Best Loser Wins Francais

TRADUIT PAR BENJAMIN ZOUM
« Un assassin vous dévoilant comment il se prépare pour son prochain coup."

-LARRY PESAVENTO, Fondateur et Propriétaire, Trading Tutor
Tom Hougaard
LE MEILLEUR
PERDANT
GAGNE
ÉCRIT PAR UN TRADER INTRADAY A HAUTS RISQUES
Pourquoi la pensée normale ne gagne jamais le jeu du trading

LE MEILLEUR PERDANT GAGNE

Pourquoi la pensée normale ne gagne jamais dans le jeu du trading
Tom Hougaard
HARRIMAN HOUSE LTD

3 Viceroy Court
Bedford Road
Petersfield
Hampshire
GU32 3LJ
GRANDE-BRETAGNE
Tél : +44 (0)1730 233870
Email : enquiries@harriman-house.com
Site Web : harriman.house
Première publication en 2022.
Copyright © Tom Hougaard
Le droit de Tom Hougaard à être identifié comme l'auteur a été revendiqué
conformément à la loi sur le droit d'auteur, les dessins et les brevets de 1988.
ISBN du livre broché : 978-0-85719-822-8 ISBN de l'eBook : 978-0-85719-823-5
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À la fille au terminal Bloomberg

CONTENUS
Chère Marché
Préface
Introduction
Le Poker des Menteurs
La Salle des Marchés
Tout le Monde est un Expert des Graphiques
La Malédiction des Modèles
Lutter Contre Ma Nature Humaine
Dégoût
L'Esprit Errant
Trader à Travers une Période Difficile
Accepter l'Échec
Le Meilleur Perdant Gagne
L'État d'Esprit Idéal
À Propos de l'Auteur
CHÈRE MARCHÉ,
Depuis le moment où je t'ai rencontré pour la première fois, j'ai été fasciné par
toi. J'ai probablement même été amoureux de toi. J'étais trop jeune pour savoir
ce que cela signifiait, pas plus de dix ans. Tu as été présenté dans un journal
national - une sorte de compétition.
J'étais trop jeune pour jouer avec toi, alors j'ai observé. Le temps n'était pas
de mon côté. Je suis né quelques décennies trop tôt pour participer au trading
tel qu'il est possible aujourd'hui. J'ai dû vivre ma jeunesse et toi, tu as
poursuivi ton chemin.
Quand tu as traversé le dévastateur marché baissier de 1973, j'apprenais juste
à marcher. Quand tu as rugi de colère lors du krach de 1987, je finissais tout
juste l'école. Quand tu as fait les premiers pas vers l'épique marché haussier
des années 1990, j'étais presque prêt. Mais pas tout à fait.
Alors, tu m'as envoyé un message qui a changé ma vie, et j'ai accepté ton
invitation, laissant tout derrière moi pour te poursuivre. Je t'ai étudié à
l'université, deux diplômes en fait. J'ai travaillé dur pendant des heures et des
heures, essayant de te comprendre à travers les yeux des penseurs
économiques conventionnels, à travers les yeux des lauréats du prix Nobel, et
à travers les yeux de journalistes et d'experts bien intentionnés.
J'aurais aimé que tu puisses me dire à l'époque de ne pas m'embêter. Tu n'es
pas une équation à résoudre. Tu es bien plus complexe qu'un modèle ne
pourrait jamais le saisir. À maintes reprises, tu te révèles être la maîtresse
insaisissable que personne ne comprend vraiment. Tu es partout et nulle part.
Les lois universelles ne s'appliquent pas à toi.
Mon amour pour toi était profond. Tu m'as donné tellement de joie. Je t'ai
donné tout ce que j'avais. Tu étais là quand je me réveillais, et tu étais là quand
je m'endormais. Tu m'as élevé quand j'étais fluide, m'as récompensé au-delà
de mes rêves les plus fous quand j'étais flexible. Tu m'as puni quand j'étais
rigide et têtu, reprenant tous tes cadeaux - avec intérêt.
Et je t'ai poursuivi. Je t'ai poursuivi comme un adolescent épris. Je t'ai abordé
sous tous les angles, des ratios de Fibonacci aux canaux de Keltner, en passant
par les bandes de Bollinger, les stratégies Trident, ainsi que les vibrations
mythiques de Gann et Murry Math.
J'ai développé des modèles de l'ondulation des marées dans l'Hudson River
pour voir si tu y répondais. J'ai imprimé des milliers et des milliers de
graphiques, appliquant des lignes et des cercles, cherchant un moyen de
danser avec toi pour que mes pieds ne soient pas tant piétinés.
J'avais mal aux orteils, mon amour. Parfois, mes orteils étaient tellement
douloureux que je devais aller à la plage et simplement jeter des pierres dans
l'eau pendant des heures, en colère que tu ne veuilles pas danser le tango avec
moi.
Tu m'as donné des nuits blanches. Tu m'as donné des larmes aux yeux, de la
colère dans mon corps, de la douleur dans mon âme, et pourtant je ne pouvais
pas te laisser partir. Je savais qu'il y avait plus à comprendre, et je savais que
je devais continuer à chercher.
Je t'ai tout donné parce que tu m'as fait sentir vivant. Tu m'as donné un but.
Tu m'as lancé des défis si difficiles qu'un sergent instructeur aurait dû
t'adresser un signe de respect. Et je t'aimerai toujours pour ça. Tu m'as tenu
sur mes gardes, comme un parent ne voulant que le meilleur pour son enfant.
Mais tu as rendu les leçons obscures. Tu as conçu cela pour paraître facile.
Mais ce n'était jamais facile. Tu as fait croire à tout le monde qu'on pouvait
danser avec toi à travers des modèles, des équations, des indicateurs, une
pensée conventionnelle et la logique. Mais souvent, il y a peu de logique en toi.
Et j'ai lutté pour danser avec toi pendant des années, jusqu'à ce qu'un jour par
hasard, tu me révèles ton secret. Tu m'as dit d'arrêter d'essayer de te
comprendre. Tu m'as dit de me comprendre moi-même.
J'ai arrêté de trader. J'ai pris le temps de me comprendre, et je suis revenu. Et
quand je suis revenu sur la piste de danse, tu m'as accueilli à bras ouverts,
souriante, et tu as dit : "Bienvenue de retour, je vois que tu as compris
maintenant. As-tu apporté les pansements ?" Et je l'ai fait. Le meilleur perdant
gagne.
PRÉFACE
La manière dont vous percevez l'échec définira dans une très large mesure
votre croissance et la trajectoire de votre vie, dans pratiquement tous les
aspects de votre existence.
Vous pourriez vouloir fermer ce livre et y réfléchir un moment. Il est assez
effrayant de réaliser à quel point cette phrase est profonde.
Ce que 99 % des traders ne réalisent pas, c'est qu'ils cherchent des réponses
aux mauvais endroits. La connaissance des aspects techniques, fondamentaux,
des indicateurs, ratios, modèles et lignes de tendance... eh bien, tout le monde
en a connaissance - et tout le monde perd, sauf le 1 %.
Que font les 1 % que les 99 % ne font pas ? Qu'est-ce que je fais, me permettant
d'avoir le succès dans le trading que j'ai, que les autres ne font pas ?
La réponse est aussi simple que complexe. Je suis un perdant exceptionnel.
Le meilleur perdant gagne.
J'ai conditionné mon esprit à perdre sans anxiété, sans perte d'équilibre
mental, sans attachement émotionnel, et sans nourrir de sentiments de
ressentiment ou de désir de vengeance.
C'est grâce au fonctionnement de mon esprit que je suis capable de trader de
la manière dont je le fais. Ma connaissance de l'analyse technique est moyenne
au mieux. Ma connaissance de moi-même est ce qui me distingue.
La véritable mesure de votre croissance en tant qu'être humain n'est pas ce
que vous savez, mais plutôt ce que vous faites avec ce que vous savez.
J'ai écrit ce livre pour décrire comment je me suis transformé en le trader que
je suis aujourd'hui, et comment j'ai réussi à combler le fossé entre ce que je
savais que j'étais capable de faire, et ce que j'ai réellement accompli.
INTRODUCTION
Je m'appelle Tom Hougaard. J'ai 52 ans. Il y a trente ans, j'ai quitté mon
Danemark natal. Je voulais trader sur les marchés financiers et je voulais le
faire à Londres.
J'avais une idée de ce que je devais faire pour devenir trader. J'ai obtenu un
BSc en Économie et un MSc en Argent, Banque et Finance. Je pensais avoir tout
ce qu'il fallait pour devenir trader : le bon type d'éducation ; une bonne éthique
de travail ; et une passion pour les marchés.
Je me trompais.
Sur le papier, j'étais qualifié pour naviguer sur les marchés financiers. En
réalité, les qualifications éducatives signifient peu dans le monde impitoyable
du trading.
Ce livre décrit le parcours que j'ai parcouru pour arriver là où je suis
aujourd'hui.
Où suis-je aujourd'hui ?
Pendant que j'écris ces lignes, je n'ai pas eu de journée perdante depuis 39
jours de trading. Je gère un canal de trading sur Telegram, où mes abonnés
ont pu me voir gagner 325 000 £ rien que le mois dernier - en temps réel, avec
des entrées en temps réel, une gestion de l'argent, un dimensionnement des
positions, et finalement la sortie de la position. Pas de délais. Pas de retard.
Tout fait sous leurs yeux - horodaté.
Ce livre dissipe les mythes sur ce qu'il faut pour être un trader à domicile, ou
tout trader en général. Cela a été un voyage qui m'a d'abord vu suivre le chemin
que tout le monde emprunte - beaucoup de livres sur beaucoup d'indicateurs,
de modèles et de ratios - avant de réaliser enfin que la vraie réponse à la quête
insaisissable des bénéfices en trading était en moi tout le temps. C'était
vraiment le dernier endroit où je pensais chercher.
UN DÉBUT PROMETTEUR
Après avoir terminé mes diplômes universitaires, j'ai commencé à travailler

pour JPMorgan Chase. Ce n'était pas un travail de trading, mais c'était assez
proche. Ensuite, en 2000, je suis devenu trader à domicile pendant un an et
demi. Cela n'a duré que 18 mois parce que j'ai manqué d'argent.
J'avais sympathisé avec le personnel du courtier avec lequel je tradais. Ils
m'ont embauché en tant qu'analyste financier. Je dis analyste, mais j'étais un
prostitué des médias glorifié. Mon mandat était de faire en sorte que le courtier
soit vu à la télévision et mes références étaient une compréhension de l'analyse
technique.
J'ai commencé ce travail à l'été 2001. Ma première expérience avec les clients
a été lorsque le PDG m'a emmené à Royal Ascot - un événement important dans
le calendrier social des riches et célèbres. C'est un événement de courses de
chevaux, mêlé de champagne, de chapeaux ridicules et de gros cigares.
Seuls les clients les meilleurs et les plus lucratifs étaient invités à cet
événement VIP. À bord du car exécutif emmenant les clients prestigieux à
Ascot, j'ai été présenté comme le nouveau analyste financier. "Demandez-lui
tout ce que vous voulez", a déclaré le PDG.
Un client m'a demandé ce que je pensais de Marconi. Marconi était membre du
FTSE 100. Il avait connu de meilleurs jours. Il était passé de 1 200 pence à 450
pence au cours des 12 mois précédents.
"Pensez-vous que Marconi soit bon marché ?" demanda un pharmacien de
Luton.
Je ne le savais pas à l'époque, mais ma réponse - et une réponse similaire à la
télévision quelques mois plus tard - finirait par me faire virer de mon emploi.
Même si je l'avais su, je n'aurais pas changé ma réponse :
Marconi est une merde, messieurs. Pourquoi poursuivez-vous des actions qui
ont baissé de prix ? La bourse n'est pas comme un supermarché, où il est
logique d'acheter du papier toilette quand il est en solde.
Bien sûr, il est logique d'acheter du papier toilette avec une réduction de 50 %,
mais il n'est pas logique d'acheter une action qui a baissé de plus de 50 %. Des
concepts comme 'bon marché' et 'cher' peuvent fonctionner dans le monde des
courses du samedi, mais pas sur les marchés financiers.
Ma réponse est restée en suspens comme une blague morbide lors d'un
enterrement. J'avais à peine terminé mon verdict que j'ai remarqué le regard
de mort de mon patron. Tous ces clients étaient longs sur Marconi et ils allaient
perdre des fortunes. Plus tard cette année-là, j'étais sur CNBC et on m'a
demandé de faire une analyse graphique de Marconi.
À ce moment-là, Marconi était tombé à 32 pence - à partir de 1 200 pence. Et
pourtant, les gens l'achetaient encore. J'ai suggéré qu'en fonction du motif du
graphique, Marconi irait à zéro.
Quelques organes de presse ont repris l'histoire et quelques jours plus tard,
j'ai été convoqué dans les bureaux de Sporting Index. Le PDG voulait me
demander s'il était possible de faire supprimer ces commentaires sur Marconi
de "cet internet".
Marconi est allé à zéro et on m'a demandé de trouver un autre emploi.
Heureusement, City Index m'a embauché le jour même où j'ai quitté Financial
Spreads. J'ai passé sept ans sur le parquet de trading chez City Index. En 2009,
j'ai été licencié et je suis un trader privé depuis lors.
J'ai passé les douze dernières années de ma vie à perfectionner mon métier.
Ce que les courtiers appellent un trader à enjeu élevé. La taille moyenne de
l'enjeu chez les traders particuliers est d'environ 10 £ par point de risque. Je
risque de 100 £ par point à 3 500 £ par point. Lors de journées volatiles, j'ai
tradé pour plus de 250 millions de livres sterling de valeur notionnelle. Une
fois, j'ai gagné un peu plus de 17 000 £ en moins de sept secondes. Une fois,
j'ai perdu 29 000 £ en huit secondes.
Ce genre de taille d'enjeu aiguise les sens. Oui, c'est une belle vie quand ça va
bien, mais une vie très difficile quand l'adversité se présente.
Ce livre décrit mon parcours d'un courtier financier sans emploi en février
2009 au trader à enjeu élevé que je suis aujourd'hui. Mais ce n'est pas un livre
de trading conventionnel.
JUSTE UN AUTRE LIVRE DE TRADING ?
Le monde n'a pas besoin de plus de livres sur le trading. Alors, j'ai décidé de
ne pas en écrire un. Je sais assez sur l'analyse technique pour écrire quelques
livres. Je sais aussi que l'analyse technique ne fait pas de vous un trader riche.
Ça ne fait même pas de vous un bon trader.
Je n'avais pas d'ambitions d'écrire un livre, mais un jour, alors que je regardais
un documentaire sur YouTube, une publicité est apparue sur mon écran. J'ai
immédiatement reconnu le visage. C'était un gars qui avait assisté à quelques
discours que j'avais donnés sur l'analyse technique, lorsque je travaillais
comme trader chez City Index à Londres. Maintenant, il apparaissait dans une
publicité, promettant de révéler les secrets des marchés financiers à travers
ses cours.
La publicité déclarait fièrement que si vous vouliez apprendre à trader comme
un pro, alors ce cours était ce dont vous aviez besoin.
Par hasard, un de mes amis avait suivi le cours. Il avait lieu pendant un week-
end dans des bureaux luxueux à Londres. L'endroit était plein à craquer et les
candidats accrochaient à chaque mot de ce guru autoproclamé alors qu'il les
guidait à travers un graphique après l'autre.
Il n'y avait pas de pensée critique présente. Personne n'a remis en question ses
affirmations. Tout le monde est sorti de ce bâtiment de bureau le dimanche
soir en pensant qu'ils allaient faire une petite fortune d'ici le vendredi suivant.
J'ai vu les notes de cours. C'étaient des centaines de pages de matériel
regurgité à partir d'un manuel standard sur l'analyse technique. Il n'y avait pas
de réflexion originale derrière. Il n'y avait aucune nouvelle contribution au

domaine de l'analyse technique. Quiconque disposant d'une demi-journée
devant lui pouvait trouver le même matériel gratuitement sur Internet. Plus
important encore, mon ami m'a dit, le guru ne manquait jamais une occasion
pendant le week-end de proposer des produits supplémentaires tels que le
mentorat personnel et le cours avancé.
CEUX QUI LE PEUVENT, LE FONT
Il y a un dicton selon lequel ceux qui le peuvent, le font. Et ceux qui ne le

peuvent pas, enseignent.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Il y a beaucoup de gens qui "peuvent" et qui
font aussi. L'un n'exclut pas l'autre. Beaucoup de grands "faiseurs" voient cela
comme une partie de leur mission de vie de transmettre leur savoir à ceux qui
les entourent. Lorsque je travaillais chez City Index, je n'étais peut-être pas un
oracle de l'analyse technique, mais je savais certainement plus que la plupart
de nos clients. Pour cette raison, je donnais des leçons d'analyse technique la
plupart des soirs à nos clients et aux nombreux clients en marque blanche que
City Index avait, tels que Barclays Bank, Hargreaves Lansdown et TD
Waterhouse.
J'apprécie vraiment de transmettre le savoir et j'ai fait de mon mieux avec le
savoir que j'avais. Cependant, ce que je ne réalisais pas à l'époque, c'est que
l'analyse technique est plutôt inutile à moins d'être combinée à une formation
sur la réponse comportementale.
Ma principale critique envers les nombreux gourous enseignant des cours de
week-end outrageusement chers est leur focalisation sur le résultat. Ils dirigent
leur agenda en utilisant des stimuli externes, tels que se montrer dans un
hélicoptère ou sur un jet privé, et ils décrivent le trading comme une
profession facile à maîtriser, ou une profession où il y a un secret à apprendre,
et une fois en possession de ce secret convoité, vous devenez votre propre
distributeur automatique. Rarement, voire JAMAIS, ces gourous ne risqueront
leur réputation en divulguant leurs trades en temps réel. C'est toujours après
coup. Nous n'entendons jamais parler de leurs trades perdants. Cela donne
l'illusion que perdre n'est qu'un inconvénient que vous rencontrez de temps
en temps en tradant.
Ce n'est que lorsque vous vous asseyez devant l'écran un lundi matin, après
votre cours de week-end sur le trading à un prix exorbitant, et que le marché
bouge devant vous, et que vous n'avez pas le graphique après coup devant
vous, que vous réalisez que ce jeu n'est pas aussi facile que le gourou vous l'a
dit pendant le cours de week-end.
J'ai écrit un livre qui est un antidote à toutes les absurdités qui sont vendues
dans l'arène du trading par des charlatans qui sont à 99 % du marketing et à 1
% du trading. Ils prêchent leur message à des personnes crédules - qui
malheureusement les croient - sans que ni le professeur ni l'élève ne se rendent
compte qu'ils n'ont eu que 10 % de l'histoire.
Plus important encore, j'ai écrit un livre qui traite de l'aspect du trading qu'ils
ne vous enseignent jamais, et comment atteindre le sommet de la pyramide
du trading.
En écrivant ce livre, j'ai vu une publicité pour un cours d'analyse technique
dans mon pays d'origine, le Danemark. Seulement l'année précédente, la
personne qui dirigeait le cours avait perdu 35 % de son capital de trading sur
un compte de copieur pour ses followers, avant de fermer le compte.
C'est le problème avec l'analyse technique. C'est très facile à apprendre, mais
cela ne devrait pas être présenté comme le chemin vers des richesses inouïes
sur les marchés financiers. Les gourous apparaissent dans des publicités
suggérant que tout ce dont vous avez besoin pour gagner de l'argent sur le
marché est d'apprendre l'analyse technique.
J'aimerais que ce soit aussi simple, mais ce n'est pas le cas.
SI CE N'EST PAS L'ANALYSE TECHNIQUE, ALORS QUOI ?
Il existe une loi en Europe qui stipule que les courtiers offrant des services de
trading aux clients de détail doivent divulguer quel pourcentage de leurs
clients perdent de l'argent. J'ai recherché les principaux acteurs du secteur.
Selon leurs sites Web, environ 80 % de leurs clients perdent de l'argent. J'ai
appelé un courtier pour demander comment ce chiffre était calculé. Le chiffre
est ajusté trimestriellement. Le courtier compare les soldes des comptes de
ses clients du trimestre précédent et prend simplement le pourcentage de
comptes ayant un solde inférieur à celui d'il y a trois mois. Si la réponse à la
quête du trading était d'étudier l'analyse technique, alors vous n'auriez pas
des taux de défaut de 80 %. Par ailleurs, le guru qui a donné un cours de week-
end à mon ami possède également un courtage vers lequel il renvoie tous ses
participants. J'ai vérifié son taux de défaut. De plus de 80 % ! Donc, soit ses
clients sont tout simplement de très mauvais traders, soit il est un très
mauvais enseignant. Je viendrai à la rescousse des deux camps et déclarerai
que pour devenir un trader rentable, vous avez besoin de beaucoup plus que
de simples connaissances en analyse technique. C'est pourquoi j'ai écrit ce
livre - pour décrire le chemin que j'ai pris pour arriver là où je suis aujourd'hui.
Au cours des 20 dernières années, j'ai lu de nombreux livres sur l'analyse
technique et les techniques de trading. Personnellement, je trouve la plupart
d'entre eux ennuyeux et sans intérêt. Tout ce que je vois dans ces livres de
trading, ce sont des exemples de graphiques parfaits les uns après les autres.
Cela crée une illusion dans l'esprit du lecteur. Ils absorbent ces récits
prétentieux, écrits par des traders qui prônent le même matériel que tout le
monde - un matériel qui ressemble peu au monde réel du trading. Cela laisse
le lecteur aveuglé à la réalité de l'arène du trading. Bien sûr, il y a des
exceptions. Il y a quelques bons livres écrits sur les techniques et les stratégies,
mais la plupart d'entre eux sont des ordures parce que l'auteur souffre de
l'illusion qu'il ou elle devrait seulement montrer des exemples de trading
parfaits. Ils perpétuent l'illusion que le trading est une entreprise facile. Je
pense qu'il est juste de dire qu'avec un taux d'échec d'environ 80 %, il n'y a
absolument rien de facile dans le trading. Je dirais même que si l'analyse
technique en tant que sujet était comparable à quelque chose comme la
dentisterie, la vocation serait terminée à cause du taux d'échec de 80 %. Vous
n'avez pas un taux d'échec de 80 % parmi les dentistes.
LA CONFÉRENCE YOUTUBE À UN MILLION DE VUES
J'ai été invité par l'un des plus grands courtiers du monde à donner une
conférence sur la vie d'un trader à domicile. Ils ont filmé l'événement, qui a
duré quelques heures. J'ai donné à la conférence un titre provocateur :
La Normalité Ne Rapporte Pas d'Argent
Le courtier m'a envoyé un email l'année dernière pour me dire que ma vidéo
avait reçu cinq fois plus de vues que leur deuxième meilleure vidéo, et qu'elle
avait maintenant dépassé le million de vues sur YouTube. Cela m'a donné la
confiance pour aller de l'avant avec le projet de livre, car je pouvais voir que
mon message résonnait avec un public qui voulait aller au-delà des
enseignements conventionnels du trading. Bien que ce ne soit pas un livre sur
les techniques de trading, je ne prétends pas que vous puissiez vous passer de
l'analyse technique, ou de quelque forme d'analyse. Il doit y avoir une certaine
logique à vos entrées et sorties, ainsi qu'à l'endroit où vous placez votre stop-
loss. Cependant, je soutiens également que les techniques seules ne vous
rendront pas riche. L'analyse seule ne vous mènera pas là où vous voulez être.
Je suppose que vous voulez que le trading vous donne un revenu
complémentaire significatif ou peut-être même soit votre revenu principal. Je
soutiens que tout être humain normal, affichant des schémas de pensée et des
traits normaux, n'aura jamais de chance de gagner de l'argent en tradant. En
d'autres termes, la normalité ne suffira pas. L'un des meilleurs livres jamais
écrits sur le trading est Mémoires d'un opérateur de bourse. Il n'y a pas une
seule mention de techniques de trading dans ce livre. Admettons-le, nous
pouvons tous apprendre à marcher sur une corde raide suspendue à un pied
du sol. Cependant, pouvez-vous marcher sur cette même corde raide
lorsqu'elle est suspendue à 100 pieds du sol ? Dans le même ordre d'idées,
nous pouvons tous trader avec bravoure et agressivité lorsque nous tradons
un lot, mais pouvez-vous trader avec une clarté absolue et un détachement
émotionnel lorsque vous traduisez un lot de 10 ou 100 ? Je ne peux pas
garantir que vous traderez 100 lots, mais je décrirai le processus qui m'a
amené à trader ce genre de taille. Je ne laisse aucune pierre non retournée. J'ai
décrit chaque facette de la vie en tant que trader, de la banalité à l'excitation,
et j'ai décrit les étapes exactes que je prends chaque jour, chaque semaine,
chaque mois et chaque année, pour m'assurer que je suis à la hauteur du
travail. Et permettez-moi de faire immédiatement une déclaration importante
: je ne vais pas adoucir mon message. C'est une profession incroyablement
difficile, une profession qui dépasse apparemment les capacités mentales de
presque tout le monde, et pourtant en même temps une profession qui vous
récompensera avec une richesse au-delà de votre imagination, une fois que
vous aurez compris comment ce jeu doit vraiment être joué. Ce livre décrit
comment jouer le jeu du trading. Maintenant, vous connaissez la destination
finale. Si cela ne vous plaît pas, c'est maintenant le moment de poser le livre
et d'aller sur les vidéos YouTube et TikTok regarder les coaches de trading de
20 ans conduisant des Ferrari vous dire comment tout cela se passe. Si,
cependant, vous voulez un changement durable - non seulement dans votre
trading, mais dans la façon dont vous vivez votre vie - alors restez avec moi.
Votre transformation en trader régulier imprégnera d'autres parties de votre
vie. Cela vous donnera une profonde compréhension de qui vous êtes et de ce
que vous pouvez faire pour vous améliorer. Le résultat final n'est pas
seulement plus d'argent sur votre compte de trading, mais un voyage de vie
plus harmonieux et excitant.
L'ART DU MENSONGE
Mon parcours en tant que trader a commencé lorsque je suis tombé sur un
livre appelé l'art du mensonge. J'étais à la maison avec la grippe et mon père
m'a apporté quelques livres de la bibliothèque. L’art du mensonge en faisait
partie.
C'est une pièce d'époque, écrite par Michael Lewis, l'homme derrière le livre
The Big Short, qui a été adapté en un blockbuster hollywoodien.
Dans l'art du mensonge, Lewis décrit la vie en tant que trader obligataire
pendant les excès des années 1980. En ses propres mots, cela était censé servir
d'avertissement aux générations futures sur la gloutonnerie de l'industrie
financière, ainsi que d'avertissement aux jeunes qui souhaitent travailler dans
le secteur financier.
Je pense que cela a eu l'effet inverse. Je soupçonne que des milliers de jeunes
comme moi ont lu le livre et ont pensé que Wall Street était l'endroit où il fallait
être.
Le livre décrit un jeune homme voyageant d'Amérique en Grande-Bretagne
pour étudier dans une université de Londres, puis étant embauché pour
travailler dans une banque d'investissement américaine. Il décrit ce que c'était
que de travailler sur un plateau de trading et d'observer certains des gros
traders là-bas.
J'ai été accroché, et je savais que le trading serait ma vocation. J'ai depuis lu
de nombreux autres livres sur le trading qui sont peut-être plus spécifiques
que Liar’s Poker, mais en tant que livre de départ, je n'aurais pas pu demander
mieux.
Ma vie a changé après avoir lu ce livre. C'était un réveil. Je suis passé d'un
amateur de skateboard passionné de football à une personne concentrée et
déterminée. J'avais trouvé ma voie.
J'ai commencé à postuler à des cours universitaires dans toute l'Europe. J'avais
déjà un emploi dans un fonds de pension en tant que stagiaire en bureau.
Après avoir lu le livre, je savais que ce ne serait pas ma destination finale.
J'ai été accepté dans une université britannique pour l'année suivante, mais
j'avais un problème. Il n'y avait pas de financement. Je devais payer ma propre
voie. J'ai travaillé jour et nuit. Pendant la journée, je travaillais au fonds de
pension, puis le soir, je faisais du skate pendant cinq milles pour travailler
dans un parc d'attractions jusqu'à 1 heure du matin.
J'ai absorbé autant d'informations que possible depuis les pages financières
danoises. Je lisais des livres en anglais pour améliorer mes compétences
linguistiques.
Ma famille n'était pas très supportive. Le grand jour du départ, j'ai dû me
rendre à l'aéroport seul. Ils ont finalement compris et ont partagé mes
épreuves et mes tribulations au fil des ans. Ma sœur m'a dit un jour qu'elle se
rongeait les ongles la première fois qu'elle m'a vu à la télévision. Elle était
tellement nerveuse que je gèlerais à l'antenne.
MA PREMIÈRE GRANDE TRANSACTION
Il y a un dicton sur les marchés financiers qui résume parfaitement ma

première incursion dans la spéculation. Ne confondez pas le talent avec la
chance. J'étais aveugle aux façons des marchés financiers, mais j'ai eu une
chance incroyable.
C'était en septembre 1992. Je venais d'être accepté à l'université. J'avais
travaillé dur pour gagner assez d'argent pour financer les frais de scolarité et
les frais de subsistance pendant trois ans, bien que j'étais un peu court. Je
pensais travailler pendant les vacances pour compenser le déficit.
Alors que je préparais ma maison et me préparais à partir pour le Royaume-
Uni pour ma première année en tant qu'étudiant universitaire, il y avait un
ouragan proverbial sur les marchés des changes.
Le Royaume-Uni était membre du Mécanisme de taux de change européen
(MCE). Il s'agissait d'un système introduit par la Communauté économique
européenne pour réduire la variabilité des taux de change et atteindre la
stabilité monétaire en Europe.
Le Royaume-Uni a rejoint le MCE en 1990, mais en 1992, le Royaume-Uni était
en récession. La Banque d'Angleterre trouvait de plus en plus difficile
d'honorer son engagement de maintenir la livre sterling dans une fourchette
étroite par rapport aux autres devises en Europe. Les spéculateurs pariaient
activement contre la livre sterling, pensant qu'elle était fortement surévaluée.
Alors que je me rendais à ma banque locale au Danemark avec mes économies,
cherchant à échanger mes couronnes danoises contre des livres sterling, un
drame majeur se déroulait sur les marchés financiers. On l'appelait le Mercredi
noir.
Le 16 septembre 1992, le gouvernement britannique a été contraint de retirer
la livre sterling du MCE après une tentative infructueuse de maintenir la livre
sterling au-dessus de la limite inférieure des taux de change imposée par le
MCE.
J'ai trouvé les informations suivantes sur le Mercredi noir sur Wikipedia. Cela
donne le ton à ce que j'étais sur le point de vivre et à ce qui a provoqué une
énorme aubaine pour un trader débutant de 22 ans :
Le fonds Quantum de Soros a commencé une vente massive de livres sterling
le mardi 15 septembre 1992. Le Mécanisme de taux de change stipulait que la
Banque d'Angleterre était tenue d'accepter toutes les offres de vente de livres
sterling. Cependant, la Banque d'Angleterre n'acceptait les ordres que pendant
la journée de trading. Lorsque les marchés ont ouvert à Londres le lendemain
matin, la Banque d'Angleterre a commencé sa tentative de soutenir sa devise
conformément à la décision prise par Norman Lamont et Robin Leigh-
Pemberton, alors chancelier de l'Échiquier et gouverneur de la Banque
d'Angleterre respectivement.
Ils ont commencé à acheter des ordres pour un montant de 300 millions de
livres sterling deux fois avant 8h30 du matin, pour peu d'effet. L'intervention
de la Banque d'Angleterre était inefficace car le fonds Quantum de Soros
vendait des livres sterling bien plus rapidement. La Banque d'Angleterre a
continué à acheter, et Quantum a continué à vendre jusqu'à ce que Lamont
informe le Premier ministre John Major que leur achat de livres sterling
échouait à produire des résultats.
À 10h30 le 16 septembre, le gouvernement britannique a annoncé une hausse
du taux d'intérêt de base, déjà élevé de 10 % à 12 % pour inciter les spéculateurs
à acheter des livres sterling. Malgré cela et une promesse faite plus tard dans
la journée de porter à nouveau les taux de base à 15 %, les traders ont continué
à vendre des livres sterling, convaincus que le gouvernement ne tiendrait pas
sa promesse.
À 19 heures ce soir-là, Norman Lamont, alors chancelier, a annoncé que la
Grande-Bretagne quitterait le MCE et que les taux resteraient au nouveau
niveau de 12 % ; cependant, le lendemain, le taux d'intérêt était de retour à 10
%.
Tout cela m'était bien sûr inconnu, mais cela a eu un impact matériel sur mes
études. Si j'étais allé à la banque juste quelques jours plus tôt, j'aurais dû payer
près de 12 couronnes danoises pour une livre. Par pur hasard, j'ai bénéficié de
l'un des plus grands crashs de devises des temps modernes, et j'ai pu convertir
mes couronnes danoises à un taux de change d'environ 9 couronnes pour une
livre.
J'ai gagné 4 000 livres sterling supplémentaires sur mes économies. Mon
budget annuel avec les frais de scolarité et le logement était de 2 500 livres
sterling. "Oncle George" a rendu mon éducation universitaire gratuite.
Bien que la journée soit appelée Mercredi noir, de nombreux historiens
soutiennent qu'il s'agissait d'un Mercredi doré, car la livre moins chère attirait
les investissements. Cela a préparé le terrain pour une poussée de croissance
économique au Royaume-Uni.
LE PRIX D'UN HOT-DOG À PARIS
Je n'étais pas le seul à avoir gagné une somme d'argent qui change la vie ce
jour-là. George Soros a gagné un milliard de dollars. Cela a consolidé son nom
comme l'un des plus grands spéculateurs de tous les temps.
Et il n'était pas le seul à avoir remarqué les fortes différences de valeur entre
les devises européennes avant ce jour fatal de septembre 1992. Un autre trader
l'avait également remarqué. En fait, il n'était pas du tout un trader. Il possédait
une entreprise d'impression dans l'est de Londres. Appelons-le l'Anglais.
Quand j'ai commencé à travailler dans la City de Londres, j'ai entendu l'histoire
d'un client qui était en vacances en France. Lors d'une visite à Paris, il s'est
retrouvé à acheter un hot-dog à un stand au coin de la Tour Eiffel.
Lorsqu'il est venu payer les marchandises, le prix du hot-dog a tellement
choqué notre Anglais qu'il pensait que le propriétaire du stand de hot-dogs
essayait de le tromper.
On lui a assuré que c'était le prix habituel pour un hot-dog à Paris. Il a décidé
d'acheter un autre hot-dog ailleurs, juste pour s'assurer qu'il n'avait pas été
trompé la première fois. Le résultat était le même.
Notre Anglais posait les bases d'un des plus grands paris d'un seul homme
dans l'histoire du commerce de détail. Il est entré dans un supermarché à Paris
et a commencé à noter les prix de la nourriture, des boissons et d'autres
articles ménagers.
De retour à Londres, notre Anglais a comparé les prix français à ceux des
mêmes produits dans son supermarché local, et il a conclu que le franc
français était très surévalué. Il a appelé son entreprise de trading financier et
a parlé à un jeune courtier, qui devait plus tard devenir mon patron.
Mon patron aimait raconter l'histoire de comment son client avait réussi à
transformer un dépôt de compte de 5 000 £ en un profit de 8 millions de livres
sterling ! Il a poursuivi sans relâche l'idée que le franc français était
désespérément surévalué, et il en a énormément profité.
La raison de partager cette anecdote n'est pas seulement de vous raconter une
bonne histoire, mais aussi de vous préparer à ce dont parle ce livre. Vous
voyez, cela aurait pu être une bonne histoire, si ce n'était pas le fait que le
client a ensuite perdu tout cet argent, et même plus encore.
Le trading réussi, ce n'est pas seulement de gagner de l'argent, mais aussi de
le garder. Que 99% des gens ne réalisent pas, c'est que lorsque vous gagnez,
des choses se passent dans la chimie de votre cerveau, qui - si elles ne sont
pas remarquées et maîtrisées - auront un effet néfaste sur votre prise de

décision.
THÉORIE ÉCONOMIQUE ET HISTOIRE ÉCONOMIQUE
Étudier à l'université m'a appris ce qu'il y avait à apprendre sur la théorie

économique. Cela m'a appris comment les marchés financiers étaient
construits et comment la théorie économique actuelle essayait de donner un
sens au monde qui nous entoure.
Cependant, cela ne m'a pas appris à trader. Cela ne m'a pas appris comment
l'élan, la psychologie et le sentiment influent sur les marchés financiers. Mon
cours n'a guère préparé pour le monde réel. Je pensais qu'obtenir un master
changerait cela, et bien que cela soit un peu plus pertinent pour l'industrie, je
sentais toujours que le marché était un grand mystère pour moi.
L'idée selon laquelle vous pouvez tester des variables au sein d'un système
économique en maintenant d'autres composants constants ne me convenait
pas. Je ne suis pas sûr d'en avoir été consciemment conscient à l'époque, mais
je voyais le monde différemment.
Je ne pensais pas que les marchés étaient efficaces. J'avais une forte conviction
que les marchés étaient tout sauf rationnels. Les marchés sont dirigés par des
humains, et s'il y a quelque chose que les humains ne sont pas, c'est rationnels
ou logiques lorsqu'ils sont exposés au stress.
LA PANIQUE DES RICHES
J'ai aimé étudier l'histoire économique plus que j'ai aimé étudier les modèles
économiques. Un des moments décisifs est venu lorsque j'étudiais la panique
des riches de 1903 et la panique de 1907. Bernard Baruch, un spéculateur
célèbre de Wall Street, a gagné une somme d'argent substantielle en anticipant
correctement les conséquences d'un corner raté d'une action de chemin de fer.
Un corner est lorsque un groupe de personnes ou un syndicat gonfle le prix
d'une action pour créer un buzz, essayant ainsi d'inciter plus d'investisseurs
crédules à rejoindre le mouvement, puis décharge l'action sur les retardataires.
Aujourd'hui, cela s'appellerait un "pump and dump". Pensez simplement à
GameStop !
Ce qui m'a impressionné, c'est comment Bernard Baruch a anticipé la séquence
des événements. Il a commencé à vendre à découvert un large éventail
d'actions populaires parce qu'il raisonnait que le syndicat devrait lever de
l'argent pour maintenir en vie leur corner malheureux. Il avait raison. Le

marché général a rapidement décliné. L'indice Dow Jones a chuté de 49% en
quelques mois, et Baruch en a profité.
Dès lors, j'ai trouvé difficile d'étudier les modèles économiques. Je les trouvais
rigides et trop théoriques dans leur concept. Je sentais qu'ils faisaient des
hypothèses faillibles. Ils soutenaient que les humains agissent toujours
rationnellement.
Mais l'humanité ne se comporte certainement pas toujours de manière
rationnelle.
Alors que j'écris cette page, je regarde mon écran de cotation. Le Dow Jones
est appelé à baisser de 500 points. L'indice DAX est déjà en baisse de 250
points. "Pourquoi ça?" vous demandez-vous. C'est parce qu'il y a un virus
sérieux appelé coronavirus qui se propage dans le monde. Quelque 80
personnes sont déjà mortes.
Le marché ne se préoccupe pas tellement des 80 personnes. Le marché est
inquiet que cela va empirer. Les marchés sont TOUS sur la perception,
saupoudrée de réalité économique. Je ne comprends pas les fondamentaux
derrière un virus, et je n'ai pas besoin de le faire.
Mon travail n'est PAS de comprendre les implications d'un virus. Mon travail
est de comprendre les acteurs du marché et ce qu'ils ressentent. Ils ont peur,
et j'ai repéré leur peur. Donc bien sûr, je suis vendeur à découvert. Je ne suis
pas vendeur à découvert parce que je pense qu'un virus va causer des ravages
sur l'économie mondiale. Je suis vendeur à découvert parce que je pense qu'ils
pensent que quelque chose de terrible est sur le point de se produire.
Quoi qu'il arrive, mon travail est de lire le sentiment et de garder mes propres
émotions sous contrôle.
C'est essentiellement ce que je vais vous enseigner dans ce livre.
Je suis aligné avec la raison quand il s'agit d'expliquer les marchés haussiers
et baissiers. La santé de l'économie sous-jacente entraînera une hausse ou une
baisse du marché. Cependant, en tant que day trader, je dois avoir une
flexibilité mentale qui n'est jamais décrite ni prise en compte dans la théorie
économique.
Je dois aussi savoir "quand tenir et quand lâcher", comme le chante Kenny
Rodgers dans "The Gambler". Suis-je un joueur ? Si je dis oui, vous pourriez
penser qu'il n'y a pas de différence entre moi et le type qui visite un casino
pour un peu d'excitation.
Et si je vous disais que je gagne plus d'argent que le joueur de football
professionnel moyen, et que je le fais non pas parce que je suis doué pour lire
les marchés, mais parce que j'ai appris à contrôler mes émotions ?
Je ne suis pas un sociopathe dépourvu d'émotion. Je ressens. J'aime. Je pleure.

J'ai mal. Je pleure. Je ris. Je souris. Vous pouvez être quelqu'un de bien et
toujours finir en tête. Mais vous devez apprendre à penser différemment que
les 99% des gens, lorsque vous faites du trading. Nous y arriverons assez
rapidement.
JPMORGAN CHASE
Après mon diplôme, j'ai passé de nombreux entretiens pour des postes de
débutant dans le secteur bancaire et financier. Je n'ai pas décroché le poste de
mes rêves, travailler en tant que stagiaire trader, mais j'ai obtenu un bon
emploi chez Chase Manhattan Bank, plus tard appelé JPMorgan Chase. Ce fut
une expérience inestimable. Je suis arrivé avec un sac plein d'enthousiasme.
Travailler pour une banque d'investissement américaine était probablement la
meilleure chose qui aurait pu m'arriver. J'ai pu canaliser mon enthousiasme
pour les marchés financiers dans mon travail. J'ai travaillé sur l'analyse de
portefeuille et le benchmarking des performances, ce qui signifiait que j'étais
capable d'observer les marchés financiers se dérouler devant mes yeux chaque
jour. Je me trouvais juste à côté d'un terminal Bloomberg. J'adorais cette
machine. J'avais l'habitude de me faufiler dans le bâtiment du bureau les
samedis et dimanches pour dévorer des analyses et des récits de trading, et
télécharger des données. La grande chose à propos de travailler pour une
banque américaine, c'est qu'il y a une éthique de travail très différente des
entreprises européennes typiques. Cela a peut-être changé au cours des 20
dernières années, mais quand je travaillais chez JPMorgan, nous étions
littéralement autorisés à travailler autant d'heures supplémentaires que nous
le souhaitions. J'ai travaillé pour JPM pendant près de trois ans, et au cours de
ces trois années, je n'ai jamais eu un mois où je n'ai pas fait au moins 40 heures
supplémentaires. On s'habitue à travailler de longues heures avec
concentration car le travail nécessitait une attention méticuleuse aux détails.
Au moment où j'ai quitté la banque, j'étais devenu un travailleur acharné et
expérimenté. Je ne dis pas cela avec fierté, mais je ne pense pas qu'il y ait de
point à cacher le fait que la raison de mon succès n'était pas due à une
intelligence immense, mais plutôt à mon éthique de travail. Je travaillais
simplement plus d'heures que les autres. J'ai fait le sacrifice pour ce que je
voulais. Mon attitude me rappelle l'éthique des Navy Seals, l'unité des forces
spéciales américaines : tout ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être
fait en excès. La modération est pour les lâches. Mon rêve s'est finalement
réalisé lorsque j'ai marché sur un plateau de trading pour la première fois.
LA SALLE DES MARCHÉS
Pénétrer dans une salle des marchés est une expérience spéciale. Je me
souviens vivement avoir été interviewé pour un emploi de trader après avoir
obtenu mon diplôme universitaire. Cela s'est déroulé sur le plateau de trading
de la Handelsbanken, la banque scandinave, et l'homme qui m'a interviewé
était le responsable du trading. Je pouvais dire qu'il était intensément
concentré sur autre chose, et j'étais une distraction gênante. J'ai été dans cette
situation de nombreuses fois dans ma vie de trader. Avoir une grosse position
sur le marché et devoir gérer les trivialités du monde extérieur peut être une
expérience particulière. Le lendemain de Noël 2018 en est un excellent
exemple. Je négociais la plus grande hausse d'une journée de l'histoire de
l'indice Dow Jones, tout en mangeant du pudding de Noël. J'ai dû cacher mes
téléphones portables sous la table du dîner pour ne pas offenser mon hôte, et
j'ai dû simuler de nombreux déplacements aux toilettes pour pouvoir regarder
le graphique sur un téléphone et la plateforme de courtage sur un autre. Je
suis arrivé sur le plateau de trading de Financial Spreads avec une attitude très
différente de la plupart de mes collègues. Comme je sais que beaucoup d'entre
eux liront ce livre, je leur dois d'expliquer que je ne les accuse pas d'être
paresseux. J'avais beaucoup à apprendre, y compris le fait que lorsque les
marchés sont calmes, il n'y a vraiment pas grand-chose à faire pour les
courtiers. Ce que j'ai constaté, c'est que les gens s'asseyaient et lisaient les
journaux ou des bandes dessinées. Si le téléphone ne sonnait pas, vous ne
pouviez guère forcer un courtier à faire quelque chose. Je pense que c'était le
plus grand choc culturel que j'ai connu - le contraste entre un emploi de bureau
normal et un plateau de trading. Travailler sur un plateau de trading est
intimidant au début. Au fil des mois, vous devenez immunisé contre l'argent
qui change de mains. Ce ne sont que des chiffres sur un écran. Une fois, je suis
arrivé à 6 heures du matin pour découvrir qu'un client russe avait un appel de
marge de 10 millions de dollars. J'ai rapidement calculé que cela me prendrait
133 ans avec mon salaire actuel pour gagner 10 millions de dollars. À 7 heures,
il avait transféré les fonds. Il s'agissait d'un trader privé. J'étais impressionné.
Inspiré. Il y a une atmosphère unique sur un plateau de trading. Lorsque c'est
occupé, c'est rien de moins qu'un énorme creuset d'émotions humaines. J'ai
vu un jour un collègue donner des coups de pied si fort à son PC - à plusieurs
reprises - que des ingénieurs en informatique ont dû venir le remplacer. Il est
difficile de concevoir que les marchés financiers sont un mécanisme complexe
si vous regardez simplement ce qui se passe sur un plateau de trading. Cela
vous rappelle davantage un étal de marché local un samedi matin animé dans
n'importe quelle ville du monde, où un marchand tente de couvrir la voix du
suivant. Lorsque vous assistez aux émotions brutes et non censurées qui se
déroulent sous vos yeux sur le plateau de trading, il est difficile de voir
comment cela s'intègre dans un environnement économique mondial finement
réglé qui constitue le tissu même de notre société moderne et de notre
civilisation. L'achat impulsif, la vente paniquée, le maintien des pertes, le refus

d'admettre la défaite, la cupidité, la stupidité, l'entêtement, le désespoir, les
larmes, la dépression abjecte, l'excitation et l'enthousiasme sont tous présents
ici, et tout cela se succède rapidement. J'ai travaillé pour Financial Spreads
pendant un an, puis j'ai été invité à partir. Le même jour, j'ai été débauché par
City Index, qui appartenait à ICAP - le plus grand courtier en obligations
gouvernementales américaines au monde. City Index avait environ 25 000
clients, dont 3 000 étaient actifs la plupart des jours. Ces clients négociaient
des devises, des matières premières, des indices boursiers, des actions
individuelles, des options, des obligations et tout ce qui se trouvait entre les
deux. J'ai dû être témoin de dizaines de millions de transactions au cours de
ma carrière, exécutées par des milliers de personnes. Très peu, voire aucun,
d'entre eux ne se sont distingués, et s'ils se sont distingués, c'était pour toutes
les mauvaises raisons. Pour chaque succès, je peux vous raconter dix histoires
d'horreur.
PAS DE SOUVENIR DES GRANDS TRADERS
J'ai récemment parlé à un ami à moi, qui est le PDG d'une société de trading à
Londres. Je lui ai demandé s'il se souvenait de traders qui s'étaient distingués
au cours de ses 30 années passées sur les plateaux de trading. Il a dit qu'au fil
des ans, il avait été témoin de nombreuses choses bizarres, mais en termes de
bons traders, il en avait vu très peu. Nous parlons d'un homme qui a passé
toute sa vie adulte sur des plateaux de trading, et pourtant il est incapable de
se souvenir de personnes qui ont bien réussi. Nous parlons d'un pourcentage
de traders réussis tellement infime que cela vous fait vous demander pourquoi
quelqu'un voudrait trader en premier lieu, ou si quelqu'un pourrait jamais
devenir bon dans cette profession. La conversation avec lui s'est déroulée
comme suit.
Tom : Vous avez travaillé dans l'industrie des contrats sur différence (CFD)
pendant 30 ans. Vous avez dû rencontrer de bons traders en chemin. Pouvez-
vous m'en parler ?
PDG : J'aimerais le pouvoir. J'ai vu beaucoup de gens gagner beaucoup
d'argent, mais très peu ont réussi à le garder. J'ai commencé dans l'industrie
à une époque où le trading de CFD n'était pas un outil grand public. C'étaient
principalement des gens très riches ou des personnes qui travaillaient dans
l'industrie qui avaient des comptes CFD. Ces clients de l'époque négociaient
souvent dans le cadre d'un réseau de type vieux garçons. Cela signifiait qu'ils
échangeaient principalement des actions spécifiques et certaines matières
premières. À l'époque, le trading n'était nulle part aussi prolifique
qu'aujourd'hui.
Tom : Étaient-ils de bons traders ?
PDG : Non, je ne dirais pas qu'ils l'étaient. Nous avions des clients qui étaient
des personnalités bien connues dans la City, et leur trading personnel était
souvent atroce, même s'ils étaient des traders de hedge fund ou des
gestionnaires de fonds. C'était presque comme s'ils perdaient leur discipline
lorsqu'ils négociaient leur propre argent. Je suis certain qu'ils ne seraient pas
autorisés à trader pour leurs clients de la manière dont ils négociaient pour
eux-mêmes. Aujourd'hui, nous avons beaucoup plus de petits traders, mais
le schéma est remarquablement similaire entre un petit trader et un gros
trader. Presque tous les clients ont plus de trades gagnants que de trades
perdants. En tant que tel, on pourrait soutenir qu'ils sont de bons traders.
Cependant, ils ont tendance à perdre plus, beaucoup plus, sur leurs trades
perdants que ce qu'ils gagnent sur leurs trades gagnants. Le ratio est qu'à
chaque livre gagnée, ils en perdent environ 1,66 £.
Tom : Comment un courtier CFD gagne-t-il de l'argent avec cela ?
PDG : Eh bien, croyez-le ou non, nous voulons que nos clients gagnent. J'ai
un réseau de contacts dans l'industrie des CFD. Je rencontre régulièrement
les PDG des entreprises concurrentes. Bien que nous soyons concurrents et
que nous ferions tout pour surpasser un concurrent, nous avons un seul
souhait commun. Nous souhaitons que nos clients tradent mieux. Nous
faisons de notre mieux pour les aider. Nous leur donnons tous les outils
possibles. Nous leur donnons des spreads avantageux, et nous leur donnons
des services d'information. Nous leur donnons des packages de graphiques
sophistiqués. Nous leur donnons des données. Nous leur donnons des outils
d'analyse pour mesurer leurs performances. En bref, nous faisons
absolument tout ce que nous pouvons pour nous assurer qu'ils disposent de
tous les outils nécessaires pour gagner de l'argent. Et ensuite, nous les
laissons trader. Le problème est que la plupart des petits comptes ont
tendance à perdre en peu de temps. Croyez-moi quand je dis que je
souhaiterais que ce soit différent. Je ne sais pas ce que nous, en tant que
courtiers, pouvons faire de plus pour nos clients. Nous préférons que les
clients gagnent de l'argent car il est clairement établi que ceux qui tradent et
gagnent continuent de trader. C'est mieux pour les affaires. La vérité est que
vous pouvez clairement voir la différence entre un trader constamment
rentable et un trader normal. Leur approche est très différente.
Tom : Comment savez-vous si quelqu'un sait ce qu'il fait ?
PDG : Il existe une multitude de paramètres que nous pouvons examiner. Si
je dois les réduire aux cinq facteurs les plus importants, ce serait ceux-ci :
1. La taille du compte.
2. La fréquence des transactions.
3. Le ratio du temps passé à détenir des trades gagnants par rapport aux
trades perdants.
4. Ajouter à des trades gagnants ou ajouter à des trades perdants.
5. Trader avec un stop-loss.
Quelqu'un qui ouvre un compte avec moins de 100 £ perdra, avec un très
haut degré de certitude, cet argent, malheureusement. Quelqu'un qui
échange tout et n'importe quoi, c'est-à-dire le sur-trading, finira par perdre
son argent. Quiconque est incapable de conserver ses gains, mais conserve
ses trades perdants, finira par perdre son argent. Quiconque ajoute à ses
trades gagnants attirera notre attention (positivement), mais quiconque
ajoute à ses trades perdants, perdra avec une quasi-certitude son dépôt de
compte à un moment donné. Toute personne qui négocie sans stop-loss
suivra également cette voie. Nous le voyons malheureusement tout le temps.
Comme vous pouvez le voir, en tant que courtiers, nous faisons tout ce que
nous pouvons pour aider les gens à gagner de l'argent, mais les gens sont
des gens, ce qui signifie qu'ils trouveront un moyen de s'auto-saboter.
CONDITIONS IL Y A 20 ANS
Je garde un œil sur tous les courtiers pour m'assurer de trader avec le meilleur
et le moins cher. Pourquoi paierais-je 1,5 en spread si je peux payer 1 en spread
? C'est simple sur le plan économique. Je gère une entreprise et je veux
dépenser le moins possible en frais de transaction. Un de mes instruments
préférés à trader est l'indice DAX allemand. Aujourd'hui, lorsque je trade, je
paie un spread de 0,9 point dans le DAX. Cependant, lorsque j'ai commencé à
trader il y a environ 20 ans, le spread intraday dans le DAX était de 6 à 8 points.
Je me souviens vivement du trading intraday sur le Dow. Vous deviez payer un
spread de 8 points dans le Dow pour le produit intraday. Si vous vouliez trader
le contrat trimestriel, le spread était de 16 points. C'était à une époque où le
Dow se négociait autour de 10 000. Aujourd'hui, je trade le Dow avec un spread
d'un point et le Dow se négocie maintenant autour de 35 000. Vous êtes bien
mieux loti en tradant en 2020 qu'en 1999. C'était beaucoup plus difficile de
gagner de l'argent en tradant à cette époque. Le marché doit se déplacer
beaucoup moins en votre faveur avant que vous ne soyez à l'équilibre
maintenant, comparé à 1999. Un autre avantage majeur que les personnes qui
commencent à trader aujourd'hui ont est les outils disponibles auprès des
courtiers. Regardez virtuellement n'importe quelle plateforme de trading
aujourd'hui, et vous verrez à quel point les courtiers vont loin pour vous aider
à gagner de l'argent. Vous avez accès à des centaines d'études techniques.
Vous avez accès à un flux d'actualités instantané. Vous avez la possibilité
d'être formé via du matériel en ligne et des webinaires. Vous avez accès aux
données de niveau 2 pour les actions du monde entier. Vous avez des spreads
d'achat-vente décents. Si un trader institutionnel d'il y a 30 ans voyait les outils
avec lesquels vous tradez aujourd'hui, il serait vert de jalousie. Vous avez à
votre disposition chaque outil analytique concevable disponible dans le vaste
pool de ressources d'indicateurs techniques. Vous avez les bandes de
Bollinger, vous avez les canaux de Keltner, vous avez les moyennes mobiles.
Vous avez des outils que je n'ai jamais entendus parler ou utilisés moi-même.
Il suffit de dire que chaque courtier dans le monde n'a pas lésiné sur les
moyens pour vous fournir toutes les opportunités de gagner autant d'argent
que possible sur les marchés. Mais cela ne compte pas. La plupart des gens
échoueront. Le taux d'échec est astronomique dans l'industrie du trading.

