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Représentation de l’information et
architecture des machines informatiques
Dr Ousmane KHOUMA
Objectifs :
Comprendre le langage de l’ordinateur c’est-à-dire le binaire ;
Maîtriser les principales bases : binaire (base 2), octal (base 8) et hexadécimale (base 16) ;
Maîtriser les conversions d’une base à une autre ;
Maîtriser les conversions des nombres à virgule et les nombres signés.
Exemple : 𝑁 = (10110)2 .
Ce nombre, écrit sous la forme d’un polynôme, a pour expression :
(10110)2 = 1 ∗ 24 + 0 ∗ 23 + 1 ∗ 22 + 1 ∗ 21 + 0 ∗ 20 = (22)10
Le dernier chiffre de droite est le bit de poids le plus faible ou LSB (Last Significant Bit), son rang est
0. Le chiffre le plus à gauche est le bit de poids le plus fort ou MSB (Most Significant Bit), dans ce cas
son rang est 4.
Remarque : En utilisant n bits, on peut former 2𝑛 nombres différents et le plus grand d’entre eux est
égal à (2𝑛 − 1).
2. Changement de base
C’est la conversion d’un nombre écrit dans un système de numération vers un autre système.
2.1. Conversion d’un nombre décimal en un nombre d’un système d’une autre base
On divise le nombre décimal à concevoir par la base b et on conserve le reste. Le quotient obtenu est
divisé par b et on conserve le reste. Il faut répéter l’opération jusqu’à trouver un quotient nul.
Les restes successifs sont écrits, en commençant par le dernier, de la gauche vers la droite pour former
l’expression de N dans le système de base b.
Décimal à binaire
Exemple : Convertir le nombre décimal 86 en binaire (base 2).
(86)10 = (1010110)2
Décimal à octal
Exemple : Convertir le nombre décimal 205 en octal (base 8).
(205)10 = (315)8
Décimal à hexadécimal
Exemple : Convertir le nombre décimal 876 en hexadécimal (base 16).
(876)10 = (36C)16
2.2. Conversion d’un système d’une base de numération (2, 8, 16) en décimal :
Pour retrouver le nombre décimal, il suffit d'additionner les monômes représentés chacun par le chiffre
appartenant au système de numération multiplié par la puissance de la base correspondant au rang de
ce chiffre.
Conversion binaire en décimal :
Exemple : N = (101101)2 = 1 ∗ 25 + 0 ∗ 24 + 1 ∗ 23 + 1 ∗ 22 + 0 ∗ 21 + 1 ∗ 20 = (45)10
(10110.011)2 = 1 ∗ 24 + 0 ∗ 23 + 1 ∗ 22 + 1 ∗ 21 + 0 ∗ 20 + 0 ∗ 2−1 + 1 ∗ 2−2 + 1 ∗ 2−3
= (22,375)10 .
Bases
16 10 8 2
0 0 0 0000
1 1 1 0001
2 2 2 0010
3 3 3 0011
4 4 4 0100
5 5 5 0101
6 6 6 0110
7 7 7 0111
8 8 10 1000
9 9 11 1001
A 10 12 1010
B 11 13 1011
C 12 14 1100
D 13 15 1101
E 14 16 1110
F 15 17 1111
Remarque : Il arrive des cas où la multiplication de la partie fractionnaire par la base b ne soit
jamais nulle. Cette partie fractionnaire devient alors cyclique.
Exemple : (0,8625)10 = (? )2
0,8625 ∗ 2 = 𝟏, 725
0,725 ∗ 2 = 𝟏, 45
0,45 ∗ 2 = 𝟎, 9
0,2 ∗ 2 = 𝟎, 4
0,4 ∗ 2 = 𝟎, 8
0,8 ∗ 2 = 𝟏, 6
(𝟎, 𝟖𝟔𝟐𝟓)𝟏𝟎 = (𝟎, 𝟏𝟏𝟎𝟏𝟏𝟏𝟎𝟎 ⋯ )
𝟐
On obtient un cycle quand on trouve un résultat deux fois lors des multiplications.
Le nombre (0, 8625)10 est cyclique dans la base 2 de période 1100.
