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RC : Oui bonjour, Rachel Turgo à la préfecture des Côtes-d'Armor

M : Oui Bonjour j'avais essayé ...

RC : désolée j'étais en ligne c'est pour ça que je me permets de vous rappeler

M : Oui pas de problème euh alors donc voilà je peux vous poser du coup toutes les
questions un peu qu'on a préparé je suis avec mes collègues là

RC : alors déjà je je je juste pour vous dire il y a peut-être des questions ou je je ne vous
répondrai pas pour des raisons de sécurité

M : d'accord

RC : mais à ce moment-là je vous je vous le dirai euh que c'est pas la peine vous n'aurez
jamais la réponse

M : D’accord OK

RC : ça c'est pour des mais je vous le dirai systématiquement OK Ben je vous écoute

M : tout d'abord merci de nous avoir de nous d'avoir accepté de répondre à nos questions
tout d'abord est-ce que vous pouvez nous expliquer le rôle de la préfecture dans dans
l'organisation de l'événement euh du départ de la Route du Rhum ?

RC : alors je ne dirais même pas que Route du Rhum mais c'est dans pour tous les
événements pour tous les événements de plus de 5000 personnes à un pic de fréquentation
sur un même site la préfecture doit étudier notamment euh les aspects sécurité les aspects
de sûreté aussi bien des des biens matériels euh euh la préservation de l'environnement de
la sécurisation des spectateurs des organisateurs c'est la préfecture qui doit s'assurer que les
choses soient bien mises en place

M : d'accord ok

RC : Et ça permet en cas alors là je par rapport à la Route du Rhum ça peut être étonnant
que la préfecture des Côtes-d'Armor ce soit saisi depuis plusieurs années du dossier c'est
tout simplement que au niveau de la du cap fréhel il y a une dangerosité particulière due aux
falaises

M :D’accord

RC : Et donc là la préfecture se doit de sécuriser au maximum la présence des spectateurs


mais se doit aussi de voir un petit peu toutes les choses on va dire en noir au cas euh où il se
passerait quelque chose on met en place des scénaristes et on anticipe sur la réaction qu'on
peut avoir c'est à dire que on va déjà déployer pas trop loin des moyens au cas où

M : ok
RC : pour être plus réactif

M : quel type de de moyens par exemple ?

RC : ouais ça c'est vague hein bah typiquement hein alors rouge dure on va dire il y avait des
ce qu'on appelle des nautiques donc des des équipes nautiques sur le sur l'eau avec des
secouristes des pompiers des gendarmes des pompiers au cas où des gens tomberaient des
falaises euh nous avions une équipe de grain également qui était là pour justement aussi
aller chercher dans les falaises si quelqu'un tombait dans les falaises et nous avions une
équipe du samu sur place donc aux phares donc il y avait les autorités préfectorales qui
étaient également aux phares moi j'y étais également et nous avions alors ça c'est comment
une association agréée de sécurité civile donc c'était la protection civile des Côtes-d'Armor
qui s'occupe qui était en charge du dispositif de premiers secours

M : D’accord, ok

RC : et à côté de ça on est obligé aussi d'aller assurer la sûreté de l'événement et c'est pour
ça qu'on déploie on a déployé notamment une force sentinelle et des des forces
gendarmerie avec un moyen aérien en plus

M : Ah oui d'accord ok d'accord


et est-ce que pour pour tout ça vous êtes en relation avec l'organisateur principal donc l'o c
sport pen duick ou pas ?

RC : c'est une obligation

M : d'accord

RC : c'est une obligation le l'organisateur de l'événement si on met tout ça aussi en place et


aussi pour lui c'est sécurisé hein puisque c'est lui qui est responsable pénalement

M : d'accord

RC : l'organisateur de l'événement qui est responsable de son événement donc si il se passe


quoi que ce soit c'est lui qui sera responsable donc nous on vient forcément c'est pas lui qui
va décider quels moyens on il doit y avoir ça c'est clair ça la préfecture mais il est forcément à
toutes les réunions et les parties prenantes alors je vous cache pas des fois c'est très
compliqué hein mais il est pas il doit être partie prenante pour tout ce qui se passe autour de
son événement

M : ok

MP : et excusez-moi je me présente Maxence peste je suis un collègue de Maïwenn est-ce


que c'est l'o c sport pen duik qui a le dernier mot sur les décisions ou pas ?

