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CHAPITRE VII

RESUME
Deux jours avant Achoura, les femmes s’achètent des tambourins et des bendirs, le bruit de ces instruments accompagné
de chant berce le quartier. L’enfant, quant à lui, a droit à une longue trompette. Hammoussa, l’élève le plus petit de taille
de l’école, vient chercher Sidi Mohammed, le fqih a besoin de lui. Les élèves décorent le Msid avec des lustres, besogne
qui ne s’est terminée qu’avant le coucher du soleil. A la maison, la mère est ennuyée car elle n’a plus de pétrole pour la
lampe. Driss El Aouad va en chercher dès que Rahma l’a mis au courant. Le lendemain, l’enfant et son père vont au
souk pour acheter des jouets et passer chez le coiffeur Si Abderrahman que Sidi Mohammed n’aime pas. Les enfants
jouent de leurs instruments et les femmes les admirent et les encouragent. On assiste ensuite à une scène rapide de
douche non sans violence dont le héros n’est autre que Sidi Mohammed. A trois heures du matin, Lalla Zoubida réveille
son fils, difficilement, il quitte son lit pour aller fêter Achoura avec les camarades au Msid. Une certaine atmosphère de
joie et de beauté enveloppe le Msid et tout le quartier. Lalla Aïcha vient rendre visite à la mère, et le soir, après son
départ, le narrateur ouvre sa Boîte à Merveilles, mais il est trop fatigué pour se livrer à ses jeux.

AXES DE LECTURE
I- Au cœur de la tradition
1- Le social et le religieux
Le chapitre VII, entièrement consacré à la Achoura, raconte avec vigueur la célébration de cette fête où le social et le
religieux cohabitent en parfaite harmonie. Cette partie du roman peut être considérée comme un précieux document qui
décrit fidèlement le Maroc traditionnel. On y trouve tout ce qui se rapporte à l’événement : les instruments de musique,
les vêtements, les jouets, les chants et le sentiment de tolérance générale éprouvée à cette occasion. Les animosités
disparaissent et cèdent la place à un bonheur spontané.
L’auteur restitue tout cela dans un style sobre qui va droit à l’essentiel pour ne pas faire trop languir le lecteur:
- Maintenant, chacune de nos voisines faisait ses gammes, jouait pour elle-même…(…) ; La veille, mon père m’avait
offert une trompette très fruste en fer-blanc. (…) ; Dans toute la ville, les femmes essayaient leurs tambourins. Un
bourdonnement sourd couvrait l’espace.
- L’équipement des lustres pour la nuit de la Achoura réclamait le concours de toutes les maisons (…) Les grands,
suspendus à une échelle branlante, accrochaient aux auvents des fenêtres et au plafond de la salle des lustres en fer
forgé.(... ); Des femmes richement habillées se penchèrent sur les murs pour nous admirer.
II-Les petits métiers
La tradition est également faite de petits métiers dont certains s’épanouissent pendant la Achoura (vente de tambourins,
de jouets et de tissu). Dans cet épisode, le narrateur s’attarde sur le métier de coiffeur, une activité qui s’intéresse aussi
bien à l’organisation des fêtes, qu’à la chirurgie et la pharmacie :
- Les barbiers participent à de nombreuses cérémonies familiales. A ma naissance, mon père montagnard transplanté
dans la grande ville, désirait néanmoins fêter dignement mon arrivée au monde. Si Abderrahmane lui fut d’un
excellent conseil. Il vint selon l’usage, accompagné de deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le
repas.
- Nous le trouvâmes occupé à pratiquer une saignée. Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre
un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon deux cuillerées de miel, de l’anis, et des grains de sésame,
ajoute du gingembre et de la cannelle, parfume l’ensemble avec trois clous de girofle. Si tu absorbes une bouchée
chaque matin, tes malaises disparaîtront.
La boutique de Si Abderrahmane est aussi un espace qui favorise la communication. Les conversations pleines
d’anecdotes et de plaisanteries que l’enfant ne trouve pas toujours à son goût, gravitent autour de différents sujets et
révèlent l’image que les adultes se font des jeunes :
- Il faut toujours être très bien avec son maître, sinon gare à la baguette de cognassier (…) Tout le monde se mit à
rire. La baguette de cognassier n’a rien de risible.
- Depuis quand, repartit le coiffeur, les jeunes gens ont-ils leur mot à dire quand il s’agit de ces graves problèmes(…)
Il leur manque l’expérience des gens mûrs.

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