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Rappels de Probabilité

Dr. KANGA

Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny


Fondements de la théorie des probabilités
Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Définition
Une expérience est qualifiée d’aléatoire si l’on ne peut
prévoir par avance son résultat et si, répétée dans des conditions
identiques, elle peut donner lieu à des résultats différents.

Dr. KANGA
Fondements de la théorie des probabilités
Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Définition
Une expérience est qualifiée d’aléatoire si l’on ne peut
prévoir par avance son résultat et si, répétée dans des conditions
identiques, elle peut donner lieu à des résultats différents.

Définition
On appelle l’ensemble des possibles ou univers,
l’ensemble Ω de tous les résultats possibles d’une expérience
aléatoire. On représente le résultat de cette expérience par un
élément ω de Ω est appelé univers. L’ensemble Ω peut être fini,
infini dénombrable ou infini non dénombrable.

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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :

Dr. KANGA
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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.

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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :

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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.

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Fondements de la théorie des probabilités
Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face".

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Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face". On a

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face". On a
Ω = {1; 2; ...; n; ...} = N∗ .

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Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face". On a
Ω = {1; 2; ...; n; ...} = N∗ .
4 Pour la durée de vie d’une ampoule électrique

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Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face". On a
Ω = {1; 2; ...; n; ...} = N∗ .
4 Pour la durée de vie d’une ampoule électrique
Ω = [0; +∞[= R+ .

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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici quelques expériences aléatoires et les univers des possibles
correspondants :
1 On lance un dé et on note le chiffre obtenu. C’est une
expérience dont l’ensemble des résultats possibles est :
Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
2 Le lancer d’une pièce de monnaie est une expérience dont
les aboutissements possibles sont :Ω = {P ile; F ace}.
3 Le nombre de jets nécessaires d’une pièce de monnaie
jusqu’à l’obtention du premier "face". On a
Ω = {1; 2; ...; n; ...} = N∗ .
4 Pour la durée de vie d’une ampoule électrique
Ω = [0; +∞[= R+ .

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Couple de variables aléatoires

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire. Une famille
A de parties de Ω est appelée tribu ou σ-algèbre si elle vérifie
les propriétés suivantes :

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Couple de variables aléatoires

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire. Une famille
A de parties de Ω est appelée tribu ou σ-algèbre si elle vérifie
les propriétés suivantes :
(i) Ω ∈ A,

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Couple de variables aléatoires

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire. Une famille
A de parties de Ω est appelée tribu ou σ-algèbre si elle vérifie
les propriétés suivantes :
(i) Ω ∈ A,
(ii) ∀A ∈ A, A ∈ A,

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Probabilités conditionnelles, indépendance Tribus - Espaces probabilisables - Evénements
Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire. Une famille
A de parties de Ω est appelée tribu ou σ-algèbre si elle vérifie
les propriétés suivantes :
(i) Ω ∈ A,
(ii) ∀A ∈ A, A ∈ A,
(iii) Pour toute famille dénombrable (Ai )i∈I d’éléments
de A, i∈I Ai ∈ A.
S

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire. Une famille
A de parties de Ω est appelée tribu ou σ-algèbre si elle vérifie
les propriétés suivantes :
(i) Ω ∈ A,
(ii) ∀A ∈ A, A ∈ A,
(iii) Pour toute famille dénombrable (Ai )i∈I d’éléments
de A, i∈I Ai ∈ A.
S

Le couple (Ω, A) est appelé espace probabilisable.

Une tribu A est toujours incluse dans l’ensemble des parties de


Ω, noté P(Ω). Les éléments de A sont appelés événements et
Ω est l’événement certain.

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Exemple
Voici les trois exemples classiques de tribus :
(i) tribu grossière (la plus élémentaire), on ne peut en
construire de plus petite : A = {∅; Ω} ;

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Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici les trois exemples classiques de tribus :
(i) tribu grossière (la plus élémentaire), on ne peut en
construire de plus petite : A = {∅; Ω} ;
(ii) tribu de Bernoulli : À partir d’un événement
quelconque A, on peut constituer la tribu :
A = {∅; A; A; Ω} ;

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Exemple
Voici les trois exemples classiques de tribus :
(i) tribu grossière (la plus élémentaire), on ne peut en
construire de plus petite : A = {∅; Ω} ;
(ii) tribu de Bernoulli : À partir d’un événement
quelconque A, on peut constituer la tribu :
A = {∅; A; A; Ω} ;
(iii) tribu la plus fine, dans le sens où elle contient
toutes les autres tribus sur : A = P(Ω).