RC : alors quel type de décision ?


MP : bah de toutes sortes vu que vous dites que faut enfin ils sont présents à toutes les
réunions

RC : alors ils sont présents à toutes les réunions mais tout ce qui est sur ces sécurités la
décision finale c'est le préfet

MP : OK

RC : c'est l'autorité hein le préfet c'est l'autorité typiquement pour la Route du Rhum c'était
la une sous préfète enfin 2 sous-préfets même qui étaient en charge de ce dossier dans les
Côtes-d'Armor donc qui représentait totalement le préfet et le préfet qu'on faisait des points
des points réguliers avec lui si la préfecture dit ça ça ne va pas et Ben forcément
l'organisateur il est obligé d'accepter

MP : ok

RC : alors après après on oui il y a des choses bah on lui impose euh il y a des choses Ben faut
qu'ils payent aussi hein ce que c'est le nerf de la guerre on va pas se le cacher

M : Forcément

RC : mais il ne peut pas se se démunir de de ces choses là tout simplement parce que si
jamais il y a on va dire le une personne qui tombe ça c'est la chose, alors désolé de vous le
dire hein c'est moche ce que je veux dire la chose la moins grave c'est quelqu'un qui tombe
des falaises

M : OK ah oui

RC : c'est la chose la moins grave qui pourrait se passer la personne porte plainte contre
l'organisateur

MP : Ouais

RC : si l'organisateur n'a pas participé et à n'a pas mis en place ces des pieds des mains pour
ne pas mettre en place de la sécurité et de la sûreté des dispositifs de secours et tout ça Ben
ça veut dire que il va aller au pénal l'assureur ne son assurance ne va pas le couvrir

M : ok

RC : tout ça c'est aussi pour des histoires d'assurance donc des histoires d'assurance et des
histoires d'image faut pas se leurer les gens qui viennent quand ils voient le dispositif ils
viennent plus serein que s'il n'y avait rien mis en place notamment avec Vigipirate en ce
moment les gens se déplaceraient beaucoup moins
M : et du coup vous dites que le moins grave c'est quelqu'un qui tombe d'une falaise ou qu'il
peut y avoir qu'est ce qui peut se passer dedans dans encore plus grave sur un sur un
événement comme ça au niveau des... ?

RC : à votre avis qu'est ce qui peut se passer vous connaissez un peu la le cap près la pointe
du cap

M : moi non je suis pas du coin mais j'ai une de mes collègues

S : ouais bah Bonjour moi c'est Salomé Prigent bah j'habite sur Saint-Brieuc et avec un de
mes collègues on se disait peut-être les tempêtes

RC : Alors non plus grave que parce que la euh on annule

S : oui oui ok ouais

RC : hein c'est ce qui s'est passé l'an dernier

S : oui ils ont décalé

RC : l'an dernier le départ a été reporté du dimanche il a été reporté au mercredi

S : sinon une attaque terroriste

RC : Et oui une attaque terroriste

S : Ah oui vu que c'est au bord de la falaise

RC : oui sur sur la pointe du cap fréel donc pour vous qui connaissez c'est quand même pas
très grand je parle que de la pointe oui oui ça veut dire la pointe c'est encore après le phare il
appartient encore après on l’estime à grande maille à un instant précis 20000 personnes

S : ok

RC : voilà 20000 personnes c'est énorme il peut y avoir des mouvements de foule il peut y
avoir une menace terroriste quelqu'un qui vient avec un sac à dos hein tout simplement et
donc là là c'est la chose la plus grave qui peut se passer après le risque 0 nous dans nos
métiers on n'arrête pas de le dire le risque 0 n'existe pas et n'existera jamais

S : oui oui

RC : nous notre rôle c'est de voir tout en noir pour essayer d'anticiper ce qui est anticipable
pour avoir un temps de de réaction beaucoup plus rapide aussi bien forces de l'ordre,
pompier c'est pour ça que notamment là pour 20000 personnes en 4 elles on avait
directement une équipe du samu qui était avec nous toute la journée donc
M : et du coup Ben là on nous parliez du du plan Vigipirate est ce que vous avez des
obligations légales et des changements du coup dus à ce dispositif ?

