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La Boîte à merveilles : Présentation de l'œuvre

Sommaire
Fiche de lecture 2
Biographie d’Ahmed SEFRIOUI 3
La littérature maghrébine d’expression française 4
Le genre littéraire de « La Boîte à Merveilles » 4
La structure de l’œuvre 5
Le narrateur 5
Le temps 5
Le cadre spatial 5
Registre de langue 6
Personnages de « La Boîte à Merveilles » 6
Le schéma narratif du roman 9
Le résumé du roman 10
Le symbolisme de la boîte à merveilles 11
Les événements principaux (Chapitre par chapitre) 13
Résumés (Chapitre par chapitre) 21
Les valeurs véhiculées 27

I- Fiche de lecture
Titre de l’œuvre La boîte à merveilles
Date d’écriture et de parution Écrit en 1952 et publié en 1954
Auteur Ahmed Sefrioui
Siècle Le 20 ème
siècle (1915-2004)
Roman autobiographique (récit à la première
Genre personne, narrateur-personnage distinct de
l’auteur)

Œuvres du même auteur Le Chapelet d’ambre – La maison de servitude


Narrateur Sidi Mohammed (enfant), parfois narrateur adulte
Point de vue ou focalisation Point de vue interne
-Imparfait et passé simple (les temps du récit)
Temps des verbes -Le présent : Révèle souvent la présence d’un
narrateur adulte
Registre de langue Langue courante
Courant littéraire Ethnographie
Nombre de chapitres 12 chapitres
Nombre de saisons Trois (l’hiver, le printemps, l’été)
Age du narrateur Six ans
Durée du récit Presque une année

Sidi Mohammed - Sa mère Zoubida - Son père


Personnages principaux Abdeslam - La voyante - Driss el Aouad – Rahma –
Zineb - Fatma Bziouya - Lalla Aicha - Le fqih

Événement perturbateur La ruine du père qui a perdu son capital dans le souk
Figures de style Comparaisons, métaphores, hyperboles….
Contenu de la boîte Des objets ordinaires et hétéroclites
La boîte lui permet de s’évader du monde réel. Grâce
Symbolisme de la boîte à sa boîte, il se sentira moins seul et moins triste
Les thèmes La famille, la solitude
Dar Chouafa, le Msid, le bain maure, sa maison, la
maison de Lalla Aïcha, la kissaria, les ruelles, la
Lieux décrits ou fréquentés médina, la chambre de Rahma, le souk des bijoutiers,
le mausolée, maison du voyant El Arafi
La ville du récit La ville de Fès, la vieille ville
Le prénom du père et son
Abdeslam, un tisserand
métier
Dénouement et situation finale Le retour du père et la réouverture de la boîte

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Caractéristiques du personnage -La solitude
principal -La capacité d’inventer des mondes fantastiques
Les déclencheurs du récit La nuit et le poids de la solitude
-Ceux qui ont participé à nourrir le monde fantastique
de l’enfant : Kenza la voyante et Abdallah l’épicier
L’ordre de présentation -Ceux qui font partie de son quotidien :
des personnages Les voisins : Aouad, Rahma, Zineb et Fatma Bziouya
Les autres : Les enfants, le fqih, Lalla Aicha
La description Souvent dynamique
Champs lexicaux La magie, l’impureté, le désespoir, l’horreur…
Genre de littérature Littérature marocaine d’expression française
Relation avec Zineb Relation conflictuelle. Il a du mépris pour cette fille

II- Biographie d’Ahmed SEFRIOUI


Ahmed SEFRIOUI est un écrivain marocain (1915 - 2004) qui passe
pour être l’initiateur de la littérature marocaine d’expression
française.

Né à Fès en 1915, de parents berbères, il occupe quelques hauts


postes administratifs d’abord aux Arts et Métiers de Fès,
conservateur de musée, puis à la Direction du tourisme à Rabat.

Il a écrit aussi « Le Chapelet d’ambre » en 1949, « Le jardin des


sortilèges » en 1981 et « La maison de servitude » en 2001. Il est
mort à Rabat en mars 2004.

III- La littérature maghrébine d’expression française

3
La littérature maghrébine d’expression française est née vers la fin
des années quarante sous l’occupation française dans les pays
maghrébins (Le Maroc, l’Algérie et La Tunisie).

