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LE LIVRE
DE LA SÉDUCTION
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Muriel et Thierry M. Carabin

LE LIVRE DE LA
SÉDUCTION

EDITIONS DE VECCHI S.A.

20, rue de la Trémoille
75008 PARIS
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Malgré l'attention portée à la rédaction de cet ouvrage, l'auteur ou son

éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des
informations proposées (formules, recettes, techniques, etc.) dans le
texte.
Il est conseillé, selon les problèmes spécifiques - et souvent uniques - de
chaque lecteur, de prendre l'avis de personnes qualifiées pour obtenir
les renseignements les plus complets, les plus précis et les plus actuels
possible.

A u t r e s livres d e T h i e r r y M . C a r a b i n
a u x é d i t i o n s De Vecchi

• Testez vos aptitudes à communiquer, 1993.

• Testez vos c a p a c i t é s de manager, 1993.
• Testez votre créativité, 1993.
• Testez vos c a p a c i t é s à négocier, 1993.
• Testez votre mémoire, 1993.
• Testez votre Q.I. (quotient intellectuel), 1994, 3 édition.
• N o u v e a u x tests de recrutement, 1994, 3 édition.
• Testez vos possibilités de réussite professionnelle et sociale, 1994.

© 1995 E d i t i o n s D e V e c c h i S.A. - Paris

I m p r i m é en Italie

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une uti-
lisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consente-
ment de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contre-
façon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.
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A Denise et à Serge,

présents à notre mariage, et qui nous ont quittés vers dix-huit

heures pour nous retrouver une heure plus tard à la réception
offerte p a r les parents de Muriel. Ils nous ont fait la surprise
d'un album de photos prises p a r eux pendant la cérémonie, une
heure plus tôt. Rien de ce genre n 'avait été ni convenu, ni
demandé, ni arrangé. C'était une surprise et une attention toute
personnelle agrémentée des vœux les plus doux.
N'est-ce pas cela, aussi, la séduction ?
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Introduction

Les dictionnaires ne sont pas avares de définitions en ce qui

concerne le verbe « séduire ». Nous avons été sensibles à la
citation de l'académicien Roger Caillois, rapportée par le Petit
Robert : « Quand il s'agit d'un art du langage, séduire c'est à la
fin persuader. »
Pour nous, l'homme est un animal social : il vit aussi pour
les autres et, d'une certaine façon, n'existe qu'à travers les rela-
tions instaurées avec les autres êtres humains. Notre vie est une
somme d'échanges. Nos joies ne sont jamais que plaisir partagé.
D'ailleurs, le misanthrope est clairement défini dans le
même dictionnaire comme une personne haïssant ses sembla-
bles. Une question est posée, qui consiste à savoir si ce person-
nage haineux s'est pris d'aversion un jour où il rencontrait un
miroir, mais ce débat est étranger à ce livre.
Nous aimerions, pour introduire ce livre et vous en dessiner
l'esprit, paraphraser Roger Caillois, pour lequel nous avons le
plus grand respect, et préciser : dans l'art de vivre, séduire c'est
persuader l'autre de nous reconnaître pour semblable et, finale-
ment, de nous accepter.
Dans cet ouvrage, de façon très pragmatique, page après
page, de nombreuses idées vous sont apportées. Notre souhait le
plus vif est de les voir contribuer à votre félicité.
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Chapitre 1er
Se présenter pour séduire

■ Un jaune brillant
Dans l'une de ses fables, Jean de La Fontaine met en scène un
chat et un citron. Séduit par la couleur et l'éclat du fruit, le chat
entreprend de le mordre. La douceur n'étant pas au rendez-vous,
son retrait est rapide. Le fabuliste nous enseigne que les apparen-
ces sont quelquefois trompeuses. Il n'en demeure pas moins que
l'aspect extérieur est la condition sine qua non de notre attirance.
Nous consommons d'abord avec les yeux. Nous lions plus volon-
tiers conversation avec une personne dont l'apparence soignée
nous inspire confiance. A l'opposé, une personne à l'aspect
négligé nous inspire plutôt de la méfiance.
Cette attitude instinctive n'est pas dénuée de fondement. En
effet, quelles attentions pouvons-nous attendre d'une personne qui
ne se respecte pas elle-même ? Quel enrichissement intellectuel
pourrait nous procurer un individu qui ne serait même pas capable
d'assortir ses vêtements ? Quels soins délicats pourraient être
dispensés par une souillon aux ongles couleur de houille ?
L'habit ne suffit pas à faire le moine, surtout au-delà de la troi-
sième minute, mais l'apparence est la condition première de la
prise de contact qui, elle, se décide en quelques secondes. En bref,
de façon très directe, nous vous proposons de convenir que l'appa-
rence est la clef des contacts humains. Quand même vous seriez la
personne la plus cultivée de la soirée, vous serez la plus délaissée si
vous ne consacrez pas le minimum de soins nécessaires à votre
personne. Dans ce chapitre, vous allez découvrir des idées, des sug-
gestions et des conseils sur la façon de soigner l'aspect extérieur.
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■ Un blanc vraiment blanc