RC : qu'est-ce que vous entendez par là ?

MP : des choses que qui ce que je crois que actuellement des choses qui vont être mises en
place qui ne seraient pas dans le cas où y aurait pas le plan Vigipirate

RC : alors après y a du bon sens hein il y a oui là alors ce qu'on appelle la posture Vigipirate
qui est mise à jour au minimum 2 fois par an voilà ça la posture Vigipirate mais je vous en
direz pas plus là-dessus parce que c'est confidentiel défense euh mais en gros même les
maires la reçoivent 2 fois par an c'est la préfecture qui transmet en mairie il n'y a qu'il y a il y
a c'est c'est de la réglementation mais c'est aussi beaucoup de bon sens c'est aussi l'actualité
on va être très clair avant l'attentat de Nice il y avait beaucoup moins de choses de faites sur
les événements dans les départements pour les sécuriser d'accord suite à l'attentat de Nice
euh on a on est monté d'un cran en fait à chaque acte terroriste on revoit un petit peu les
dispositifs oui et on revoit les dispositifs aussi par rapport aux événements là bon c'est un
événement le public était statique il est arrivé le matin et repartait le soir euh donc de de
cette c’était simple de de 06h00 le matin à 20h00 le soir on de de 06h00 le matin à 20h00 le
soir on était sur le kiviv parce que il fait en fait nous notre rôle c'est de sécuriser jusqu'à ce
que les personnes avec leurs véhicules mais il faut déjà qu'ils rejoignent le véhicule en
sécurité

M : OK oui oui

RC : donc là typiquement pour la route du Rhum elles empruntaient des axes routiers qu'il a
fallu fermer euh pour s'assurer que les piétons ne servent pas on va dire de de de victime
quoi voilà nous il faut on on voit l'événement mais au sens large c'est-à-dire c'est pas
uniquement quand les bateaux passent

M : ça va plus loin que ça

RC : ça va beaucoup plus loin que ça ça va même la veille avec l'arrivée notamment des
camping-cars en général qui arrivent la veille

M : On avait une autre question là-dessus justement par rapport à tout ça est-ce que vous
vous chargez un peu de d'organiser ce terrain au niveau du cap fréhel avec l'arrivée donc des
camping-cars des spectateurs le parking peut être tout ça mais ?

RC : on a tout organisé hein oui on a tout organisé ce qu'il faut avoir en tête c'est que en plus
alors la bon le le le la pointe du cap fréhel c'est pas très grand c'est pentu c'est rocailleux et
puis au niveau stationnement c'est restreint on on avait deportées ce qu'on appelle 1 COD
on avait fait 1COD déporté c'est-à-dire qu'on avait ouvert une cellule de crise aux phares
avec toutes les parties prenantes des des des cellules de crise qui étaient présentes et les
autorités préfectorales qui étaient là également au cas où on est au plus près mais donc du
coup le le le parking du cap fréhel qui est quand même pas grand Ben il a fallu qu'on se le
reserve pour toutes les forces de l'ordre les forces les secours les autorités et alors sans
oublier les médias c'est plus enquiquinant à gérer je vous le cacherai pas et aussi une grosse
partie du parking pour les vélos pour vous donner une idée on a eu environ 1500 vélos à
stationner

M : Ah oui voilà

RC : et les les gens ne peuvent pas aller n'importe où vu que c'est un site Natura 2000 plus
donc il y a il y a des zones ce qu'on appelle les zones en décent les zones de verdure autour
du cap fréhel il a fallu mettre des dispositifs en place avec des des des de la corde enfin des
voilà pour ne pas que les gens aillent sur les les les espaces enherbés

M : ok

RC : donc on avait mis des bénévoles également d'associations environnementales pour pour
faire de la prévention mais ce que ça implique quoi ça implique qu'il faut trouver des
stationnements et c'est là que ça se complique puisque les les stationnement les plus
éloignés étaient à 4 km