Elle est produite par des auteurs maghrébins qui ont étudié la
langue française à l’école publique moderne, à la mission ou en
France.

Au début, la littérature maghrébine d’expression française de


première génération est ethnographique ou plus exactement
documentaire, exotique et folklorique.

Elle cherche à montrer, la manière d’une carte postale, aux lecteurs


francophones la vie de tous les jours des Maghrébins : c’est-à-dire
les coutumes, les fêtes, la cuisine, les souks, les marabouts, les
conditions de la femme, l’autorité de l’homme, l’habillement, les
croyances superstitieuses …

IV- Le genre littéraire de « La Boîte à Merveilles »

"La Boîte à Merveilles" est un roman de genre autobiographique


(souvenirs d’enfance) qui comprend plus de trente souvenirs.

Quelques caractéristiques du roman autobiographique :

 Les souvenirs relatés sont à la première personne « je ».


 Les événements d'un récit autobiographique se sont
réellement déroulés dans la vie de l'auteur.
 La rétrospection.
 Auteur – Narrateur /Personnage.
 Le travail de la mémoire.
 L’emploi du présent à valeur d’énonciation …

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V- La structure de l’œuvre
"La Boîte à Merveilles" est constituée de douze chapitres inégaux
dont les derniers forment un récit qui commence par la faillite de
Sidi Abdeslam et se termine par son retour après une longue
absence qui a duré un mois.

VI- Le narrateur
 Le narrateur - enfant
Sidi Mohammed est un enfant de six ans vivant avec sa famille à Dar
Chouafa, dans une impasse à Derb Nouala à Fès. Il nous décrit la vie
quotidienne de la société marocaine de l’époque.

 Le narrateur – adulte
C’est celui qui commente, critique, porte des jugements, émet des
réflexions. Exemple : "J’avais peut-être six. Ma mémoire était une
cire fraîche et les moindres événements s’y gravaient en image
ineffaçables ").

VII- Le temps
Au début du colonialisme français, dans les années vingt, quand le
narrateur avait six ans.

Le récit a duré presque une année.

Nombre de saisons : Trois (l’hiver, le printemps, l’été).

IIX- Le cadre spatial


Fès, la médina, Derb Nouala, une impasse, Dar Chouafa, le Msid, le
bain maure, la maison de Lalla Aïcha, la kissaria, les ruelles, la
chambre de Rahma, le souk des bijoutiers, le mausolée, la maison du
fqih Sidi El Arafi …

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IX- Registre de langue

Langue courante.

X- Personnages de « La Boîte à Merveilles »


 Sidi Mohammed
Un enfant de six ans vivant à Dar Chouafa avec sa mère Lalla
Zoubida et son père Sidi Abdeslam. Il étudie dans une école
coranique et accompagne sa mère dans ses visites, son personnage
est caractérisé par sa solitude et son imagination.

Il est toujours solitaire avec sa boîte à merveilles. Cette dernière


est son seul compagnon et contient des objets hétéroclites qu’il
considère comme ses véritables amis.

 Lalla Zoubida
Épouse de sidi Abdeslam et mère de Sidi Mohammed.

Le récit du roman l’a présentée comme une jeune femme de 22 ans


qui se comporte parfois comme une vieille femme.

Elle a des yeux mobiles reflétant l’âme d’enfant, un teint d’ivoire,


une bouche généreuse, un nez droit et bien fait. Elle affirme qu’elle
fait partie de la descendance du prophète. Elle a une forte croyance
aux superstitions. Elle porte le haïk comme toutes les femmes de
son époque et de son pays.

 Abdeslam
Le père de Sidi Mohammed a la quarantaine, montagnard comme sa
femme, tisserand de métier.

C’est un homme de haute taille, beau, ayant la peau blanche


légèrement dorée et une barbe noire, les lèvres rouge corail, les
yeux profonds et sereins. Il porte toujours une djellaba. Il prie
beaucoup et parle peu.

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 Lalla Aïcha
Une ancienne voisine de Lalla Zoubida, physiquement plus large que
haute, avec des bras courts qui s’agitaient constamment, son visage
lisse et rond inspire un dégoût.