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Proposition
Si A est une tribu sur Ω, alors :
∅ ∈ A,

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Couple de variables aléatoires

Proposition
Si A est une tribu sur Ω, alors :
∅ ∈ A,
∀A, B ∈ A, A ∩ B ∈ A,

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Proposition
Si A est une tribu sur Ω, alors :
∅ ∈ A,
∀A, B ∈ A, A ∩ B ∈ A,
Si (An )n∈N∗ une suite d’éléments de A, alors An ∈ A.
T
n∈N∗

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Définition
Soit (Ω, A) un espace probabilisable.
Une probabilité sur A est une application P : A → [0; 1] telle
que
1 P(Ω) = 1
2 Si (An )n est une suite (éventuellement finie) d’éléments de
A deux à deux incompatibles (ie. Ai ∩ Aj = ∅ pour i ̸= j),
alors : X
P(∪An ) = P(An )
n

Le triplet (Ω, A, P) est appelé espace probabilisé

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Les variables aléatoires Probabilité
Couple de variables aléatoires

Proposition
1 P(∅) = 0
2 P(A) = 1 − P(A)
3 P(A) ≤ P(B) si A ⊂ B
4 P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)
P(∪i Ai ) ≤
P
i P(Ai )
5

6 FORMULE DE POINCARÉ
Cette formule permet de calculer la probabilité de la
réunion d’un nombre quelconque d’événements ; elle se
démontre par récurrence :
P( ni Ai ) = ni=1 P(Ai ) − 1≤i<j≤n P(Ai ∩ Aj ) + ...
S P P

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Probabilités conditionnelles, indépendance Probabilités conditionnelles
Les variables aléatoires Indépendance
Couple de variables aléatoires

Définition
Soit B un événement de probabilité non nulle. On appelle
probabilité conditionnelle de A sachant B (ou encore de A si
B) le rapport noté P(A|B) :

P(A ∩ B)
P(A|B) =
P(B)

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Probabilités conditionnelles, indépendance Probabilités conditionnelles
Les variables aléatoires Indépendance
Couple de variables aléatoires

Il faut s’assurer que le nom de probabilité est justifié. Vérifions


les axiomes :

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Les variables aléatoires Indépendance
Couple de variables aléatoires

Il faut s’assurer que le nom de probabilité est justifié. Vérifions


les axiomes :
P(Ω ∩ B) P(B)
P(Ω|B) = = = 1.
P(B) P(B)

P [(∪i Ai ) ∩ B]
P[(∪i Ai )|B] =
P(B)
P [∪i (Ai ∩ B)]
=
P(B)
X P(Ai ∩ B) X
= = P(Ai |B).
i
P(B) i

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Probabilités conditionnelles, indépendance Probabilités conditionnelles
Les variables aléatoires Indépendance
Couple de variables aléatoires

Formule des probabilités totales


Soit A un événement tel que 0 < P(A) < 1. Pour tout
événement B, on a :

P(B) = P(B|A)P(A) + P(B|A)P(A)

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Couple de variables aléatoires

Formule des probabilités totales


Soit A un événement tel que 0 < P(A) < 1. Pour tout
événement B, on a :

P(B) = P(B|A)P(A) + P(B|A)P(A)

Preuve
Comme A ∪ A = Ω, h i
P(B) = P(B ∩ (A ∪ A) = P (B ∩ A) ∪ (B ∩ A) .
Or B ∩ A et B ∩ A sont incompatibles. On en déduit

P(B) = P(B ∩ A) + P(B ∩ A)

La définition de la probabilité conditionnelle permet de


conclure.
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Formule de probabilités totales généralisée


Soit (Ai )i∈I une partition de Ω, telle que P(Ai ) > 0, pour tout
i ∈ I. Alors pour tout événement B,
X
P(B) = P(B|Ai )P(Ai )
i∈I

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Formule de Bayes
Soit A et B deux évènements tels que 0 < P(A) < 1 et
P(B) > 0. Alors,

P(B|A)P(A) P(B|A)P(A)
P(A|B) = = .
P(B) P(B|A)P(A) + P(B|A)P(A)

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Formule de Bayes
Soit A et B deux évènements tels que 0 < P(A) < 1 et
P(B) > 0. Alors,

P(B|A)P(A) P(B|A)P(A)
P(A|B) = = .
P(B) P(B|A)P(A) + P(B|A)P(A)

Démonstration.
P(A ∩ B) P(B|A)P(A)
P(A|B) = =
P(B) P(B)
et on conclut en remplaçant P(B) par son expression donnée
par la formule des probabilités totales.