Personne n'est immunisé contre les statistiques.
LE NORMAL EST UN PERDANT
Il y a quelque chose fondamentalement faux dans l'approche des personnes

qui tradent. Nous devons supposer que la plupart des gens dans la société sont
des êtres humains normaux et bien ajustés. Leur modèle de comportement,
tout en laissant place à la personnalité, est très probablement très similaire.
De la naissance à la mort, du matin au soir, d'une année à l'autre, la personne
moyenne est engagée dans un schéma remarquablement similaire : un schéma
de pensée, un schéma d'action, un schéma d'espoirs et de rêves, de peurs et
d'insécurités. Nous appelons cela la personne normale. Si la normale est le
schéma familier, et si la normale consiste à ouvrir un compte auprès d'un
courtier CFD et à perdre de l'argent (tôt ou tard), alors la normale est
simplement une représentation de tout le monde. Tout le monde qui est
normal finira par perdre. Est-ce poussé trop loin ? Regardons les preuves.
Regardons ce qui est la norme pour un trader typique de CFD dans l'espace du
trading de détail. Même si votre courtier met à votre disposition tous les outils
sous le soleil, personne n'est immunisé contre les statistiques des marchés
financiers. À moins d'avoir suivi une formation structurée, ou d'avoir été formé
par quelqu'un qui emprunte le chemin que vous souhaitez emprunter, ou de
donner à cette entreprise une réflexion sérieuse, vous échouerez très
probablement sur les marchés financiers. Regardez n'importe quel site Web de
courtier dans l'Union européenne, et vous verrez le taux d'échec. Les courtiers
sont obligés par la loi de publier cela sur la page d'accueil de leur site Web.
Voici quelques-uns des plus grands et des plus connus courtiers en CFD dans
le monde, et leurs taux d'échec :
BROKER FAILURE
RATE
IG Markets 75%
Markets.com 89%
CMC Markets 75%
Saxo Bank 74%
FX PRO 77%
Taux corrects en date du 7 novembre 2019.
Je sais que tu aimes penser que tu es différent. Cependant, aux yeux des
marchés financiers, tu es statistiquement semblable à tout le monde. Tu peux
regarder les dix meilleurs courtiers du monde et les statistiques ne changeront

pas. Tu peux regarder CMC Markets, tu peux regarder IG Markets, tu peux
regarder Gain Capital, ou tu peux regarder n'importe lequel des courtiers CFD
de premier ou deuxième rang. Personne n'aura un taux d'échec de moins de 70
%.
NORMAL N'EST PAS SUFFISANT
Les outils ne font pas de toi un trader de premier plan. Les techniques ne font
pas de toi un trader de premier plan. Si tu veux être un bon trader, si tu veux
atteindre le niveau de succès que tu sais possible, tu dois immédiatement
cesser de penser que le chemin vers la richesse dans le trading a quelque chose
à voir avec les outils ou les techniques que tu utilises. Oui, bien sûr, tu as
besoin d'une stratégie. Oui, tu as besoin d'un plan. Oui, tu dois comprendre
les marchés. Alors, de quoi parle ce livre, si ce n'est pas d'outils et de stratégies
? Eh bien, laisse-moi répondre à cette question d'un point de vue différent.
Laisse-moi l'aborder du point de vue des personnes qui travaillent dans
l'industrie en tant que courtiers et traders, ainsi qu'en tant que personnes
travaillant dans le marketing. Est-ce qu'ils tradent ? Je dirais qu'il est probable
qu'ils ne le fassent pas. Pourtant, les traders reçoivent des conseils, des
orientations et une formation de leur part ; ils sont guidés par des personnes
qui ne sont pas meilleures en trading qu'eux. Cela me rappelle le livre de Fred
Schwed, Où sont les yachts des clients ?, dans lequel il dit que Wall Street est
le seul endroit au monde où les personnes qui arrivent au travail en train et en
bus donnent des conseils aux personnes qui arrivent en limousine et en
hélicoptère (légèrement paraphrasé pour une touche plus moderne). Les
traders sont guidés par des personnes qui ne savent pas trader !
MAUVAISE CONCENTRATION
Quand tu vas aux salons du trading, que tu lis des magazines de trading ou
que tu regardes les supports pédagogiques en ligne sur les sites web des
courtiers, 100 % de l'attention est portée sur ce que j'appelle Comment Faire :
• Comment scalper ? • Comment swing trader ? • Comment trader intraday ?
• Comment suivre une tendance ? • Comment trader le marché des changes
(forex) ? • Comment utiliser les graphiques Ichimoku ? • Comment trader avec
le MACD ou le stochastique ? C'est parfaitement normal. Les salons du trading
et les magazines sont conçus pour fournir les solutions que la plupart des gens
croient nécessaires pour gagner de l'argent sur les marchés financiers. Les
courtiers suivent le même chemin. Ils fournissent les informations qu'ils

pensent que les traders ont besoin et que les traders pensent avoir besoin. Les
nouveaux venus dans l'industrie du trading sont souvent guidés par les mêmes
personnes qui sont susceptibles de les orienter dans la mauvaise direction. On
leur fait croire que tout dépend de la technique et de la stratégie - personne
ne les prépare au fait que ce n'est pas la stratégie qui les distinguera des autres
traders. Ne te demandes-tu pas si c'est le bon chemin pour toi ? Ne te
demandes-tu pas sur la futilité de consacrer toutes tes ressources à une seule
entreprise, alors que pratiquement tout le monde qui a emprunté ce chemin
avant toi a échoué ? Tu devrais. Tu devrais vraiment te demander ce qui te
distingue des 90 % des traders qui ne gagnent pas d'argent. Si tu es normal -
c'est-à-dire que tu fais ce que tout le monde fait - alors tu n'y arriveras pas.
NORMAL NE SUFFIRA PAS
Les organisateurs d'un de ces salons du trading m'ont invité à donner une
conférence. Ce salon était à Londres, et on m'a dit que je pouvais parler de ce
que je voulais. J'ai décidé de parler du taux d'échec catastrophique dans
l'industrie du trading. Mon argument est que si 90 % de tous les comptes CFD
perdent de l'argent, le problème est un problème humain. Je pense faire une
hypothèse raisonnable en disant que tout le monde qui ouvre un compte CFD
est une personne normale avec une façon normale de penser. Il doit y avoir
quelque chose intrinsèquement faux dans la façon de penser et d'agir des
personnes normales qui rend le trading si infructueux pour elles.
IL DEVRAIT ÊTRE PLUS FACILE QUE JAMAIS DE GAGNER DE

L'ARGENT EN TRADING
J'ai mentionné précédemment à quel point les spreads acheteur-vendeur sont

faibles aujourd'hui par rapport à il y a 20 ans. Par conséquent, il devrait être
plus facile que jamais pour les traders de gagner de l'argent. Cependant, ce
n'est pas le cas. Les gens ont toujours du mal à gagner de l'argent en tradant.
Ma principale prémisse dans ce livre est de comprendre ce paradoxe.
L'approche que j'ai adoptée est centrée sur les faits suivants :
1. Il n'a jamais été aussi facile de trader. L'infrastructure informatique est
excellente pour les traders.
2. Les spreads n'ont jamais été aussi bas.
3. Les marges n'ont jamais été aussi favorables.
4. Les outils n'ont jamais été aussi facilement disponibles.
5. Les courtiers n'ont jamais autant fait pour leurs clients qu'ils ne le font
aujourd'hui.
6. Les indices boursiers n'ont jamais été aussi élevés, ce qui signifie qu'il y
a de la volatilité.
Pour réitérer, je suppose que les personnes qui ouvrent des comptes de trading
sont des êtres humains normaux et bien ajustés - sans utiliser cela comme une
insulte - qui sont parfaitement capables de fonctionner dans la société. Les
questions que je veux poser, et auxquelles je veux répondre, sont les suivantes
: à quoi ressemble un comportement normal ? Comment éviter d'être normal
lorsque je trade ? Si nous supposons que 80 à 90 % des personnes qui tradent
sont des gens normaux, je veux éviter d'agir comme eux.
ES-TU NORMAL ?
Mon argument, aussi provocateur soit-il, pose une question essentielle :

penses-tu comme tout le monde et abordes-tu le trading comme tout le monde
? Si c'est le cas, tu auras un problème.
Si tu penses comme tout le monde, est-il si étrange que tu obtiennes les mêmes
résultats que tout le monde ? Penchons-nous sur ce qu'est un comportement
normal. Un comportement normal consiste à s'engager dans un cycle éducatif
sans fin, à la recherche du prochain avantage. Dès que j'ai lu Liar's Poker, j'ai
su que je voulais être trader, mais je n'ai jamais suivi de formation formelle
sur le comportement d'un bon trader. Pourquoi devrais-je le faire ? On m'a
toujours dit qu'un bon trader achète bas et vend haut. Mais chaque fois que
j'achetais bas, ça continuait toujours à baisser. Alors, quel genre de conseil
était-ce ? Et pourtant, c'est le conseil auquel nous prêtons attention quand
nous commençons. C'est la référence, et si c'est la référence, alors c'est un
miracle que ce ne soit que 90 % qui perdent. Ça devrait être 100 %, car acheter
bas et vendre haut est une recette sûre pour la ruine. Les gens assisteront à
des cours de week-end en espérant apprendre des secrets. Ils étudieront et
apprendront à utiliser des outils tels que l'analyse des chandeliers japonais,
les stochastiques, l'indice de force relative (RSI), le MACD et les moyennes
mobiles. La liste est longue. Tout cela, c'est un comportement normal en
résumé.
MÊME LA BIBLE SE TROMPE
Même la bible de l'analyse technique ne fait pas grand-chose pour aider une
personne sur son chemin, une fois la courbe d'apprentissage initiale terminée.
La bible de l'analyse technique a été écrite par Robert D. Edwards et John
Magee. Le livre s'appelle Technical Analysis of Stock Trends, et il s'est vendu à
des millions d'exemplaires depuis sa première édition en 1948. Ce que la
plupart des lecteurs ne réalisent pas, cependant, c'est que Edwards et Magee
n'étaient pas les véritables créateurs de l'analyse technique moderne. C'était
plutôt un analyste technique peu connu nommé Richard W. Schabacker. Un
technicien de marché brillant, Schabacker a codifié presque tout ce qu'il y avait
à savoir sur l'analyse technique jusqu'à son époque, ce qui comprenait des
travaux pionniers tels que la théorie de Dow de Charles Dow. Entre 1930 et
1937, Schabacker a enseigné plusieurs cours à des traders et investisseurs
sérieux de Wall Street. Malheureusement, il est décédé en 1938 alors qu'il
n'avait même pas 40 ans. Peu de temps avant sa mort, Schabacker a remis une
copie dactylographiée de ses leçons à son beau-frère, Robert D. Edwards, qui
a réécrit les leçons de Schabacker avec l'aide de son collaborateur, John F.
Magee, un ingénieur formé au MIT. Par conséquent, ce n'est pas Schabacker qui
a reçu le crédit pour la compilation originale de l'analyse technique, mais
Edwards et Magee, dont le travail est devenu un best-seller pérenne. Permettez-
moi d'être clair : lire un livre comme Technical Analysis of Stock Trends est
indispensable, mais s'il vous plaît, ne pensez pas que cela fera de vous un
trader professionnel et rentable, pas plus que la lecture d'un manuel de tennis
vous permettra de rivaliser avec Rafa Nadal. Je vois des débutants commettre
des erreurs classiques après avoir lu des livres sur l'analyse technique. Ils
étudieront des indicateurs tels que le RSI et les stochastiques, et ils déclareront
avec enthousiasme qu'un marché est "suracheté" ou "survendu". Ce qu'ils ne
réalisent pas, c'est que "suracheté" est une expression émotionnelle pour une
conceptualisation psychologique de "cher". Les personnes lisant un graphique
stochastique sont amenées à croire - grâce à une manipulation mathématique
des données - que le marché est maintenant cher et qu'il devrait être vendu à
découvert. On peut en dire autant pour "survendu". C'est une autre façon pour
l'esprit de vous dire que le marché est bon marché et qu'il y a de la valeur
associée. Je vais vous donner un exemple. Hier était une journée
particulièrement baissière dans l'indice Dow Jones et l'indice DAX 40
allemand. J'étais vendeur toute la journée et j'ai passé l'une de mes meilleures
journées, tout vérifié et documenté sur mon canal Telegram. C'était le 1er
octobre 2019. Vers la fin de la journée, lorsque l'indice Dow continuait de
baisser, un de mes étudiants m'a contacté et m'a posé une question très
alarmante. La conversation était en danois, et je l'ai traduite ici. "Tom, as-tu vu
l'indicateur stochastique ? Il est profondément en territoire 'survendu'. Penses-
tu que c'est une bonne idée d'acheter maintenant, juste avant la clôture ?" Je
réponds : "Hmm, je suis vendeur... tu devrais peut-être demander à quelqu'un
d'autre." Il exprime alors son choc absolu que je sois vendeur, et un peu plus
tard, il déclare qu'il a acheté le Dow à 25 590. Bien sûr, là où il y a un acheteur,
il y a un vendeur. Cependant, je ne suis pas convaincu qu'acheter l'indice Dow
dix minutes avant la clôture, un jour où il a chuté de 400 points, soit une bonne
idée. Cela me rappelle le genre de réflexion que j'aurais faite il y a 20 ans. Pas
aujourd'hui cependant. Si j'achète le Dow lors d'une journée faible, juste avant
la clôture, c'est pour clôturer une position vendeuse. Je tiens trop à mon
sommeil pour garder une position ouverte la nuit. Je lui ai dit : "Tu as eu toute
la journée pour trouver un point d'entrée vendeur. Que cherches-tu à obtenir
en étant acheteur maintenant ? Penses-tu que parce qu'il est tombé de 400
points, maintenant il est bon marché, et peut-être juste avant la clôture, tu
verras des achats de ces actions bon marché ?" Je pensais aussi comme ça.
C'était quand je n'étais pas rentable. Le Dow n'a pas rebondi en clôture. Il n'y
a pas eu de rebond. Je suis sûr que mon étudiant n'a pas perdu beaucoup. Ce
n'était pas tant son portefeuille qui me préoccupait - c'était sa façon de penser.
C'est de cela que parle ce livre. Il s'agit de vous faire penser de la bonne
manière sur le marché. C'est là que les 80 à 90 % des traders perdants ont
tendance à se tromper.
FERMER L'ÉCOLE
Si le trading était une école, elle serait fermée. Aucune école ou université ne
pourrait fonctionner si 90 % de ses étudiants échouaient à leurs examens. Nous
sommes tous à peu près des gens normaux. Nous nous intégrons et
fonctionnons bien dans le tissu de la société moderne. Si chaque personne
engagée dans le trading est un être humain normal - et je suppose qu'ils le
sont, ce qui signifie qu'ils sont bien fonctionnels, intelligents, attentionnés,
travailleurs - alors pourquoi y a-t-il un taux d'échec de 90 % dans notre
industrie ? Cela n'a aucun sens. Habituellement, lorsque les gens travaillent
dur à quelque chose, ils réussissent, ou ils voient un certain degré de succès.
Ce n'est apparemment pas le cas avec le trading. D'autres professions n'ont
pas un taux d'échec de 90 %. Si vous allez chez le dentiste et qu'on vous dit
qu'il y a 90 % de chances qu'il ne puisse pas réparer vos dents, vous partez
comme une flèche. Pourtant, ce sont les chances auxquelles est confronté un
trader privé. Mais ça ne doit pas être comme ça. En tant que traders, nous
avons tendance à nous engager dans un cycle prévisible sans fin. Nous tradons
bien pendant un certain temps. Nous sommes heureux. Notre discipline
s'affaiblit. Nous perdons de l'argent. Nous renforçons notre détermination et
nous nous formons davantage. Nous tradons bien pendant un certain temps.
Nous perdons de l'argent. Nous arrêtons - parfois pendant un certain temps,

parfois définitivement. Ça vous dit quelque chose ? La partie triste de ce cycle,
c'est que tout le monde a de bonnes périodes en trading. Tout le monde a des
périodes où il gagne de l'argent. Tout le monde a ses moments. Je suis sûr que
vous aussi. Alors que se passe-t-il ? Ce qui se passe, c'est que 99 % des gens ne
savent pas perdre. Les émotions qu'ils ressentent lorsqu'ils perdent les
poussent à agir d'une manière qui n'est pas dans leur intérêt. Les émotions
sont responsables. Disons que vous entendez une blague drôle, et vous éclatez
de rire. C'est une émotion. Lorsque vous entendez la blague la prochaine fois,
vous ne riez pas. Votre esprit s'est habitué à la blague. Lorsque vous tombez
amoureux d'un bel homme ou d'une belle femme, vous ressentez des émotions
fortes, et votre vie intérieure est en belle agitation. Lorsque vous voyez cette
personne, vous voulez simplement exprimer votre amour pour lui ou elle, et
être uni à elle, regarder dans ses yeux. Avec le temps, votre agitation
amoureuse est remplacée par un sentiment de calme. Vous aimez être près
d'eux, mais les sentiments de passion sont moins prononcés qu'au début. Vous
vous êtes habitué à l'autre personne. Un grimpeur solo libre, escaladant des
parois rocheuses intimidantes sans cordes, est confronté à des conséquences
graves s'il perd prise. Ils acclimatent leur esprit à travers des années de
pratique, de sorte que leur amygdale - le centre de réponse émotionnelle de
l'esprit - ne fonctionne pas à plein régime lorsqu'ils grimpent. Ils sont calmes.
Un soldat d'élite a peur à mort la première fois qu'il se trouve dans une
situation de combat. C'est pourquoi sa première situation de combat sera une
simulation. Et la suivante. Et la suivante. Et petit à petit, sa peur est éliminée,
grâce à l'utilisation de la répétition, de la conscience de la respiration et de
l'habituation. Pour chaque heure que vous passez à faire de l'analyse
technique, vous devez consacrer au moins 25 % de ce temps à ce que j'appelle
l'analyse interne. Vous devez savoir quelles sont vos faiblesses. Vous devez
savoir quelles sont vos forces. Vous devez savoir ce que vous faites bien, et
vous devez savoir ce que vous ne faites pas bien. Si vous ne passez pas de
temps à essayer d'améliorer ces choses, comment allez-vous vous améliorer ?
Très peu de gens, voire aucun, ne s'engageront à ce niveau d'introspection
pour obtenir les résultats qu'ils veulent. Si gagner de l'argent en tradant est
votre objectif, et que 99 % des gens perdent, et que 99 % des gens pensent que
l'analyse et les stratégies sont la clé des profits en trading, vous pouvez être
sûr à 100 % que les stratégies et l'analyse ne sont pas la clé des profits en
trading.
43 MILLIONS DE TRANSACTIONS ANALYSÉES
Il y a une recherche qui mérite d'être lue très attentivement. C'était l'idée d'un
analyste appelé David Rodriguez, et c'est brillant. Rodriguez travaillait pour
un important courtier en devises, et il a tenté de découvrir pourquoi il y avait
un taux d'échec aussi élevé parmi ses clients qui tradent des devises. Le
courtier avait environ 25 000 personnes qui tradent des devises
quotidiennement. Rodriguez a enquêté sur toutes les transactions exécutées
sur une période de 15 mois. Le nombre de transactions était vraiment
stupéfiant. Les 25 000 personnes ont exécuté près de 43 millions de
transactions. D'un point de vue statistique, cela a créé un espace
d'échantillonnage statistiquement significatif et extrêmement intéressant à
étudier. Plus précisément, Rodriguez et ses collègues ont examiné le nombre
de transactions gagnantes. Je voudrais vous donner maintenant l'occasion de
réfléchir au nombre de transactions qui étaient des transactions gagnantes et
au nombre de transactions qui étaient des transactions perdantes. Vous
pouvez le représenter sous forme de pourcentage par rapport aux 43 millions
de transactions globales. Si vous pensez que cela a une influence sur la réponse
que vous voulez donner, je peux vous dire que la plupart des transactions ont
été exécutées en Euro Dollar, Sterling Dollar, Dollar Suisse et Dollar Yen.
Cependant, la grande majorité des transactions ont été exécutées en Euro
Dollar, où l'écart est très faible. Malheureusement, cela ne semble pas faire
beaucoup de différence pour le résultat. 62 % de toutes les transactions des
clients du courtier se sont terminées par un profit. C'est un peu plus de six
transactions sur dix. C'est un bon taux de réussite. Un trader avec un taux de
réussite de six sur dix devrait pouvoir gagner de l'argent en tradant. Bien sûr,
cela dépend grandement de combien il gagne quand il gagne et de combien il
perd quand il perd. C'est là le problème pour les 25 000 personnes. Ils ont été
très réussis en termes de taux de réussite. Pourtant, lorsque vous regardez
combien ils ont gagné en moyenne par transaction et combien ils ont perdu en
moyenne par transaction, vous réalisez vite qu'ils avaient un problème majeur.
Lorsqu'ils gagnaient, ils faisaient environ 43 pips. Lorsqu'ils perdaient, ils
perdaient environ 78 pips. Il n'y a rien de mal à avoir un système où vous
perdez plus sur vos transactions perdantes que vous ne gagnez sur vos
transactions gagnantes. Cependant, cela exige que vous ayez un taux de
réussite suffisamment élevé pour absorber les transactions perdantes. Un de
mes collègues, un trader professionnel d'Afrique du Sud qui travaille dans un
fonds spéculatif, a un taux de réussite d'environ 25 %. Je raconte son histoire
en détail plus loin dans le livre, mais laissez-moi expliquer le terme taux de
réussite dans le contexte de son fonds spéculatif. Lorsque son fonds spéculatif
perd sur une transaction, ils perdent 1X. Lorsqu'ils gagnent, ils gagnent jusqu'à
25X. Il va de soi que mon ami est immensément rentable même s'il n'a pas un
taux de réussite convaincant, du moins pas d'un point de vue traditionnel. Ce
que je trouve particulièrement intéressant, c'est la quantité de mauvais
conseils dans l'industrie du trading. Vous entendrez souvent des traders parler
du rapport risque-récompense, ce qui en soi est assez innocent, sauf si le
trader le prend littéralement et l'applique sur une base transaction par
transaction. Quand je propose des trades dans mon groupe de trading en
direct TraderTom Telegram, je donne toujours un stop-loss. Toujours !
Cependant, on me demande souvent si j'ai un objectif en tête. La réponse est
assez souvent un peu sarcastique : "Non, ma boule de cristal est en réparation",

ou si je suis particulièrement grincheux et fatigué, je serai impoli et je dirai :
"Désolé amigo, mais est-ce que je ressemble à un devin pour toi ?" Oui, je sais
- ce n'est pas très poli. Je suis désolé. En ignorant ma capacité flagrante à être
poli lorsque je suis confronté à la même question pour la 450ème fois, il y a
un sens plus profond à ne pas fixer d'objectifs sur mes trades. Cela a beaucoup
à voir avec le risque par rapport à la récompense.
RISQUE VERSUS RÉCOMPENSE
Personnellement, je trouve tout le concept de risque-récompense extrêmement

faux, mais comme je suis le seul à en parler, j'accepte probablement que j'aie
tort. Pourtant, écoutez-moi. Comment diable saurais-je quelle sera ma
récompense ? Je ne le sais littéralement pas. Même si je prétendais le savoir -
disons, en utilisant un calcul de mouvement mesuré ou une extension de
Fibonacci - je me connais assez bien pour savoir que j'aurais ajouté à mon
trade en cours de route. Quand il est arrivé à mon objectif, je ne l'aurais pas
fermé, car c'est ma philosophie. Je m'en voudrais si je fermais un trade à mon
objectif, et ensuite il allait encore plus loin. Je préférerais abandonner une
partie de mes profits ouverts que de manquer potentiellement encore plus de
profits. Maintenant, je fais probablement toute une histoire pour rien, mais les
objectifs ne sont pas pour moi. Je veux voir ce que le marché me donnera. Je
suis prêt à accepter que cela signifie que je donnerai une partie de mes profits
ouverts. J'ai perdu le compte du nombre de fois où j'ai eu un gagnant de 100
points dans le Dow, qui s'est ensuite transformé en zéro. Une semaine avant
d'écrire cela (tout documenté bien sûr), j'ai eu un tel gagnant, qui s'est
transformé en un gros zéro. Quelques traders pas très heureux m'ont
confronté dans ma salle de trading en direct pour me demander pourquoi je
n'avais pas pris mes profits. C'est difficile à expliquer, mais tout est lié à la
douleur. Cela me donne beaucoup moins de douleur de dire au revoir à un
gagnant de 100 points que de prendre mes 100 points, pour voir ensuite le
marché évoluer encore plus en ma faveur. C'est à cause de cette philosophie
que je suis parfois capable de réaliser des gains de 400 à 500 points, comme
je l'ai fait aujourd'hui. C'est l'un ou l'autre. Je ne pense pas que vous puissiez
avoir le meilleur des deux mondes !
INTERVIEW AVEC CNN
Lors d'une interview avec CNN il y a quelques années, on m'a interrogé sur les
caractéristiques des traders gagnants. Dans cette interview très franche, j'ai
souligné quelques points qui, selon moi, différenciaient les traders gagnants
des traders perdants. Cela était basé sur mes observations de millions de
transactions de traders particuliers, alors que j'étais sur le parquet de trading
des courtiers. Voici les principales différences que j'ai identifiées :
1. ESSAYER DE TROUVER LE POINT BAS
Lorsque le marché est en tendance baissière, que ce soit intraday ou sur un
laps de temps plus long, il semble y avoir une tendance des traders particuliers
à tenter de trouver le point bas du mouvement. Que ce soit par désir d'acheter
bon marché ou parce qu'ils utilisent des outils inefficaces, je ne sais tout
simplement pas. Ce que je sais, c'est que cette caractéristique est extrêmement
dommageable pour n'importe quel compte de trading.
Les traders gagnants semblent être beaucoup plus confiants dans la tendance
prédominante. Ce changement d'attitude peut sembler trivial, mais il fait
littéralement la différence entre le trader gagnant et le trader perdant.
Au fil du temps, le trader perdant répétera sa méfiance à l'égard de la tendance
prédominante et prendra des positions contre elle. Il le fera parce que d'un
point de vue émotionnel, il semble qu'il achète un marché bon marché ou qu'il
vende à découvert un marché cher.
Cela est satisfaisant émotionnellement, comme acheter du papier toilette avec
une réduction de 50 % au supermarché local, mais les marchés financiers ne
sont pas des supermarchés. Il n'y a pas de 'bon marché'. Il n'y a pas de 'cher'.
Il n'y a que le prix prédominant.
Le trader gagnant, cependant, n'est pas émotionnellement attaché à une idée
de 'bon marché' ou de 'cher'. Il est concentré sur l'instant présent, et dans cet
instant présent, le marché est en tendance, et il fait confiance à cette tendance
et peut rejoindre cette tendance sans ressentir de malaise interne.
2. ESSAYER DE TROUVER LE POINT HAUT
L'inverse est également vrai. Lorsque le marché est en tendance haussière, les
traders ont tendance à vouloir trouver un endroit pour vendre à découvert.
Bien qu'il faille dire que les gens sont généralement meilleurs pour se joindre
à un marché qui a déjà augmenté que pour se joindre à une position courte
dans un marché qui a déjà beaucoup baissé.
Si le marché a beaucoup monté, surtout à très court terme, les traders

particuliers ont tendance à vouloir aller à contre-courant des prix en hausse,
c'est-à-dire qu'ils cherchent à établir des positions courtes. Encore une fois,
cela est probablement le résultat d'une vue déformée des choses bon marché
et chères.
3. PENSER QUE CHAQUE PETIT MOUVEMENT DE CONTRE-TENDANCE
EST LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE TENDANCE
J'ai été sur un parquet de trading à travers les jours les plus sombres des
marchés financiers. Par exemple, le 15 septembre 2008, lorsque Lehman
Brothers a été déclaré en faillite, l'indice Dow Jones a chuté de 4,5 %.
Tout au long de cette journée de trading, il y a eu deux tentatives de rebond.
Les deux ont échoué. Il était tragique de voir combien de clients ont essayé
d'acheter le plus bas du jour, seulement pour voir le Dow descendre de plus
en plus bas.
À chaque fois qu'il y avait une seule bougie verte sur le graphique de 5 minutes
ce jour-là, nous avons vu l'afflux d'ordres d'achat sur nos moniteurs de
position sur le parquet de trading. Il semblait que les clients étaient possédés
par l'idée qu'un plus bas était proche, et qu'ils devaient être ceux qui
l'achetaient.
Le plus bas n'est pas venu ce jour-là. Ni le jour suivant.
C'est une caractéristique commune chez les traders. Ils pensent que chaque
petit mouvement de contre-tendance est le début d'une nouvelle tendance.
Plus de fortunes ont été perdues en essayant d'attraper les points bas sur un
marché baissier que dans toutes les guerres réunies (d'accord, c'est une
déclaration non fondée faite pour l'accentuation, mais s'il vous plaît, ne tentez
pas d'attraper les points bas).
Il me semble évident que les nouveaux venus et probablement aussi certains
traders expérimentés - rentables ou non - croient que le trading réussi est
uniquement basé sur les graphiques.
Cette croyance est préjudiciable à leurs comptes, car personne ne leur a jamais
pris le temps de leur dire autrement. Personne ne leur a dit, ou n'a pensé à leur
dire, ou n'en savait assez pour leur dire, qu'en fait, se concentrer tout le temps
sur leurs graphiques est une stratégie erronée. Nous examinerons cela plus en
détail dans le prochain chapitre.
TOUT LE MONDE EST UN EXPERT EN MATIÈRE DE

GRAPHIQUES
Une fois, j'ai déclaré dans un article que vous pouvez apprendre les bases de
l'analyse technique en un week-end. J'ai peut-être exagéré un peu - mais juste
un peu.
Je sais sans aucun doute qu'un expert en graphiques n'équivaut pas à un expert
en trading. J'ai vu tant d'amis traders construire d'impressionnantes
bibliothèques d'indicateurs techniques et acquérir des connaissances sur des
indicateurs techniques connus et obscurs. Mais cela ne se traduit pas par plus
d'argent. En ce qui concerne les graphiques, moins peut être plus.
Les graphiques peuvent être aussi simples ou aussi compliqués que vous le
souhaitez. Il semble y avoir une tendance chez les traders à rendre l'analyse
graphique plus compliquée qu'elle ne devrait l'être vraiment. J'ai vu de
nombreux nouveaux traders recouvrir leurs graphiques de tant d'outils qu'ils
peuvent à peine voir le graphique des prix lui-même.
Cela surprend beaucoup de gens, en particulier les nouveaux venus, quand ils
voient mes écrans de trading. Il n'y a pas un seul indicateur dessus. Pas un
seul. Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais je n'ai pas besoin de ces outils
supplémentaires.
Mon travail en tant que trader est de trouver des configurations de trading à
faible risque. Mon approche du trading ne repose sur aucun autre outil que le
prix lui-même. Tous les indicateurs - plus ou moins - sont construits à partir
du temps et du prix. Par conséquent, l'indicateur est une distorsion de la réalité
que je vois juste devant moi.
Les marchés peuvent être en range, ou les marchés peuvent être en tendance.
Certains indicateurs fonctionnent bien dans des marchés en range. Ils se
comportent généralement très mal dans des marchés en tendance. D'autres
indicateurs fonctionnent bien dans des marchés en tendance, mais sont
horribles à utiliser dans des marchés en range.
Comme l'a dit un célèbre trader ami à moi, Tepid2, sur le feed de trading
désormais disparu Avid Trader : "Les indicateurs - ils fonctionnent tous à un
moment donné, mais aucun d'entre eux ne fonctionne tout le temps."
Je pense que bon nombre des 90% de personnes qui perdent de l'argent en
trading peuvent très bien avoir d'excellentes capacités de lecture de
graphiques. Ils peuvent lire les graphiques très bien et comprennent également
les motifs.
Cependant, j'estime qu'il y a beaucoup plus dans le trading que de connaître

une formation en tête et épaules, un motif de barre ou un ratio de Fibonacci.
J'ai vu d'excellents traders jongler avec des millions de livres de contrats à
terme sur indices boursiers en utilisant rien qu'un simple graphique de dix
minutes. En fait, c'est ce que je fais moi-même chaque jour de trading.
Je crois vraiment que ce qui sépare le 1% du 99% est la façon dont ils pensent
lorsqu'ils sont dans un trade, comment ils gèrent leurs émotions lorsqu'ils
tradent. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de mérite à apprendre l'art et le
métier de la lecture de graphiques. Je sais par expérience personnelle que la
lecture de graphiques est absolument nécessaire pour la prise de décision,
mais cela n'est qu'une petite partie de l'image complète du trading.
La prolifération de gourous vendant des cours de trading est la preuve qu'il y
a une demande pour apprendre l'art et le métier du trading. Je soupçonne que
la "solution rapide" d'un cours d'un week-end est une proposition beaucoup
plus attrayante que de passer ce temps à lire des livres.
Si un gourou donnant un cours d'un week-end sur le trading prétend que vous
serez qualifié pour trader "comme les professionnels millionnaires" d'ici le
dimanche soir, alors les personnes crédules choisiront cette option. Il est tout
à fait naturel de s'attendre à ce qu'un être humain suive le chemin de la
moindre résistance.
Apprendre une nouvelle compétence prend du temps. Donc, lorsque vous
voyez une publicité disant "apprenez une nouvelle langue en 30 jours", vous
pourriez ne pas y croire consciemment, mais subconsciemment, vous voulez
y croire, car les gens adorent les raccourcis. De même, un livre de régime qui
vous promettra de perdre 5 kg en un an se vendra probablement moins bien
que celui qui vous promettra de perdre 5 kg en deux semaines.
Ma philosophie de vie est différente de celle de tant d'autres personnes. C'est
la raison pour laquelle j'ai ce que tant de gens rêvent. Je choisirai le chemin de
la plus grande résistance, car je sais que je dois rester à l'écart de l'opinion des
99%.
Si vous pensez que je suis présomptueux, alors vous vous trompez
complètement. Je n'ai aucune vue surdimensionnée de moi-même. Bien au
contraire. Je choisis soigneusement ce que je veux, puis je travaille pour
l'obtenir. Ce livre reflète cette éthique.
Vous pouvez vraiment devenir un trader expert. Vous pouvez vraiment vivre
dans la maison que vous désirez, avec les voitures que vous désirez dans
l'allée. MAIS vous devez me croire quand je dis que pour obtenir ce que vous
voulez, vous devez penser comme le 1%. En fait, vous n'avez même pas besoin
de penser comme le 1%. Vous devez simplement ne pas penser comme le 99%.
Le trade suivant est un bon exemple de la façon dont la mentalité l'emporte

sur l'analyse technique n'importe quel jour de la semaine. Dans cet exemple,
je vends à découvert l'indice DAX 30 allemand.
Je suis stoppé pour une perte. Je m'en veux, car mon stop-loss est dépassé
d'un point ou deux, seulement pour revenir en ma faveur. Mon stop était trop
serré. Plutôt que de perdre mon sang-froid, je le laisse passer.
Permettez-moi de faire une pause. Savez-vous pourquoi certains athlètes
poussent un cri de frustration lorsqu'ils ne performent pas bien ? J'y ai réfléchi
un moment, après avoir vu Serena Williams crier quand elle a perdu un point
important dans une finale de Wimbledon.
Je pense qu'ils poussent un cri parce que c'est un moyen de réinitialiser
l'esprit, de revenir à l'équilibre et de retrouver la zone. Le fait de pousser un
cri les aide à se débarrasser de la frustration et à retrouver leur paix intérieure
et leur équilibre.
Je ré-entre en position vendeuse à 14 479,80. La capture d'écran ci-dessous est
prise au moment du trade.
Montant Prix Prix P/L à
d'ouverture actuel l'ouverture
Sell 200 12479.8 12478.5 € 260.00
Sell 200 27044 27046 −$500.00
Le graphique au moment de la transaction ressemble à ce qui est montré dans

la Figure 1.
Figure 1
Source : eSignal (esignal.com)

Le DAX avait comblé le fossé. Saviez-vous que seulement 48% de tous les fossés
sont comblés le même jour de négociation ? Au troisième jour de négociation
après le fossé, 76% des fossés étaient comblés. Pourquoi je vous dis cela ? Ne
croyez pas les livres de trading affirmant que tous les fossés sont comblés. Ce
n'est pas le cas ! Je vends à découvert le DAX car la deuxième barre sur le
graphique est une barre intérieure - à partir de la première barre de dix
minutes à l'ouverture. La troisième barre se ferme en dessous du point le plus
bas de la barre intérieure. Maintenant, j'ai un signal de vente, car le plus haut
de la première barre est au même prix qu'un plus haut précédent - un double
sommet. J'ai un stop-loss en place. J'ai fait mon travail en tant que trader. J'ai
identifié un point d'entrée à faible risque, et j'ai placé mon stop-loss. À ce
stade, je suis à la merci des marchés. Peut-être que ce sera un excellent trade.
Peut-être pas. Qui sait ? Personne ne sait. Avant de continuer, j'aimerais vous
poser une question. C'est une question à laquelle vous devez réfléchir. Disons
que vous croyez en tout l'argument du risque par rapport à la récompense, et
vous décidez que vous avez un objectif de profit de 40 points. Vous décidez
d'un objectif de profit de 40 points parce que vous avez risqué 20 points. Donc,
vous arguez que le risque par rapport à la récompense est de 2:1, deux unités
de profit pour une unité de risque, ce qui semble bon. Tout cela semble génial,
et il n'y a pratiquement aucun manuel de trading qui s'y opposerait. Mais je
m'y oppose. Je veux vous poser quelques questions simples. Si vous faites 40
points sur cette position courte, et que le marché continue en votre faveur,
comment vous sentirez-vous ? Comment vous sentirez-vous si quelques
heures plus tard, vous voyez le marché baisser encore de 100 points par
rapport à votre sortie ? Je pense que le concept de risque par rapport à la
récompense a été conçu par un universitaire qui ne comprend pas le risque et
l'association de l'esprit avec le risque. Je pense que cet universitaire a créé une
méthode pour maintenir son esprit en paix, afin d'éviter la douleur. Cinquante
minutes plus tard, le DAX comble le fossé. Cela est montré dans la figure 2. La
position est en profit.
Figure 2

Un de mes collègues a suivi mon trade. Le graphique est prometteur pour nous.
Voici comment se déroule notre conversation :
Ami : Je suis tenté de prendre mes bénéfices. As-tu un objectif pour ce trade
? Tom : Amigo, je ne trade pas avec des objectifs. Voyons ce que le marché
va nous donner. Le stop-loss est au point d'entrée. Nous ne pouvons pas
perdre. Ami : Oui, je sais. Mais hier a été une mauvaise journée de trading.
J'ai perdu 150 points. J'ai mal lu le marché. J'avais une idée, et l'idée n'a pas
fonctionné. De toute façon, j'ai perdu 150 points. Si je ferme ma position
DAX maintenant, je peux compenser le trade perdu ce matin, et je peux
récupérer une grande partie des points perdus hier. Qu'en penses-tu ? Tom
: Je pense que tu trades l'expérience d'hier. Tu n'as pas effacé l'esprit. Tu
n'es pas présent. Tu te concentres sur le passé. Tu essaies de retrouver un
équilibre émotionnel. Tu es dans un état de déséquilibre parce que tu
n'arrives pas à te défaire de la perte d'hier. Par conséquent, tu ne juges pas
le trade sur ses propres mérites, mais sur les mérites d'un trade passé. Tu
ne vois pas le monde tel qu'il est. Tu le vois tel que tu es.
Je comprends que c'est une pensée apaisante de clôturer le trade. Cependant,
nous ne tradons pas pour revenir à l'équilibre. Nous tradons pour gagner de
l'argent.
Pouvez-vous apprécier que le trading est un jeu mental ? C'est un jeu de nerfs.
Mon ami était compréhensiblement secoué par sa perte d'hier. Il a reporté la
perte au lendemain. Cela a affecté sa prise de décision. En 2007, j'ai été invité
à la finale de Wimbledon. Mon amie était une grande figure de l'industrie des
médias, et c'est Ralph Lauren lui-même qui l'avait invitée à la finale de tennis
- avec un invité. Ainsi, j'étais dans la tente VIP, assis à côté de Luke Donald,
qui était à l'époque l'un des meilleurs golfeurs du monde. C'est un homme
doux et très poli. Nous avons parlé de Tiger Woods, et je lui ai posé une
question plutôt directe sur la compétition avec Tiger. "Tiger Woods est-il un
meilleur golfeur que vous ?" J'ai trouvé sa réponse tellement incroyablement
perspicace que je ne l'ai jamais oubliée. Il a dit : Je ne pense pas que Tiger soit
un meilleur golfeur que moi, si vous le mesurez par la façon dont nous putt,
ou par la distance que nous frappons la balle, mais Tiger Woods a une capacité
incroyable à oublier ses erreurs et à avancer. Par exemple, nous pouvons être
au 15e trou et tous deux faire un mauvais putt. Au moment où nous arrivons
au départ du 16e, c'est comme si Tiger avait effacé de son esprit tout ce qui
s'était passé au 15e, et il est totalement dans l'instant présent. Moi, en
revanche, je vais encore m'occuper de l'erreur que j'ai faite au 15e, et cela
affectera ma performance au 16e. C'est une perspective vraiment perspicace
sur ce qui sépare vraiment les meilleurs dans un domaine choisi. C'est l'esprit,
et ce qu'il traite à un moment donné. Est-ce qu'il travaille avec vous ou contre
vous ?
DISSONANCE COGNITIVE
Mon ami a un dialogue ping-pong dans sa tête, argumentant pour et contre la

prise de bénéfices. Je ne suis pas étranger à cette conversation. J'ai peut-être
des années d'expérience en trading, mais j'ai toujours ces pensées dans ma
tête. Je suis juste conscient de leur arrivée. Lorsqu'elles arrivent, je me
concentre sur le graphique et sur ce qu'il me dit. Je ne regarde pas les gains et
pertes (P&L). Ce que mon ami vit est ce qu'on appelle la dissonance cognitive.
Dans le domaine de la psychologie, la dissonance cognitive est le malaise
mental - le stress psychologique - éprouvé par un individu qui détient
simultanément deux croyances ou idées contradictoires dans sa tête. Ce
malaise est déclenché par une situation dans laquelle la croyance d'une
personne entre en conflit avec de nouvelles preuves contradictoires à cette
croyance. Lorsqu'on est confronté à des faits qui contredisent des croyances,
des idéaux et des valeurs, les gens essaient de trouver un moyen de résoudre
la contradiction pour réduire leur malaise.
La meilleure façon pour votre esprit rationnel de résoudre le malaise d'une
position profitable est de la clôturer. La meilleure façon pour l'esprit rationnel
de résoudre le malaise d'une position perdante est de la laisser courir. Dans
son livre de 1957, "A Theory of Cognitive Dissonance", l'auteur Leon Festinger
a proposé que les êtres humains recherchent une cohérence psychologique
interne pour fonctionner mentalement dans le monde réel. Il dit qu'une
personne qui éprouve une incohérence interne a tendance à devenir
psychologiquement mal à l'aise et est motivée pour réduire la dissonance

cognitive. Une façon d'atteindre l'objectif de réduire le malaise est de faire des
changements pour justifier le comportement stressant, soit en ajoutant de
nouvelles informations non fondées ou non pertinentes à la cognition, soit en
évitant les circonstances et les informations contradictoires susceptibles
d'augmenter l'ampleur de la dissonance cognitive. Dans le cas de mon ami, il
est en conflit. Il associe la douleur à la performance d'hier. Il a l'opportunité
d'éradiquer la douleur en clôturant sa position profitable maintenant. La
manière dont il justifie ce raisonnement est en ignorant les informations que
le marché lui donne sur sa position. Les participants au marché conviennent
que le marché devrait être vendu à découvert, mais au lieu de le reconnaître, il
l'ignore. D'un point de vue logique, tout cela a du sens. D'un point de vue
émotionnel, c'est une approche incohérente du trading. Nos trades d'hier n'ont
aucune incidence sur les marchés d'aujourd'hui.
C'est un nouveau jour. C'est un nouvel ensemble de circonstances. Pourtant,
dans l'esprit de la plupart des gens, les deux jours de trading sont liés. Pour
notre esprit, nous continuons aujourd'hui ce que nous avons fait hier.
"Pourquoi ne le ferions-nous pas ?" nous nous disons. Me dites-vous que vous
pouvez "réinitialiser" vos émotions chaque matin ? Me dites-vous que vous
pouvez vous coucher le soir après une dispute enflammée avec vos proches,
et vous réveiller en équilibre émotionnel ? J'en doute ; du moins, pas sans un
effort conscient. C'est pourquoi je me prépare avant la journée de trading en
suivant un processus. Nous abordons cela plus tard dans le livre. C'est, après
tout, de quoi parle le livre. C'est un livre de recettes pour éviter les pièges que
rencontrent les 90 %. Maintenant, quelle est la source de la tourmente de mon
ami ? C'est la peur. Pure et simple. Il a peur de perdre ce qu'il a gagné sur
papier. Il est désespéré de retrouver un état émotionnel où il est en paix. Il ne
trade plus les graphiques. Il ne trade plus les marchés. Il trade son propre bien-
être mental.
LA PEUR
Mon ami a peur. Il craint que l'argent qu'il a perdu hier ne soit pas compensé
par le bon trade qu'il a en cours maintenant. Il craint que les bénéfices qu'il
réalise actuellement ne diminuent, ou dans le pire des cas, disparaissent.
Il reconnaît qu'il ne peut pas perdre sur le trade. Le stop-loss est maintenant
au point d'entrée. Malheureusement, cela ne lui apporte que peu de réconfort.
J'ai vu une fois une citation qui m'a fait sourire : tout ce que vous avez toujours
voulu se trouve de l'autre côté de la peur. Pourtant, la peur est une nécessité
dans nos vies. Le cerveau humain est le produit de millions d'années
d'évolution, et nous sommes câblés avec des instincts qui ont aidé nos ancêtres
à survivre. Nous avons besoin de la peur pour assurer notre survie dans
certaines situations, mais beaucoup des peurs que nous portons ne sont pas
appropriées pour notre trading. Nos esprits ont une fonction principale, qui
est de nous protéger contre la douleur. Si vous introduisez de grands
changements drastiques dans votre vie, vous allez probablement être
confronté à cette douleur. Un moyen intelligent de renforcer sa résistance
pendant le changement est d'introduire ce changement progressivement.
Disons que vous vous fixez l'objectif ambitieux de courir un marathon. Vous
atteignez cet objectif en préparant votre corps et votre esprit à la tâche. Le
trading avec de gros volumes est exactement le même processus. Vous devez
donner à votre esprit le temps d'apprendre à gérer l'angoisse mentale qui vient
de perdre quand les enjeux sont plus importants. Il est inutile de vous
comparer aux autres. Bien sûr, inspirez-vous des autres ; mais sachez que c'est
un voyage personnel, et votre travail est d'atteindre un état d'esprit d'équilibre,
quelle que soit la taille de votre trade.
PHILIPPE PETIT
J'ai vu un documentaire sur Philippe Petit il y a longtemps. Petit était un artiste

français qui a attaché un fil entre les deux tours du World Trade Center puis a
marché dessus - plusieurs fois. Ce qui m'a frappé dans cet exploit incroyable,
c'est la préparation. Il a fallu à Philippe environ sept ans d'entraînement
physique et mental pour accomplir cet exploit. Pensiez-vous qu'il s'est
simplement lancé et a espéré le meilleur ? Non. En fait, son altitude
d'entraînement d'origine était assez modeste par rapport aux altitudes qu'il
atteindrait finalement. Philippe Petit est un personnage fascinant ; c'est
quelqu'un qui a dû affronter la peur à un niveau plus élevé que le reste d'entre
nous. J'ai beaucoup appris sur la peur et l'identification de mes propres
lacunes en étudiant son approche de son métier.
VISUALISATION
"Avant ma marche sur un fil tendu sur la Seine jusqu'au deuxième étage de la
tour Eiffel, le câble incliné de sept cents yards avait l'air si raide, l'ombre de la
peur si réelle, que je m'inquiétais. Y avait-il une erreur dans les calculs de
montage ?" Comment Petit surmonte-t-il ces doutes ? Avec un exercice de
visualisation simple.
"Sur place, j'ai vaincu mon anxiété en imaginant le meilleur résultat : mon
dernier pas victorieux au-dessus d'une foule en liesse de 250 000 personnes."
De plus, Petit exagère ses peurs. Plutôt que d'essayer de forcer ou de déjouer
la peur, il suggère de la dompter en l'amplifiant de telle sorte que lorsque vous
êtes finalement confronté à votre peur, vous serez déçu de voir à quel point la
menace est banale en réalité : Un outil astucieux dans l'arsenal pour vaincre la
peur : si un cauchemar vous tape sur l'épaule, ne vous retournez pas
immédiatement en vous attendant à avoir peur. Faites une pause et attendez-
vous à plus, exagérez. Soyez prêt à avoir très peur, à crier de terreur. Plus vos
attentes seront délirantes, plus vous serez en sécurité lorsque vous verrez que
la réalité est beaucoup moins effrayante que ce que vous aviez imaginé.
Maintenant, retournez-vous. Vous voyez ? Ce n'était pas si terrible - et vous
souriez déjà. Il poursuit en disant qu'il a des peurs comme tout le monde. En
particulier, il parle de son aversion pour les araignées : Au sol, je prétends ne
pas avoir peur, mais je mens. Je confesserai, avec auto-dérision, avoir
l'arachnophobie et la cynophobie [peur des chiens]. Parce que je vois la peur
comme une absence de connaissance, il me serait simple de conquérir de telles
terreurs ridicules. "Je suis trop occupé ces jours-ci", je dirai, "mais quand je
déciderai qu'il est temps de me débarrasser de mon aversion pour les animaux
avec trop de pattes (ou pas assez de pattes - les serpents ne sont pas mes amis
non plus), je sais exactement comment procéder." Je lirai des rapports
scientifiques, regarderai des documentaires, visiterai le zoo. Je vais interviewer
des "dompteurs d'araignées" (existe-t-il une telle profession ?) pour découvrir
comment ces créatures ont évolué, comment elles chassent, se reproduisent,
dorment, et, surtout, ce qui effraie la bête poilue et effrayante. Ensuite, comme
James Bond, je n'aurai aucun problème à faire danser une tarantule sur mon
avant-bras. La marche de Petit reste l'un des actes d'art public les plus
mythiques - et les plus époustouflants - jamais réalisés. Il dit qu'il n'y avait pas
de pourquoi derrière l'acte. Pour citer ses propres mots : Pour moi, c'est
vraiment simple. La vie doit être vécue sur le fil de la vie. Vous devez exercer
la rébellion, refuser de vous coller à des règles, refuser votre propre succès,
refuser de vous répéter, voir chaque jour, chaque année, chaque idée comme
un véritable défi, et alors vous allez vivre votre vie sur un fil.
L'ÉGO, ET L'ÉCHEC MERVEILLEUX
Je ne suis pas fan des clichés. Ils témoignent d'un manque de pensée originale.
Je suis assez cynique envers ceux qui colportent des clichés. Il ne me convient
pas d'entendre des gens dire que je devrais laisser courir mes profits et couper
mes pertes. Oui, mais comment gérer la peur de laisser courir mes profits ?
Il ne me convient pas qu'une amie me dise qu'elle est dans une relation abusive,
et qu'un autre ami intervienne en disant de manière désinvolte que la solution
est "de juste quitter le salaud". C'est une platitude. C'est factuellement vrai,
mais c'est néanmoins absurde. Lorsqu'une solution est évidente, le problème

