v
; f et g fonctions quelconques deux fois dérivables
4. A t0 on a ψ(x0 , t0 ), t0 + ∆t → x0 + ∆x
x0 ∆x x
ψ(x0 + ∆x, t0 + ∆t) = f t0 + ∆t − − =f t− = ψ(x, t)
c c c
34
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 2
πt
Un déplacement harmonique est décrit par x(t) = 10 cos 5
.(x en mm, t en secondes
et la phase en radians). Déterminer :
1. La fréquence et la période du mouvement
2. L’amplitude du déplacement, de la vitesse et de l’accélération.
3. Le déplacement, la vitesse et l’accélération aux instants t = 0s et t = 1, 2s.
Réponses :
1. • Fréquence : f = 0, 1Hz
• Période : T = 10s
2. • Amplitude de déplacement : xm = 0, 01m
• Amplitude de vitesse :±vm = ± 0,01
5
π m/s
2
• Amplitude d’accélération :±am = ± 0,01π
25
3. • Déplacement : x(t = 0) = 0, 01s; x(t = 1, 2) = 0, 01m
• Vitesse : ẋ(t = 0) = 0m/s; ẋ(t = 1, 2) = 0m/s
• Accélération : ẍ(t = 0) = 0, 004m/s2 ; ẍ(t = 1.2) = 0, 004m/s2
Exercice 3
Un accéléromètre indique que l’accélération d’un dispositif mécanique est sinusoïdale de
fréquence 40Hz. Si l’amplitude de l’accélération est de 100 m/s2 , déterminer l’amplitude
du déplacement et de la vitesse.
Réponses :
• Amplitude de déplacement : xm = 0, 0016m
• Amplitude de vitesse : x˙m = 0, 4 m/s
Exercice 4
Un mouvement harmonique est décrit par x(t) = X cos(100t+ψ). Les conditions initiales
sont x(0) = 4mm et ẋ(0) = 1, 0m/s.
1. Calculer X et ψ
2. Exprimer x(t) sous la forme x = A cos(ωt) + B sin(ωt) et en déduire les valeurs de
A et B.
Réponses :
1. ψ = −1, 19rad; X = 0, 01 m
2. x(t) = A cos(100t) + B sin(100t) avec A = 0, 004 m et B = 0, 01 m
Exercice 5
L’amplitude d’un pendule de période de 3 secondes diminue de moitié en deux minutes.
Quelle est la valeur du facteur de qualité ?
Réponse : On a :
ω0
ẍ + ẋ + ω02 x = 0
Q
35
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
ω0 t ω0 t
x(t) = ae− 2Q cos(ωa t + ψ) soit A(t) = ae− 2Q
à t = t0 = 0s, A(t) = a
A(t0 = 0s) a
à t = t1 = 2min, A(t1 ) = =
2 2
a ω0 t1 ω0 t1
→ = ae− 2Q Q = ; d0 où Q = 181, 20
2 2 ln 2
Exercice 6
On admet que
s(t) = s1 (t) + s2 (t)
s’écrit sous forme :
s(t) = A cos(ωt + ψ)
Calculer l’amplitude A et la phase à l’origine ψ.
2. On considère que les fréquences sont différentes mais voisine l’une de l’autre :
Avec
ω1 + ω2 = 2ω
ω − ω = 2∆ω
1 2
36
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
On a :
A1 cos ψ1 + A2 cos ψ2 = A cos ψ
A sin ψ + A sin ψ
1 1 2 2 = A sin ψ
Alors on a : A2 = A21 + A22 + 2A1 A2 cos(ψ1 − ψ2 )
— Phase à l’origine
A1 sin ψ1 + A2 sin ψ2
tan ψ =
A1 cos ψ1 + A2 cos ψ2
2. 2e cas (fréquences différentes)
(a) -Amplitude A
1
avec ∆ω = (ω1 − ω2 )
2
- Phase origine
A1 sin(∆ωt + ψ1 ) − A2 sin(∆ωt − ψ2 )
tan ψ =
A1 cos(∆ωt + ψ1 ) − A2 cos(∆ωt − ψ2 )
Exercice 7
Soit une boule de masse m suspendue à une tige de longueur l, de masse négligeable
et plongée dans un liquide. Cette masse est soumise à une force de frottement visqueux
dont le coefficient de frottement est α comme le montre la figure 2.9 comme suit :
37
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
1
L(θ, θ̇˙) = Ec − Ep = ml2 θ2 + mgl cos θ
2
θ̈ + 2λθ̇ + ω02 θ = 0
Avec
α 2 g
2λ = ,ω =
m 0 l
4. La solution générale est :
• Le temps τ
1 ln 4
Ae−λ(t+τ ) = Ae−λt ⇒ τ = ≈ 0, 28s
4 λ
38
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 8
1. Etudier l’évolution de la vitesse d’un oscillateur harmonique amorti par frottement
fluide en régime sinusoïdal. On s’intéressera à la résonance de vitesse, la bande
passante, le facteur de qualité, l’acuité de la résonance.
2. Les phénomènes de résonance présentent-ils d’intérêts en pratique ?
3. Quelle est la principale caractéristique des oscillateurs non linéaires ?
Réponses
1. Equation différentielle :
Fe µ k
ẍ + 2λẋ + ω02 x = cos(Ωt) avec λ = et ω0 =
m 2m m
• Facteur de qualité
ω0
Q=
2λ
• Etude de résonance de la vitesse
Fe y Ω
V = ΩX = q avec y =
mω0 (1 − y 2 )2 + y2 ω0
Q2
Fe
Vmax = Q
mω0
• Bande passante
ω0
Ω+ − Ω− =
Q
• Acuité de la résonance
Ac = Q
2. Voir le cours
3. Voir le cours
Exercice 9
Soit les systèmes mécaniques constitués par une tige de masse négligeable reliée par un
ressort de raideur k représentés dans les figures suivantes :
39
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
ka2 − mgl
ω02 = ; avec mgl 6= ka2
ml2
θ(t) = A cos(ω0 t + ψ)
2. Figure 2.11
— L’équation différentielle du mouvement est :
2
ka + mgl
θ̈ + θ=0
ml2
θ(t) = A cos(ω0 + ψ)
40
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 10
On considère un fléau constitué d’une tige métallique de masse négligeable, de longueur
l portant deux masses m et M , tournant sans frottement autrement autour de son axe
au point fixe O comme le montre la figure 2.12. A l’équilibre la barre est horizontale.
Déterminer :
1. la condition d’équilibre et l’allongement de ressort.
2. le Lagrangien du système.
3. l’équation différentielle du mouvement, la pulsation propre et la période propre.
4. la solution générale avec les conditions initiales suivantes :
x(t = 0) = 0 et ẋ(t = 0) = v0
2k
θ̈ + θ=0
m + 9M
— La pulsation propre ω0 et la période propre sont :
2k 2π
ω02 = ; T0 = q
m + 9M 2k
m+9M
41
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Nous assimilons l’élasticité du matériau à celle d’un ressort de raideur k et les pertes
énergétiques par frottement à celle ayant lieu dans un amortisseur de coefficient α. On
néglige le poids du caoutchouc devant les forces mise en jeu.
Partie A
On place un bloc de masse m = 1t sur le caoutchouc qui se comprime d’une distance
d . Après une compression supplémentaire, on relâche le système oscillé autour de sa
position d’équilibre qu’on le repère par la coordonnée y comme le montre la figure 2.13.
1. Déterminer le Lagrangien de système
2. Etablir l’équation différentielle du mouvement de la masse m
3. Donner la solution générale de la solution y(t)sachant que le mouvement est un
mouvement oscillatoire amorti.
4. L’intervalle de temps, ∆t = 0, 2s qui sépare le premier et le sixième maximum
correspond à la diminution d’amplitude de 60%.
Déterminer les valeurs de k et α
5. On refait la même expérience avec un autre caoutchouc. On trouve α0 = 4, 5 ×
103 Kg/s. Au bout de combien de temps ∆t0 , obtient-on la même diminution d’am-
plitude que dans l’expérience précédente ?
Quel est le matériau le plus adéquat pour la construction ?
m m
Partie B
On prend dans cette partie un caoutchouc de caractéristiques physiques suivantes :
k = 25 × 106 N/m et α = 104 Kg/s qui sera utilisé dans la construction d’un pont
d’autoroute, de masse m = 12, 5t. On assimile l’effet du passage des véhicules sur le pont
42
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
1 1
L = mẏ 2 − k(d + y)2 + mg(d + y)
2 2
2. Equation différentielle
k α
ÿ + 2v ẏ + ω02 y = 0 avec ω02 = et v =
m 2m
3. Solution générale
y(t) = Ae−vt cos(ωt + ψ)
43
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
4. Valeur de α et de k
2m 4
α=− ln ⇒ α = 9, 163 × 103 Kg/s;
∆t 10
r
4pi2 α2
k=m + = 24, 9 × 106 N/m
T2 4m2
5. Le temps ∆t0
∆t0 = 0, 407s ⇒ ∆t0 ≈ 0, 4s
Partie B
1. Lagrangien du système :
1 1
L = mẏ 2 − k(d + y)2 + mg(d + y)
2 2
2. Equation différentielle :
F (t) k α
ÿ + 2v ẏ + ω02 y = avec ω02 = et v =
m m 2m
3. Solution générale :
y = A cos(Ωt + ψ)
4. La fréquence de résonance :
p
ω02 − 2ν 2
fr = = 7, 12s−1
2π
5. L’amplitude maximale :
F0
Amax = = 2, 23cm
2ω0 α
avec ν ω0
6. La phase
ωα
tan ψ(ω) = −
m(ω02 − ω 2 )
Lorsque le pont vibre on a :
π
tan ψ(ω0 ) ⇒ −∞ alors ψ = −
2
Exercice 12
Calculer la fréquence des oscillations pour chacun des systèmes suivants :
44
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Réponses :
• Fréquence :
q
1 k1 +k2
— Ressort 1 : f = 2π m
q
1 k1 +k2
— Ressort 2 : f = 2π m
q
1 k1 k2
— Ressort 3 : f = 2π m(k1 +k2 )
Exercice 13
Soit le système mécanique (figure 2.17) composé d’un disque (M, R) qui peut rouler
sans glisser sur un plan horizontal, d’un ressort k et d’un amortisseur de coefficient de
frottement visqueux α.
α k
θ̈ + 2δ θ̇ + ω02 θ = 0 avec 2δ = et ω02 =
M M
s
δ2
ωD = 1−
ω02
2. Equation de mouvement :
R2
J/o (θ̈ cos θ − θ̇2 sin θ) = (sin θ − αθ̇ cos θ)
2
45
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 14
On considère les oscillations libres du système à deux degrés de la figure 2.18
1 1
Ec = m1 ẋ21 + m2 ẋ22
2 2
1 1
Ep = k1 x21 + k2 (x1 − x2 )2
2 2
— Lagrangien
1 1 1 1
L = m1 ẋ21 + m2 ẋ22 − k1 x21 − k2 (x1 − x2 )2
2 2 2 2
2mẍ2 − k(x − x ) = 0
1 2
x1 (t) = A1 cos(ωt + ψ)
x2 (t) = A2 cos(ωt + ψ)
Exercice 15
Soit le système mécanique oscillant de la figure 2.19. x1 = x1 (t) et x2 = x2 (t) sont
respectivement les positions dynamiques (amplitudes à chaque instant) des masses m1
46
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
et m2 par apport à leurs positions de repos (d’équilibre). F (t) force excitatrice appliquée
en m1 .
m1 = m2 = m et k1 = k2 = k
1 1 1 1
L = m1 ẋ21 + m2 ẋ22 − k1 x21 − k2 (x1 − x2 )2
2 2 2 2
La fonction de dissipation :
1
D = β ẋ22
2
2k k F (t)
ẍ1 + m 1
x − x
m 2
= m
k k
ẍ2 + x
m 2
− x
m 1
+ β ẋ2 = 0
2. Les solutions en régime permanent :
1 k2
1 ka 2 k β
x1 = −ω + + iω et x2 = a
Det m m m Det m2
et
k2
2 2k 2 k β
Det(ω) = −ω + −ω + + iω − 2
m m m m
3. Calcul des pulsations pour β = 0 :
En posant Det = 0 on a :
k√ √
2 1 k k
ω1,2 = 3 ± 5 = (3 ± 5)
2 m m 2m
q
k k
m1 est immobile → x1 = 0 et β = 0 → −ω 2 + m
=0→ω= m
47
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 16
On considère la fonction représentée graphiquement par :
48
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
49
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Réponses
1. Détermination de T, U et D
T = 21 mẏ 2
U = 12 K1 y 2 + 21 K2 y 2 + 21 K1 ∆l12 + 12 K2 ∆l22
D = 12 αẏ 2
2. Déterminons le lagragien
L = 21 M ẏ 2 − 12 (k1 + k2 ) y 2 − 12 K1 ∆l12 − 12 K2 ∆l22
Equation du mouvement
ÿ + α
M
ẏ + (k1M
+k2 )
F0
y= M
cos Ωt
3. Déterminons la solution
k1 +k2
y(t) = A ei(Ωt+ψ) P osons ω02 = M
F0
A = (ω2 −ΩM2 )+i αΩ
¯ [ 0 M ]
F0
A= h M
2 2 1/2
i
(ω02 −Ω2 )+ α Ω2
M
50
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
On a : αΩ
− arctan 2M 2 ,
si Re > 0
ω0 −Ω
ψ=
αΩ
−π − arctan M
, si Re < 0
2
ω −Ω2 0
4. Trouvons la pulsation ΩR
1/2
α2
ΩR = ω02 −
2M 2
F02 Ω2 α
hP i = α2 Ω2
2M 2 (ω02 − Ω2 ) + M2
F 2 Ω2 α
hPf i = 20 α2 Ω2
2M 2 (ω0 − Ω2 ) + M2
Exercice 19
51
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
F
ZE =
v1
Exercice 21
52
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Exercice 22
Une masse m initialement immobile tombe d’une hauteur H sur un ressort de raideur
K et de masse négligeable.
Déterminer l’allongement maximal h du ressort.
Exercice 23
Exprimer l’équation du mouvement du système masse-ressorts illustré ci-dessous ; donner
la pulsation propre.
Exercice 24
Soit une onde progressive d’équation, dans le système d’unités internationales :
Déterminer :
1. L’amplitude, la pulsation, la fréquence et la période de l’onde.
2. La norme du vecteur d’onde, la longueur d’onde, la célérité de l’onde et sens de
propagation.
53
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
Réponses
ω 1
ν= = 500 Hz; T = = 2 ms
2π ν
2. La norme k du vecteur d’onde, la longueur d’onde et la célébrité sont :
2π
k = 10 rad · m−1 ; λ = = 0, 628 m
k
λ ω
c== = 214 m · s−1
T k
Le signe moins devant kx indique une propagation dans le sens des x croissants.
3. La vitesse vibrante u est donnée par
∂s
u= = 10π cos(103 πt − 10x)
∂t
Puisque cos a = sin(a + π2 ), on a
π
u = 10π sin(103 πt − 10x + )
2
π
Ainsi, on voit que la vitesse vibratoire est en avance de 2
(quadrature) sur le
déplacement.
Exercice 25
Une onde plane se propageant dans un milieu élastique de masse volumique ρ est de la
forme :
s = s0 sin(ωt − kx)
1. Établir la relation entre l’amplitude u0 de la vitesse des molécules du milieu et
l’amplitude s0 de leur déplacement.
2. Exprimer la densité volumique moyenne d’énergie potentielle w̄p et d’énergie ciné-
tique w̄c .
Quelle est alors la densité volumique moyenne d’énergie totale w̄ transportée au
cours de la propagation ?
3. En déduire l’intensité I de l’onde en fonction de ρ, u0 et la célérité c de l’onde.
Réponses
54
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
u0 = ωs0
2. on a :
la densité volumique moyenne d’énergie potentielle :
1 s2 1
w̄p = ρω 2 0 = ρω 2 s20
2 2 4
énergie cinétique :
1 u2 1
w̄c = ρ 0 = ρω 2 s20 = w̄p
2 2 4
D’où la densité volumique d’énergie totale :
1
w̄ = 2w̄c = 2w̄p = ρω 2 s20
2
3. L’intensité étant le flux d’énergie par unité de surface et par unité de temps, on a :
1 1
I = cw̄ = ρcω 2 s20 = ρcu20
2 2
Exercice 26
Faire le schéma du système.
En posant xeq = 0, on obtient l’équation différentielle (E) :
ẍ + ω02 x = 0 (E)
Exercices 27
(les trois questions sont indépendantes)
1. Le pendule simple est-il un oscillateur harmonique ?
2. Montrer que x = A cos(wt + ψ) est solution de l’équation différentielle (E)
3. En utilisant les conditions initiales t = 0, x = A, ẋ = 0 représenter graphiquement
sur la même figure les trois courbes x(t), sa dérivée première et sa dérivée seconde.
Qu’observe-t-on ?