Elle a sauvé son mari Moulay Larbi de la faillite, ce dernier l’a


quittée pour épouser la fille du coiffeur qu’il a abandonnée à son
tour pour retrouver sa première femme : Lalla Aïcha.

 Lalla Kanza
C’est une voyante, un peu sorcière de grande réputation, habitant au
rez-de-chaussée de la maison qui porte son nom (Dar Chouafa).

 Rahma
C’est la femme du fabriquant des charrues Driss El Aouad et la
mère de Zineb. Toute cette famille occupe la seule chambre du
premier étage de Dar Chouafa.

 Fatma Bziouya
C’est la femme d’Allal le jardinier. Ils partagent le deuxième étage
avec la famille de Sidi Abdeslam.

 Zineb
La fille unique de Rahma et Driss El Aouad, elle est âgée de 7 ans.
Sidi Mohammed ne l’aime pas.

 Driss El Aouad
Il est le mari de Rahma. C’est fabricant de charrue.

 Allal
Il est le mari de Fatma Bziouya. C’est un jardinier.

 Moulay Larbi
Époux de Lalla Aïcha, un babouchier qui sera trompé par son associé
et qui se mariera avec la fille du coiffeur.

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 Driss le teigneux
Serviteur loyal du Mâalem Abdeslam, il avait l’habitude de garnir les
canettes, faire les commissions et acheter les provisions de Lalla
Zoubida.

 Abdallah
Un épicier très aimé malgré le peu de clients, Sidi Mohammed est
fasciné par ses récits fantastiques.

 Le fqih
Un homme maigre et barbu tenant dans sa main un cognassier fut
l’objet de cauchemars de Sidi Mohammed.

 Sidi el Arafi
Le développement du roman “La Boîte à Merveilles” le décrit comme
un voyant aveugle ressemblant à un sage des temps anciens et qui a
été consulté par Lalla Aïcha et Lalla Zoubida et qui les a
réconfortées par ses paroles.

 Sidi Mohammed Ben Tahar


Coiffeur qui habitait le quartier et qui est décédé avant l’Achoura.

 Sidi Othmane
Il s’agit dans le roman d’un vieillard marié à Lalla Khadija qu’il
considère comme sa fille.

 Salama
C’est une marieuse professionnelle, connue pour sa voix masculine.

 Zhor
Une voisine de Lalla Aïcha que Sidi Mohammed trouve très belle
beauté.

8
XI- Le schéma narratif du roman

Le narrateur vit avec ses parents. Rien ne perturbe


sa vie heureuse.

 Cette phase occupe une place importante dans le


Situation initiale récit (Ch. I jusqu'au Ch. VIII).

L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans


laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est
plongé dans un monde merveilleux.

Ce qui trouble cette félicité et ce bonheur c'est la


Elément perturbateur
ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il
portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.

Le voyage du père à la campagne, où il exerce un


travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent
nécessaire pour se rétablir dans son atelier.
(Ch. VIII, IX, X, XI).

Péripéties Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école


coranique à cause de sa faiblesse.

La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées


et consulte les voyants.

Dénouement Le retour du père.

Le retour de l'équilibre et du bonheur.


Situation finale
La réouverture par le petit de sa Boîte à Merveilles.

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XII- Le résumé du roman

Dans « La Boîte à Merveilles », Sidi Mohammed nous raconte ses


souvenirs d’enfance qui reflètent la vie socio-économique et
socioculturelle de la société maghrébine des années vingt, c’est-à-dire un
témoignage sur son époque.

Il a consacré une bonne partie du livre à parler des voisins, des amis de la
famille, de leurs habitudes, de leurs problèmes et de leur vie quotidienne,
et particulièrement de Lalla Aïcha, la meilleure amie de sa mère, qui a
souffert à cause de son mari ingrat.

La paisibilité de la vie de cet enfant de six ans fut troublée par la perte
de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capital, ce qui
obligea le père de la famille à travailler dans les champs (aux environs de
Fès) pour pouvoir reprendre ton travail.

Pendant son absence la mère et l'enfant visitaient quotidiennement des


mausolées pour demander aux saints de leurs rendre le père sain et sauf.

