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kokou Agbedanou

PaaS

1. Les apports du PaaS

Ainsi, une fois disponibles, le IaaS et son service évolué, le IaaS+, ne sont suffisants que pour les
exploitants, ce qui n’est pas si mal. Cela dit, les développeurs attendent des fonctionnalités
supplémentaires comme, par exemple, la standardisation des environnements de développement avec du
middleware déjà installé et configuré, l’automatisation dans la chaîne de développement logiciel (CI/CD,
Continuous Integration/Continuous Deployment), la scalabilité et l’élasticité de ressources pour les
machines de production (ils veulent que leurs applications fonctionnent sans interruption), la qualité de
services, la sécurité, le multi-tenancy, ...

L’idéal est de pouvoir disposer de toutes ces fonctionnalités au sein d’un outil d’administration disposant
d’une GUI (Graphical User Interface), d’un accès en mode console et d’un accès via des API en RESTfull :
cela s’appelle une plate-forme de développement logiciel.

Un développeur ne doit pas se soucier de la couche IaaS, son point d’accès est le PaaS qui, lui, s’appuie
sur le IaaS.

Le PaaS met à disposition une zone de réconciliation entre le monde des développeurs et le monde des
exploitants, chacun peut alors se concentrer sur son métier :

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Les développeurs sont centrés sur les applications et le code.
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Les exploitants sont concentrés sur l’infrastructure.

Le PaaS permet aujourd’hui de réaliser les tâches suivantes dans un délai record :

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Tâche 1 : "J’ai une idée ; je veux déployer une application web de paris sportifs pour la future
Coupe d’Europe de Football France 2016 : FootNonStop.com".
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Tâche 2 : "J’ai le budget : un développeur freelance pendant trois mois, un hébergement dans
un cloud public".
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Tâche 3 : "Mon développeur développe le code pour produire le site web, à partir d’Apache, PHP
et MySQL, le tout en utilisant un framework Zend".

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kokou Agbedanou

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Tâche 4 : "Le développeur effectue les tests unitaires".
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Tâche 5 : "Mon groupe d’amis et moi-même effectuons les tests métier".
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Tâche 6 : "Je lance mon site web dans le cloud public".
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Tâche 7 : "FootNonStop.com connaît un énorme succès ; la plate-forme effectue les actions de
scalabilité et d’élasticité sans que je me pose de questions".

 Le PaaS est un accélérateur d’innovation. L’idée doit être maquettée au plus vite.
La vocation d’un PaaS est de mettre en œuvre et de prototyper une idée
rapidement.

a. Workflow sans PaaS

Sans outil de PaaS, le développeur dispose d’un environnement de développement installé sur son PC de
travail. Que se passe-t-il lorsqu’il veut provisionner un nouvel environnement avec la dernière version de
MySQL, le langage Ruby et un service de bus messaging ? Quid lorsqu’il veut aussi un service d’envoi de
SMS intégré à l’application ?

Il a quatre solutions :

1) Demander aux exploitants le provisioning des machines virtuelles.

2) Se connecter sur un PaaS online avec le risque d’externaliser du code à l’extérieur de l’entreprise.

3) Installer les outils en local, avec le risque d’avoir des incompatibilités de versions logicielles (l’effet
démo : la base Oracle qui ne démarre pas en pleine démonstration d’un use case devant des clients ou
des sponsors) et de consommer beaucoup de temps.

4) Installer des VM dans un environnement dont il a accès et tenter d’installer tout le middleware et, au
final, consommer du temps, encore du temps.

Sans PaaS, il est cependant tout à fait possible de travailler, mais à quel prix ?

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b. Workflow avec PaaS

Avec un PaaS, les opérations citées ci-dessus sont tout de suite plus faciles à réaliser et dans un laps de
temps record.

Un PaaS doit, a minima, fournir des éléments de self-service, d’automatisation, de collaboration et de


scalabilité. C’est l’élément clé du DevOps et de l’accélération du développement d’applications.

2. PaaS-

Le PaaS fournit des outils de middleware (Oracle, Oracle Express, MySQL, JBoss, les langages comme
Ruby, PHP, Java...).

Le parent pauvre du PaaS est le PaaS- : c’est ce dernier qui fournit un service de VM (une ou plusieurs
d’ailleurs) avec système d’exploitation et middleware. Par exemple, une VM Linux CentOS avec Apache ou
une VM Linux CentOS avec PHP.

Il n’y a pas de configuration fine : la VM Apache ne sait pas qu’elle peut dialoguer avec la VM back-end
PHP ; en tout cas, aucun script post-installation n’a été joué. Ce type de PaaS est destiné encore une fois
aux exploitants ou aux architectes logiciels qui souhaitent gagner du temps en s’épargnant l’installation de
composants dont l’installation ne présente désormais plus guère d’intérêt.

3. PaaS+

Le PaaS+ est le PaaS permettant d’utiliser pleinement les fonctionnalités avancées comme le machine
learning (cas de Bluemix), la mobilité, l’intégration CI, la gestion des données et les big datas, l’Internet des
objets (IOT), la sécurité, le DevOps, le Web…

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