Exercice 28
Retrouver l’équivalence entre la mécanique et l’électricité (les termes équivalents entre
la mécanique et l’électricité).
Le principe fondamental appliqué au point matériel M en mouvement, après projec-
tion sur l’axe (O,~i) (cf fig. 1) donne :
λ
ẍ + ẋ + ω02 x = 0
m
ω0 : pulsation propre
Q : facteur de qualité
55
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
k mω0
avec ω02 = m
et Q = λ
ω0 F (t)
ẍ + ẋ + ω02 x = (1)
Q m
ω0 ω2 F0 iωt
v̇(t) + v(t) + 0 v(t) = e (2)
Q iω m
56
2.6. Travaux dirigés sur les chapitres 1 et 2
ω0 ω02
F0 iωt
v(t) iω + + = e (3)
Q iω m
Or v(t) = V m eiωt
avec V m l’amplitude complexe de la vitesse.
F0
mω0
⇒Vm = 1 ω ω
Q
+i ω0
− ω0
On trouve alors :
F0
mω0
Q
V m = Vm = q
ω0 2
1 + Q2 ωω0 −
ω
2. Fréquence de résonance
2
À la résonance l’amplitude est maximale. Vm est maximale lorsque 1
Q2
+ ω
ω0
− ωω0
est minimal. D’où la solution est : ω = ω0
⇒
ω0
f0 =
2π
3. Déterminons la bande passante.
QF0
on a : Vmax = Vm (ω0 ) = mω0
V√ ω0
D’après Vm (ω) = max
2
la bande passante ∆ω = ωc2 − ωc1 donne ∆ω = Q
f0
d’où ∆f = Q
4. L’acuité de résonance
ωr
Ac = ∆ω
ω0
⇒ Ac = ∆ω
d’où Ac = Q
57
CHAPITRE 3
Objectif général
Déterminer les modes de vibration des systèmes physiques étudiés en vue de com-
prendre les phénomènes de résonance que pourraient subir ces systèmes.
Objectifs spécifiques
• Modéliser le système physique
• établir l’équation vérifiée par la grandeur vibratoire
• déterminer les fréquences propres de vibration et les déformées modales
• décrire le comportement de chaque système en vibration libre
58
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
3.1.1 Le phénomène
Une corde initialement au repos est modélisée par une portion de droite. Elle est
perturbée par un mouvement orthogonal à la droite. Cette vibration se propage le long
de la corde. Le mouvement de la corde est orthogonal à la direction de propagation de
la perturbation . Il s’agit d’une onde transversale.
3.1.2 Hypothèses
La corde est assimilée à un milieu continu. Au repos, un point est repéré par son
abscisse x. Le déplacement transversal est décrit par la fonction z(x, t).
Les hypothèses :
— le mouvement est transversal et se produit dans un plan fixe ;
— les effets du poids sont négligeables ;
— la corde de masse linéique µ est souple, c’est à dire qu’elle n’oppose aucune résis-
tance à sa déformation, la tension est en tout point tangente à la corde ;
— la corde est tendue en ses deux extrémités avec une tension suffisante qui permet
de négliger l’influence de la pesanteur ;
— on se limite à des mouvements dans le plan xOy et on néglige les phénomènes de
dissipation ;
— les ébranlements sont de faible amplitude : |α(x, t)| << 1 ; pour la suite, on se
limite à des termes d’ordre 1 en α. En particulier dx = dl cos(α) ≈ dl à l’ordre 1
en α.
59
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
∂y
cos[α(x, t)] = 1 et sin α(x, t) ≈ tan α(x, t) =
∂x
∂T
(1) ⇒ T (x + dx, t) − T (x, t) = ∂x
dx = 0 d’où T = T0 (cste)
2
(2) ⇒ µdx ∂∂t2y = T0 (sin α)(x + dx, t) − (sin α)(x, t)
∂
= T0 ∂x (sin α)dx au premier ordre
∂ ∂y
= T0 ∂x ∂x
dx
2 2
µdx ∂∂t2y = T0 ∂x
∂ y
2 dx
∂ 2y 1 ∂ 2y T0
(E) : − =0 avec v 2 =
∂x2 v 2 ∂t2 µ
∂y
vy =
∂t
60
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
De ce qui précède
2 2
µ ∂∂tv2y = T0 ∂∂xv2y
2 2
µ ∂∂tT2y = T0 ∂∂xv2y
Le couplage entre la composante transverse de la tension et la vitesse est à l’origine de
la propagation . Une déformation de la corde provoque une tension qui elle-même génère
une vitesse de déplacement qui génère un déplacement.
Applications
x + ∆x x
f t + ∆t − =f t− si ∆x = v∆t
v v
∆t > 0 et v > 0 alors ∆x > 0 d’où propagation vers x croissant. La grandeur vibratoire
progresse sans déformation vers x croissant.
61
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
dx ω
v= = .
dt k
ω
C’est pourquoi v = k
est appelé vitesse de phase. C’est la vitesse à laquelle la phase se
propage.
Remarque : Une onde plane progressive harmonique a peu de réalité physique car
elle a une extension spatiale et temporelle infinie.
3.1.8 Applications
3.1.9 Modes propres d’une corde vibrante fixée à ses deux
extrémités
Condition aux limites :
y(0, t) = y(L, t) = 0, ∀t
Les cordes vibrantes ne sont pas utilisées usuellement pour transmettre des ondes pro-
gressives. Elles permettent l’établissement d’ondes stationnaires. La solution globale de
l’équation de d’Alembert est :
Exercice
Représenter graphiquement les 3 premiers modes propres d’une corde fixée à ses extré-
mités.
La vibration y(x, t) = a cos(ωt − kx + ψ) est solution de l’équation de d’Alembert si et
seulement si k = ωv
62
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
y(x, t) = f (x)g(t);
on a :
d2 f (x) d2 g(t)
dx2 1 2
= 2 dt = −k 2
f (x) v g(t)
On souhaite avoir des solutions bornées.
63
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
⇒ cos(kL − ψ2 ) = 0 ∀ t
π a
ψ2 = kL − nπ − et A =
2 cos ψ2
Condition de résonance :
• L’amplitude maximale sinakL devient infinie.
• La corde est en résonance pour des pulsations excitatrices telles que :
π
kL = nπ ou ωn = n v; n entier naturel non nul
L
correspondant aux modes propres de la corde.
∂y
vy = = vf 0 (x, vt)
∂t
La composante transversale de la tension
Ty = T0 f 0 (x, vt)
On en déduit :
T0
Ty = − vy (x, t)
v
Par définition l’impédance mécanique est
+Ty T0 p
Z= = = µT0
vy v
Remarque : Pour une onde régressive,
Z = Ty /vy
π(x, t) = Ty vy
64
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
∂ ∂π
(ec + ep ) + =0
∂t ∂x
∂Em ~ ~
+ 5.P = 0
∂t
∂Em ∂P
+ =0
∂t ∂x
Or
∂s ∂s ∂s ∂s
P = F~ .~v = −T0 = −µv 2 .
∂x ∂t ∂x ∂t
la puissance P instantanée peut être interprétée comme un courant d’énergie. C’est
l’énergie qui passe par un x par unité de temps.
∂P ∂ 2 s ∂s ∂s ∂ 2 s
= −µv 2 2 − µv 2
∂x ∂x ∂t ∂x ∂x∂t
" 2 #
2
∂Em ∂ 1 ∂s 1 ∂s
= µ + T0
∂t ∂t 2 ∂t 2 ∂t
Il s’ensuit, en utilisant l’équation de propagation que l’équation de continuité est satis-
faite ; d’où l’énergie est conservée .
65
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
1 1 dx
= µf 02 + µf 02 car v '
2 2 dt
Em = µf 02
En posant :
ψ(u) = µf 02 (u)
alors : x
Em (x, t) = ψ t −
v
Il y a donc propagation de l’énergie vers x croissant à la vitesse v.
66
3.1. Vibrations transversales d’une corde : ondes transversales
donc
y(x, t) = f (x + vt) − f (vt − x)
Montrons que la fonction f est périodique de période 2L En O on a :
f (2L + λ) = f (λ + L − L)
f (2L + λ) = f (λ)
a0 X πnu πnu
f (u) = + (an cos( ) + bn sin( ))
2 n≥1
L L
De ce fait on a :
y(t, x) = f (x + ct) − f (−x + ct)
X πnct πnx
y(x, t) = 2 cn sin + ψn sin
n≥1
L L
p bn an
avec cn = a2n + b2n , = sin ψn et − = cos ψn .
cn cn
Y apparaît donc comme une superposition d’ondes élémentaires du type :
πnct πnx
sin + ψn sin .
L L
Ces ondes sont remarquables en cela qu’elles sont stationnaires : à chaque instant t la
forme de l’onde sur la corde est donnée par sin πnx + ψn , le facteur sin πnx
L L
qui est
constant apparaît comme un modulateur d’amplitude. Inversement, pour un point donné
x, la vibration en ce point est la sinusoïdale sin πnct
L
+ ψn
67
3.2. Vibration des poutres
Torsion : c’est l’action de tordre, de déformer un corps par une rotation. Une poutre est
un milieu tridimensionnel dont deux dimensions sont petites à la troisième.
Une flexion : est une déformation d’un objet sous l’action d’une charge. Elle se traduit
par une courbure. Elle tend à rapprocher ses deux extrémités.
Une barre est un cas particulier de poutre.
Q = ES
∆lSE
Q= avec E le module de Young
l
Dans le cas des petites déformations on a :
EdS
Q= z × Φ avecΦ l’angle de déformation
dx
68
3.2. Vibration des poutres
EΦds 2
M =Q×z ⇒M = z
dx
Ainsi le moment total des forces appliquées pour fléchir la poutre est :
Z
EΦ
M= z 2 ds
dx
R
I = s
z 2 dzdy
R h/2 R b/2
= −h/2
z 2 dz −b/2
dy
bh3
I = 12
⇒ M = EΦ dx
I
Si la déformation appliquée à la poutre est faible alors l’angle de déformation n’est rien
d’autre que la différence des pentes aux deux extrémités de la poutre.
∂u ∂u
Φ = ∂x x+dx
− ∂x x
∂u 2
Φ = ∂x
+ dx ∂∂xu2 − ∂u
∂x
2
Φ = dx ∂∂xu2
2
⇒ M = EI ∂∂xu2
Le déplacement transversale u(x, t) est l’amplitude du mouvement de flexion. L’équilibre
de l’effort tranchant et des moments sur un élément de poutre dx est décrit par le schéma :
69
3.2. Vibration des poutres
L’équilibre des moments par rapport au point P , les inerties de rotation selon y sont
négligées.
∂M (x, t) ∂F (x, t) dx
M (x, t) + dx − M (x, t) + F (x, t) + dx dx + f (x, t)dx =0
∂x ∂x 2
avec f (x, t) la densité des forces extérieures.
∂M (x, t) ∂Q f (x, t)
+ Q(x, t) dx + + (dx)2 = 0
∂x ∂x 2
∂M ∂ 3u
F (x, t) = − (x, t) ⇒ F = −EI 3
∂x ∂x
Les forces exercées sur chaque extrémité de la poutre étant belle et bien différente l’une
de l’autre, celles-ci résultent d’une force net dF tels que dF = ∂F
∂x
dx. Cette force doit
être égale à l’accélération du déplacement observé au niveau de la poutre multiplié par
sa masse.
∂ 2u
dF = dm 2 avec dm = ρSdx
∂t
∂ 4u ∂ 2u
dF = −EIdx 4 = ρsdx 2
∂x ∂t
EI ∂ 4 u ∂2u
⇒ ρs ∂x4
+ ∂t2
= 0 d’où l’équation de propagation des ondes dans une poutre.
70
3.2. Vibration des poutres
EI ∂ 4 u(x, t) ∂ 2 u(x, t)
+ =0
ρS ∂x4 ∂t2
Ces équations sont basées sur la théorie des poutres d’ Euler-Bernouilli qui fait deux
approximations importantes :
• les déformations de la section droite dues au cisaillement sont négligées,
• l’effet d’inertie de rotation est négligé.
La théorie des poutres de Timoshenko prend en compte ces deux phénomènes.
2 u(x,t)
Extrémité libre : M (x0 , t) = EI ∂ ∂t2
|x=x0 = 0
3 u(x,t)
F (x0 , t) = −EI ∂ ∂x3
|x=x0 = 0
O L
Résolution de l’équation
71
3.2. Vibration des poutres
EI 2 ∂ 4 y ∂2y
Posons c2 = ρS
c ∂x4 + ∂t2
=0
4
∂ y ∂2y
⇒ c2 ∂x 4 = − ∂t2
c2 ∂ 4 X(x) 1 ∂ 2 T (t)
= −
X(x) ∂x4 T (t) ∂t2
c2 1 00
⇒ X (4) (x) = − T (t) = −ω 2
X(x) T (t)
00
T (t) = −ω 2 T (t) (1)
X (4) (x) = ω2 X(x)
(2)
c2
De (1) on a :
T (t) = A cos(ωt) + B sin(ωt)
2
En posant β 4 = ωc2 ,on a X (4) (x) = β 4 X(x).
L’équation caractéristique de cette équation est :
γ 4 = β 4 ⇒ γ 2 = β 2 ou γ 2 = −β 2
⇒ γ = β ou γ = −β ou γ = iβ ou γ = −iβ
c + γ = 0 ⇒ c = −γ
X 00 (0) = 0
72
3.2. Vibration des poutres
d sin(βL) + α sinh(βL) = 0
⇒
−dβ 2 sin(βL) + αβ 2 sinh(βL) = 0
sin(βL) sinh(βL) D 0 sin(βL) sinh(βL)
= avec M =
−β 2 sin(βL) β 2 sinh(βL) α 0 −β 2 sin(βL) β 2 sinh(βL)
Une solution non triviale du système est donnée par : det M = 0
⇒ 2 sin(βL) sinh(βL) = 0
⇒ sin(βL) = 0 ou sinh(βL) = 0
sinh(βL) = 0 ⇒ βL = 0
ω2
or L 6= 0 et β 4 = avec ω 2 6= 0 et c2 6= 0
c2
donc β = 0 est absurde
d’où sinh(βL) = 0 (absurde).
sin(βL) = 0
nπ
⇒ βL = nπ ⇒ β = , n ∈ N∗
L
n4 π 4 ω2
βn4 = 4 or β 4 = 2
L c
n4 π 4
ωn2 = 4 c2
L
4 4
nπ EI
⇒ ωn2 = 4 ×
L ρs
1/2
n2 π 2 EI
⇒ ωn = 2
L ρs
nπ nπ
⇒ Xn (x) = d sin x + α sinh x
L L
En utilisant à nouveau Xn (L) = 0, on a α = 0 car sinh(nπ) 6= 0, pour tout n ∈ N∗
Le mode propre de vibration de la poutre considérée est :
1/2
2 2
= n π EI ; n ∈ N∗
ω
n L2 ρs
nπ
Xn (x) = d sin x avec d, une constante réelle.
L
73
3.2. Vibration des poutres
2
= Xp (x)Tp (t)
∂t
00
Tp (t) = −ωp2 Tp (t)
∂ 2 Yp
⇒ 2
= −ωp2 Xp (x)Tp (t) (3)
∂t
(2) et (3) dans (1)
EI (4)
X (x)Tp (t) − ωp2 Xp (x)Tp (t) = 0
ρs p
EI (4) 2
⇒ X (x) − ωp Xp (x) Tp (t) = 0
ρs p
Tp (t) étant physiquement non nul on a :
EI (4)
Xp (x) − ωp2 Xp (x) = 0 (4)
ρs
RL (4)
Calculons 0
Xp (x)Xq (x)dx
Z L L
Z L
Xp(4) (x)Xq (x)dx = Xq (x)Xp3 0 − Xp(3) (x)Xq(1) (x)dx
0 0
On a Xq (0) = 0 Xq (L) = 0
Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx =− Xp(3) (x)Xq(3) (x)Xq(1) (x)dx
0 0
Z L
L
Z L
Xp(4) (x)Xq (x)dx = − Xp(2) (x)Xq(2) (x) 0 − Xp(2) (x)Xq(2) dx
⇒
0 0
(2) (2)
or Xp (0) = 0 Xp (L) = 0
Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx = Xp(2) (x)Xq(2) dx
0 0
Z L L
Z L
Xp(4) (x)Xq (x)dx = Xp(1) (x)Xq(1) (x) 0 − Xp(1) (x)Xq(3) dx
⇒
0 0
(2) (2)
on a : Xq (0) = 0 Xq (L) = 0
Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx =− Xp(1) (x)Xq(3) dx
0 0
74
3.2. Vibration des poutres
Z L
L
Z L
Xp(4) (x)Xq (x)dx (3)
Xp (x)Xq(4) dx
⇒ = − Xp (x)Xq (x) 0 −
0 0
or Xp (0) = 0 Xp (L) = 0
Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx = Xp (x)Xq(4) (x)dx
0 0
On a alors : Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx = Xq(4) (x)Xp (x)dx
0 0
On sait que : Z L Z L
⇒ Xp(4) (x)Xq (x)dx = ωp2 Xp (x)Xq (x)dx (5)
0 0
Z L Z L
et ⇒ Xq(4) (x)Xp (x)dx = −ωq2 Xq (x)Xp (x)dx (6)
0 0
(5)-(6) donne :
Z L
(ωp2 − ωq2 ) Xp (x)Xq (x)dx = 0
0
Z L Z L
EI Xp(4) (x)Xq (x)dx = ωp2 ρsXp (x)Xq (x)dx
0 0
Pour p = q = n
Z L Z L
EI Xn(4) (x)Xn (x)dx = −ωn2 ρs |Xn (x)|2 dx
0 0
RL (4) RL
Posons Kn = EI 0
Xn (x)Xn (x)dx et Mn = ρs 0
|Xn (x)|2 dx
donc on a :
Kn = ωn2 Mn
Exercice d’application
A On considère une poutre encastrée en O –simplement supportée en l avec les condi-
tions aux limites :
u(0, t) = 0 et u(l, t) = 0
∂u ∂2u
| =0
∂x x=0
| =0
∂x2 x=l
75
3.3. Vibrations des plaques
(a) Montrer que les fréquences naturelles peuvent se mettre sous la forme :
s
EI
ωn = (αn l)2 ; n = 1, 2, 3....