M : Ah oui

RC : et donc il a fallu qu'on mette en place des navettes donc c'est tout un un cheminement
que nous la préfecture on va on on va être un peu le chef d'orchestre de toutes les parties
prenantes de dire voilà il nous faut si il nous faut ça mais le donc on fait aussi avec
l'organisateur hein bien évidemment mais au final ça se passe très bien parce que tout le
monde voit bien que sans ça on pourrait pas le faire ça serait très compliqué on aurait une
horde de camping-car à la pointe du cap réel ça serait ça serait détruire également
l'environnement

MP : Ouais forcément

RC : donc on est obligé de de prévoir des stationnements dédiés au camping car des
stationnements dédiés aux voitures parce que on pareil le risque 0 n'existe pas un camping-
car qui brûle ces différents d'une voiture qui brûle un camping car c'est souvent il y a des
bouteilles de gaz donc on ne mélange pas les voitures et les camping-cars

M :Ok

RC : mais tout ça Ben il faut alors on a la chance hein c'est que nous avons des agriculteurs
sur qui on peut toujours compter qui nous prennent des champs qui prête des champs il y a
des communes qui qui mettent à disposition aussi des terrains et à côté de ça oui il faut
prendre des arrêtés de restriction de circulation des arrêtés pour imposer le stationnement
également il interdirent sur certains axes et comme à chaque fois qu'on prend un arrêté il
faut le le les agents des forces de l'ordre qui soient en adéquation bien évidemment

MP : et vous vous parliez des agriculteurs parce que nous en fait on a interviewé aussi
Jacques burlot je sais pas si vous connaissez il est au service des sports de des Côtes-d'Armor
RC : Oui

MP : et il nous disait que bah les agriculteurs s'étaient plutôt contre rémunération qui
prêtaient leurs terres et ce que...

RC : a dépend certains si c'est un terrain en jachère par exemple il a pas de pertes puisque
son terrain de toute façon il est en jachère donc au pire ça entretient son terrain parce que il
est obligé de le de couper l'herbe très raz pour que les voitures puissent se mettre donc la
dessus bon en général non par contre si c'est un terrain qu'il qu'il met à disposition et que de
ce enfin il décide de mettre un terrain qu'il aurait dû cultiver là par contre oui il peut je dis
bien il peut demander aux organisateurs euh une réfaction alors en général pour être
honnête normalement ils le demandent aux organisateurs en général ils le font auprès des
mairies c'est un arrangement entre les agriculteurs locaux et des mairies en règle générale et
ça ça vaut pour tous les événements

MP : d'accord

RC : mais il peut mettre à dispo à disposition tout une partie qui peut mettre qu'une petite
partie de son champ à disposition voilà et nous on s'assure qu'il y ait bien un accord écrit du
propriétaire du champ ou du cultivateur pour pour la manifestation qu'on n'est pas du
stationnement sauvage quoi parce que ça nous ça va nous permettre pareil y a du
stationnement sauvage d'envoyer des forces de l'ordre pour et de faire fin retirer des les
véhicules dans ces cas-là on a toujours le fouriériste qui est pas très loin on le prévoit

M : d'accord
et donc au niveau du cap fréhel c'est vrai que moi je vois pas très bien comment c'est est-ce
que il y a des endroits un peu plus peu plus sensibles en termes de sécurité ou vous
renforcez la surveillance ?

RC : au niveau du cap

M:

RC : oui Ah non c'est tout le cap

M : c'est tout le cap OK

RC : alors c'est tout le cap non non là pour le coup c'est vraiment le le cap réel est un un lieu
sensible en tant que tel

M : Ok

RC : je pense que si vous avez posé la question sur Saint-Malo ils ont pas la même réponse et
c'est normal mais nous on n'a pas voilà c'est c'est un lieu en pleine nature on est on n'a pas
un centre ville à côté on va pas d'usine ou de choses comme ça à côté donc nous c'est
vraiment l'ensemble du site
et du coup est-ce que vous vous avez avoir l'habitude de de d'organiser des événements
comme cela est-ce que du coup euh par rapport à à un autre événement celui-ci par rapport
donc au au à la sensibilité donc de la de la sécurité à ce niveau-là est-ce que euh c'est plus
difficile d'estimer le nombre d'agents et de services de sécurité nécessaires à la bonne tenue
de l'événement ou pas
non c'est une question d'habitude