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Formule de Bayes généralisée


Soit (Ai )i∈I une partition de Ω, telle que P(Ai ) > 0, pour tout
i ∈ I. Soit l’évènement B, tel que P(B) > 0. Alors pour tout
i ∈ I,
P(B|Ai )P(Ai )
P(Ai |B) = P
j∈I P(B|Aj )P(Aj )
.

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Les variables aléatoires Indépendance
Couple de variables aléatoires

Exemple
Deux opérateurs de saisie, A et B, entrent respectivement 100
et 200 tableaux sur informatique. Les tableaux de A comportent
des fautes dans 5, 2% des cas et ceux de B dans 6, 7% des cas.
On prend un tableau au hasard. Il comporte des fautes.
Quelle est la probabilité pour que A se soit occupé de ce
tableau ?
Soient les évènements :
TA = le tableau est entré par A,
TB = TA = le tableau est entré par B,
F = le tableau comporte des fautes.

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D’après la formule de Bayes,

P(F |TA )P(TA ) P(F |TA )P(TA )


P(TA |F ) = =
P(F ) P(F |TA )P(TA ) + P(F |TA )P(TA )
0.052 × 1/3
= = 0.279
0.052 × 1/3 + 0.067 × 2/3

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Définition
Deux événements A et B sur un même espace probabilisé
(Ω; A; P) sont dits indépendants en probabilité si

P(A ∩ B) = P(A)P(B)

On note A ⊥ B.
S’ils sont de probabilité non nulle, alors

P(A ∩ B) = P(A)P(B) ⇔ P(B|A) = P(B) ⇔ P(A|B) = P(A)

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La notion d’indépendance est donc liée aux événements


considérés et à la probabilité de référence.
Remarque 1 : A et B sont donc indépendants si la
connaissance de la réalisation de l’un n’influence pas la
probabilité de l’autre.
remarque 2 : deux évènements incompatibles A et B, avec
P(A) > 0 et P(B) > 0 ne sont jamais indépendants. En effet,
A ∩ B = ∅ entraîne P(A ∩ B) = 0 ̸= P(A)P(B).

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Les variables aléatoires Indépendance
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Proposition
1 Si A et B sont indépendants, alors A ⊥ B, A ⊥ B, A ⊥ B.
2 Si l’évènement A est tel que sa probabilité est soit nulle
soit égales à 1, alors

∀B ∈ A, A ⊥ B

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Les variables aléatoires Indépendance
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Preuve
1) On a :

P(A) = P(A ∩ B) + P(A ∩ B) = P(A)P(B) + P(A ∩ B).

D’où

P(A ∩ B) = P(A) − P(A)P(B) = P(A)(1 − P(B)) = P(A)PB),

ce qui prouve l’indépendance entre A et B. Les autres


indépendances s’obtiennent ensuite facilement par symétrie.

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2) Si l’évènement A est tel que P(A) = 0, il vient

P(A ∩ B) ≤ P(A) = 0 = P(A)P(B)

et donc A ⊥ B. Si à l’opposé P(A) = 1, l’égalité P(A) = 0, et


ce qui précède entraîne alors

B ⊥ A, ∀B ∈ A

et donc
B ⊥ A, ∀B ∈ A

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Définition
Soit (Ω, A, P) un espace probabilisé. On appelle variable
aléatoire l’application

X : Ω −→ I (I ⊂ R)
ω 7−→ X(ω)

Lorsque I est dénombrable, on dit que X variable aléatoire


discrète.
Lorsque I est un sous ensemble non dénombrable de R par
exemple (I = [0, 1], [0, 2π], R+ , ...), on dit que X est une
variable aléatoire continue.
Dans la suite de ce cours on notera I = X(Ω) où
X(Ω) = {X(ω)/ω ∈ Ω}.
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Définition
La fonction de répartition d’une variable aléatoire X est
l’application FX (x) = P(X < x).
Une variable aléatoire continue est entièrement à partir de sa
fonction de répartition.