ρAl4
2 w(x,t)
extrémité libre pas de contraintes sur le M (X0 , t) = EI ∂ ∂x2
|x=X0 = 0
déplacement et la rotation ⇒
le moment de flexion et la
force de cisaillement
3 w(x,t)
s’annulent en X0 Q(X0 , t) = −EI ∂ ∂x3
|x=X0 = 0
extrémité encastrée les déplacements transversal w(X0 , t) = 0
et angulaire sont nuls X0
∂w(x,t)
θ(X0 , t) = ∂x
|x=X0 =0
extrémité simplement le déplacement transversal est w(X0 , t) = 0
supporté bloqué mais la rotation est
libre ⇒ le moment de flexion
2 w(x,t)
est donc nul en X0 M (X0 , t) = EI ∂ ∂x2
|x=X0 = 0
∂w(x,t)
extrémité guidé le déplacement transversal est θ(X0 , t) = ∂x
|x=X0 =0
libre et la rotation est
bloqué ⇒ la force de
cisaillement est donc nulle en
3 w(x,t)
X0 Q(X0 , t) = −EI ∂ ∂x3
|x=X0 = 0
∂ 2 u(x, y, t)
D 54 u(x, y, t) + ρA =0
∂t2
D est la rigidité de la flexion, elle est donnée par :
Eh3
D=
12(1 − v 2 )
76
3.4. Vibrations longitudinales dans les barres
avec h : épaisseur
ρ : masse volumique ;
E : module de Young ;
v : coefficient de Poisson ;
54 : double Laplacien ;
u(x, y, t) : déplacement.
Figure 3.9 – Configuration de base pour les vibrations longitudinales dans un barreau
∂F
≈ F (x) + ∂x
dx − F (x)
∂F
= ∂x
dx,
or
∂u
F = ES ,
∂x
il vient :
∂ 2u ∂ 2u
ρS = ES .
∂t2 ∂x2
77
3.4. Vibrations longitudinales dans les barres
∂ 2u 1 ∂ 2u
= ,
∂x2 V 2 ∂t2
p
avec V = E/ρ, vitesse de propagation. Pour l’acier par exemple, le module d’Young est
de l’ordre de 2, 1.1011 N/m2 , tandis que la masse volumique est de l’ordre de 7, 8.103 kg/m3 ,
ce qui aboutit à une vitesse de propagation de l’ordre de :
p p
V ≈ 210.108 /7, 8 = 26, 9.104 ≈ 5200 m/s
Remarque
Lorsque la barre est inhomogène et la section S variable il convient de remplacer S par
S(x) et E par E(x) dans les expressions calculées, et ce, depuis le début.
On pose :
u(x, t) = φ(x)f (t),
avec par exemple :
et
φ(x) = A cos kx + B sin kx; A et B des constantes réelles.
78
3.5. Vibrations des membranes
Table 3.3 – Résultats principaux pour les vibrations longitudinales d’un barreau
φ(L) = 0
q h i
(2p−1)π E (2p−1)πx
Encastré-Libre φ(0) = 0 ωp = 2L ρ
φn (x) = sin 2L
0
φ (L) = 0
0
q
nπ E nπx
Libre-Libre φ (0) = 0 ωn = L ρ
φn (x) = cos L
0
φ (L) = 0
79
3.5. Vibrations des membranes
Dans cette représentation, on effectue les projections des forces appliquées le long de
l’axe vertical sur lequel on peut noter le déplacement local de la membrane comme une
fonction des deux variables spatiales x et y. L’écriture de la deuxième loi de Newton
pour ce problème aboutit à la relation :
∂ 2w
σdxdy = −Te [sin α(x) − sin α(x + dx)]dy − Te [sin β(y) − sin β(y + dy)]dx,
∂t2
dans laquelle le paramètre σ représente la masse surfacique de la membrane.
L’étape suivante consiste à exprimer les différentes quantités liées à la géométrie du pro-
blème, à savoir ici les quantités sin α(x) et sin α(x+dx), ainsi que sin β(y) et sin β(y+dy),
80
3.5. Vibrations des membranes
∂w
sin α(x) ≈ tan α(x) ≈ ∂x |x=x
;
∂w
sin α(x + dx) ≈ tan α(x + dx) ≈ ∂x |x=x+dx
,
∂w
sin β(y) ≈ tan β(y) ≈ ∂y
;
|y=y
∂w
sin β(y + dy) ≈ tan β(y + dy) ≈ ∂y
,
|y=y+dy
2
h i h i
∂2w ∂2w
⇒ σdxdy ∂∂tw2 = Te ∂x2
dx dy + Te ∂x2
dy dx
2
h i
∂2w 2
⇒ σ ∂∂tw2 = Te ∂x2
+ ∂ w
∂x2
On obtient donc aisément l’équation du mouvement comme une équation d’onde à deux
dimensions, dans le plan de la membrane (x, y).
A ce stade, on peut aussi introduire une méthode énergétique classique, à savoir l’utili-
sation de l’équation de Lagrange. Celle-ci, pour un système conservatif (sans perte), en
régime libre (c’est-à-dire) sans force généralisée extérieure (ou force de Lagrange) s’écrit
très simplement pour l’équation locale,à partir du champ de déplacement lui-même et
de sa dérivée première, sous la forme locale :
d ∂Ec ∂Ep
− =0
dt ∂ ẇ ∂w
σ ∂w 2
Ec = 2 ∂t
dxdy
σ 2
= 2
ẇ dxdy.
Par contre, pour calculer l’énergie potentielle locale, il faut évaluer le travail de la force
de tension mécanique ayant permis d’augmenter la surface de référence :
Z
S = dxdy,
81
3.5. Vibrations des membranes
∆S = S 0 − S
2
1 ∂w 2 1 ∂w
= 2 ∂x + 2 ∂y dxdy.
Il ne reste alors plus qu’à évaluer l’énergie potentielle locale correspondant au travail de
la force de tension ayant permis de modifier cet élément de surface, en écrivant :
Ep = Te ∆S
2
∂w 2 ∂w
≈ Te 12 1
∂x
+ 2 ∂y
dxdy.
Ep = Ep (w(x, y)),
et il faut appliquer la règle de dérivation chaînée d’une fonction de fonction autour des
deux coordonnées x et y, sous forme :
2
h i
∂2w ∂2w
σ ∂∂tw2 = Te ∂x2
+ ∂y 2
⇒ σ ẅ = T ∆w,
où :
∂ 2w ∂ 2w
∆w = + ,
∂x2 ∂y 2
82
3.5. Vibrations des membranes
1 ∂ 2w
∆w = ,
c2 ∂t2
avec r
Te
c= .
σ
1 ∂ 2w
∆w = ,
c2 ∂t2
avec :
∂ 2 w 1 ∂w 1 ∂ 2w
∆w = + + ,
∂r2 r ∂r r2 ∂θ2
pour le laplacien scalaire exprimé dans les coordonnées polaires. Ici encore, on utilise la
méthode de séparation des variables, en écrivant :
∂ 2 w 1 ∂w 1 ∂ 2w 1 ∂ 2w
+ + = ,
∂r2 r ∂r r2 ∂θ2 c2 ∂t2
on obtient, après division de chaque terme par w(r, θ, t) = R(r)Θ(θ)T (t) :
On retrouve dans les trois derniers termes de cette équation le noyau de l’équation
différentielle régissant la dépendance temporelle, sous la forme :
d2 T (t)
dt2
+ ω 2 T (t) = 0
Pour le profil angulaire azimutal Θ(θ), il faut faire ressortir le même type de noyau pour
l’équation différentielle associée, en écrivant :
83
3.5. Vibrations des membranes
1 d2 Θ(θ)
Θ(θ) dθ2
= −n2
d2 Θ(θ)
⇒ dθ2
+ n2 Θ(θ) = 0
1 d2 R(r) 1 dR(r) n2 ω2
+ − = − ,
R(r) dr2 rR(r) dr r2 c2
d2 R dR
γ2 2
+γ + (γ 2 − n2 )R = 0.
dγ dγ
Il s’agit d’une équation différentielle dont les solutions sont les fonctions de Bessel d’ar-
gument
ω
γ = r,
c
et d’ordre n, s’écrivant finalement :
84
3.6. Vibrations moléculaires (molécule diatomique)
A ce stade, il peut être instructif et intéressant d’effectuer un récapitulatif sur les termes
d’énergie potentielle et d’énergie cinétique locale (ou intégrale) pour les divers systèmes
continus que nous avons étudiés.
Le Laplacien scalaire est noté :
∂2 ∂2
∆= + ,
∂x2 ∂y 2
Table 3.4 – Expressions des énergies cinétique et potentielle pour différents cas.
F = −kx
dV
= F = −kx
dx
85
3.6. Vibrations moléculaires (molécule diatomique)
Soit
1
V = kx2
2
Le système a donc la même énergie potentielle et la même énergie cinétique qu’une masse
unique µ (masse réduite)
MA MB
µ=
MA + MB
liée à un point fixe par le même ressort de constante k, avec une élongation x par rapport
à sa position d’équilibre (figure 5.14).
On montre alors que le mouvement de la masse est sinusoïdal :
x = x0 cos(2πv0 t + ψ)
avec s
1 k
v0 =
2π µ
Au cours de ce mouvement, l’énergie totale E du système se décompose en deux parties
variables d’énergie potentielle et d’énergie cinétique (Figure 3.13).
Exercice d’application
Pour étudier les modes de vibrations longitudinales d’une molécule diatomique A − B,
on assimile la liaison entre les deux atomes à un ressort de raideur k. On désignera par
mA et mB les masses respectives des masses A et B . On notera par xA (t) et xB (t) les
déplacements respectifs des atomes A et B par apport à leur position d’équilibre.
On admet que la molécule n’est pas animée d’un mouvement de translation et que le poids
des atomes est négligeable devant la tension du ressort. La masse du ressort simulant la
liaison est négligeable et on suppose que l’amplitude de déplacement des deux atomes
est toujours suffisamment faible pour que la loi de Hooke soit vérifiée. Finalement, tous
les frottements sont considérés comme négligeables.
86
3.6. Vibrations moléculaires (molécule diatomique)
Figure 3.14 – Schéma du système avec bilan des forces dans un référentiel galiléen
~1 = 1
2. — X le vecteur propre associé à la valeur propre λ1 = 0
1
~2 = 1
— X le vecteur propre associé à la valeur propre λ2 = − µk
mA
−m B
x (t) = a0 − A mA cos(ωt + ψ )
B 1 mB 1
87
3.6. Vibrations moléculaires (molécule diatomique)
q
où A1 et ψ1 sont les constantes d’intégration, a0 est une constante et ω = µk
Dans le cas présent il n’ya qu’une seule solution de la forme q(t) = A. cos(ωt + ψ)
dans xA (t) et xB (t)
Le seul mode propre du système est alors :
s
k
q1 α cos(ωt + ψ1 ) avec ω = sa pulsation propre.
µ
x (t) = A mA cos(ωt + ψ + π)
B 1 mB 1
Alors, lorsque q1 (t) est excité, les deux atomes se déplacent avec une amplitude
pondérée par le rapport de leur masse et en opposition de phase.
88
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
∂R ∂e
+ =0
∂x ∂t
Quelle est la dimension de R et son sens physique ?
Effectuer une analogie électromagnétique.
Retrouver l’expression de R(x, t) par une autre méthode.
7. Calculer la variation de l’énergie totale de la corde en fonction de R(0) et de R(L)
Que peut – on dire si la corde est attachée aux deux bouts ?
8. Dans le cas d’une onde progressive sinusoïdale, calculer les valeurs moyennes des
grandeurs suivantes :
< ec >, < ep >, < e >, < R >
Quelle est la vitesse de l’énergie ?
Solution de l’exercice 1
L’équation des ondes en tenant compte de la pesanteur de corde :
2
2 s 2 s
∂ y 1 ∂ y dy T
2
= 2 2
+g 1+ avec c =
∂x c ∂t dx µ
89
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Solution de l’exercice 2
L’équation des ondes en tenant compte de la raideur de corde est :
s
∂ 2y ∂ 2
y ESK 2 4
∂ y T
2
= c2 2 − 4
avec c =
∂t ∂x µ ∂x µ
Solution de l’exercice 3
1. Schéma : Voir le cours.
2. On applique la relation fondamentale de la dynamique à un élément dl ≈ dx. On
a l’équation d’Alembert :
∂ 2y 1 ∂ 2y
− =0
∂x2 c2 ∂t2
3. Et la vitesse des ondes est : s
T0
c=
µ
5. Le travail que doit fournir un opérateur pour faire passer la corde de la longueur
dx à la longueur ds est :
Z L Z L 2
T0 ∂x
Wop = T0 (ds − dx) = dx = Ep
0 0 2 ∂y
6.
∂e ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y
=µ + T0 = T0 + T0
∂t ∂t ∂t2 ∂x ∂t∂x ∂t ∂x2 ∂x ∂t∂x
∂e ∂ ∂y ∂y
= T0
∂t ∂x ∂t ∂x
D’où
∂y ∂y
R(x, t) = −T0
∂t ∂x
R est homogène à une puissance.
90
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
On remarque que :
∂y ∂y ∂y
R(x, t) = −T0 = −Ty
∂t ∂x ∂t
C’est la puissance de la force de tension exercée par la gauche sur la droite.
On retrouve cette relation par la démonstration suivante : (équivalente à un bilan
électromagnétique ou en mécanique des fluides)
= − ∂R
∂x
dxdt
Soit :
∂e ∂R
=−
∂t ∂x
7. On intègre sur la longueur de la corde :
RL ∂e(x,t)
0 ∂t
dx
R
d L
= dt 0
e(x, t)dx
RL ∂R
= − 0 ∂x
dx
= R(0) − R(L)
Si la corde est attachée aux deux bouts, alors l’énergie de la corde est une constante.
8. Pour une OPPH (qui se propage dans le sens de x croissant) :
x
y(x, t) = y0 cos(ω(t − ))
c
alors :
1
ec = µω 2 (x, t)2
2
et
1
< ec >= µω 2 y02
4
T0 ω 2 2
ep = y
2 c2
et
T0 ω 2 2 1 2 2
< ep >= y = µω y0
4 c2 0 4
Ainsi :
1 2 2
<e> = 2
µ y0
= 2 < ec >
= 2 < ep >
91
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
De même :
ω2 2 2 x
R(x, t) = T0 y0 sin (ω(t − ))
c c
Et :
2
< R(x, t) > = 1
T ω y2
2 0 c 0
1
= 2
µcω 2 y02
La vitesse de l’énergie vE , donnée par le bilan classique vu en électromagnétisme
notamment :
< e > vE dt =< R > dt
soit :
<R>
vE = =c
<e>
Exercice 4
Une corde horizontale, de longueur l, de masse linéique µ sans raideur est fixée à ces 2
extrémités en x = 0 et x = l (l’axe oy est vertical ascendant).
1. Montrer que l’équation de propagation dans l’hypothèse des petites vibrations
y(x, t) en tenant compte du poids de la corde est :
∂ 2y 1 ∂ 2y g
2
− 2 2
= 2
∂x v ∂t v
où v est une constante à déterminer.
2. Justifier qu’une solution de cette équation peut s’écrire y(x, t) = y0 (x, t) + yp (x)
avec y0 (x, t) = ∞ nπvt nπvt nπx
P
n=0 an cos l
+ b n sin l
sin l
3. Donner l’expression de yp (x).
4. La corde est écartée de sa position d’équilibre en son hauteur h (forme triangulaire),
puis lâchée sans vitesse initiale.
