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Eugène Rouché est un mathématicien français du XIXè siècle.

Il est né en 1832 à Sommières, dans le


sud de la France, d'une famille plutôt aisée (son père est collecteur d'impôts). Il étudie au collège
Sainte-Barbe à Paris, une prestigieuse école privée qui prépare aux concours de l'École Normale
Supérieure et de l'École Polytechnique. Il entre à cette dernière en 1852 et en ressort diplômé en
1854. Il exerce alors un an comme professeur de physique au lycée de Nantes, puis devient
professeur de mathématiques au lycée Charlemagne de Paris en 1855. Il prépare son doctorat et
soutient en 1858 deux thèses à la Faculté des Sciences de Paris. La première, intitulée Sur le
développement des fonctions en séries ordonnées suivant les dénominateurs des réduites d'une
fraction continue, porte sur l'analyse, la seconde, Sur les intégrales communes à plusieurs problèmes
de mécanique relatifs au mouvement d'un point sur une surface, porte sur la mécanique.

Membre du jury d'admission de l'École Centrale en 1858, il devient répétiteur à Polytechnique de


1861 à 1883, avant de devenir professeur de géométrie descriptive et de stéréotomie (art de la
découpe et de l'assemblage des pièces en taille de pierre, qui s'appuie sur des techniques de
géométrie et notamment sur les projections). En 1884, il devient professeur au Conservatoire
National des Arts et Métiers, titulaire de la chaire de géométrie descriptive, poste qu'il occupera
jusqu'à sa retraite en 1905.

Les recherches de Rouché sont variées. Il s'intéresse notamment à la résolution de systèmes


d'équations (cette étude donnera naissance au célèbre théorème de Rouché-Fontené), au calcul
différentiel et intégral, à l'analyse complexe, aux probabilités. Enseignant réputé, il est aussi l'auteur
de plusieurs livres de cours. En particulier, son traité de géométrie en deux volumes, coécrit avec de
Comberousse, devint un classique.

Sur un plan personnel, Eugène Rouché se marie en 1861 avec Suzanne Bouzanquet. Leur fils, Jacques
Rouché, est au cours de la première moitié du XXè siècle un acteur incontournable de la scène
culturelle française, dirigeant le théâtre des Arts et l'Opéra de Paris. Eugène est lui élu à l'Académie
des Sciences en 1896. Il est également le président de la Société Mathématique de France de 1883 à
1884 et officier de la Légion d'honneur. Il décède en 1910 à Lunel.

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