M : Ok

RC : non non honnêtement les le nombre de de d'agents alors les secouristes c'est très
simple hein il y a une matrice et sur Google vous tout le monde la trouve enfin la la calculette
secouriste vous pouvez l'avoir il faut renseigner des champs et ça nous donne le nombre
minimum de secouriste qu’il faut quand vous tapez Google calculette secouriste vous avez
tout ça après nous ce qu'un réel on a fait le choix au vu du nombre de personnes vingt-mille
d'avoir une équipe samu sur place mais ça c'est en lien avec le samu on a discuté avec eux et
ils ont dit nous on préfère avoir une équipe sur place pour traiter ce qui est traitable

M : d'accord et donc le samu c'est c'est un de les avoir sur place c'est un plus quoi c'est pas
quelque chose d'obligatoire ?

RC : Ah non pas du tout c'est un plus

M : d'accord OK

RC : non non ça c'est un plus obligatoire ça va être le dispositif premier secours avec donc là
c'était la protection civile typiquement mais le samu c'est un plus hein qui est pris en charge
par l'organisateur mais ça sécurise tout le monde et pareil on perd pas de temps voilà après
pour les forces de l'ordre je c'est un un jeu c'est une petite moulinette interne voilà c'est ça
c'est dans les hautes sphères hein ça se décide tout là-haut et je ne vous en dirai pas plus
mais ce que je peux juste vous dire c'est que on va regarder le nombre de spectateurs et la la
sensibilité et les risques identifiés la sensibilité du site et les risques identifiés

M : et est-ce que du coup à ce que les les les différents services de sécurité ils ils ils
communiquent entre eux il ya une bonne coordination est-ce que voilà ça se ?

RC : le le le jour J ?

M : oui

RC : alors très bonne question le jour J nous on a ouvert un comme je vous l'ai dit un un
centre d'opération département un commandement opérationnel départemental sur on a
créé sur le dans le phar dans une pièce du phare il est accessible au public on a monté voilà
moi j'étais quelques jours avant on a fait venir la wifi du téléphone on a monté une cellule de
crise

M : ok
RC : on a monté une cellule de crise et dans cette salle de cellule de crise on avait un
représentant du corps préfectoral moi de mon service on était 2 on avait un gendarme un
militaire un pompier une personne pour la partie maritime également on avait un
représentant, un agent de liaison du samu on avait 2 agents de la protection civile également
qui étaient avec nous d'accord et un représentant du syndicat mixte du cap fréhel donc pour
la partie environnementale

M : Ok

RC : toute alors le matin je vous fais un petit peu comment ça se passe dans la sur la journée
le matin avant l’afflux massif c'était à 08h00 du matin pour être honnête on a fait un un
débriefing avec tout le monde sur le parvis du phare notamment avec les bénévoles pour
expliquer un petit peu ce qu'on attendait de de chacun pour expliquer un petit peu les
choses et leur dire s'il y a un moindre départ vous avez tous des talkies-walkies surtout vous
vous faites tout de suite du toki surtout vous vous faites tout de suite du toki ensuite nous
dans la salle de cellule de crise on a fait régulièrement à des heures précises des point c'est-
à-dire que Ben à 08h00 du matin premier point de situation dans 2 h à 10h00 et ça a été
comme ça à chaque alors à 10h00 on faisait un point de situation on disait prochain point de
situation à 12h00 c'était comme ça à chaque fois et quand on faisait des points de situation
dans la cellule de crise tout le monde avait pu récupérer les éléments et donc ça permettait
de coordonner tout dispositif

M : ok Ah oui donc en fait les les services de sécurité ils sont pas du tout laissés comme ça il y
a des points qui sont faits très

RC : Ah non non alors donc sur aucun événement et notamment sur un événement majeur
comme celui-là euh ls ne sont jamais laissés comme ça tout seul

M : OK d'accord

RC : tous les services nous la préfecture nos rôles on est un peu le noyau qui servent de liens
entre tous les services