Rl
— Justifier que an = 2l 0 y0 (x, 0) sin nπx
l
dx.
— La même corde est à présent verticale.
Son extrémité inférieure x = 0 est libre de se mouvoir et son extrémité su-
périeure x = l soumise à un mouvement forcé transversal de telle sorte que
y(l, t) = a cos ωt (a l). (on peut imaginer que la corde est attachée en à
une lame vibrante dont les oscillations sont horizontales).
92
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
résultat.
Application numérique : l = 1m; a = 1mm; g = 9, 81m/s2 ; fréquence
d’excitation f = 10Hz
• Quel est le nombre de nœuds qui apparaissent sur la corde ?
• Quelle est l’amplitude du mouvement de l’extrémité libre de la corde ?
ω2 l
• Que se passe-t-il lorsque g
est un zéro de la fonction A(x) ?
Rl nπx mπx
dx = 2l δn,m où δn,m = 1 si m = n et 0 sinon.
Rappel : 0 sin l
sin l
Réponses :
1. Equation de propagation en tenant compte dans l’hypothèse des petites vibrations
y(x, t) en tenant compte du poids de la corde. D’après PFD :
T~ (x, t) + T~ (x + dx, t) + m~g = m~a avec m = µdl
En projetant sur Ox on a : Tx (x+dx, t)−Tx (x, t) = 0, avec Tx (x, t) = T cos α(x, t) ⇒
T = cste = T0
2
En projetant sur Oy on a : Ty (x + dx, t) − Ty (x, t) − µdlg = µdl ∂∂t2y
∂2y 1 ∂2y g 2 T0
⇒ ∂x 2 − v 2 ∂x2 = v 2 avec v = µ d’où l’équation demandée.
2. Justification :
∂2y 1 ∂2y
y0 (x, t) est la solution sans pesanteur : ∂x 2 − v 2 ∂t2 = 0
2
yp (x) est la solution de l’équation ddxy2p = vg2 ⇒ yp (x) = 2vg 2 x2 +Bx+CBetCconstantes réelles
93
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
∂ 2y ∂ 2y
∂y
=g +x 2 l’équation demandée.
∂t2 ∂x ∂x
2
• La valeur maximale de X est Xm = (2πfg ) l = 401, 43, ce qui d’après le tableau
donne 13 nœuds de X = 1, 45 à X = 401, 17 inclus.
94
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
2. La relation de dispersion :
ω b
y(x, t) = Ae j(ωt−kx)
⇒ k(ω) ∼
= 1−j
c 2µω
q
F b
3. c = µ
g(ω) = 2µω
.
4. L’équation de l’onde y(x, t) :
bx x
y(x, t) = Ae− 2µc ej(ωt− c )
95
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Exercice 6
Compte tenu des conditions aux limites imposées à une corde de longueur toute la
solution en oscillations libres de l’équation de d’Alembert s’écrit sous la forme d’une
superposition de modes de vibration yn (x, t).
∞
X nπvt nπvt nπx
y(x, t) = an cos + bn sin sin
n=1
l l l
96
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
˙ 0.
104 N m−1 ; T = 10N et sachant qu’à t = 0, zs = a = 1mm et zs =
(b) Dans toute la suite, on suppose que pour t < 0, zs = 0 et pour t > 0, zs =
a exp(−t/τ ) cos(ωt). En négligeant les variations temporelles de exp − τt par
∂ 1 2 F2
∂
µV + + (−F V ) = 0
∂t 2 2T ∂x
d2 ω(x) 2
X
α + ω mω(x) = −F (x) avec ω(x) = an φn ,
dx2 n
2φ
dont la déformé modale φn (n) vérifie l’équation homogène α d n (x)
dx2
+ ωn2 mφn (x) = 0, ωn
est la pulsation propre.
1. Montrons que ces relations peuvent conduire à l’équation modale (ωn2 − ω 2 )an Mn =
Fn .
97
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Exercice 9
Une barre de section uniforme A, de longueur l, de masse volumique ρ et de module de
Young E est encastrée à une de ses extrémités. A l’autre est fixée une masse ponctuelle
égale à la masse de la barre elle-même.
98
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Exercice 11
On se propose d’étudier la propagation d’une onde transversale à la surface S d’une
membrane tendue. On considère une membrane rectangulaire dans l’espace plan Oxyz
et dont les axes Ox, Oy, Oz. Soit un élément ds dont les cotes sont soumises a des
tensions linéaires τ comme le montre la figure :
99
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Chaque atome est représenté par une masse différente. On notera k la raideur du
ressort et l0 sa longueur à vide. On négligera la gravité.
1. En supposant que la masse m2 est fixe, réaliser un bilan des forces qui s’appliquent
sur la masse m1 puis en déduire l’équation du mouvement de la masse m1 .
2. De même, trouver l’équation du mouvement de la masse m2 .
3. On suppose maintenant que m = m1 = m2 . En combinant les deux équations
du mouvement précédentes, donner l’équation différentielle régissant la quantité
u(t) = x2 (t) − x1 (t).
4. On suppose qu’initialement, x1 (0) = −d et x2 (0) = d et que les particules sont
immobiles. Donner la solution u(t).
5. Avec les mêmes conditions initiales, déterminer et résoudre l’équation différentielle
vérifiée par v(t) = x1 (t) + x2 (t).
6. Déterminer alors l’énergie mécanique de la molécule et la période de vibration.
7. La molécule peut mise en mouvement par absorption d’un photon de fréquence v.
Quelle catégorie de longueur d’onde est absorbée par le monoxyde de carbone ?
Données pour CO : l0 = 144 pm; u0 = 70 pm; k = 1860 N · m−1 ;
h = 6.6 × 10−34 J · s−1
Réponses de l’exercice 13
1. Voir le cours
2. Voir le cours
2k 2k
3. ü(t) + m
u(t) = m 0
l
4. u(t) = (2d − l0 ) cos(ω0 t) + l0 avec ω02 = 2k/m
5. v = 0
k(2d−l0 )2
p
6. m = 2
et f= 2k/m/(2π)
−6
7. λ ≈ 13 × 10 : rayonnement IR
Exercice 14
Dans cette partie, on étudie les vibrations d’une membrane élastique, sans raideur, de
masse surfacique σ, tendue avec la tension T . La tension de la membrane est définie de
la façon suivante : pour un petit élément de longueur dlM de la membrane, situé au point
M , orthogonal à la direction −n→ ~ −→
M , la membrane exerce la force dF = T dl nM , le vecteur
unitaire −
n→M étant tangent à l’élément de surface.
100
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Nous n’étudierons que les petits mouvements transverses d’une membrane horizontale
quand elle est au repos. Dans ce cas nous admettrons que T est une constante, indépen-
dante du point et de la direction de la force.
Le plus élément de surface dxdy autour du point M de coordonnées (x, y) qui était sur
le plan z = 0 quand la membrane est au repos se trouve en z(x, y, t) quand celle-ci en
mouvement.
Un élément de la membrane est donc soumisses au forces suivantes :
∂ 2f 1 ∂f 1 ∂ 2f
∆f = + +
∂r2 r ∂r r2 ∂θ2
On cherche des solutions sous forme z(r, θ, t) = F (r)G(θ)H(t)
1. Montrer que H(t) vérifie une équation différentielle de la forme :
H 00 (t) = KH(t)
101
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Quelles sont les conditions aux limites que doit satisfaire z(r, θ, t) ? En déduire
les fréquences propres fm,n de la membrane en fonction de a, c et de ξm,n
(d) Montrer que f−m,n = fm,n . Dans toute la suite on prendra une superposition
des solutions correspondant à m et −m, paire en θ. La solution correspondant
à une valeur du couple (m, n) où m ≥ 0 est appelé mode propre (m, n).
4. (a) Calculer la fréquence propre la plus basse pour la membrane étudiée à la
question c) c = 107 m · s−1 .
Modes propres d’une membrane circulaire
2
1. z(r, θ, t) vérifie l’équation : ∂∂t2z = c∆z. On cherche z(r, θ, t) sous forme z(r, θ, t) =
F (r)G(θ)H(t). En utilisant l’expression du laplacien en coordonnées polaires donné
par l’énoncé on obtient :
00 2 00 1 0 1 00
F (r)G(θ)H (t) = c F (r)G(θ)H(t) + F (r)G(θ)H(t) + 2 F (r)G (θ)H(t)
r r
102
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
H 00 (t)
00
F (r) 1 F 0 (r) 1 G00 (θ)
2
=c + + 2
H(t) F (t) r F (r) r G(θ)
r, θ et t sont des variables indépendantes donc les deux termes de ces égalités sont
constants. On a donc :
H 00 (t) = KH(t)
où K est une constante. Si K est positive, H(t) diverge et tends vers 0 quand t
tend vers l’infini : le premier n’a aucune réalité physique et le second aucun intérêt.
Si K = 0, le problème est le même. On choisit donc K < 0. On pose K = −ω 2
2. (a) On en déduit :
G00 (θ) F 00 (r) 1 F 0 (r) ω2
=− − − 2 2
G(θ) F (r) r F (r) r c
Donc les deux termes de cette égalité sont constants. On a donc :
(b) G(θ) est périodique de période 2π, ce qui impose à m d’être entier.
3. (a) F (r) vérifie l’équation :
ω 2 m2
1
F (r) − F 0 (r) +
00
− 2 F (r) = 0
r c2 r
rc
(b) On pose u = ω
. L’équation devient :
d2 F m2
1 dF
+ + 1 − 2 F (u) = 0
du2 u du u
• Sur Oy
∂(T cos β)
dFy = (T cos β)(x, y + dy, t)dx − (T cos β)(x, y, t)dx ' (x, y, t)dydx
∂y
103
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
• Sur Oz
dFz = (T sin α)(x + dx, y, t)dy − (T sin α)(x, y, t)dy
+(T sin β)(x, y + dy, t)dx − (T sin β)(x, y, t)dx
∂ 2z ∂ 2z
−
→
dF τ = T + dxdy →
−
ez
∂x2 ∂y 2
∂ 2z →
− −
→
dm e z = d F τ
∂t2
puisqu’on néglige le poids. Avec dm = σdxdy, on obtient après simplification par
dxdy :
∂ 2z T ∂ 2z ∂ 2z
= +
∂t2 σ ∂x2 ∂y 2
3. — C’est une équation d’Alembert à deux dimensions. La célérité des ondes est :
r
T
c=
σ
q
T
Ce qui donne a = 1/2 et b = −1/2, soit c = σ
4. (a) La plus petite valeur de ξm,n correspond à ξ0,1 . La plus petite fréquence propre
est donc : f0,1 = 107×2,405
2×π×0,65
= 63Hz
(b)
104
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
Exercice 15
L’extrémité O d’une corde tenue horizontalement est soumise à une ébranlement unique,
de durée τ = 0, 4s, représenté par la courbe y = y(t) de la figure ci-dessous :
xA = vt1 = 2 × 0, 5 = 1 cm
xB = v(t1 − 0, 3) = 2 × 0, 2 = 0, 4 cm
xB = v(t1 − 0, 4) = 2 × 0, 1 = 0, 2 cm
D’une manière générale, tout état vibratoire M de la courbe y(t) se trouve à l’abs-
cisse :
xM = v(t1 − tM ) pour 0 ≤ tM ≤ 0, 4 s
Par conséquent, à l’instant t1 = 0, 5 s, la corde a l’aspect de la courbe y(x) ci-
dessous :
105
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
2. On peut noter que la forme de la courbe y(x) est inversée par rapport à celle de la
courbe y(t), ce qui est normal, puisque l’état A se propage avant l’état B, et l’état
B avant l’état C.
Exercice 16
On donne un coup sec à l’extrémité d’un tuyau d’acier de masse volumique ρ = 7, 8103 kg · m−3
et de module d’Young E = 2 · 103 N · m−2 . Un observateur placé à l’autre extrémité en-
tend deux sons séparés par un intervalle de temps ∆t = 0, 17s.
1. Calculer la célérité c1 du son dans l’acier.
2. Sachant que la célérité du son dans l’air est c2 = 330 m · s−1 , calculer la longueur
l du tuyau d’acier.
3. Quel est le retard entre l’arrivée du son et celle d’une lumière émise au même
moment que le coup ?
Réponses
s
E
c1 =
ρ
on trouve :
c1 = 5, 1 km · s−1
106
3.7. Travaux dirigés sur le chapitre 3
2. le flux moyen d’énergie φ qui passe en une seconde à travers une section A quel-
conque de la barre ;
3. La puissance P à fournir à l’oscillateur pour le faire marcher.
Pour l’acier, on donne :
la masse volumique ρ = 7, 8 · 103 kg · m−3
le module d’Young E = 2 · 1011 N · m−2
Réponses
1. la densité moyenne w̄ :
1
w̄ = ρω 2 s20
2
d’où :
w̄ = 1, 4 J · m−3
q
E
2. φ = w̄vA avec v = ρ
la vitesse de propagation des ondes longitudinales et
2
A = πd4 l’aire de la section de la barre.
On trouve :
φ = 0, 1 W
3. P = φ = 0, 1 W
107
CHAPITRE 4
Objectif général
Présenter les propriétés et les caractéristiques d’un type particulier d’ondes méca-
niques longitudinales (le son) et ses applications.
Objectifs spécifiques
• Etablir l’équation de propagation du son dans un milieu donné (fluide, solide)
• calculer la vitesse du son dans un milieu donné
• déterminer l’intensité sonore, le niveau sonore
• décrire les ondes sonores stationnaires
• décrire l’effet Doppler et ses applications
• réaliser des travaux pratiques
108
4.3. Types de son
• Dans un fluide (gaz ou liquide), donc dans l’air, le son est une onde mécanique
longitudinal puisque l’air n’étant pas rigide et la déformation du milieu de pro-
pagation est parallèle à la direction de l’onde. A noter que dans un solide, l’onde
acoustique peut être transversale.
• Le son se propage à partir de la source émettrice dans toutes les directions qui lui
sont offertes. L’onde sonore dans l’air est ainsi une onde tridimensionnelle.
• Les fronts d’onde de l’onde sonore sont des sphères centrées sur la source, dont le
rayon R croit avec le temps.
Définitions :
— Les sons audibles sont des ondes acoustiques perceptible par l’oreille humaine
— Un infrason est une onde acoustique de fréquence inférieur à 20 Hz
— un ultrason est une onde acoustique de fréquence supérieure à 20 Hz l’oreille hu-
maine répond aux fréquences allant de 20 Hz à 20 kHz
109
4.3. Types de son
Les graphes ci-dessus décrivent les vibrations pour des harmoniques de fréquence f1 ,
f2 = 2f1 et f4 = 4f1 , il s’agit d’un son musical complexe. Les analyseurs d’harmoniques
permettent de décomposer ce type de sons. Le résultat graphique d’une telle analyse est
appelé spectre des fréquences ou spectre de Fourier.
110
4.4. les Qualités associées à un son musical
4.4.2 La hauteur
La hauteur d’un son est la qualité liée à la fréquence de l’onde sonore. Plus la fréquence
est élevée, plus le son perçu est aigu et, inversement, plus la fréquence est faible, plus le
son perçu est grave.
4.4.3 Le timbre
Le timbre est la qualité du son qui permet à l’oreille de différencier des sons de même
hauteur et de même intensité. Il dépend de la forme d’onde sonore.
111
4.5. Les transducteurs électroacoustique et mécanoacoustique
112
4.6. Propagation du son dans les solides : chaîne infinie d’oscillateurs et approximation
des milieux continus
Table 4.1 – Analogie (formelles) entre les grandeurs électrique, mécanique et acoustique
Le solide est constitué d’une chaîne infinie d’atomes ponctuels, de masse m, reliés
entre eux par des ressorts de raideur k et de longueur à vide a (correspondant à la
distance inter-atome à l’équilibre).
La chaîne d’atomes couplés élastiquement (rappel linéaire) par des ressorts constitue une
modélisation simple pour décrire la propagation de petits mouvements vibratoires dans
un solide, c’est-à-dire la propagation du son dans un solide.
Ce dernier est en effet constitué d’empilements réguliers d’atomes (ions ou molécules).
Les forces rappelant un atome vers sa position d’équilibre peuvent être modélisées, à
l’ordre linéaire, par un rappel élastique, dans la mesure où les amplitudes des vibrations
des atomes sont faibles (on suppose ici que le solide est homogène et isotrope).
113
4.6. Propagation du son dans les solides : chaîne infinie d’oscillateurs et approximation
des milieux continus
que l’on peut repérer sous la forme xeq,n = na. On repère les positions des atomes hors
équilibre par leurs abscisses :
xn (t) = na + un (t)
où les déplacements un (t) restent faibles vis-à-vis de a. En appliquant la RFD à l’atome
de rang (n) on a après projection :
1 ∂ 2u 2
∂u
u ' u(x + a, t) ' u(x, t) + a + a
n+1
∂x 2 ∂x2
2
un−1 ' u(x − a, t) ' u(x, t) − ∂u a + 1 ∂ u a2
∂x 2 ∂x2
Et l’équation du mouvement devient alors :
∂ 2 u(x, t) ∂ 2 u(x, t) 2
m =k a
∂t2 ∂x2
Soit : r
∂ 2u 1 ∂ 2u ka2
− = 0 avec c =
∂x2 c2 ∂t2 m
C’est l’équation d’onde de d’Alembert.