Leur vœu fut exaucé un mois après le départ du père, ensuite les choses
s'arrangèrent petit à petit. Au milieu de tous ces événements, La Boîte à
Merveilles que possédait Sidi Mohammed jouait un rôle très important,
elle lui représentait un véritable réconfort quand il avait des ennuis,
c'était synonyme d'accès à son propre monde.

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XIII- Le symbolisme de la boîte à merveilles

 Une boîte pour les objets


La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets
ordinaires. Des objets hétéroclites, en matière transparente, en
métal, en nacre. Un bouton de porcelaine, des boules de verres, des
anneaux de cuivres, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête
dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans
décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre offert par
Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris
offerte par sa mère (p96). Le « bijou fabuleux » aux yeux de
l'enfant est pour sa mère « un bout de verre qui peut causer une
blessure » (p39).

 Les objets du plaisir et du mystère


L’enfant découvre le plaisir des sens très tôt grâce à ses objets.
L’objet est regardé, contemplé et caressé. Il a une âme et une vertu
de talisman. Il est source de jouissance, « Il met les sens en extase
» (p13), et avait un goût qu’il ne pouvait goûter de la langue et le
pouvoir d’enivrer (p13). L’impuissance à en jouir pleinement est un
moment difficile pour lui. « Je sentais toute mon impuissance à en
jouir pleinement. Je pleurais… ». Ce moment est pénible quand le
sommeil empêche la contemplation, « mes yeux, hélas ! N’avaient plus
la force de regarder » ; sinon encore plus cruel quand les objets
perdent leur pouvoir magique et deviennent des objets ordinaires, «
cette constatation fut cruelle. J’éclatais en sanglots.»

L’enfant, friand de contes découvre aussi que ses objets racontent


des histoires. « Un bijou fabuleux provenant à n’en pas douter de
quelque palais souterrain où demeurent les puissances de l’invisible.
»(p39). « Chaque objet parle son langage » (p13), « c’est un ami »
(p13, p249).

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 Les objets et leur métamorphose
La transformation est de deux ordres. Le savoir-faire et
l’imagination. Ainsi, une opération de nettoyage transforme le métal
vil en métal noble. « Je savais transformer le cuivre, cette vile
matière, en or pur » (p38). L’imagination se charge du reste, l’objet
devient fabuleux, chargé de vertus, porteur d’une histoire
merveilleuse. Ainsi, « Les plus humbles de mes boutons et de mes
clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se
muèrent en joyaux. » p96.

 Les objets et les heures de chagrin.


Les objets qui fascinent l’enfant ont une autre fonction. Ils lui
permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison
tomba dans le silence, je me sentis triste. Je sortis ma boîte »
(p54).

La Boîte à Merveilles lui permet de s’évader d’un monde de


contraintes et de malheur, le monde réel, celui des adultes : « Pour
échapper au bruit des tambours qui bourdonnait encore sous mon
crâne, j’ouvris ma Boîte à Merveilles,… » (p150). « Moi, j’avais des
trésors cachés dans ma Boîte à Merveilles. J’étais seul à les
connaître. Je pouvais m’évader de ce monde de contraintes... » (P71).

L’enfant fait appel dans ses moments de détresse à ses objets «


prêts à me porter secours » (p12).

Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul et moins triste. C’est dans


de pareilles circonstances que l’enfant la retire de dessous son lit :
« Je me sentis triste et seul. Je ne voulais pas dormir, je ne voulais
pas pleurer. Moi aussi, j’avais des amis. Ils sauraient partager ma
joie. Je tirai de dessous le lit ma Boîte à Merveilles je l’ouvris
religieusement.»(p249).

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XIV- Les événements principaux (Chapitre par chapitre)

 Chapitre 1
1- Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour
mieux comprendre sa solitude et ses souffrances qui datent depuis
toujours.

2- Le narrateur-enfant présente « Dar Chouafa », Le rituel des


Gnawa de la Chouafa.

3- À travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le


lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses nombreux
locataires (de bas en haut).

4- Situation du M’sid, deuxième lieu principal, et présentation du


fqih (maigre et barbu). Ainsi les occupations des autres élèves de
l’école coranique.

5- Il évoque le souvenir du bain maure qu'il considère comme l’enfer


(il n’aime pas aller au bain maure « je ne veux pas aller en enfer »).