M : d'accord

RC : nous on était capable de vous dire à quelle heure il y avait tant de personnes à quelle
heure il y avait tant de vélos à telle heure il y avait tant de véhicules sur tel parking on on
savait où on était positionnés les bateaux

M : Ah oui

RC : ce qu'on avait accès au Ben fallait suivre aussi l'arrivée du bateau on savait si il y avait
déjà eu des petites discussions à droite à gauche avec des spectateurs qui voulaient aller sur
les terrains herbus euh donc le moindre fait est connu par la cellule de crise

MP : et tous ces faits sont-ils vous sont rapportés par du coup les agents qui sont sur le
terrain c'est ça ?
RC : exactement en fait on avait fait autour du café réel alors ça peut paraître beaucoup mais
il y avait 20000 personnes hein estimées donc on avait fait 11 zones différentes on avait fait
un découpage virtuel sur chaque zone et on avait désigné un responsable et le responsable
récupéré et auprès des gens de sa zone les informations les faisaient remonter à l'agent de
liaison qui était en cellule de crise qui lors des points de situation faisait remonter au corps
préfectoral et on pouvait s'il y avait ça ça permet en tout cas s'il y a nécessité d'ajuster un
dispositif en temps réel on peut l'ajuster on est rodé à l'exercice on s'entraîne toute l'année
on est rodé le corps préfectoral aussi donc on sait on s'est adapté à un dispositif s'il le faut en
temps réel on sait le faire

M : et vous parliez des bénévoles tout à l'heure euh qu'est-ce que quelle aide il vous apporte
au niveau du du cap fréhel et voilà qu'est ce que ça représente enfin comme ?

RC : alors les bénévoles on avait 2 types de bénévoles on avait des bénévoles alors c'était des
des élèves de la gendarmerie nationale euh des jeunes qui étaient dans des écoles qui sont
venues bah ça leur permettait de voir aussi comment ça se passait donc c'était des cadets de
la République voilà qui étaient là et on avait parce que site Natura 2000 il faut quand même
s'assurer que les déchets soient pas laissés partout que les gens n'aillent pas sur les terrains
herbus que les personnes qui fument ça va être pas le feu parce qu'il y a aussi ça donc voilà
et là on avait dépêché des on avait trouvé des bénévoles qui était là pour faire de la
prévention voilà il se trouve bien avec des gants, des sacs voilà qui sont là pour faire de la
prévention et pour dire aux gens s'il te s'il vous plaît ramassez vos papiers tenez-vous êtes en
train de piquer voici un sac et je repasserai vous enfin ils sont vraiment là pour faire de la
prévention pour dire il faut respecter la nature c'est un bel événement mais il faut pas que ça
dégrade le site et ils avaient une fiche hein ils avaient on leur avait donné une fiche détaillée
avec les choses à à dire pas dire que faire si tomber sur quelqu'un de récalcitrant voilà ils
avaient tous les éléments en leur possession

M : ok d'accord et est-ce que vous seriez me dire combien à peu près ils sont utiliser ces
bénévoles ?

RC : Ah les bénévoles alors de mémoire de mémoire les bénévoles ils étaient une je 40

M : d'accord

RC : 40 d'associations environnementales et on avait 20, 19 ou 20 à peu près cadets de la


sécurité de l'école de gendarmerie voilà

M : et donc pour revenir donc sur la sensibilisation, la sensibilisation pardon à


l'environnement et à la sécurité est ce que vous en amont de votre côté vous mettez des des
campagnes de de sensibilisation en place afin de d'inciter donc inciter les les visiteurs à à
respecter les consignes de sécurité et aussi à à favoriser la protection de l'environnement
autour du cap fréhel ?
RC : Bah en fait ça fait partie intégrante du package route du rhum on a une un gros volet
communication euh c'est avec l'organisateur et les services communication de des
préfectures concernées et notamment aussi de Dinan agglomération puisqu'il faut
communiquer en amont sur ce système de navette qu'on a mis en place par exemple sur
l'emplacement des parkings et on alors vous pouvez je pense taper encore sur sur Google
hein Route du Rhum communication on a fait on on a on avait fait un un petit brainstorming
auprès de de des services de l'État euhhh pour avoir des affiches qui sortent de l'ordinaire
voilà donc on on a sorti pas mal d'affiches euh mais 15 jours après on a commencé à
communiquer 2 semaines avant l'événement sur sur cet aspect communication les choses à
respecter les informations essentielles de stationnement de voilà tout ça ça fait partie
intégrante des dispositifs bon je vous cacherai pas que les gens sont de plus en plus
sensibilisés hein tout ce qui est environnement notamment et sécurité donc ça se passe bien

