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Chapitre I Systèmes de numération et codage de l’information

Chapitre I : Systèmes de numération et codage de l’information


(Electronique numérique)

I-Introduction :
L’électronique numérique utilise des circuits et des systèmes dans les quels il n’existe que
deux états ou niveaux de tension possible : haut et bas. Ils sont présentés par l’absence ou
la présence du courant, des interrupteurs ouverts ou fermés, des lompes éteintes ou
allumées. Toutes ces situations on peut les traduire par deux états : « 0 » et « 1 ».

II-Systèmes de numération:
Un système de numération est un système de comptage et de représentation des nombres.
Il est généralement pondéré. La définition d’un système de numération pondéré repose sur
trois notions :
- La base : est un entier naturel supérieur ou égal à 2, désignant le type de système de
numération. Et aussi le nombre de symboles (chiffres) que comporte ce système.
- Les bits (digits ou chiffres) : ce sont des symboles, tous différents d’une base B
donnée.
- Le poids : il est déterminé en fonction de la position de chaque bit lorsqu’on écrit un
nombre dans une base donnée.

II-1 Les nombres décimaux:


Dans le système de numération décimal, tous les nombres s’expriment à partir de chiffres
0, 1, 2,…., 9. La base de numération est B=10.
La position ou le rang de chaque chiffre appelé « poids positionnel ».
Les poids positionnels des nombres entiers sont des puissances positives de 10 (100 , 101 ,
102 ,….), et les poids positionnels des fractions sont des puissances négatives de 10 (10 -1 ,
10 -2 ,….)
Dans tous les systèmes de numération, le chiffre de poids le plus fort MSB (Most
Significant Bit) d’un nombre est dans la colonne extrême gauche, le chiffre de poids le
plus faible LSB (Least Significant Bit) est dans la colonne extrême droite.

II-1 Les nombres binaires:


Le système de numération binaire possède des chiffres 0 et 1 appelés bits, la base est B=2
et les poids positionnels sont des puissances de 2.
a- Conversion binaire-décimal :
Soit
Pour avoir la représentation en décimal du nombre N exprimé dans une base B
quelconque, il suffit d’effectuer le calcul suivant :

La formule générale s’écrit comme suit : , i étant le rang du chiffre ai.

Exemple :

(11,01101)2= ( ?)10
11,01101=1x21+1x20+0x2-1+1x2-2+1x2-3+0x2-4+1x2-5
=2+1+0+0,25+0,125+0,03125
=3,40625

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Donc : (11,01101)2= (3,40625)10

b- Conversion décimal - binaire:


Par la méthode des divisions successives par deux:
On divise le nombre décimal par la base B=2, puis le quotient obtenu de nouveau par B=2
jusqu’à ce qu’il devienne nul. Les restes successifs lus de bas en haut représentent le
nombre dans la base B=2.
Exemple :

(657)10= ( ?)2
On va utiliser la méthode des divisions successives par 2 :

Donc (657)10= (1010010001)2

c- Conversion des fractions décimales au binaire:


Par la méthode des multiplications successives par deux:
Exemple :
a) (0,6425)10= ( ?)2

0,6425x2=1,285
0, 285x2=0,75
0,75x2=1,14
0,14x2=0,28
0,28x2=0,56
0,56x2=1 ,12
0,12x2=0,25

Donc : (0,6425)10= (0,1010010 …) 2

Ce processus continu jusqu’à la précision souhaitée.

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II-3 Les nombres hexadécimaux:


Le système hexadécimal possède une base de 16. Il se compose de 16 caractères
alphanumériques (10 chiffres et 6 lettres alphabétiques).

Décimal Binaire hexadécimal


23 22 21 20
0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 1
2 0 0 1 0 2
3 0 1 1 1 3
4 0 1 0 0 4
5 0 1 0 1 5
6 0 1 1 0 6
7 0 1 1 1 7
8 1 0 0 0 8
9 1 0 0 1 9
10 1 0 1 0 A
11 1 0 1 1 B
12 1 1 0 0 C
13 1 1 0 1 D
14 1 1 1 0 E
15 1 1 1 1 F

a- Conversion binaire-hexadécimal :
Le plus grand caractère en hexadécimal est F, son équivalent binaire est (1111), il est
présenté sur 4 bits donc il est facile de traiter les donnés par groupe de 4 bits.
On divise le nombre binaire par tranche de 4 bits an allant vers la gauche pour la partie
entière et vers la droite pour la partie fractionnaire, puis on substitue à chaque groupe son
équivalent hexadécimal.

Exemple :

( 1110011101,01110001) 2 = ( 39D,71 ) H ou 16

b-Conversion hexadécimal - binaire:


(7A1F, B46) H = ( 0111101000011111,101101000110) 2

c-Conversion hexadécimal - décimal:


a) (EA7)H=( ?)10
=Ex162+Ax161+7x160
=14x256+10x16+7x1
=3751
Donc : (EA7)H= (3751)10

d-Conversion décimal- hexadécimal:


Là encore, il est question d’appliquer la méthode des divisions successives sue la base 16
(650) 10 = (28A) H

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II-4 Les nombres octaux:


Le système de numération octale se compose de huit chiffres 0, 1, 2,…, 7.
a- Conversion octal-décimal:
b) (134)8= ( ?)10
=1x82+3x81+4x80
=64+24+4
=92
Donc : (134)8= (92)10

b- Conversion décimal- octal:


Là encore, il est question d’appliquer la méthode des divisions successives sue la base 8