6- La description de sa Boîte à Merveilles où les objets qui s'y


trouvent lui tiennent compagnie (La Boîte à Merveilles est le
véritable ami du narrateur).

7- Le narrateur relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et


Rahma à propos de la lessive. (Lundi le jour de la lessive).

8- Malaise de Sidi Mohammed. (Je m’écroulai aux pieds de ma mère


sans connaissances).

13
 Chapitre 2
1- Au Msid : le regard du Fqih et les coups de baguette de
cognassier étaient source de cauchemars et de souffrance de Sidi
Mohammed.

2- Le mardi est un jour néfaste pour les élèves du Msid, (jour de


récitation hebdomadaire).

3- A son retour, le narrateur trouve sa mère souffrante d’une


terrible migraine.

4- Visite de Lalla Aïcha (ex-voisine et amie intime de Lalla Zoubida)


qui accompagne Lalla Zoubida et le narrateur au sanctuaire de Sidi
Ali Boughaleb.

5- Le narrateur décrit le voyage vers le sanctuaire de Sidi Ali


Boughaleb.

6- Sidi Mohamed se fait griffer par un matou dans la cour de la


Zaouia.

7- Le lendemain il bénéficie d’un repos de 2 jours de convalescence.

8- Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et


ne revenait que tard le soir (après la prière de l’Aâcha).

9- Sidi Mohamed assiste au cérémonial des matinées, reçoit deux


beignets de Fatma Bziouya et un cabochon de verre de Rahma qu’il
met dans sa boîte à merveille.

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 Chapitre 3
1- Le narrateur raconte une journée ordinaire (Vendredi) au M’sid.
Indifférence du fqih et ennui des enfants.

2- Le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe


à pétrole. Lalla Zoubida (envieuse et jalouse) demande à son mari de
lui en acheter une, ce qui est fait le lendemain.

3- Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour Lalla


Zoubida de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage
le chagrin de Rahma.

4- Une fois Zineb retrouvée, et pour remercier Dieu de lui rendre


sa fille, Rahma organise un repas pour les pauvres. (Les mendiants
aveugles).

5- Toutes les voisines participent à la tâche.

6- Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir.

7- Sidi Mohamed ouvre sa Boîte à Merveilles et se met à rêver.

 Chapitre 4
1- Les premiers jours du printemps : le narrateur et sa mère sont
invités chez Lalla Aicha. Une journée de la médisance pour les deux
femmes (Lalla Aicha et Lalla Zoubida parlent de leurs voisines).

2- Sidi Mohamed joue avec les enfants de la maison à la mariée. (le


jeu s’achève par une dispute et des hurlements).

3- La faillite de Moulay Larbi : Lalla Aicha raconte à Lalla Zoubida


les malheurs de son mari escroqué par son associé Abdelkader.

4- Le lendemain Zoubida raconte à son mari le récit de la dispute


entre Moulay Larbi avec son associé qui a renié ses dettes.

5- Mâalem Abdesslam parle à son fils de l’épicier et de ses histoires


fabuleuses.

15
 Chapitre 5
1- Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour
préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la
journée.

2- Rentré chez lui, le narrateur trouve sa mère absente en visite


chez Lalla Aicha.

3- De retour, la mère raconte les malheurs de Lalla Aicha à toutes


ses voisines : (Lalla Aicha dépouille de ses bijoux et de son mobilier
pour aider son mari à remettre en marche son atelier).

4- Le décès de Sidi Mohammed Ben Taher le coiffeur du quartier.


(Description de son cortège funèbre, Les funérailles, les pleurs…).

5- Pour soulager son fils, le père se met à raconter l’histoire de


Sidi… qui suit les cortèges funèbres.

6- Lalla Zoubida offre une chaînette de cuivre à son fils.

7- Le chapitre se termine par la dispute de Sidi Mohammed avec


Zineb car son chat lui a volé sa chaînette.

 Chapitre 6
1- Pendant les préparatifs pour Achoura au M’sid, le Fqih organise le
travail et forme des équipes. Sidi Mohamed est nommé chef des
frotteurs.

2- Lalla Zoubida accompagne Sidi Mohamed à la kissaria pour lui


acheter des vêtements à l’occasion d’Achoura (un gilet, une chemise
et des babouches neuves).