Propriétés
1 F
X est monotone croissante continue à gauche.
2 Elle admet un nombre de points de discontinuité au plus
dénombrable.
3 limx−→−∞ FX (x) = 0 et limx−→+∞ FX (x) = 1.

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Définition
(Cas de variable discrète) On appelle fonction de
probabilité pi de la variable aléatoire discrète X la fonction
définie par P(X = i)
(Cas continu) La densité de probabilité fX de la variable
aléatoire continue X est par définition, la dérivée de la
fonction de répartition de la variable X :

dFX (x)
fX (x) = .
dx

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Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

On considère les variables aléatoires continues.


Propriétés
fX est une fonction continue et positive
Z ∞
fX (x)dx = 1
−∞
Expression
Z de la fonction de répartition :
x
FX (x) = fX (t)dt,
−∞
Z b
P(a ≤ X ≤ b) = fX (x)dx = FX (b) − FX (a)
a

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Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Cas discret
L’espérance mathématique de X notée E(X) ou E(X) est
définie par X
E(X) = xP(X = x).
x∈X(Ω)

La variance de X notée V (X) est l’espérance


mathématique de (X − E(X))2 .
On écrit
X
V (X) = (x − E(X))2 P(X = x).
x∈X(Ω)

Formule de Koënig
X
V (X) = E(X 2 ) − E(X)2 = x2 P(X = x) − E(X)2 .
x∈X(Ω)

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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Cas continu
Z +∞
L’espérance de X est E(X) = xfX (x)dx
−∞
la variance de X est
Z +∞
V (X) = (x − E(X))2 fX (x)dx
−∞

Formule de Koenig :
Z +∞
V (X) = x2 fX (x)dx − (E(X))2
−∞

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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

On suppose que X est une v.a. continue de densité f et de


fonction de répartition (f.r.) F . On suppose φ une fonction
dérivable.
Soit g la densité Y = φ(X) et G sa f.r.
a) φ est bijective
φ est donc mesurable. Si φ est croissante, on a F (x) = G(φ(x))
car
X < x ⇐⇒ Y = φ(X) < φ(x).
G(y) = F (φ−1 (y))
f (φ−1 (y))
=⇒ g(y) = .
φ′ (φ−1 (y))
Si φ est décroissante, φ′ < 0 et on a
f (x) f (φ−1 (y))
g(y) = =⇒ g(y) = .
|φ′ (x)| |φ′ (φ−1 (y))|
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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Exemple. Y = exp(X) et X = ln(Y ). On a

f (x) f (ln(y))
g(y) = = .
exp(x) y

b) φ est quelconque
√ √
Par exemple, Y = X 2 : P(Y < y) = P(− y < X < y) d’où
√ √ √ 1 √ 1
G(y) = F ( y) − F (− y) =⇒ g(y) = f ( y) 2√ y + f (− y) 2 y

1 √ √
g(y) = √ (f ( y) + f (− y)).
2 y

f ( y)
Si f est paire, g(y) = √ .
y

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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Moment d’ordre k
X
E(X) = xk P(X = x) (discret).
x∈X(Ω)
Z +∞
E(X) = xk fX (x)dx (cas continu)
−∞

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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Soit X une variable aléatoire réelle définie sur (Ω, A, P). On


appelle fonction caractéristique de X la fonction
Z +∞
itX
φX (t) = E(e )= eitx fX (x)dx.
−∞

Dans le cas discret, on a :


X
φX (t) = E(eitX ) = eitx P (X = x) .
x∈X(Ω)

Dr. KANGA
Fondements de la théorie des probabilités
Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Propriété
1 φλX (t) = φX (λt), ∀λ, t ∈ R.
2 φX+a (t) = eiat φX (t).
En particulier, si X est une v.a. de moyenne E(X) = m et
d’écart-type σ, en posant U = X−m σ , alors

m t
φU (t) = φ X−m (t) = e−it σ φX ( ).
σ σ
De sorte que φX (t) = e−itm φU (σt).
3 Si X et Y sont deux v.a.r. indépendantes, alors
φX+Y (t) = φX (t)φY (t)
4 φX (−t) = φX (t).
(v) |φX (t)| ≤ 1, ∀t ∈ R et φX (0) = 1.
5 Si les dérivées de φX existent jusqu’à l’ordre k, on a
(k)
φX (0) = ik E(X k )
′ KANGA
Dr. ′′ 2
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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Inégalité de Markov
E(X)
∀a > 0, P (X > a) ≤ a