M : d'accord

RC : ouais ça se passe bien les gens bah ils savent bien que c'est c'est pour leur bien et qu'il
faut se protéger et protéger la nature également donc il y a il y a ces 2 aspects et en général
ça se passe pas trop mal il y a toujours des récalcitrants mais ça m'a jamais très loin

MP : ouais c'est ce que je voulais vous demander est-ce que vous faites face parfois à des des
incivilités que vous devez gérer en interne après ?

RC : ouais il y a toujours des petites incivilités qui peuvent voilà des gens qui oui mais moi je
pardon toi pas mais mais mais ça se passe bien et puis il y a tellement de forces de l'ordre je
vais vous dire que en général les gens ils jouent pas les gens ils jouent pas du tout et et et
c'est enfin la Route du Rhum pour le coup c'est assez bon enfant au niveau des spectateurs
c'est très familial, c'est très familial donc donc ça se passe bien la seule difficulté qu'on
pourrait avoir et ça on communique bien en amont aussi dessus mais c'est compliqué c'est la
présence des chiens ouais il y a des arrêts de pris hein pour interdire les chiens bon au final
comme ça avait été décalé on a eu un peu moins de monde le mercredi donc on avait toléré
la présence des chiens mais seulement sur une partie du cap on les avait un peu cantonnés
sur une partie parce que les chiens Ben les chiens ça peut les affoler tout ce monde et on on
sait pas leur réaction donc ça peut être un un problème potentiel

MP : d'accord

RC : donc maintenant sur les grands événements systématiquement on prend des arrêtés
pour interdire la présence des chiens ok mais ça c'est dans les Côtes-d'Armor hein ça
présente pas pour un autre département

M : et par rapport aux arrêtés est-ce que vous avez d'autres exemples de d'arrêtés qui sont
mis en place pour la Route du Rhum

RC : pour la route du rhum Ah bah vous en avez quelques-uns hein des arrêtés vous en avez
quelque part vous avez arrêté anti drones puisque les drones c'est ça pourrait ça pourrait
être un moyen pour, un moyen pour que les terroristes utiliseraient la pourrait donc
maintenant sur les grands évènements on prend des arrêtés anti drones et au cas Fréhel
pour la route du rhum comme on avait pris un arrêté de d'interdiction de survol de la zone et
sur le à part pour les hélicoptères de l'organisateur et des secours bien évidemment on avait
un dispositif de lutte anti drone sur le toit du phare au niveau d'un toit phare d'accord on
avait un dispositif anti drone un dispositif qu'on a dans le département qui peut faire tomber
un drone à 4 km jusqu'à 4 km

M : Ah oui

RC : et on on s'en sert assez régulièrement

M :d'accord et même certains médias ou après pour faire des je sais pas des des petits des
vidéos

RC :des prises de vues

M : et des oui voilà

RC : alors les médias quand on prend un arrêté en plus drôle en préfecture c'est la police de
l'air on peut-on peut dans l'arrêter inclure des dérogations d'accord mais les dérogations
elles sont nominatives dire que toutsles médias étaient au courant on va le prendre si vous
avez des drones à faire voler il y a des conditions parce que là il y avait des hélicoptères et les
organisateurs il y avait enfin c'était donc on leur a dit nous donnez votre plan de vol avec vos
horaires de vol le nom de la société qui va faire voler et vous déposez une demande officielle
donc au final il n'y a pas eu d'autres y a pas eu de drône à part ceux de l'organisateur