Cette vitesse ne doit pas être confondue avec la vitesse de déplacement longitudinal des
atomes v = ∂u ∂t
Les ondes sont ici longitudinales car le mouvement des atomes se fait
dans la direction de propagation.
∂u
dF = Y dS
∂x
où Y désigne le module de Young.
On peut exprimer Y en fonction des grandeurs k, m et a.
Pour cela, on considère un modèle de solide tridimensionnel constitué de chaînes d’atomes
114
4.6. Propagation du son dans les solides : chaîne infinie d’oscillateurs et approximation
des milieux continus
associées en parallèle de telle sorte qu’à l’équilibre les atomes soient situés aux sommets
d’un réseau cubique de pas a et d’axe (Ox), (Oy) et (Oz).
Dans un tel réseau, chaque cube de côté a contient 8 atomes placés sur ses 8 sommets,
chaque atome étant commun aux 8 cubes qui se touchent en ce point.
Il y a donc un atome de masse m par cube de volume a3 , ce qui permet d’exprimer la
masse volumique du solide :
m
µ= 3
a
On considère une déformation du solide le long de (Ox) telle que les atomes situés en na
à l’équilibre soient en xn = na + un un en présence de la déformation.
Soit une surface dS de ce solide découpée dans le plan d’abscisse xn .
La force exercée par l’atome n + 1 d’une chaîne sur l’atome n vaut :
f = k(xn+1 − xn − d)
k
Y =
a
On remarque que Y est homogène à une force par une surface, soit une pression.
La vitesse de propagation du son dans le solide peux s’exprimer en fonction de Y . Les
115
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
relations : r
ka2 m k
c= ; µ= ; Y =
m a3 a
donnent finalement : s
Y
c=
µ
Applications numériques
Pour Y = 1011 N · m−2 et µ = 3 à 10.103 kg · m−3 , on a c ≈ 3000 à 5000m · s−1 , ordre de
grandeur des vitesses des ondes acoustiques dans un solide.
116
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
L’onde sonore est décrite comme une perturbation de cet état de repos, avec des champs
de vitesse de pression et de masse volumique de la forme :
L’approximation acoustique
L’approximation acoustique consiste à limiter les calculs à l’ordre 1 avec les infiniment
petits, ce qui permet d’obtenir des équations linéaires. Tout terme d’ordre supérieur ou
égal à 2 sera négligé.
En particulier, si on note u(x, t) le déplacement à l’instant t de la tranche de fluide située
au repos à l’abscisse x, l’approximation acoustique consiste à considérer les déformations
des différents éléments du fluide de faible amplitude et à écrire :
∂u
1
∂x
∂~v1 −−→
ρ0 = −grad(p1 ) (1)
∂t
Evolution thermodynamique
Les méso-particules fluides subissent des évolutions thermodynamique isentropiques.
On donne le coefficient de compressibilité isentropique :
1 ∂V 1 ∂ρ
XS = − =
V ∂P S ρ ∂P S
∂ρ ρ − ρ0 ρ1 1 ρ1
≈ = . D’où XS ≈
∂P P − P0 p1 ρ 0 p1
117
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
∂ρ1 ∂p1
= ρ0 X S (3)
∂t ∂t
1 ∂ 2 p1 1
∆p1 − 2 2
= 0, avec c = √
c ∂t ρ0 X S
On retient :
Dans l’approximation acoustique et pour un écoulement parfait, la pression acoustique
(ou surpression ) p1 est la solution de l’équation de d’Alembert à trois dimensions :
1 ∂ 2s
∆s − =0
c2 ∂t2
r
∂P
La célérité c de l’onde sonore (ou« vitesse du son » ) s’écrit : c = ∂ρ
s
Ordres de grandeurs de c
Dans un gaz parfait supposé parfait à la température T0 au repos, on a :
r
γRT0
c=
M
Exercice : Retrouver ce résultat en tenant compte des résultats précédents.
Pour un liquide, xliq xgaz . La vitesse du son est donc plus importante dans les liquides
que dans les gaz.
Le cas des solides n’entre pas dans le cadre de l’étude menée ici. On retient toutefois que
la vitesse du son dans un solide est encore plus élevée que dans un liquide
χT CP
=γ= = rapport des capacités thermiques massique à P et V cstes
χS CV
118
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
P RT
= avec M masse molaire du gaz
ρ0 M
1 ∂V 1 −nRT M
⇒ χT = − =− =
V ∂P T V P2 ρ0 RT
La vitesse du son dans un gaz parfait donné est proportionnelle à la racine carrée de la
température : r
RT
c= γ
M
Remarques :
1. Si les capacités thermiques du gaz parfait sont constantes (indépendantes de la
température) nous pouvons démontrer la relation précédente grâce à la loi de La-
place : pour une transformation isentropique
r
dP dV 1 ∂V 1 1 1 RT
P V γ = cste ⇒ +γ = 0 ⇒ χS = − = ⇒c= √ = γ
P V V ∂P S γ P ρ0 χS M
119
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
120
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
1 ρ − ρ0 1 µ1
χS ≈ =
ρ 0 P − P0 ρ 0 p1
∂µ1
Ainsi µ1 ≈ ρ0 χS p1 . On en déduit ∂x
≈ ρ0 χS ∂p
∂x
1
(3)
∂µ1 ∂ ξ 2 ∂2ξ
— On tire de (1) ∂x
≈ −ρ0 ∂x 2 . Ainsi avec (3) ∂x2
≈ −χS ∂p
∂x
1
. (2) donne alors :
∂ 2ξ ∂ 2ξ 1
2
− ρ 0 χ S 2
= 0 équation des ondes à une dimension, de célérité c = √
∂x ∂t ρ0 χS
1 ∂ 2φ 1 ∂ 2φ
− 2 2 =0
r ∂r2 rc ∂t
soit
∂ 2φ 1 ∂ 2φ
− =0
∂r2 c2 ∂t2
On reconnaît l’équation des ondes à une dimension étudiée précédemment.
La solution générale de l’équation de d’Alembert pour un problème à symétrie sphé-
rique s’écrit :
1 r 1 r
f (r, t) = f+ (t − ) + f− (t + )
r c r c
. Comme il a été déjà vu, les fonctions f+ et f− sont arbitraires, déterminées par les
conditions aux limites, représentant respectivement deux ondes sphériques divergente et
121
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
Surfaces d’onde
On appelle surface d’onde associée à une onde f (M, t) le lieu des points M tels que
f (M, t) = constante à un temps t donné.
Ainsi par exemple, pour l’onde sphérique précédente, les surfaces d’onde sont des sphères
de centre O.
Notons maintenant simplement ~u le vecteur unitaire dans la direction Ou, sans chercher
à particulariser l’axe des x.
Une onde plane progressive (O.P.P.) se propageant suivant la direction Ou solution de
2
l’équation de d’Alembert à trois dimensions ∆f − c12 ∂∂t2f = 0, s’écrit sous la forme générale
f t − ~rc.~u . (~u unitaire dans la direction Ou).
Les surfaces d’ondes de l’O.P.P. sont des plans perpendiculaires à la direction définie
par le vecteur ~u.
Si la fonction f est de type sinusoïdal, l’onde associée est dite onde plane progressive
harmonique (O.P.P.H.).
Généralisation
Nous admettons que toute solution de l’équation de d’Alembert est une superposition
d’ondes planes progressives, dont les directions de propagation Ou couvrent tout l’espace.
Une superposition donnée d’ondes planes progressives ne conduit pas forcément à
une onde résultante, ni plane, ni progressive (contre exemple : les ondes stationnaires ou
les ondes guidées).
122
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
∂X ~ ↔ −j~k.X, −→ ~
↔ jωX, div X ~ rotX ↔ −j~k ∧ X,
~ ∆X ↔ −k 2 X
∂t
ω2
k2 = .
c2
Elle montre que k est réel et proportionnel à ω, conduisant à une propagation sans
dispersion ni absorption.
123
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
On retient :
Le rapport Z = pv11 pour une O.P.P. ne dépend que des caractéristiques du milieu. On
l’appelle impédance acoustique du milieu, avec :
Z = +ρ0 c si propagation dans le sens des x %
Z = −ρ c si propagation dans le sens des x &
0
On retient :
Cette puissance apparaît comme le flux du vecteur ~π = p1~v1 à travers (S). On appelle
ce vecteur le vecteur de Poynting acoustique (ou vecteur densité de flux de puissance
sonore).
||~π || est homogène à une puissance surfacique et s’exprime en W/m2 . (USI)
124
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
−−→
Ainsi div p1~v1 = p1 div ~v1 + ~v1 .grad p1
Avec les équations de couplage entre p1 et ~v1 , on obtient :
∂e 1 1 énergie
div(~π ) + = 0, où e = ρ0 v12 + χS p21 e=
∂t 2 2 volume
On retient :
La grandeur e, homogène à une énergie volumique (ou densité volumique d’énergie
sonore), est la somme d’une énergie volumique cinétique ec = 12 ρ0 v12 associé au mouve-
ment macroscopique du fluide et d’une énergie volumique potentielle ep = 12 χS p21 due au
travail de la surpression acoustique.
L’échelle logarithmique utilisée pour les intensités sonores vient de ce que l’oreille hu-
maine, comme les autres récepteurs d’ailleurs constitue un détecteur logarithmique.
125
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
∂ρ
Sdx dt = ρSvx dt − ρSvx+dx qui conduit à :
∂t
∂ρ1 1 ∂(S.v)
=− ρ0
∂t S(x) ∂x
Equation de la dynamique :
∂ρv X
ρSdx = P Sx − P Sx+dx + projx (réactions normales)
∂t
∂v X
ρSdx = P Sx+dx + P dσ cos(θ) = P Sx − P Sx+dx + P [S(x + dx) − S(x)]
∂t
Soit dans l’approximation acoustique :
∂v ∂P
ρ0 =− (même expression que si S=cste)
∂t ∂x
Equation de propagation :
La loi P (ρ) n’est pas modifiée par la forme du tuyau. On obtient :
∂ 2v
2 ∂ 1 ∂(S.v)
=c
∂t2 ∂x S ∂x
Notons ξ(x, t) le déplacement à l’instant t d’une couche fluide située à l’abscisse x lorsque
le fluide est au repos. La vitesse particulaire s’écrit ainsi :
∂ξ
v=
∂t
L’équation d’évolution pour ξ s’écrit :
∂ 3ξ
2 ∂ 1 ∂ ∂ξ
=c (S )
∂t3 ∂x S ∂x ∂t
∂ 2ξ
2 ∂ 1 ∂
=c (Sξ)
∂t2 ∂x S ∂x
126
4.7. L’approximation acoustique, l’équation de propagation
∂ 2ξ 1 ∂ 2 ξ 2 ∂ξ
− + =0
∂x2 c2 ∂t2 δ ∂x
On cherche des solutions sous forme d’ondes planes progressives harmoniques en posant :
2k ω2
k2 + j = 2
¯ δ c
On peut l’écrire sous forme
2
ω2 ω 2 − ωc2
1 1
k+j = 2 − 2 =
¯ δ c δ c2
où on pose ωc = δc
Une onde progressive peut se propager dans le pavillon à condition que ω > ωc . Le
pavillon se comporte comme un filtre passe haut.
La propagation dans le pavillon est dispersive dans le cas général (sauf si on se place
dans les conditions où ω ωc ).
127
4.8. Effet Doppler
On obtient p
πr02 A2 ω ω 2 − ωc2
P (x) =
2cχS
On constate que la puissance acoustique est indépendante de x : la décroissance de ξ(x)
n’est due qu’à l’élargissement de la section du pavillon.
fS
fR =
1 − vc
∆f v
'
f c
128
4.8. Effet Doppler
fS
fR =
1 + vc
Lorsque v c, l’expression peut se simplifier, on trouve
∆f v
≈−
fS c
Lorsque v~s , vitesse de la source n’est pas colinéaire à c, l’effet Doppler est modifié.
On ne considère que la projection de la vitesse sur la direction de propagation de l’onde,
cela donne
fs
fR = v~s .u~s →R
1− c
v cos α est la projection de la vitesse relative de l’émetteur par rapport au récepteur, sur
la direction de propagation du signal.
129
4.8. Effet Doppler
Ts + d/c
t2 =
1 + v/c
TS v
— La période est donc TR = 1+v/c
→ fR = fS 1 + c
Soit finalement : v
fR = fS 1 +
c
130
4.8. Effet Doppler
source, on a
1 − ~vR .~ucS→R
fR = fS
1 − ~vS .~vcS→R
1 + v/c
fR = fS ' f (1 + 2v/c)
1 − v/c
131
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
1. Compléter le tableau suivant avec des mots qui caractérisent un son musical
2. Comparaisons
132
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
• Hauteur
La hauteur du son désigne sa fréquence f .
— Pour le son A, 5 périodes représentent 22, 6 ms, soit TA = 4, 52 ms et
fA = 2, 2 × 102 Hz.
— Pour le son B, 3 périodes représentent 6, 82 ms, soit TB = 2, 24 ms et
fB = 4, 5 × 102 Hz.
On a fB > fA alors le son B est plus aigu que le son A.
• Intensité
Le son le plus intense est celui qui a l’amplitude la plus grande. Ici c’est le
son B (3,4 contre 1,6 environ pour le son A)
• Timbre
Le timbre des deux sons est différents car leur motif élémentaire n’a par la
même forme.
3. Ces sons ont été émis par deux instruments différents car le timbre des deux sons
n’est pas le même.
Exercice 2 : Télémètre anti-collision d’un véhicule
Un télémètre embarqué sur un véhicule (photo ci-dessous) permet de mesurer les dis-
tances entre 10 cm et 4 m pour alerter le conducteur sur les obstacles. Lors d’un essai, le
télémètre émet une onde ultrasonore qui se réfléchit sur l’obstacle et revient au télémètre
5, 0 ms après l’émission.
1. Schématiser la situation.
2. Calculer la distance d séparément le véhicule de l’obstacle.
3. Calculer la durée minimale ∆t que peut mesurer le télémètre du véhicule.
Donnée et formulaire : célérité des ultrasons dans l’air : 340 m/s ; c = d/∆t
Réponses
1.
c×∆t
2. d = 2
; AN : d = 0, 85 m.
3. ∆t = 2×dc
; AN : d = 0, 59 ms.
Exercice 3
Accorder une guitare avec un diapason :
Avant de jouer un morceau de musique à la guitare, il est nécessaire de l’accorder. Pour
cela, on peut utiliser un diapason qui émet un La3 dont la fréquence est parfaitement
connue. On réalise les enregistrements des signaux sonores émis par une diapason et une
guitare.
A) Enregistrement sonore du diapason
133
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
134
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
— L’amplitude du signal sonore reçu de la guitare est plus grande que l’amplitude
du l’amplitude du signal sonore reçu par le diapason.
Exercice 4 : Analyse du son
On a le spectre d’un son émis par un tuyau d’orgue :
135
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
A
p = ¯ ej(ωt−kr)
¯ r
r désigne la distance du point O au point M considéré dans le milieu.
1. Donner les expressions des grandeurs k et A en fonction de ω et c (célérité des
¯
ondes), ρ0 , R0 et a.
2. Calculer la puissance acoustique moyenne hP i rayonnée par la sphère. Commenter
le résultat obtenu : On se placera dans le cas où l’on a R0 λ (λ est la longueur
d’onde)
Application numérique :
Donner la valeur de a, ainsi que celle de l’amplitude de la surpression à une distance
r = 1 m du point O. On prendra :
hP i = 0, 15 W, c = 340 m · s−1 , ρ0 = 1, 2 kg · m−3 et R0 = 5 cm
Exercice 8
136
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
Figure 4.19 – Cristal à une dimension formé d’une suite d’atomes de masse m et de
distance a.
ūn = Ae(j(ωt−kna))
137
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
Exercice 10
Soient deux oscillateurs harmoniques identiques de longueur à vide l, de raideur k , et
de masse m , reliés par un ressort de longueur à vide L de raideur K .
L’ensemble est contenu entre deux plans fixes séparés de 2l + L. On appelle x1 le dé-
placement par rapport à sa position d’équilibre de la masse de gauche et x2 celui de la
masse de droite.
138
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
−−→ −−→
2. L’équation d’Euler s’écrit : ∂~
v
∂t
+ (~v + grad)~v = − ρ1 grad(P ). (relation (1))
Que représente le premier membre de cette équation (on veillera à la précision de
la réponse) ?
3. ρ et ~v (masse volumique et vitesse) satisfont également la relation (2) suivante :
∂ρ
∂t
+ div(ρ~v ) = 0
Que traduit cette relation ?