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Couple de variables aléatoires

Inégalité de Markov
E(X)
∀a > 0, P (X > a) ≤ a

Inégalité de Tchebycheff
V (X)
∀ε > 0, P (|X − E(X)| > ε) ≤ ϵ2

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Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Définition
Un couple de variables aléatoires Z est une application de
(Ω, A, P) dans R2 , muni de sa tribu borélienne Bp = B(R2 ).

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Couple de variables aléatoires

Loi conjointe
Dans le cas discret la loi conjointe de probabilité de deux
variables aléatoire X et Y est donnée par

PX,Y (x, y) = P (X = x, Y = y)

Définition
La fonction de répartition (f.r.) de (X, Y ) est une
application FZ = FX,Y : R2 → R définie par

FX,Y (x, y) = P(X < x, Y < y).

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Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

La densité conjointe est donc définie par

∂ 2 FX,Y (x, y)
fX,Y (x, y) = .
∂x∂y
On a donc
1 fX,Y (x, y) ≥ 0
Z Z
2 fX,Y (x, y)dxdy = 1

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Couple de variables aléatoires

Densité marginale
Z
1 fX (x) = fX,Y (x, y)dy
Z
2 fY (y) = fX,Y (x, y)dx

Densité conditionnelle
La densité conditionnelle de Y sachant X est définie par

fX,Y (x, y)
fY |X (x) =
fX (x)

pour fX (x) ̸= 0

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Indépendance de deux variables aléatoires


Soit X et Y deux variables aléatoires. X et Y sont dites
indépendantes si et seulement si :
P (X = x, Y = y) = P (X = x) P (Y = y) (cas discret)
FX,Y (x, y) = P(X < x, Y < y) = P(X < x)P(Y < y) =
FX (x)FY (y) (cas continu)

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Probabilités conditionnelles, indépendance
Les variables aléatoires
Couple de variables aléatoires

Soit Z = ϕ1 (X, Y ), Z = ϕ2 (X, Y ). Les ϕi sont telles que


l’application ϕ = (ϕ1 , ϕ2 ) : (X, Y ) → (Z, W ) est biunivoque. On
a (Z, W ) = ϕ(X, Y ). La densité g de (Z, W ) est définie par

f (ϕ−1 (z, w))


g(z, w) =
|detJ|

où detJ est le jacobien de ϕ, défini par


∂z ∂z
∂x ∂y
detJ = ∂w ∂w .
∂x ∂y

ou encore
∂ϕ1 (x,y) ∂ϕ1 (x,y)
∂x ∂y
detJ = ∂ϕ2 (x,y) ∂ϕ2 (x,y) .
∂x ∂y

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Couple de variables aléatoires

Covariance
Considérons deux variables aléatoires X et Y d’espérance E(X)
et E(X) et de variances V (X) et V (Y ) . La covariance de ces
deux variables est définie par

Cov(X, Y ) = E ((X − E(X))(Y − E(Y ))) = E(XY ) − E(X)E(Y )

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Convergence en probabilité
(Xn ) converge en probabilité vers X si ∀ε > 0,

lim P(|Xn − X| > ε) = 0.


n−→+∞

P
On note Xn −
→ X.

Loi faible des grands nombres


On suppose que (Xn ) est une suite de v.a.r. indépendantes et de
2 = σ 2 < +∞.
même loi telles que σXi
P 1 Pn
Alors Sn −
→ E(X1 ) où Sn = n i=1 Xi .

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Probabilités conditionnelles, indépendance
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Définition
La suite (Xn ) converge presque sûrement vers X si

P({ω ∈ Ω : Xn (ω) → X(ω)}) = 1.


p.s
On note Xn −−→ X.

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Loi forte des grands nombres


Si la suite (Xn ) est une suite de v.a.r. indépendantes et de
même loi telle que E(|X1 |) < +∞, alors
p.s
Sn −−→ E(X1 ).

Dr. KANGA

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