Avez-vous constaté que, lorsque vous entrez en conversation

avec quelqu'un, les dents sont ce que vous remarquez en pre-
mier ? Faire sa toilette quotidiennement est indispensable. D'un
prix de revient unitaire modéré, le savon est l'investissement le
plus rentable que vous puissiez décider. Lavez-vous entière-
ment. Nettoyez aussi bien les oreilles que les ongles.
C'est une question d'hygiène. Plus vous vous laverez quoti-
diennement avec soin, plus vous éloignerez les maladies. De
même, il est prouvé que, si tout le monde se brossait méthodi-
quement les dents trois fois par jour au moins, bien des dentis-
tes seraient contraints de se reconvertir. A intervalles réguliers,
brossez-vous les dents avec du bicarbonate de soude avant de
vous rincer la bouche avec une solution composée d'un tiers
d'eau oxygénée à dix volumes et de deux tiers d'eau tiède.
(N'avalez pas la solution !) Vous effectuerez ainsi un nettoyage
en profondeur et vous préserverez la blancheur de vos dents tout
en éliminant tartre et bactéries.
N'oubliez pas que tous les manuels d'éducation sexuelle
destinés aux jeunes femmes les avertissent des dangers qu'elles
courraient si elles acceptaient les caresses intimes d'un homme
dont les ongles ne seraient pas particulièrement propres.

■ Une question d'odeur

Utiliser un savon parfumé n'est pas indispensable. Rien ne
vous oblige à vous asperger de parfum ou d'eau de toilette.
Mais pourquoi vous priver d'un avantage ? Pourquoi ne pas uti-
liser aussi l'odorat pour séduire ? Prenez conseil auprès d'une
personne de goût. Elle vous accompagnera dans une parfumerie
ou vous indiquera le nom d'une essence qui soulignera délicate-
ment votre personnalité. De nos jours, l'usage des eaux de toi-
lette n'est plus exclusivement réservé aux dames !
Dans les petits villages de Provence, la tradition amène les
commerçants à afficher quelquefois sur leur porte : « Fermé pour
cause d'aïoli. » Cette coutume courtoise s'explique par l'odeur
forte qu'exhalent les consommateurs d'ail au sortir de table.
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Surveillez ce que vous mangez. Si les vendeurs profession-

nels refusent tout plat aillé au déjeuner ou s'interdisent de
boire de la bière avant un rendez-vous, c'est avec raison !
Cette règle ne doit pas vous amener à faire jeûne et abstinence
à longueur de temps, mais dites-vous que certains plaisirs ne
peuvent qu'être partagés. Réservez donc les plats les plus odo-
rants pour vos dîners en tête à tête. Vous ne gênerez personne,
puisque vous aurez consommé les mêmes ingrédients et, de
plus, chacun sait qu'une bonne entente à table est un signe très
positif.

■ La forme

L'absence de forme précède souvent les formes et les

accompagne toujours. Notre corps est ce que nous en faisons.
Nous connaissons tous des automobilistes qui vivent dans la
hantise permanente de la panne. Lorsque nous examinons de
près leur véhicule, nous constatons très vite l'absence d'entre-
tien. Ceci explique cela, et chacun comprend pourquoi les
autres, dont le véhicule est parfaitement entretenu, ignorent
l'angoisse des premiers. Il en va de même pour notre physi-
que, à un détail près : on peut changer de voiture, on ne peut
pas jeter son corps pour s'en acheter un autre en remplace-
ment.
Votre corps est votre véhicule pour la grande aventure de la
vie. Entretenez-le. Soignez-le, comme cela vient d'être dit.
Gardez-lui sa vaillance par une pratique sportive régulière. Ne
descendez jamais au-dessous de deux heures d'exercice physi-
que soutenu par semaine, réparties en trois séances. Vous
maintiendrez votre mécanique en meilleur état si vous vous
habituez à une séance de trente minutes tous les deux jours,
plutôt que de vous contenter d'une seule séquence hebdoma-
daire, même si la durée totale est plus longue.