est rarement le seul problème. Vous pourriez aussi bien dire à un alcoolique
d'arrêter de boire. Il y a une raison pour laquelle il boit, et il y a une raison
pour laquelle il lutte pour arrêter. L'échec existe-t-il ? Je viens d'une maison où
vous receviez rarement des félicitations pour vos réalisations. Elles étaient
attendues. Les échecs, en revanche, étaient pointés du doigt - et non de
manière constructive. J'ai dû reprogrammer mon esprit pour ne plus avoir peur
de faire des erreurs. J'avais une phrase favorite quand j'étais enfant : "Ce n'est
pas ma faute". Aujourd'hui, c'est moi qui suis toujours responsable. C'est
toujours de ma faute. Je suis bon pour faire des erreurs, pour pouvoir en
apprendre. L'échec est un ami dans la vie - si vous dites à votre esprit qu'il est
acceptable d'échouer. Je participe à une émission de radio sur le trading et les
investissements. Le point focal de l'émission est la compétition entre deux
autres traders et moi. La compétition est toujours féroce, et chaque semaine,
on nous interroge sur le contenu de nos portefeuilles. Mon style de trading est
assez binaire. Si je pense que le marché va baisser, j'achèterai des options de
vente ou des certificats baissiers, et vice versa si je suis haussier.
J'ai appris il y a longtemps que le meilleur moyen de fermer le bec à un
journaliste est d'être 100 % honnête. Donc, lorsque l'animateur de radio essaie
de m'embobiner en disant "Euh Tom, tu t'es trompé là, hein ?", la pire chose
que je puisse faire est de commencer à me défendre. Si je commence à faire
des excuses ou à adopter une position défensive, je jette simplement de l'huile
sur le feu. C'est une grande métaphore pour la vie. Assumez vos erreurs et
passez à autre chose. Donc, lorsque l'animateur de radio essaie de m'engager
dans un interrogatoire visant à me faire me défendre, je double toujours dans
la direction opposée en disant quelque chose comme : "Oh mon dieu, je ne
pense pas que j'aurais pu être plus mauvais, même si j'avais essayé", ou "Oh là
la, même un enfant de cinq ans aurait pu faire mieux que moi".
Le MENTAL DU TRADING À L'ENVERS
À partir de mes recherches sur le comportement de nos clients durant mes

années chez City Index, j'ai conclu que la grande majorité avait un schéma de
pensée mentale malsain. Ils ressentaient de la peur à des moments où il n'y
avait aucune raison d'avoir peur. Cela se manifestait pendant les périodes où
leurs positions rapportaient de l'argent. Peu importe comment je manipule
l'argument, c'est toujours une peur de perdre. Dans ce cas, c'est la peur de
perdre les bénéfices accumulés sur papier.
Lorsque les clients se trouvaient en position perdante, ils hésitaient à réaliser
la perte. C'était comme s'ils avaient l'attitude selon laquelle tant que la position
était ouverte, elle pouvait encore s'améliorer. À mon avis, ils ont choisi de
remplacer la peur par l'espoir. Ils espéraient que la position perdante

reviendrait à l'équilibre. Revenons à l'exemple du DAX, mon ami a tenu le coup
sur le trade. J'ai fait de mon mieux pour le guider à travers la douleur. Il a
déplacé son stop-loss vers le bas. Cela signifiait qu'il avait quelques bénéfices
à montrer, si le marché remontait à nouveau. Dans mon expérience, si vous
pouvez guider une personne à travers un trade réussi, où il ou elle tient le
trade, vous commencerez à créer le bon type de neuro-associations. Le trader
ressentira le frisson de tenir un trade. Ils éprouveront la joie de verrouiller de
plus en plus de bénéfices. Mon ami était aux anges avec le développement du
graphique. Cependant, il était assez clair qu'il cherchait constamment des
raisons de prendre des bénéfices. L'idée de laisser de l'argent sur la table ne
lui convenait pas du tout. À son crédit, il a maintenu le trade, encouragé par
ma conviction que le marché ne montrait rien d'autre que de la faiblesse. Nous
avons bientôt été récompensés par un vide soudain de liquidité. J'essaie de ne
pas m'exciter lorsque le marché me fait un cadeau inattendu. Cependant,
parfois, même moi, je devrai lever le poing dans l'air, même si je suis seul dans
mon bureau. L'ensemble de la séquence de trade est affiché dans les
enregistrements horodatés de mon canal Telegram sous le 1er octobre 2019.
Voir Figure 3.
Figure 3
ELON MUSK
Je ne suis pas un fan de Tesla. Cela est dû au fait que j'ai pris une position à
découvert et que j'ai subi de lourdes pertes. Oui, je sais. Quel argument
stupide, considérant que les Tesla sont apparemment de bonnes voitures.
Cependant, je suis un admirateur d'Elon Musk. Nous sommes tous susceptibles
de faire des erreurs dans la vie, mais les erreurs sont comme du carburant
pour la fusée de l'amélioration. En parlant de fusées, comment pensez-vous
que des personnes comme Elon Musk gèrent l'échec ? Il essaie d'accomplir des
choses incroyables et révolutionnaires - des choses comme l'électrification des
automobiles et la colonisation de l'espace - et il le fait alors que le monde entier
observe. Pour lui, la possibilité d'échec est toujours présente. Non seulement
cela, mais lorsqu'il échoue, cela devient un spectacle médiatique spectaculaire.
Pourtant, Musk continue simplement d'avancer, faisant des choses
extrêmement risquées mais aussi extrêmement importantes. Comment gère-t-
il sa peur de l'échec ? Craint-il même l'échec, ou est-il d'une manière ou d'une
autre doté de résilience contre cette forme d'anxiété ? Apparemment pas. Musk
a déclaré publiquement qu'il ressentait la peur assez fortement. Alors,
comment continue-t-il malgré cette terreur ? Il y a deux éléments principaux
dans la capacité de Musk à surmonter ses peurs. Le premier est une passion
débordante pour ses projets. Il admet que SpaceX était une entreprise
insensée, mais il avait une raison impérieuse de continuer : J'avais conclu que
si quelque chose ne se passait pas pour améliorer la technologie des fusées,
nous serions bloqués sur Terre pour toujours. Les gens pensent parfois que la
technologie s'améliore automatiquement chaque année, mais en réalité ce n'est

pas le cas. Elle ne s'améliore que si des personnes intelligentes travaillent
comme des fous pour l'améliorer. La technologie, par elle-même, si les gens
n'y travaillent pas, va en fait décliner. Regardez, par exemple, l'Égypte
ancienne, où ils ont pu construire ces incroyables pyramides puis ils ont
essentiellement oublié comment construire des pyramides... Il y a de
nombreux exemples similaires dans l'histoire... l'entropie n'est pas de votre
côté. Elon Musk n'était pas prêt à rester inactif et à regarder l'histoire se
répéter. Le deuxième élément est ce que Musk appelle le fatalisme. Se
concentrer simplement sur la raison pour laquelle vous prenez un risque
effrayant n'est pas toujours suffisant pour surmonter l'hésitation. Ce n'était
pas le cas pour Musk : Quelque chose qui peut être utile, c'est le fatalisme,
dans une certaine mesure. Si vous acceptez simplement les probabilités, cela
diminue la peur. En démarrant SpaceX, je pensais que les chances de succès
étaient inférieures à dix pour cent et j'ai simplement accepté qu'en réalité je
perdrais tout. Mais peut-être que nous ferions quand même des progrès. Il
n'est pas le seul à utiliser cette approche. Visualiser le pire scénario possible
peut nous faire apprécier objectivement ce que nous essayons de réaliser.
Affronter nos peurs enlève leur pouvoir sur nous. Ai-je trop divergé du voyage
de trading à venir ? Je ne pense pas. Je puise l'inspiration de nombreuses
sources, tant dans le monde du trading que en dehors : Kobe Bryant, Rafa
Nadal, Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos et Charlie Munger, pour n'en citer que
quelques-uns. Des personnes très différentes, mais toutes obsédées par le
voyage, l'enrichissement de leur vie et la perfection de leur métier. Étudier leur
approche de leur travail suggère qu'ils ont trouvé la chose qu'ils aimeraient
faire même s'ils n'étaient pas payés pour cela. Je suis sûr qu'ils sont aussi des
hommes d'affaires, et je suis sûr qu'ils gardent un œil sur les dollars qui
rentrent. Cependant, il semble qu'ils pratiquent leur métier par amour pour
lui.
LE DÉSIREZ-VOUS VRAIMENT ?
Combien le voulez-vous ? Est-ce ce voyage est pour vous ? Je ne sais pas. Seul
vous pouvez répondre à cela. Permettez-moi de vous poser une question :
quelle est l'alternative ? Vous lisez ces pages parce que vous voulez bien
trader. Peut-être que vous êtes déjà venu dans ma salle de trading en direct, et
vous avez vu ce que ma philosophie de trading fait pour moi. Vous voulez en
savoir plus. Je salue cela. Peut-être est-il temps de reconnaître le trading pour
ce qu'il est ? C'est un excellent moyen d'exposer toutes vos failles. C'est un
excellent moyen de mettre en valeur vos forces. Grâce à mon trading et à mes
recherches, j'ai découvert des faiblesses dans mon caractère. Pour moi, le
bénéfice secondaire de gagner sa vie en tradant sur les marchés financiers est
les traits de caractère qu'il m'inculque. Je suis plus patient que jamais. Je suis
beaucoup plus concentré et discipliné qu'auparavant. L'échec est l'un de nos

meilleurs outils d'apprentissage.
LES MOMENTS DE DOUTE
Voulez-vous vraiment trader de manière rentable ? J'ai dû répondre à cette

question plusieurs fois dans ma carrière. J'ai dû faire quelques sacrifices en
cours de route. J'ai été critiqué une fois par un coach qui pensait que mes
efforts n'étaient pas sincères. Récemment, je me suis retrouvé à dîner avec un
ami. Je le connais depuis 15 ans. Je l'ai rencontré lorsque j'ai donné un discours
quelque part dans le nord de l'Angleterre. Mon ami m'avait demandé s'il
pouvait me consulter alors que j'étais à Manchester pour donner une
conférence sur le trading, et naturellement j'ai accepté. Alors que nous
mangions, il est devenu très animé. À un moment donné, il renversa un verre
d'eau tout en exprimant sa frustration à propos de son trading. Il était difficile
de vraiment identifier quel était le problème dans son trading, car il n'a jamais
fait référence à un problème spécifique. Il était clair pour moi qu'il était
vraiment en détresse et qu'il voulait de l'aide, mais je n'arrivais pas à
comprendre de quelle manière mon aide devrait intervenir. Alors, je lui ai
proposé de l'aider dans le seul domaine que je trouvais approprié. Je lui ai
proposé de passer en revue ses relevés de trading. À mon avis, c'est la seule
façon dont je peux vraiment aider quelqu'un. C'est beaucoup de travail, mais
au moins je me fais une idée de qui il est en tant que trader. En nous disant au
revoir, il m'a dit qu'il m'enverrait ses relevés. J'ai confirmé et j'ai dit que
j'attendais avec impatience de ses nouvelles. Au moment où j'écris ceci, il ne
m'a pas envoyé d'e-mail. Il ne m'a pas écrit sur les applications de messagerie.
Silence. Pas un mot. Si on m'offre de l'aide dans un domaine où je veux
désespérément exceller, et que l'aide vient d'un ami qui est un expert dans le
domaine, je répondrai dès que possible, voire immédiatement. Quatre ou cinq
jours plus tard, je n'ai pas entendu un mot. À quel point pensez-vous qu'il le
veut vraiment ? À quel point est-il désespéré ? Je remets en question à quel
point il le veut vraiment. J'ai observé ce schéma à plusieurs reprises. L'étudiant
prétend être vraiment motivé, mais en réalité ce ne sont que des mots. Cela
me rappelle une conversation que le célèbre trader Ed Seykota a eue avec un
autre brillant trader et ami. L'ami a dit à Ed qu'il avait l'intention de coacher
un trader perdant pour en faire un gagnant en lui enseignant quelques points
importants qui manquaient à son trading. Ed Seykota a fait une pause d'une
seconde, puis a dit que l'ami échouerait à enseigner quoi que ce soit à l'élève.
Il a dit qu'un trader perdant ne souhaitera pas se transformer. C'est le genre
de chose que seuls les traders gagnants font. Nous pouvons tous demander
des conseils à quelqu'un qui est meilleur que nous. Comme le dit le dicton, on
ne s'améliore qu'en affrontant un adversaire meilleur. J'ai guidé beaucoup de
personnes qui étaient déjà bien parties pour trader avec confiance. Je n'ai fait
que raffiner et suggérer. Que j'entende ou non des nouvelles de mon ami reste
inconnu. Ce qui est connu, c'est que beaucoup de gens ouvrent des comptes
de trading dans l'espoir de gagner de l'argent. Leur effort est disproportionné
par rapport à leurs attentes, et leurs résultats sont alignés sur leur effort. Ils
ne travaillent tout simplement pas assez dur. Avant de passer au sujet suivant,
je tiens à vous mettre en garde : je suis un trader qui utilise des graphiques,
mais cela ne signifie pas que je crois que les graphiques sont responsables de
mon trading rentable. J'ai lu une fois que les analystes techniques ont peur des
hauteurs. C'est une autre façon de dire qu'ils sont incapables de laisser leurs
gagnants courir, car ils continuent de voir une résistance en hauteur.
J'ai appelé le prochain chapitre "La Malédiction des Modèles", car je crois
fermement que autant les modèles nous aident, autant ils rendent notre vie de
trading difficile. À la recherche de modèles, nous voyons des choses qui ne
sont tout simplement pas là.
LA MALÉDICTION DES MODÈLES (PATTERNS)
si vous enlevez les axes temporels et de prix d'un graphique, vous aurez
probablement du mal à différencier un graphique de cinq minutes d'un
graphique horaire. Dans un sens, c'est une bonne nouvelle. Cela signifie que
nous pouvons perfectionner notre métier puis trouver une échelle de temps
qui convient à notre tempérament de trading. Le trader ayant la capacité de se
concentrer pendant de longues périodes trouvera que le graphique d'une
minute et le graphique de cinq minutes offrent amplement d'opportunités
pour gagner de l'argent. Le trader avec des contraintes de temps préférera
probablement une échelle de temps plus longue comme le graphique horaire
ou le graphique de quatre heures. Cela signifie qu'il ou elle n'a pas besoin de
consulter le graphique aussi fréquemment. Les graphiques sont bien
supérieurs à l'analyse fondamentale lorsqu'il s'agit de points d'entrée et de
sortie, et je peux utiliser les mêmes outils, quelle que soit l'échelle de temps
sur laquelle je trade. Suis-je opposé à la macroanalyse fondamentale ? Je serais
fou si je négligeais les fondamentaux. Les deux ne devraient pas être en
opposition. Ils devraient marcher main dans la main, car ils se complètent et
compensent les défauts de l'autre. Maintenant, je n'irais pas jusqu'à dire que
l'analyse graphique est le Graal. Oui, j'ai gagné beaucoup d'argent en tradant
sur les graphiques, mais ce n'est pas ma capacité à lire un graphique qui m'a
rendu riche. Je ne crois pas qu'il y ait un Graal en matière de trading, et je ne
crois certainement pas que l'analyse graphique soit le Graal.
PATTERNICITÉ
Apophénie est un mot latin qui, traduit en anglais, signifie la patternicité. Il

s'agit d'un comportement centré sur le fait de voir des choses qui n'existent
pas ; la tendance à percevoir des motifs et des connexions significatifs parmi
des événements non liés. La patternicité est souvent une diversion inoffensive.
Cependant, elle peut être utilisée pour soutenir une croyance qui manque par
ailleurs de preuves, comme une théorie du complot. Nos esprits ont tendance
à rechercher les informations qui confirment le biais que nous avons déjà
décidé. Par conséquent, être complètement objectif dans l'analyse graphique
est pratiquement impossible. Mon premier mentor, Bryce Gilmore, a un jour
commenté ce fait. Il m'a dit : "Tom, tu ne vois sur les marchés et sur les
graphiques que ce que tu as entraîné tes yeux à voir." Une autre perspective de
cette sagesse a été exprimée par Anaïs Nin. Elle a dit : "Nous ne voyons pas les
choses telles qu'elles sont, nous les voyons telles que nous sommes." "Quel est
le lien avec le trading ?" Vous demandez-vous peut-être. J'avais un ami il y a
longtemps qui avait gagné beaucoup d'argent en tradant. Nick était un
excellent trader, jusqu'en 2004. Il a commencé à lire et à croire certains auteurs
et contributeurs sur Zero Hedge et est devenu pessimiste sur le marché

boursier. Il continuait à prendre des positions à découvert. Mais le marché
continuait de monter. Il ne pouvait tout simplement pas accepter qu'il n'y avait
plus de baisse après le marché baissier de 2000-2003. Il ne voyait pas le
marché tel qu'il était. Il le voyait tel qu'il était. Il était négatif. Il avait lu que le
marché baissier se poursuivrait. Il a cessé de trader ce qu'il voyait, et il a laissé
son opinion obscurcir son objectivité. Nick ne trade plus. Je ne voulais pas
écrire un livre sur les graphiques. Il y a tellement de livres sur l'analyse
technique, écrits par des gens qui, je doute, tradent à temps plein. Je pense
qu'ils se disent cela parce qu'ils ont un compte de trading et qu'ils tradent de
temps en temps, ils sont qualifiés pour écrire des livres sur le trading. Bien
que je trade à temps plein, je ne pense vraiment pas pouvoir ajouter quelque
chose de nouveau au monde de l'analyse graphique. Les graphiques ne m'ont
pas fait gagner d'argent. Les indicateurs ne m'ont jamais fait gagner d'argent.
Les ratios et les bandes n'ont jamais rempli mon compte bancaire. Comme je
m'apprête à poster quelques graphiques, je tiens à vous signaler que c'est pour
prouver un point, plutôt que pour vous éduquer sur les mérites de l'analyse
technique.
LES FANATIQUES DES LIGNES DE TENDANCE
Aux premiers stades de notre voyage sur les graphiques, nous rencontrons les
lignes de tendance. Les lignes de tendance sont faciles à utiliser, et elles
donnent l'apparence d'une excellente stratégie de trading, surtout lorsque
nous le faisons après coup. La Figure 4 montre un graphique nu. Le chartiste
diligent commence à tracer des lignes de tendance. Il ou elle a une vue
d'ensemble de la journée.
Figure 4

Rappelez-vous, le cerveau aura comme objectif principal - je répète, OBJECTIF

PRINCIPAL - d'éviter que vous ne ressentiez de la douleur. Un trade perdant
équivaut à de la douleur. Ainsi, le cerveau envoie un signal aux yeux pour
ignorer les configurations qui ne fonctionnent pas. Ce biais de sélection crée
une image déformée de la validité des lignes de tendance. Vous pouvez
remplacer les lignes de tendance par n'importe quel autre outil d'analyse de
votre plateforme graphique, et le biais restera en place : Fibonacci, bandes de
Bollinger, canaux de Keltner, etc. Vos yeux ne verront que ce qu'ils veulent voir.
Au mieux, ils peuvent voir les trades perdants, mais ils les survolent, en
diminuant leur importance. Le résultat est prévisible. Le chercheur se
retrouvera avec un graphique qui ressemble à celui de la Figure 5. Il présente
beaucoup de configurations de lignes de tendance qui aboutissent toutes à de
bons trades.
Figure 5
Source: eSignal (esignal.com)

Il n'y a pas de trades perdants. Chaque trade se traduit par des bénéfices
significatifs. Tel est le pouvoir de notre subconscient. Les traders cyniques
(comme moi) remarqueront des choses que d'autres traders ne voient pas -
non pas parce que les autres n'ont pas la capacité de les voir, mais parce qu'ils
ne veulent pas. Voir la Figure 6.
Figure 6

Si vous occupez un poste de recherche et que vous tracez suffisamment de ces

lignes de tendance a posteriori, vous êtes très probablement amené à conclure
que les lignes de tendance ne sont rien de moins qu'un outil fantastique, peut-
être le Saint Graal. Il n'y a rien de mal avec les lignes de tendance, mais elles
ne vous rendront pas riche. Ce qui vous rendra riche, c'est la façon dont vous
pensez lorsque vous tradez. Si vous pensez comme tout le monde, alors vos
résultats seront comme ceux de tout le monde. Ne voulez-vous pas gagner de
l'argent ? Ne voulez-vous pas vous démarquer du troupeau ? Alors réalisez que
le trading rentable n'a rien à voir avec l'instrument que vous utilisez. Pour vous
prouver à quel point il est inutile de rechercher des outils, j'aimerais vous
présenter deux des traders les plus estimés au monde, Larry Pesavento et Larry
Williams.
LARRY PESAVENTO CONTRE LARRY WILLIAMS
Les deux Larry sont tous deux âgés. Ils sont tous deux Américains et,
incidemment, ils sont amis. Tous deux ont connu des carrières de trading
s'étalant sur des décennies. Tous deux ont gagné leur vie grâce au trading.
Larry Pesavento est célèbre pour son utilisation de motifs et de ratios de
Fibonacci. Larry Williams est célèbre pour ses configurations de
reconnaissance de motifs. Tous deux ont écrit plusieurs livres sur leurs outils
choisis. Lors d'un atelier que j'ai organisé en 2005, Larry Williams - qui était
l'un des intervenants - a présenté des statistiques de l'indice S&P 500, qui
représentait tous les retracements majeurs sur un graphique horaire sur une
décennie. Comme vous pouvez l'imaginer, pratiquement tous les retracements
de pourcentage concevables étaient exposés. Ce qui ne ressortait pas,
cependant, c'était 61,8 % ou 38,2 % - les deux ratios de Fibonacci éminents. Bien
sûr, ils étaient là, mais ils étaient entourés de masses d'autres pourcentages.
Oui, il s'avère que la séquence de croissance magique de Fibonacci ne régit pas,
après tout, le marché. Alors comment se fait-il que cela fonctionne pour Larry
Pesavento ? La réponse est simple : cela ne doit pas fonctionner tout le temps
pour en faire une stratégie rentable. À Oslo, en Norvège, en 2016, j'ai donné
une conférence sur les ratios de Fibonacci. Pour la conférence, j'avais étudié
toutes les occurrences où l'indice DAX allemand avait retracé de 78,6 % - la
racine carrée de 0,618 - et j'ai prouvé que bien que le retracement de 78,6 %
avait un taux de réussite de 20 %, cela pouvait toujours être une stratégie utile.
Vous deviez risquer très peu et viser de gros gains pour que cela fonctionne.
S&P 500 & FIBONACCI Le S&P 500 a connu une hausse de 11 % pendant les
mois d'été de 2021. L'indice a progressé de 4 050 à 4 550. En chemin, comme
vous pouvez le voir sur le prochain graphique, il y a eu trois retracements
significatifs. Le rôle de la séquence de Fibonacci est de nous permettre
d'acheter lors de retracements à des ratios de retracement favorables, tels que
le retracement de 38,2 %, le retracement de 61,8 % ou même le retracement de

78,6 %. Voir la Figure 7.
Figure 7

Ce que je vais vous montrer maintenant est une démonstration simple du
pouvoir du battage médiatique et du biais de sélection. Voir la Figure 8.
Figure 8
Les ratios de Fibonacci sont l'un des outils les plus connus dans le domaine du
trading. Aucun de ces trois principaux retracements dans l'indice S&P 500 n'est
identifié par des ratios de 38,2 %, 61,8 % ou même 78,6 %. En fait, deux ratios
semblent apparaître plus fréquemment : 43 % et 74 %. Je mets cela sur le
compte du hasard. Oui, tel est le pouvoir de notre système de croyances. Nous
voulons croire qu'il existe une séquence de croissance magique dans la façon
dont les marchés financiers s'étendent et se contractent. Nous voulons croire
qu'il existe un ordre universel sur les marchés, dicté par une divinité
supérieure ayant créé l'univers en utilisant la séquence mathématique que
nous connaissons sous le nom de Fibonacci. Et cela fonctionne juste assez
souvent pour maintenir les croyants dans leur croyance. Voici le danger des
graphiques. Lorsque nous faisons des recherches, nous cherchons quelque
chose qui nous permettra de participer à la hausse, pour ne jamais manquer
un rallye ; ou nous cherchons quelque chose qui nous fera vendre à découvert,
pour ne jamais manquer une vente à découvert. Nous entrons avec un biais.
C'est là qu'intervient l'apophénie. Méfiez-vous !
TAUX DE DIVORCE EN ESPAGNE
La définition de l'ignorance est un manque de connaissance ou d'information.

Vous pouvez être une personne intelligente mais être ignorant dans certains
domaines. Par exemple, je suis plutôt ignorant en ce qui concerne, disons, les
âmes sœurs et la théorie de la Terre plate. On pourrait soutenir que je suis
ignorant parce que je ne m'y intéresse pas, ou que je n'y crois pas. Point
juste. Plus spécifiquement, sur le point de trouver votre âme sœur - celui ou
celle avec qui vous passerez l'éternité, la personne qui est parfaite pour vous
sous toutes les formes - eh bien, je ne crois pas qu'ils existent.
Vous voyez, aussi ignorant que je puisse être dans les affaires de l'amour, je
peux lire les statistiques, et sur cette base, je suis censé conclure que les âmes
sœurs ont de meilleures chances de se trouver dans certains pays ? Je ne pense
pas ! Par exemple, il n'y a certainement pas beaucoup d'âmes sœurs
autoproclamées en Espagne ou au Luxembourg. Saviez-vous qu'il y a un taux
de divorce de 65 % en Espagne et de 87 % au Luxembourg ? Il y a seulement un
taux de divorce de 42 % au Royaume-Uni. Cela signifie-t-il que vous avez plus
de chances de trouver votre âme sœur si vous vivez sur les îles britanniques
qu'en Espagne ? Beaucoup de gens croient que la position céleste du soleil par
rapport à des constellations stellaires définies de manière aléatoire au moment
de ma naissance affecte d'une manière ou d'une autre ma personnalité.
Il y a aussi des gens qui croient que les marchés sont une équation à résoudre,
un code à craquer. Toutes ces personnes sont des délirantes, ou pour le dire
plus poliment, elles sont ignorantes.
L'IMPOSTURE DU GOUROU DES BOUGIES
Afin d'éviter un procès, j'ai masqué le nom du personnage central dans

l'histoire suivante. Lorsque les graphiques en chandeliers sont devenus un
sujet brûlant dans les années 1990, une personne - qui avait joué un rôle
déterminant dans la propagation de leur utilisation - était assise dans un
restaurant quelque part dans le monde avec un autre trader de haut niveau et
moi-même.
Le personnage central avait à l'époque publié des livres sur l'utilisation des
graphiques en chandeliers. Alors que nous étions assis dans le restaurant, je
lui ai demandé s'il croyait que certains de ces modèles devaient être identifiés
par des noms différents, alors qu'ils étaient pratiquement identiques. Par
exemple, j'ai soutenu que le modèle Harami et le modèle Harami Cross étaient
pour ainsi dire identiques, sauf que le modèle Harami Cross n'avait pas de
corps, tandis que le modèle Harami avait un corps. Cependant, ils sont tous
les deux des modèles de barre intérieure. Il me semblait que c'était une
tentative délibérée d'augmenter le nombre de modèles, pour des raisons
purement commerciales plutôt que pour des raisons de trading légitimes.
Beaucoup de modèles sont presque identiques mais ont des noms différents.
Je lui ai demandé s'il avait un modèle préféré qu'il utilisait, ou une sélection
de modèles préférés auxquels il se tenait, et si c'était le cas, sur quelle période
de temps il les échangeait. Il a répondu qu'il n'échangeait pas les modèles. Non
seulement cela, mais il a aussi concédé qu'il ne tradait pas du tout. Je ne sais
pas ce que vous en pensez, mais cela ne me semble pas très bien. J'ai
immédiatement coupé tous les liens avec ce monsieur. J'avais l'impression que
sa seule mission était d'inventer autant de modèles qu'il le pouvait, afin de
remplir les pages des livres et des cours, et de créer des alertes sur son logiciel
de trading.
Est-ce que je prétends que les graphiques en chandeliers sont sans valeur ?
Non. Je ne crois simplement pas qu'il y ait de pertinence statistique à tous les
modèles. Je ne suis pas seul. Quelques articles de recherche académique
suggèrent la même chose. Voici la conclusion d'un tel article, "Une analyse
statistique du pouvoir prédictif des chandeliers japonais", écrit par Mohamed
Jamaloodeen, Adrian Heinz et Lissa Pollacia, et publié dans le Journal de la
recherche commerciale internationale et interdisciplinaire en juin 2018 :
Les chandeliers japonais sont une technique pour tracer l'action passée des
prix d'un actif spécifique tel qu'une action, un indice ou une matière première
en utilisant les prix d'ouverture, de clôture, plus hauts et plus bas. Ces
chandeliers créent des modèles censés prévoir le mouvement futur des prix.
Bien que la popularité des chandeliers ait augmenté rapidement au cours de la

dernière décennie, il y a encore peu de preuves statistiques sur leur efficacité
sur un grand nombre d'occurrences. Dans ce travail, nous analysons le pouvoir
prédictif des modèles Shooting Star et Hammer en utilisant plus de six
décennies de données historiques de l'indice S&P 500. Dans nos études, nous
avons constaté que historiquement, ces modèles offraient peu de fiabilité de
prévision lorsqu'on utilisait les prix de clôture.
Dans un autre travail de Piyapas Tharavanij, Vasan Siraprapasiri et Kittichai
Rajchamaha, les chercheurs concluent ce qui suit :
Cet article étudie la rentabilité des modèles de chandeliers. Les périodes de
détention sont d'une, trois, cinq et dix jours. Cette étude teste le pouvoir
prédictif des modèles de retournement de chandelier haussier et baissier, à la
fois sans filtrage technique et avec filtrage technique (stochastique [%D], indice
de force relative [RSI], indice de flux monétaire [MFI]) en appliquant le test t
ajusté par asymétrie et le test binomial. L'analyse statistique ne trouve que peu
d'utilité pour les modèles de retournement de chandelier haussier et baissier,
étant donné que les rendements moyens de la plupart des modèles ne sont
pas statistiquement différents de zéro. Même ceux ayant des rendements
statistiquement significatifs présentent des risques élevés en termes d'écart
type. Les résultats du test binomial indiquent également que les modèles de
chandelier ne peuvent pas prévoir de manière fiable les directions du marché.
De plus, cet article constate que le filtrage par %D, RSI ou MFI n'augmente
généralement pas la rentabilité ni l'exactitude des prévisions des modèles de
chandeliers.
TRADERS, MÉFIEZ-VOUS
Les courtiers et les éducateurs ont mis la charrue avant les bœufs. Ils nous
font croire que le fait d'apprendre autant de modèles que possible augmentera
nos chances de réussite en trading. Ce n'est tout simplement pas vrai. Plus
nous connaissons de modèles, plus nous sommes enclins à nous convaincre
de sortir de bonnes positions. Il n'y a rien de mal à l'analyse technique et aux
modèles, aux formations de chandeliers, aux indicateurs et aux ratios et
bandes. Oui, je ne crois pas en beaucoup d'entre eux, parce qu'ils sont
subjectifs et ne résistent pas à un examen minutieux. Mais en même temps, le
trading est tellement subjectif de toute façon que nous n'avons pas besoin
d'avoir raison très souvent pour bien vivre du trading.
UN VIEIL EXPERT TÉMOIGNE

Mon ami Trevor Neil a dirigé un fonds spéculatif dont le taux de réussite était
de 25 % sur leurs transactions. Je veux vous raconter son histoire ici pour vous
donner une vision plus profonde de la façon dont certains des meilleurs
traders professionnels travaillent et pensent. J'espère que vous trouverez cela
instructif.
Il devrait également servir de rappel qu'il existe de nombreuses façons de
gagner de l'argent sur le marché. Votre travail n'est pas de suivre quelqu'un,
mais de trouver une méthode qui vous plaît, qui résonne avec vous et qui
correspond à qui vous êtes et à ce que vous aimez faire.
L'histoire commence avec moi posant une question à Trevor. Je savais qu'il
avait été associé à Tom DeMark et son indicateur Sequential. Tom DeMark est
quelque chose de légendaire dans le monde de l'analyse technique. J'ai moi-
même rencontré DeMark lors d'un déjeuner Bloomberg il y a de nombreuses
années. Il avait l'air d'être un type sympa, bien que je n'aie eu que peu de
choses à lui demander, car je n'étais pas familier avec son travail. Vous voyez,
son travail n'était disponible que pour ceux qui avaient un terminal Bloomberg.
Le terminal Bloomberg à l'époque coûtait environ 25 000 dollars par an.
Aujourd'hui, cependant, le travail de Tom DeMark est disponible sur de
nombreuses plateformes de trading, au cas où cela vous intéresserait.
J'ai demandé à Trevor ce qu'il pensait de l'indicateur Sequential, et ses yeux se
sont illuminés. Il m'a raconté une histoire sur la façon dont lui et son ami
avaient décidé qu'il y avait un avantage à tirer du trading avec l'indicateur
Sequential sur une très courte période de temps. Ils ont déménagé en Afrique
du Sud et ont commencé à trader des actions sud-africaines sur un graphique
d'une minute. Je n'ai jamais entendu parler d'une entreprise professionnelle,
avec des fonds importants sous gestion, qui trade sur une période de temps
aussi courte. Cependant, ce n'est pas ce qui m'a le plus impressionné dans
l'histoire. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est comment ils ont réussi à
gagner de l'argent avec ce que d'autres traders considéreraient comme un taux
de réussite désastreux. La plupart des gens pensent que vous devez déployer
une stratégie de trading dont le taux de réussite est supérieur à 50 %. Trevor
m'a dit que leurs résultats variaient. Il y avait des périodes où ils étaient en
forme, et des périodes où ils ne l'étaient pas. Lorsqu'ils étaient en forme, le
taux de réussite atteignait 40 %. Lorsqu'ils ne l'étaient pas, le taux de réussite
tombait à la moitié des années 20. Globalement, cependant, ils avaient entre
leurs mains un outil qui générait environ 25 à 30 trades gagnants sur 100
trades placés. Ils ont eu un succès fou.
Ils ont géré le fonds pendant quelques années, puis ils ont restitué le capital
aux investisseurs. Ils avaient gagné leur argent, et comme aucun d'entre eux
n'était un perdreau de l'année, ils ont décidé que c'était assez. Il était temps
de rentrer chez eux et de passer du temps de qualité avec leur famille. S'ils
avaient été plus jeunes, ils auraient probablement continué.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'aime l'histoire. Elle confirme l'idée
que j'ai du trading. La façon dont vous pensez lorsque vous tradez est
beaucoup plus importante que le fait que votre stratégie ait un taux de réussite
de 50 %, de 70 % ou de 90 %. Bien que l'histoire ne constitue pas une preuve
concluante que quiconque peut gagner de l'argent en trading, tant qu'il dispose
des règles de gestion de l'argent appropriées et de la patience requise, c'est
une anecdote brillante de deux traders capables de gagner de l'argent même si
- d'un point de vue conventionnel - leur stratégie sur papier n'aurait pas dû
générer de profit.
Alors, quel était le secret ? Eh bien, la réponse est simple. Bien qu'ils aient
perdu 75 trades sur 100, ces 25 trades gagnants ont largement dépassé en
profits ce que les 75 trades ont généré en pertes. Trevor m'a dit qu'ils
s'attendaient à gagner 25 fois en profit ce que le risque était. Il m'a également
dit que lorsqu'ils exécutaient un trade, ils s'attendaient à ce qu'il fonctionne
immédiatement. Donc, je l'ai un peu interrogé sur ce point. "Que voulez-vous
dire par 'vous vous attendiez à ce qu'il fonctionne immédiatement' ? ai-je dit.
Il a dit qu'il voulait dire exactement cela : lorsqu'ils exécutaient un trade, ils
s'attendaient à ce que le trade commence à fonctionner immédiatement. S'ils
avaient acheté à 50, ils ne voulaient pas que cela descende à 48. S'il était
descendu à 48, ils se seraient arrêtés. Cela signifiait qu'ils avaient beaucoup de
petites pertes. Leur backtesting leur avait montré que si la stratégie était
correctement échangée, elle fonctionnerait immédiatement. Si cela ne
fonctionnait pas immédiatement, la stratégie appelait à ce que la position soit
fermée.
CROIRE ET AGIR
Lorsque vous pouvez agir et performer sans aucune peur des conséquences et
des répercussions, vous tradez à partir d'un état idéal. Lorsque vous
considérez combien de personnes perdent de l'argent globalement en trading,
vous devez logiquement conclure que l'atteinte de cet état n'est pas une tâche
facile. Ce serait insensé de penser que cet état d'esprit vient facilement ou
même naturellement. Ce n'est pas le cas.
J'ai une fois passé quelques mois à trader avec un gars d'Allemagne. Il
possédait une capacité presque surhumaine à ne rien faire. Sa patience était
sans égal. Pendant que nous tradions ensemble, je m'amusais à être aussi
patient que lui.
C'était amusant et, oserais-je dire, quelque peu douloureux. J'ai manqué
beaucoup de bons trades, mais ceux que j'ai pris ont surpassé tous les autres.
Vous devez être patient avec vous-même. Vous devez être capable de laisser
votre connaissance se poser et mûrir en vous. Si vous tradez de petites tailles
maintenant, mais que vous voulez trader des tailles plus importantes à
l'avenir, alors ce voyage sera très probablement tout sauf linéaire.
Ce sera un voyage de progrès et de revers. Ce sera un voyage de progrès et de
statu quo. Je peux vous le garantir. Vous devez devenir le trader que vous
rêvez de devenir.
Vous devez être patient avec vos entrées en position. Vous devez être patient
avec vous-même. Si vous pouvez apporter ces deux qualités à la table, alors le
reste se résoudra de lui-même avec le temps. Vous ferez croître la taille de vos
trades à un rythme où votre esprit ne sera pas alarmé ou craintif.
Je discute de cela en beaucoup plus de détail vers la fin du livre. Sinon, je suis
juste comme l'ami bien intentionné qui dit à mon ami alcoolique : "Eh bien,
arrêtez simplement de boire." Bien sûr, si seulement c'était si facile. De même,
moi vous disant "Ayez simplement plus de patience" est aussi utile qu'un rôti
de porc à une convention végétalienne.
Un trader macro que j'admire profondément est Greg Coffey, un trader
exceptionnel de hedge fund londonien. Dans un article de journal, un client l'a
décrit comme "humble et arrogant en proportions égales - le trader parfait".
L'article continuait à décrire que Coffey avait une conviction absolue sur ses
trades, au point d'être arrogant, mais il était tout aussi prompt à être humble
lorsque les trades ne se passaient pas bien.
Rappelez-vous de ce dicton : Ce n'est pas ce que vous savez qui vous tue. C'est
ce que vous pensez savoir, mais qui n'est tout simplement pas vrai, qui vous
tue.
LA NATURE DU JEU
Le jeu ne change jamais, et il ne changera jamais. Les algorithmes ne

changeront pas le jeu. Les lois ne changeront pas le jeu. Parce que c'est un jeu
intérieur, et vous devez passer du temps - peut-être pas autant de temps que
vous le faites sur les graphiques, mais une énorme quantité de temps - à
contempler quelles qualités humaines vous apportez au jeu du trading.
Progresser dans la bonne direction vient de la connaissance de soi et de la
compréhension des marchés. Le jeu ne change jamais. Les joueurs changent,
bien sûr. Nous vieillissons tous et mourons, et nous sommes remplacés par du
sang frais. Malheureusement, les gens ne changent pas, à moins de faire un
effort extraordinaire pour le faire.
Nous avons un esprit reptilien, qui n'est pas friand de changement. "Eh bien,
si ce n'est pas cassé, pourquoi voulez-vous le réparer ?" Eh bien, parce qu'il est
cassé. Je ne gagne pas d'argent comme je sais que je peux le faire, donc je veux
changer cela. Si cela signifie que je dois apprendre à vivre sous un paradigme
différent, et avoir une perspective différente sur la peur et l'espoir, soit.
LE RÔLE DES GRAPHIQUES
Vous ne pouvez pas créer un chef-d'œuvre avec juste une couleur. Vous ne
créez pas un repas étoilé Michelin avec juste un ingrédient. Et vous ne créez
certainement pas une entreprise viable en tant que trader en ne vous
concentrant que sur les graphiques.
Le rôle du graphique est de vous donner une représentation visuelle des
pensées des autres participants au marché. Il me permet d'être beaucoup plus
spécifique dans mes critères d'entrée et de sortie que, disons, un trader
fondamental.
Cependant, il est facile de se laisser séduire par le hasard des graphiques. Avec
le temps, cependant, ce ne sont pas vos compétences en lecture de graphiques
qui décideront du nombre de zéros sur votre compte de trading.
Contrôler votre esprit n'est pas une tâche facile. Votre esprit réflexe sautera
aux conclusions avant que votre esprit conscient et réfléchi ait eu un moment
pour vraiment considérer votre réponse.
Le seul but de ce livre est de vous fournir les bons outils pour programmer
votre esprit pour être un trader - un trader rentable. Nos esprits sont des
créatures faibles, si elles ne sont pas vérifiées. Chaque fois que je donne une
conférence sur le rôle de la psychologie dans le trading, je montre toujours
aux gens le logo de Federal Express, et ensuite je leur demande : "Où est la
flèche ?"
Au cas où vous ne le sauriez pas déjà, regardez le logo de FedEx - il y a une
flèche cachée entre le 'E' et le 'x'. La coordination entre les yeux et l'esprit est
fascinante. Les yeux peuvent voir une chose, tandis que l'esprit réactif impulsif
nous dit que nous voyons autre chose.
Ce n'est qu'à travers l'observation et l'entraînement que nous devenons
conscients de notre tendance à croire ce que nous pensons immédiatement
voir.
Considérez l'image suivante. Quel carré sur ce damier est plus sombre, A ou
B?
Vous pourriez être surpris d'apprendre que les deux carrés sont exactement
de la même teinte de gris, bien qu'il soit très probable que votre esprit vous
ait dit que le carré A est plus sombre. Publiée par le professeur du MIT Edward
H. Adelson en 1995, cette illusion d'optique démontre parfaitement comment
l'esprit peut interpréter de manière erronée les informations transmises par
les yeux.
Un autre exemple que vous avez peut-être rencontré auparavant est un peu
plus difficile à démontrer dans ce livre, mais je vais expliquer comment cela
s'est déroulé dans le discours que j'ai donné - ce qui m'a donné l'impulsion
pour écrire ce livre. C'est un exercice de flexibilité mentale.
J'ai montré à l'audience une image simple : un carré rouge. Je leur ai demandé
d'appeler la couleur de l'image. "Rouge !" ont-ils crié en chœur.
Assez simple, non ? J'ai ensuite enlevé le carré rouge et révélé un carré jaune.
Même résultat : "Jaune !"
J'ai remplacé cela par un carré vert. "Vert !" crièrent-ils.
Rouge. Jaune. Vert. Jusqu'ici, tout va bien.
L'audience n'a même pas eu besoin d'y réfléchir ; c'est à quel point le système
de réponse automatique est dominant.
Ensuite, nous sommes passés à la partie plus difficile. J'ai montré à l'audience
une image du mot "rouge" écrit en encre bleue, et j'ai demandé de quelle
couleur était cette image.
Beaucoup d'entre eux ont crié "Rouge !"
Je leur ai montré "jaune" écrit en encre rouge. Certains ont crié "Rouge !", mais
j'ai entendu beaucoup plus de cris de "Jaune !"
Nous avons répété ce processus avec une série de noms de couleurs écrits avec
une encre d'une couleur différente. Avec le temps, les réponses de l'audience
sont devenues plus constamment précises. À travers un exercice humoristique,
j'ai établi que nos yeux et nos esprits ne fonctionnent pas nécessairement de
manière coordonnée. Notre cerveau, en voyant le mot "rouge", veut que nous
disions "rouge" - même lorsque la réponse à la question est "bleu". C'est comme
si nous devions consciemment empêcher le cerveau de sauter aux conclusions.
C'est un trait important dans le trading, car nous voyons souvent des choses
qui littéralement n'existent pas. Les graphiques ne fonctionnent pas aussi bien
en temps réel qu'après coup. Malheureusement, vous devez croire et agir.
Si vous avez du mal avec cela après quelques échecs de trades, alors c'est votre
cerveau qui essaie de vous protéger contre la douleur. Vous commencerez à
douter de vos signaux, et vous saboteriez vos propres intérêts. J'y suis passé.
Je l'ai fait. Et j'ai le remède.
LE BON TRADING VA À L'ENCONTRE DE LA NATURE HUMAINE
Quand je fais des discours sur le trading, en personne ou sur YouTube, je parle
souvent des concepts de valeur et de prix. Que vaut quelque chose ?
Je pense que ma vieille voiture vaut 10 000 £. Le concessionnaire de voitures
estime qu'elle vaut 8 000 £. Qui, selon vous, va remporter cette argumentation,
si je suis désireux de vendre ?
La valeur de quelque chose est une déclaration émotionnelle et biaisée. Le prix,
en revanche, est là où les acheteurs et les vendeurs se rencontrent. Il n'a pas
beaucoup de sens de dire que quelque chose vaut plus.
Vous pouvez anticiper que quelque chose vaudra plus ou moins à l'avenir. Je
veux dire, c'est l'essence même des mécanismes de mon travail. En dehors de
la psychologie, j'achète dans l'espoir que tout ce que j'achète va augmenter de
prix.
Héraclite, le philosophe grec présocratique, a dit : "Nul homme ne se baigne

deux fois dans le même fleuve, car ce n'est pas le même fleuve et il n'est pas
le même homme." C'est important de le garder à l'esprit en tant que
spéculateur, car le marché change constamment.
L'humanité a une attitude ambivalente envers le changement. Nous voulons le
changement, car sinon nos vies deviennent ennuyeuses et monotones ; mais si
le changement nous est imposé, plutôt que motivé et enthousiaste, alors nous
avons tendance à le ressentir.
La première fois que j'ai pris conscience de l'importance de l'état d'esprit dans
le trading, c'était en lisant un livre sur la vie de trading d'un trader anonyme
appelé Phantom of the Pit. C'est un livre gratuit. Vous pouvez le trouver avec
mes propres notes sur www.tradertom.com - dans la section des ressources.
Dans le livre, le mystérieux trader argumente que la modification du
comportement est le concept le plus important dans le trading. La capacité à
changer d'avis sans causer de déséquilibre mental est la capacité la plus
importante pour un trader.
Gérer un canal de trading Telegram en direct signifie que je suis constamment
posé des questions - la majorité d'entre elles venant de traders inexpérimentés.
Une question persistante que l'on me pose est : "Pourquoi tradez-vous contre
la tendance ?"
Quand on me pose une telle question, je souris, car c'est à la fois une question
naïve et innocente. C'est naïf parce que n'importe quel trader peut être accusé
de trader contre la tendance. Cela dépend simplement de l'horizon temporel
que vous regardez. Si vous êtes un trader de bougies de cinq minutes, vous ne
vous souciez pas de savoir si la tendance sur le graphique hebdomadaire est
baissière. Vous vous souciez de la tendance du graphique de cinq minutes.
Une autre raison pour laquelle c'est naïf, c'est parce que tout le concept de
l'analyse technique est rempli de contradictions.
Réfléchissez-y.
On vous demande de suivre la tendance ; mais que se passe-t-il lorsque vous
vendez un double sommet ? Vous pariez contre la tendance. La même chose
peut être argumentée pour un double creux. Vous achetez un marché qui
descend.
TRENTE ANS DE DONNÉES
Je suis un day trader. Ma spécialité, ce sont les indices boursiers comme le