3- De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la


Kissaria et Sidi Mohamed se dispute avec Zineb, ce qui met en
colère sa mère.

4- Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et


son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma.

16
 Chapitre 7
1- Deux jours avant la fête de Achoura, les femmes s'achètent des
tambours et Sidi Mohamed lui a droit à une trompette.

2- Sidi Mohamed joue à la trompette. Hamoussa l’interrompt et lui


demande de rejoindre ses camarades au Msid afin de participer à
l’équipement des lustres.

3- Le lendemain, l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le


tour des marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez
le coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à
une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier.

4- Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses


vêtements neufs avant d'aller au Msid célébrer cette journée
exceptionnelle

5- Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant


d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner.

6- Son père l’emmène en ville.

7- Après le repas de midi, Lalla Aïcha vient rendre visite à la famille


du narrateur, elle retrouve son bonheur après que son mari a pu
sortir de la crise (faillite).

8- Le soir, quand Lalla Aïcha repart chez elle, l’enfant fatigué de son
tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux
vêtements.

17
 Chapitre 8
1- Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille (la
vie normale).

2- Avec l’arrivée de la chaleur, le Msid est déménagé dans un petit


sanctuaire ce qui améliore l’aptitude d’apprentissage de Sidi
Mohamed. Son maître est satisfait de ses progrès.

3- Le père annonce à sa femme son intention de l’emmener au souk


des bijoutiers pour lui acheter des bracelets. Accompagnée de
Fatma Bziouya, mais cette visite se termine dans un drame (Le père
se dispute avec le courtier rusé et disparaît dans la foule).

4- La mère, superstitieuse, qui rêvait tant de ses bracelets que son


mari lui offre, ne veut plus les voir, elle pense qu'ils portent malheur

5- Lalla Zoubida reçoit la visite de Lalla Aïcha, La mère raconte à


son amie la mésaventure du souk.

6- Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient
de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si
Abderahmane, le coiffeur.

7- Sidi Mohamed tombe véritablement malade ; il eut de violents


maux de tête et fut secoué par la fièvre.

 Chapitre 9
1- Sidi Mohamed souffre de la fièvre. Lalla Zoubida s’occupe de lui
nuit et jour.

2- Le père annonce à sa famille qu’il a perdu son capital au souk des


enchères aux haïks. Il décide de vendre les bracelets et d'aller
travailler comme moissonneur aux environ de Fès.

3- Le départ du père est vécu comme un grand drame.

4- L’attente, la souffrance et la maladie marquent le quotidien de la


maison. La Boîte à Merveilles s’est transformée en cercueil.

5- Lalla Zoubida et Lalla Aïcha, deux amies frappées par le malheur,


décident de consulter un voyant, Sidi
18 Al Arafi.
 Chapitre 10
1- Le narrateur évoque le souvenir du voyant Si El Arafi ( un voyant
aveugle capable de voir la lumière cachée au fond des cœurs des
hommes).

2- Les conseils, prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent


les deux femmes.

3- Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite.

4- Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins


seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine,
ils vont prier sous la coupole d’un saint.

5- Les prédications de Sidi Al Arafi se réalisent. Un messager


venant de la compagne apporte provisions, argent et bonne nouvelles
de Sidi Abdeslam.

6- Lalla Aïcha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il
semble que son mari reprend le chemin de la maison.

 Chapitre 11
1- Lalla Zoubida rend visite à Lalla Aïcha, celle-ci lui réserve une
surprise.

2- Salama, la marieuse professionnelle, raconte son rôle qu’elle a eu


dans le remariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier
voulait avoir des enfants. Mais en vain, rien ne va entrer Moulay
Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt.

3- Zhor affirme les propos de Salama, Elle rapporte une scène de


ménage.

4- Toutes les femmes se lancent à maudire la famille du coiffeur.

19
 Chapitre 12
1- Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son
père de son voyage.

2- Toute la maison est agitée. Des youyous éclatent sur la terrasse.


Les voisines font des vœux.

3- Triomphe du bonheur et de joie, Sidi Mohamed raconte à son


père les événements passés pendant son absence.

4- Driss El Aouad annonce à la famille que le divorce entre Moulay


Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé.

5- Malgré la joie du retour de son père, le narrateur, écrasé du


monde des adultes, souffre toujours de la solitude. Il tire sa Boîte à
Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient.