Si vous ne vous respectez pas, qui vous respectera ?

Si vous ne vous aimez pas, qui vous aimera ?
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■ L'œil vif

Chacun connaît les traces laissées sur nos épidermes par les
trop fréquentes nuits blanches. Les poches typiques des alcooli-
ques invétérés sont connues. La maigreur cadavérique des
marathoniens du jeûne n'invite guère au plaisir. Eliminez tous les
excès, qu'ils soient de table ou de télévision. L'œil vif est le signe
caractéristique des personnalités vers lesquelles on se dirige
volontiers pour un brin de conversation. Elles ne se contentent pas
de maintenir leur corps en forme mais aèrent aussi régulièrement
leur esprit. Curieuses de tout, elles apprennent en permanence et,
sans effort aucun, font largement bénéficier leur entourage de cette
culture étendue et riche. A ne fréquenter que les musées, vous
risqueriez de perdre votre vie, hypnotisé par le rétroviseur auquel
vous seriez vissé. A ne regarder que des films ou des « séries »,
voire des débats télévisés, vous risqueriez de devenir un légume
incapable de penser par lui-même, ancré dans cette attitude de
consommation béate qui serait la vôtre. Aérer son esprit, c'est lui
donner régulièrement de tout : un musée, un essai, une bonne
pièce de théâtre, un excellent film, un livre pratique, un site naturel
typique, une vieille ville, un roman, un ouvrage d'art contempo-
rain, un concert... Combien de personnes ne seraient pas séduites
par un tel régime ? Connaissez-vous des femmes ou des hommes
qui n'auraient pas envie de partager une telle richesse ?

Nul n'ignore le dégoût que nous inspire un cendrier

froid. Y avez-vous pensé au moment de demander à votre
partenaire de vous embrasser ?

■ Le « B.C.B.G1 »

La mode évolue lentement, c'est un mouvement de fond.

Nous excluons évidemment dans ce propos les extrêmes, qui ne
concernent qu'une frange marginale de la population contrainte

1Bon chic, bon genre.

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par un contexte professionnel particulier. Un couturier peut

présenter, lors d ' u n défilé, un m o d è l e audacieux, mais le
vend-il ? Ne cherche-t-il pas plutôt à attirer l'attention et à
faire parler de lui p o u r v e n d r e autre c h o s e ? Une a c t r i c e
porte-t-elle au quotidien cette tenue fantasque qu'elle a choi-
sie pour se faire remarquer lors de la cérémonie de remise des
prix au festival de Cannes ?
Les excès vestimentaires traduisent un réel problème d'adap-
tation de la personne à notre société. Montrez que vous savez
vous adapter. Optez pour la sobriété et l'élégance. Une telle
règle ne vous a m è n e r a pas s y s t é m a t i q u e m e n t au c o s t u m e
trois- pièces gris rayé si vous êtes un homme. Bien d'autres
possibilités vous sont offertes par les bons tailleurs mais
n'oubliez pas une règle essentielle : plus votre costume sera
conventionnel, plus vous pourrez vous offrir cette cravate
unique que tout le monde vous enviera. Toutes les femmes
savent que l ' o n ne m é l a n g e pas des rayures différentes et
qu'associer deux teintes voisines constitue une difficulté bien
supérieure au « pont aux ânes » cher aux petites têtes blon-
des !