Dow Jones Index. J'ai examiné les statistiques des prix de clôture de l'indice
au cours des 30 dernières années. Cela équivaut à environ 7 500 jours de

trading. Je voulais savoir à quelle fréquence l'indice Dow a clôturé en hausse
par rapport au prix de clôture de la veille et à quelle fréquence il a clôturé en
baisse. J'avais l'idée qu'étant donné que l'indice Dow, au cours des 30 dernières
années, était passé de 3 300 à près de 36 000, on pouvait s'attendre à plus de
prix de clôture positifs que de prix de clôture négatifs. J'avais tort dans cette
supposition. Au cours des 30 dernières années, seuls 50,4% de tous les prix de
clôture étaient plus élevés que le prix de clôture de la veille. Cela signifie que
la distribution des jours positifs et des jours négatifs dans l'indice Dow est
équitable. Les répercussions de cette statistique sont que les day traders
comme moi ne peuvent pas trop se fier à la tendance sur le cadre temporel
supérieur, car pratiquement n'importe quoi peut se produire sur le graphique
de cinq minutes. Le défi auquel les traders sont confrontés peut être résumé
très facilement, dans une explication à la manière d'Héraclite. Quand nous
achetons un demi-litre de lait, nous savons que le lait est un produit uniforme.
Peu importe où sur la Terre vous achetez un demi-litre de lait. Le lait est du
lait. Ainsi, si le lait coûte deux fois plus cher dans un supermarché que dans
un autre supermarché, vous pouvez conclure à juste titre qu'un demi-litre de
lait est cher dans un supermarché et bon marché dans l'autre supermarché.
Cependant, une action, ou une devise, ou un indice boursier, est comme une
rivière. Elle est en constante transformation. La transformation est le résultat
de l'interaction entre les traders et les investisseurs. Leurs actions sont le
résultat de leurs opinions sur l'avenir. Vous pouvez être d'accord avec leurs
opinions, ou vous pouvez être en désaccord ; mais dire que la majorité a tort
est contre-productif pour gagner de l'argent efficacement sur les marchés. Il y
a beaucoup de traders à temps partiel qui réussissent incroyablement bien
dans leurs autres carrières mais qui ont du mal quand il s'agit de trading. Ce
que nous devons faire pour réussir dans le monde du trading est
significativement différent de ce que nous devons faire pour réussir dans le
monde extérieur. Par exemple, si vous allez dans un supermarché pour acheter
le dîner, et que vous voyez qu'il y a une offre spéciale sur le poulet, vous serez
enclin à en profiter. Si le poulet est proposé à moitié prix, alors vous pourriez
penser que c'est un bon prix, et vous voudrez en acheter pour le congélateur.
Notre nature humaine est telle que nous aimons les bonnes affaires. Nous
aimons rechercher de bonnes offres et en profiter. Cela nous remplit de joie
de savoir que nous avons acheté quelque chose de bon marché. Hier encore, je
suis allé faire des courses et il y avait une allée avec des articles soldés. Tout
était à moitié prix ou moins. J'ai acheté du savon, du liquide de lavage et du
détergent pour les 12 prochains mois. En remplissant le chariot, je riais tout
seul, surtout parce que je savais que j'allais écrire un chapitre sur ce
comportement même. C'était génial de faire des économies de 70% sur des
choses que je savais que j'achèterais de toute façon à un moment donné
pendant l'année. Soyons honnêtes, nous pouvons économiser beaucoup
d'argent si nous faisons des achats à contre-courant. Si possible, j'ai tendance
à acheter mes vestes d'hiver lorsqu'il y a une vague de chaleur à l'extérieur.
C'est à ce moment-là que les magasins veulent se débarrasser de ces articles,

pour faire de la place pour les vêtements d'été. Inversement, j'adore acheter
mes vêtements d'été lorsqu'il y a six pieds de neige dehors. Je sais que ce n'est
pas normal de faire ça, et peut-être que c'est pourquoi j'aime le faire. J'adore
les bonnes affaires. Je ne pense pas être le seul à aimer acheter bon marché.
Comme je l'ai dit plus tôt, le monde du trading est diamétralement opposé au
monde extérieur du trading. Les traits que je montre en tant qu'être humain
en dehors de mon monde du trading ne me servent pas bien dans le monde du
trading. Je ne parle pas seulement de moi. Je parle des gens en général. Nos
esprits ont du mal à séparer le monde du trading du monde du comportement
de consommation général. Examinons les différences.
AUBAINE EN SUPERMARCHÉ
Quand je vois quelque chose dans le supermarché qui est moins cher qu'avant,
ou qui me donne une réduction pour l'achat de plusieurs articles, je suis attiré
pour l'acheter. Mon action est motivée par un désir inconscient de plaisir. Mon
action est celle d'un consommateur rationnel qui cherchera les produits les
moins chers. Le supermarché le sait, et il adaptera son offre pour maximiser
mes dépenses. Mon comportement est orienté vers la maximisation de mon
plaisir - dans les limites de mon budget. Quand je le fais, cela me donne une
sensation de bien-être.
AUBAINE SUR LES MARCHÉS FINANCIERS
Quand je vois que l'indice FTSE baisse pendant la journée, mon esprit associe
les prix en baisse à la valeur et à la baisse de prix. Si j'agis sur l'impulsion,
deux choses peuvent se produire :
1. Mon sentiment de valeur est confirmé. Le marché commence à
augmenter.
2. Mon sentiment de valeur n'est pas confirmé. Le marché continue de
baisser. Mon argument est peut-être provocant, mais quoi qu'il arrive
ensuite, je finirai par perdre - même si je gagne sur le trade. Si j'achète
sans autre raison valable que mon esprit qui m'envoie une impulsion
pour dire que le marché est bon marché, je perdrai si le marché continue
de baisser. Et pourquoi le marché ne continuerait-il pas de baisser ? C'est
la prémisse de l'analyse technique. Les tendances persistent. Le marché
souffre d'inertie, ce qui signifie que quoi qu'il fasse maintenant, les
chances sont de plus de 50% qu'il continue de le faire. Si j'achète et que
le marché commence à monter, je finirai par perdre de toute façon, car
j'ai maintenant appris à mon esprit qu'il est acceptable de tendre la main
et d'attraper le couteau qui tombe proverbial. J'ai créé un schéma dans
mon esprit qui associe l'achat d'actifs en baisse avec le plaisir, car j'ai
réussi avec cela à un moment donné. En aparté : quand j'ai commencé à
prendre le trading très au sérieux, je passais en revue mes trades quand
la journée était terminée. J'imprimais le graphique et je traçais mes
trades dessus. J'ai réalisé qu'environ huit trades sur dix étaient des
trades impulsifs. J'ai commencé à devenir beaucoup plus conscient de
mes trades. Au fur et à mesure que je progressais dans cette voie, je
devenais de plus en plus rentable. Moins j'avais de trades impulsifs, plus
je gagnais d'argent et plus je tirais satisfaction de mon travail.
AUTO-ANALYSE
Grâce à l'analyse de mon comportement de trading - en consignant

méticuleusement mes trades sur un graphique après la fin de la journée
de trading - j'en suis venu à la réalisation que j'étais un trader de valeur
prolifique. Je vendais régulièrement dans des marchés haussiers.
J'achetais régulièrement dans des marchés baissiers. Il m'aide à me
rappeler chaque jour que lorsque j'achète, quelqu'un d'autre est vendeur
ou sort d'une position longue. Un facteur important de mon succès en
trading, passant d'un trader perdant à un trader gagnant, a été la
réalisation qu'il n'y a pas de bonnes affaires sur les marchés financiers.
SUBSTITUTS EN SUPERMARCHÉ
Quand je fais des courses et que je découvre qu'un produit a augmenté

de prix, ou qu'un produit qui était en promotion ne l'est plus, mon esprit
associera cela à de la douleur. Mon esprit me dirigera vers un substitut.
C'est un comportement humain parfaitement rationnel. Ma sœur et moi
rions de ce phénomène. Elle vit en Allemagne et voyage fréquemment
avec la compagnie aérienne EasyJet depuis Berlin. Elle le dit si
élégamment, quand elle dit : "Je me lèverai au milieu de la nuit pour un
vol à 5 heures du matin, si cela signifie que je peux économiser 25 €." Je
pense que beaucoup d'entre nous peuvent reconnaître ce trait.
SUBSTITUTS SUR LES MARCHÉS FINANCIERS

Si quelque chose a augmenté de prix sur les marchés financiers, cela

signifie qu'il y a de la demande pour ce produit. Cela peut sembler cher,
mais cela reflète simplement le point d'équilibre entre l'offre et la
demande. J'ai lutté avec cela pendant des années. J'ai soutenu que c'était
cher, et cette vue erronée a été aggravée par les indicateurs techniques
que j'utilisais. Les indicateurs comme les stochastiques suggéraient
qu'un marché était suracheté ou survendu. Ce sont d'autres mots pour
bon marché et cher. C'est pourquoi je ne trade plus avec aucun type
d'indicateurs techniques. Mes graphiques sont à 100% nus. Le paradoxe
des marchés financiers, c'est qu'il est généralement judicieux d'acheter
quelque chose parce qu'il est plus cher aujourd'hui qu'hier.
FAIRE FACE À L'ADVERSITÉ
Quand je rencontre des situations difficiles dans ma vie, je serai patient

et travaillerai à les résoudre. À travers mon travail et ma résolution,
j'espère pouvoir résoudre le problème. Je peux même utiliser la force
sur la question ou utiliser mon autorité pour résoudre le problème.
Aucune quantité de travail acharné, de résolution ou de prière ne
transformera une mauvaise position de trading en une bonne position.
Soit le marché est d'accord avec vous, soit il ne l'est pas. Peu importe à
quel point vous êtes riche ; à quel point vous êtes grand et puissant. Si
le marché n'est pas d'accord, il n'est pas d'accord. Le marché ne peut
vous faire du mal que si vous le laissez vous faire du mal. Le marché va
monter. Le marché va baisser. Que vous soyez à bord ou non, que vous
gagniez de l'argent ou non, est sans importance pour le marché. Il ne
sait rien de vous. Quand vous gagnez de l'argent, vous gagnez de l'argent
parce que vous êtes aligné avec le marché. Le marché lui-même n'est rien
de plus que la force combinée de tous les acteurs du marché. Eux aussi,
comme vous, cherchent à gagner de l'argent en tradant.
Malheureusement, nous ne pouvons pas tous gagner de l'argent. J'ai fini
par réaliser, après des années de souffrance, que je devais changer ma
relation - non pas avec le marché, mais avec ma réaction à ce que le
marché faisait. Une grande partie de ce processus a consisté à défaire
mes valeurs et croyances de vie en ce qui concerne le monde du trading.
Dans le monde normal, quand je n'obtiens pas ma volonté, je vais
travailler dur pour convaincre l'autre partie de voir les choses à ma
façon. Je suis très persuasif, et je réussis généralement à obtenir ce que
je veux. Bien que cela puisse être un trait qui m'a aidé dans le monde
réel, c'est un trait qui était nuisible à mes performances de trading. Le
marché se moque de votre position. Il se moque que vous soyez à la
hausse, à la baisse ou sur le côté. Le marché n'a pas de sentiments à
votre égard ou à l'égard de votre position. L'essence de mon argument
est que bon nombre des traits que nous montrons en tant que personnes
parfaitement normales ne nous servent pas bien dans le monde du
trading. Je pense que tous les traders à succès que je connais ont
traversé un processus de transformation. Certains ont été graduels.
D'autres parlent d'une situation spécifique qui a agi comme un
catalyseur de succès. Certains sont devenus tellement dégoûtés d'eux-
mêmes qu'ils ont décidé qu'ils allaient soit suivre les règles, soit arrêter
complètement le trading.
L'INNOCENCE DE L'OBSERVATION OBJECTIVE
Un très bon ami à moi, le Dr David Paul, décrit sa propre transformation

dans l'histoire suivante.
J'ai un doctorat en génie mécanique. J'ai travaillé pour De Beers. J'ai
inventé une foreuse minière qui m'a rapporté une fortune. J'ai eu ma
propre société minière. Donc, on peut dire que je suis entré sur les
marchés avec beaucoup de confiance et beaucoup d'argent à ma
disposition. J'ai commencé à investir de l'argent dans les années 1980. Il
était facile de gagner de l'argent en bourse à l'époque. Tout ce que vous
aviez à faire était d'acheter des actions et d'attendre. Pendant que
j'attendais, j'ai commencé à faire de la programmation sur les premiers
ordinateurs. J'ai finalement créé mon propre logiciel de sélection
d'actions. C'était un logiciel incroyablement sophistiqué pour l'époque.
Ce jour-là en particulier, le logiciel prévoyait une forte hausse du marché.
Donc, à l'ouverture de la séance de trading, j'ai appelé mon courtier et
passé un très gros ordre d'achat. Et comme prévu, le marché a fait ce que
mon logiciel avait dit. Il a commencé à monter. J'étais naturellement
heureux que l'analyse soit correcte et que je gagnais de l'argent. J'ai
maintenu ma position car le logiciel prévoyait une hausse encore plus
forte. Peu de temps après, cependant, le marché a commencé à baisser.
J'étais naturellement un peu surpris mais je savais que ce devait être juste
une aberration temporaire et une bonne occasion d'acheter un peu plus
avant que le marché décolle vraiment. Alors, je l'ai fait. J'en ai acheté un
peu plus. Et pourtant, le marché continuait de baisser. Et de baisser. Et de
baisser. J'ai commencé à m'inquiéter un peu, alors j'ai appelé mon
courtier et tous mes amis traders pour voir s'il y avait une raison à cette
déviation. Eux aussi étaient incapables d'expliquer pourquoi le marché
était en baisse. Leur analyse suggérait également que le marché devrait
fortement rebondir. Toutes les newsletters suggéraient que nous étions
au milieu d'une vague majeure trois en termes d'analyse d'Elliott Wave, et
tout indiquait des prix plus élevés. Je me suis senti un peu mieux après
avoir parlé à mes amis et à mon courtier de la situation, et j'étais sûr que
ce n'était qu'une aberration, donc j'ai décidé d'acheter un peu plus à ces
niveaux de prix moins chers. Le marché a rebondi pendant un certain
temps, et j'étais assez content d'avoir acheté un peu plus à ce que je
pensais être les plus bas de la journée. Le marché a ensuite commencé à

baisser à nouveau, et j'ai commencé à être vraiment préoccupé, voire un
peu effrayé. C'était une assez grosse position que j'avais accumulée. C'est
alors que ma femme est entrée dans mon bureau pour me demander ce
que je voulais pour dîner ce soir-là. Elle a dû sentir que j'étais distrait ou
mal à l'aise, et elle est venue jusqu'à mon bureau et a regardé l'écran de
trading. "Est-ce que quelque chose ne va pas, chéri ?" demanda-t-elle. Elle
peut être si douce. "Non, mon amour, je travaille juste. Mon logiciel dit
que ce marché devrait monter." J'ai pointé l'écran. "Le logiciel n'a jamais
eu tort, et j'ai parlé aux courtiers et à mes amis, et ils disent tous que ce
marché devrait monter, mais il descend." Elle a regardé l'écran avec le
marché et a dit : "Est-ce le marché dans lequel tu fais du trading ?" "Oui,"
dis-je. "Je ne comprends vraiment pas pourquoi il continue de baisser. Je
suis sûr qu'il va monter très bientôt." "Mais il ne monte pas maintenant,
n'est-ce pas ?" dit-elle. Je me suis un peu impatienté avec elle, et j'ai dit :
"Non, chère, mais ce que tu ne comprends pas, c'est que le logiciel et le
Compte à Vague d'Elliott sont d'accord, et le marché doit absolument
monter." "Eh bien, tu as raison, je ne comprends pas ton logiciel ou ce
truc d'Elliott ou de quoi le courtier parle. Tout ce que je vois, c'est que ce
marché en ce moment est en baisse, n'est-ce pas ?" Je me suis arrêté de
fixer l'écran pendant une seconde, et j'ai regardé ma femme. "Pourrais-tu
répéter ce que tu viens de dire ?" Elle m'a regardé perplexe, et a dit : "Eh
bien, je dis juste que là maintenant, à cet instant précis, ici et maintenant,
ce marché est en train de baisser, n'est-ce pas ?" Et alors ça m'a frappé
comme un coup de tonnerre. Je ne tradais pas le marché. Je tradais mon
opinion. J'ai commencé à rire, parce que je me sentais pour la première
fois que je savais ce qu'il fallait faire pour gagner de l'argent sur le
marché. J'ai compris que la chose même que j'essayais d'éviter était la
même chose qui me tuait en ce moment même. J'essayais d'éviter les
pertes à tout prix, et maintenant j'étais dans un trade qui me perdait -
seulement parce que je refusais d'écouter ce que le marché essayait de
me dire. J'ai réalisé à ce moment-là que je devais apprendre à perdre pour
gagner. C'était aussi simple que ça. Je ne tradais pas le marché. Je
renforçais mon ego à travers le marché. J'ai décroché le téléphone, appelé
mon courtier et liquidé toutes mes positions longues. De plus, j'ai vendu
un grand nombre de contrats à découvert également. Et bien sûr, le
marché a continué - à la baisse et à la baisse et à la baisse. Ma vie de trader
a changé ce jour-là. Je ne prêtais plus autant attention aux théories
d'experts, et j'ai arrêté de deviner où le marché allait. J'ai commencé à
trader les marchés. C'était une révélation. J'ai commencé à gagner
beaucoup d'argent. J'ai réalisé que certaines des choses que j'avais lues
étaient tout simplement fausses et néfastes pour mon trading. Par
exemple, nous avons tous lu l'axiome "acheter bas et vendre haut". J'ai
changé cela en "vendre bas et couvrir plus bas" et "acheter haut et vendre
plus haut".
RENONCEMENT
Lorsque J'ai demandé à David de résumer son expérience, il m'a dit : Regarde
ta propre vie. Tu adores surfer. Tu attends les vagues, et tu rames dans leur
flux d'énergie, et tu surfs sur la vague. En quoi cela est-il différent de ce que
nous faisons en tant que traders ? Quand tu es là-bas, assis à l'extérieur de la
zone d'impact, attendant de pagayer, tu ne rames pas quand il n'y a pas de
vagues. Tu es patient. Quand la bonne taille de vague se forme, tu te prépares.
Tu es un avec la mer. Tu te laisses porter par son flux. Tu te rends. Pour réussir
sur les marchés, nous devons nous rendre. Chaque individu sur la planète
Terre a beaucoup de temps, d'argent et de valeur liés à ce que nous savons, et
il est impensable de même envisager de renoncer à cette connaissance perçue.
Le but de mon trading et de ton trading n'est pas d'avoir raison et de renforcer
notre ego. Notre travail est de gagner de l'argent. Si cela signifie que nous
venons sur le marché avec une opinion, et que nous avons raison, soit. Si cela
signifie que nous devons changer notre opinion parce que le marché le dicte,
soit. Une personne plus spirituelle que moi exprimerait peut-être cela comme
"vide ton esprit et laisse le marché te guider".
IL Y A BEAUCOUP MOINS À TRADER QU'IL N'Y PARAÎT
Le fait est que nos esprits humains compliqués ont beaucoup de mal à traiter
des informations simples. À moins qu'elles ne soient complexes au dixième
degré, nos esprits ont tendance à les ignorer. Nous pensons qu'une chose
simple ne peut pas être rentable. Quel est ton but ? La réponse simple devrait
être de gagner de l'argent. Dans le passé, j'étais tellement préoccupé par ce qui
devrait arriver. Mais pour gagner de l'argent, nous devons nous concentrer sur
ce qui se passe ici et maintenant. Quand j'ai commencé à écrire ce livre, je
voulais le garder pratique. Je n'avais aucun intérêt à me présenter comme un
thérapeute du trading ou un psychologue, car je ne le suis pas. Je voulais
montrer la vraie nature du trading, écrit par quelqu'un qui a de l'expérience
dans le domaine, et qui a à la fois des cicatrices et des médailles à montrer
pour cela. Si les dernières pages ont été un peu trop théoriques à ton goût, je
voudrais décrire une étude de cas de la vie réelle - capturée sur vidéo (ma
manière de te dire que c'est une histoire authentique) par Round the Clock
Trader en juillet 2019. Je veux expliquer ce que je veux dire en entrant sur le
marché avec un esprit ouvert et une tasse vide. J'ai acheté un indice après un
double creux. Tout semblait plutôt bon. J'étais long à partir de 12 808 et j'avais
racheté à 12 818. Puis ça s'est passé : l'indice s'est effondré. Mon graphique de
cinq minutes montrait trois creux majeurs (je les appelle les barres de sortie,
lorsque je trade contre leur direction, ou les barres d'ajout, lorsque je suis du
bon côté). J'avais tort d'être long. J'ai clôturé ma position longue et inversé ma
position pour passer à la vente à découvert, relativement tôt dans la spirale
descendante de l'indice. Environ 500 traders assistaient à l'événement, et ce
qui m'a le plus plu dans les résultats, ce n'est pas que j'ai perdu sur mon
premier trade, ou que j'ai récupéré mon argent peu de temps après. Ce qui m'a
le plus plu, c'est que je n'ai pas obstinément maintenu une position perdante,
et que j'avais la liberté mentale de passer d'une position longue sur le marché
à une position courte. Quand j'ai commencé à trader, il n'y avait aucune chance
au monde que j'aurais fait ce que j'ai fait là. J'aurais tenu et retenu cette
position perdante. "Je sais que j'ai raison," aurais-je dit ; sauf que je n'avais pas
raison, et je ne gagnais pas d'argent. Le point le plus critique est venu lorsque
ma nouvelle position courte a montré un profit égal à ce que j'avais perdu sur
la position longue. Mon esprit voulait désespérément équilibrer ses émotions.
Quel meilleur moyen de le faire que de compenser la perte du premier trade ?
Eh bien, pour reprendre les mots de mon plus grand héros de trading, Charlie
DiFrancesca, "Un bon trading signifie combattre les émotions qui nous rendent
humains." Voyons comment nous pouvons faire ça.
COMBATTRE MA NATURE HUMAINE
QUEL EST LE COMPORTEMENT normal parmi les traders particuliers ? Nous

savons que 80 à 90 % de tous les traders particuliers adoptent le même schéma
comportemental autodestructeur. Nous savons que près de 90 % des traders
ne gagnent pas de manière constante en tradant des CFD ou en pariant sur les
spreads ou sur les marchés à terme. Il est probablement également juste de
supposer que ces 80 à 90 % de traders sont des êtres humains intelligents,
ambitieux, motivés, qui aiment créer leur propre chance et forger leur propre
chemin dans la vie. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui a commencé à trader
parce qu'il pensait que c'était la même chose que de jouer à la loterie.
Virtuellement chaque personne que j'ai rencontrée et qui était intéressée par
le trading et qui voulait en savoir plus sur le trading a été un autodidacte, un
entrepreneur, ou un étudiant dans une institution d'enseignement supérieur.
Par conséquent, c'est une erreur de dire que le trading attire le mauvais type
de personnes. Il attire le bon type de personnes. Il attire ceux qui ont une
chance de réussir. Je pense qu'il attire le genre de personnes qui ne sont pas
dupes des schémas pour devenir riches rapidement. Je doute que beaucoup de
traders achètent des billets de loterie, simplement parce que les chances sont
minces, et que les traders le comprennent très bien. Pourtant, quelque chose
ne va pas. Quelque chose ne va pas quand 90 % des gens échouent. Dans le
tableau suivant, j'ai identifié quelques schémas comportementaux que je
pense être préjudiciables aux traders. Le comportement le plus fréquemment
observé est l'incapacité à prendre une perte. Quelle est la raison de ne pas
prendre une perte ? Je soutiens qu'il y a une raison que nous nous disons, puis
il y a une autre raison, la vraie raison. La vraie raison est toujours la même.
Action Raison Raison Consciente Raison Subconsciente
1. Je laisse ma perte J'espère Éviter la douleur
s'aggraver
2. Je laisse ma perte Indicateur/Fib/etc., le Éviter la douleur
s'aggraver dit
3. Je prends mes On ne fait pas faillite en Éviter la douleur
bénéfices prenant un bénéfice
4. Je gagne, donc je Je veux prendre du Éviter la douleur
réduis ma mise repos maintenant
5. Je perds, donc J'essaie de revenir à où Se débarrasser de la
j'augmente ma mise j'étais douleur
6. J'ai fait mes points J'ai peur de perdre ce Éviter la douleur
pour aujourd'hui, que j'ai gagné
donc je m'arrête
7. Je trade sans réelle Je m'ennuie/j'ai peur de Éviter la douleur de
conviction manquer une l'ennui ou de manquer
opportunité une opportunité
L'espoir figure en bonne place sur la liste des raisons. Comme le dit le
proverbe, l'espoir meurt en dernier. Nos esprits semblent mal équipés pour
s'engager dans la gestion des risques. Nos esprits ont un objectif principal :
nous protéger contre la douleur perçue ou réelle. Pendant le processus de
gestion d'une position ouverte qui génère une perte, notre esprit subconscient
dit à notre esprit conscient de maintenir la position ouverte. Il masquera ce
message aussi bien qu'il le peut, afin de protéger l'ego, qui est plus fragile que
l'état de votre compte de trading.
Si cela semble trop ésotérique, en raison de l'utilisation de mots comme ego et
subconscient, explorons le même argument en utilisant un langage différent.
ÉVITER LA DOULEUR
Tant qu'une position perdante est ouverte, il y a l'espoir que la position

devienne positive. Le moment où vous clôturez la position, et que vous
cristallisez la perte, la douleur de la perte devient réelle. Je reconnais qu'il
existe de nombreuses permutations à la situation de gestion d'un trade
perdant. Certains soutiendront que le simple fait de clôturer un trade perdant
est le moment où vous pouvez cesser de vous tourmenter sur la perte ouverte
et vous ouvrir à d'autres options de trade. Je suis personnellement d'accord
avec cet argument. Lorsque j'ai une position perdante et que je n'y crois plus,
le pire que je puisse me faire à moi-même et à ma psyché est de commencer à
espérer. Je ne me sens pas libre dans ma réflexion et dans ma perspective de
marché quand une position perdante est affichée sur mon moniteur de
positions ouvertes. Lorsque je clôture la position, je me sens à nouveau libre,
et je me suis ouvert à recevoir des informations de marché dans un état
d'esprit opportuniste.
Cependant, mon argument principal est que la raison pour laquelle nous
espérons a peu à voir avec l'espoir lui-même et tout à voir avec l'évitement de
la douleur.
Combien de fois ai-je vu des clients conserver des positions perdantes pendant
des siècles ? Je les ai vus déposer plus d'argent chaque fois que leur position
perdante recevait un appel de marge. Un appel de marge est lorsque le courtier
demande plus d'argent pour maintenir votre position ouverte. Ils ne voulaient
tout simplement pas subir la perte.
Pour compliquer ma confusion, combien de fois ai-je vu la position redevenir
positive, et le client clôturer la position dès qu'elle l'était ? Je l'ai vu
fréquemment. Ils n'ont pas conservé la position parce qu'ils croyaient en la
position. Ils ont conservé la position parce qu'ils ne pouvaient pas supporter
d'avoir tort.
Au moment où ils ont été soulagés de leur douleur de la position perdante, ils
sont sortis - pour rien. Ils étaient tellement soulagés d'avoir évité la douleur
d'avoir tort qu'ils ont complètement ignoré le fait que le marché était
désormais réellement d'accord avec eux.
Ils ne tradent pas le marché financier. Ils tradent leurs émotions, réagissant à
ce qu'ils ressentent. Lorsqu'ils ressentent du soulagement parce que la
position est redevenue positive, ils associent maintenant une quantité énorme
de douleur à l'idée de devoir revivre cette anxiété une fois de plus.
En raison de cette association, ils ont clôturé la position. Ils se sont sentis
soulagés à l'idée de ne plus avoir à traverser cette anxiété.
Si vous prenez vos profits tôt en prétextant que "vous ne pouvez pas vous
ruiner en prenant un profit", vous réagissez à votre esprit qui vous met en
garde contre la douleur future.
Si vous êtes sur une série de gains, et que vous réduisez la taille de votre
position, vous anticipez essentiellement la douleur de perdre une partie de vos
gains. Vous rationalisez maintenant votre chemin pour éviter la douleur, même
si rien de douloureux ne s'est réellement produit.
Je tiens à réitérer le dernier paragraphe. Si vous doutez que vous tradiez à
partir d'un état d'esprit opportuniste ou d'un état d'esprit basé sur la peur,
alors répondez à cette question simple : lorsque vous gagnez, augmentez-vous
la taille de votre trading ou la diminuez-vous ?
Vous voyez, la grande majorité des traders diminueront la taille de leur trading
lorsque les choses vont bien, parce qu'ils craignent que leur série de gains ne
finisse par s'arrêter. Le revers de la médaille est qu'ils pourraient même
augmenter la taille de leur trading pendant une période de déclin, pour
récupérer l'argent perdu.
Comme Greg De Riba, un trader de qualité supérieure sur le S&P 500, l'a dit
dans le film Floored : "99 % ne comprennent toujours pas - quand ils gagnent,
ils commencent à parier moins. Pariez plus !"
La douleur perçue ou réelle n'a pas d'importance pour le subconscient. Elle
sera traitée avec la même réponse et les mêmes émotions.
Lorsque la douleur est réelle, c'est-à-dire que la douleur réelle s'est manifestée
dans le corps et l'esprit en raison d'une perte de trading, il n'y a pas de fin aux
longueurs auxquelles notre ego ira dans ses efforts pour récupérer l'argent.
C'est le principal moteur derrière l'argument "quand on a tort, doubler".
Pendant une série de pertes, nous nous disons que nous sommes très proches
de gagner à nouveau, donc la conclusion naturelle doit être de doubler pour
récupérer ce qui a été perdu.
La vraie raison (subconsciente) de doubler sur un trade perdant est de tenter

de se débarrasser de la douleur. Maintenant, nous n'essayons pas d'éviter la
douleur ; nous faisons face à une douleur existante, et nous essayons de
retrouver cet état d'équilibre où nous étions sans douleur.
AGIR SANS PEUR
Vous apprenez beaucoup en observant des millions de trades. Si vous voulez

avoir une véritable chance de gagner de l'argent en tant que trader sur les
marchés financiers, je crois avec chaque brin d'ADN en moi, avec chaque fibre
de mon corps, que vous devez changer votre façon de penser à la peur, à la
douleur et à l'espoir.
William Blake a dit que "Celui qui désire, mais n'agit pas, engendre la peste".
J'ai travaillé sans relâche pour être capable d'agir sans peur et sans hésitation.
La vraie mesure de votre croissance en tant qu'être humain n'est pas ce que
vous savez, mais plutôt ce que vous faites avec les choses que vous savez.
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Avez-vous déjà vu un schéma de graphique, et votre premier réflexe a été
d'acheter ou de vendre à découvert, mais ensuite - sans avertissement - la
pensée suivante a été celle de la peur ? C'était une pensée sur laquelle vous
n'aviez aucun contrôle. Elle a juste explosé dans le premier plan de votre
esprit.
J'ai vécu cela parfois dans ma carrière. Quand cela se produit, je sais que je
dois me réinitialiser d'une manière ou d'une autre. Peut-être que j'ai besoin de
méditer. Peut-être que j'ai besoin de dormir. Peut-être que j'ai besoin de
manger ou de faire une promenade. Je sais que quelque chose me bloque, et je
dois le résoudre.
Mon esprit créatif libre m'a ordonné de faire quelque chose, mais mon instinct
de peur m'a immédiatement mis en garde de ne pas suivre, car je pourrais
perdre.
Il n'importe pas vraiment si vous aviez raison de ne pas trader, ou si la position
vous aurait fait perdre de l'argent ou vous aurait fait gagner de l'argent. Ce
sont des après-coups (des rationalisations ou des justifications). Nous
pouvons classer ceux-ci sous preuves anecdotiques, ou preuves sans mérite.
Nous avons tous un oncle qui a fumé jusqu'à 90 ans sans effets négatifs -
preuve anecdotique - mais cela ne justifie pas l'argument de fumer.
Si mon esprit libre plaide en faveur d'une position, et que mon esprit de peur
discute des conséquences de l'échec sur ce trade, alors je suis essentiellement
en train de me disputer avec moi-même. Le terme chic pour ce phénomène est
la dissonance cognitive.
Mes trades doivent découler d'un point de vue de liberté d'expression. Les
trades effectués à partir d'une perspective de peur ou de cupidité ne
conduiront pas à de bonnes prises de décision.
Mon conseil : arrêtez de trader et commencez à contempler. Que se passe-t-il
? Lorsque je ressens une dissonance cognitive, c'est pour l'une ou l'autre des
raisons suivantes :
1. J'ai la fatigue du trading (ou la fatigue physique - avez-vous déjà entendu
dire que "la fatigue fait de nous tous des lâches" ?).
2. Je n'ai pas bien préparé.
COMMENT DANSE-T-ELLE ?
Avez-vous déjà vu un marché en chute libre, et vous hésitiez à vendre à

découvert parce que vous aviez peur de perdre ? Mon objectif de base avec ce
livre n'est pas de vous débarrasser de ces peurs. La peur fera toujours partie
de nos vies. Mon objectif est de vous faire comprendre pourquoi vous
ressentez cette peur et comment la traiter, afin que vous puissiez effectuer le
trade.
Je reconnais que je suis un être humain gouverné par les émotions. Je
comprends que je ne peux pas échapper aux émotions, et je ne devrais pas
essayer de les éviter. Je veux plutôt vous aider à comprendre votre peur,
pourquoi elle est là, et comment devenir amis avec elle.
Plus tôt dans le livre, j'ai écrit sur Philippe Petit, l'homme qui a marché sur un
fil tendu entre les Twin Towers. Il a peur des araignées. Oui, cela semble
ridicule, n'est-ce pas ? Sa façon de traiter avec la peur vaut la peine d'être
répétée.
Il ferait tout en son pouvoir pour comprendre la nature de sa peur des
araignées. Il étudierait les araignées. Il apprendrait tout ce qu'il y avait à savoir
sur les araignées. Grâce à son étude, il en viendrait à apprécier la nature de sa
peur.
Comment cela se traduit-il dans le monde du trading ? Prenons un exemple
pratique. Je trade l'indice FTSE 100. Ma taille de position est d'environ 300 £
par point pour une position de départ. Maintenant, je dois trouver les meilleurs
points d'entrée et de sortie. Mais que faire si j'ai peur ? Que faire si j'ai peur
de passer mes trades parce que je ne suis pas sûr de ce dont le marché est
capable ?
Plus vous comprenez votre adversaire, mieux vous êtes capable de comprendre
ce qu'elle fait. J'utilise le mot adversaire ici, mais en réalité, le marché, c'est
mon ami. Je veux danser avec elle. Mais j'ai peur de passer pour un idiot. Alors,
j'étudie ses mouvements.
Je n'ai pas vu d'autres traders faire ce que je fais, donc je soutiens que c'est
une nouvelle façon d'analyser les marchés. Que ce soit une nouvelle approche
ou non n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est que j'aie une idée de ce dont
ma partenaire de danse est capable de faire. À quoi puis-je m'attendre de son
comportement de prix ? Est-il erratique ? Est-il fluide ?
Observez le graphique de la Figure 9.
Figure 9

Nous sommes tous des experts en analyse de graphiques après coup.
Cependant, l'étude du comportement des prix passés me donne une forte
indication de ce que je peux attendre pour la journée de trading. Vous pouvez
voir un marché qui initialement s'envole, fait un double sommet, puis décline.
Laissez-moi vous montrer le graphique de la Figure 9 sous un autre angle - voir
la Figure 10.
Figure 10

Dans le cadre de ma quête pour trader sans peur, je décompose le graphique
en ses plus petits composants. Je vois que la première vague haussière est de
24 points. Je constate que le retracement est de 9 points à la baisse. Je
remarque une tentative de nouveaux sommets, mais elle ne progresse que de
6 points. Je vois un retracement plus profond de 12 points. Je remarque une
hausse de 8 points, un retracement de 3 points et une autre hausse de 11
points. Cela semble être la norme, à l'exception d'un mouvement de 17 points.
Vous pourriez arguer que c'est fantastique (dit avec sarcasme), si vous l'aviez
su avant le début de la séance de trading. Eh bien, vous l'avez su. Laissez-moi
vous montrer la journée précédente, dans la Figure 11.
Figure 11

Les retracements à la baisse se situent entre 7 et 12 points, à l'exception d'un

mouvement qui était de 14 points.
Ma méthode pour un style de trading sans peur repose sur une combinaison
de discipline émotionnelle, d'échauffement mental et de connaissance de ce
que le marché peut faire. Bien que ces deux journées de trading soient
différentes en termes de résultats, leur comportement n'est pas complètement
différent.
Je commencerais la journée de trading armé des connaissances suivantes :
1. Les retracements profonds et les mouvements directs sont
généralement d'environ 10 points.
2. Les petits retracements contre une forte tendance sont d'environ 3 à 7
points.
Avec cette information, combinée à une compréhension des motifs de prix de
base, je peux élaborer une stratégie d'entrée visant à prendre le moins de
risques possible. Par exemple, sur le graphique précédent, après que le marché
ait progressé de +11, j'attends d'acheter un retracement. Je sais que la plupart
des retracements sont d'environ 7 à 12 points, les trois derniers étant de 8, 7
et 10 points.
Maintenant, je cherche à acheter. Disons que j'achète au point où le marché a
effectué un retracement de -7 points ; je pourrais craindre que le marché
évolue contre moi. Ma connaissance du passé récent suggère que le marché ne
devrait probablement pas se déplacer de plus de -12 points lors d'un
retracement. Je place donc ma perte d'arrêt à une distance appropriée, en
fonction du comportement passé.
La discipline pour attendre la bonne entrée, associée à la connaissance du
comportement passé des prix, vous démarquera de la majorité des traders. Il
est peu probable qu'ils aient effectué le même niveau de préparation.
Grâce à votre préparation (et j'admets, je parle pour moi-même maintenant),
vous abordez les problèmes que votre esprit craintif peut vous présenter.
Votre esprit craintif pourrait dire : "Et si je perds ?" Si c'est le cas, la réponse
est que si le marché se déplace au-delà de -12 points, votre position est
probablement erronée, et votre perte d'arrêt gérera votre sortie.
Lorsque j'apporte mon aide aux traders en difficulté via mon canal Telegram,
la première chose que je leur demande est s'ils écrivent leurs transactions. Par-
là, je ne veux pas dire écrire l'entrée spécifique sur un morceau de papier. Je
veux dire, placent-ils leurs entrées sur un graphique une fois la journée de
trading terminée ?
J'ai inclus quelques exemples de mon propre journal de trading pour servir de
guide visuel. Voir les Figures 12 et 13. Je les utilise pour m'échauffer le matin
avant la journée de trading. J'ai sélectionné des fichiers aléatoires de mes
anciens jours de trading, et je revivrai ces moments, aussi bien les mauvais -
pour me rappeler comment ne pas trader aujourd'hui - que les bons pour
l'inspiration.
Figures 12
Figures 13
En observant mon comportement passé, je suis capable de renforcer mes

points forts tout en étant conscient de mes faiblesses. J'observerai les
conséquences désastreuses de mes décisions de trading hâtives et de mes
impulsions. Je vais examiner les transactions où je n'ai pas laissé mes profits
s'accumuler. En essence, je vais me tourmenter en regardant mes mauvais
trades parce que je sais que cela agira comme un catalyseur positif.
Au fait, je ne suis pas le seul à travailler de cette manière. J'ai lu que Michael
Jordan et Cristiano Ronaldo prospèrent grâce aux critiques négatives sur eux
et leur performance. Ils prennent cela en compte, et cela agit comme un
carburant pour les propulser vers de plus grands accomplissements.
Malheureusement, personne ne parle de Tom Hougaard et de son trading, alors
je recrée la situation en me plongeant dans mes mauvais trades passés.
PAS SEUL
Les modèles désastreux et impulsifs que j'ai le plus fréquemment observés

sur le trading se répartissent en deux catégories :
1. Les clients ont pris une position longue sur des marchés qu'ils pensaient
être bon marché. Plus souvent qu'autrement, ils ont acheté dans des
tendances baissières établies.
2. Les clients ont pris une position courte sur des marchés qu'ils estimaient
avoir trop monté. Pour eux, il semblait que le marché ne pouvait pas
monter davantage.
Je ne vous en veux pas si vous pensez que je mens. Les traders ne peuvent pas
se livrer à ce genre de comportement à une époque aussi éclairée que celle
dans laquelle nous vivons, où l'information circule si librement ? Pour prouver
mon point, je suis allé voir le rapport sur le sentiment des clients IG du 26
octobre 2021. IG Markets est un courtier qui existe depuis un certain temps.
Leur base de clients est mondiale, et en tant que tel, leur rapport de sentiment
représente les positions commerciales d'un large segment de la communauté
de trading de détail. Avant de vous montrer le rapport de sentiment pour les
indices boursiers, je tiens à vous dire qu'au moment où je tape ceci, le jour du
rapport de sentiment, les indices boursiers du monde entier ont atteint de
nouveaux sommets historiques. Le FTSE 100 Index au Royaume-Uni a évolué à
des niveaux jamais vus depuis des années. Aux États-Unis, l'indice Dow a
évolué à des niveaux jamais vus auparavant.
Donc, vous imaginez que si mes observations étaient inexactes, le biais du

rapport de sentiment appellerait à une position haussière sur le marché. Vous
auriez tort. Malheureusement, j'avais raison sur le comportement des traders.
71,39 % de toutes les positions sur l'indice Dow étaient des positions courtes
- un jour où le Dow atteignait de nouveaux sommets historiques. Les choses
n'étaient pas beaucoup mieux pour l'indice DAX ou l'indice FTSE.
Symbole Long net (%) Court net (%)
Germany 30 37.04 62.96

FTSE 100 30.60 69.40
US 500 39.85 60.15
Wall Street 28.61 71.39
C'est pourquoi les 90 % perdent. Nous ne voyons pas le marché tel qu'il est.
Nous le voyons tel que nous sommes. Un graphique n'est aussi éclairant que
notre capacité à écarter nos idées préconçues sur la direction du marché. Nous
ne perdons pas d'argent au fil du temps parce que nous ne savons pas assez
sur l'analyse technique ou les marchés dans leur ensemble. Nous perdons de
l'argent parce que nous refusons d'accepter ce qui est juste devant nous.
Ma prémisse de base est que les gens :
1. pensent de la mauvaise manière avant de passer un ordre, et
2. pensent de la mauvaise manière lorsqu'ils ont un ordre en cours. Cela
me rappelle feu Mark Douglas, une lumière phénoménale dans
l'industrie du trading et une inspiration pour des milliers de personnes,
lorsqu'il a dit que les bons traders "pensent différemment de tout le
monde" au début de son livre Trading in the Zone. J'ai inventé ma propre
phrase. Je soutiens que les gens sont craintifs quand ils devraient être
plein d'espoir, et ils sont pleins d'espoir quand ils devraient être
craintifs. Je voudrais illustrer cela par un exemple. Imaginez que vous
avez acheté l'indice allemand DAX à 15 510 et que le marché est
maintenant coté à 15 525. Au lieu de penser que le marché pourrait être
en plein essor - et pourrait vous offrir de nombreux points
supplémentaires - vous commencez à craindre que les points que vous
avez déjà gagnés vous soient enlevés. D'où ma phrase : vous devriez être
plein d'espoir dans une situation comme celle-ci, mais au lieu de cela,
vous êtes craintif. Vous avez peur que les points vous soient enlevés.
Vous ne pensez pas à combien de points cette position pourrait finir par
vous faire gagner. Votre focus est sur la peur plutôt que sur
l'opportunité. Le contraire est vrai lorsque vous avez une position
perdante. Vous espérez maintenant que le marché va s'inverser. Votre
seul objectif est de vous débarrasser de votre douleur, et au lieu d'avoir
peur de perdre encore plus, vous espérez maintenant que vous pourrez
atteindre une position où vous perdrez moins. Chaque mouvement en
votre faveur est célébré. Chaque mouvement contre vous est ignoré. Si
vous voulez bien trader, vous devez inverser cette tendance. Vous devez
apprendre à votre cerveau à être plein d'espoir (pour les bénéfices)
lorsqu'il est craintif à tort (pour la perte des bénéfices). Vous devez
apprendre à votre cerveau à être craintif (pour les pertes) lorsqu'il est à
tort plein d'espoir (pour que la position devienne positive). Cela
commence par être conscient de ce comportement. Peut-être qu'une
conversation avec l'un de mes élèves peut clarifier davantage ce dont je
parle.
CONVERSATION AVEC UN ÉLÈVE
Dans la conversation suivante, mon élève et moi discutons d'une position

longue que j'ai en cours sur le Dollar Sterling.
Étudiant : Ça ressemble à du jeu.
Tom : Veuillez expliquer.
Étudiant : Eh bien, j'ai 40 pips de profit, mais vous ne me laissez pas prendre
le profit.
Tom : Je ne vous empêcherai pas de prendre le profit, mais si vous me

demandez mon avis, vous devriez laisser la position courir. Vous pourriez
envisager les scénarios suivants, et ensuite vous demander comment vous
vous sentiriez dans chaque cas :
1. Laissez la position courir et vous êtes stoppé sans rien.
2. Laissez la position courir et elle explose à la hausse.
3. Fermez la position et elle explose à la hausse.
4. Fermez la position et elle s'inverse.
Étudiant : Je pense qu'il est préférable de fermer la position et de sécuriser

les profits, plutôt que de risquer que le marché me les reprenne.
Tom : Comment vous sentiriez-vous alors si le marché explosait à la hausse,

en votre faveur ?
Étudiant : Je serais déçu, mais je pourrais toujours revenir.

Tom : Si vous reveniez, vous devriez payer à nouveau des commissions ou

au moins l'écart, et vous auriez manqué le mouvement explosif. La seule
façon de profiter du mouvement explosif est d'être déjà dans le mouvement.
Étudiant : Oui, mais au moins je jouerais pour que la dynamique se

poursuive.
Tom : C'est vrai, mais vous êtes déjà dans une position où la dynamique est
de votre côté.
Étudiant : Je suppose que je ne veux tout simplement pas voir mes profits
disparaître.
Voilà ! En résumé, les gens ont de l'espoir lorsqu'ils perdent de l'argent. Ils ont
peur lorsqu'ils en gagnent. Je crois que c'est ainsi que pense la majorité. C'est
la raison pour laquelle - dans une étude portant sur 25 000 traders - ils
gagnaient plus souvent qu'ils ne perdaient, mais perdaient 66% de plus sur
leur perte moyenne que ce qu'ils gagnaient sur leur gain moyen. Lorsqu'un
trader subit une perte, il espère que cela s'inversera. Le mot clé ici est "espoir".
Lorsqu'il est confronté à une position profitable, il craint que le profit ne
disparaisse. Le mot clé dans ce scénario est "peur". Mon élève pensait
naïvement qu'il pouvait sauter de nouveau dans l'action, mais il aurait sans
aucun doute dû le faire à un prix pire que le prix de sortie de sa position
profitable. Ainsi, le trader conserve la position jusqu'à un point où la douleur
devient enfin trop forte, puis clôt la position. Malheureusement, ce seuil tend
à être plus éloigné que le seuil d'espoir. C'est sur cela que vous devez vous
concentrer constamment.
C'est sur cela que vous devez travailler constamment pour changer votre
schéma. Je ne dirai pas si cela sera facile à faire ou difficile. C'est simplement
comme ça. Il n'y a pas de sens à aller plus loin dans la spéculation si vous ne
pouvez pas vous amener à faire ce que vous devez faire, même si cela vous
semble inconfortable. Vous devez être conscient que dans le trading, nous
avons tendance à poursuivre l'espoir beaucoup plus loin sur le chemin de la
misère que nous sommes prêts à suivre le chemin de l'opportunité. C'est juste
la façon dont nous sommes faits. Vous devez en être conscient et avoir un plan
pour lutter contre votre comportement naturel. Cependant, je dois vous
avertir. Votre esprit est comme un muscle. Ce n'est pas une solution miracle
ponctuelle, pas plus que faire 100 pompes une fois vous fera ressembler à
Captain America pour le reste de votre vie. L'atrophie n'est pas seulement
quelque chose qui arrive aux corps. Elle affecte aussi nos esprits. Vous devez
renforcer cet esprit le vôtre par la répétition. Je présente mon propre régime
d'entraînement à la fin du livre, bien que je le décrive en détail au fur et à

mesure que nous avançons dans le livre.
LE COMPORTEMENT PAS SI NORMAL
Qu'est-ce que le comportement pas si normal ? Eh bien, tout d'abord, je suis

bien conscient des lacunes que la plupart des gens affichent lorsqu'ils tradent
: subir des pertes, couper court les positions profitables, sur-trader, trader
pour l'excitation et le divertissement. Mais cela est déjà connu de la plupart -
voire de tous - des gens, donc le comportement pas si normal va un peu au-
delà de cela. Il est très rare que nous nous demandions pourquoi nous faisons
ce que nous faisons. Pourquoi est-ce que je trade quand je le fais ? Pourquoi
est-ce que je prends des bénéfices quand je le fais ? Je pense qu'il est temps
d'introduire les mots d'un trader relativement méconnu (mais très respecté
par ses pairs). Il était trader en pit au Chicago Board of Trade (CBOT), et son
nom était Charlie DiFrancesca, également connu sous le nom de "Charlie D".
MON HÉROS
Charlie DiFrancesca est arrivé sur le parquet du CBOT avec un rêve et un petit
compte. Il avait un passé dans le football universitaire compétitif - de style
américain - mais sinon, rien chez ce type ne laissait penser qu'il deviendrait le
plus grand trader de la fosse aux obligations du Trésor des États-Unis à
Chicago. Il a eu un début difficile. Il a à peine tradé les six premiers mois sur
le parquet. Il se contentait de regarder autour de lui et d'observer. Puis, un
après-midi, quelque chose a cliqué, et il a tradé comme un fou pendant deux
heures, se faisant 5 000 $. À partir de ce moment-là, rien n'a pu arrêter Charlie
D. Il est devenu une légende sur le parquet de trading jusqu'à sa mort
prématurée.
Dans la biographie de Charlie D. écrite par William D. Falloon, le grand trader
déclare : "Le moment où vous savez que vous êtes devenu un bon trader, c'est
ce premier jour où vous avez pu gagner en maintenant et en ajoutant à une
position gagnante. Il y a beaucoup de gens ici (sur le parquet de trading) qui
tradent depuis longtemps et qui n'ont jamais ajouté à une position gagnante."
Ajouter aux trades gagnants est une caractéristique absolument clé du trader
réussi. Cela renforce un comportement correct. Cela sert d'antidote à la
tentation de vouloir prendre des bénéfices. Quand je suis dans une position
profitable, j'ai entraîné mon esprit à se demander : "Comment puis-je agrandir
ma position ?" plutôt que de m'attarder sur l'idée de prendre des bénéfices.
Charlie D. parle ensuite de son propre mentor, Everett Klipp, qui lui a enseigné
le bon trading : "Malheureusement, il est naturel de vouloir couper vos trades

gagnants. Disons que je suis long à 6, et que le marché monte à 7 offerts, notre
esprit pense instantanément à sortir avec un bénéfice. C'est la nature humaine.
Il est également naturel de laisser courir les pertes. Je suis coincé. Je ne
fermerai pas. J'attendrai."
AJOUT D'ÉPIPHANIE
En 2007, j'ai rencontré une personne qui allait changer radicalement ma façon
de trader. Tout cela s'est fait par hasard. Je revenais d'une pause déjeuner et
un collègue revenait d'une réunion avec une société de formation. Cette société
de formation enseignait l'analyse technique et elle proposait ses produits à
mon collègue, qui était le responsable marketing. Ce que vous devez savoir sur
mon collègue, c'est qu'il était le plus odieux des gars de l'East End de Londres
que vous puissiez imaginer. Il était impudent, odieux (je sais, je l'ai dit deux
fois), arrogant, et personne ne pouvait lui dire quelque chose qu'il ne savait
pas déjà. Pourtant, cette société de formation avait attiré son attention. Il
parlait avec enthousiasme d'un certain Dr David Paul, qui lui avait expliqué les
bases de l'analyse technique. Il m'a montré l'analyse technique, et c'était
basique. Pourtant, il y avait quelque chose dans le matériel du cours, dont
j'avais reçu une copie, qui me disait que je devais engager une conversation
avec ce monsieur. Il s'est avéré que le Dr David Paul avait un cours de trading
de deux jours prévu à Johannesburg. Quelques jours plus tard, je me suis donc
réservé un billet d'avion. C'était l'une des rares fois où j'avais participé à une
formation formelle sur le sujet de l'analyse technique. Je l'ai mentionné
auparavant, mais je vais le décrire un peu plus maintenant. Il y a quelque chose
d'incroyablement humble chez le Dr David Paul, malgré tout ce qu'il a
accompli. Il a un doctorat en génie mécanique. Il a utilisé ses immenses
compétences pour inventer une foreuse pour les mineurs en Afrique du Sud.
Ce n'était pas une foreuse ordinaire. C'était le genre de foreuse qui aspire le
gaz du sol pendant qu'elle fore, et qui sauve ainsi des vies en éliminant plus
ou moins la survenue d'explosions. David Paul passait beaucoup de temps à
investir et à trader. Il s'est enrichi. Le deuxième jour du cours, David a dit
quelque chose qui allait changer ma perspective sur le trading. Il a dit quelque
chose dans le genre de ceci : "Quand vous êtes dans une position gagnante, au
lieu de penser à où sortir, pourquoi ne pensez-vous pas à où entrer davantage
?" Il m'a essentiellement dit de tout inverser. La plupart des traders avec un
profit commenceront à envisager de prendre la moitié du profit. Ensuite, ils
commenceront à envisager de prendre l'autre moitié du profit. David a soutenu
que c'était ce que les 90% feraient. Il n'a pas utilisé ces mots exacts, mais il a
argumenté que si vous voulez gagner de l'argent en tradant, vous devez faire
ce que la majorité trouve difficile à faire. La première fois que vous essayez,
vous risquez de tomber à plat, mais la fois suivante, ce sera peut-être un peu
plus facile, et la fois d'après, encore un peu plus facile.
FAITES CE QUI EST DIFFICILE
David affirmait essentiellement que lorsque vous êtes dans une position
gagnante, vous devriez mettre la pression sur votre position. L'argument en
faveur de cela était quelque chose qu'il avait lui-même observé lorsque le
marché commençait vraiment à tendre.
J'ai essayé de donner une autre tournure à ses paroles. Quand vous voulez ce
que vous voulez plus que vous ne craignez de l'avoir, vous l'aurez. Vous voulez
des profits dans votre trading. Vous avez probablement un bon instinct en
matière de trading. Vous avez probablement aussi réalisé à présent que c'est
votre façon de penser qui cause vos problèmes, plutôt que votre connaissance
des marchés financiers. Si 90% des traders sont engagés à prendre la moitié
des bénéfices et à laisser l'autre moitié courir, peut-être que la bonne chose à
faire est de doubler votre position, ou peut-être d'ajouter de manière
conservatrice un peu à la position, quand tout le monde prend la moitié des
bénéfices. Du moins, c'est ce que j'ai compris entre les lignes, alors que j'étais
assis dans cette salle de conférence d'hôtel à Johannesburg. Quand l'atelier a
pris fin, je suis sorti dans la rue et je me suis enfermé dans ma chambre
d'hôtel. Je me suis assis et j'ai attendu. Le Dow Index était en tendance. J'ai
attendu une retracement. Puis j'ai attendu qu'une barre de cinq minutes se
clôture au-dessus du haut de la barre de cinq minutes précédente. Puis j'ai
acheté. Dix minutes plus tard, j'ai ajouté à ma première position. Vingt minutes
plus tard, j'ai fermé sur un sommet double. C'était le moment de trading le
plus satisfaisant de ma vie. Un tout nouveau monde s'était ouvert à moi. Selon
votre niveau d'expérience, vous pouvez ou non répondre à cette question :
pourquoi est-il plus facile d'ajouter à une position perdante qu'à une position
gagnante ? Je me suis posé cette question moi-même de nombreuses fois.
Pourquoi ? Pourquoi est-il plus facile d'ajouter à une position perdante qu'à
une position gagnante ? Eh bien, pour commencer, vous auriez aimé acheter à
12 315 plutôt qu'à 12 325 parce que vous auriez obtenu un meilleur prix
d'entrée. Par conséquent, acheter à nouveau à 12 315 a du sens d'un point de
vue économique. C'est une logique simple et claire. Il y a une chance que vous
ayez un stop-loss en tête, et il y a une chance que vous ayez un objectif en tête.
Maintenant, vous avez l'opportunité d'avoir le même stop-loss qu'auparavant,
mais vous avez 10 points de moins de risque, et vous avez plus de potentiel
de profit. Vous avez également créé un meilleur prix moyen, donc le marché
doit se déplacer moins de points en votre faveur avant que vous ne soyez à
l'équilibre. Simple et logique - quelque chose que nos esprits adorent.
Cependant, vous avez maintenant également ajouté une exposition à votre
position, et le marché vous a dit que vous aviez tort, du moins pour l'instant.
Il était facile de faire la mauvaise chose parce que nous attachons une valeur
au marché. Lorsque le marché nous donne l'opportunité d'augmenter la valeur
de notre trade, cela nous semble convaincant. Alors pourquoi est-il difficile
d'ajouter à une position gagnante ? Si j'ai acheté à 12 325 et que le marché
évolue en ma faveur, je suis soulagé. Maintenant, d'autres émotions vont entrer
en jeu. Il y aura de la cupidité. Vous voulez en gagner plus. Il y aura de la peur.
Vous voulez protéger ce que vous avez gagné. Lorsque le marché atteint 12
345, vous penserez que si vous en achetez davantage maintenant, vous avez
augmenté votre prix moyen à 12 335. Cela signifie que le marché n'aura besoin
de se déplacer que de 10 points contre vous avant que votre position ne soit à
l'équilibre, plutôt que bénéficiaire. Le point clé ici est : sur quoi votre esprit
s'attarde-t-il ? Lorsque nous ajoutons à une position perdante, nous décidons
de nous attarder sur le potentiel de plus grands profits. Nous décidons de ne
pas nous attarder sur le fait que le marché nous dit que nous avons tort. Nous
décidons de ne pas nous attarder sur le fait que nous avons doublé notre
risque. Lorsque nous ajoutons à une position gagnante, nous décidons de nous
attarder sur le fait que le marché peut nous enlever nos bénéfices, parce que
nous avons maintenant diminué notre prix moyen. Nous décidons de ne pas
nous attarder sur le fait que le marché corrobore avec nous. En résumé, le
marché n'est pas d'accord avec nous, mais nous avons foi que le marché se
trompe, et nous ajoutons à une position perdante ; ou le marché est d'accord
avec nous en montrant un profit, mais nous doutons que le marché ait raison,
alors nous n'ajoutons pas à notre position gagnante. Ça n'a pas vraiment de
sens, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'est ce que font la majorité des traders tout
le temps. Ajouter à une position gagnante peut être inconfortable au début.
Personne ne dit que vous devez doubler votre taille de trading la première fois
que vous ajoutez à une position gagnante. Vous pourriez ajouter juste un peu.
AJOUTER DES STRATÉGIES
Il y a deux façons d'ajouter à vos trades gagnants. Vous pouvez utiliser un

principe de même taille, selon lequel vous ajoutez toujours la même taille.
Disons que vous achetez dix lots pour commencer, puis vous ajoutez dix lots
de plus à un prix plus élevé, et ainsi de suite. C'est une façon risquée de trader.
Au lieu de cela, vous pourriez utiliser un deuxième principe, selon lequel votre
première position est la plus grande, et les positions suivantes sont plus
petites. Donc, votre première position pourrait être de dix lots, mais les
positions suivantes pourraient être de cinq lots. Quand je trade, j'utilise à peu
près toujours le principe de même taille, mais je vous encourage à utiliser le
deuxième principe jusqu'à ce que vous soyez à l'aise avec l'ajout de trades
gagnants.
CONSTRUIRE DE NOUVEAUX CHEMINS
Le but d'ajouter des trades gagnants est essentiellement de lutter contre votre
comportement humain normal. Au début, il ne s'agit pas d'augmenter votre
rentabilité. Cela viendra plus tard. Le but est de vous empêcher de prendre la
moitié des profits. En ajoutant au trade gagnant, en pensant "Comment puis-
je en faire plus quand j'ai raison ?" plutôt que de penser "Où devrais-je prendre
les profits ?", vous construisez une nouvelle façon de penser le trading. Vous
souvenez-vous de ce que Mark Douglas a dit dans les premières lignes de
Trading in the Zone ? En trading, les gagnants réguliers "pensent différemment
de tout le monde". Quand vous commencez à penser "Où puis-je ajouter à mes
trades gagnants ?", vous commencez à penser différemment. À partir de là,
cela devient une question d'habitude. Vous avez construit un nouveau chemin
neurologique dans votre esprit, ou du moins vous avez pris des mesures
significatives dans la bonne direction.
CONTROLLER LE RISQUE
Comment contrôlez-vous le risque lorsque vous ajoutez à des trades gagnants

