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Chapitre 7

Indentification
Genre: Roman autobiographique
Type: narratif descreptif
Cadre spatio temporal: trois heures du matin, le lendemain matin ,deux jours avant Achoura, Le Msid, la
maison du narrateur, bab Moulay Idriss, Chémaine la rue bab Moulay Idriss, le quartier Sagha, Moulay
Idriss, la place des notaires.
Personnages: Les femmes de la maison, Zineb, le narrateur, le fqih, les condisciples du narrateur,
Hammossa, Driss El Aouad, Lalla Kanza, Si Abderrhaman, le coiffeur, oncle Hammad, le père du
narrateur, Moulay Larbi Alaoui, Sidi  Ahmed, la fille de Si Omar, Lalla Aicha.
Focalisation: interne
Situation du passage
Ce passage est extrait du roman autobiographique la boite à merveille d’Ahmed Sefrioui. Deux jours
avant achoura Une agitation fébrile gagne tous les enfants les femmes pour célébrer la fête.
Les axes de lecture
Le social et le religieux
Le chapitre VII, entièrement consacré à la Achoura, raconte avec vigueur la célébration de cette fête où le
social et le religieux cohabitent en parfaite harmonie. Cette partie du roman peut être considérée comme
un précieux document qui décrit fidèlement le Maroc traditionnel. On y trouve tout ce qui se rapporte à
l’événement : les instruments de musique, les vêtements, les jouets, les chants et le sentiment de tolérance
générale éprouvée à cette occasion. Les animosités disparaissent et cèdent la place à un bonheur spontané.

L’auteur restitue tout cela dans un style sobre qui va droit à l’essentiel pour ne pas faire trop languir le
lecteur :
- Les femmes de la maison s’achetèrent toutes des tambourins.
- Maintenant, chacune de nos voisines faisait ses gammes, jouait pour elle-même…(…) ; La veille, mon
père m’avait offert une trompette très fruste en fer-blanc.(…) ; Dans toute la ville, les femmes essayaient
leurs tambourins. Un bour-donnement sourd couvrait l’espace.
- L’équipement des lustres pour la nuit de la Achoura réclamait
le concours de toutes les maisons (…) Les grands, suspendus à une échelle branlante, accrochaient aux
auvents des fenêtres et au plafond de la salle des lustres en fer forgé.(... ); Des femmes richement
habillées se penchèrent sur les murs pour nous admirer.
- Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres,
éprouvaient la même ferveur, s’abandonnaient à la même extase…(…) ; La rue était maintenant très
animée. Presque tous les passants étaient habillés de neuf (…) ; Le soir, des bouquets de femmes
richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Les tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout.
Les petits métiers
La tradition est également faite de petits métiers dont certains s’épanouissent pendant la Achoura (vente
de tambourins, de jouets et de tissu). Dans cet épisode, le narrateur s’attarde sur le métier de coiffeur, une
activité qui s’intéresse aussi bien à l’organisation des fêtes, qu’ à la chirurgie et la pharmacie :
- Les barbiers participent à de nombreuses cérémonie familiales. A ma naissance, mon père montagnard
transplanté dans la grande ville, désirait néanmoins fêter dignement mon arrivée au monde. Si
Abderrahmane lui fut d’un excellent conseil. Il vint selon l’usage, accompagné de deux apprentis, placer
les invités et faire le service pendant le repas.
- Nous le trouvâmes occupé à pratiquer une saignée . Demande aux gens de ta maison de faire frire dans
du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon deux cuillerées de miel, de l’anis, et des
grains de sésame, ajoute du gingembre et de la cannelle, parfume l’ensemble avec trois clous de girofle.
Si tu absorbes une bouchée chaque matin, tes malaises disparaîtront.
La boutique de Si Abderrahmane est aussi un espace qui favorise la communication. Les conversations
pleine d’anecdotes et de plaisanteries que l’enfant ne trouve pas toujours à son goût, gravitent autour de
différents sujets.
Évènement
Les préparatifs de l’Achoura commencent. Les femmes s’achètent des tambourins et des bendirs P121,
deux jours avant la Achoura. Le père achète au narrateur une trompette. Il ne tarde pas à faire résonner
l’instrument quand l’écolier Hammousa, envoyé par le fqih, vient le chercher : on a besoin de lui pour
l’équipement des lustres P123. Les écoliers s’activent à la besogne comme des fourmis. Ils terminent le
travail avant le coucher du soleil et retournent chez eux P124.
L’enfant trouve sa mère ennuyée car le pétrole de la lampe s’est épuisé. Elle prie Driss El Aouad de lui en
apporter P125. Cette nuit, le garçon dort bercé par son bonheur : son père lui fait part de son intention de
l’emmener avec lui demain au souk pour qu’il choisisse ses jouets P127.
Le matin, après le repas, le père et son fils partent vers le souk P128. Ils achètent des jouets, un cierge
avant de se rendre chez le coiffeur P129. Le narrateur n’aime pas cette personne diabolique qui le
circoncirait un jour P129. Il y a des clients qui viennent demander au barbier des remèdes pour leurs
maladies. Après  de longs discussions et la saignée d’un client, le coiffeur rase la tête du narrateur et la lui
blesse P138.
De retour à la maison, le garçon mange vite afin de pouvoir jouer avec Zineb et d’autres enfants jusqu’au
coucher du soleil. Après un bain douloureux, il mange et s’endort.
A Trois heures du matin, sa mère le tire d’un sommeil doux, il s’habille des vêtements neufs et se dirige
vers le Msid et se chausse de ses babouches neuves P141. Dans la rue, le père lui donne cinq francs et un
cierge pour le fqih P143. Dans le Msid éclairé, les écoliers psalmodient de Coran avec ferveur :
aujourd’hui, ils fêtent la Achoura. A cette occasion, le fqih accorde à ses disciples trois jours de vacances
P144 P145.
Après le déjeuner à la cour duquel il s’est régalé de gâteaux P146, le père emmène avec lui le narrateur au
sanctuaire Moulay Idriss pour accomplir des prières. L’enfant passe l’après-midi à écouter les récits sans
tête ni queue de Lalla aicha qui rend visite à sa mère P147. Elle dit que les affaires de son mari
prospèrent. Au moment où la visiteuse veut lui confier un secret, la mère envoie son fils jouer sur le
terrasse P149. Le soir, la femme part.
Résumé

ion de Achoura. Les femmes se procurent de belles robes et les enfants  exhibent fièrement leurs
nouveaux vêtements. Le Msid devenu agréable et accueillant respire la propreté. Les rues bondées de
foules excitées sont encombrées de toutes sortes de jouets et d'accessoires pour célébrer la fête.
Pour préparer son fils à l'évènement, Maâlem Abdeslem l’emmène chez le coiffeur. Dans la
boutique de ce dernier, Sidi Mohammed enregistre les conversations qui se déroulent entre les personnes
en présence et qui lui inspirent un profond dégoût. Rien à voir avec les merveilleuses histoires de
Abdellah l'épicier.
Les femmes de « la maison de la voyante » organisent une cérémonie tapageuse où les bruits
des tambourins se mêlent confusément aux chants improvisés. L'ambiance festive qui règne dans les lieux
emplit le jeune garçon d'une immense joie qui lui va droit au cœur.

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