■ Être à l'aise
« Etre à l'aise » devrait constituer votre principal critère
d'achat. Si vous ne supportez pas la cravate, c'est parce que
vous l'avez serrée comme le nœud coulant autour du cou du
condamné ou, plus souvent, parce que vous achetez une che-
mise au col trop petit. Si vous ne pouvez passer un doigt entre
votre cou et votre col de chemise, c'est assurément le cas. Si
vous ne pouvez lever le bras droit sans sentir la veste se ten-
dre à l'excès dans votre dos, c'est que le costume ou le tail-
leur qui vous sont proposés sont mal coupés ou ne sont pas à
votre taille. Une bonne chaussure, même neuve, ne fait jamais
mal. Si tel est le cas, il y a deux causes possibles : la forme de
la chaussure n'est pas adaptée à votre pied ou vous vous êtes
trompé de pointure.
Avant d'acheter des vêtements, ne vous contentez pas de
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les enfiler, essayez-les. Dans la cabine d'essayage et devant le

m i r o i r , l e v e z les bras, l e v e z les j a m b e s , p e n c h e z - v o u s ,
asseyez-vous. Si vous êtes gêné pour l'un quelconque de ces
mouvements, achetez autre chose.
A s s u r e z - v o u s t o u j o u r s que vous p o u v e z introduire un
doigt dans votre chaussure. Si vous n'y parvenez pas, deman-
dez la pointure supérieure. N ' o u b l i e z jamais que vos pieds
peuvent gonfler légèrement sous l'effet de la chaleur ou de la
fatigue en fin de journée.

■ Vivre au naturel

Sélectionnez des matières naturelles pour vous habiller.

Les fibres naturelles, tels la laine ou le coton, peuvent absor-
ber une très i m p o r t a n t e q u a n t i t é d ' e a u tout en g a r d a n t la
même tenue et le même aspect. Un sous-vêtement en coton
absorbera votre transpiration et personne ne sera incommodé,
à charge pour vous d'en changer quotidiennement. De même,
les chaussures de cuir permettent aux pieds de respirer.
Les fibres artificielles n ' o n t pas cette capacité d'absorp-
tion. De plus, elles sont porteuses d'électricité statique, ce qui
est tout aussi pénible que malsain. Enfin, elles se froissent
rapidement.

■ Une garde-robe

Chacun a besoin de vêtements différents pour les différen-

tes étapes de sa vie comme pour les divers types d'activités
qui sont les siennes. Il résulte de l'analyse de ces contextes
une liste de besoins. Y pourvoir doit être votre premier objec-
tif. Cela implique que les coups de tête ou achats d'impulsion
ne viennent qu'ensuite, après que les besoins définis ont été
pourvus. Avant d'aller dans les magasins, décidez chez vous
de ce que vous achèterez dans les termes suivants : « Je vais
chercher tel type de vêtement pour tel usage, donc répondant
à tels critères et entrant dans tel budget. »
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EXEMPLES
• « Je débute dans la vie active. Mes stages de demain
seront, je l'espère, mes emplois d'après-demain. Il me faut
trois tenues correctes qui me permettent d'établir une rotation.
Je vais donc acheter : un tailleur, un ensemble en lainage,
puis un blazer et une jupe assortie. Comme mon budget est
limité, j'achèterai trois chemisiers blancs, en coton, à col
classique. Au fil des mois, j'achèterai quelques accessoires. »
• « J'approche de la trentaine. Je suis assez souvent en
concurrence dans ma vie professionnelle avec des personnes
de dix ans mes aînés. Je vais donc acheter deux costumes très
classiques en pure laine peignée, l'un à dominante bleue, l'au-
tre à dominante grise, ainsi qu 'un blazer et un pantalon de
flanelle. Trois chemises blanches, classiques, en coton, feront
l'affaire. Ensuite, je prendrai le temps de rechercher, chez de
bons faiseurs, les cravates et pochettes qui affineront ma per-
sonnalité. »

Les dépenses d'habillement peuvent assez rapidement

représenter un budget important si vous ne les gérez pas. De
plus, si vous ne prenez pas le temps de penser vos achats avant
d'aller dans les magasins, vous risquez de vous retrouver avec
une foule de « choses », mignonnes, sans doute, mais totale-
ment étrangères les unes aux autres. Et que pourriez-vous faire
d'une jupe et d'une veste dont les teintes se disputent ?
Que dire de celle qui, après avoir rempli trois penderies, est
désemparée lorsqu'elle est invitée à une réception ?

■ La « maintenance »

Certains hommes donnent toujours l'impression de porter

des chaussures neuves ou presque. Leur secret est simple : ils
n'achètent que des chaussures de cuir, ils ne portent jamais la
même paire deux jours de suite, ils entretiennent leurs chaus-
sures avec un bon cirage gras, ils les délacent soigneusement avant
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