2.4. Représentation en virgule fixe
Un nombre décimal à virgule au rang k (k chiffres après la virgule) est défini par :
exposant mantisse
1ière approche
Soit 𝑁 = 𝑎3 𝑎2 𝑎1 𝑎0 , 𝑎−1 𝑎−2 𝑎−3 : N peut se noter : (𝑎6 𝑎5 𝑎4 𝑎3 𝑎2 𝑎1 𝑎0 ). 2−3
𝑒𝑥𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 = − 3
{
𝑚𝑎𝑛𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒 = 𝑎6 𝑎5 𝑎4 𝑎3 𝑎2 𝑎1 𝑎0
Exemple :
Soit la mémoire de taille suivante :
4 bits 12 bits
exposant Mantisse
1101 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟏𝟏𝟎𝟏𝟎𝟏𝟏𝟎
C’est la méthode inverse de la précédente : on considère que le bit le plus à gauche de la mantisse a
pour poids 2−1 .
Soit 𝑁 = 𝑎3 𝑎2 𝑎1 𝑎0 , 𝑎−1 𝑎−2 𝑎−3 : N peut aussi se noter : (0, 𝑎−1 𝑎−2 𝑎−3 𝑎−4 𝑎−5 𝑎−6 𝑎−7 ). 24
Exemple :
0101 𝟏𝟏𝟎𝟏𝟎𝟏𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎
Remarque : Les ordinateurs utilisent cette représentation avec 32 bits pour la mantisse et 8 bits pour
l’exposant. En général, on utilise la représentation inverse, avec le bit le plus à gauche égal à 1, soit
une mantisse normalisée ⇒ 0,5 ≤ 𝑀 < 1.
s Exposant mantisse
Où le signe « s » est codé sur 1 bit, l’exposant est codé sur 8 bits en code relatif à 127, et la mantisse
sur 23 bits.
Un nombre de 64 bits (double précision) utilise la même représentation à ceci près que la taille de
l’exposant est portée à 11 bits en code relatif à 1023, et celle de la mantisse à 52 bits.
Exemple :
0,5 = 2−1 = 2−1 (1 + 0) .
1,5 = 20 (1 + 2−1 )
NB : Le « 1 » n’est pas représenté dans la mantisse, il est sous-entendu car il représente le terme du
monôme le plus haut degré.
N = (11001101111)2 = (011
⏟ 001
⏟ 101
⏟ 111
⏟ )2
3 1 5 7
⟹ N = (3157)8
⟹ N = (86F)16
2.9. Conversion octal vers hexadécimal et hexadécimal vers octal :
Pour convertir un nombre octal en nombre hexadécimal, on le convertit d’abord en binaire puis, le
nombre binaire est converti en hexadécimal.
Exemple :
(456)8 = ( ⏟
4 ⏟
5 ⏟
6 )8 = (100101110)2 ⟹ (0001
⏟ ⏟
0010 ⏟ )2 = (12E)16
1110
100 101 110 1 2 E
De même pour convertir un nombre hexadécimal en nombre octal, on passe par le système binaire.
Exemple :
(F65)16 = ( ⏟
F ⏟
6 ⏟
5 )16 = (111101100101)2 ⟹ (111
⏟ 101
⏟ 100
⏟ 101
⏟ )2 = (7545)8
1111 0110 0101 7 5 4 5
3. Nombres signés
La plupart des dispositifs numériques traitent également des nombres négatifs. Deux symboles
complémentaires sont pris en compte : + et −.
Un bit indiquant si le nombre est négatif (bit 1) ou positif (bit 0) : c’est le bit de signe.
Le bit de signe est le premier à gauche de l’ensemble de bits représentant le nombre binaire. Exemple :
+ (47)10 = 𝟎101111 et − (47)10 = 𝟏101111 .
3.1. Complément à 1 d’un nombre binaire
Complémenter un chiffre binaire à 1 revient à remplacer 0 par 1 et 1 par 0. Exemple − 47 s’écrit
𝟏101111 en notation exacte et sont complément à 1 est 𝟏010000, le bit de signe étant inchangé.
3.2. Complément à 2 d’un nombre binaire
Pour obtenir le complément à 2 d’un nombre binaire, il faut prendre le complément à 1 de ce nombre
et lui ajouter 1.
Exemple : −(47)10 = 𝟏101111 son complément à 1 est 𝟏010000, son complément à 2
s’écrit 𝟏010001.