4. En l’absence d’ondes sonores, on a : ~v = ~0,P = P0 ,ρ = ρ0 .
En présence d’ondes sonores, on obtient : ~v 6= ~0,P = P0 + p ,ρ = ρ0 + µ où p est
la surpression acoustique et µ la variation de masse volumique.~v , p, µ , ont en tout
point du fluide une valeur moyenne nulle et sont considérées comme des infiniment
petits ainsi que leurs dérivées spatiales et temporelles.
Dans toute la suite, on se place dans l’approximation acoustique. Cela signifie que
tous les calculs seront menés à l’ordre 1 des infiniment petits, ce qui permettra
d’obtenir des équations linéaires.
Que deviennent les deux équations (1) et (2) dans cette approximation ?
5. Justifier la relation : µ = ρ0 Xs p (relation (3)).
−−→
6. On rappelle que div grad(f ) = ∆f , f désignant une fonction scalaire et ∆
l’opérateur laplacien.
6.1. Montrer que la surpression vérifie l’équation de propagation (tridimension-
nelle) de d’Alembert.
6.2. Donner l’expression de la vitesse de propagation de son, notée c ( célérité du
son).
7. On étudie la propagation d’une onde sonore dans l’air qui remplit un long cy-
lindrique d’axe Ox et de section Sconstante. On considère que l’onde est plane,
progressive, sinusoïdale et qu’elle se propage selon Ox dans le sens des x croissants.
On pose, en notation complexe :
p(x, t) = p0 exp(j(ωt − kx)) = p0 exp(j(ωt − kx)) pour la surpression (complexe)
¯ →
−
instantanée,et
~v = ~v (x, t)~ux
¯ ¯
= v0 exp(j(ωt − kx − φ))~ux
= ~v 0 exp(j(ωt − kx))~ux
¯
pour la vitesse (complexe) instantanée. Dans ces expressions, k est supposé réel (et
non pas complexe)
7.1. Etablir la relation entre k et ω.
7.2. Exprimer p(x, t) en fonction de v(x, t), ρ0 c (c : célérité du son). En déduire la
¯
valeur de φ¯
7.3. On définit l’impédance acoustique d’un milieu par la relation z = z = p(x, t)/v(x, t).
¯ ¯ ¯
Exprimer z en fonction de ρ0 et c (on vérifiera que z est réelle).
¯
7.4. Application numérique : on veut calculer la valeur de pour l’air à 20˚C, à
pression usuelle P0 = 105 Pa. L’air est assimilé à un gaz parfait diatomique
(γ = 7/5).
Données numériques :
139
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
viscosité de l’air).
On considère que l’émetteur émet une onde sinusoïdale de pulsation ω et que β vérifie :
βω c2 .
On cherche pour la surpression complexe une solution de la forme :
p(x, t) = p0 exp(j(ωt − kx)) avec k complexe : k = k1 − jk2 (k1 et k2 réels positifs).
¯ ¯ ¯ ¯
1. Exprimer k1 et k2 en fonction de β, ω et c en faisant les approximations qui s’im-
posent.
2. Donner l’expression réelle p(x, t) de la surpression.
3. Donner l’expression de la vitesse de phase vψ . Y a-t-il dispersion ?
4. Si on utilise des ultrasons dans l’air, quelle gamme de fréquences est-il préférable
d’utiliser pour limiter leur atténuation au cours de la propagation ?
Réponses :
Partie I
→
− −−→
1. df = − ∂P ~u −
∂y y
∂P
~u
∂x x
− ∂P
~u
∂z z
dxdydz = −grad(P )dτ
2. C’est la dérivée particulière (ou lagrangienne) de la vitesse : c’est l’accélération de
la particule étudiée.
3. C’est l’équation locale de conservation de la masse
−−→
4. — l’équation d’Euler linéarisée est : ∂~ v
∂t
= − ρ10 grad(p)
— l’équation de conservation de la masse linéarisée est donc :
∂µ
+ ρ0 div(~v ) = 0
∂t
5. Voir le cours
6. 6.1. Voir le cours
6.2. Voir le cours
7. 7.1. ω = kc
p p0
7.2. v̄ = v0 exp(−jφ) vaut ρc qui est réel positif, donc φ est nul.
¯
140
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
7.3. z = ρ0 c
7.4. a) Xs = γP1 0
b) Xs = 7, 1 10−6 P a−1 et z = 4, 1 102 kgm−2 s−1
= v0 exp(j(ωt + kx))~ux
¯
Partie II
ω βω 2
1. k1 = c
et k2 = 2c3
2. p(x, t) = p0 cos(ωt − k1 x) exp(−k2 x)
3. vψ = c. Il n’y a pas de dispersion
4. On travaillera avec des ultrasons de base fréquence, c’est-à-dire presque audibles.
Exercice 12
Le niveau sonore d’une onde sonore plane est β = 60 dB en un certain point M . Le
coefficient d’amortissement de l’onde est µ = 0, 0230 m−1 . Déterminer :
1. Le niveau sonore à 50 m de M dans la direction de propagation ;
2. La distance de M correspondant au seuil d’audition.
Réponses
1. β = 50 dB
2. X = 300 m
Exercice 13
1. Justifie le fait que l’intensité sonore émise par deux éoliennes ne soit que 3 dB
supérieure à celle émise par une seule éolienne.
2. On a la sensation qu’un bruit est deux fois plus fort quand il ait 10 dB de plus.
Combien faut –il de violons pour que la musique soit deux fois plus forte que
qu’avec un seul ?
3. Un scooter non trafiqué émet 90 dB . Un scooter sans pot émet 115 dB . Combien
faut-il de scooters non trafiqués pour fait autant de bruit qu’un scooter sans pot ?
Réponses
π ||>
<||~
1. Justification : I = 10 log <||~ π0 ||>
. Or pour deux sources non cohérentes
< ||~π (2)|| >= 2 < ||~π (1)|| >. On trouve alors : I(2) = I(1) + 3 dB
2. On cherche
n tels
que I(n) = I(1) + 10 dB. DOr 10 = 10 log 10 d’où I(n) =
π ||(1)>
10 log ||<~π0 >|| et d’autre part I(n) = 10 log <n||~
<||~
π (1)||>
π0 ||>
<||~
par identification, on
en déduit qu’il faut 10 violons pour obtenir un son deux fois plus fort qu’avec un
seul violon.
141
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
3. n = 102,5 ≈ 316. cela signifie qu’un scooter sans pot fait plus de bruit que scooters
non trafiqués !
Exercices 14
Une source d’ondes sonores S, de période T est en mouvement rectiligne uniforme à la
−→
vitesse ~v dans l’air où la célérité du son est c . La vitesse ~v fait un angle α avec SO.
Quelle est la période du son reçu par l’observateur situé en O ?
Application à une ambulance.
Réponses :
T 0 = T 1 − v cos α
c
Exercice 15
La sirène du camion de gendarmerie émet deux sons de fréquences f1 = 435 Hz et f2 =
732 Hz. Le camion se rapproche à la vitesse de 90 km · h−1 d’un observateur immobile.
1. Calculer les fréquences perçues par ce dernier.
2. En déduire les décalages Doppler correspondants.
Exercice 16
Sur une autoroute ou la vitesse est limitée à 130 km/h un radar fixe mesure, pour un
voiture, un décalage Doppler de 5200. Le conducteur est-il en infraction ? justifier en
calculant sa vitesse en km · h−1
Exercice 17 : Energie acoustique
Notation : hXi représente la moyenne temporelle de la fonction X(t).
1. Une tranche de fluide de masse dm est mise en mouvement par le passage de l’onde
acoustique dans le cylindre Ox et de section S.
1.1. Donner l’expression de la densité volumique d’énergie cinétique ec en fonction
de la vitesse particulaire v = ∂ξ/∂t.
1.2. A l’équilibre, la pression est P0 (p = 0) et le volume dV0 ; la tranche est ame-
née jusqu’au volume dV sous pression finale P = P0 + p. Calculer l’énergie
potentielle dEp acquise par l’élément de fluide comme travail reçu et stocké
pendant la compression en notant dVi le volume intermédiaire entre dV0 et
dV et pi la surpression entre 0 et p. En déduire la densité d’énergie potentielle
ep en fonction de p.
1.3. Donner la relation (en valeur instantanée ) entre surpression p(x, t) et vitesse
particulaire v(x, t) pour une onde plane progressive OP P (non nécessairement
sinusoïdale !) se propageant sur Ox+ prise sous forme ξ(x, t) = f (t − x/c). (on
pourra noter f la dérivée de f par rapport à t − x/c ).
En déduire la densité d’énergie totale e = ec + ep pour une telle onde. Que se
passe t-il pour une onde se propageant vers Ox− , et ensuite pour une onde
stationnaire ?
Montrer que pour un OP P sinusoïdale de pulsation ω et d’amplitude de vibra-
tion a, on retrouve pour hei les résultats classiques de l’oscillateur harmonique.
Donner ensuite hei en fonction de p0 , amplitude de p(x, t).
2. L’intensité acoustique I est l’énergie moyenne qui traverse l’unité de surface nor-
male à Ox pendant l’unité de temps. (c’est un flux d’énergie).
2.1. Montrer que I = hpvi
Quelle expression obtient-on pour une OP P suivant Ox+ en fonction de hei ?
142
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
dEp 1 p2 1
d’où ep ' = Xs p2 = car c2 =
dV0 2 2ρ0 c2 ρ 0 Xs
Remarque : Il n’a pas été tenu compte de la pression P0 car son travail sur
la durée du passage d’un ébranlement est nul.
1.3. ξ(x, t) = f t − xc
1 ∂ξ 1 ˙ ∂ξ
p=− =+ f = ρ0 cf˙ or v = = f˙
χs ∂x χs c ∂t
143
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
hd2 Ei
I= = hpvi
dSdt
— pour une OPP suivant Ox+ , p = +ρ0 cv ⇒ I = ρ0 c hv 2 i = hei .c
— pour une OPP suivant Ox− , p = −ρ0 cv d’où I < 0
hp2 i p2 p2
— pour une OPP sinusoïdale, I = ρ0 c = 2ρ00 c = ρef0 cf avec pef f = √p02
Comme en électrocinétique des courants alternatifs, il est conseillé d’utili-
ser la notation complexe pour le calcul des grandeurs énergétiques moyennes :
1
I = Re p.v ∗
2 ¯ ¯
~
I(M, t) = p(M, t)~v (M, t) est un champ de vecteur dont le flux à travers
une surface orientée est égal à la puissance acoustique instantanée.
2.2.
ve = c
∂I ∂pv ∂p ∂v
div I~ = = = .v + p.
∂x ∂x ∂x ∂x
144
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
pour le 1er terme on utilise (3), et pour le second la dérivée de (2’) par rapport
à t avec v = ∂ξ∂t
, d’où
∂v ∂p ∂ 1 1 ∂e
div I~ = −ρ0 v + p −χs =− 2 2
ρ0 v + χs p = −
∂t ∂t ∂t 2 2 ∂t
Ce qui redonne
∂e
div I~ + =0
∂t
équation de conservation analogue à celle de la corde vibrante.
Exercice 18 : Equation à trois dimension
1. Reprendre la question 1 de l’exercice 2.1 et réécrire à trois dimensions (sans préciser
les types de coordonnées ) "les équations de l’acoustique" : de conservation de la
masse, de la thermodynamique et de la mécanique.
Les trois grandeurs ~v (vitesse particulaire), ρ − ρ0 (écart de la masse volumique
par rapport au repos) et p = P − P0 (surpression acoustique) sont considérées
comme des infiniments petits principaux du même ordre. Linéariser ses équations en
négligeant tous les termes d’ordre supérieur ou égal à 2 et en déduire les équations
différentielles satisfaites par ses trois grandeurs physiques.
2. Déduire de e(M, t) = ρ0 v 2 /2 + Xs p2 /2, densité d’énergie acoustique totale et de
l’équation de conservation de l’énergie acoustique, l’expression du vecteur intensité
~
acoustique I(M, t) instantané
Exercice 19
On note p la surpression et ~v la vitesse associée à une onde sonore dans un fluide de
masse volumique ρ0 .
1. Rappeler la signification du vecteur ~j = p~v et préciser son analogue en électroma-
gnétisme.
2. On pose e = 21 (ρ0 v 2 +βp2 ). Quelle doit être la dimension de β pour que l’expression
de e soit homogène ?
3. Déterminer β permettant de vérifier l’équation : ∂e + div~j = 0
∂t
Solution
1. ~j = p~v est la densité d’énergie sonore analogue au vecteur de Poynting en électro-
magnétique.
2. β doit avoir la dimension de l’inverse d’une pression
3. β = χs
On remarque que 12 χs p2 est la densité volumique d’énergie potentielle de compression.
Exercice 20 : Mesures acoustiques dans l’air (effet Doppler)
145
4.9. Travaux dirigés sur le chapitre 4
1. Le radar alimenté par une tension sinusoïdale de fréquence v = (1000 ± 10)Hz crée
dans l’air une onde plane progressive le long de l’axe Ox. La surpression au point
x et à l’instant t est de la forme :
p(x, t) = p0 sin(ωt − kx + ψ0 )
3. 3.1. x = vt + x0
3.2. v 0 = 1 − vc v. D’où d’après l’expérience, quel que soit t, v 0 est différente de
146
4.10. Travaux pratiques
v = 0, 40 ± 0, 01 m · s−1
Le microphone se déplace dans le sens croissant des x.
L’onde réellement créée est une onde sphérique. Son amplitude n’est pas une
constante.
Exercice 21
Un générateur G alimente un haut-parleur (H.P.) faisant vibrer la membrane de ce
dernier avec une fréquence variable. Le hauteur-parleur assimilé à une source S émet une
onde sonore longitudinale progressive de célérité c = 340m · s−1 .
En un point P situé à la distance d = 2m de S.=, on place un microphone.
1. Quelles sont les trois plus petites valeurs de la fréquence pour lesquelles les vibra-
tions de S et P sont :
1.1. en phase ?
1.2. en opposition de phase ?
2. On règle la fréquence de G à 523Hz. Déterminer la position et le nombre de points
du segment SP vibrant en phase avec le point P .
Réponses
0 0 0
ν1 = 85Hz; ν2 = 255Hz; ν3 = 425Hz
147
Manipulation n˚1
1. Objectif
La manipulation vise à permettre à l’étudiant de mesurer la vitesse du son dans l’air.
2. Matériel
• Deux smartphones ;
• un ruban métrique ;
• l’application Phyphox en utilisant la fonction chronomètre sonore intégrée.
3. Expérience
148
4.10. Travaux pratiques
Les intervalles de temps affichés sont égaux à ∆t1 = t02 −t1 pour déclencher le smartphone
1 et ∆t2 = t2 − t01 pour le smartphone 2. Pour estimer la vitesse du son, l’idée est alors
de faire la différence entre ces deux intervalles de temps.
∆τ = ∆t1 − ∆t2
= t2 + D/cson − t1 − t2 + t1 + D/cson
2D
∆τ = cson
2D
cson =
∆τ
149
4.10. Travaux pratiques
150
Manipulation n˚2
1. Objectif
La manipulation vise à permettre à l’étudiant de mesurer l’intensité sonore.
2. Matériel
• Deux smartphones ;
• une paire d’écouteur ;
• un ruban métrique ;
• l’application Phyphox en utilisant les fonctions créateur de son et intensité sonore
intégrée.
3. Expérience
151
4.10. Travaux pratiques
est inutile, peut être enveloppé pour éviter que le son ne se propage trop et perturbe la
mesure. Nous avons ensuite positionné l’écouteur au bord d’une table en hauteur pour
s’assurer que le son émis par l’écouteur puisse se propager librement dans l’espace. Pour
cela on pourra la fonction créateur de son de Phyphox. Pour enregistrer l’intensité sonore,
un second smartphone dit récepteur est utilisé. Il est important de repérer où se situe le
microphone de ce smartphone récepteur. Ce microphone doit être positionné dans l’axe
de l’écouteur. Pour cela on pourra utiliser la fonction intensité sonore de Phyphox.
P
I=
S
On définit l’intensité en décibels également appelée niveau sonore noté IdB par :
I
IdB = 10 log
Iref
Pour une source qui émet des ondes sphériques, l’énergie sonore va se conserver au cours de
la propagation du son. La conservation de l’énergie implique que la puissance se conserve.
Constante
I=
r2
On retrouve le fait que l’intensité diminue quand on s’éloigne mais on peut remarquer
qu’elle diminue en fonction de la distance au carré.
152
4.10. Travaux pratiques
r1 =
r2 =
r3 =
r4 =
r5 =
153
CHAPITRE 5
Objectif général
Utiliser un guide d’onde pour transmettre de l’information entre un émetteur et un
récepteur.