M : ok

RC : c'est tout mais c'est c'est c'est des ça c'est un point les drones qu'on revoit assez à tous
les événements en fait d'accord après comme arrêter qu'est-ce qu'on peut prendre comme
arrêter donc on a des arrêtés de circulation de stationnement la mairie a pris un arrêter de
débit de boissons temporaire parce qu'on avait des food Trucks de la vente de boisson pour
les gens qui étaient là toute la journée donc ça c'est la mairie qui prend ces arrêtés là on
n'avait pas de société privée de sécurité donc nous on n'avait pas pris d'arrêter la dessus Ben
il y a des il y a il y a des arrêtés pour si il y a un gros arrêté mais c'est pas nous qui l'avons pris
c'est la préfecture maritime de Rennes pour la réglementation de la navigation

M : Ah oui d'accord

RC : lors de de pour les passages des bateaux avec différentes zones et tout ça avait été
travaillé en amont par la préfecture maritime et il y a eu un gros arrêté de prix par rapport à
ça avec les différentes zones

M : ok euh et du coup bah on avait une dernière question mais c'était en fait le fait que le
départ de la Route du Rhum ce soit ce soit et enfin du coup au cap la suite au cap fréhel c'est
soit dans un espace extérieur pour vous ça rend le l'organisation beaucoup plus complexe
par rapport à un espace clos ?
RC : euhh pff non on est habitué franchement euh alors qu'est-ce que vous entendez espace
clos ?

MP : pff (rire)

RC : bah dans un bâtiment non parce que il y a 2 choses nous dans les événements on a
espace clos c'est un établissement recevant du public donc c'est un bâtiment gros un
bâtiment qu'on appelle des établissements recevant une public de plein air c'est-à-dire que
on va clôturer un espace extérieur et on de fait comme on va totalement le clôturer on va
créer un espace fermé voilà c'est des choses on est habitués on est vraiment habitués à à
gérer ça on a à peu près 350 événements sur toutes les départements à l'année de toute
taille confondue on sait gérer ça c'est des choses il y a enfin c’est vrai la la particularité c'est
plus la dangerosité les risques identifiés par rapport à un certain site c'est tout après Ben j'ai
envie de vous dire un festival de musique on va pas regarder les mêmes choses que là le le
cap fréhel quoi

M : ok

RC : c'est 2 choses assez distinctes le la Route du Rhum c'est très particulier hein oui oui oui
la Route du Rhum c'est c'est un an un an et demi de préparation en termes de sécurisation

M : et sur le département c'est c'est un des plus gros enfin un des un des événements il y a le
plus gros afflux de visiteurs ou pas ?

RC : Ah non non on a pire que ça la Patrouille de France tous les ans

M : Ah oui

RC : A perros guirec
Euh on a Patrouille de France on a beaucoup de festivals on a le festival euhh artrock à saint-
brieux tous les ans on a le festival euhh bobital l'armor a son , on a les chants de marins enfin
la route du rhum c'est tous les 4 ans c'est une grosse machine du fait de l'emplacement

M : oui

RC : et du fait que bah c'est c'est c'est quand même Saint-Malo le plus gros hein c'est pas le
cap Fréhel mais en termes de sécurisation Ben tout le monde vient aucun parce que c'est
vrai qu'on voit super bien c'est top on voit les bateaux juste vraiment proche après ouais
c'est pas c'est pas le plus gros événement qu'on est mais en termes de sûreté c'est le plus
impressionnant au niveau déploiement au niveau du déploiement de moyens c'est c'est sûr
c'est le plus important

M : ok
et Ben c'est tout pour nos questions en tout cas euhh merci beaucoup c'était très très
complet
RC : je vous en prie si vous avez d'autres questions vous vous n'hésitez pas à vous faites un
petit mail et puis vous me posez la question que je vous répondrai

MP : d'accord merci beaucoup merci beaucoup

RC : hein n'hésitez pas si je peux vous répondre je le ferai bien volontiers

M : d'accord d'accord merci


c'est super et bah Merci beaucoup pour votre aide

RC : Ben je vous en prie et puis bon courage merci

M : ouais maintenant on va rédiger tout ça et faire notre dossier écoutez

RC : bon courage à vous

M : merci bonne journée au revoir

RC : bonne journée au revoir

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