? C'est une question que l'on me pose souvent. La réponse est la même que
vous ajoutiez à un trade gagnant ou perdant : vous placez un stop-loss.
Certains qui reçoivent cette réponse diront : "Mais si je suis stoppé sur un ajout
à un trade rentable, alors j'aurai perdu des profits du trade original
également." Oui, c'est vrai ; mais n'est-il pas préférable de sortir d'un trade où
vous avez quelques profits pour amortir votre perte, plutôt que d'avoir ajouté
à un trade perdant, où vous ressentez maintenant toute la force de la perte ?
Au moins, lorsque vous ajoutez à un trade gagnant, le marché est actuellement
d'accord avec vous. Je viens d'acheter le Dow à 26 629. Mon stop-loss est à 26
590. Le Dow a déjà rallié à partir d'une base de 26 569, donc je pourrais être
un peu en retard à la fête, mais cela ne me dérange pas. Beaucoup de bons
trades ont été manqués par ceux qui arrivent trop tard à la fête. Tant que j'ai
un stop-loss en place, je suis prêt à rejoindre un mouvement de momentum,
même un mouvement qui a déjà commencé depuis un certain temps. Le Dow
imprime 26 649, et j'achète une fois de plus. J'ajoute à ma position gagnante.
Maintenant, mon stop-loss sur la première position achetée a été déplacé pour
refléter le fait que j'ai pris plus de risques. Mon premier stop-loss est
maintenant à 26 629. Le stop-loss sur ma deuxième position est également à
26 629.
À ce stade, deux choses peuvent se produire. Idéalement, le marché continuera
de monter, et chaque mouvement de point me fera maintenant gagner deux
fois plus que si je n'avais qu'une seule position. L'alternative moins attrayante
est que le marché évolue contre moi, et je serai stoppé sur la première position
à zéro, et je perdrai 20 points sur la deuxième position. Il n'y a pas de magie.
C'est une philosophie, et elle est née d'un désir de ne pas être normal.
La chose normale à faire est de fermer la moitié de votre position et de laisser
l'autre moitié courir. Pourquoi feriez-vous cela ? Pourquoi auriez-vous le
marché d'accord avec vous, mais vous ne le montez qu'à moitié ? C'est ce que
font les 90 %, et je ne veux pas faire ce que font les 90 %, peu importe à quel
point cela peut sembler logique. Ils ont tort sur le long terme, et je veux avoir
raison sur le long terme !
C'est un point crucial que j'essaie de vous faire comprendre, ici et maintenant.
Je ne sais pas ce qui va se passer au cours d'un trade. Tout peut arriver.
Cependant, je sais ce qui se passera - statistiquement parlant - au cours de 100
trades. Au cours d'un trade, vous pouvez gagner ou perdre. Au cours d'un
lancer de pièce, vous pouvez avoir une face ou une face, et vous pouvez obtenir
cinq faces d'affilée, mais vous finirez quand même - statistiquement parlant -
avec un résultat de 50/50 lorsque vous lancerez la pièce 100 fois. Il en va de
même pour les trades. Vous pouvez être sur une série chaude et n'avoir que
des trades gagnants à l'écran, mais avec le temps, cela s'équilibrera. Par
conséquent, il est extrêmement important de ne pas trop réfléchir au résultat
d'un trade, mais plutôt au résultat de 100 trades.
Le résultat d'un trade est aléatoire. Le résultat de 100 trades est prévisible.
C'est pour cette raison que notre comportement doit être le même pour chaque
trade que nous exécutons, que nous l'aimions ou non. En appliquant le même
comportement correct à chaque trade, nous sommes pratiquement assurés
d'être rentables. Quel est le comportement correct ? Eh bien, pourquoi
n'observons-nous pas ce que tout le monde fait, puis ne faisons-nous pas le
contraire de ce qu'ils font ?
L'hypothèse de base est que la majorité des gens qui tradent finissent par
perdre de l'argent. C'est notre point de départ. Maintenant, observons ce que
font ces gens. J'ai fait cela pendant dix ans. Voici ce que j'ai observé :
1. ILS N'AJOUTENT PAS AUX GAGNANTS
Ils n'ajoutent pas aux trades gagnants. Pour être rentable, ajoutez aux
trades gagnants, que ce soit un petit ajout ou un doublement.
Commencez lentement, ajoutez un peu.
2. ILS N'UTILISENT PAS DE STOP-LOSS
Ils n'aiment pas utiliser de stop-loss, car cela cristalliserait la douleur de

la perte. Tant que la position est ouverte, il y a de l'espoir. Pour être
rentable sur le long terme, utilisez un stop-loss. Utilisez un stop-loss sur
votre première position et sur les positions suivantes.
3. ILS AJOUTENT AUX TRADES PERDANTS
Nous aimons tous une bonne affaire au supermarché du coin, n'est-ce

pas ? Et bien sûr, continuez à chercher des bonnes affaires au
supermarché du coin ; mais ne le faites pas sur les marchés financiers
en achetant plus, juste parce que vous pouvez l'acheter à un prix moins
cher que la première fois. Bien que vous puissiez avoir de la chance de
temps en temps, c'est l'une des principales caractéristiques des traders
perdants. Rappelez-vous, nous nous concentrons sur l'établissement du
comportement qui garantira que nous serons rentables sur le long
terme.
4. ILS PRENNENT LA MOITIÉ DES BÉNÉFICES
Celui-ci va être difficile à contester, alors accrochez-vous. Je connais

tellement de traders - même des personnes qui tradent depuis des
décennies de plus que moi - qui préconisent de prendre la moitié des
bénéfices. Leur réflexion va dans ce sens:
Je prendrai un risque de 20 points.
Je prendrai la moitié des bénéfices à 20 points et déplacerai le stop-loss sur
l'autre moitié à l'équilibre.
Je prendrai l'autre moitié des bénéfices à 40 points.
Cela semble si convaincant. Vous fermez la moitié de la position, donc si le
marché se retourne, au moins vous aurez fait 20 points sur la moitié de la
position. Je peux comprendre la réflexion derrière cela. Le problème que j'ai
avec cette stratégie, c'est qu'elle ne vous donne jamais les gros trades dont
vous avez besoin pour vous maintenir dans ce métier. Vous ne serez jamais à
bord des gros mouvements parce que vous vous êtes toujours limité. J'ai deux
arguments fondamentaux contre le fait de prendre la moitié des bénéfices :
1. Le marché est d'accord avec vous. Laissez-le courir.

2. Comme je ne crois pas en l'argument du risque-récompense, car aucun
être humain ne peut savoir à l'avance quelle sera sa récompense sans se
limiter, je ne crois pas que prendre la moitié des bénéfices soit la bonne
façon de trader.
RISQUE À RÉCOMPENSE
Ai-je dit que je ne crois pas à tout l'argument du risque à récompense ? Oui,
c'est exact. Je ne le crois pas. Je crois à la définition de mon risque. Je ne crois
pas à la définition de ma récompense. Quand je m'apprête à exécuter un trade,
il n'y a qu'une seule variable sur laquelle j'ai un contrôle significatif : combien
d'argent/de points/de pips vais-je risquer sur ce trade ? Tout le reste n'est que
conjecture. Combien je vais gagner dépendra du marché. Cela ne dépendra pas
de moi, sauf si je limite mes bénéfices. Un vieux trader très sage m'a un jour
dit que les perdants passent leur temps à penser combien ils vont gagner,
tandis que les gagnants passent leur temps à penser combien ils vont perdre.
La seule variable que je contrôle, en tant que trader point-and-click (par
opposition à celui qui utilise un algorithme), c'est combien je peux perdre sur
un trade. En observant des centaines de millions de trades sur une décennie,
exécutés par une armée de traders bien intentionnés faisant de leur mieux
pour réaliser un profit, j'en suis venu à la conclusion que fixer une limite à vos
profits n'est pas la bonne voie à suivre. Si j'achète l'indice FTSE 100 à 7 240
avec un stop-loss à 7 235 et un objectif de prise de profit à 7 250, je suis sûr
que je serai heureux si le FTSE atteint 7 250 et revient en arrière. Cependant,
comment me sentirai-je si le FTSE monte à 7 260, ou 7 270, ou plus ? Bien sûr,
il y a des exceptions à cette règle. Je peux vraiment vouloir sortir à 7 250 parce
que je pense qu'il y a une résistance importante à cet endroit. Cela peut même
être une zone où je voudrais vendre à découvert le marché. Je peux aussi placer
un ordre de prise de profit à 7 250 parce que je ne pourrais pas suivre le
marché aussi étroitement sur ce trade en particulier. Mais en général, je ne
travaille pas avec des objectifs parce qu'un objectif limitera mes profits,
surtout les jours où le marché est en mode fuite en avant. Avec cela à l'esprit,
je voudrais vous montrer un exemple d'une décision que j'ai prise, et comment
cela m'a finalement coûté cher.
COMMENT NE PAS FAIRE
Le DAX a comblé le gap, comme le montre la Figure 14. Je sais par les
statistiques que 48 % de tous les gaps sont comblés le jour même où ils se
produisent. Sachant que 90 % des plus hauts et des plus bas quotidiens se
produisent dans la première heure et demie de la journée de trading, je me
sentais raisonnablement bien en vendant à découvert le DAX sur la barre basse,
indiquée par la flèche. Le stop-loss était proche du plus haut de la journée. Le
risque était de 35 points DAX.
Figure 14

Comme le montre la Figure 15, au lieu de continuer à baisser, l'indice DAX
consolide et monte, finissant par toucher mon stop-loss. Je suis maintenant à
-35 points.
Figure 15

Le schéma précédent suggère effectivement des prix plus élevés à venir. Oui,
cela ressemble à une vente en double sommet ; mais lors d'une journée de gap
à la hausse, les chances de continuation sont plus élevées que celles d'un
retournement. Souvenez-vous du dicton : "Dans les marchés haussiers, la
résistance est souvent franchie, et dans les marchés baissiers, le support tient
rarement." Eh bien, vous pouvez remplacer les marchés haussiers par les
tendances haussières, et les marchés baissiers par les tendances baissières.
Sur la Figure 16, j'exécute une position longue à la clôture de la barre, alors
qu'elle clôture au-dessus de mon stop-loss. C'est en réalité une situation de
stop et de renversement. Je suis sorti de ma position courte, et en
conséquence, je vais à l'achat.
Figure 16
Le marché entre dans une consolidation, et finit par repartir à la hausse.

J'ajoute à ma position longue, comme le montre la Figure 17. Jusqu'à présent,
tout semble bien.
Figure 17

Ensuite, je commets une erreur. À ce stade, je peux clôturer la position avec
un profit supérieur à la perte que j'ai subie auparavant. Vous voyez maintenant
ce que je fais de mal ? Je ne trade pas le graphique. Je trade mon compte. Je
trade mon état d'esprit. J'essaie de me débarrasser de la douleur de mon trade
précédent. Vous pouvez le voir dans la Figure 18.
Figure 18

À ma grande déception, j'admets que je clôture ma position longue sans
aucune autre raison que de compenser la perte précédente. Je me convaincs
de sortir de la position plutôt que de simplement déplacer mon stop-loss plus
haut. Ce n'est que lors de ma revue de ma journée de trading que je réalise
vraiment ce que j'ai fait. Pour l'instant, le marché n'est pas entièrement en
désaccord avec moi. Pendant les deux heures suivantes, le marché évolue de
manière latérale. Plus un marché passe d'un marché haussier à un marché
latéral, moins la tendance précédente importe. Du moins, c'est ce que je me
dis.
Ensuite, lorsque les marchés américains ouvrent, l'indice DAX monte, et je ne
suis pas à bord. Vous ne voyez peut-être pas encore le point subtil que je
soulève ici, alors laissez-moi vous l'expliquer. Je ne fais pas partie de la brigade
des traders qui pensent que "vous ne pouvez pas faire faillite en prenant un
profit". Je pense que vous pouvez faire faillite en prenant un profit, si cela
signifie que vous n'avez jamais de très gros jours de profit parce que vous êtes
incapable de laisser courir les profits. C'est aussi simple que ça ! La Figure 19
montre ce qui s'est passé après ma sortie. Bien que je n'insiste pas sur un
trading parfait, je passe en revue mes transactions religieusement pour
détecter les erreurs qui s'infiltrent dans le fonctionnement interne de mon
esprit de trading. Suis-je en train de maintenir ma discipline ? Est-ce que
j'ajoute aux gains ? Suis-je impulsif ?
Figure 19

Vous pouvez regarder le graphique et penser que je m'en suis bien sorti. Moi,
je regarde le graphique et je me demande pourquoi je suis sorti. La douleur
d'avoir manqué la montée vers la fin de la journée était plus grande que le
plaisir de récupérer ce que j'avais perdu plus tôt dans la journée.
PRESSION SUR LES GAGNANTS
Ajouter aux positions gagnantes est un réflexe pour moi. J'ai des traders
nouveaux et expérimentés qui me suivent sur YouTube et Telegram en
s'exclamant qu'ils veulent savoir comment je fais. Une façon simple de le faire
est d'examiner les jours de trading précédents et de déterminer à quels
niveaux vous souhaitez ajouter à votre position. Par exemple, vous pouvez
regarder l'Euro Dollar et conclure que vous voulez ajouter à votre position à
chaque intervalle de 10 pips.
Je procède différemment. Je pense qu'il est mieux illustré par une explication
théorique. Je veux trader l'indice FTSE 100 et je cherche une approche pour
ajouter à mes trades gagnants. Comment procéder ?
ÉTAPE 1
Je dois établir quelle est la volatilité historique de cet indice. J'utilise une
mesure appelée Average True Range (ATR). Lorsque je l'utilise, je différencie
soigneusement les périodes pendant lesquelles je ne veux pas trader le produit
et celles pendant lesquelles je veux trader le produit.
Par exemple, la volatilité de l'indice FTSE sur un graphique en cinq minutes
pendant la nuit pourrait être d'environ 4 points, tandis que la volatilité sur un
graphique en cinq minutes à l'ouverture à 8 heures GMT est d'environ 14
points. C'est une différence significative. Disons, pour l'exemple, que j'ai établi
que la volatilité est égale à 10 pips/10 points là où je trade l'indice FTSE sur le
timeframe que je préfère.
Nous appelons cette valeur N. N = 10 Mon stop-loss est de 2 × N.
ÉTAPE 2
Établissez combien d'argent vous voulez risquer sur un trade. C'est une
fonction de pourcentage de la valeur de votre compte. Disons que vous avez
£10 000 dans votre compte de trading et que vous décidez de risquer 2 % du
compte. Ainsi 2 % de £10 000 = £200.
ÉTAPE 3
Maintenant, j'établis mon unité de taille de trading, qui est essentiellement la

taille de ma position. Si N = 10 Risque = 2N Risque monétaire = £200
Alors mon unité de taille de trading sera de £200 / 20 = £10
ÉTAPE 4
Je peux alors argumenter que je veux ajouter à ma position à chaque ½N. Je

pense que c'est là que votre propre recherche devrait entrer en jeu. Cependant,
pour l'exemple, je vais vous guider à travers un exemple, basé sur les chiffres
ci-dessus.
EXEMPLE
J'achète l'indice FTSE à 7 500. Mon stop est de 20 points. Mon risque est de
£10 par point. Mon ajout est à chaque incrément de ½N. Cela signifie que
j'ajoute à chaque intervalle de 5 points. L'indice FTSE se négocie maintenant à
7 505. J'achète une unité de plus, ce qui signifie que j'achète £10 par point à 7
505. J'ai maintenant deux positions ouvertes : Long à 7 500 avec un stop-loss
à 7 480. Long à 7 505 avec un stop-loss à 7 485. Comme vous pouvez
rapidement le comprendre, cela causera une perte plus importante que prévu
si je ne déplace pas mon stop-loss vers le haut sur la première position. Avant
d'entrer dans la deuxième position, j'ai déjà prévu de déplacer mon stop-loss
de ½N. Je déplacerai le stop-loss sur la première position de 5 points. Cela
signifie que les stop-loss sur les première et deuxième positions sont
identiques. Mon risque total est maintenant de 35 points.
J'espère que vous pouvez voir que cette façon de trader peut rapidement
entraîner une perte plus importante que ce que vous aviez souhaité. C'est
pourquoi je vous encourage à envisager des variations de cette méthode, telles
que l'ajout avec une taille de position plus petite sur les deuxième, troisième
et quatrième positions. Vous pourriez demander, "Pourquoi ajouter du tout ?"
Parce qu'en ajoutant, je lutte activement contre la tendance du cerveau à
réduire le risque. Nos cerveaux veulent prendre des profits. Je fais l'inverse.
J'ajoute à ma position.
EXEMPLE DE LA VIE RÉELLE
Le graphique suivant montre l'indice Dow Jones lors d'une journée de

tendance. Je définis une journée de tendance comme une journée où le marché
s'ouvre au plus haut ou au plus bas de la journée et se clôture au plus bas ou
au plus haut de la journée.
Le problème avec les jours de tendance, c'est que vous ne saurez pas que c'était
un jour de tendance tant que la journée ne sera pas terminée. Vous devez donc
faire une hypothèse, basée sur ce que vous voyez sur le graphique, sur le fait
que vous pensez que c'est un jour de tendance.
J'ai étudié le comportement des prix de l'indice Dow Jones sur 18 ans. J'ai
identifié quelques schémas de la première heure que je pense être des
indicateurs de jours de tendance. Un de ces schémas est un gap baissier après
un jour de gap haussier, où le gap baissier n'est pas comblé dans la première
heure.
La Figure 20 montre un jeudi positif. Le trade que je veux vous montrer a eu
lieu le vendredi. Le vendredi est tristement célèbre pour produire des
tendances durables, souvent menant à des jours de tendance, surtout les
vendredis au début ou à la fin du mois.
Figure 20

J'ai également inclus une capture d'écran de mon écran de trading.
La ligne supérieure indique mon exposition globale. Elle indique que je suis à
découvert de 3 000 sur Wall Street. Mon entrée moyenne est de 25 419,6. Le
prix actuel est de 25 135,9. Le chiffre 3 000 signifie que je suis à découvert de
3 000 couronnes danoises par point, ce qui équivaut à environ 500 dollars
américains par point de mouvement dans le Dow. Ainsi, pour chaque point de
baisse de l'indice Dow, je gagne 3 000 couronnes, et vice versa. Pour chaque
point de hausse, je perds 3 000 couronnes. Au moment de la capture d'écran,
je réalise un bénéfice de 851 000 couronnes. Sous mon exposition totale, vous
pouvez voir chacune des entrées, qui s'ajoutent à 3 000. Si vous regardez le
graphique précédent, vous verrez les numéros 1, 2 et 3. Ce sont des points où
j'ajoute à ma position. Au point 1 sur le graphique, je commence à vendre à
découvert. J'augmente ma position à découvert sur cinq entrées. Ce sont les
cinq premières entrées que vous voyez sous mon exposition totale. Au point
2, j'ajoute davantage de positions à découvert. Je le fais parce que le marché
est faible et je suis sûr qu'une journée de tendance se développe. J'ajoute
environ 25 % de plus à ma position à découvert au point 2. Au point 3, j'ajoute
environ 10 % de plus à ma position à découvert. Alors que le marché baisse,
j'ajoute à mes positions, comme je l'ai appris à le faire. Je descends également
mon stop-loss. Ce que vous ne pouvez pas voir sur le graphique, c'est que
initialement, le marché a évolué contre moi. Ce que je fais ici est essentiel pour
votre compréhension de la peur. J'étais en dessous de ma position au départ,
et maintenant je fais enfin de l'argent. Mon cerveau a dû endurer de la douleur
pendant la période de perte, et maintenant je reçois des signaux de mon esprit
pour soulager mon cerveau de la douleur qu'il ressentait pendant la période
de perte (15 minutes auparavant). Je contrebalance cette douleur en faisant
activement la chose même qui me cause de la douleur. J'embrasse l'inconfort
en le comprenant. Cela est nécessaire si je veux m'engager activement dans un
comportement qui est le contraire de celui des 90 %. Le Dow tombe fortement.
Je suis maintenant dans la zone sûre. Ma position de base ne peut pas être
menacée. Mes stops sont placés à zéro. Cependant, je suis toujours prêt à
laisser ce trade devenir un trade insignifiant (petit profit) dans l'espoir qu'il
devienne un trade significatif. Vous devez trouver votre propre niveau de
tempérance du risque. On m'a une fois demandé : "Si vous continuez à ajouter
à vos trades, quand prenez-vous des bénéfices ?" C'est une excellente question.
J'utilise les graphiques pour prendre des bénéfices. Si je double un creux sur
un graphique, et que je suis à découvert, alors je pourrais être tenté de prendre
des bénéfices. Alternativement - et c'est un très bon truc - je placerai mon stop-
loss là où je voudrais entrer sur le marché, mais dans l'autre sens. Par exemple,
dans ce cas, si je suis à découvert sur l'indice Dow Jones, je pourrais placer
mon stop-loss au niveau de prix où je voudrais devenir acheteur de l'indice.
Bien que je sois à 100 points de profit, je ne me détends en aucun cas. J'ajoute
à ma position encore et encore, par des incréments plus petits, afin de
renforcer le bon comportement. Le trade avait le potentiel de devenir un trade
spectaculaire. Ce n'est pas le cas. Le Dow a rebondi fortement (avant de
retomber), et bien que j'aie réalisé un bénéfice, ce n'était pas le montant que
vous voyez sur la capture d'écran. C'est très important pour moi de vous faire
comprendre cela, car je pense qu'il est important que vous établissiez des
critères pour savoir combien de vos bénéfices fictifs vous êtes prêt à
abandonner pour capturer les journées vraiment importantes. Il y a des jours
où je viens travailler et je veux simplement capturer 20 à 30 points, puis c'est
tout. Tous les jours n'ont pas des centaines de points disponibles. Puis il y a
des jours où le marché commence très fortement ou très faiblement, et vous
vous dites : "Cela pourrait être un jour vraiment important." J'ai une
philosophie de trading qui signifie que je suis prêt à sacrifier des bénéfices
pour découvrir combien le bénéfice peut être important. Si vous n'avez pas
cette philosophie, vous ne découvrirez jamais combien le bénéfice peut être
important. Si vous pensez toujours aux objectifs potentiels, en utilisant
l'analyse technique, vous parlez probablement juste de votre trade. Vous
pourriez utiliser des mesures techniques pour chronométrer votre sortie, mais
je ne souscris pas à cette méthode. Il y a une raison à cela. Lorsque le marché
est en tendance, et que je suis à bord de la tendance avec une position, j'espère
que le marché se clôturera cette nuit-là à son point le plus fort/le plus faible
de la journée. Cela se produit au moins 20 % des jours de trading dans les
indices boursiers. Oui, j'ai eu beaucoup de déceptions, mais j'ai eu
suffisamment de jours exceptionnels pour en faire partie de ma philosophie.
DAX INDEX - EXEMPLE DE TRADING
Permettez-moi de vous montrer un autre exemple de trade où j'ai ajouté à mes

positions. Cependant, cette fois, je vais vous montrer ce que j'ai vu au moment
du trade. Voir la Figure 21.
Figure 21
Je ne participe pas à la première baisse. Je cherche un rebond pour trouver

une opportunité de vendre à découvert l'indice DAX. Sur l'image suivante, vous
pouvez voir mes entrées de position initiales mises en évidence dans la boîte
1.
Le DAX finit par céder et reprend sa tendance à la baisse, comme le montre la

Figure 22. Vous pouvez voir mes entrées de vente à découvert ultérieures dans
la boîte 2. Il y a quelques points que j'aimerais que vous remarquiez ici:
Figure 22
1. Je n'ai pas peur de vendre à découvert quelque chose qui a déjà baissé
de prix. Cela est cohérent avec ce que la majorité des gens ne veulent
pas faire.
2. Je renforce ma position dans cet exemple et j'ajoute de manière
agressive à ma position à découvert une fois que celle-ci est en profit. Je
vous exhorte à réfléchir à la manière dont vous pouvez introduire
l'élément d'ajout aux gagnants dans votre trading. Je ne suis pas
intéressé à réécrire votre plan de trading. Je ne suis pas intéressé à vous
transformer en copie de moi-même. Je suis intéressé à essayer de vous
faire comprendre la valeur de la douleur dans le trading, comme un
baromètre pour ajouter aux positions. Si c'est inconfortable, c'est
probablement la bonne chose à faire. Je répéterai quelque chose que j'ai
mentionné plus tôt. Je pense que vous devriez sérieusement réfléchir à
la question de savoir pourquoi les gens en général trouvent plus facile
d'ajouter à une transaction perdante qu'à une transaction gagnante. Je
ne veux jamais être accusé de glorifier le trading. C'est une proposition
risquée. Il y a vingt ans, la plupart des courtiers en Europe n'avaient pas
ce que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de protection contre
le solde négatif. Aujourd'hui, c'est une exigence légale. Cela signifie que
vous ne pouvez pas perdre plus d'argent que celui disponible sur votre
compte de trading. Vous pouvez quand même perdre beaucoup plus que
ce que vous anticipez, surtout si vous ajoutez des positions, comme je
le fais. À mesure que vous deviendrez meilleur en trading, vous voudrez
trader des tailles de plus en plus importantes, et le marché sur une
grosse position n'a pas besoin de changer de direction de beaucoup
avant que vous ne donniez une grande partie de vos profits ouverts. Si
vous voulez une preuve de cela, la voici. C'était une position DAX
parfaitement valable qui est passée d'un gain très intéressant à une perte
significative. Ça commence bien avec une position à découvert à 11 288.
J'ajoute ensuite à la position à mesure que l'indice DAX baisse. Ensuite,
le marché s'inverse, et j'ajoute un peu plus au vieux sommet. Au moment
de la capture d'écran, je suis vendeur de 4 500 couronnes par point et
je perds 25 points. Je clôture la position peu de temps après pour une
perte.
Je n'ai pas peur de vendre à découvert quelque chose qui a déjà baissé de prix.
Cela est cohérent avec ce que la majorité des gens ne veulent pas faire. Je
renforce ma position dans cet exemple et j'ajoute de manière agressive à ma
position à découvert une fois que celle-ci est en profit. Je vous exhorte à
réfléchir à la manière dont vous pouvez introduire l'élément d'ajout aux
gagnants dans votre trading. Je ne suis pas intéressé à réécrire votre plan de
trading. Je ne suis pas intéressé à vous transformer en copie de moi-même. Je
suis intéressé à essayer de vous faire comprendre la valeur de la douleur dans
le trading, comme un baromètre pour ajouter aux positions. Si c'est
inconfortable, c'est probablement la bonne chose à faire. Je répéterai quelque
chose que j'ai mentionné plus tôt. Je pense que vous devriez sérieusement
réfléchir à la question de savoir pourquoi les gens en général trouvent plus
facile d'ajouter à une transaction perdante qu'à une transaction gagnante. Je
ne veux jamais être accusé de glorifier le trading. C'est une proposition
risquée. Il y a vingt ans, la plupart des courtiers en Europe n'avaient pas ce que
nous connaissons aujourd'hui sous le nom de protection contre le solde
négatif. Aujourd'hui, c'est une exigence légale. Cela signifie que vous ne
pouvez pas perdre plus d'argent que celui disponible sur votre compte de
trading. Vous pouvez quand même perdre beaucoup plus que ce que vous
anticipez, surtout si vous ajoutez des positions, comme je le fais. À mesure
que vous deviendrez meilleur en trading, vous voudrez trader des tailles de
plus en plus importantes, et le marché sur une grosse position n'a pas besoin
de changer de direction de beaucoup avant que vous ne donniez une grande
partie de vos profits ouverts. Si vous voulez une preuve de cela, la voici. C'était
une position DAX parfaitement valable qui est passée d'un gain très
intéressant à une perte significative. Ça commence bien avec une position à
découvert à 11 288. J'ajoute ensuite à la position à mesure que l'indice DAX
baisse. Ensuite, le marché s'inverse, et j'ajoute un peu plus au vieux sommet.
Au moment de la capture d'écran, je suis vendeur de 4 500 couronnes par
point et je perds 25 points. Je clôture la position peu de temps après pour une
perte.
Il n'y a pas de raccourcis dans l'industrie du trading, pas plus qu'il n'y en a
dans, disons, le sport professionnel. Je m'attends à être mal à l'aise pendant le
trading. Parfois, il semble que les minutes durent des heures. Mon impatience
de faire quelque chose bouillonne en moi. Je lutte plus contre mes propres
émotions que contre les marchés. Enfin, lorsque je suis en position, mon esprit
a quelque chose à occuper. Faites attention à ce que vous demandez ! Peut-être
que la position affiche une perte, alors maintenant je lutte contre mon
subconscient, qui veut que la position dure un peu plus longtemps. Mon esprit
conscient a un stop-loss, mais mon subconscient veut que je le retire. Il ne veut
pas perdre. La position se passe peut-être bien. Maintenant, mon subconscient
veut que je prenne mes bénéfices. Il aime la gratification d'un bon profit. Ainsi,
je lutte, que je gagne ou perde sur mes transactions.
La clé de la victoire commence par être conscient de l'existence de deux
cerveaux. La capacité à anticiper le prochain mouvement de votre ennemi est
cruciale. Le cerveau subconscient est une bête assez simple. Il veut juste éviter
la douleur. Pour le cerveau subconscient, il y a deux douleurs dans le trading.
Il y a la douleur de voir un profit. Lorsqu'il voit un profit, il veut que vous le
fermiez parce qu'alors il n'a pas à faire face à la douleur de voir le profit
disparaître. Ensuite, il y a la douleur de la perte. Lorsque le cerveau
subconscient voit une perte, il veut que vous conserviez la position un peu
plus longtemps et un peu plus longtemps. Sinon, il devra faire face à la perte.
Tant que la position est ouverte, il y a toujours de l'espoir. En un mot, ce qui
sépare les 10 % de gagnants des 90 % de perdants, c'est à quel cerveau ils
écoutent. Il m'a fallu de nombreuses années pour réaliser cela. J'ai développé
un système pour mon esprit, un programme d'entraînement qui m'a permis de
résister aux influences du cerveau émotionnel subconscient sur mes décisions
de trading. Pendant l'événement Round the Clock Trader mentionné
précédemment, un invité m'a demandé si je n'avais pas peur que le marché
rebondisse dès que je prenais une position à découvert. Qui pensez-vous qui
posait vraiment cette question ? C'était la partie de son esprit contrôlée par la
peur. Bien sûr, le marché pourrait très bien se retourner. Je mentirais si je
disais que cela ne s'est jamais produit. Cela se produit probablement cinq fois
sur dix. Donc, la vraie question à poser est la suivante : qu'est-ce qui vous
causerait le plus de douleur ?
1. Vous vendez à découvert et le marché revient à la hausse.
2. Vous ne faites rien et le marché revient à la hausse.
3. Vous vendez à découvert et le marché continue à baisser.
4. Vous ne faites rien et le marché continue à baisser.
OPTION 1
Je vends à découvert et maudit marché se retourne encore contre moi. C'est

ennuyeux, mais le stop-loss prendra en charge ma sortie. Au moins, je peux
dire que j'ai suivi mon plan.
OPTION 2
Je ne fais rien et le marché remonte. Je pourrais être content, mais j'ai

simplement entraîné mon esprit à ne pas suivre le plan, et j'ai été récompensé
pour cela. J'ai été récompensé en ne vendant pas à découvert, ce qui m'aurait
fait perdre de l'argent, et mon esprit me félicite maintenant pour mes
excellentes compétences en lecture de graphiques, mais pour toutes les
mauvaises raisons.
OPTION 3
Je vends à découvert, comme je suis censé le faire, et le marché suit à la baisse.

Au lieu de me réjouir, j'agis de manière proactive et j'ajoute à ma transaction
gagnante. Je fais absolument tout ce que je suis censé faire.
OPTION 4
Je décide de ne pas suivre le plan de vendre à découvert, et le marché baisse

fortement. J'aurais récupéré tout l'argent perdu lors de la première
transaction, mais je ne le fais pas.
Je ne peux pas parler pour vous, mais je vais vous dire ce que je ressens à ce
sujet. Cela me cause plus de douleur émotionnelle de manquer un mouvement
parce que je n'ai pas suivi mon plan que lorsque j'ai suivi mon plan.
UNE QUESTION DE TROP LOIN ?
Une autre question qui est venue après la vente à découvert était la suivante :
"N'étiez-vous pas préoccupé par le fait que le marché avait déjà trop baissé ?
Ne pensez-vous pas que vous aviez déjà raté le bateau ?" La personne qui a
posé cette question est très probablement la même personne qui n'achèterait
pas le DAX parce qu'il avait déjà augmenté de 1 % dans la journée. C'est la
même analogie de supermarché tout entière. Nous recherchons des bonnes
affaires, mais nous évitons d'acheter des articles qui ont augmenté de prix.
C'est une illusion mentale. Vous ne pouvez pas dire que le DAX est trop cher
simplement parce qu'il a augmenté de 1 % dans la journée. Nous ne voulons
pas acheter quelque chose qui est déjà en hausse. Nous préférons attendre
qu'il redescende pour l'acheter, car alors il est moins cher. De même, nous ne
voulons pas vendre à découvert quelque chose qui est déjà en baisse. Nous
voulons attendre qu'il remonte et le vendre quand il est plus élevé (plus cher)
car cela nous donne une meilleure valeur. En principe, je ne suis pas en
désaccord avec ces affirmations, mais voici le problème : c'est ce que tout le
monde veut faire, et la majorité tend à avoir tort. Correction : ils n'ont pas
tendance à avoir tort ; ils ont tort. Bien sûr, ils ont raison 60 % du temps, mais
quand ils ont tort, ils ont vraiment tort. Comment savez-vous où est le sommet
ou le creux ? J'ai vu beaucoup de systèmes de trading, mais aucun d'entre eux
n'avait un taux de succès acceptable pour prédire les sommets ou les creux.
C'est pourquoi je dis que vous devriez acheter la force et vendre la faiblesse.
Achetez haut, vendez plus haut ; vendez bas, rachetez moins cher. Vais-je
manquer les points de retournement absolus ? Oui, je le ferai. Les choisisseurs
de sommets et les choisisseurs de creux deviennent rapidement des cueilleurs
de coton. Quand je suis angoissé par la disparition des profits, je me rappelle
l'histoire d'un super trader américain dont la réputation pour faire la bonne
chose sous pression est légendaire. Son nom est Paul Tudor Jones. Il regardait
une fois le marché, et comme il montait toute la matinée, il achetait
régulièrement. Il était long de plusieurs centaines de contrats montrant un bon
profit. Soudainement, le marché a baissé sans raison apparente. Sans ciller, il
a vendu toutes ses positions longues, et alors que le marché continuait à
baisser, il a commencé à vendre à découvert le marché aussi. L'un de ses
collègues qui ne savait pas qu'il avait commencé à vendre à découvert le
marché a commenté la chute et a dit que c'était une bonne occasion de
commencer à acheter. La conversation, éditée pour les jurons, s'est poursuivie
comme suit :
"Es-tu fou ?" dit Paul.
"Que veux-tu dire ?" dit le collègue.
"Tu dois être fou. Le marché vient de perdre 100 points en 15 minutes, et tu
veux l'acheter ?"
"Eh bien, que ferais-tu ?"
"Disons que je ne chercherais certainement pas à l'acheter ici."
"Eh bien, est-ce que tu les vendrais à découvert ici ?"
"Bien sûr que je le ferais !" "Mais ils sont descendus si bas."
"Exactement, c'est le point."
"D'accord," dit le collègue.
"Eh bien, jusqu'où le marché devrait-il baisser avant que tu ne commences à
l'acheter ?" "Tant qu'il continue de baisser, pourquoi l'achèterais-je ?"
"Parce qu'il est si bon marché, c'est une affaire absolue. Il est 100 points moins
cher qu'il y a 15 minutes."
"Oubliez bon marché. Oubliez cher. Ce ne sont que des chiffres sur une page."
"Mais je ne comprends pas. S'il continuait de baisser, où essayerais-tu de
l'acheter ?"
"S'il continuait de baisser, je voudrais le vendre, pas l'acheter. S'il continuait
de baisser, je le vendrais jusqu'à zéro."
"Et s'il montait ?"
"S'il continuait de monter, je l'achèterais à l'infini."
J'adore absolument cette histoire. Après avoir vu Paul Tudor Jones trader, vous
ressentez son énergie, son intensité et sa détermination, et sa conviction
absolue dans tout ce qu'il fait. Il ne dit pas seulement "Vendre à découvert." Il
crie : "Vendre à découvert !" il frappe du pied et agite ses mains. J'admire son
agilité mentale - passant de la conviction du côté long à la position du côté
court. Malheureusement, c'est un trait difficile à acquérir. Je connais des
traders avec des décennies d'expérience de trading qui sont incapables de
basculer et de passer du côté long au côté court.
TROUVER UN POINT BAS
Essayer de trouver le point bas d'une action peut être une affaire coûteuse.
Nous commettons tous des erreurs, mais à quel point cette erreur va-t-elle
nous coûter ? Je me souviens très vivement avoir regardé une émission de
CNBC appelée Mad Money, pendant la crise financière de 2008.
Dans l'émission, Jim Cramer a reçu un e-mail d'un téléspectateur demandant
des nouvelles sur la santé de Bear Stearns. Je suis sûr que si M. Cramer avait
eu l'occasion de revenir en arrière, il aurait certainement modifié ce qu'il avait

dit lors de cette émission.
Il a essentiellement crié à l'écran, affirmant que Bear Stearns allait bien. Mais
quelques jours plus tard, Bear Stearns avait disparu, fini et oublié, ne
réapparaissant jamais.
Vous vous souviendrez peut-être de ma première rencontre avec des clients
en 2001. Je leur ai donné le conseil pas si bienvenu de sortir de leurs actions
Marconi. Me croiriez-vous si je vous disais que l'histoire s'est répétée en 2007
?
Il est facile de se laisser influencer par une mentalité de supermarché lorsque
nous faisons du trading. Comme je l'ai mentionné précédemment dans le livre,
lorsque nous entrons dans un supermarché, nous sommes attirés par les
offres spéciales. En regardant mon panier d'achats de ce week-end, je vois des
choses que je n'achèterais normalement pas.
Bien sûr, j'aurais besoin de ces choses à un moment ou à un autre. Nous avons
tous besoin de papier toilette. Nous avons tous besoin de tablettes pour lave-
vaisselle, et nous avons tous besoin de savon pour les mains. La raison pour
laquelle ils étaient dans mon panier d'achats cette semaine était parce qu'ils
étaient en promotion. Qui peut résister à une réduction de 50 % ?
Mais une réduction de 50 % dans un supermarché n'est pas la même chose
qu'une réduction de 50 % sur les marchés financiers. De nombreux clients de
City Index, le courtier pour lequel j'ai travaillé pendant plus de huit ans, ont
été confrontés à cette réalité lors de la crise financière de 2007 à 2009.
En 2006, après avoir fait très peu pendant des années, une action appelée
Northern Rock a explosé. Elle a bondi de 50 % en quelques mois. Il n'y avait
pas vraiment d'intérêt de la part des clients de City Index pour l'action pendant
la phase de hausse.
Cependant, lorsque l'action a commencé à glisser à nouveau par la suite,
l'intérêt a augmenté. C'était comme si Northern Rock avait le même effet sur
les investisseurs que le papier toilette à moitié prix sur les acheteurs dans un
supermarché.
Northern Rock est devenu une action très active. Plus Northern Rock baissait,
plus les gens s'y intéressaient. À un moment donné, j'ai reçu un appel
téléphonique un samedi matin à la maison. À ce moment-là, Northern Rock
était tombé de 1200 pence à environ 500 pence.
La personne à l'autre bout du fil était un inconnu pour moi. Il avait pris ma
carte de visite lors de l'une des conférences sur l'analyse technique que j'avais
données. Il s'est excusé de m'appeler si tôt un samedi matin, mais lui et son
ami avaient décidé d'investir dans Northern Rock. Ils avaient décidé de
demander l'avis d'un professionnel, juste pour vérifier si c'était une bonne
idée.
Outre le fait d'être plutôt ennuyé d'avoir été réveillé à 7 heures du matin un
samedi par un inconnu, j'étais également ennuyé par la question. À ce stade,
Northern Rock était en chute libre. J'ai à peu près dit ce qui suit à l'étranger :
Regardez, je ne sais pas ce qui se passe avec Northern Rock, mais quelque
chose cloche horriblement. Bien que le marché général soit également en
baisse, Northern Rock baisse beaucoup plus.
Ce que je crains, c'est qu'il y ait quelque chose de mal que nous ne savons pas,
et qui n'a pas encore été révélé au marché. On dirait que quelqu'un quelque
part sait quelque chose de terriblement faux, et qu'ils vendent tout ce qu'ils
peuvent.
Je lui ai dit que j'avais de nombreux clients qui avaient dit exactement ce qu'il
disait maintenant, mais à propos de Marconi cinq ans plus tôt. Des fortunes
ont été perdues par des clients qui ont continué à acheter Marconi, même s'il
baissait et baissait, parce qu'ils se livraient à la chasse aux bonnes affaires.
Ç'avait été horrible de voir les pertes que nos clients les plus précieux avaient
endurées simplement parce qu'ils ne voulaient pas admettre qu'ils étaient du
mauvais côté d'une mauvaise action.
Je lui ai dit : "D'un point de vue de trader, vous vous livrez à une activité très
dangereuse. Si vous achetez Northern Rock maintenant, il vous sera très
difficile de mettre en place un stop-loss significatif. Vous essayez
essentiellement d'attraper le couteau qui tombe. Vous parlez comme si
Northern Rock était la seule banque au monde digne d'investissement.
Vous parlez de Northern Rock comme si elle ne pouvait pas faire faillite. Vous
en parlez comme si le fait qu'elle ait 200 ans signifiait que les choses ne
pouvaient pas empirer avant de s'améliorer. Vous l'avez même dit vous-même
: Northern Rock est trop grosse pour échouer. Cela signifie que vous êtes déjà,
dans une certaine mesure, conscient du danger ici." Je lui ai demandé s'il se
souvenait de la Barings Bank. Il se souvenait.
"Il y a une deuxième raison pour laquelle je ne pense pas que ce soit une bonne
idée d'acheter Northern Rock", ai-je continué. "Supposons que vous ayez la
chance de voir un retournement de situation pour Northern Rock. Vous aurez
formé votre esprit à penser qu'il est parfaitement acceptable d'investir dans
des choses qui baissent. Cela fonctionne parfaitement dans un supermarché.
Le papier toilette a une utilité pratique. Le savon a une utilité pratique, donc
lorsque vous avez l'opportunité d'acheter ces articles à 50 % de réduction, vous
devriez le faire.
"Cependant, croire que les marchés financiers offrent des réductions similaires
à ce que vous voyez dans un supermarché est absurde. Les marchés financiers
ne sont pas un supermarché avec des offres spéciales." Finalement, Northern
Rock a fait faillite. Le gouvernement britannique a dû garantir les économies
des clients. Cela n'a pas empêché des scènes de panique alors que les gens
faisaient la queue pour récupérer leur argent.
PENSER CORRECTEMENT
En lisant cette anecdote, vous pourriez penser que cela ne pourrait jamais vous
arriver. Peut-être avez-vous raison. Je ne vais pas suggérer le contraire, mais
j'aimerais vous poser une question simple. Imaginez que vous avez deux
investissements, Investissement A et Investissement B. Chaque investissement
avait une valeur de départ égale de 100 000 $. L'Investissement A se porte bien.
Il est en hausse de 50 %. L'Investissement B, en revanche, ne performe pas. Il
est en baisse de 50 %. Vous vous trouvez maintenant dans une situation où
vous avez besoin de 50 000 $. Que faites-vous ?
1. Fermer un tiers de l'Investissement A pour lever 50 000 $ ?
2. Fermer l'Investissement B pour lever 50 000 $ ?
Lorsque j'ai posé cette question à un groupe d'investisseurs lors d'une
conférence à Copenhague récemment, la majorité écrasante a opté pour
l'option 1. Ils fermeraient suffisamment de l'Investissement A pour lever les
50 000 $.
Pourquoi pensez-vous que cela soit ainsi ? Pourquoi pensez-vous que les gens
ferment l'investissement qui performe bien ? Ma théorie est que tout cela se
résume à la façon dont les gens réagissent à la prise d'une perte. Sont-ils
capables d'accepter une perte et de passer à autre chose ? Ou sont-ils tellement
réticents à prendre une perte parce que tant que la position est ouverte, il y a
l'espoir qu'elle s'améliorera ? Bien sûr, il est impossible de dire exactement
comment vous réagiriez dans cette situation, mais je n'ai pas besoin de
m'appuyer sur des exemples fictifs pour obtenir une réponse. Si vous vous
souvenez du chapitre où j'ai parlé des 43 millions de transactions exécutées
par 25 000 traders, vous vous rappellerez que ces traders ont perdu plus sur
leurs transactions perdantes que sur leurs transactions gagnantes.
Émotionnellement, une perte est clairement ressentie beaucoup plus durement
qu'une victoire. Sinon, il n'y aurait aucune raison pour cette anomalie. Les êtres
humains reportent les décisions qui causeront de la douleur. C'est la raison
pour laquelle nous laissons les transactions perdantes se poursuivre. Nous
voulons la gratification instantanée, mais nous voulons retarder la douleur.
L'espoir meurt en dernier. Tant que la position perdante est ouverte, il y a de
l'espoir.
LE TOXICOMANE ET LE PDG
J'utilise une analogie pour illustrer le concept que je viens d'expliquer : c'est
un peu comme licencier le PDG d'une entreprise Fortune 500 réussie et parier
votre argent sur le toxicomane qui redresse sa vie.
Crude ? Oui. Le toxicomane pourrait redresser sa vie, mais je pense que les
chances que le PDG continue sa course réussie sont plus élevées que celles du
toxicomane qui prend un tournant pour le meilleur.
C'est pourquoi je soutiens que le trading est bien plus que l'analyse technique.
C'est pourquoi je soutiens que nous devons apprendre à mieux gérer les pertes
que ne le fait généralement la population en général, car ils les gèrent très mal,
et par conséquent, ils ne parviennent généralement pas à gagner de l'argent en
spéculant.
MAÎTRISER VOTRE ESPRIT –