Objectifs spécifiques
• Modéliser un guide d’onde
• présenter la méthode générale pour un conducteur métallique
• déterminer les modes se propageant dans une structure
• déterminer les champs dans le cas des modes TE et TM
• calculer l’énergie stockée dans une cavité
5.1 Introduction
Un guide d’onde est un dispositif permettant de conduire une onde dans sa propa-
gation. Dans de nombreux dispositifs électromagnétiques, notamment dans le domaine
dit des ‘’hyperfréquences ‘’, un guide d’ondes est plutôt un tuyau métallique dans lequel
l’onde se propage par réflexions successives sur les parois internes de ce tube creux.
Nous commencerons par étudier les guides d’ondes creux de section droite rectangulaire,
d’une part parce que la description des ondes qui peuvent s’y propager est relativement
simple et d’autre part parce qu’ils sont largement utilisés. Comme représenté à la figure
5.1, la région interne du guide est définie par 0 ≤ x ≤ a, 0 ≤ y ≤ b. La longueur du
guide d’onde suivant la direction z 0 z est supposée très grande, à la limite infinie.
154
5.2. Description d’une onde guidée
où kz est a priori un nombre réel, positif puisque l’onde doit être progressive. Ainsi, dans
les équations, la dérivation temporelle devient une multiplication par jω, tandis que celle
par rapport à z équivaut à une multiplication par −jkz .
Montrons tout d’abord que le champ est entièrement déterminé si l’on connaît les com-
posantes Ez et Bz du champ électrique et du champ magnétique, respectivement.
−→ ~ ~ on tire
De l’équation rotE = −jω B
∂Ez ∂Ez
= −jωBx − jkz Ey , = −jωBy − jkz Ex (2)
∂y ∂x
155
5.2. Description d’une onde guidée
−→ ~ ~ conduire à
tandis que l’équation rotB = j cω2 B
∂Bz ω ∂Bz ω
= j 2 Ex − jkz By , = −j 2 Ey − jkz Bx (3)
∂y c ∂x c
Dans le cas où kz2 6= ω 2 /c2 , ces relations permettent d’exprimer les composantes ‘’trans-
versales” des champs en fonction des dérivées partielles de leurs composantes ‘’longitu-
dinales”. Explicitement, on obtient, sous forme matricielle,
∂E
Ey 1 −jkz jω ∂yz
= ω2
− kz2
c2 ω ∂Bz
Bx −j c2 −jkz ∂x
∂E
Ex 1 −jkz −jω ∂xz
= ω2
(4)
− kz2
c2 ω ∂Bz
By −j c2 −jkz ∂y
∂ 2 Ez ∂ 2 Ez ω2 ∂ 2 Bz ∂ 2 Bz ω2
2 2
+ = kz − 2 Ez , + = kz − 2 Bz (5)
∂x2 ∂y 2 c ∂x2 ∂y 2 c
156
5.3. Ondes T M : Bz = 0, Ez 6= 0
5.3 Ondes T M : Bz = 0, Ez 6= 0
Résolution de l’équation de propagation
De (3) on tire alors les relations
ω ω
Ex = kz By , Ey = −kz Bx (6)
c2 c2
expression dans laquelle il est bien entendu que f 6= 0 n’est fonction que de x et que
g 6= 0 n’est fonction que de y. Utilisant l’équation de propagation (5), on déduit
00 00
f g ω2
(x) + (y) = kz2 − 2 (9)
f g c
Dans le premier membre de cette équation apparaissant deux termes dont chacun ne
doit être fonction que d’une seule variable. Mais une fonction de x seulement ne peut
être fonction de y et vice-versa, sauf si c’est une constante. Posons alors
f 00 g 00
= α2 , = β2 (10)
f g
157
5.3. Ondes T M : Bz = 0, Ez 6= 0
Or, la composante Ez du champ électrique est une composante parallèle à l’une quel-
conque des parois internes guide et, à ce titre, n’a pas de discontinuité pour x = 0, x = a
d’une part et pour y = 0, y = b d’autre part. Comme les parois du guide sont supposées
parfaitement conductrices, le champ électrique doit être nul en leur intérieur. La com-
posante Ez doit donc s’annuler sur les parois. En d’autres termes, les fonctions f et g
doivent vérifier les conditions aux limites
Si α est un réel non nul, on a nécessairement A1 = 0 et f (x) est identiquement nul, ce qui
est une solution irrecevable. Si α = 0 , f (x) doit être de la forme f (x) = a1 x + a2 , a1 et
a2 étant deux constantes. Mais même dans ce cas, les conditions aux limites ne peuvent
être satisfaites en dehors du cas f ≡ 0. La même conclusion vaut pour la fonction g.
Il faut donc admettre que α et β ne peuvent être réels. Dans (10) alors le changement
α2 → −α2 , β 2 → −β 2 , où cette fois, α et β sont deux constantes réelles strictement
positives.
On obtient alors les solutions
Les conditions aux limites pour f donnent maintenant f (0) = A1 = 0, f (a) = A2 sin αa =
0. Grâce aux propriétés de la fonction sinus, on peut obtenir une solution non nulle à
condition que l’on ait
π
α = px (14)
a
Où px est un entier supérieur ou égal à 1. On trouve de la même manière que g(y) doit
être de la forme g(y) = constante. sin (py π/b) où py est un entier supérieur ou égal à 1.
La solution ainsi trouvée
x y j(ωt−kz z)
Ez = E0 (px , py ) sin πpx sin πpy e (15)
a b
représente ce qu’on appelle un mode propre du guide d’onde. On montre que la solution
générale de l’équation de propagation s’obtient comme une combinaison linéaire de tous
les modes propres possibles. Comme
ω2 4π 2 c2 p2x p2y
kz2 = 2 − α2 − β 2 = 2 2
v − + 2 (16)
c c 4 a2 b
158
5.4. Ondes TE : Ez = 0, Bz 6= 0
où v est la fréquence de l’onde, on constate, d’une part, que kz ne peut prendre que des
valeurs discrètes et, d’autre part, que kz n’est réel que si
r
c p2x p2y
v≥ + 2 (17)
2 a2 b
Autrement dit, pour une fréquence donnée, le mode propre (px , py ) ne peut se propager
dans le guide d’onde que si (17) est vérifiée. Dans le cas contraire, kz prendrait en
effet la forme kz = −jγ avec γ > 0 et l’amplitude de l’onde se verrait alors affecté du
facteur décroissant e−γz prévenant toute propagation. Il existe donc une valeur inférieure
de la fréquence, appelée et notée vc , en dessous de laquelle aucune propagation n’est
envisageable. On l’obtient pour px = py = 1 :
r
c 1 1
vc = 2
+ 2 (18)
2 a b
−jkz E0 px π p π
x
p π
y ω
Ex = ω2
cos x sin y ej(ωt−kz z ), By = Ex
c2
− kz
2 a a b kz c2
−jkz E0 py π p π
x
p π
y ω
Ey = ω2
sin x cos y ej(ωt−kz z ), Bx = − Ey (19)
c2
− kz
2 a a b kz c2
On notera que la vitesse de phase de l’onde, définie comme
ω c
vψ = =r (20)
kz π 2 c2
p2x p2y
1− ω2 a2
+ b2
et est bien inférieure à c. Qu’il en soit ainsi, alors qu’à l’intérieur du guide l’onde se
propage dans le vide (ou dans l’air) et qu’habituellement la vitesse de propagation dans
ces milieux est c, suggère qu’à l’intérieur du guide d’onde, l’énergie ne doit pas se propager
uniquement suivant l’axe z 0 z . On peut le constater en évaluant le vecteur de Poynting
de l’onde.
5.4 Ondes TE : Ez = 0, Bz 6= 0
Pour, ces ondes, on a :
159
5.5. Cas limites
Et les champs électrique et magnétique sont encore orthogonaux. Compte tenu de l’étude
précédente, nous chercherons Bz directement sous la forme
ω2 p2x p2y
α + β = 2 − kz2 = π 2
2 2
+ 2 ≥0 (23)
c a2 b
jω py π p π
x
p π
y
Ex = B0 ω2 cos x sin y ej(ωt−kz z)
c2
− kz
2 b a b
−jω px π p π
x
p π
y
Ey = B0 ω2 sin x cos y ej(ωt−kz z) (24)
c2
− kz
2 a a b
5.5.1 Onde TM
Dans ladite limite apparait l’invariance par translation parallèlement à x0 x , d’où il
ressort que la composante Ez du champ électrique doit être indépendante de x. Ceci
implique que dans les résultats précédents on doit faire le remplacement
p π
x
E0 sin x → E00 = constante (25)
a
Dans cette configuration, on obtient ainsi
nπ
Ez = E00 sin y ej(ωt−kz z) (26)
b
160
5.6. Les équations dites des "Télégraphistes"
où n est un entier ≥ 1 et où r
ω2 π2
kz = − n2 (27)
c2 b2
Il y a à nouveau une fréquence de coupure donnée ici par
c
vc = (28)
2b
Les autres constantes des champs ont pour expressions
r
0 b ω2 π2 nπ
Ex = 0 , Ey = −jE0 2
− n 2 cos
2 y ej(ωt−kz z) (29)
nπ c b b
ω
By = 0 , Bx = − Ey
c2 kz
5.5.2 Onde TE
Le lecteur vérifiera sans peine que l’on a dans ce cas
nπ
Bx = 0, Bz = B00 cos y ej(ωt−kz z)
b
ω jωB00 b j(ωt−kz z)
Ey = 0 , Ex = By = e (30)
kz nπ
r
ω2 π2
kz = − n 2 n entier ≥ 1
c2 b2
161
5.7. Modélisation des lignes de transmission avec pertes
∂i
i(z + dz, t) − i(z, t) = j = dz (z, t)
∂z
j étant l’intensité du courant sortant du condensateur de la branche N T . La charge de
ce condensateur étant donnée par Q = Cdzu(z, t) on a
j = −Cdz
162
5.7. Modélisation des lignes de transmission avec pertes
∂u
= −(R + jLω)i (33)
∂z
tandis que dans l’équation (31) un courant de fuite Gdz u doit maintenant être ajouté
au courant de capacité jωCdzu, ce qui donne
∂i
= −(G + jCω)u (34)
∂z
Combinant (34) et (33), on déduit l’équation de propagation
∂ 2u p
2
= K 2u , K= (R + jLω)(G + jCω) (35)
∂z
ayant pour une solution (en omettant encore le facteur temporel ejωt )
où A et B sont deux constantes que l’on détermine au moyen de conditions aux limites.
L’intensité du courant se déduit de (24) :
K 1
i= (Ae−kz − Bekz ) = (Ae−kz − Bekz ) (37)
R + jLω zc
où s
R + jLω
zc = (38)
G + jCω
163
5.7. Modélisation des lignes de transmission avec pertes
K = α + jβ (39)
LG = RG (41)
Le résultat remarquable est que, d’une part, α devient alors indépendant de la fréquence :
√
α = αm = RG (42)
√
r
R
β = Cω = ω LC (43)
G
Or, la vitesse de propagation de l’onde est donnée par v = ω/β, et devient donc elle
aussi indépendante de la fréquence :
1
v = v0 = √ (44)
LC
Il s’ensuit que si la condition de Heaviside est réalisée, les signaux de diverses fréquences
sont tous également transmis : la transmission dans la ligne ne produit dans ce cas aucune
distorsion.
164
5.7. Modélisation des lignes de transmission avec pertes
Z = Z0 pour z = 0, Z = Zr pour z = h
On obtient ainsi
A+B Ae−kh + Bekh
Z0 = Zc , Zr = Zc −kh
A−B Ae − Bekh
d’où les coefficients de réflexion r et ρ à l’entrée et à la sortie de ligne respectivement
B z0 − zc B 2kh zr − zc
r= = , ρ= e = (46)
A z0 + zc A zr + zc
On notera bien que ces coefficients de réflexion sont relatifs à la tension. Les cœfficients
de réflexions pour le courant en les opposés.
Ces relations montrent bien, qu’en ait, la structure de la ligne étant donnée (donc K et
h donnes), les impédances d’entrée et de sortie de la ligne ne sont pas indépendantes. Il
s’agit là d’un ait usuel en électrocinétique : l’impédance d’entrée d’un système ‘’chargé”
auquel on le relie en sortie. On trouve ainsi
zr + zc tanh kh zr − zc tanh kh
Z0 = zr et inversement Zr = (47)
1 + zc tanh kh 1 + zzoc tanh kh
On note, comme précédemment, que lorsque la ligne est refermée sur son impédance
caractéristique (Zr = Zc ), le coefficient de réflexion r est nul, l’impédance Z = u/i est
égale à Zc tout le long de la ligne, et notamment à l’entré : Z0 = Zc . On peut ainsi,
par une méthode de réflectométrie temporelle, mesurer l’impédance caractéristique d’une
ligne en recherchant, pour une fréquence donnée, l’impédance de charge Zr pour laquelle
on observe une absence d’onde réfléchie à l’entrée de la ligne, à condition que celui-ci ne
comporte aucun défaut interne susceptible d’entacher le résultat.
Deux autres configurations de sortie présentent un intérêt. Lorsque la ligne est ouverte
en sortie, Zr doit être considérée comme infinie et l’impédance d’entrée est alors
zc
Z0 = Zouv =
tanh kh
Lorsque la ligne est mise en court-circuit à la sortie : Zr = 0, l’impédance d’entrée devient
Z0 = Zcc = Zc tanh Kh
165
5.8. Complément : Sur une condition de propagation d’une onde TEM dans un guide
d’ondes.
et le rapport
u0
Ztr = = Zr cosh Kh + Zc sinh Kh
ir
est appelé l’impédance de transfert.
On peut également exprimer la tension et le courant avec les coefficients de réflexion
comme suit :
e−Kz + reKz u0 e−Kz − reKz
u = u0 , i=
1+r zc 1+r
eK(h−z) + ρe−K(h−z) u0 eK(h−z) − ρe−K(h−z)
u = u0 , i= (52)
eKh + ρe−Kh zc eKh + ρe−Kh
kz c2 c2 kz
Ex = By Ez = − Bx (53)
ω ω
Et le champ électromagnétique ne peut être non nul que si et seulement si
ω
kz = (54)
c
166
5.8. Complément : Sur une condition de propagation d’une onde TEM dans un guide
d’ondes.
−→ ~
De l’équation −jωBz = ~ez .rotE = 0 on en déduit
∂Ey ∂Ex
=
∂x ∂y
∂V ∂V
Ex = − , Ey = − (55)
∂x ∂y
∂V
Ey = 0, soit = 0 pour x = 0 et x = a
∂y
∂V
Ex = 0, soit = 0 pour y = 0 et y = b (58)
∂x
Ces conditions conduisent respectivement à
La première condition ne pourra être réalisée que si α est réel, mais la seconde ne le sera
pas, sauf si α est nul. Dans ce cas, on a :
0 0 0 0
f (x) = A1 x + A2 , g(y) = B1 y + B2
0 0 0 0 0 0
et les conditions aux limites donnent alors A1 B1 = A1 B2 = B1 A2 = 0 soit V (x, y) =
0 0
A2 B2 = constante . Dans un cas comme dans l’autre, on obtient un champ nul : il ne
167
5.8. Complément : Sur une condition de propagation d’une onde TEM dans un guide
d’ondes.
où C est un contour fermé du plan xOy contenant la section droite considéré du guide,
dont ~τ est le vecteur unitaire tangent au point considéré. La surface S s’appuyant sur ce
contour pouvant être choisie arbitrairement, prenons celle délimitée par C dans le plan
−
→
xOy. On a alors dS = dxdy~ez et puisque , Bz = 0, on a donc
I
~ τ dl = 0 quel que soitC
E.~ (61)
c
On sait que cela signifie que E ~ dérive d’un potentiel scalaire. On peut donc affirmer
qu’en toute circonstance, il existe une fonction V (x, y) telle que
E ~
~ = −5V (62)
~ = kz ~ez ∧ E,
B ~ = ωB
~ ou E ~ ∧ ~ez (63)
ω kz
~ = ~τ ∧ ~ez
N (64)
On en déduit
~ N
E. ~ = E.(~
~ τ ∧ ~ez ) = ~τ .(~ez ∧ E)
~
soit
~ N
E. ~ = ω B.~
~ τ (65)
kz
En présence de charges et de courants, le premier membre de (66) pourrait être directe-
ment associé à une éventuelle densité superficielle de charges σ sur la surface d’axe z 0 z
dont C donne le profil dans le plan de coupe xOy , tandis que le second membre, où
apparaît une composante tangentielle de B, ~ pourrait être associé à une éventuelle densité
superficielle de courant Jz sur cette même surface même surface, dans la direction z 0 z .
Si elles existent, ces densités seraient liées par la relation
k z c2
Jz = σ (66)
ω
168
5.8. Complément : Sur une condition de propagation d’une onde TEM dans un guide
d’ondes.
Comme Ez = 0, il vient I
~ τ dl = µ0 I
B.~ (68)
c
où I est l’intensité du courant qui pourrait circuler sur la surface en question ou en son
intérieur.