(359) 10 = (547) 8

c- Conversion octal-binaire:
Le plus grand caractère en octal est 7, son équivalent binaire est (111), il est présenté sur 3
bits donc il est facile de traiter les donnés par groupe de 3 bits.
On divise le nombre binaire par tranche de 3 bits an allant vers la gauche pour la partie
entière et vers la droite pour la partie fractionnaire, puis on substitue à chaque groupe son
équivalent octal.
Exemple:
(75,246) 8 = (111101,010100110) 2

d- Conversion binaire- octal:


( 1110011101,011100001) 2 = (1635,341) 8

II-5 Les opérations arithmétiques binaires:


Comme tout autre système de numération, le système binaire permet d’effectuer les 4
opérations arithmétiques élémentaires : l’addition, la soustraction, la multiplication et la
division.
a-L’addition :
L’addition binaire repose sur 4 règles :
0+0=0
0+1=1
1+0=1
1+1=0 avec une retenue r=1.

b-La soustraction:
La soustraction binaire se base sur les règles suivantes :
0-0=0
0-1=1 avec une retenue r=1.
1-0=1
1-1=0

c-La multiplication:
Elle repose sur les règles suivantes :
0x0=0
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0x1=0
1x0=0
1x1=1

d-La division binaire:


Elle repose sur les règles suivantes :
0/0= cas indéterminés
1/0= cas indéterminés
0/1=0
1/1=1

III-Le complément à 1 et le complément à 2 d’un nombre binaire:


III-1 CP1 d’un nombre binaire :
Dans cette représentation, les nombres positifs gardent le format binaire. Les nombre
négatifs sont complémentés, c’est-à-dire : il s’agit de changer les 0 en 1 et les 1 en 0. (Il
suffit d’utiliser des inverseurs)
Exemple :
CP1 (1011010) =0100101

III-2 CP2 d’un nombre binaire :


Pour obtenir le complément à 2 d’un nombre binaire, il suffit d’ajouter un 1 au bit de
poids le plus faible du CP1 de ce nombre.
CP2=CP1+1

- Dans un nombre binaire signé, le bit situé le plus à gauche est le bit de signe.
« 0 » désigne un nombre positif.
« 1 » désigne un nombre négatif.

- Dans la notation en CP2, un nombre négatif est le CP2 de son nombre positif
correspondant.

IV- Codage de l’information :


IV- 1 Le code BCD (Binary coded decimal) :
Ce système n’utilise que 10 codes et permet d’effectuer facilement les conversions entre le
décimal et le binaire. Le code BCD fournit une excellente interface aux systèmes numériques
(exp : les afficheurs numérique).
Dans ce code chaque chiffre décimal (de 0 à 9) est représenté par un code binaire de 4 bits.

décimal 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
BCD 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001

Les 6 combinaisons qui restent (1010, 1011, 1100, 1101, 1110, 1111) ne son pas valides dans
le code BCD.
Attention :
Ne pas confondre le BCD avec le binaire.
Exemples :
1/ (98) 10 = (10011000) BCD = (1100010)2
2/(10000110) BCD= (86)10

IV- 2 Le code de Gray :


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Ce code est non pondéré et ne convient pas aux calculs arithmétiques, sa caractéristique
permet de passer d’un nombre au suivant par le changement d’un seul bit à la fois.
a-Conversion binaire-Gray :
Pour faire la conversion du binaire au code Gray, il faut suivre les règles suivantes :
- le bit du gauche (MSB) du code Gray est le même que MSB du nombre binaire.
- Ajouter le MSB du nombre binaire à son voisin immédiat pour obtenir le bit suivant
du code Gray (la retenue n’est pas prise en considération).
- Continuer l’addition des bits à leur voisin de droite jusqu’à atteindre le LSB.

Exemples :
(0110) 2 = (0101) Gray

a-Conversion Gray- binaire :


Pour faire la conversion Gray-binaire, il faut suivre les règles suivantes :
- Le MSB du nombre binaire est le même que le MSB du code Gray.
- Ajouter le MSB du nombre binaire obtenu au voisin de droite immédiat du code Gray
- Continuer les additions jusqu’à atteindre le LSB.
Exemples :
(1001)Gray=(1110) Binaire

IV- 3 Le code ASCII :


ASCII est la contraction d’American Standard Code for Information Interchange. C’est un
code utilisé dans la transmission d’informations alphanumériques entre un ordinateur et des
dispositifs d’entrée/sortie externes (clavier, imprimante….).
Il permet de coder 26 lettres minuscules, 26 lettres majuscules, 10 chiffres et environ 25
caractères spéciaux et signes.
Chaque code comporte 7 bit.
Exemple :
Caractère ASCII à 7 bits
M 1001101
blanc 0100000
+ 0101011
, 0101001

IV- 4 Les codes détecteurs et correcteurs d’erreurs:


Le processus de transmission de données ne s’accomplit pas sans erreurs, même si les
appareils modernes ont été étudiés pour réduire au minimum la probabilité d’erreur. Il existe
plusieurs codes permettant la détection ou même la correction des erreurs.

a-Codes détecteurs d’erreurs :


L’une des méthodes les plus répondues pour la détection d’erreurs est la méthode de parité
paire ou impaire. Le principe consiste à rajouter un bit de contrôle de parité à une donnée. Ce
bit de parité est 1 ou 0 selon le nombre de 1 qu’il y a dans la donnée.
- La méthode de contrôle de la parité paire :
On fixe le bit de parité pour que le nombre total de 1dans la représentation codée (en tenant
compte du bit de parité) soit un nombre pair.

- La méthode de contrôle de la parité impaire :

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Est une technique tout à fait similaire à la méthode de la parité paire sauf que le nombre total
de 1 (en tenant compte du bit de parité) soit impaire.

b-Codes correcteurs d’erreurs :


Ce sont des codes qui permettent la détection et la correction des erreurs. On peut citer par
exemple le code double parité et le code Hamming.

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