MAÎTRISER VOTRE AVENIR
Je ne suis pas masochiste. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Si je

tends à m'attarder sur la douleur, c'est plutôt une réflexion sur le rôle de la
douleur dans le contexte du trading rentable. Ce que j'essaie de faire est une
entreprise difficile. J'essaie d'expliquer pourquoi 90 % de toutes les personnes
échouent à réaliser leurs espoirs et leurs rêves en matière de trading.
Lorsque tant de personnes commettent les mêmes erreurs encore et encore, il
doit y avoir un sens plus profond qui reste à découvrir. Naturellement, j'espère
qu'à présent vous aurez une bien meilleure compréhension de ce qui ne va pas.
Ma propre devise est : maîtrisez votre esprit - maîtrisez votre avenir. Pour ce
faire, une vigilance constante est nécessaire. Vous devez posséder votre vie. Si
vous ne la possédez pas, vous n'êtes pas le patron. Vous devez assumer
pleinement la responsabilité de tout ce que vous faites.
Vous devez être le maître de votre propre royaume. Vous ne pouvez pas
traverser la vie les yeux à moitié fermés. Vous devez traverser la vie les yeux
grand ouverts. Vous devez savoir dans quoi vous vous engagez - soyez prêt.
Vous devez prendre possession de votre vie.
Il s'agit d'un processus de pensée que vous devez constamment réaffirmer.
Nos esprits ont tendance à dériver. Il y a tellement de distractions dans la vie,
tellement de bruit superficiel qui n'apporte pas de substance mais auquel nos
cerveaux sont néanmoins attirés. Le cerveau préfère regarder Facebook et
YouTube plutôt que de se plonger dans une contemplation tranquille.
L'esprit errant doit être contrôlé par une vigilance quotidienne, que ce soit par
le biais d'un mantra, de la méditation ou de ce que vous décidez qui vous
convient le mieux. Comme l'a dit un célèbre médecin lorsqu'on lui a demandé
quel exercice était le meilleur pour nous, les humains : "C'est celui que vous
faites". Peu importe que vous méditiez, que vous écriviez un journal ou que
vous fassiez tout autre pratique que vous choisissez pour vous recentrer, du
moment que vous le faites.
Il doit y avoir un moment régulier dans votre journée où vous vous rappelez
votre but, qui vous êtes. Le monde est plein de tentations qui déforment une
image saine de soi. Les tentations nous éloignent de qui nous sommes en nous
disant que ce que nous sommes ne suffit pas.
Mais vous êtes suffisant.
Être un bon trader a vraiment peu à voir avec les outils et les graphiques. Cela
a beaucoup à voir avec la lutte contre notre humanité. Si vous voulez vraiment
trader les marchés en utilisant un effet de levier, en vous engageant dans une
spéculation à haute intensité, vous devez apprendre à désensibiliser votre
mécanisme normal de réponse émotionnelle à la peur, à la cupidité et à
d'autres réactions humaines délicieuses. Vous devez combattre votre
humanité.
DÉGOÛT
IL Y A DE NOMBREUSES ANNÉES, lorsque j'étais encore jeune, j'avais une petite

amie. Elle était ma première véritable petite amie, et j'étais son premier
véritable petit ami. Nous étions jeunes, et nous étions très amoureux.
Ma petite amie avait un corps un peu rond, ce que je trouvais très attirant. Elle,
cependant, n'aimait pas son image corporelle, alors elle a commencé à faire un
régime. Elle avait déjà fait des régimes auparavant, mais avait toujours échoué
à maintenir un plan de perte de poids. Maintenant qu'elle était amoureuse, sa
motivation est passée à un autre niveau. La perte de poids est devenue assez
spectaculaire, et cela nous a conduit, elle et sa famille, sur un chemin qui me
fait mal d'écrire.
L'anorexie est un trouble psychiatrique grave, mais (et pardonnez-moi
d'utiliser une histoire tragique pour illustrer un point sur le changement de
comportement) c'est un phénomène motivationnel intéressant.
Nous sommes câblés pour manger. Nous n'avons pas besoin d'être formés
pour manger. Pourtant, ce schéma câblé est en quelque sorte contourné par
une motivation sociale : le désir de ne pas être en surpoids. Cette force, cette
motivation, est tellement forte chez les patients atteints d'un trouble de
l'alimentation qu'elle se révèle impénétrable aux traitements médicaux et
psychologiques.
Quelle est la base de cette motivation puissante ? Ce n'est ni le chant ni les
pensées positives. D'après ce que je comprends, ma petite amie était motivée
par l'amour, mais surtout par le dégoût. Elle était dégoûtée par tout ce qui
semblait et se sentait gros et en surpoids. Cette force était si forte qu'elle
pouvait perturber son schéma câblé de consommation de nourriture.
En tant qu'êtres humains, nous sommes poussés en avant par des forces. Ces
forces peuvent être nées d'un désir de s'éloigner de quelque chose, ou elles
peuvent être nées d'un désir de se rapprocher de quelque chose. Je suis
quelqu'un qui est principalement motivé à s'éloigner de quelque chose.
J'ai grandi dans une partie aisée du Danemark, et j'ai fréquenté une école pour
les nantis. Puis mes parents ont divorcé, et je suis passé de vivre dans une
grande maison avec un énorme jardin à vivre dans un appartement d'une
chambre, où mon père dormait sur un canapé-lit dans le salon.
J'étais un jeune garçon à une époque où tous mes amis d'école portaient des
jeans Levi's et des chemises Lacoste. Il n'y avait pas d'argent pour cela dans
ma vie, et cela a créé en moi un sentiment d'infériorité.
Dès que j'ai été assez grand, j'ai commencé à prendre des emplois après l'école
pour gagner de l'argent. Sur quoi ai-je dépensé mon argent ? Vous l'avez
deviné. Des vêtements de marque.
Je suis aussi devenu un avide accumulateur d'argent, un épargnant, si vous

voulez. Je prenais un grand plaisir à déposer mes chèques de salaire à la
banque et à voir le solde de mon compte augmenter. J'ai fui la pauvreté.
Dans mon système de croyances et dans mon expérience, la fixation d'objectifs
orientée vers l'éloignement est une force motivationnelle bien plus forte que
l'orientation vers quelque chose, mais j'accepte que cela soit une préférence
individuelle. Vous pouvez tester par vous-même où se situe votre préférence,
en utilisant un scénario simpliste. Qu'est-ce qui vous inciterait à perdre du
poids davantage : une photo de vous en parfaite forme ou une photo de vous
où vous êtes obèse ?
J'ai demandé à mon cercle d'amis ce qu'ils préféraient, et tous ont convenu
qu'ils trouveraient la photo obèse plus motivante que la photo parfaite, bien
que quelques-uns aient commenté qu'ils aimeraient probablement avoir les
deux. Point juste.
Je crois que le dégoût est une émotion bien plus forte que la joie ou le bonheur.
Nous avons tous des raisons d'être heureux chaque jour, mais nous avons
tendance à l'oublier. Cependant, le dégoût n'est pas quelque chose que nous
sommes susceptibles d'oublier.
Vous n'oublierez pas le lait pourri que vous avez bu par erreur, pas plus que
vous n'oublierez le client qui avait une haleine si répugnante que vous avez
failli vomir.
Ed Seykota a dit un jour que tout le monde obtient ce qu'il veut des marchés.
Quand j'ai lu cela, je l'ai rejeté. Je voulais gagner, mais je ne gagnais pas, donc
je ne recevais clairement pas ce que je voulais. Fin de l'histoire.
Cela m'a agacé qu'il ait dit ça. La pensée de ne jamais pouvoir trader de manière
rentable me consumait. J'avais passé tellement de temps à étudier, à
rechercher, à tester, à formuler des plans, à calculer des ratios que je ne savais
vraiment pas ce que je pouvais faire de plus.
Si vous regardez autour de vous dans votre vie, vous êtes susceptible de
pouvoir trouver des exemples de changements dramatiques provoqués par le
dégoût.
Ce qui amène une personne à enfin s'engager dans un objectif, c'est d'atteindre
le point de dégoût. J'ai été dégoûté par mon trading pendant une longue
période. Le schéma était toujours le même :
1. Trader comme un magicien.
2. Devenir trop confiant.
3. Faire sauter le compte.
J'en ai tellement eu marre. Les bonnes intentions, les post-it avec des mantras
sur mon écran de trading, et les exercices d'auto-assistance n'ont pas presque
la force motivante du dégoût physique envers soi-même.
Si le dégoût peut transformer l'alimentation en un comportement à éviter, et
si le dégoût peut transformer la consommation d'alcool d'un alcoolique en une
chose du passé, alors le dégoût peut aussi vous transformer en le trader dont
vous seriez fier de regarder dans le miroir.
Je suis désolé si je vous ai choqué. Ceux d'entre vous qui me connaissent bien
seront probablement surpris par mes mesures extrêmes pour garantir que
mon schéma de comportement sur le marché soit exemplaire.
Je ne retournerai pas à la montagne russe sur laquelle j'étais au début de ma
carrière de trader. J'étais tellement dégoûté par la quantité d'argent que j'ai
perdue. C'était embarrassant.
Nous sommes les plus aptes à changer un schéma une fois que nous en
sommes vraiment dégoûtés. Continueriez-vous à faire affaire avec quelqu'un
qui a violé votre confiance et vous a volé de l'argent ? Non, vous seriez
tellement dégoûté par un tel personnage malhonnête que vous couperiez tout
lien avec lui.
Eh bien, cette personne, c'est vous lorsque vos propres schémas violent votre
contrat avec vous-même et vous font perdre de l'argent de manière constante.
Une fois que vous êtes vraiment dégoûté par vos propres schémas, vous les
éviterez totalement.
Un trader perd et continue de perdre parce qu'il ne veut pas changer. Le
changement est un travail difficile. J'ai commencé à tracer mes trades sur le
graphique lorsque la journée était terminée. Je mettais un marqueur là où était
mon entrée et où était ma sortie. C'était horrible. C'était comme s'incriminer
encore et encore. J'étais dégoûté par mon imprudence.
J'ai dû affronter le fait que j'étais en fait un trader terrible. J'étais comme le
gars qui pouvait réciter tout le programme d'analyse technique pour l'examen
de technicien en chef, mais je ne pouvais pas m'empêcher de :
1. Faire trop de transactions par ennui.
2. Faire trop de transactions par colère et désir de vengeance.
3. Faire des transactions impatientes – sauter le pas.
4. Trader contre la tendance – essayer d'attraper le plus bas du jour.
5. Trader par peur – en coupant mes gains court de peur que le profit
disparaisse.
6. Ajouter constamment à des positions perdantes de plus en plus bas –
c'est-à-dire, ajouter à des trades perdants.
ALCOOL
Lorsque vous êtes un trader réussi, vous gagnez bien votre vie. Mon ami et
mentor trader, Larry Pesavento, m'a inculqué la passion du partage. Larry lui-
même est un trader inspirant, mais sa passion pour aider les autres est tout
aussi admirable.
Un projet que je soutiens est d'aider les personnes aux prises avec des
problèmes liés à l'alcool. Je le fais en offrant à quiconque désire sincèrement
arrêter de boire un livre qui m'a vraiment aidé à comprendre la nature du piège
de l'addiction.
J'ai développé un problème de consommation d'alcool à la suite d'une
douloureuse rupture. Je buvais pour oublier. J'étais amoureux. J'étais un idiot.
Elle m'a quitté. J'ai commencé à boire.
Le problème était que je semblais incapable de m'arrêter de boire. Cela a duré
de nombreux mois. Je ne pouvais pas m'empêcher de boire, alors j'ai cherché
de l'aide. Je me souviens vivement de m'être levé lors d'une réunion des
Alcooliques Anonymes (AA) en disant : "Je m'appelle Tom Hougaard. Je suis
alcoolique."
C'était horrible, mais en même temps c'était libérateur. Je me sentais comme
un imposteur. Je sentais qu'il y avait une incohérence dans ma vie. J'étais
extérieurement un succès. J'avais deux voitures. L'une était un VUS de luxe,
l'autre une Audi R8. Je vivais dans un quartier agréable, avec vue sur la mer.
Qu'avais-je à être malheureux ? Eh bien, pour commencer, je n'avais aucun
contrôle sur moi-même et sur ma consommation d'alcool.
Se tenir à une réunion des AA, c'est comme être mis à nu pour que le monde
entier voie. Ils voient votre gros cul, votre petit zizi, vos seins tombants, votre
cellulite, vos cicatrices, vos boutons, vos gonflements, votre crâne dégarni et
toutes les imperfections corporelles que vous pouvez imaginer. C'est
absolument tout ce que vous ne voulez pas, et vous avez une salle pleine de
regards posés sur vous.
Mais à la fin de l'exercice, vous réalisez la vérité. Vous vous décomposez pour
survivre, pour renaître en tant que personne que vous voulez vraiment être.
Un nouveau départ. La vanité jetée à la poubelle. Toile propre. Me voici. C'est
moi.
Les murs sont prêts à être décorés comme vous le souhaitez. Exactement le
même modèle est utilisé pour entraîner les soldats d'élite. Ils sont poussés au-
delà de leurs limites. Puis ils sont reconstruits, plus forts, plus sages et avec
une foi inébranlable en leur propre force, leurs propres capacités et leur
détermination à accomplir une tâche - peu importe quoi.
Personne en son bon sens n'aime s'exposer ainsi. C'est pourquoi nous
devenons défensifs. C'est pourquoi nous défendons notre coin. Notre identité
est remise en question. Appelez ça de l'ego, appelez ça de l'identité, appelez
ça comme vous voulez, mais personne n'aime voir son intelligence remise en
question. Il est beaucoup moins douloureux de continuer sur le chemin connu
que de s'arrêter, d'évaluer et de faire demi-tour.
Il n'y a qu'une légère douleur lancinante lorsque vous choisissez de continuer
sur le chemin connu, et vous pouvez apaiser votre douleur intérieure en vous
rappelant que vous n'êtes pas seul. Il y a du pouvoir dans les nombres, même
lorsque tout le monde a tort.
Mais vous vous retrouvez bientôt dégoûté par votre propre manque de
progrès, votre propre incapacité à arrêter le comportement qui vous trouble.
Assister aux réunions des AA a été le fond du gouffre pour moi. J'ai évalué.
J'ai été honnête avec moi-même. La douleur était incessante parce que tout
était nouveau, et je me sentais nu, très seul et exposé.
Et pourtant, c'est du pouvoir ! Il y a du pouvoir à être honnête. Il y a du pouvoir
à se lever et à dire au monde et à vous-même : "Voilà qui je suis, et je n'aime
pas ça ! En fait, je le déteste. J'en ai honte, mais c'est comme ça. C'est une page
blanche. C'est un nouveau départ. C'est comme un feu de forêt. Il dégage les
débris. La nouvelle croissance peut commencer."
Je n'ai pas touché à l'alcool depuis six ans et je sais que je ne le ferai jamais.
Ce n'est pas les AA qui m'ont finalement aidé ; c'était Jason Vale, défenseur
d'une vie saine. Je n'ai jamais rencontré l'homme, mais je tiens à le remercier
d'avoir mis ma vie sur une bonne voie. Je suis certain que personne n'a acheté
plus d'exemplaires de son livre sur la dépendance à l'alcool que moi. Je les
envoie à des gens du monde entier.
Jason décrit mieux que quiconque le piège de l'alcool. Lire son livre m'a aidé à
comprendre la nature de l'addiction à un niveau complètement différent, et
j'ai trouvé facile d'arrêter de boire dès le premier jour !
Vous pouvez vous demander ce que cela a à voir avec le trading. À juste titre.
La réponse est simple : si vous avez de l'expérience en trading, et que cela ne
se passe pas comme vous le souhaitez, vous avez le choix. Vous pouvez
continuer en pensant que les choses vont changer. Je peux vous dire qu'elles
ne le feront pas, mais vous ne m'écouterez probablement pas.
Ou vous pouvez suivre mon conseil. Après tout, vous êtes arrivé jusqu'à cette
section du livre, donc il y a peut-être place à l'amélioration. Vous pouvez vous
mettre à nu (au sens figuré), et être honnête avec vous-même. Vous pouvez
arrêter de trader, et commencer à passer en revue. Vous pouvez commencer à
comprendre ce que vous faites systématiquement qui vous empêche de gagner
de l'argent en tradant.
Démontez-vous, nettoyez le processus, prenez en compte mes conseils pour

le côté mental du trading, remontez-vous, financez un petit compte et
commencez avec un état d'esprit et une approche entièrement.
L'ESPRIT ÉGARÉ
La manière dont nos esprits fonctionnent est fascinante. Le cerveau peut être
notre meilleur ami ou notre pire ennemi. Lorsque je donne des conférences en
public, ma propre devise de vie est écrite sur pratiquement chaque diapositive
de mes présentations PowerPoint.
Contrôlez votre esprit - contrôlez votre avenir.
Vous devez vouloir faire ce que vous faites. Vous pouvez vivre une vie
authentique à votre âme, ou vous pouvez vivre la vie que vous pensez que les
gens veulent que vous viviez.
Vous pouvez être authentique, posséder votre vie et prendre la responsabilité
de tout ce que vous faites. Si vous ne prenez pas en charge votre vie, vous
n'êtes pas le patron. Vous devez assumer la pleine responsabilité de tout ce
que vous faites.
Pourquoi vivre autrement ?
Pourquoi être soumis ? Vous devez être le maître de votre propre royaume.
Mais accrochez-vous. Vous serez contraint de prendre de nombreuses
décisions difficiles, et vous ne pouvez pas compter sur votre esprit pour vous
soutenir si votre détermination flanche un peu.
Vous ne pouvez pas simplement traverser votre vie les yeux à moitié ouverts.
Vous devez savoir où vous allez. Vous devez prendre possession de votre vie.
Ce serait bien si vous pouviez compter sur vos amis et votre famille, mais en
ce qui concerne le voyage de votre vie, vous êtes seul. C'est votre
responsabilité.
Une partie de ce voyage, y compris votre voyage en trading, est de découvrir
vos faiblesses. Vous devez savoir où votre esprit vous laisse tomber. Pour la
grande majorité des gens dans le monde, cela inclura la tendance de leur esprit
à errer.
Vous voyez, nous savons tous quoi faire. Nous avons tous la connaissance
pour faire ce qui doit être fait, mais le chemin de la connaissance à l'action, où
nous mettons en œuvre notre connaissance, est insaisissable pour beaucoup
de gens dans de nombreux domaines de leur vie.
Votre esprit vagabondera. C'est malheureux mais parfaitement naturel. La
solution est simple, et elle est puissante. Vous devez constamment réaffirmer
votre but. Que vous méditiez ou que vous vous parliez tout en vous brossant
les dents le matin, il doit y avoir un moment dans votre journée où vous vous
souvenez de votre but. Il doit y avoir un moment pour vous rappeler où vous
voulez aller, ce que vous voulez faire.
Une chose à laquelle je ne peux pas toujours me fier, c'est ma capacité à agir
dans mon meilleur intérêt. Mon esprit a besoin d'une direction constante. Je
ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Je soupçonne que la majorité de la
population de la planète est constituée comme moi. Ils ne l'ont tout
simplement pas encore réalisé, alors ils dérivent à travers la vie, plutôt que de
prendre les commandes. Cela ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas réussir
financièrement, mais ne serait-il pas agréable d'être à la fois financièrement et
spirituellement accompli ? Après tout, votre travail est cette chose que vous
faites le plus, en dehors du sommeil.
Je suis un trader professionnel. Je ne peux pas me permettre d'entrer sur le
ring du trading sans être mentalement préparé à 100 %. Ma profession est un
jeu mental comme aucun autre. Si je veux gagner, je dois me concentrer sur ce
qui est important maintenant. Donc, Ed Seykota avait raison, bien malgré moi.
J'ai eu ce que je méritais, car je n'étais bon que dans une partie du jeu. J'étais
bon dans la partie technique.
Je n'aime pas cette métaphore, mais être bon dans la partie technique du
trading, c'est comme être bon pour assembler un fusil de sniper ; à quoi cela
sert-il quand vous entrez en combat et que vous ne savez pas comment vous
comporter ?
Je prends activement le contrôle de mon monde intérieur. Je dois me donner
assez de confiance pour me rassurer que j'ai assez pour sortir et botter des
fesses sur les marchés chaque jour.
Pour rendre ce défi encore plus réel, je publie mes transactions pour que le
monde entier les voie. Je n'ai jamais consciemment réfléchi à pourquoi je le
fais, jusqu'à ce que quelqu'un me le demande récemment. J'ai réalisé que je le
fais parce que cela me rend responsable. Cela me garde concentré.
J'ai été aussi perdu que possible. Je vous le dis non pas pour vous inspirer à
vous perdre, ni pour évoquer la sympathie, ni pour raconter une histoire de
rags-to-riches, mais pour m'assurer que vous comprenez qu'exposer vos
faiblesses sera une bonne chose.
Votre esprit est un outil. Si vous le laissez vous tromper en pensant que tout
va bien, vous n'obtiendrez pas le succès que vous souhaitez en trading ou dans
la vie.
Perdre et échouer peut être un coup à l'ego, mais c'est du carburant pour la
croissance. On dirait que j'essaie d'écrire un manuel d'aide à la procrastination,
un livre inspirant à succès. Mais je décris l'honnêteté. Quand vous êtes honnête
avec vous-même, en compagnie de vous-même, ou sur un podium devant 40
alcooliques, ou quoi que soit le cadre puisse être, vous venez de faire un pas
que 99 % de la population ne contemplent jamais de prendre. Vous avez déjà
commencé le voyage vers la victoire.
Donc, le voyage commence par l'acquisition de connaissances techniques et

continue indéfiniment avec l'évolution constante à la fois de la formation
technique et mentale.
La formation technique fait partie de mon travail quotidien, mais la partie
mentale nécessite plus de concentration dédiée, sinon elle se perd dans le bruit
du monde extérieur. J'ai besoin de temps dédié pour donner à ce cerveau le
mien une séance d'entraînement.
Je veux vous montrer l'une des images de préparation mentale par lesquelles
je passe avant le début de la journée de trading. Cela me donne la preuve
visuelle dont j'ai besoin pour agir d'une manière qui soit alignée sur ce que
j'essaie d'accomplir.
Cet exemple s'est produit il y a un certain temps, mais cela pourrait arriver
n'importe quel jour de la semaine si je ne me prépare pas mentalement. La
figure 23 raconte toute l'histoire dans toute sa gloire.
Figure 23
Je vends à découvert un double sommet dès l'ouverture. Je suis tellement

certain que mes recherches sont bonnes. Le marché va chuter. Je n'ai pas de
problème avec la première position vendeuse. J'ai un problème avec les quatre
positions suivantes. Je pourrais même me pardonner pour la dernière, car au
moins je vends à découvert la faiblesse. C'est du trading non structuré et
indiscipliné. Peu importe à quel point je suis certain de quelque chose se
produisant. Si cela ne se produit pas, ne le poursuivez pas comme si c'était le
cas. Vous montrer est tellement embarrassant ! Cela fait partie de ma
préparation. Cela a été l'outil le plus utile pour construire la résistance mentale
et la discipline. Cela me rappelle tout ce qui est faible en moi. Cela me rappelle
comment mon esprit, s'il est laissé sans contrôle et sans entraînement, partira
en rampage pour rechercher l'excitation et la gratification. Une des meilleures
façons d'augmenter les bénéfices est d'utiliser la fixation d'objectifs et les
visualisations pour aligner le conscient et le subconscient avec la réalisation
des bénéfices. J'utilise la peur pour atteindre mes objectifs. Je m'imagine

trader une taille qui, même dans mon esprit, me rend mal à l'aise. Je m'assois
tranquillement sur mon lit ou dans mon bureau. Le monde est calme, et s'il ne
l'est pas, je mets des bouchons d'oreille dans mes oreilles. Je m'imagine trader,
et le marché va contre moi. Je me vois couper la perte. Je m'imagine avoir
acheté XYZ, et je le vois aller dans mon sens. Je ressens le cerveau m'envoyer
des signaux pour clôturer la position pour cristalliser le profit. Je me vois ne
rien faire, alors que je continue à regarder le profit augmenter et diminuer. Je
vois un gros profit se transformer en petit profit. Je souris et l'accepte, et je
continue, en me disant que ce n'est pas grave. Je mets mon cerveau sous autant
de stress que je peux avec des scénarios imaginaires. Je suis à l'achat et le
marché va dans mon sens, et une nouvelle soudaine fait chuter le marché.
J'observe ma peur monter en flèche alors que mon P&L se transforme en bain
de sang. Je me vois clôturer les positions et aller dans la direction opposée. Je
me vois ne pas devenir fou simplement parce que le marché va contre moi. Je
ne peux pas garantir que cette approche fonctionnera pour tout le monde.
Peut-être que vous pensez que c'est brillant, ou du moins pourrait être utile
après quelques ajustements personnels. Cela fonctionne pour moi parce que
j'apprends visuellement. Je comprends le message quand je le vois
visuellement. Si vous me dites de ne pas trader contre la tendance, cela ne
signifiera pas plus pour moi que quand un chat miaule. Mais montrez-moi un
graphique avec mes transactions tracées, avec moi trader contre la tendance
(mieux encore, montrez-moi à plusieurs reprises), et je comprends le message.
C'est ma thérapie. C'est comme voir un psychologue chaque matin. Je suis
excité. Le thérapeute élargit mon esprit et mon horizon. Le but est de me
rappeler quel comportement je veux adopter. Il s'agit de faire des changements
et de maintenir les changements. Alors, pourquoi est-ce que je pense que cela
fonctionnera pour vous ? Le comportement est modelé. La façon dont nous
pensons, ressentons et agissons a un schéma, et ce modelage est ce qui fait de
nous ce que nous sommes. La somme totale de nos schémas est notre
personnalité. Parfois, nos schémas interfèrent avec nos objectifs et nos rêves
dans la vie. Ils nous empêchent d'être ce que nous voulons être ou d'accomplir
ce que nous voulons accomplir. Nous sommes parfois notre pire ennemi, et
nous semblons incapables de nous arrêter quand nous sommes dans le
moment. Une personne peut très bien savoir qu'elle a des problèmes de colère,
et pourtant être incapable de s'empêcher de s'emporter. Une autre peut avoir
des problèmes alimentaires, et pourtant ne pas exercer la retenue nécessaire
au moment de manger. Un trader se bat contre la tendance toute la journée et
son compte en souffre, mais il ne peut pas s'arrêter. Il est tout simplement
incapable de tourner sa position et son trade dans la direction de la tendance.
Ce n'est qu'après coup qu'il est dégoûté de lui-même. Le but de ma préparation
n'est pas d'éliminer tout ce qui est mauvais dans nos vies en un seul coup. Le
but n'est pas de garantir que je ne vais pas me tromper. Le but est de me
concentrer sur ce que je veux accomplir ou devenir, tout en étant conscient
des choses qui saboteront le plus certainement mes objectifs. La merveilleuse
partie est que je suis presque certainement garanti de réussir si j'évite les
échecs. J'étais garanti de réussir avec mon objectif de poids si je pouvais
supprimer tout le Coca-Cola que je buvais. Je devais juste être conscient de
cela, et les kilos ont commencé à disparaître. Je n'avais rien d'autre à faire. Je
n'ai pas besoin d'être certain que mon trade va fonctionner. Je dois juste être
conscient que mon esprit veut faire des choses qui ne sont pas dans mon
propre intérêt. Donc, je n'ajoute pas à mes trades perdants. Cela signifie en soi
que je dois juste être conscient de la seule variable que je peux contrôler. Mon
action le matin consiste à changer les schémas qui ne me servent pas. Cela a
commencé par observer un autre trader très réussi et me demander ce qui me
retenait de devenir comme lui. Mes compétences techniques étaient aussi
bonnes que les siennes. Je ne pense pas qu'il était financièrement beaucoup
mieux que moi, mais il semblait intrépide. Comment pourrais-je devenir
intrépide dans le trading ? Est-ce que je voulais même être intrépide ? Je suis
arrivé à la conclusion que le trader que je voulais devenir était patient mais
agressif quand le moment était venu. C'était comme Federer jouant en finale
de Wimbledon en 2007 : il était patient jusqu'au moment juste, puis jouait avec
une agressivité concentrée. Après cela, c'était une question de me rappeler ce
but chaque jour, et plusieurs fois par jour si nécessaire. C'est ainsi que les
habitudes se construisent : par la répétition. En grandissant en sagesse dans
les voies de la vie, je réalise qu'il y a beaucoup de vérité dans les paroles de
John Lennon, "La vie est ce qui vous arrive pendant que vous êtes occupé à
faire d'autres projets." Nous nous engageons tellement dans notre vie
quotidienne, avec des responsabilités au travail et à la maison, que le tableau
d'ensemble de notre vie reste en arrière-plan. Jour après jour, année après
année, nous nous occupons de travail et de routines, pour réaliser plus tard
dans la vie que des opportunités nous ont échappé. Ainsi, la première question
à aborder dans un processus de changement est : "Que voulez-vous changer ?"
Ou, autrement dit : "Comment aimeriez-vous que votre vie soit différente ?"
Ma réponse ? Je veux consacrer du temps à bien trader, pour combattre mes
inclinations naturelles qui se dressent entre moi et le trading réussi. Je veux
préparer mon esprit chaque matin à travers une série de méditations et
d'exercices visuels. Pour y parvenir, je vais entraîner mon esprit à agir
calmement en me visualisant dans des situations difficiles. Je vais me
concentrer sur ma respiration. Je vais calmement me mettre dans des
situations stressantes pour m'assurer que je réagirais comme je veux réagir si
les circonstances étaient réelles. Apporter des changements implique bien plus
que simplement s'engager dans une pensée positive ou avoir des images
positives dans sa tête. Je ne voulais pas d'images positives. Je voulais un
portrait de l'enfer austère dans lequel je résiderais si je ne changeais pas. Cela
peut sembler être un état négatif, mais ce n'est vraiment pas le cas. C'est
extrêmement positif, bien que ce soit une manière plutôt tendue d'obtenir ce
que vous voulez. Comme dit le proverbe : "La fin justifie les moyens." J'ai
retourné la pensée conventionnelle sur sa tête. Je le fais parce que je sais ce
qui me pousse le plus. Les roses ne me poussent pas. Les épines me poussent
à l'action. Considérez le marché lui-même. Il n'est pas si différent de nous dans

son comportement (parce que nous sommes le marché). Il gravit le mur de
l'inquiétude, mais glisse sur la pente de l'espoir. C'est peut-être un dicton de
Wall Street, mais il en dit beaucoup plus sur les humains que sur les marchés.
Tout ce que j'ai fait, c'est utiliser la peur et le dégoût comme mon protagoniste
- mon principal moteur.
REVENIR DANS LE JEU
Je surfais dans une ville près de Biarritz, en France, en 1996. J'étais

littéralement dépassé. Les vagues étaient deux fois plus grandes que tout ce
que j'avais jamais géré auparavant. J'ai essayé de prendre quelques vagues,
mais elles étaient trop rapides, et la lèvre était tellement raide. Finalement, je
me suis positionné pour une vague, mais j'étais trop profondément dans la
zone d'impact, et au lieu de glisser dans le chemin énergétique de la vague,
elle m'a littéralement assommé. Je me souviens juste de tout devenir noir.
Heureusement pour moi, quelqu'un m'a repéré et m'a sorti de l'eau. Il me reste
huit vies. J'étais de retour dans l'eau cet après-midi-là. J'étais trop bête et
ignorant pour considérer ce qui s'était passé. L'ignorance est une bénédiction.
Ce n'est que maintenant que je peux apprécier mon comportement. Bien sûr,
tu as pris un coup, mais tu vas bien. Veux-tu t'asseoir sur la plage et broyer du
noir toute la journée ou veux-tu retourner dans le jeu ? Voici un exemple
illustrant l'importance de retourner dans le jeu. J'écris ceci le lendemain d'une
session de trading particulièrement difficile et volatile. C'était l'un de ces jours
qui resteront dans votre esprit pour des raisons qui deviendront bientôt
évidentes. Au cours de la dernière semaine, le pétrole a dicté l'humeur des
indices boursiers. Naturellement, je m'attendais à voir le même comportement
vendredi. Le Dow a commencé avec une hausse de 200 points à l'ouverture.
Cependant, 30 minutes après le début de la séance de trading, il semblait
perdre de l'élan. Le pétrole, en revanche, était en plein panique. J'ai commencé
à vendre à découvert le Dow, m'attendant à ce qu'il suive le pétrole. Sur la
figure 24, le Dow est à gauche et le pétrole à droite. Les deux sont des
graphiques de cinq minutes, et tous deux montrent l'intégralité de la séance
de trading de midi jusqu'à tard le soir.
Figure 24
Je m'attendais à ce que le Dow suive le pétrole, et c'est ce qu'il a fait, mais pas
longtemps. Il semblait faire une pause, comme s'il avait soudain une volonté
propre. En milieu d'après-midi, le pétrole avait chuté de près de 2 dollars - soit
plus de 5% - en un peu plus d'une heure. Le Dow, cependant, ne baissait pas
avec lui. Il tenait bon. J'ai retiré ma position courte sur le Dow avec une perte,
et j'ai pris une position longue. Dès que j'ai fait cela, le Dow a perdu 50 points,
et le pétrole a chuté encore plus bas. Je me suis demandé si j'avais simplement
été trop rapide à inverser ma position, et j'ai décidé de fermer ma position
longue. À présent, j'étais convaincu que le Dow avait simplement retardé sa
chute inévitable. J'ai repris une position courte. Avec du recul, cela s'est avéré
être près du creux de la journée (après l'ouverture). Juste 15 minutes plus tard,
le Dow a atteint de nouveaux sommets pour la journée. J'ai clôturé ma position
courte et je me suis gratté la tête. J'étais entré à découvert au premier creux et
j'avais clôturé au deuxième sommet. J'étais entré long au deuxième sommet,
et j'avais clôturé au deuxième creux. J'étais entré à découvert au deuxième
creux, et je venais de sortir au nouveaux sommets de la journée. J'ai pris un
moment pour réfléchir. Est-ce que je tradais avec un plan ? Pariais-je sur une
relation entre le pétrole et l'indice Dow qui pourrait ne plus être là ? À ce
moment-là, mon meilleur ami trader m'a appelé, et nous avons brièvement
discuté. Je lui ai dit : "Que signifie-t-il lorsque le Dow atteint de nouveaux
sommets un vendredi soir, alors que le pétrole s'effondre ?" Le dire à voix
haute m'a aidé à prendre du recul. C'était le dernier jour du mois, ce qui amène
souvent des achats ou des ventes agressifs sur le marché. Rappelez-vous que
c'était aussi un vendredi, qui a tendance à entraîner des jours de tendance. J'ai
commencé à acheter, à contrecoeur. Le marché montait. J'ai acheté encore un
peu, en veillant à déplacer le stop-loss à la hausse à mesure que les marchés
montaient. Je gardais un œil sur le pétrole. Il se redressait bien. À une heure
de la clôture (et sans dîner), le Dow a atteint de nouveaux sommets pour la
journée ; et je sais par mes statistiques que vous ne devez pas vendre à
découvert un marché qui atteint de nouveaux sommets pour la journée dans
la dernière heure. À ce moment-là, j'ai commencé à ajouter plus à ma position.
Je pariais maintenant sur une fin de journée de tendance classique. Ces jours-
là, le marché se clôture juste au plus haut du jour. Il aurait été facile de jeter
l'éponge après les trois tentatives échouées de monter à bord d'un mouvement
sur le marché. L'effet aurait été le même que d'arrêter le jeu de lancer des
pièces simplement parce que vous avez eu trois fois de suite la même chose.
J'entends parler de gens qui arrêtent de trader parce qu'ils ont trois trades
perdants d'affilée. C'est une approche erronée si vous comprenez les marchés.
Si vous êtes malade, ou si vous êtes accablé par des circonstances
émotionnelles, alors vous arrêtez de trader. Si vous êtes autrement capable,
vous ne cessez pas de trader simplement parce que vous avez perdu trois fois
d'affilée. En tapant ceci, je regarde en arrière sur mes trades avant le vendredi.
J'avais perdu tous les autres jours de la semaine. C'est rare, mais j'avais eu
quatre jours perdants d'affilée. Je ne me souviens même pas quand cela s'est
produit pour la dernière fois. Dans le film "Floored", le trader Greg Riba
l'exprime avec tant d'élégance, bien que dans son propre style : "Je vous jure
sur Dieu que 99% ne comprennent toujours pas. Quand ils gagnent, ils
commencent à parier moins. Pariez plus. Je veux dire, s'il y a un lancer sur
lequel vous pouvez gagner cent mille dollars, laissez courir. Si vous obtenez
trois six d'affilée, laissez courir. Laissez les gagnants courir." Greg Riba devrait
le savoir. On disait de lui qu'il était l'un des meilleurs traders de contrats à
terme sur l'indice S&P 500. Pourquoi les gens parient-ils moins quand ils
gagnent et parient-ils plus quand ils perdent ? La peur.
TRADING À TRAVERS UNE BAISSE
J'ai un ami qui était suicidaire à cause des pertes qu'il subissait. Il m'a appelé
pour dire qu'il se tenait sur un pont de chemin de fer. Je ne pense pas que son
intention était de mettre fin à sa vie. Je pense qu'il avait besoin de quelqu'un
à qui parler.
Certains soutiendraient qu'un chapitre de cette nature n'a pas sa place dans
un livre sur le trading. Je pense que les personnes qui ont perdu des sommes
importantes d'argent trouveront rassurant que l'accent n'est pas unilatéral.
Quoi qu'il en soit, bien que j'aie beaucoup de souvenirs positifs de ma carrière
de trading, j'ai aussi des souvenirs qui ne peuvent être décrits que comme
sombres.
J'avais un ami appelé Adam. Je ne sais plus où il se trouve maintenant. Il me
doit £20,000 – de l'argent que je doute de récupérer un jour. Adam était un
trader brillant. Absolument brillant. Jusqu'à ce que tout s'effondre pour lui.
Adam et son frère travaillaient sur le sol de l'usine pour l'entreprise prospère
de leur père. Pendant les années 1990, Adam s'est intéressé au trading. Au fil
des années, il a développé un système pour trader les indices boursiers en
utilisant un graphique de 30 minutes. Il m'a dit que cela était inspiré en partie
par le livre de George Taylor, "The Taylor Trading Technique".
C'était une stratégie simple mais très efficace. Cela demandait à Adam de
vérifier les graphiques toutes les 30 minutes, et si les paramètres étaient bons,
il passait un ordre. Sinon, il laissait faire jusqu'à ce que les 30 minutes
suivantes soient écoulées, moment où il vérifiait à nouveau les graphiques.
Adam est devenu si doué pour trader sur le graphique de 30 minutes qu'il a
rapidement gagné beaucoup plus d'argent en trading qu'en gérant l'usine de
son père. Il a décidé de vendre sa part de l'usine à son frère et de concentrer
toute son énergie sur le trading. Adam s'en est bien sorti. Vraiment bien.
J'ai tradé avec Adam à de nombreuses occasions chez moi ou en ligne. Il avait
une patience surnaturelle. Je n'ai jamais personnellement vu une personne
regarder un écran de l'ouverture du marché américain à la clôture du marché
américain sans passer un seul ordre. Pourtant, c'était la norme pour Adam s'il
n'y avait aucun signal. Une patience incroyable.
Je crois que la patience d'Adam et sa capacité à lire les schémas l'ont fait
devenir le supertrader qu'il était. Il vivait également la vie du supertrader. Il a
commandé une maison sur mesure. Il voyageait en première classe vers des
destinations de vacances exotiques avec sa femme et ses enfants.
Cependant, tous les supertraders traverseront des périodes difficiles à un

moment ou à un autre. Ce n'est pas une question de savoir si cela arrivera –
car cela arrivera – mais une question de savoir dans quelle mesure cela les
affectera lorsque cela se produira inévitablement.
Pour Adam, la route cahoteuse l'a conduit à tout perdre. Son compte de
trading, sa femme et sa maison. J'ai intervenu quand Adam vivait dans les rues
de Manchester, suicidaire et sans le sou. J'ai fait ce que j'ai pu – mais Adam ne
voulait pas de mon aide, et j'ai perdu contact avec lui.
Tout a commencé avec une grosse perte, et cela a dégénéré en une catastrophe
totale. Adam avait repéré un schéma un vendredi soir, et il avait pris une
position fortement baissière sur le marché. À la clôture, il était largement en
avance, et il a décidé de conserver la position pendant le week-end.
Malheureusement pour Adam, c'était le week-end où les forces spéciales
américaines ont finalement capturé Saddam Hussein. Les marchés financiers
ont salué cette bonne nouvelle. Je suppose naïvement qu'ils pensaient que la
poudrière du Moyen-Orient se calmerait une fois que Saddam aurait été
capturé. Ce dimanche soir, les marchés américains ont ouvert à la hausse limite
!
La hausse limite est une situation où le marché est incapable de monter
davantage jusqu'à ce que la bourse ouvre à 9h30 à New York. Adam était
vendeur, mais il n'a pas pu clôturer sa position à découvert car lorsque le
marché est en hausse limite, vous ne pouvez pas acheter, ce dont vous avez
besoin pour clôturer une position à découvert.
Adam était éveillé lorsque l'appel téléphonique est arrivé. C'était son courtier
en futures. Adam a été informé de ses options : déposer plus d'argent sur le
compte ou risquer d'être liquidé une fois que le marché des futures sortirait
de la hausse limite. Adam n'avait pas de capital disponible. Ce fut une longue
nuit et une longue journée jusqu'à ce que le marché ouvre enfin à 2h30 du
matin (Adam vivait au Royaume-Uni).
Le marché a ouvert et les actions ont grimpé en flèche. Le courtier a liquidé sa
position parce qu'il était en violation de l'exigence de marge. Le compte
s'élevait à près de £750,000. Maintenant, il ne restait plus que £400,000 sur le
compte.
Vous pourriez dire que £400,000 est aussi une somme d'argent décente pour
trader, mais quelque chose a court-circuité dans son esprit. Il a vu le marché
grimper ce jour-là, et il a vu sa position être liquidée. Malheureusement, il a
également vu comment le marché est revenu complètement à son point
d'entrée.
Vous voyez, une fois que la bonne nouvelle a été digérée par le marché, il y
avait un sentiment que ce n'était probablement pas une si bonne nouvelle
après tout. L'indice Dow est revenu complètement en arrière, abandonnant

tous les gains de la journée.
Adam a senti que le courtier l'avait trompé. Il avait l'impression d'avoir été
contraint de liquider. Il estimait que le courtier avait agi trop rapidement. Il a
essayé de se plaindre, mais sa demande a été rejetée. Il a ensuite essayé de
récupérer l'argent perdu grâce au trading, mais sa tête n'était pas bien. Il a
commencé à remettre en question son système et à doubler les positions.
Ensuite, son constructeur a réclamé le paiement pour sa maison. Adam avait
versé un acompte, mais maintenant il ne pouvait pas effectuer le paiement
final. Il a perdu l'acompte et la maison.
Adam n'a pas pu arrêter sa propre chute. Ni sa famille. Il a commencé un
schéma de mensonges et de dissimulation d'informations pour son propre
bénéfice. La dernière fois que j'ai entendu parler d'Adam, c'est quand il m'a
escroqué une somme d'argent importante, pour ensuite disparaître. Je ne l'ai
pas revu depuis.
Malheureusement, ce n'est pas une histoire isolée. J'ai dû interrompre un
voyage d'affaires alors que je travaillais à Londres parce que mon patron m'a
rappelé au bureau. Il y avait un client dans notre réception en train de pleurer
à chaudes larmes parce qu'il avait perdu £750,000 en tradant sur le forex. Il
avait peur de rentrer chez lui et d'en parler à sa femme. Il a supplié mon patron
de lui prêter de l'argent pour qu'il puisse trader à nouveau et espérer récupérer
l'argent.
Vous pouvez penser que cette personne manque de la force morale nécessaire
pour trader. Vous pouvez même penser moins de lui en raison de son
apparente absence de dignité. Et si je vous disais qu'il était un chirurgien
renommé dans une prestigieuse clinique privée de Londres ?
L'éducation ne signifie pas grand-chose dans cette industrie. Peu importe où
vous avez étudié ou quel est votre travail de jour. Si vous ne savez pas
comment gérer une transaction perdante, et ensuite une transaction gagnante,
vous n'irez pas très loin dans cette arène.
C'est pourquoi je dis aux gens de passer moins de temps sur l'analyse
technique et plus de temps sur l'auto-analyse.
Le trading réussi peut simplement signifier gagner sa vie correctement. J'ai
reçu un message d'un ami proche. Il trade à plein temps. Il le fait depuis 15
ans et, contrairement à tant d'autres, il a réussi. Il s'est fait une bonne vie au
fil des ans.
Je ne connais pas beaucoup de traders qui aiment parler de ce qu'ils gagnent
avec leur trading. Quand j'ai parlé à mon ami de cela, il m'a dit qu'il avait gagné
à peu près la même chose que s'il avait un poste de cadre bien rémunéré dans
la City. Cependant, il n'avait pas de trajet, et il avait le temps d'être là pour ses
enfants quand ils rentraient de l'école.
Pour moi, mon ami est un exemple d'une personne qui a réussi à faire
fonctionner le trading pour lui. Il ne s'est pas enrichi dans le processus, mais
il a payé les factures, mis de la nourriture sur la table pour sa famille, les a
emmenés en vacances et a acheté une belle voiture familiale.
Il semble y avoir une inclination à décrire le trading comme le lieu où l'on fait
fortune. Oui, le potentiel est toujours là, mais avec une plus grande
récompense vient un plus grand risque. Vous ne pouvez pas attraper de gros
poissons dans des eaux peu profondes.
Cependant, mon ami commençait à se fatiguer des longues heures, et il m'a
appelé pour parler. Il m'a demandé si j'avais déjà eu assez des heures
interminables à regarder les écrans.
J'ai immédiatement répondu : "Non, et si tu te sens comme ça, tu dois arrêter
de trader et prendre une pause de tout ça." Nous avons parlé pendant un
moment cette nuit-là au téléphone.
Il m'a dit que maintenant que les enfants étaient plus grands, ils voulaient
traîner avec leurs amis plutôt qu'avec leur vieux père. Sa femme travaillait
aussi à plein temps. Cela signifiait qu'il était souvent seul à la maison du matin
au soir, et cela a commencé à le déranger.
Je l'ai aidé à obtenir quelques entretiens d'embauche et il a décroché un emploi
de courtier à Londres, en raison de sa compréhension approfondie des
marchés et de sa capacité à comprendre ce que les clients traversent dans leur
trading.
Une histoire assez innocente, je suis sûr que vous argumenteriez ; alors
pourquoi je vous parle de mon ami ? Eh bien, je vous raconte l'histoire pour
plusieurs raisons.
La première raison est que le trading peut être une entreprise très solitaire.
Cela ne m'a jamais dérangé, mais j'ai la plus profonde sympathie pour ceux
qui se sentent seuls en tradant. Je ne suis pas sociable, je ne bois pas ou ne
fume pas, je ne supporte pas de regarder un match de football (cela m'exclut
de nombreuses activités sociales masculines) et je préfère ma propre
compagnie ; mais même moi, j'aime prendre le téléphone de temps en temps
et simplement discuter avec un ami.
Quand je travaillais dans la City, je passais parfois la tête dans le bureau de
mon patron, qui avait toujours une minute pour dire bonjour et discuter de la
vie. Si un jour vous décidez de vous lancer dans le trading à plein temps, vous
pourriez ressentir une pointe de tristesse de ne plus avoir de discussions
occasionnelles avec un collègue de travail.
Je vous recommande de prendre une semaine ou deux de vacances et d'essayer
le trading à plein temps avant de remettre votre démission à votre patron et
de commencer votre travail de trading en ligne à plein temps. Cela vous
donnera un avant-goût de ce que sera votre journée.
La deuxième raison pour laquelle je vous ai raconté l'histoire de mon ami est
de m'assurer que vous comprenez qu'une pause dans le trading n'est pas la
fin du trading. Les marchés seront toujours là.
Mon ami reviendra sans aucun doute au trading à plein temps un jour. En
attendant, il profite d'une nouvelle vie où il aide les autres à atteindre ce qu'ils
veulent du trading.
La troisième raison pour laquelle je vous raconte cette histoire est parce que
j'aimerais vous voir réussir, mais je pense qu'il est important que vous
compreniez que le trading ne vous offrira peut-être pas l'arc-en-ciel que vous
aviez espéré. Mais est-ce nécessaire ?
Ne pourrait-il pas simplement vous offrir un bon revenu, où vous travaillez
selon vos propres conditions et peut-être faites quelque chose que vous
trouvez immensément intéressant ? Doit-il nécessairement se traduire par la
possession d'une propriété en bord de mer à la Barbade ?
Bien sûr, si vous y arrivez, je suis heureux pour vous, et vous devriez être fier
de vous. Cependant, si vous n'y arrivez pas, mais que vous parvenez quand
même à payer vos factures et à mettre de l'argent de côté pour les bonnes
choses de la vie comme si vous étiez le bénéficiaire d'un chèque de paie
mensuel, alors pour moi vous avez fait ce que 99 % de la population n'ose pas
faire.
Ils n'osent pas prendre de risques pour leurs rêves. Si vous pouvez en vivre,
que ce soit une vie décente ou une excellente vie, alors vous êtes vraiment
quelque chose d'extraordinaire.
Et croyez-moi quand je vous dis qu'une fois que vous comprendrez mieux le
trading, vous comprendrez aussi ce qui vous fait fonctionner de manière
optimale dans l'arène du trading, et c'est là que le fait d'être trader devient
vraiment amusant.
Il y a huit mois, j'ai traversé une période difficile. C'est arrivé pendant le mois
de mai. J'ai commencé fort, puis les choses ont commencé à se dégrader. J'étais
en hausse d'environ £200,000 sur le mois, et tout a commencé à se défaire.
Ça a commencé par une perte de £33,000. Souvent, quand j'ai une mauvaise
journée, je reviens en force le lendemain, mais je n'ai pas pu. J'ai perdu encore
£9,000 le lendemain. Puis vint le week-end - pas un moment trop tôt.
Le lundi a commencé là où le vendredi s'était arrêté, malgré toute ma
préparation et mon introspection pendant le week-end. J'ai perdu encore
£38,000. Avant la fin de la semaine, j'avais perdu plus de 50 % des gains du
mois.
Plus troublant encore, je me sentais complètement perdu. Je n'avais aucune
idée pourquoi je perdais. Je n'étais pas fatigué. Je dormais bien. Je n'avais
aucun problème émotionnel qui occupait mon esprit. Je n'arrivais tout

simplement pas à performer.
J'ai enduré des moments difficiles auparavant. Le progrès a parfois été lent.
Les revers ont été fréquents. Les revers guettent toujours. Mon objectif est de
rester dans le jeu jusqu'à ce que je ne veuille plus consacrer toute mon énergie
mentale éveillée aux marchés.
Comme vous pouvez peut-être le deviner, c'est un voyage très personnel pour
moi. C'est souvent un voyage mentalement épuisant, où j'ai l'impression de ne
pas faire de progrès. Ce qui a rendu les choses pires pour moi, c'est qu'un très
bon ami à moi - également trader, et probablement le meilleur trader privé que
le monde n'ait jamais entendu parler - avait une excellente série.
Nous avons toujours été brutalement honnêtes l'un avec l'autre. Je pense que
c'est là la force de notre amitié. Je lui dirai carrément : "Je suis jaloux de toi.
Je me sens mal d'être jaloux de toi, parce que tu es mon ami le plus proche, et
je te donnerais mon dernier dollar, mais en ce moment je tire à blanc. Je saigne
de l'argent."
Je lui ai dit que j'avais une énorme position. C'était littéralement la plus grande
position que j'ai jamais prise. Chaque point valait £4,000. Cela équivaut à 400
contrats à terme FTSE. J'étais tellement sûr que le FTSE allait baisser.
J'ai vu le schéma tant de fois : grosse chute à l'ouverture - deux à trois barres
de cinq minutes de rebond - puis nouveaux plus bas.
Mais ce n'est pas arrivé. Pas ce jour-là. Il a rebondi. Et il était long. J'étais court.
C'était extrêmement douloureux. Cela m'a emmené dans un endroit où je ne
voulais pas aller. Un endroit de jalousie, de ressentiment et de désespoir.
"Tu sais Tom, tu as de la chance." Mes pensées ont été interrompues par ma
petite amie. C'était comme si elle savait ce que je pensais. "Tout le monde n'a
pas quelqu'un de meilleur que lui, et pour qui il reste éveillé la nuit à se
demander comment le battre. Tout le monde n'est pas Mozart contre Salieri.
Tu devrais être heureux. Donc tu as perdu. Mais qu'as-tu gagné ? Ne sais-tu
pas qu'il ressent la même chose que toi ? Il veut désespérément te battre - pour
aucune autre raison que tu fais ressortir le meilleur de chacun."
Elle a continué : "Tu sais, mon vieux professeur Peele, je t'ai parlé de lui...
homme brillant. Tu sais ce qui l'a rendu brillant ? Son collègue - le Professeur
Kyle - ils étaient meilleurs amis et aucun d'eux n'admettrait jamais qu'ils
étaient follement jaloux l'un de l'autre, mais ils étaient les deux esprits les plus
brillants que quiconque pourrait souhaiter apprendre. Tu devrais vraiment
compter tes bénédictions d'avoir quelqu'un que tu veux tellement battre. Ce
n'est vraiment pas une malédiction. C'est une bénédiction. Que penses-tu qu'il
se passerait si tes idoles arrêtaient de trader ?"
S'ils s'arrêtaient, ai-je pensé, qui pourrais-je battre ensuite ? J'ai toujours aimé
battre mon ancien meilleur score, et je l'ai fait aujourd'hui, en taille ; mais elle
avait raison. Je ne trade pas seulement pour gagner de l'argent ; je trade pour
me pousser dans ces endroits où je ne suis pas à l'aise.
J'étais une fois dans un restaurant à Porto Cristo, en train de dîner avec mon
fils. J'ai jeté un coup d'œil par-dessus mon épaule et j'ai vu Rafa Nadal dîner
tard avec ses amis. C'était génial de voir une star du tennis mondialement
connue simplement discuter avec ses vieux amis.
Quelques jours plus tard, nous avons visité son académie de tennis. Rafa
s'entraînait. Il faisait chaud à mourir ce jour-là. Il s'entraînait comme si sa vie
en dépendait. Il se donnait à fond - sous la chaleur écrasante - juste pour
s'améliorer.
Pourquoi pensez-vous qu'il faisait cela ? C'est pour la même raison que
quelqu'un comme Matthew McConaughey - lors de son discours de
remerciement aux Oscars en 2014 - a dit : "Il y a trois choses dont j'ai besoin
chaque jour : une, j'ai besoin de quelque chose à admirer ; deux, j'ai besoin de
quelque chose à attendre avec impatience ; trois, j'ai besoin de quelque chose
à poursuivre."
J'écris cela parce que je pense que parler ouvertement de ce qui nous motive
est sain. Il viendra un moment dans votre carrière de trader financier où vous
traverserez une baisse.
Quand cela se produira, cela pourrait vous être utile de prendre du recul et de
réfléchir profondément à pourquoi vous êtes tellement attiré par ce jeu.
Et quand cela arrivera, j'espère que vous vous tournerez vers ces pages.
J'espère qu'elles vous rappelleront pourquoi vous faites ce que vous faites.
Ce que ma baisse m'a appris, c'est de ralentir. Si vous ne ralentissez pas et
laissez le savoir mûrir, alors vous subirez une énorme perte, qui entamera
votre confiance.
Tous les trades ne sont pas la finale de la Coupe du Monde. Toutes les sessions
de trading ne sont pas l'examen final de la dernière année, le point culminant
de quatre ans d'études acharnées.
Tout le monde subit des revers. Kobe. Rafa. Federer. Vous. Moi.
Et - toutes les baisses finissent.
Les baisses sont inévitables. Vous êtes baissier et le marché monte. Vous êtes
haussier, le marché descend. Ça nous arrive à tous. Chacun d'entre nous.
Y a-t-il une clé pour échapper à une baisse ? Non.
Pourquoi devrais-je vous lancer de vieux clichés usés ? Pourquoi devrais-je
vous dire de rester calme et de travailler pour vous en sortir ? Pourquoi ne pas
vous dire tout simplement que c'est horrible à vivre, mais que cela finira - si
vous persévérez ?
J'ai écrit ce chapitre sur plusieurs semaines. Quand je l'ai commencé, je n'étais
pas en baisse. Puis la baisse est arrivée, et je l'ai décrite. Au moment où j'écris
ces mots, j'ai passé une fantastique matinée de trading. Suis-je sorti de la
baisse ? Qui sait ? Je ne sais pas ce que je fais différemment de ce que j'ai fait
quand la baisse s'est installée.
Je suis simplement en train de suivre le processus que je suis toujours. Je suis
un trader orienté processus. Les marchés déterminent le résultat. J'ai peu de
contrôle là-dessus. J'ai confiance. Je crois que mon processus me mènera à
travers les hauts et les bas du trading.
ACCEPTER L'ÉCHEC
Mark Douglas soutenait que le succès en trading consiste à accepter le risque