6- Le récit commence par l'évocation de la solitude du narrateur "je


songe à ma solitude" et se termine par "je me sentis triste et seul".

20
XV- Résumés (Chapitre par chapitre)

 Chapitre 1

Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids


de la solitude. Le narrateur y songe et part à la recherche de ses
origines : l’enfance. Un enfant de six ans, qui se distingue des autres
enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné par les
mondes invisibles. À travers les souvenirs de l’adulte et le regard de
l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et
ses nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée
habité par une voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa.
On fait connaissance avec ses clientes, on assiste à un rituel de
musique Gnawa, et on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et
son mari El Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une seule
pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant
lui habite un univers de fable et de mystère, nourri par les récits
d’Abdallah l’épicier et les récits de son père sur l’au-delà. L’enfant
de six ans accompagne sa mère au bain maure. Il s’ennuie au milieu
des femmes. Cet espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation était
pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une querelle
spectaculaire dont les antagonistes sont la maman de l’enfant et sa
voisine Rahma.

21
 Chapitre 2
Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la
fragilité de son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa
baguette de cognassier étaient source de cauchemars et de
souffrance. À son retour, il trouve sa mère souffrante. La visite que
Lalla Aïcha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la
mère de l’enfant, l’encourage à visiter le sanctuaire de Sidi Ali
Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau du sanctuaire et
retrouvera sa gaieté et sa force. L’enfant découvre l’univers du
mausolée et ses rituels.
Oraisons, prières et invocations peuplaient la Zaouïa. Le lendemain,
la vie quotidienne reprenait son cours. Le père était le premier à se
lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le soir. Les
courses du ménage étaient assurées par son commis Driss. La famille
depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres
ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient.

 Chapitre 3
Zineb, la fille de Rahma a disparu. Une occasion pour Lalla Zoubida
de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin
de Rahma. On finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à
fêter. On organise un grand repas auquel on convie une confrérie de
mendiants aveugles. Toutes les voisines participent au travail. Dar
Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme ordinaire que le
lendemain.

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 Chapitre 4
Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman
rendent visite à Lalla Aïcha. Ils passent toute la journée chez cette
ancienne voisine. Une journée de bavardages pour les deux femmes
et de jeux avec les enfants du voisinage pour le narrateur. Le soir,
Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla Aïcha,
Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier
avait renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la
moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en
faveur d’Abdelkader.
L’enfant, lui était ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est
pas sa boîte et ses objets magiques, c’est les histoires d’Abdallah
l’épicier rapportées par son père ou les récits de ce dernier. Récits
qui excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant toute son
enfance.

 Chapitre 5
Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de l’Achoura. Ils ont
quinze jours pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le
reste de la journée. Lalla Aïcha, en femme dévouée, se dépouille de
ses bijoux et de son mobilier pour venir au secours de son mari. Sidi
Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et
on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du
voisinage et comptent parmi les événements ayant marqué la vie de
l’enfant.

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 Chapitre 6
Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants
constituent des équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol
frotté à grande eau. L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La
fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il
portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour à
la maison, Rahma insiste pour voir les achats faits à la Kissaria .Le
narrateur est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman,
un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui.

 Chapitre 7
La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la
maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant
lui a droit à une trompette. L’essai des instruments couvre l’espace
d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce sont les dernières touches
avant le grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres. Le
lendemain, l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des
marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le
coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une
saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue après est plus
belle, plus enchantée. Ce soir-là, la maison baigne dans l’atmosphère
des derniers préparatifs.
Le jour de la fête, on se réveille tôt, trois heures du matin. L’enfant
est habillé et accompagne son père au Msid célébrer ce jour
exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et
invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour
le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville.
À la fin du repas de midi, Lalla Aïcha est arrivée. Les deux femmes
passent le reste de la journée à bavarder et le soir, quand Lalla
Aïcha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa
trompette est content de retrouver ses vieux vêtements.