On aurait la relation
kz c2
I= Q (69)
ω
Notons D le domaine plan représentant l’intérieur du guide d’onde dans le plan de
coupe xOy, et Γ le contour fermé qui le limite. Il est clair qu’un résultat fini ou nul de
l’intégrale (69) pour tout contour C fermé contenu dans D dépend de la présence ou non
de conducteurs à l’intérieur du guide d’onde. Si l’intérieur de celui-ci ne contient aucun
conducteur, alors I
~ τ dl = 0 pour toutC dans D
B.~ (70)
c
Dans ce cas, d‘une part le champ magnétique dans D ne présente aucune singularité dans
D et d’autre part ce champ dérive lui aussi d’un potentiel scalaire que nous noterons ψ.
B ~
~ = 5ψ (71)
Comme div B ~ = 0, ce potentiel vérifie lui aussi dans l’équation de Laplace en deux
dimensions :
∆2 ψ = 0 (72)
Dans ce qui suit, nous supposerons toutes les grandeurs réelles. Le résultat établi plus
loin pourra être ensuite étendu de façon évidente au cas de fonctions à valeurs complexes
dont les parties réelles et imaginaires seront satisfaire aux mêmes conditions. Considérons
alors l’intégrale I
K = ψN ~ .Bdl
~
Γ
169
5.9. Guides d’ondes circulaires, Guides d’ondes elliptiques, guide coaxial
l’intégrale de surface x
K= ~
div(ψ B)dxdy
D
Or,
~ = B.
div(ψ B) ~ + ψdiv B
~ 5ψ ~ = (B)
~ 2
On trouve ainsi x
K= ~ 2 dxdy = 0
(B) (73)
D
ce qui implique (les grandeurs considérées étant supposées réelles, comme il a été dit)
~ = ~0 puis E
B ~ = ~0 en tout point de D (74)
Ainsi, un guide d’onde constitué par un conducteur creux ne comportant aucun autre
conducteur en son intérieur ne peut conduire une onde électromagnétique de structure
TEM
170
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
171
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
qui s’intègre en :
µ0 σω
f (x) = Ae− 2k
x
et f (x) = Ae−kx
Par identification, on en déduit :
r
2 µ0 σω 1 2
k = soit δ = =
2 k µ0 σω
Table 5.2 – Tableau donnant la Longueur d’onde de pénétration dans le métal pour
différentes fréquences
Exercice 3
Un tuyau calorifugé de section S est partagé en une infinité de compartiments (Cn ) par
des pistons calorifugés Πn et Πn+1 de section S et de masse m
172
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
c augmente si le milieu est plus rigide (P0 augmente) et moins inerte (m diminue),
ce qui est naturel pour les ondes mécaniques.
3. AN : c = 328 m · s−1 (en bon accord avec la grandeur attendue)
Exercice 4
On se propose de représenter un câble coaxial réel par le schéma :
173
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
∂u ∂i ∂i ∂u
1. Relier ∂x
,i et ∂t
; relier de même ∂x
,u et ∂t
2. Etablir finalement deux équations aux dérivées partielles l’une par i(x, t) et l’autre
par u(x, t) (équation des télégraphistes).
3. On demande de solutions de la forme i(x, t) = Im e−αx ej(kx−ωt) .
— En déduire deux relations liant α, k, et ω à (a, b, λ, γ).
— Exprimer α en fonction de ω/k, aγ et λ/b. Obtenir ainsi une équation bicarrée
donnant k en fonction de ω.
Exercice 5
1. On considère un guide d’ondes rectangulaire en cuivre dont les dimensions de la
section sont a = 22, 26 mm et b = 10, 6 mm, la conductibilité du cuivre est σ =
5, 8 × 10−7 Ω−1 m−1 . Dans un premier temps l’on suppose le guide de longueur
infinie et adapté, alimenté par un générateur adapté d’impédance interne z0 et
délivrant une puissance P0 . A la fréquence de travail l’impédance du guide est z0 .
1.1. Quelles sont les fréquences que peut transmettre ce guide de telle sorte qu’un
mode soit excité ? Quel est ce mode ? Donner l’expression des composantes de
ce champ électromagnétique.
1.2. Quelles sont la constante de propagation de ce guide, les vitesses de phase et
de groupe ainsi que l’impédance z0 ? Application pour f = 10 GHz .
1.3. Donner l’affaiblissement linéique du guide et tracer la courbe. Expliquer pour-
quoi la bande passante calculée en 1.1 est limitée pratiquement à la bande
8, 2 GHz − 12, 5 GHz
1.4. Le guide est rempli d’un diélectrique de permittivité = 0 −j00 . Quelle est la
nouvelle constante de propagation dans le cas où 00 = 0 et 0 = 0 r puis avec
00 6= 0, les conducteurs étant considérés comme parfaits ? si 00 0 montrer
0 00
que βg∗ = βg − jβg et r = 1, 21 calculer la nouvelle impédance d’onde guide.
1.5. Application avec tan ∂ = 0 /00 = 5 × 10−4 et Quelles sont les fréquences
que peut transmettre ce guide ? Comparer les pertes cuivre avec les pertes
diélectriques. Conclusions.
2. En z = 0 on ferme le guide par un plan conducteur réalisant de ce fait un court-
circuit et l’on fait de même en z = h. la fréquence de travail est fixée à 10 GHz.
2.1. donner les équations des champs dans la cavité ainsi constituée par un mode
T E10 Dans cette approche l’on négligera les ouvertures du couplage.
2.2. Quelles sont les fréquences de résonance de la cavité ? profondeur de la cavité
pour f = 10GHz ?
2.3. Calculer le facteur de qualité à vide de cette cavité.
Réponses
1. 1.1. les différentes fréquences de coupure sont données par
p
1.2. f = c (m/2a)2 + (n/2b)2
Les premiers modes sont :
174
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
Ez = 0 Hz = cos(πx/a)e−jβg z
p π
Avec βg = ω 2 − µ0 0 − (π/a)2 on peut poser β02 = ω 2 µ0 0 et βe = a
— vitesse de phase : vψ = √ cx
x2 −1
√
2
— vitesse de groupe : Vg = c xx−1
— l’impédance de mode est : z0 = µ0 vψ
Application pour f = 10 GHz : vψ = 399 500 km/s, vg = 225 300 km/s,
z0 ∼
= 500 Ω
1.3. Affaiblissement
r linéique du guide :
q a 2
πµm 1 √2+ b x f 2+2,25x 2
α = 2σµ µ0 a3/2 2
où x = fc10
⇒ α = 2, 13 × 10−2 √ 2
en dB/m
0 x(x −1) x(x −1)
2+2,25x2
ou α = 2, 45 × 10−3 √ en N p/m
x(x2 −1)
0 00 β2
1.4. Montrer que βg∗ = βg − jβg revient à montrer que βg∗ = βg − j r tan
2
∂ 0
βg
r 2
Avec βg = β0 r − ββ0c
ωµ0
— nouvelle impédance d’onde du guide : z0 = 2
β0
βg −j r tan
2
∂
βg
1.5. Application :
00
βg = 184, 9 r/m βg = 5, 74 × 10−2 Np/m = 0, 5 dB/m
z0 = 427(1 + 3 × 10−4 j) ∼
= 427 Ω
175
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
A 10 GHz, les pertes cuivres sont 0.14 dB/m tandis que les pertes diélectriques
sont de 0.5 dB/m bien que ce diélectrique ait un tan ∂ très faible. Les pertes
diélectriques sont donc prépondérantes.
2. 2.1. Les équations :
pπz pπz
πx
Ez = 2j 2ωµ πx
Hz = −2jH0 cos a
sin h βc
0
H0 sin a
sin h
Hz = 0 Ey = 0
q
π 2 pπ 2
Et βg = β02 − a
− h
2.2. Fréquence de résonance
q de la cavité : A partir de la constante de propagation
2
l’on a fc = 2c a12 + hp et pour f = 10 GHz le mode T E101 est actif et
h = 19, 88mm
2.3. Calcul du facteur de qualité du aux pertes cuivre :
Le facteur de qualité est défini par :
p2 a2
1 + V
R 2
2 v |H| dv 1 h2
Q= R ⇒ QM =
δ s |Ht |2 ds δ ah + 2bh + p2 a2 2 (ah + 2ab)
h
176
Sujets d’examen
Problème
Un tuyau cylindrique de longueur infinie et de section constante S , contient un fluide
qui, au repos, est à la pression P0 , à la température T0 et à une masse volumique ρ0 .
On considère une tranche de fluide qui, au repos, est située entre les abscisses x et
x + dx. Le passage de l’onde acoustique s’accompagne d’un déplacement d’ensemble des
molécules contenues dans le plan d’abscisse x Soit u(x, t) ce déplacement à l’instant t.
La tranche de fluide considérée se trouve ainsi à l’instant t entre les plans d’abscisse
177
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
1 ∂u(x, t)
p(x, t) ' −
χs ∂x
3. 3.1. En utilisant les résultats des questions 1. et 2., établir l’équation d’onde à
laquelle satisfait la grandeur u(x, t). Exprimer c (vitesse du son) en fonction
de ρ0 et χ0 .
3.2. Montrer que les grandeurs p(x, t) et v(x, t) satisfont à la même équation de
propagation que u(x, t)
Le fluide est de l’air considéré comme un gaz parfait :
o d’indice adiabatique γ = ccvp = 1, 4 (rapport des capacités calorifiques molaires
à pression et à volume constants) ;
o de masse molaire M = 29g.mol−1 ;
o de température T0 = 293K ;
avec R = 8, 32J.mol−1 .K −1 (constante molaire des gaz parfaits).
Donner l’expression de c en fonction de γ, R, T0 , M .
Application numérique : calculer c dans l’air.
4. Un radar alimenté par une tension sinusoïdale de fréquence f = (1000 ± 10)Hz
crée dans l’air une onde plane progressive le long de l’axe Ox. La surpression au
point x et à l’instant t est de la forme : p(x, t) = p0 sin(ωt˘kx + ψ0 ).
4.1. Expliquer le sens de l’expression onde plane progressive.
4.2. Un microphone placé au point x sur l’axe génère une tension U (t) = U0 sin(ωt−
ψ(x)) proportionnelle à la surpression p au point x. Un dispositif mesure le
déphasage ψ. Des mesures pour diverses positions du microphone montrent
que ψ(x) = ax + b où a = (18, 3 ± 0, 1)rad m−1 .
178
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
ω0 F (t)
ẍ + ẋ + ω02 x = (1)
Q m
ω0 ω2 F0 iωt
v̇(t) + v(t) + 0 v(t) = e (2)
Q iω m
ω0 ω02
F0 iωt
v(t) iω + + = e (3)
Q iω m
179
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
Or v(t) = V m eiωt
avec V m l’amplitude complexe de la vitesse.
F0
mω0
⇒Vm = 1 ω ω
Q
+i ω0
− ω0
On trouve alors :
F0
mω0
Q
V m = Vm = q
ω0 2
1 + Q2 ωω0 −
ω
1 ω ω0 2
Vm est maximale lorsque Q2
+ ω0
− ω
est minimal. D’où la solution est :
ω = ω0
3.2. Déterminons la bande passante.
QF0
on a : Vmax = Vm (ω0 ) = mω0
V√ ω0
D’après Vm (ω) = max
2
la bande passante ∆ω = ωc2 − ωc1 donne ∆ω = Q
Remarque
Exercice 2
Établissons l’équation de propagation.
xn (t) = na + un (t)
180
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
Il vient alors :
1 ∂ 2u 2
∂u
un+1 ' u(x + a, t) ' u(x, t) + ∂x a + 2 ∂x2 a
2
un−1 ' u(x − a, t) ' u(x, t) − ∂u a + 1 ∂ u a2
∂x 2 ∂x2
et l’équation devient alors :
∂ 2u
2
∂ u 2
m 2 =k a
∂t ∂x2
Soit
∂ 2u 1 ∂ 2u
=
∂x2 c2 ∂t2
q
ka2
avec c = m
Problème
1. Retrouvons l’équation
181
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
2
alors : vx = ∂u(x,t)
∂t
et ax = ∂ u(x,t)
∂t2
Avec la conservation de la masse de la tranche
de fluide il vient :
dm = ρS x2 − x1 = ρ0 Sdx.
on a : F1 − F2 = S p(x + u(x, t), t) − p(x + dx + u(x + dx, t), t)
Après calcul :
∂p(x, t)
F1 − F2 = −Sdx
∂x
On obtient l’équation recherchée :
∂ 2 u(x, t) ∂p(x, t)
ρ0 = −
∂t2 ∂x
1 ∂u(x, t)
p(x, t) ' −
χs ∂x
∂ 2 ∂u 1 ∂ 2 ∂u
= 2 2
∂x2 ∂x c ∂t ∂x
avec p(x, t) ' − χ1s ∂u(x,t)
∂x
et χs est constante. On a donc :
∂ 2p 1 ∂ 2p
=
∂x2 c2 ∂t2
avec c = √ 1 .
ρ 0 χs
182
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
v(x, t)
En dérivant par apport à t l’équation d’onde obtenue à la question 3.(a)
on a :
∂ ∂ 2u 1 ∂ 2 ∂u
= 2 2
∂t ∂x2 c ∂t ∂t
En supposant la commutation de x et t
∂ 2 ∂u 1 ∂ 2 ∂u
= 2 2
∂x2 ∂t c ∂t ∂t
∂u(x,t)
avec v(x, t) ' ∂t
on obtient
∂ 2v 1 ∂ 2v
=
∂x2 c2 ∂t2
avec c = √ 1 .
ρ 0 χs
4. Expression de c
En utilisant l’équation de Laplace P V γ = cste, on obtient :
r
γRT0
c=
M
⇒ P = p × Vt . En électromagnétique, P = U I
V
⇒U ×I =p× t
183
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
c = (343 ± 5) ms−1
Exercice 2
On considère un oscillateur mécanique amorti par frottement fluide et soumis à une force
d’excitation sinusoïdale. On désire étudier la réponse en vitesse de l’oscillateur.
1. En utilisant la méthode complexe, déterminer l’amplitude réelle Vm de la vitesse
de l’oscillateur.
2. En déduire la fréquence de résonance du système.
3. Déterminer la largeur de la bande passante en fréquence de l’oscillateur en fonction
du facteur de qualité.
4. Déterminer l’acuité de résonance.
Exercice 3
Une corde tendue horizontalement est soumise à un ébranlement unique, de durée 0, 4 s
représenté par la courbe y = y(t) (Voir figure ci-dessous). Il en résulte une déformation
transversale qui se propage le long de la corde à la vitesse V = 2 m.s−1 . Quel est l’aspect
de la corde à l’instant T = 0, 5 s ?
Exercice 1
1. Calcul de la célérité
s
E
c=
ρ
s
2 × 1011
⇒c=
7, 8 × 103
⇒ c = 5063, 6968 m/s
2. Calcul de la longueur L
Soit t1 le temps où l’observateur a entendu le premier son provenant de l’autre
bout de l’acier et t2 le second temps où le son vient de l’air.
L L
on a : t1 = et t2 =
c cair
L L
⇒ ∆t = t2 − t1 = −
cair c
∆t
⇒L=
1 1
−
cair c
D’où
∆t × c × cair
L=
c − cair
⇒ L = 60, 01 m ' 60 m
Exercice 2
1. Amplitude réelle Vm de la vitesse de l’oscillateur
ω0 F (t)
ẍ + ẋ + ω02 x = (1)
Q m
185
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
=⇒ F (t) = F0 ei(ωt)
Après substitution dans (1) on a :
ω0 ω2 F0 iωt
v̇(t) + v(t) + 0 v(t) = e (2)
Q iω m
ω0 ω02
F0 iωt
v(t) iω + + = e (3)
Q iω m
Or v(t) = V m eiωt
avec V m l’amplitude complexe de la vitesse.
F0
mω0
⇒Vm = 1 ω ω
Q
+i ω0
− ω0
On trouve alors :
F0
mω0
Q
V m = Vm = q
ω ω0 2
1 + Q2 ω0
− ω
2. Fréquence de résonance
2
À la résonance l’amplitude est maximale. Vm est maximale lorsque 1
Q2
+ ω
ω0
− ωω0
est minimal. D’où la solution est : ω = ω0
⇒
ω0
f0 =
2π
3. Déterminons la bande passante.
QF0
on a : Vmax = Vm (ω0 ) = mω0
V√ ω0
D’après Vm (ω) = max
2
la bande passante ∆ω = ωc2 − ωc1 donne ∆ω = Q
f0
d’où ∆f = Q
4. L’acuité de résonance
ωr
Ac = ∆ω
ω0
⇒ Ac = ∆ω
d’où Ac = Q
Exercice 3
Aspect de la corde à T = 0, 5 s
Déterminer l’aspect de la corde revient à représenter y en fonction de x(position) et non
de t(temps). Se référer aux déformées modales.
186
5.10. Travaux dirigés sur le chapitre 6
Figure : y(t)
Figure : y(x)
187
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