et à penser différemment. Ed Seykota, trader des Market Wizards, l'a exprimé
autrement : "Un trader perdant ne peut pas se transformer en un trader
gagnant. Un trader perdant n'aura pas envie de se transformer. C'est le genre
de chose que font les traders gagnants."
Quand j'ai lu ce passage pour la première fois, je n'étais pas assez mature pour
en comprendre l'importance. Quand j'ai commencé à trader pour moi-même,
j'ai commencé à apprécier sa profondeur et sa sagesse.
Alors que je commençais à trader des tailles de plus en plus importantes, j'ai
réalisé que mon passage d'un trader à faible enjeu à un trader à haut enjeu
n'était pas le résultat de l'évolution. Bien sûr, je devenais meilleur à mesure
que je tradais, mais souvenez-vous de ceci : La pratique ne rend pas parfait.
Elle ne fait que le rendre permanent. Seul un engagement dédié à la pratique,
en portant une attention spécifique à trouver vos erreurs, vous fera progresser.
Sinon, vous ne faites que consolider vos comportements non rentables.
DEVENIR UNE PERSONNE DIFFÉRENTE
Être anxieux et craintif est le reflet d'une situation inconnue. Par l'exposition -
encore et encore - notre esprit finit par accepter la nouvelle réalité et, grâce à
cette exposition, s'y habitue.
Pensez-vous qu'il y a un truc qui vous fera passer tout à coup de trader à 10 £
le point à trader à 100 £ le point ? Pensez-vous qu'il y a un livre que vous
pouvez lire, ou un cours que vous pouvez suivre, ou une pilule que vous
pouvez ingérer qui vous transformera en trader à enjeu élevé à partir d'un
trader à enjeu moyen ?
Eh bien, pas tout à fait. Mais il y a certainement des moyens d'accélérer votre
progression. C'est une question de priorité. Je ne suis pas un moine hardcore
sans vie et avec un engagement sans fin à me pousser dans ces coins froids et
sombres où je danse avec l'incertitude jusqu'à ce que mes émotions soient
anesthésiées et que je devienne essentiellement un psychopathe sans peur.
Mais je suis engagé. Je veux explorer mes faiblesses. Je suis raisonnablement
attentif à mon esprit et à mon corps, et je sais que laissé à mes propres
dispositifs, je peux rapidement sombrer dans un comportement
autodestructeur.
J'ai eu une douloureuse rupture avec un être cher, et je me suis tourné vers la
nourriture et l'alcool. Bien sûr, je pense que nous faisons tous des choses
comme ça. Même Bridget Jones (j'adore les films) a mangé tout un pot de crème
glacée d'un seul coup lorsqu'elle a été larguée par l'amour de sa vie.
Mais vous passez à autre chose. Vous vous levez du canapé. Vous éteignez la
télévision et jetez le seau de crème glacée à la poubelle, et vous dites :
"D'accord, j'ai fait une erreur. Je l'assumerai."
Votre façon de voir l'échec définira dans une très large mesure votre croissance
et la trajectoire de presque tous les aspects de votre vie. Vous voudrez peut-
être fermer le livre et y réfléchir un moment. C'est assez effrayant à quel point
cette phrase est profonde.
Une partie significative de votre succès en tant que trader est corrélée à votre
relation avec l'échec. Si vous voyez l'échec comme l'objectif final, alors vous
n'y arriverez pas en tant que trader. J'ai des collègues qui arrêteront de trader
s'ils ont trois trades perdants d'affilée. Quel genre d'attitude est-ce ? Vous
pensez que Kobe Bryant - l'absolu superman du basketball - avait cette attitude
? Vous pensez qu'il faisait trois ratés pendant un match et demandait ensuite
à l'entraîneur d'être remplacé par quelqu'un d'autre ?
KOBE BRYANT - LE PLUS GRAND ÉCHEC
Pendant que nous sommes sur le sujet de Kobe Bryant, je veux vous raconter
une histoire à son sujet, que j'ai lue dans un journal - malheureusement après
que Kobe soit décédé dans un accident tragique.
Après l'accident, la plupart des nécrologies se concentraient sur les
réalisations incroyables de Bryant et les trophées remportés, mais Andy Bull
du Guardian écrivait sur Kobe Bryant d'un autre point de vue.
Le titre de l'article résume bien la situation : "Le succès de Bryant a commencé
en travaillant pour conquérir la peur de l'échec."
Il semble que Kobe Bryant savait intuitivement que, pour être un grand joueur,
il devait conquérir sa peur de l'échec. L'article raconte l'histoire d'un match en
mai 1997. C'était la première saison de Kobe pour les LA Lakers, sa saison de
rookie. Il a commis quatre erreurs cruciales en moins de cinq minutes, ce qui
aurait coûté le match à son équipe.
Cette nuit-là, l'histoire raconte, Bryant est resté à tirer des paniers en privé et
seul. Il était encore à cela lorsque le soleil s'est levé.
Je sais que cela semble un peu mielleux ; cela a une ambiance David contre
Goliath. Mais il y a plus que ce que l'on voit à première vue.
En surface, on pourrait penser que Kobe Bryant a été battu dans ce match et
qu'il a suivi cela avec une séance punitive toute la nuit. Pour moi, l'histoire
raconte celle d'un homme qui nuit après nuit a confronté sa peur de l'échec en
essayant encore et encore. Il s'est habitué à échouer parfois temporairement,
et pourtant il a continué.
Bull conclut en disant : "Il a raté plus de tirs que n'importe quel autre joueur
de l'histoire. Bryant était prêt à affronter l'échec à chaque match qu'il jouait."
Ce n'est pas la première histoire que j'ai lue sur un grand joueur américain,
quelqu'un qui a confronté la peur d'avoir tort, afin de prouver qu'il avait raison.
Babe Ruth, le joueur de baseball américain, détenait des records de home runs
pendant des décennies. En même temps, il était surnommé le Roi des K.
Je trouve que cette histoire résonne avec des traders du monde entier qui
recherchent des systèmes et des stratégies visant à éliminer les trades
perdants.
Alors que j'écris ceci lors d'une journée de trading calme le 1er juin 2020, je
regarde mes statistiques de trading pour le mois de mai. J'ai réalisé un total
de 1513 points. Pourtant, sur les 137 trades que j'ai exécutés, j'ai perdu sur 66
d'entre eux, gagné sur 53 d'entre eux, et fait match nul sur 18 d'entre eux (où
le stop-loss a été déplacé au point d'entrée).
Si je jugeais mon succès selon certains vendeurs de systèmes surestimés sur
Internet qui promettent un taux de réussite de 95% (ou plus) sur les trades, je
serais un échec absolu. Je veux dire, j'étais en dessous de 50/50 en mai.
Pourtant, d'une manière ou d'une autre, j'ai quand même réussi à réaliser un
retour décent pour le mois. Comment expliquer cela ? La réponse se trouve
dans la croyance erronée que plus vous avez de trades gagnants, meilleur
trader vous êtes. C'est tout simplement faux.
Un des clichés populaires dans le monde du trading est que vous ne pouvez
pas faire faillite en prenant un profit. Oh, que si. Si vous êtes incapable de
laisser courir vos profits, vous ne gagnerez jamais d'argent en trading. Bien
que le basketball et le trading diffèrent sur ce point, si j'avais peur de perdre,
je n'aurais jamais eu un mois rentable.
LES STATISTIQUES N'ONT PAS DE SENS
Nous savons que 90% des traders perdent. Nous savons aussi d'après
l'échantillon de 25 000 traders en FX que la plupart des comptes de trading
ont plus de trades gagnants que de trades perdants. Cela n'a pas de sens.
Comment pouvons-nous concilier ces deux faits ?
La réponse se trouve si vous lisez entre les lignes de l'histoire de Kobe Bryant.
Si vous êtes en position perdante, vous avez essentiellement tort. Cependant,
contrairement à un tir lors d'un match de basketball, où vous savez
immédiatement si vous avez raison ou tort, en trading il y a toujours l'espoir
que le trade revienne en votre faveur.
L'espoir est ce qui maintient les gens dans les trades bien après qu'ils auraient
dû les fermer. Comme dit le proverbe, l'espoir meurt en dernier. Tellement
vrai, et tellement préjudiciable aux traders. Comment je gère l'espoir et la peur
dans mon trading ?
J'ai tendance à ne ressentir de l'espoir que lorsque je suis en position. J'espère
que ma position va bien se passer. J'espère que le marché va évoluer en ma
faveur.
La peur, cependant, se manifeste dans plus de situations. Je peux ressentir de
la peur lorsque je suis en position. Mais je peux aussi ressentir de la peur
lorsque je ne suis pas en position. C'est une distinction subtile mais
importante entre l'espoir et la peur.
L'espoir tend à être réservé à l'activité d'être en position, tandis que la peur se
manifeste à la fois lorsque je suis en position et lorsque je ne le suis pas. Je
peux craindre que le marché avance sans moi, ou je peux craindre d'avoir
fermé ma position trop tôt - ce qui pourrait aussi légitimement être classé
comme du regret.
Alors que j'ai l'intention d'écrire beaucoup plus en profondeur sur mon régime
de trading à la fin du livre, je vais décrire brièvement mon approche
maintenant.
Je fais face à la peur lorsque je suis en position en ayant une stratégie de sortie.
J'ai un stop-loss, qui détermine la taille de ma perte. J'ai accepté cette perte
avant de commencer la journée de trading. Cela fait partie de mon plan de
trading.
Je me suis mentalement préparé le matin, avant le début de la journée de
trading. Je suis resté assis tranquillement, en méditant sur ce que j'allais faire.
J'ai soumis mon esprit à des images de moi perdant. J'ai calmé mon esprit,
lorsque j'ai ressenti ces pertes imaginaires, pour négocier toute sensation
d'anxiété et de regret, ainsi que les désirs de me venger et de me venger.
J'ai traité l'espoir en acceptant que mon stop-loss déterminerait ma sortie.
Peut-être que je vais gagner. Peut-être que je ne gagnerai pas. Avant le début
de la journée de trading, j'ai traversé des exercices mentaux qui m'ont vu
entrer sur le marché, observer le marché évoluer contre moi, négocier avec
mon cerveau de peur et les impulsions qu'il envoyait à ma conscience.
Au début de la journée de trading, j'ai déjà vu des images de moi gagner et
perdre, ajouter des positions et attendre patiemment le bon moment. Au
moment où la cloche sonne, ouvrant le marché au trading, je suis mentalement

échauffé. Je suis prêt à échouer sans perdre mon calme.
MON FILS COMPÉTITIF
J'ai une fascination pour la lecture sur la vie des soldats de haute performance.
J'adore lire sur les épreuves et tribulations des SAS et des Navy Seals. Mon fils
partage cet intérêt. En particulier, nous sommes fascinés par la partie de la
formation à la plongée libre.
Un des obstacles que ces guerriers d'élite doivent surmonter est la plongée
libre sous-marine de 50 mètres. Pensez-vous qu'il y a un raccourci pour
plonger à 50 mètres sous l'eau ?
Croyez-en quelqu'un qui a nagé 46 mètres sous l'eau, il n'y a pas de raccourci.
J'ai pratiqué et pratiqué en vacances avec mon fils. Il se trouvait qu'il y avait
une piscine de 50 mètres dans le complexe où nous séjournions.
Étant des esprits compétitifs, mon fils et moi avons décidé de relever le défi
lors de notre première tentative. Il a fait un peu moins de la moitié. Maintenant,
j'avais un objectif, et j'ai presque atteint la moitié. Je l'ai battu de quelques
centimètres.
Nous avons parlé de la façon dont nous pourrions nous améliorer, et nous
avons convenu que nous devions nous concentrer davantage sur notre
préparation avant la nage. Alors ensuite, nous nous sommes assis au bord de
la piscine, et nous nous sommes concentrés sur le fait de remplir nos poumons
d'oxygène et d'oxygéner nos corps.
Progressivement, nous sommes devenus de mieux en mieux. Puis nous avons
réalisé que si nous nagions moins frénétiquement sous l'eau, nous
dépenserions moins d'oxygène. Notre attention s'est donc portée sur le fait de
rester calme et de prendre des coups de manière rythmée.
À la fin des sept jours de vacances, j'étais à quelques coups de 50 mètres. Mon
fils était à un ou deux mètres derrière moi.
Réussir ce test est l'un des principaux obstacles pour les aspirants Navy Seals.
Je ne dis pas que mon fils ou moi sommes faits pour être des Navy Seals, mais
je dis qu'il n'y a aucun moyen de nager 50 mètres sous l'eau sans une pratique
acharnée.
Nous y avons travaillé. Ensuite, nous avons évalué notre processus. Nous ne
nous sommes pas vraiment concentrés sur le résultat. Nous avons juste fait
tout ce que nous pouvions pour rendre le processus aussi efficace que
possible. Cela vous rappelle quelque chose ? Si vous avez un objectif de faire
X montant d'argent par jour, ou un certain nombre de pips ou de points, vous
pourriez compromettre vos chances de gagner beaucoup d'argent. Vous êtes

orienté vers les résultats. Vous bénéficieriez énormément de déplacer votre
focus vers l'orientation du processus.
LE MEILLEUR PERDANT GAGNE
Le moment est venu d'être plus spécifique. Nous pouvons esquiver la question
indéfiniment, ou nous pouvons décider de nous salir les mains et de nous
attaquer sérieusement à la création d'un esprit de trading affiné.
Ce que vous devenez dans la vie dépend des décisions que vous prenez et de
la manière dont vous réagissez aux décisions prises en votre nom. À
l'Université de Stanford, Steve Jobs, debout devant la classe de 2005, a
prononcé le discours d'ouverture des diplômés - des conseils sur la façon de
vivre sa vie. Cela ressemblait à quelque chose comme ceci :
"Se souvenir que vous allez mourir est le meilleur moyen que je connaisse pour
éviter le piège de penser que vous avez quelque chose à perdre. Vous êtes déjà
nu. Il n'y a aucune raison de ne pas suivre votre cœur."
Peu peuvent marcher sur le chemin lorsque l'argent est en jeu. Le principal
facteur contribuant à ne pas avoir la vie que vous voulez est la peur. La plupart
jouent ce jeu qu'est la vie en sécurité, dans les limites qu'ils se sont fixées en
grandissant, des limites construites en évitant la douleur et l'anxiété.
On me demande souvent si je connais le secret pour devenir un bon trader. Je
pense que beaucoup de débutants croient que je connais des configurations
de trading vraiment bonnes. Ils n'ont pas tout à fait tort ; oui, je connais
certaines configurations géniales, mais elles ne fonctionnent toujours - au
mieux - qu'environ 70% du temps. Je me trompe encore 30 fois sur 100.
Je ne suis pas là où je suis dans le monde du trading à cause de mon QI. Je
vous le dis tout de suite. Je suis ici à cause de ma relation avec la douleur. Nos
cerveaux détestent l'idée de perdre quelque chose qui nous est précieux. Le
cerveau abandonnera toute pensée rationnelle et prendra de très mauvaises
décisions pour éviter de perdre quelque chose de valeur.
Je suis un trader rentable. Est-ce parce que je possède des capacités de
cartographie supérieures ? Non. Bien sûr que non. Il y a beaucoup de brillants
cartographes qui ne peuvent pas trader. Est-ce parce que j'ai un système
supérieur ? Non, il y a beaucoup de grands systèmes mais la plupart auront
quand même seulement un taux de réussite de 60%. Est-ce parce que j'ai des
amis influents qui me fournissent des informations privilégiées ? Non. N'avez-
vous pas lu mon livre ? Je suis socialement reclus, et je n'ai certainement pas
d'amis influents.
Je n'ai pas de secrets. Je n'ai pas de capacités spéciales, à l'exception peut-être
d'une. Voulez-vous savoir pourquoi je suis si bon en trading ? Je suis
exceptionnellement bon à perdre. Lorsqu'on spécule sur les marchés
financiers, le meilleur perdant gagne. Ne sous-estimez pas ces quatre mots.
Même si cela va à l'encontre du conditionnement que la vie et le monde

moderne vous ont imposé, le succès dans la spéculation financière ne consiste
pas à être le meilleur, à arriver en premier, ou à gagner.
Au lieu de cela, c'est à propos de la perte. Votre relation avec la peur et
l'adversité définira dans une très large mesure votre vie. Et c'est pourquoi je
gagne. Je gagne parce que je suis vraiment bon à perdre. Dans le trading,
contrairement à la vie, c'est le meilleur perdant qui gagne. Pensez-vous qu'un
dentiste, ou un médecin, serait en affaires s'ils avaient un taux de réussite de
60% ? Bien sûr que non. Mais un trader peut prospérer et réussir avec ce genre
de taux de réussite - tant qu'il est prêt. La plupart ne le sont pas.
BEAUCOUP SONT APPELÉS...
Le trading attire beaucoup de personnes qui ne devraient pas être des traders.
On leur fait croire que le trading est facile. Peut-être qu'un courtier les tente ;
je suis sûr que vous avez vu les publicités des courtiers où un acteur calme et
confiant appuie sur des boutons devant une multitude d'écrans étincelants,
puis s'en va victorieux avec un sourire confiant.
Si vous regardez l'industrie du trading, on vous fait croire que tout tourne
autour des outils. Attendez un peu - pensez-vous que je peux jouer au tennis
comme Roger Federer simplement parce que j'ai une raquette de tennis Wilson
Pro ?
C'est une illusion. Comment je le sais ? Parce que, pendant des années, j'ai été
un initié travaillant pour l'un des plus grands courtiers en marchés financiers
à Londres.
Pourquoi tant de gens perdent-ils ? Statistiquement parlant, il devrait être
impossible pour tant de gens de perdre. Si le marché est aléatoire - et la plupart
du temps, le mouvement du marché est en effet aléatoire - pourquoi 90 % des
clients perdent-ils régulièrement un pari à 50/50 ?
La réponse est aussi simple que complexe. Ce n'est pas le marché qui les bat.
Ils se battent eux-mêmes. Je n'ai pas toujours été un trader rentable non plus.
Pour devenir rentable, j'ai dû abattre la barrière qui sépare les nombreux des
quelques-uns, dans une entreprise où il n'y a pas de manuel d'instruction, et
où la leçon vient après le test.
Il ne m'a pas fallu longtemps en tant que courtier pour remarquer le
comportement de trading de nos clients. En tant que groupe, les traders sont
prévisibles. Ou, plus précisément, leur résultat est prévisible, car tout le monde
fait la même chose.
J'ai observé des milliers de traders exécuter des millions de transactions. Leur
comportement est devenu prévisible, presque comme s'ils étaient connectés
ensemble dans un seul esprit. Semaine après semaine, mois après mois, année
après année, lorsqu'ils faisaient une perte, ils espéraient que le marché leur
rendrait leurs pertes, mais lorsqu'ils faisaient un profit, ils craignaient que le
marché ne le leur reprenne.
Ils avaient peur quand ils auraient dû être optimistes. Ils étaient optimistes
quand, en fait, ils auraient dû avoir peur.
Ces expériences humaines m'ont aidé à devenir le trader que je suis
aujourd'hui. En les voyant lutter, j'ai réalisé qu'ils cherchaient au mauvais
endroit.
La réponse qu'ils cherchaient désespérément n'est pas à trouver à l'extérieur.
Elle n'est pas dans les logiciels, ou dans aucun des outils. Au lieu de cela, j'ai
réalisé que la réponse se trouve à l'intérieur de soi.
ACCORDER MON ESPRIT
Dans le silence du petit matin, je suis dans mon bureau, me préparant pour le
trading de la journée. C'est un bureau minimaliste. Selon l'endroit où je me
trouve, il y a soit deux soit quatre écrans. C'est tout. Il n'y a pas de moniteurs
spéciaux ou de PC refroidis à l'eau.
Mon ingrédient secret est un couple de fichiers sur mon disque dur. Il y a ma
présentation PowerPoint sur un écran. Il y a un document Microsoft Word sur
un autre.
Le fichier PowerPoint est mon signal. Au moment du jeu, avant de commencer
à trader, il est temps de devenir quelqu'un d'autre. Dans le film Gladiator,
pourquoi Maximus Decimus Meridius se frotte-t-il les mains avec de la saleté
avant le combat ?
C'est un rituel.
Il doit s'immuniser avant la bataille, ne rien ressentir, devenir un instrument
de mort, indestructible, pour pouvoir survivre un autre jour.
Se frotter les mains avec de la saleté est son rituel pour laisser son ancien moi
derrière lui. Chaque jour, de 5 heures du matin à 21 heures, même tard dans
la nuit, je me bats contre moi-même. Le trading est une bataille de soi.
Le fichier PowerPoint contient d'anciens trades, des erreurs, des triomphes,
des inspirations et des avertissements disposés visuellement pour me
préparer à la journée à venir.
Je dois devenir autre chose ; sinon, je ne ferai pas d'argent. C'est pourquoi le
trading semble simple vu de l'extérieur, mais ce n'est pas facile car réussir en
trading va à l'encontre de presque chaque brin d'ADN stocké dans votre corps.
Dans les années 1960, le neuroscientifique Paul MacLean a proposé que le
cerveau humain a évolué avec trois domaines de fonction : le cerveau reptilien,
le cerveau limbique et le néocortex.
Alors, qui est vraiment aux commandes lorsque vous tradez ?
C'est votre cerveau reptilien, votre moi de base, qui est vraiment aux
commandes. Lorsque vous êtes surpris, et que vous réagissez, peut-être
ressentez-vous une secousse dans votre estomac, une vibration dans le bas du
dos - c'est votre esprit reptilien vous préparant à la survie, déclenchant une
réponse de combat ou de fuite.
Allez-vous fuir, ou allez-vous vous battre ? Votre esprit reptilien subconscient
n'a qu'une seule fonction, et c'est de vous protéger. Il le fait que vous le vouliez
ou non.
Et c'est un problème, car pour réussir en tant que trader, vous devez être très
bon à perdre. Cela signifie un conflit constant avec votre système de protection
subconscient intégré.
Un système qui vous protégeait de la mort en tant que homme des cavernes
garantit que vous ne survivrez pas en tant que trader - à moins que vous ne
puissiez apprendre à le surmonter. Et le surmonter commence par accepter la
douleur.
Un exercice que j'utilise le matin consiste à fermer les yeux et à jouer une
scénario. Je m'imagine perdre une grosse somme d'argent. J'utiliserai souvent
un montant qui a une certaine importance pour moi, comme le coût de ma
dernière voiture, ou le coût de la scolarité de mon fils, ou la taille d'une perte
mémorable.
Disons, pour l'argument, que j'ai opté pour méditer sur la perte de £78,000. Je
me vois perdre la somme. Je la laisse là - dans ma conscience. Je la laisse
prendre place. J'imagine ce que je ne pourrai pas acheter à cause de la perte.
Je le rends aussi émotionnellement vivide que possible.
Maintenant, je vais inverser la situation. Je vais maintenant imaginer que je
gagne le même montant. Je vais imaginer que je gagne les £78,000. Ce qui se
passera, c'est que mon système de réponse émotionnelle ne me permettra pas
de ressentir une joie réciproque à la misère que j'ai ressentie plus tôt.
La neurobiologie a montré que nous ressentons une perte financière 250 %
plus intensément qu'un gain financier équivalent. Après avoir traversé cet
exercice de ressentir la douleur et de ne pas ressentir le plaisir, je repasse à
nouveau à la perte. Le but de l'exercice est d'aligner mes sentiments de gain et
de perte. En vérité, je ne veux pas vraiment ressentir quelque chose - j'ai
constaté que si je suis trop heureux d'une victoire, j'ai tendance à être trop
triste d'une défaite. Je ne veux pas ça.
Je ne suis pas un dentiste qui a un taux de réussite de 99,99 %. Je suis un sacré
trader, qui doit vivre en étant dans l'erreur environ 50 % du temps. C'est
épuisant de ressentir la joie et la douleur plusieurs fois par jour. Je préfère ne
rien ressentir du tout, plutôt que de vivre ce roller coaster émotionnel.
Je gagne. On passe à autre chose.
Je perds. On passe à autre chose.
En adoptant cette attitude et en chauffant mon esprit subconscient, je suis
capable d'aller et venir entre les trades gagnants et perdants, jour après jour,
sans que cela n'affecte ma stratégie.
La douleur est inévitable dans une certaine mesure dans la vie. Quelqu'un vous
déçoit, vous ressentez de la douleur. Quelqu'un vous blesse émotionnellement
ou physiquement, vous ressentez de la douleur.
Dans la vie, en dehors du trading, une façon de faire face à la douleur est d'en
parler à quelqu'un. Comme dit le dicton, un problème partagé est un problème
réduit de moitié.
Pourquoi une expérience douloureuse semble-t-elle moins puissante après
l'avoir partagée avec un ami, je ne sais pas. Peut-être que le fait de verbaliser
la déception met le problème dans une perspective plus saine.
Quoi qu'il en soit, vous vous sentez mieux, et la douleur diminue.
Mais lorsque je trade, alors que la majorité cherche à s'éloigner et à se
débarrasser de la douleur, je fais le contraire. Je cours vers elle. Je l'embrasse.
Je ne veux pas partager ma douleur. Je veux la retenir.
Que vous soyez novice en trading et spéculation, ou que vous ayez des années
d'expérience, vous devriez sérieusement vous poser cette question :
Si vous voulez réussir dans un domaine où 90 % ou plus échouent, comment
pensez-vous que vous devriez aborder cette tâche ?
Le trading semble facile vu de l'extérieur, mais en réalité c'est beaucoup plus
difficile que ce que les gens attendent - parce que nous sommes programmés
pour faire le contraire de ce que nous devrions faire.
C'est pourquoi 90 sur 100 personnes finissent par perdre.
Le chemin vers la cohérence, le succès et l'illumination dans le trading
commence là où vous n'auriez jamais pensé chercher.
En vous-même.
LA CLÉ
Alors, voilà. Ce qui suit est la clé qui déverrouillera la porte de votre succès, la
clé pour abattre la barrière entre la vie que vous voulez et la vie que vous
menez actuellement.
Si vous voulez réussir dans une entreprise où 90 % échouent, vous avez deux
choix. Vous pouvez étudier le grand groupe de 90 % qui perdent et faire le
contraire de ce qu'ils font, ou vous pouvez reproduire ce que font les 10 %.
Si vous n'êtes pas aussi réussi que vous le souhaitez, tôt ou tard vous devez
changer de comportement. Peu importe si vous tradez sans succès depuis trois
mois ou 30 ans, vous êtes beaucoup plus proche du succès que vous ne le
pensez.
Les 90 % échouent parce qu'ils interprètent les messages de douleur reçus
automatiquement de notre cerveau reptilien sans aucune modification.
Vous devez apprendre à recoder les messages de votre cerveau lorsque la
douleur se présente. Au lieu de réagir et de fuir, un petit groupe de traders
réguliers, les 10 %, tiennent bon et courent vers le danger - et non pas loin de
lui.
Les 10 % réussissent parce qu'ils ont appris à inverser l'interrupteur.
INVERSER L'INTERRUPTEUR
Cela vous semblera très inconfortable, mais c'est un inconfort que vous devez
accepter et embrasser si vous voulez réussir dans le jeu de la spéculation
financière. C'est la raison pour laquelle le trading semble simple mais n'est pas
facile.
Le paradoxe du trading est le suivant : en faisant ce que les 90 % ne peuvent
pas faire, vous deviendrez réussi. En d'autres termes, je m'attends à être mal
à l'aise. Je m'attends à ce que mon trading me cause de l'anxiété. Je l'attends.
Je peux le résumer en quelques phrases :
1. Je pars du principe que j'ai tort - jusqu'à preuve du contraire.
2. Je m'attends à être mal à l'aise.
3. J'ajoute quand j'ai raison.
4. Je n'ajoute jamais quand j'ai tort.
PARTIR DU PRINCIPE QUE VOUS AVEZ TORT
Rappelez-vous, j'ai observé des milliers de traders exécuter des millions de

trades, et j'ai remarqué que lorsque la plupart des traders entrent en position,
ils partent du principe qu'ils ont raison. Dans un métier où 90 % des personnes
échouent, votre processus de recodage commence par inverser cet
interrupteur.
Je partirai du principe que je devrai rapidement me débarrasser d'un trade
perdant. Ma confiance en cette action ne repose pas sur ma capacité à
sélectionner le bon setup. C'est ce que feront les 90 %. Au lieu de cela, ma
confiance repose sur le fait de faire confiance que je me débarrasserai d'un
trade qui ne fonctionne pas. Je me fais confiance pour savoir que si ce trade
ne fonctionne pas, il y en aura un autre qui viendra bientôt.
Voyez-vous comment j'ai inversé le schéma de pensée ? Je pense différemment
des 90 %. Je partirai du principe que j'ai tort jusqu'à ce que le marché me
prouve le contraire.
Inverser l'interrupteur !
Lorsque les 90 % des traders exécutent des trades, ils ressentent des émotions,
qui proviennent de leur centre de douleur. Il ne reste plus qu'une question de
temps avant que leur centre de seuil de douleur émotionnellement entraîné ne
leur envoie un faux signal, les poussant à perdre. C'est un manège sans fin de
déception, de pertes d'argent et de douleur.
Quand je trade, je pars du principe que j'ai tort. J'entre en position, et le trade
évolue en ma faveur. Je trade la taille de mon compte ou le bénéfice disponible
- je trade le marché parce que je comprends que la taille de mon bénéfice est
sans importance pour le marché. Je sais que mon P&L n'a aucune influence sur
le marché. Je sais que le récepteur de douleur automatique de mon cerveau
entrera en jeu, provoquant un réflexe de sécurité intégré pour enregistrer la
douleur.
Je suis soumis au même récepteur de douleur automatique intégré que tout le
monde, mais la différence réside dans la manière dont je gère la douleur. Au
lieu de céder à celle-ci, au lieu d'être gouverné par mes réponses émotionnelles,
j'ai inversé l'interrupteur. Je me suis entraîné à m'attendre à la douleur.
Je suis conscient de la douleur. Elle est là. Elle est réelle, mais je l'accepte. Je
l'ai rencontrée à l'entraînement encore et encore. Elle n'agit plus comme une
force paralysante dans ma vie. J'ai entraîné la peur hors de ma prise de
décision.
ATTENDEZ-VOUS À ÊTRE INCONFORTABLE
Comment peut-on passer un bon moment quand on est mal à l'aise ? La logique
dira que ce n'est pas possible. Eh bien, pour commencer, je pense que tous les
humains s'animent quand nous nous efforçons. Nous travaillons dans le
jardin, nous faisons de l'exercice, nous étudions pour un examen. Je pense
qu'il est parfaitement possible d'être mal à l'aise tout en appréciant un
processus stimulant. Lorsqu'une position de trading devient rentable, au lieu
de céder à la peur qu'elle me soit enlevée, j'inverse l'interrupteur, utilisant mon
échauffement mental, mes exercices d'entraînement et la visualisation de
journées de tendance où le marché monte et monte toute la journée.
Je bascule l'interrupteur dans mon esprit de l'imagerie mentale négative à
l'imagerie mentale positive. Je me vois surfer sur cette énorme vague de
momentum. Je me vois être à l'avant-garde de chaque tick vers le haut.
Les 90 % se concentreront sur ce qu'ils veulent éviter. Je me concentre sur ce
que je veux réaliser. Les 90 % cèdent à leurs peurs. Je m'attends à ce que mes
peurs arrivent en abondance, et j'ai un plan pour les contrer. Je vois une image
différente.
Et quand je perds ?
Eh bien, je m'attendais déjà à perdre de toute façon, donc le marché en
désaccord avec mon trade ne sera pas associé à la douleur ou à la peur. Je m'y
attendais. J'ai déjà accepté ma perte.
Je n'envisage même pas d'aggraver mon erreur en ajoutant à ma position
perdante. J'ai entraîné cette tendance hors de mon esprit. Elle n'entre même
plus dans mon esprit. Mon esprit sait que je veux être gros quand j'ai raison,
et je veux être petit quand j'ai tort.
Les émotions tuent les comptes de trading. Ce n'est pas le manque de
connaissance qui vous empêche de gagner gros. C'est la façon dont vous vous
comportez lorsque vous êtes en position.
J'ai passé une décennie à observer les traders perdre de l'argent. Ils étaient des
gens intelligents qui avaient souvent de très bons ratios de réussite, mais ils
ne savaient pas perdre correctement.
Après avoir lu jusqu'ici, si vous ne retenez qu'une chose, retenez ceci : dans le
trading, contrairement à la vie, le meilleur perdant gagne.
LE MENTAL IDÉAL
Il existe une manière idéale de penser en tant que trader. Il y a un état d'esprit
idéal - un état d'esprit extrêmement flexible. Il ne se soucie pas de gagner. Il
ne se soucie pas de perdre. C'est un état d'esprit insouciant, mais il agit
toujours dans votre intérêt.
Le mental idéal de trading n'a pas de peur. Si cette déclaration vous alarme,
alors faites une pause. Le mental idéal peut ne pas avoir peur, mais le mental
idéal agit toujours dans votre intérêt. Le mental idéal peut être sans peur, mais
il n'est pas imprudent.
La peur joue un rôle important pour expliquer pourquoi les gens perdent dans
le jeu du trading. Cette peur peut se manifester de plusieurs façons. Elle peut
être la peur de ne pas être sur le marché et de manquer une bonne occasion.
Elle peut être la peur de rester sur le marché trop longtemps et de voir les
profits ouverts disparaître.
Pouvez-vous acquérir un mental idéal ? Oui. Sans aucun doute. Vous devrez
peut-être y travailler. Vous devrez peut-être commencer une période
d'introspection significative et apprendre à vous connaître en tant que trader.
Je discuterai bientôt de la manière d'apprendre à vous connaître en tant que
trader.
Le mental idéal du trader existe, et vous pouvez vous entraîner à cet état de
pensée et de croyance. Lorsque vous atteignez cet état, cela signifie que vous
êtes capable de percevoir les informations des marchés sans vous sentir
menacé ou craintif.
Cela signifie-t-il que vous ne perdrez jamais ? Non. Vous aurez des trades
perdants comme tout le monde. Cependant, le mental idéal de trading est aussi
en paix avec les trades perdants qu'avec les trades gagnants. Aucun des deux
n'impactera votre capacité à percevoir de manière non menaçante et
impassible les informations du marché. Votre état émotionnel restera
équilibré.
Chaque trader a connu des périodes où il était dans la zone, où il était apaisé
par la sensation apaisante du mental idéal. Cela arrive souvent lorsque
certaines circonstances sont présentes. Personnellement, je ressens ce calme
lorsque je trade en vacances.
Une histoire me revient en mémoire. J'étais en vacances pendant 14 jours, et
j'ai tradé tous les jours depuis ma maison de vacances. J'étais totalement en
paix, ne tradant que lorsque le marché me parlait vraiment. Sinon, j'étais à la
piscine à me relaxer au soleil.
Quand je suis retourné au bureau de trading, mon patron est sorti et a dit :
"Quelqu'un est en feu !" et a applaudi. Quatorze jours plus tard, j'avais perdu
tous mes profits de vacances. Je me souviens de cette histoire si vivement
parce que c'est l'un des catalyseurs qui m'ont poussé à chercher une
compréhension plus profonde de moi-même en tant que trader.
ADN ENCODÉ EN DUR
Le mental idéal existe, mais peu de traders l'ont de manière constante. Lorsque
nous n'opérons pas à partir d'un état d'esprit du mental idéal, nous avons peur
de quelque chose. Cette peur est une manifestation d'un manque de confiance.
Nous ne nous faisons pas confiance pour faire ce que nous devons faire sans
hésitation, sans réserve, sans conflit interne ou argument.
Notre esprit est le problème. L'objectif principal de notre esprit est de nous
maintenir en vie et d'éviter la douleur. Nous sommes automatiquement câblés
pour penser d'une manière qui nous maintient en vie. Ce schéma de pensée
est encodé dans notre ADN. Il peut nous maintenir en vie, mais il rend le
trading très difficile.
La chose même qui nous maintient en vie est la même chose qui rend le trading
une proposition incroyablement difficile, jusqu'à ce que vous ayez appris à
contrer votre encodage dur.
Les problèmes auxquels nous sommes confrontés tombent principalement
dans deux catégories :
1. Nous associons ce moment à un autre moment, que nous en soyons
conscients ou non.
2. Nous avons un esprit câblé pour éviter la douleur.
Nous avons appris à associer pour bénéficier d'expériences. L'association
(relier des moments passés au moment présent) et l'évitement de la douleur
ne vont pas de pair avec le trading.
Pourquoi dis-je cela ? Pourquoi dis-je que l'association et l'évitement de la
douleur sont préjudiciables au trading rentable ? Je le dis parce que dans le
trading, chaque moment est unique, et tout peut arriver. Le trading est
l'équivalent d'un jeu de pile ou face. Puisque le ratio de gains de nombreux
traders professionnels - y compris moi-même - n'est pas loin de 50/50,
l'analogie du pile ou face est encore plus appropriée que vous pourriez le
penser.
Si vous jouez à un jeu de pile ou face, vous ne vous inquiétez probablement
pas trop du résultat. Avec le temps, cela se jouera de manière assez prévisible.
Vous gagnerez 50 %. Vous perdrez 50 %. Si vous avez développé un système
où vous perdez une unité sur vos pertes, et vous gagnez 1,5 unité sur vos
gains, vous avez une bonne entreprise.
Le trading est tout à fait semblable à cela à bien des égards. Vous ne jugez pas
votre système sur le mérite d'un seul trade. Vous le jugez sur de nombreux
trades. Nous le faisons parce que même un jeu de pile ou face montrera une
distribution inégale, même si le résultat sur 100 lancers est de 50/50. Comme
l'a dit un jour mon ami David Paul : "Il y a de l'aléatoire dans le résultat d'un,
mais il y a de l'ordre dans le résultat de 100." Il parlait du scénario du pile ou
face.
Une fois, j'ai lancé une pièce 100 fois, et j'ai écrit le résultat sur un morceau
de papier. J'ai vu 15 faces d'affilée. À un moment donné, je me suis arrêté et
j'ai regardé la pièce, comme pour voir s'il y avait des défauts évidents. Il n'y en
avait pas. Si vous aviez 15 trades perdants d'affilée, j'imagine que votre état
mental en souffrirait. Si vous aviez 15 trades gagnants d'affilée, vous pourriez
vous sentir invincible.
Le marché fera ce qu'il fera. Il ne se soucie pas de vous ou de votre position. Il
ne se soucie pas si vous êtes sur le marché ou sur la touche. Si vous avez 15
trades gagnants d'affilée, il s'en moque. Si vous avez 15 trades perdants
d'affilée, il s'en moque.
Vous ne pouvez pas argumenter que juste parce que vous avez perdu sur un
trade, vous êtes maintenant plus proche de gagner. En agissant ainsi, vous
faites exactement ce que nous devons apprendre à ne pas faire.
Chaque moment est unique. Juste parce que vous avez eu 15 faces d'affilée ne
signifie pas que les chances d'avoir une face sont moindres au 16ème lancer.
Elles sont toujours de 50/50.
Pourquoi ? Parce qu'il y a une complète aléatoire dans le résultat d'un. C'est
une autre façon de dire que chaque moment est unique. Cependant, avec le
temps, la loi des moyennes entrera en jeu, et sur 100 lancers, vous connaîtrez
50 faces et 50 piles.
Cependant, même si vous comprenez cela académiquement, et même
logiquement, il y a de fortes chances que vous ne le compreniez pas
émotionnellement, surtout si vous venez d'avoir 15 trades gagnants ou 15
trades perdants d'affilée. C'est là toute la différence entre l'esprit entraîné et
l'esprit non entraîné. Je vous guiderai progressivement vers l'esprit entraîné,
afin que vous ne succombiez pas à la peur.
PERCEVOIR L'INFORMATION
L'information en elle-même n'a aucun pouvoir sur nous. C'est notre système
de croyances et l'énergie que nous donnons à l'information qui décident de sa
puissance. Si vous recevez un e-mail d'une personne inconnue disant : "Vous
êtes un homme mort", il y a de fortes chances que votre réaction émotionnelle
soit très différente que si vous receviez un e-mail disant : "Du er en død mand."
Le message est le même. L'un est en anglais, l'autre en danois. En soi, la phrase
n'est qu'une construction de lettres mises ensemble. Une fois décodée par le
cerveau, elle se voit attribuer une charge émotionnelle. La phrase est dénuée
de sens. C'est la manière dont nous interprétons la phrase qui provoque la
réponse émotionnelle.
Imaginez donc un état d'esprit où vous pouvez percevoir les informations du
marché uniquement d'un point de vue opportuniste. Vous n'êtes pas menacé
par l'information. Vous ne pensez pas : "Oh mon Dieu, pourquoi ne suis-je pas
dans ce mouvement ?" Vous ne pensez pas : "Pourquoi suis-je dans ce
mouvement ?" Vous observez simplement et décidez d'un point de vue qui voit
les opportunités. Il ne voit pas les menaces.
Le marché monte et descend en ticks toute la journée. Ils forment des schémas
sur lesquels nous tradons. Ces ticks vers le haut et vers le bas ne sont que des
ticks. Cependant, si vous avez une position, ces ticks prennent une vie et un
sens propres. Ils vous valident, ou ils vous diminuent. Ce n'est pas ainsi que
vous voulez trader. Ce n'est pas un mental idéal.
CONCENTRATION ET ATTRACTION
Ce sur quoi nous nous concentrons est ce que nous attirons. Je crois en cela,
donc c'est vrai pour moi. La peur que nous ressentons nous pousse à nous
concentrer sur l'objet de notre peur, de sorte que nous finissons par créer
l'expérience même que nous essayons d'éviter.
Je veux vous donner un exemple simple de l'esprit cherchant des informations
en fonction de ce sur quoi vous êtes concentré. Vous avez acheté une nouvelle
voiture. C'est une Coccinelle Volkswagen jaune. En conduisant votre nouvelle
voiture, vous commencez à remarquer d'autres Coccinelles Volkswagen. Vous
ne l'avez jamais fait auparavant. Votre esprit a ouvert un filtre, permettant aux
informations sur les Coccinelles d'entrer dans votre conscience.
Ce sur quoi nous nous concentrons est ce que nous attirons. Le trader qui a
une position sur le marché se concentrera sur les mouvements de prix (les
ticks) qui vont dans son sens parce qu'ils soulagent la douleur et procurent du
plaisir. Les mouvements contraires à la position créent de la douleur.
Vous pourriez penser que je dis l'évidence. Vous avez raison. Mon point n'était
pas de dire l'évidence, mais de souligner que cet état d'esprit n'est pas ouvert
à d'autres possibilités. Plus nous ressentons de la peur, moins l'esprit se
concentrera sur les informations. Il resserrera sa concentration. Il vous
empêchera de percevoir d'autres options.
Je dirige un canal de trading en direct, où je trade en temps réel. Lorsque je
trade publiquement, un type de scénario dont je suis le plus fier est celui où
j'accepte d'avoir mal interprété le marché, et je change ma position. Par
exemple, j'ai pu miser à la baisse sur l'indice Dow Jones, et le marché évolue
contre moi. J'accepte que j'ai tort. Je clôture ma position. J'ouvre un trade dans
la direction opposée.
Cela nécessite une énorme confiance en soi pour le faire lorsque vous tradez
avec une taille importante. Ce qui m'aide dans des situations de ce type, c'est
de réciter un mantra que j'ai créé : "Concentrez-vous sur le processus.
Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler." J'ai développé un système
de croyances qui me permet d'encourager ce genre de flexibilité.
Ce genre d'état d'esprit est également possible pour vous. Quand j'ai
commencé, je voulais créer un état d'esprit qui me permette de percevoir les
informations sans peur. C'est le mental idéal. Il faut du temps pour le créer,
mais vos récompenses sont directement corrélées à vos efforts. N'attendez pas
un moment d'eurêka. Attendez-vous à vous améliorer progressivement.
CROYANCES
Nos croyances déterminent notre réaction à l'information. Nous sommes nés

avec une page vierge, et nos croyances sont enseignées et adoptées. On nous
a appris quoi penser. Nous avons également vécu des expériences qui ont
façonné nos croyances.
Je vais me permettre d'être personnel un instant. J'ai ressenti que ma mère et
mon père m'avaient abandonné dès mon jeune âge. Ils ont divorcé et je suis
devenu l'objet de leurs disputes. Je vois maintenant comment cela a façonné
mes croyances, qui ont à leur tour influencé mes choix de vie et les décisions
que j'ai prises. Dès que j'ai été en âge de prendre mon destin en main, j'ai
économisé autant d'argent que possible pour pouvoir dire adieu à cet
environnement toxique et quitter mon pays natal.
Comment cela se rapporte-t-il au trading ? Le trading nous donne un potentiel
illimité pour nous exprimer. Nous pouvons ouvrir un compte de trading et
c'est parti. Vous êtes votre propre patron. Il n'y a pas de règles. Il n'y a pas de
limites. Faites ce que vous voulez. Vous n'êtes plus influencé ou guidé par vos
parents. Le monde est à vous. Vous avez une totale liberté de faire ce que vous
voulez, quand vous le voulez.
Nous avons tendance à ne pas vouloir opérer sous des règles. Après tout, une
grande partie de notre jeunesse adulte est passée à se rebeller contre les
parents qui nous donnent des règles. Le trading est un environnement sans
règles. Malheureusement, le résultat est assez stupéfiant. Les traders ont le
libre arbitre, et 90% d'entre eux auront un système de croyances qui les mènera
à l'échec.
Pour prospérer dans le trading, nous avons besoin d'une combinaison de
capacité à opérer selon des règles de trading tout en ne se sentant pas freinés,
car en fin de compte, nous voulons vivre une liberté totale. Fondamentalement,
tout se résume à créer un état d'esprit qui agit toujours dans votre intérêt.
C'est un état d'esprit qui vous permet de voir les opportunités. Il connaît vos
faiblesses et ce dont vous devez être conscient. Il vous permet de recevoir des
informations sans être menacé par ces informations.
Vous pouvez opérer avec un esprit libre. J'ai créé un modèle pour un esprit de
trading insouciant. J'ai changé mes croyances sur le trading. C'est le message
au cœur de ce livre : changer notre façon de penser, en particulier notre façon
de penser à la perte. C'est expliquer mon état d'esprit et vous enseigner cet
état d'esprit.
L'ancienne façon de penser est toujours là. Elle sera toujours là. Elle fait partie
de votre personnalité. Mais l'ancienne croyance n'a plus d'impact. Elle est
estompée, diffuse. Juste parce que vous avez dit au revoir à une vieille
croyance ne signifie pas qu'elle n'est plus dans votre mémoire.
Je vais vous donner un exemple enfantin. Nous avions l'habitude de croire au
Père Noël. Nous avions l'habitude de croire que si nous étions sages, il viendrait
nous rendre visite pour nous apporter des cadeaux. Est-ce que ça vous dérange
maintenant qu'il n'est pas réel ? Bien sûr que non. Vous avez dissipé l'émotion
d'être trompé. Votre vie n'est pas moins bonne. J'ai le même sentiment à
propos de mes anciennes croyances en trading. Je ne passe pas à côté de
quelque chose. Je prospère avec un nouvel état d'esprit. J'avais l'habitude de
penser que je ne pouvais pas vivre sans une cigarette après un repas.
Maintenant, je ne peux pas imaginer une vie où je mets une cigarette dans ma
bouche. Je mange tous les jours et je n'ai jamais envie de fumer. Autrefois, je
ne pouvais pas imaginer une vie sans fumer. Maintenant, je ne peux pas croire
que j'étais accro. Il m'a fallu un peu plus d'une semaine pour reprogrammer
mon esprit. Il en sera de même pour vous lorsque vous appliquerez mon
modèle pour l'état d'esprit de trading idéal.
Ma plus grande croyance que j'ai dû surmonter dans le trading était les
associations que je faisais quand j'étais confronté à des pertes. J'ai dû
apprendre à dissocier les pertes des sentiments d'échec ou du désir de se
venger sur le marché pour créer un état d'équilibre mental. Atteindre cela a été
un bond monumental pour mes performances de trading.
LE LIVRE DES VÉRITÉS
Je veux orienter le récit vers l'élément pratique de la création du bon état

d'esprit. Vous ne pouvez danser autour du feu que pendant un certain temps.
Passons aux choses sérieuses. Soyons concrets.
J'ai vu une fois une pancarte qui disait : "Les meilleures vues viennent après
les ascensions les plus difficiles." Les proverbes ont un moyen de simplifier
les messages complexes, mais ils sont fugaces dans leur nature. Ils ne vous
disent pas comment faire.
Comment gravir la montagne ? Nous dire de "Just Do It" (il suffit de le faire)
peut être bien intentionné, mais cela ne décrit pas de manière significative
comment gravir cette foutue montagne. De la même manière, nous dire de
simplement "laisser courir vos profits" et "couper vos pertes" est loin de
fournir un guide significatif pour atteindre ces nobles objectifs de trading.
Quand j'ai commencé le trading, j'avais les bonnes qualifications. Sur le papier,
j'étais destiné à bien réussir académiquement. Émotionnellement, cependant,
j'étais comme tout le monde. Je ne gagnais pas d'argent. Je devrais dire que je
ne gagnais pas d'argent significatif. Je perdais plus lors des mauvais jours que
je ne gagnais lors des bons jours. Certes, j'avais plus de bons jours que de
mauvais jours, mais les mauvais jours me mettaient sérieusement en arrière,
au point où je ferais aussi bien d'aller chercher un emploi. Cela aurait payé
mieux que mon trading.
Je n'ai pas remis en question ce que je mettais en jeu au-delà de la préparation
des graphiques. Je me suis présenté. J'ai tradé. J'ai étudié les graphiques. C'est
tout. Je pensais que c'était tout ce qu'il y avait à faire. Si cela ne se passait pas
bien, alors je devais en faire plus.
Cependant, je ne me suis jamais regardé intérieurement. Puis quelque chose
s'est passé. J'ai lu la recherche (décrite plus tôt dans le livre) sur les 25 000
traders réalisant 43 millions de transactions, et je me suis dit, je suis juste
comme eux. Ils croyaient tous qu'ils seraient rentables. Pratiquement aucun
d'entre eux ne l'était.
Cela m'a incité à commencer à réfléchir au trading de manière holistique.
J'étais obsédé par les techniques. J'avais la croyance que plus c'était mieux en
matière d'analyse technique. Pourtant, je ne voyais pas les résultats que je
voulais.
Cela m'a amené à réfléchir à ma façon de penser et à ce que je croyais. Plus