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 Chapitre 8
L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa
monotonie et sa tristesse. Les premiers jours de chaleur sont là.
L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude
pour s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se porte bien et
sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses
progrès et son père est satisfait. Lalla Zoubida aura enfin les
bracelets qu’elle désirait tant.
Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame. La mère
qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre ne songe plus
qu’à s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la
ruine de la famille. Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore
finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la
fille de Si Abderrahmane, le coiffeur.
Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours
autant. Il s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou
roi, il fait des découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne
pas le comprendre. Sa santé fragile lui joue des tours. Alors que
Lalla Aïcha racontait ses malheurs, il eut de violents maux de tête
et fut secoué par la fièvre. Sa mère en fut bouleversée.

 Chapitre 9
L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit
et jour. D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont
très mal. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux
moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier.
L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours
et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha,
deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un
voyant, Sidi Al Arafi.

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 Chapitre 10
Les conseils, prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent
les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla
Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et
sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont
prier sous la coupole d’un saint.
Les prédictions de Sidi Al Arafi se réalisent. Un messager venant de
la compagne apporte provisions, argent et bonnes nouvelles de Sidi
Abdeslam. Lalla Aïcha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une
surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la maison.

 Chapitre 11
Thé et bavardage de bonnes femmes chez Lalla Aïcha. Salama, la
marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal
qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle
explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de
bonnes nouvelles. Plus rien ne va entrer Moulay Larbi et sa jeune
épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine, vient
prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage.
Le flot des commérages et des médisances n’en finit pas et l’enfant
lui, qui ne comprenait pas le sens de tous les mots est entraîné par
la seule musique des syllabes.

 Chapitre 12
La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Mâalem Abdeslam est
de retour. Toute la maison est agitée. Des youyous éclatent sur la
terrasse Les voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont
heureux. Driss El Aouad est arrivé à temps annoncer que le divorce
entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La
conversation de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslam, ponctuée de
verres de thé écrase l’enfant. Il est pris de fatigue, mais ne veut
point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boîte à Merveilles
de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient.

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XVI- Valeurs véhiculées
 La religion

 le fqih, la mosquée, zaouïa…

« Installés tout contre l’estrade du fqih, nous chantâmes la


première sourate du coran, les plus petits comme les plus grands la
connaissaient. Nous ne quittions jamais l’école le soir sans la
chanter». p : 41

«Dès le premier jour, à l’appel du muezzin, le fqih nous imposa


silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine
circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et grands alignés
derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir
de tout bon musulman : La prière rituelle. » p : 153

 La paternité

 la figure du père

« Le père dans une famille comme la nôtre, représente une


protection occulte. Point n’est besoin qu’il soit riche, son prestige
moral donne force, équilibre, assurance et respectabilité » p : 181

 La générosité et la solidarité
« Nous avions quinze jours pour préparer la fête. Chacun devait
apporter la contenance d’un bol d’huile d’olive pour alimenter les
lampes .le fqih nous recommanda de mettre nos parents au courant
de ces dispositions. Il comptait sur leur générosité ». p : 78-79

 L’amour

« Mon père parut très préoccupé à mon sujet. Il me toucha les


tempes plusieurs fois, me prit la main, arrangea ma couverture avec
des gestes d’officiant. Je voyais ses lèvres remuer.» p : 91
« Depuis le départ de mon père ma mère faisait une cuisine maigre,
elle riait moins, ne racontait plus d’histoires » p : 215

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 Les traditions
« La rue était maintenant très animée. Presque tous les passants
s’étaient habillés de neuf. Ma mère avait sorti une belle Mansouria
en voile fin, ornée de rayures de satin jaune. Ma mère avait cuisinait
une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. » p : 145

« Mon père se proposait de m’emmener à Moulay Idriss, le patron de


la ville. » p : 146

 L’éducation - L’instruction
« Le vendredi après déjeuner, je me retrouvai à l’école, hurlant les
versets coraniques et scandant les mots sur ma planchette à coups
de poings ». p : 40

«Un vendredi, mon père gonflé d’orgueil, raconta à ma mère la


conversation qu’il avait eu la veille avec mon maître rencontré dans
la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec
autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un savant
dont il pourrait être très fier ». p : 153

 La famille
« Regarde, me dit-elle, ce que ton père nous a envoyé il ne nous a pas
oubliés. Il est loin, mais il veille sur nous. Il nous a même fait
parvenir de l’argent. » p : 218

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