important encore, j'ai commencé à me demander si ce que je considérais
comme mes croyances m'aidait réellement à devenir un meilleur trader.
Jusqu'à présent, ce n'était pas le cas.
Vos croyances créent votre monde. La façon dont vous voyez le monde est le
résultat de ce en quoi vous croyez. Certaines croyances sont faciles à identifier.
Je crois que nous devons prendre soin de l'environnement, alors je veille à
recycler. C'est un exemple de croyance. C'était un exemple facile. Comment
vos croyances façonnent-elles vos performances en trading ? Êtes-vous même
conscient de quelles sont vos croyances en matière de trading ?
Vos performances en trading sont fonction de votre système de croyances, et
ce n'est qu'en disséquant vos performances en trading que vous pouvez
découvrir quel est votre système de croyances. Il y a un moyen facile de
découvrir vos croyances en trading. Bien que je dise que c'est facile, c'est aussi
un travail difficile.
Un de mes amis voulait améliorer son surf, alors il a engagé un ami pour le
filmer pendant quelques heures lors d'une session de surf. Il s'est regardé
surfer et a pu identifier ses problèmes. Il devait renforcer ses muscles
abdominaux et faire confiance à sa sélection de vagues plutôt que d'être à
moitié engagé, comme il l'était souvent sur de nombreuses vagues.
De la même manière, j'ai décidé que je devais revivre mes trades pour vraiment
comprendre quel était mon problème. Donc, j'ai téléchargé mes résultats de
trading dans une feuille de calcul Excel et je me suis mis au travail. J'ai
méticuleusement passé en revue les trades. J'ai divisé mes trades en plusieurs
catégories différentes, dont beaucoup apparaissaient dans plus d'une
catégorie.
Il y avait des trades que je gardais pendant des jours. Il y avait des trades que
je gardais pendant des secondes. Il y avait des trades que j'exécutais le matin.
Il y avait des trades que j'exécutais l'après-midi et le soir.
Je vous recommande de lire mon évaluation de mon propre trading, et de la
répéter sur votre propre trading. C'est une étape vitale pour comprendre qui
vous êtes et comment vous interagissez avec les marchés. Une fois que vous
l'avez fait, vous créerez ce que j'appelle le Livre des Vérités.
Avant tout, soyez honnête avec vous-même, comme je l'ai été. Si vous n'êtes
pas honnête avec vous-même, vous ne serez pas récompensé par la constance
en trading. Le courage d'être honnête avec vous-même est sa propre
récompense.
Voici ce que j'ai découvert :
1. J'ai eu des périodes où mon taux de réussite dépassait 85%.
2. Mon trade moyen rentable était inférieur à mon trade moyen perdant.
3. J'étais un trader gagnant, mais mes grosses pertes entamaient

sérieusement mon P&L global.
4. Je tradais bien dans la première moitié de la journée.
5. Je tradais bien dans les trois à quatre premiers jours de la semaine.
6. Je donnais souvent une grande partie de mon profit de la session du
matin lorsque je tradais l'après-midi.
7. Je donnais souvent une grande partie de mon profit hebdomadaire les
vendredis.
8. Je réussissais très bien les jours où le marché était en range.
9. Je manquais presque toujours les jours de tendance, et je me battais
souvent contre elles.
10. Mes plus grosses pertes venaient du fait de lutter contre les mouvements
de tendance.
La ventilation de mes performances a été incroyablement cathartique. J'ai pris
un grand plaisir à passer en revue mes propres erreurs, car j'avais l'impression
de progresser réellement vers une meilleure version de moi-même.
J'ai pris la décision très chronophage de placer tous mes trades sur les
graphiques pertinents. J'ai créé une présentation PowerPoint contenant chaque
trade pour me donner une imagerie visuelle de mes performances. C'est le
Livre des Vérités.
Je soutiens que ce processus s'est avéré être l'exercice pratique le plus
bénéfique pour améliorer mes performances. J'étais, et je suis, confronté
quotidiennement à toutes mes failles, et j'ai une représentation visuelle de ces
failles. Il semble que le fait de décrire une perte dans une représentation
visuelle soit un outil de changement bien plus puissant que de simplement
écrire "Ne tradez pas sans stop-loss" sur un Post-It et de le coller sur votre
écran.
J'utilise le fichier PowerPoint pour me mettre en route chaque matin avant le
début du trading. Je me rappelle ce dans quoi je suis bon et ce qui tend à être
ma chute. C'est devenu une partie intégrante de mon processus, pour
m'assurer que j'agis dans mon propre intérêt.
Quand j'ai commencé le processus de revivre visuellement mes anciens trades,
mes anciennes blessures, mes anciens succès, j'ai ressenti une montée en
puissance émancipatrice pour reproduire ce dans quoi j'étais bon et éviter ce
dans quoi j'étais mauvais. J'ai immédiatement commencé à trader
différemment. J'ai immédiatement constaté des améliorations mesurables
dans mon trading.
Les résultats ont été immédiats, même si j'ai dû m'habituer à la nouvelle
manière de penser. J'ai gagné plus d'argent.
Je suis devenu beaucoup plus confiant dans les marchés. Je croyais que j'aurais
l'opportunité de gagner de l'argent tous les jours. Aussi étrange que cela puisse
paraître, j'ai commencé à trader moins et j'ai commencé à gagner plus d'argent.
Bien sûr, je n'étais pas parfait dès le premier jour. Je ne suis pas parfait
aujourd'hui non plus. En fait, l'une de mes croyances est de ne pas insister sur
la perfection en trading.
Une vérité à laquelle j'ai été confronté était que moins c'est plus. Il y avait une
relation claire entre l'heure de la journée et ma rentabilité. Je n'étais nulle part
près aussi rentable l'après-midi que le matin. Est-ce que je gagnerais plus
d'argent si je ne tradais que le matin ? Les statistiques disaient oui. Mon cœur
disait non. Je voulais trader, et je sentais (ou plutôt ma croyance dictait) que
je devais trader l'après-midi. Comment pourrais-je me considérer comme un
trader si je ne tradais que partiellement ? C'était un processus d'essai et
d'erreur.
C'était le bénéfice immédiat du Livre des Vérités, mais je ne m'y suis pas arrêté
là. J'ai commencé à sérieusement remettre en question ma motivation pour le
trading. Je soutiens que dans un métier comme le trading, où 90% échouent à
réaliser un rendement positif sur leur compte de trading, la seule façon de se
distinguer de la masse est de reconnaître que votre esprit est soit votre
meilleur ami, soit votre pire ennemi.
Si vous ne préparez pas votre esprit avant le jeu, et que vous rencontrez des
adversités pendant le jeu, votre esprit travaillera très probablement contre
votre objectif principal. Votre objectif principal n'est pas de gagner de l'argent.
Votre objectif principal est de suivre la stratégie que vous avez développée.
Plus important encore, votre objectif principal est de suivre le processus que
vous avez conçu pour vous-même. Si vous suivez le processus, le résultat se
prendra en charge lui-même.
Je ne fixe pas de buts. Je me concentre simplement sur mon processus. Je suis
un trader orienté processus. Je ne pense pas que le fait d'être trop orienté vers
les objectifs vous aidera à atteindre vos objectifs. Bien sûr, l'objectif est de
gagner. Mais un esprit confronté à l'adversité est un esprit stressé. Un esprit
stressé a besoin de structure et de processus. Sinon, il succombera aux
sentiments de peur, de vengeance et de désespoir, et les décisions qu'il
prendra émaneront de ces sentiments. Qui veut prendre des décisions
concernant le bien-être de sa santé financière basées sur la peur ou le stress ?
L'esprit a besoin de guidance. J'ai lu à propos d'un entraîneur de football
américain qui, pendant la pause de mi-temps, donnait des discours spécialisés
conçus pour réveiller l'imagination des joueurs de son équipe. Une fois, son
équipe avait été battue lors de la première mi-temps du match. Pendant la
pause dans le vestiaire, l'entraîneur a diffusé une vidéo spéciale qu'il avait
préparée. Elle montrait certains des plus grands retours de l'histoire du
football.
Le but de la vidéo était de donner aux joueurs une voie de sortie de leur état
de stress. Elle leur donnait une imagerie mentale de ce qui était possible.
Associée au bon type de motivation, encourageant les joueurs à se concentrer
sur le processus, à rester présents dans le moment, à attendre la bonne
opportunité et à faire confiance au processus, leurs esprits étaient passés d'un
état de stress à un état de préparation.
Je tiens à vous rappeler que la première partie de ma vie de trader s'est
déroulée sur un trading floor, observant les traders - des milliers d'entre eux -
vaquer à leurs occupations quotidiennes. Je soutiens avec force que ceux qui
étaient en retard à la mi-temps n'avaient aucun outil mental pour s'aider, et
par conséquent avaient tendance à creuser le trou dans lequel ils se trouvaient
de plus en plus profondément, à mesure que la journée avançait.
QUITTER SON ANCIEN SOI
Vous vous souvenez comment Maximus se frotte rituellement les mains de

terre avant le combat dans le film Gladiator ? Comment, à travers ce symbole
de préparation mentale, il laissait son ancien moi derrière lui ? Eh bien, moi
aussi je dois laisser mon ancien moi derrière moi. Je dois aussi devenir
quelqu'un d'autre pour la journée. Charlie Di Francesca, le légendaire trader
d'obligations dans les parquets de Chicago, a dit que le bon trading va à
l'encontre de l'instinct humain normal. Pour réussir, vous devez vous habituer
à être mal à l'aise. Le trading est un combat contre soi-même. Chaque matin,
je dois me défaire de ma peau et devenir quelqu'un d'autre. Le Livre des Vérités
est la clé de ma transformation. Il éveille le désir de faire mieux que l'ancien
schéma de comportement. Je suis certain que si je n'avais pas entrepris de me
concentrer sur mon jeu mental et de me confronter quotidiennement à mon
ancien comportement, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui.
Je soutiens que c'est le cas en me basant sur mes observations de journaux.
L'un des catalyseurs de ma transformation en trading est venu du rangement
de mes anciens classeurs de bureau. J'ai trouvé de vieux journaux de trading
dans lesquels j'avais méticuleusement décrit ma journée de trading. En lisant
les journaux, qui s'étalaient sur une décennie, j'ai vu à quel point j'étais
désespéré de faire fonctionner le trading pour moi.
J'ai vu comment jour après jour je me promettais de ne pas ajouter aux trades
perdants - comment je me promettais de ne pas bien trader du lundi au jeudi
pour tout perdre le vendredi - comment je me promettais de me tenir à une
seule configuration, et ainsi de suite.
En lisant page après page de tentatives et de tribulations (mais surtout de
tentatives), j'ai réalisé que le Tom dont je lisais les mots souffrait vraiment,
mais il ne se transformait pas. Il répétait les mêmes erreurs jour après jour. Il
était peut-être de plus en plus compétent techniquement, alors que ses études
l'emmenaient de plus en plus profondément dans le territoire d'expertise de
l'analyse technique, mais il continuait à faire les mêmes erreurs quand son
esprit devenait stressé.
Comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas une épiphanie. Mon changement est venu
lentement. C'était une prise de conscience progressive que toutes mes études
de graphiques ne me menaient pas de manière significative vers les objectifs
que je voulais atteindre. Elles me distraiaient simplement du vrai problème,
qui était mon comportement quand les choses ne se passaient pas comme
prévu. Au lieu de me concentrer sur le processus et d'avoir des outils pour me
permettre de fonctionner avec un esprit sans stress, je me suis laissé aller à
des trades stupides, dans l'intention de récupérer le terrain perdu. Mon esprit
voulait désespérément se débarrasser de la douleur d'avoir perdu de l'argent,

et sa solution était de poursuivre chaque mouvement sur le marché de manière
imprudente. Et tout ce que j'ai fait, c'est creuser le trou de plus en plus
profondément.
Le Livre des Vérités vous donnera du temps en face à face avec vos propres
lacunes. Il m'a fait réaliser quels étaient mes défauts. J'ai également commencé
à tracer mes bons trades. J'ai estimé qu'il était nécessaire non seulement de
me rappeler le comportement que je voulais éviter. Je devrais aussi me
rappeler le comportement que je voulais rechercher.
Les graphiques que j'utilise pour me préparer à chaque journée de trading,
pour me réchauffer, sont mes anciens trades tracés sur un graphique. De cette
façon, je peux revivre émotionnellement les trades et renforcer le
comportement qui est bon pour moi et me rappeler quels sont mes points
faibles.
UN EXEMPLE
Vendredi 4 mars 2022 a été une journée de trading extrêmement volatile. Un

collègue m'a signalé que le pétrole brut montait en flèche. J'ai regardé le
graphique, comme le montre la figure 25, et j'ai pensé, "Wow, c'est vraiment le
cas."
Figure 25
J'ai acheté le premier retracement sur ce graphique de dix minutes.

Maintenant, il n'y a rien de mal avec cette entrée. Je trade avec la tendance,
mais en regardant en arrière le trade, je reconnais qu'à ce moment précis, je
ne trade pas d'un point de vue émotionnellement stable. J'étais désireux de
participer à un mouvement, basé uniquement sur l'opinion d'un autre trader.
Alors, je l'ai juste acheté sans y penser beaucoup. Et je n'avais pas de stop
loss en tête. J'ai juste mis un stop loss arbitraire, pour la sécurité. Voir la
Figure 26.
Figure 26
C'est là toute la puissance du Livre des Vérités. Je veux me rappeler des choses
comme ça. Je veux me rappeler, le matin, avant le début du trading, que Tom
Hougaard trade mieux quand il est calme et qu'il n'est pas emporté dans un
tourbillon émotionnel d'excitation et d'un cerveau submergé d'adrénaline et
de dopamine.
J'ai regardé mon écran de trading et j'ai vu ma position me faire perdre de
l'argent. Je me suis rappelé que, bien que j'aie été emporté par les émotions
d'un autre trader (un que je respecte), je ne suis pas lui. Je suis moi. J'ai fermé
le trade, puis j'ai attendu. J'avais fait un trade impulsif - un trade émotionnel
sans véritable plan ou configuration réelle. Je n'étais pas tellement ennuyé par
le trade perdant que par le fait d'avoir été soudainement impulsif et d'agir sans
vraiment réfléchir. J'aurais pu passer 30 secondes à y réfléchir et le résultat
aurait été très différent.
Je me suis calmé et j'ai analysé minutieusement le graphique, puis j'ai décidé
d'un meilleur point d'entrée. J'ai utilisé mon processus - les outils qui
fonctionnent pour moi. Et puis ce schéma en Figure 27 est apparu. C'était tard
dans la journée et j'étais prêt pour une soirée tranquille après une longue
semaine de trading. J'ai acheté du Brent et je l'ai conservé.
Figure 27
Cet setup est simplement un Retracement Harmonique. Le premier

retracement et le second retracement sont identiques. Cela permet d'obtenir
des points d'entrée très précis, où il est facile de contrôler votre risque.
Cela démontre la puissance du Livre des Vérités. Je veux me rappeler de ces
aspects. Je veux me rappeler ce que je fais bien. Je veux me rappeler les pièges
auxquels je peux succomber lorsque je ne suis pas calme. Je veux faire cela
avant l'ouverture du marché. J'accepte que je ne serai jamais parfait. Il
m'arrivera parfois de faire des trades stupides sur le pétrole Brent un vendredi
après-midi parce qu'un ami me parle de ses succès. Mais j'aime penser que, tel
un missile, je me coordonnerai moi-même à mesure que de nouvelles données
apparaîtront, et j'aime penser que ma préparation mentale rend mes erreurs
éphémères.
LA CONFIANCE
Mon examen de mes trades a révélé que je ne me faisais pas confiance ni aux
marchés. Le trading rentable nécessite la confiance. Si vous ne croyez pas que
cela puisse arriver, vous ne devriez même pas commencer. Si vous n'avez pas
confiance, vous ne gagnerez pas d'argent. Par conséquent, avant de
recommencer à trader, vous devez travailler sur vos croyances concernant
vous-même et les marchés.
À mon avis, la confiance se divise en deux catégories.
FAIRE CONFIANCE À SOI-MÊME
Vous devez croire que vous possédez déjà tous les outils nécessaires pour
gagner votre vie en tradant. Oui, vous devez acquérir un certain niveau de
compétence dans le domaine de l'analyse technique (ou dans tout autre
domaine qui vous permet de prendre des décisions de trading).
Je continue d'étudier l'analyse technique, et je le fais pour améliorer ma
compréhension de la nature toujours changeante des marchés que je trade,
mais ce n'est pas l'analyse technique qui me fera gagner de l'argent. C'est croire
que j'ai déjà toutes les compétences nécessaires pour gagner de l'argent de
manière cohérente.
La raison pour laquelle je n'ai pas été plus réussi dans mes premières années
de trading n'était pas parce que je ne connaissais pas assez l'analyse
technique. C'était parce que je pensais que la seule chose dont j'avais besoin
était l'analyse technique. Cependant, cela n'était, et n'est toujours, simplement
pas vrai.
Je n'avais pas concentré mon temps et mon attention sur des aspects autres
que l'analyse technique. Mon attention n'était pas portée sur les bonnes
choses. Ma compétence technique n'était pas assortie d'une maturité
émotionnelle, car je n'avais pas passé de temps à travailler sur cet aspect de
mon jeu.
Vous devez croire que vous avez déjà tout ce dont vous avez besoin. Sinon,
vous ne comblerez pas l'écart entre ce que vous savez que vous pouvez
accomplir et ce que vous accomplissez. Vous devez croire. La croyance découle
de l'action. J'y reviendrai dans un instant.
FAIRE CONFIANCE AUX MARCHÉS
La deuxième considération en matière de confiance est la confiance dans les

marchés. Lorsque je vais travailler le matin, ce serait formidable si la
configuration parfaite se manifestait devant mes yeux dès la première cloche
d'ouverture. Cependant, cela se produit rarement.
J'utilise un graphique de cinq minutes et un graphique de dix minutes comme
cadre de temps principal pour mes transactions. Une session de trading
typique dure plus de dix heures pour moi. Cela signifie que je serai confronté
à un total de 120 bougies/barres de cinq minutes.
Suite à l'examen de mes performances de trading, j'ai pris conscience d'une
chose. Je n'avais pas confiance que le marché me donnerait les opportunités
dont j'avais besoin pour gagner de l'argent. C'était une croyance handicapante.
J'ai entrepris de prouver que j'avais tort dans cette croyance en passant en
revue dix ans de données intraday des quelques produits que je trade le plus
fréquemment. Je n'étudiais pas simplement dans le but d'identifier des
schémas. J'étudiais pour prouver que les configurations d'analyse technique
qui me servaient bien se reproduiraient chaque jour.
J'ai abouti à un nouvel ensemble de croyances. J'en suis venu à croire que je
peux faire confiance au marché pour me donner une opportunité de gagner de
l'argent chaque jour. J'ai appris à croire qu'au moins deux ou trois de ces
bougies de cinq minutes produiraient une excellente entrée en trading.
J'en suis venu à croire que le marché me donnerait un point d'entrée parfait,
comme un double sommet dans une tendance baissière de plus long terme ou
un signal de continuation. En conclusion, j'ai façonné une nouvelle croyance
autour des preuves que j'ai mises en lumière grâce à mes recherches. J'en suis
venu à accepter que je peux gagner ma vie grâce au trading, en attendant ces
configurations idéales.
Mais ces configurations idéales ne se matérialisent pas nécessairement quand
je le veux, dans le laps de temps dont je dispose pour trader. J'ai besoin de
quelque chose de plus que la confiance.
La confiance est une partie vitale du voyage pour faire des marchés votre
terrain de jeu, mais ce n'est pas le seul composant. J'ai dû travailler sur un
autre aspect de mon comportement. Je me fatiguais souvent avant la séance
de trading de l'après-midi. Je me fatiguais souvent au fur et à mesure que la
semaine progressait. Cela conduisait à de mauvaises décisions, qui peuvent
être directement attribuées à l'ennui et à l'impatience.
PATIENCE
J'ai réalisé que ma patience était ma faiblesse. Cependant, il existe plus d'un
type de patience. Par exemple, une mère enseignant à son jeune enfant à lire
peut ressentir une certaine impatience, mais la mère se rappellera que tous les
enfants finissent par apprendre à lire.
L'impatience que peut ressentir un parent est atténuée par l'horizon temporel
perçu pour atteindre l'objectif final. Nous savons que nos enfants apprendront
les compétences de base en lecture, tant que nous persisterons. Nous devons
simplement maintenir notre patience alors que nos petits avancent lentement
vers la compétence souhaitée.
Vous ne pouvez pas affirmer que la patience est une qualité directement
transférable de la parentalité au trading. En tant que parent, vous pouvez vous
dire que vous travaillerez patiemment pour que votre enfant puisse lire.
Cependant, vous ne pouvez pas dire que vous attendrez patiemment que le
marché atteigne votre point d'entrée souhaité, car il pourrait ne pas atteindre
votre point d'entrée souhaité.
Par conséquent, vous éprouverez des émotions qu'un parent n'éprouve pas.
Vous craindrez que le marché ne bouge sans vous. Vous craindrez que le
marché ne vous donne pas l'opportunité de sauter à bord. Sans le bon type de
conditionnement, vous agirez selon ces impulsions de peur.
Si je n'avais pas passé en revue toutes les données que j'avais, je n'aurais pas
été aussi assuré dans ma décision d'attendre la bonne configuration. J'accepte
que mon processus soit rigoureux, mais cette préparation apporte une
récompense financière significative.
Sans aucun doute, l'un des plus grands défauts que j'ai observés chez les
traders au cours de ma décennie sur un parquet de trading londonien était
l'idée qu'il était trop tard pour rejoindre la tendance. Il était courant, lors de
journées de tendance, d'observer les clients chercher continuellement le plus
bas de la journée.
Ces jours-là, nos clients perdaient le plus. Si le marché était en hausse, ils ne
feraient rien, ou ils chercheraient un endroit où vendre à découvert. Si le
marché était en baisse, ils ne feraient rien; mais plus probablement, ils
chercheraient le plus bas de la journée et achèteraient.
Étant donné que l'action était si courante parmi un si grand groupe de
personnes, je conclus qu'il existe un défaut de trading inhérent à notre façon
de penser qui nous pousse à aller à l'encontre de la tendance. J'ai déjà
mentionné cette mentalité de supermarché, qui nous pousse à rechercher de
la valeur.
Une autre raison pour laquelle ce comportement est courant est l'utilisation
prolifique des indicateurs de surachat et de survente qui affichent ce que l'on
appelle techniquement les niveaux de prix surachetés et survendus.
L'utilisation d'indicateurs de surachat et de survente a un très mauvais bilan
dans les marchés en tendance.
À mon avis, la patience est une compétence qui peut faire la différence entre
un échec total et un succès éclatant. J'ai utilisé le mot compétence parce que
je crois que la patience peut être développée.
J'ai développé ma patience en trading en utilisant deux méthodes. Les deux
sont pratiques, mais elles sont très différentes dans leur application. L'une est
un exercice proactif. L'autre est un exercice réflectif.
ÉLARGIR MON CHAMP D'INFORMATION
L'exercice proactif a évolué autour du concept d'élargissement du champ

d'information. J'imprime les graphiques de mes marchés préférés chaque nuit,
pendant que la séance de trading est encore fraîche dans mon esprit. Par
exemple, j'imprimerai le graphique de l'indice DAX et le graphique de l'indice
FTSE à la fois sur un graphique de cinq minutes et un graphique de dix
minutes.
La raison pour laquelle j'imprime deux échelles de temps est une question de
perspective. J'ai trouvé que mon utilisation du graphique de cinq minutes
favorisait la sur-négociation. En considérant le graphique de dix minutes, je
me force à ralentir ma prise de décision. Cet acte de ralentissement de ma
perspective temporelle renforce également ma patience. Je vois des choses sur
un graphique de dix minutes qui me donnent une plus grande clarté que si je
les avais vues sur un graphique de cinq minutes seul.
Cependant, la patience n'est pas une qualité facile à acquérir. Je suis un homme
dans la cinquantaine. Tout au long de ma vie, le monde a cédé à l'impatience.
Quand j'étais enfant, si ma famille manquait de lait un dimanche après-midi,
je devais attendre jusqu'au lundi matin pour acheter une autre bouteille. Tout
était fermé le dimanche.
Pardonnez-moi si je semble être une relique. Je ne le suis vraiment pas. J'adore
les avancées technologiques. Tant de merveilleuses choses découlent de notre
avancement dans la vie, mais le revers de la médaille est que nous, en tant
qu'espèce, sommes également devenus impatients.
Il est important de se rappeler cela lorsque vous vous lancez dans un voyage
de trading. Il n'y a pas si longtemps, j'ai lu à propos d'un gentleman appelé
Navinder Sarao, un trader devenu synonyme du célèbre crash éclair de 2010.
Dans le livre "Flash Crash", de Liam Vaughan, il devient évident que certaines
des compétences primaires que possédait Navinder étaient la concentration et
la patience. Selon le livre, Navinder Sarao se cachait des autres traders avec
lesquels il travaillait, afin de ne pas être dérangé. Il avait besoin de calme
autour de lui pour exercer sa concentration et sa patience.
L'exercice consistant à imprimer les graphiques spécifiques chaque jour
m'insuffle la foi que chaque jour, le marché me donnera une opportunité de
faire de bons trades. L'exercice est également une occasion pour moi de
découvrir de nouveaux comportements sur le marché et de continuellement
entraîner mon esprit et mes yeux à repérer des schémas. Je suis convaincu que
l'on ne voit que ce que l'on a entraîné ses yeux à voir.
IMAGERIE ET RESPIRATION
Le deuxième exercice est difficile au début. Certains appellent cet exercice la

méditation. Certains l'appellent l'imagerie visuelle. Je n'ai pas de nom pour
cela, mais je sais ce que je veux accomplir. Je veux calmer mon esprit. Selon
l'humeur dans laquelle je suis, j'utiliserai l'un des outils suivants pour
entraîner mon esprit à être un trader intraday à hauts enjeux.
Je m'assois tranquillement dans une position confortable et j'observe ma
respiration. Je respire pendant sept secondes, puis je expire pendant onze
secondes. Je répète. Je fais autant ou aussi peu que nécessaire pour ressentir
le calme m'envahir. Parfois, cela prend cinq minutes. Parfois, cela prend quinze
minutes.
Le but de l'exercice est simplement de calmer mon esprit. Grâce à l'utilisation
d'exercices de respiration, j'ai pu augmenter considérablement ma capacité
d'attention. J'étais hésitant au début. J'étais même hésitant à en parler. Cela a
le goût d'une mode new age. La réalité est que calmer votre esprit grâce à la
respiration est largement utilisé par les athlètes de haut niveau. J'ai lu de
nombreux articles sur le sujet de la méditation chez les pilotes de Formule 1.
C'était à la fois une surprise et un soulagement de voir que des sportifs ultra-
compétitifs, des personnes que j'admire et qui m'inspirent, se tournent vers
l'intérieur pour améliorer leur avantage.
Je dois être honnête avec vous. Je n'ai aucune formation formelle en
méditation ou en imagerie. Je me fie simplement à ce qui me vient à l'esprit et
je me laisse guider par cela. Mon imagerie mentale est conçue pour me placer
dans des situations physiquement dangereuses. Je pourrais me retrouver face
à un alligator. Je pourrais escalader une paroi rocheuse abrupte. Je pourrais
surfer sur une houle monstrueuse. L'exercice est simple. Je veux élever mon
pouls grâce à l'imagerie. Ensuite, je veux me concentrer consciemment sur ma
respiration et simplement accepter la situation telle qu'elle est. Le but est de
confronter l'imagerie et de rester calme.
Une fois calme, je me vois trader la taille de position absolument maximale
autorisée par mon courtier. Je vois le marché évoluer contre moi, et je visualise
mon P&L devenir profondément négatif. Je sens mon pouls s'accélérer, et je
me concentre pour le calmer. Je répète ce processus encore et encore.
Je me vois suivre une tendance de plus en plus haute. Je vois mon P&L devenir
de plus en plus grand. J'attends que mon esprit me dise de prendre des
bénéfices. Puis j'arrête le processus et je change de direction. Je calme mon
esprit, et je me vois regarder mon P&L de manière impassible. J'apaise ma
respiration jusqu'à ce que je puisse simplement observer mes bénéfices
devenir de plus en plus grands, tandis que je suis la tendance du marché, de
plus en plus haut. Le but est simplement d'être, d'être un observateur sans
émotion du marché. Le but est d'agir sans peur, sans espoir, sans rien d'autre
qu'une évaluation objective de l'action des prix.
DEMANDEZ DE L'AIDE
Je crois que les croyances façonnent nos vies. Je crois que toutes mes
croyances ne sont pas bénéfiques pour la vie que je veux vivre. Je les accepte
et, à mesure que ma connaissance de soi évolue, je les adresse du mieux que
je peux. J'ai élaboré cette idée de réexamen de mes croyances.
Elle tourne autour du vieil adage : "Je le croirai quand je le verrai." Et si on le
retournait pour dire : "Je le verrai quand je le croirai" ? Cela signifie que vous
devez croire avant de voir. Beaucoup de nos croyances font partie de notre
construction depuis notre enfance. Elles ne vont pas disparaître sans
combattre. Bien sûr, vous pourriez décider de ne pas les combattre, mais de
les accepter.
J'appelle ce processus Demander de l'aide. Je m'assois avec une feuille de
papier vierge, et je pose une question. Cela pourrait être : "Pourquoi ai-je peur
de rejoindre une tendance baissière après son commencement ?" J'écris tout
ce qui me vient à l'esprit. Je m'assois les yeux fermés et j'observe mes pensées.
Je ne me censure pas. Je m'assois simplement, je demande, j'écoute et j'écris.
Je peux écrire pendant 10 à 20 minutes. Ce qui apparaît souvent sur le papier,
ce sont des pensées tout droit sorties de l'asile. Parfois, il me fait peur de voir
à quel point les réponses peuvent être directes et honnêtes. Il peut être assez
horrifiant de lire les choses que l'esprit subconscient ramène. Je ne juge pas.
J'accepte.
Lorsque je travaille avec mes croyances, combattre ces croyances ne
fonctionnera pas. Je pense que donner de l'énergie négative à une croyance ne
fera que la pousser à se battre pour sa survie. La seule chose qui fonctionne
est l'acceptation complète. J'accepte ce qui est là. Je le comprends. Cela me
permet de la retirer. Je la désamorce. Si je l'aborde sous l'angle de "Je déteste
cette croyance", elle se renforcera et s'enracinera.
Disons que j'ai une croyance sur le trading qui suggère que je dois gagner de
l'argent rapidement. Je dois entrer dans le mouvement dès le début de la
matinée. Si je veux désamorcer cette croyance, car j'ai de fortes preuves
suggérant qu'elle est destructrice pour mon compte de trading, je demanderai
de l'aide. J'accepterai la croyance. Je désamorcerai son énergie négative et je la
remplacerai par de l'énergie positive. Je renforcerai une nouvelle croyance telle
que "J'attendrai que la première barre de dix minutes se termine avant de
prendre une décision de trading".
Malheureusement, les croyances n'ont pas le pouvoir de se démanteler elles-

mêmes. Toutes les croyances demandent à s'exprimer. Le désir et la volonté
de poser des questions à partir d'un espace sincère, avec un état d'esprit
sincère, vous donneront des réponses.
Quand j'utilise le processus Demander de l'aide, je sais que c'est complet
lorsque je peux condenser ma question en une réponse d'une seule phrase.
Alors je sais que j'ai condensé l'exercice à son plus bas dénominateur commun,
et j'ai désamorcé toute croyance qui ne me servait pas. Le vieux souvenir sera
toujours là, mais le contexte a changé du négatif au positif.
Il est important pour moi de vous rappeler que l'argent est un sous-produit de
l'état d'esprit de trading idéal. Vous créez un processus qui garantira un état
d'esprit optimal pour votre vie de trader. L'essence d'un bon trading réside
entièrement dans notre façon de penser et de percevoir les informations sur
les marchés. Tout a à voir avec la façon dont nous pensons et dont nous vivons
notre vie.
Aujourd'hui, j'ai parlé à un ami à moi. Nous n'avions pas parlé depuis un
moment. Je le considère comme un ami très proche, et c'était une joie de
renouer contact. Alors qu'il parlait, je l'ai écouté attentivement. Vous avez
deux oreilles et une bouche. Utilisez-les dans cette proportion. Il parlait avec
enthousiasme de son trading et de ses succès. Entre le flot de phrases, j'ai
relevé une phrase qui en dit long : "Je travaille toujours à augmenter la taille
de mes positions de trading."
J'ai beaucoup réfléchi à cette phrase, sachant que j'allais écrire ce dernier
chapitre aujourd'hui. Mon ami m'a d'abord parlé d'augmenter la taille de ses
positions de trading en 2015. Aujourd'hui, nous sommes en 2022. Il a passé
sept ans à parler d'augmenter la taille de ses positions de trading. Que cela
vous dit-il sur son désir d'augmenter la taille de ses positions de trading ?
Pensez-vous qu'il pourrait y avoir un désalignement entre ce qu'il dit vouloir
et ce qu'il fait réellement pour obtenir ce qu'il veut ?
Je dis souvent cela à mes enfants. Faites ce que vous devez faire, pour pouvoir
faire ce que vous voulez faire. Je leur dis de se décider sur ce qu'ils veulent
mais de bien réfléchir d'abord. Si vous dites vouloir quelque chose, et que vous
ne faites rien pour l'obtenir, alors vous pouvez être certain qu'il y a un
désalignement entre votre conscient et votre subconscient. Quand je suis
confronté à une situation comme celle-là, j'utilise l'exercice Demander de
l'aide, et j'obtiens toujours une réponse brutalement honnête. La réponse la
plus courante que je reçois est : "En fait, tu dis le vouloir, mais tu ne le veux
pas !"
L'idée de décider ce que vous voulez peut défaire une vie entière d'énergie
négative entourant vos croyances et votre système de croyances. Le pouvoir
de se décider va éliminer toute l'énergie négative entourant un système de
croyances. J'ai fini par accepter que beaucoup de gens ne veulent pas faire ça.
Nous tombons amoureux de notre drame. Nous nous accrochons à notre

drame car il nous valide et nous donne de l'attention.
Quand je ne suis pas bien, en colère, frustré, je pose des questions et je
travaille à rebours. Je travaille jusqu'à la source du problème. La colère est
souvent un mécanisme de défense. Si je suis en colère, je dois savoir quelle est
la croyance sous-jacente à la colère. Alors, je demande.
On me dit souvent que je suis très discipliné. Ce n'est pas vrai. Le mot lui-
même est un oxymore. La discipline implique l'utilisation de la force et de la
volonté. Mon action découle de l'amour de ce que je fais. Je n'ai pas besoin
d'appliquer ma volonté pour faire ce que je fais. Ceux qui sont disciplinés ne
se considèrent pas comme disciplinés. Ils s'expriment simplement en
harmonie avec leurs propres rêves, leurs objectifs et leurs désirs.
Quand vous regardez des films spirituels comme The Secret et que vous
écoutez des cassettes d'auto-assistance, vous avez l'impression que l'univers
est un menu, et vous pouvez vous servir de ce que vous voulez. Je trouve cela
être l'un des aspects les plus bouleversants de l'industrie de l'auto-assistance,
que ce soit la programmation neurolinguistique ou la Loi de l'Attraction ou
quelque nom que ce soit. J'ai été dans un auditorium et j'ai écouté des
conférenciers motivants faire crier leur public sur les griefs qui les retiennent,
puis pousser l'auditoire vers leur retraite privée sur une île pour des sommes
considérables. Je n'y ai jamais cru. Je ne crois pas que quiconque ait jamais
accompli quelque chose de spectaculaire sans y mettre énormément d'efforts.
Je sais que j'y mets les efforts. Je sais que tout ce que je fais quotidiennement
est le résultat de la persévérance et de la détermination. Je ne suis pas
talentueux. Je suis travailleur. Je ne suis pas doué. Je suis déterminé. Je ne suis
pas chanceux. Je suis persévérant.
VINGT OPÉRATIONS
Mon ami le Dr David Paul m'a donné un exercice conçu au cœur même du
processus de votre trading. Aussi simple que difficile, votre travail consiste à
effectuer 20 transactions au fur et à mesure des signaux qui se présentent.
Une par une, vous prenez chaque signal de transaction tel qu'il se présente.
L'objectif de l'exercice n'est pas réellement de gagner de l'argent. Vous finirez
probablement par être à l'équilibre, et c'est très bien. Le but de l'exercice est
de mettre en lumière vos conflits internes et vos émotions non résolues.
Il repose sur l'idée que si vous pouvez exécuter 20 transactions sans aucun
conflit, vous tradez avec un état d'esprit insouciant et sans peur. Cela signifie
que vous tradez en ayant à l'esprit que :
1. Tout peut arriver, et vous êtes émotionnellement détaché du résultat.
2. Chaque moment est unique, et vous ne faites plus d'associations entre

ce moment et un autre moment. Vous êtes libéré de la douleur.
3. Il y a une distribution aléatoire des gains et des pertes, et vous acceptez
le résultat comme s'il s'agissait d'un exercice de pile ou face.
4. Vous n'avez pas besoin de savoir ce qui va se passer ensuite pour gagner
de l'argent. Vous faites donc confiance au processus et vous vous
concentrez sur le contrôle de la seule variable que vous pouvez vraiment
contrôler, à savoir combien vous voulez risquer sur cette transaction.
L'objectif de l'exercice est de renforcer vos croyances. Tant que vous ne
pourrez pas le faire sans conflit et sans pensées non résolues, la charge
négative ne se dissipera pas.
Comment savez-vous si vous avez réussi ? Lorsque vous pouvez trader sans
pensées conflictuelles ou concurrentes. Les résultats ne sont pas importants
pendant l'exercice. C'est un exercice de processus. Vous devrez peut-être
répéter les 20 transactions encore et encore jusqu'à ce que vous atteigniez un
point où vous vous apercevez que vous passez des transactions sans peur,
sans hésitation, sans établir de lien entre ce moment et un moment passé, et
où vous acceptez le résultat de manière impassible. Quand vous y arrivez, c'est
que vous êtes vraiment arrivé !
DÉSASSOCIATION
Une amie m'a appelé. Elle avait publié un post sur un réseau social, et son post
avait été très mal reçu. Elle a enduré un torrent d'abus pour ce qui était un
post bien intentionné. Elle m'a appelé à l'aide. J'ai lu son post et la série de
commentaires abusifs. Pour moi, cependant, ce n'étaient que des mots. Ce
n'étaient que des mots sans énergie.
J'ai lu les posts de manière impartiale, puis je lui ai expliqué quoi faire. En tant
que traders, nous devons travailler à devenir aussi impassibles à propos de
notre trading que je l'étais pour son post sur les réseaux sociaux. Plus nous
travaillons sur cela, mieux nous traderons. Certains vont contester cela.
Rappelez-vous, j'écris cela du point de vue de ce qui fonctionne pour moi.
Comment tradez-vous de manière impassible ? Comment vous désassociez-
vous de ressentir quoi que ce soit lorsque vous tradez ? Eh bien, c'est ce que
mes exercices prennent en charge. Si vous voulez être capable de recevoir des
informations du marché sans vous sentir menacé, cela ne se produira pas tout
seul. Je crois que travailler sur ce que vous pensez et sur la façon dont vous
réagissez et évaluez vos réponses améliorera votre trading de manière que
vous auriez du mal à apprécier pour le moment.
J'ai une fois roulé à 300 km/h sur l'autoroute. Oui, c'était imprudent. Pendant
que je le faisais, je ne me demandais pas s'il y avait du lait dans le frigo ou si
j'avais pensé à me passer la soie dentaire ce matin. J'étais dans le moment.
Concentré. C'est ce que je veux apporter à mon trading chaque jour.
Chaque moment est unique. Cela ne signifie pas que nous devons agir comme
une masse informe sans mémoire du passé. Il y aura toujours un certain degré
de correspondance. Cependant, le fait que j'ai été rejeté par une fille la
première fois que je l'ai invitée à danser ne signifie pas que je serai rejeté la
prochaine fois. Mais mon esprit pourrait le penser, alors je pourrais avoir un
conflit entre ma pensée consciente et mes croyances subconscientes.
Mon esprit rationnel pourrait dire : "La prochaine fille dira oui pour danser."
Mon esprit subconscient, à mon insu, pourrait dire : "Pas question amigo,
abandonne, elle ne dansera jamais avec toi." Si vous avez un moment de doute
avant de vous aventurer à demander à la chanceuse demoiselle, vous savez
que vous n'êtes pas aligné. Quand je vis cela dans mon trading, je demanderai
de l'aide, ou j'utiliserai l'imagerie pour résoudre ce qui se passe dans ma tête.
BOUCLE MENTALE
Ma formation implique d'accepter la douleur et de la rendre partie de mon

existence par l'habitude et la répétition, de sorte que mon degré de tolérance
à la douleur soit élargi. Je dois aussi entraîner mon esprit sur les attentes et
sur la façon de gérer les attentes non réalisées.
Cela nécessite un effort tenace, par le biais de la tenue d'un journal, de
l'imagerie mentale et de la demande d'aide. Vous pouvez tout à fait
légitimement demander : "Est-ce que ça marche ?" Je pense que oui. Cela a
révolutionné mon trading. En écrivant ces mots, en mars 2022, je n'ai pas eu
de journée perdante depuis septembre 2021. C'est près de sept mois sans une
seule journée perdante.
Je ne pense pas que cela devrait être célébré. Je n'écris pas cela pour me vanter
de quelque manière que ce soit. L'intention est de vous inspirer à prendre le
côté mental du trading presque aussi sérieusement que le côté technique. Si je
devais décrire les croyances qui sont la base de mon trading, elles
ressembleraient à un organigramme, où tout l'écosystème mental forme une
boucle.
Ma confiance (dans les marchés et en moi-même) soutient ma patience. Ma
patience (qu'une configuration va se matérialiser) nourrit ma confiance. Ma
confiance (que je vais gagner) dicte mon dialogue intérieur. Mon dialogue
intérieur (ce que je me dis pendant que je trade) soutient mon état d'esprit axé
sur le processus. Le processus me permet de rester concentré dans ce moment.
Je soutiens cette boucle avec mes exercices mentaux. Ils alimentent,

nourrissent et soutiennent la boucle.
Je suis un trader orienté processus. Je ne crois pas en la fixation d'objectifs. Il
n'y a pas de post-it sur mon écran pour me rappeler combien je veux gagner
aujourd'hui ou ce mois-ci ou cette année. Je n'ai pas d'objectifs monétaires ou
de pip/point. Je prendrai ce que le marché me donnera. Je ne trade jamais avec
des objectifs.
En me concentrant entièrement sur le processus plutôt que sur les résultats,
je m'assure que je suis présent. Quand vous êtes présent, vous ne reliez pas
les moments passés à ce moment présent ou à des moments futurs. Vous êtes
ici, maintenant. Être présent, c'est ce que certains appelleraient la pleine
conscience. Je l'appelle la concentration. Je l'appelle savoir ce que je veux. Je
veux gagner. C'est mon objectif principal pour le trading - gagner. Je veux
gagner, mais je ne me soucie pas de perdre.
Cependant, je sais que si j'oublie tout de gagner et que je me concentre sur le
processus, je gagnerai. C'est un casse-tête idiosyncratique auquel j'ai mis
presque une décennie à croire et à accepter. Comment puis-je gagner si je ne
suis pas constamment concentré sur l'objectif ?
Il m'a fallu presque une décennie pour comprendre que le processus est tout.
Ne vous concentrez pas sur l'objectif. Bien sûr, sachez quel est l'objectif, mais
concentrez-vous sur le processus. Faites confiance au processus. J'ai construit
ma vie de trading autour de cette boucle mentale. À quoi ressemble la boucle
?
Je fais confiance. La recherche sous-tend la confiance. La confiance soutient la
patience. La patience est sous-tendue par les exercices mentaux, et elle nourrit
ma confiance. Mon dialogue interne est motivé par un état d'esprit axé sur le
processus, alimenté par ma confiance. Je me concentre sur ce que je peux
contrôler - mon état d'esprit, mon approche du risque - et je laisse le marché
faire ce qu'il veut faire. Peu importe ce qu'il fait, cela n'alimente pas la partie
craintive de mon esprit. Cela a été entraîné. Je n'ai pas peur du marché. La
seule chose dont j'ai peur, c'est de faire quelque chose de stupide sur le
marché. Comme je me fais confiance, cela n'arrive pas.
Je fais confiance en mes compétences pour gagner de l'argent, et je fais
confiance au marché pour me donner des opportunités de gagner de l'argent.
Cette confiance a été nourrie et renforcée par mon intense étude des
graphiques de marché pour la période de temps que je désire trader. La
confiance est renforcée par une dévotion continue à mes compétences
professionnelles.
Ma patience découle de ma confiance dans le marché et en moi-même. J'ai
établi un lien émotionnel entre la confiance et la patience. Je fais confiance aux
configurations qui se présenteront si je suis patient. Si je suis patient, je
gagnerai. Gagner signifie plus que tout pour moi. Si je ne suis pas patient, je
ne gagnerai pas. Je ferai tout pour gagner. Par conséquent, la confiance

l'emporte sur toute impatience émotionnelle qui pourrait surgir dans mon
esprit, car je fais confiance au fait qu'il y aura une autre opportunité si je
manque ce signal.
Ma confiance vient du fait que je travaille continuellement sur mon jeu. Je
n'apprends pas l'analyse technique une seule fois. J'apprends tout le temps.
Certains marchés bougent. Certains marchés sont morts. Certains marchés
nécessitent des stops plus importants. Certains nécessitent de trader avec des
ordres car ils bougent si vite. Les marchés changent constamment, et je change
avec eux.
Mon dialogue interne découle de la confiance, de la patience et de la confiance.
Bien sûr, moi aussi, j'ai des journées de trading difficiles. Je ne me laisse pas
démonter. Je suis ancré dans ce moment. Je me concentre sur le processus.
C'est tout ce que je peux faire. Je ne peux pas dicter au marché ce qu'il doit
faire. Je dois être comme l'eau, et couler. Je dois couler avec le marché. Je ne
lutte pas contre le marché. Je coule avec le marché. "Coule simplement", me
dis-je.
C'est ce qui se cache derrière le processus. Je ne m'attends jamais à être à l'aise
lorsque je trade. Si je suis à l'aise, je sais que je ne pousse pas les limites de ce
dont je suis capable. Je sais que pour tirer le meilleur de moi-même, je dois
être un peu mal à l'aise. Je vais vous donner un exemple.
J'ai vendu à découvert l'indice Dow sur mon canal Telegram (horodaté pour
l'authenticité et la vérification). J'ai marqué mon point d'entrée dans la Figure
28. Initialement, le marché évolue contre moi. Puis il se retourne et baisse.
Alors qu'il baisse, je suis conscient de mon esprit qui dit : "Prends tes
bénéfices." Cette voix était autrefois beaucoup plus forte. Maintenant, je suis
tellement concentré sur le processus que la voix n'est plus entendue. Je me
concentre sur le processus, pas sur le résultat.
Figure 28
Cependant, à un moment donné, j'ai un bénéfice de 200 points et le marché se

situe à un ancien creux. Je dois accepter qu'il y a une réelle possibilité que le
marché rebondisse à partir de là, et une grande partie de mon bénéfice de 200
points disparaisse. Cela crée de l'inconfort. Je l'accepte et décide de laisser la
position ouverte.
Savez-vous pourquoi je le laisse ouvert ? Parce que je me connais assez bien
pour accepter que si je prenais mes bénéfices, et que le marché continuait
ensuite à baisser, je me sentirais affreux. La douleur de voir un marché vous
offrir encore plus de bénéfices lorsque vous n'êtes pas dedans est bien plus
grande que la douleur de voir une partie de vos bénéfices théoriques
disparaître - du moins pour moi !
Cette fois-ci, cela a fonctionné. Demain, cela pourrait ne pas fonctionner. Je
dois faire confiance au processus pour me soutenir sur le long terme et être
moins préoccupé par le résultat d'un seul événement.
Rappelez-vous, il y a une complète aléatoire dans le résultat d'un événement,
mais sur des centaines d'observations, il n'y a pas de hasard.
Une vie de trading n'est pas définie par ce que nous faisons de temps en temps,
mais par ce que nous faisons encore et encore. Vous ne pourrez jamais trader
sans avoir de trades perdants. L'ensemble du but de donner à ce livre le titre
qu'il a, "Le Meilleur Perdant Gagne", est d'illustrer ce point dès le départ. Celui
qui est le mieux capable de perdre gagnera le jeu du trading.
L'enquête portant sur 25 000 traders exécutant 43 millions de trades FX sur
une période de 15 mois illustre parfaitement ce point. Globalement, ils ont eu
plus de trades gagnants que de trades perdants. Sur ces 43 millions de trades,
jusqu'à 61 % d'entre eux étaient gagnants, selon la paire de devises sur laquelle
ils ont tradé.
Qu'est-ce que cela vous dit ?
Cela vous dit que ces 25 000 traders ont une bonne compréhension des
marchés et de l'endroit où placer leurs trades. Cela vous dit que s'ils étaient
d'une manière ou d'une autre capables de fonctionner avec un ratio risque-
rendement de 1:1, ils gagneraient 61 trades sur 100 et en perdraient 39 sur
100. C'est une formule gagnante. Cela crée un flux de trades net positif de 22.
C'est un modèle économique qui a une fondation intégrale.
Le problème est que l'enquête montre que lorsqu'ils gagnent, ils gagnent en
moyenne 43 pips. Lorsqu'ils perdent, ils perdent en moyenne 83 pips. En
d'autres termes, ils perdent deux fois plus (presque) sur leurs trades perdants
qu'ils ne gagnent sur leurs trades gagnants.
Disons que 100 trades sont exécutés.
61 gagnants à 43 pips = 2 623 pips
39 perdants à 83 pips = 3 237 pips
Cela vous dit qu'ils sont bons pour choisir les gagnants, mais lorsqu'ils sont
confrontés à un trade perdant, ils n'ont pas la discipline mentale pour couper
la perte.
Cela vous dit qu'ils doivent travailler sur leur mental pour être mieux équipés
pour gérer les pertes. Leur esprit est probablement câblé pour associer la
douleur à la prise d'une perte.
L'esprit a pour mandat fondamental de vous protéger contre la douleur -
physique ainsi que mentale, douleur perçue et réelle.
MOTS FINAUX
Votre chemin pour devenir un trader rentable ne réside pas dans une meilleure
compréhension des marchés, mais dans une meilleure compréhension de votre
esprit. Votre esprit et la façon dont vous le gérez dicteront le niveau de succès
que vous aurez en tant que trader.
Je vais prendre un risque et vous dire quelque chose sur vous. Les personnes
lisant ce livre pourraient avoir été classées dans l'une des deux catégories, mais
j'en doute. Je doute que de nouveaux traders, qui n'ont jamais tradé
auparavant, ne soient jamais attirés par un livre comme le mien.
Ils sont plus susceptibles d'acheter des livres ayant des titres comme "Maîtriser
le Trading" ou "Trader Votre Chemin vers l'Indépendance Financière". Ce genre
de livre sera composé de 300 pages d'analyses techniques et très
probablement ne contiendra pas une seule mention de trades perdants. Il
contiendra page après page de parfaits exemples de graphiques.
Ce livre, je spécule, sera lu par les personnes qui ont précédemment acheté le
type de livre mentionné ci-dessus, mais qui ont réalisé que l'écart entre où elles
en sont actuellement et où elles savent qu'elles peuvent être ne peut être
comblé que par un meilleur état d'esprit.
L'avantage que j'ai en écrivant ce livre est que je n'ai pas à établir mes
références. J'ai un historique public de quatre ans, horodaté et facilement
disponible pour quiconque veut le lire. Je poste mes trades chez mon courtier
au format Excel sur mon site web et dans mon canal Telegram tous les jours.
Il y a beaucoup de mauvais trades dans cet historique, je vous assure, mais
d'une manière ou d'une autre je réussis toujours à faire de l'argent dans
l'ensemble, et de manière assez significative.
Par conséquent, l'accent doit maintenant être mis sur les étapes réelles que j'ai
prises - et que je prends encore - pour m'assurer que je reste au sommet de
mon jeu. C'est là que vous vous dirigez maintenant.
Je veux finir le livre sur une note qui m'est importante. J'ai décrit un processus
qui fonctionne pour moi. Il est basé sur mes croyances particulières. Ces
croyances sont le résultat de mes circonstances de vie particulières.
Je crois que les croyances sont définies par les désirs et les besoins de chacun.
En raison de mon désir d'être un trader rentable, et de mon besoin de créer
une stabilité financière dans ma vie, j'ai acquis des croyances qui sont
cohérentes avec cet objectif.
Cela dit, j'accepte que ma voie ne soit pas la seule voie. Je ne décris pas la voie.
Je décris ma voie. Quoi que vous décidiez est juste pour vous. Faites-lui
confiance.
Je souffre périodiquement de diarrhée verbale sur l'aspect mental du trading.
Je poste mes réflexions à la fois sur www.BestLoserWins.com et sur mon site
web www.TraderTom.com.
Faites un merveilleux voyage.
Avec amour,
Tom Hougaard
L'AUTEUR
TOM HOUGAARD a étudié l'économie et la finance dans deux universités au

Royaume-Uni, puis a travaillé pour JPMorgan Chase avant de passer les dix
années suivantes dans la City de Londres en tant que stratège principal des
marchés pour un courtier en CFD. Il a donné des milliers d'interviews à la
télévision et à la radio sur l'état du marché et a formé des dizaines de
milliers de clients sur les stratégies de trading. Depuis 2009, il trade pour lui-
même.
Tom a auto-publié plusieurs ouvrages sur la psychologie du trading, l'action
des prix et la connaissance des produits.
Vous pouvez suivre le trading de Tom via Telegram et YouTube. Vous pouvez
consulter ses résultats de trading sur www.tradertom.com.

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