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Etudier un roman autobiographique :

La boîte à merveilles, 1954, de Ahmed Sefrioui


Auteur- date de Titre de Date Genre littéraire Courant Contexte
naissance et du l’œuvre d’écriture et littéraire historique
décès de publication
Ahmed Sefrioui La Boîte à Roman La littérature Le Maroc
Né à Fès en 1915- Merveilles Ecrite en 1952 autobiographique Maghrébine sous
Décédé à Rabat en Publiée en d’expression l’occupation
2004 1954 Française Française

Visée de l’oeuvre Siècle Autres œuvres

Visée Ethnographique Le 20ème siècle -Le chapelet d’ambre


(documentaire)
(L’auteur présente des aspects de -La maison de servitude
la culture traditionnelle
- Le jardin des sortilèges
Marocaine.)

La saison de l’hiver :
Chapitre 1 :

- La solitude du narrateur- adulte : Le narrateur adulte exprime sa solitude d’adulte : « Je


songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier. » Les
verbes sont conjugués au présent de l’énonciation ; donc il s’agit d’un commentaire,
d’un discours.

- La voyante et ses rites mensuels : De sa fenêtre du 2ème étage, l’enfant nous décrit la
cérémonie que la chouafa organisait avec d’autres femmes au patio : Description visuelle,
auditive et olfactive. (Dimension superstitieuse)

- Les habitants de Dar Chouafa : Tante Kenza, la chouafa au rez-de-chaussée, Rahma, son
mari Driss El Aouad, et leur fille Zineb au 1èr étage, Le narrateur Sidi Mohammed, sa
mère Lalla Zoubida et son père Maalem Abdeslem partagent le 2 ème étage avec Fatma
Bziouya et son mari Allal le jardinier.
- L’univers du narrateur- enfant : Un enfant toujours seul et rêveur : Son univers est
nourri par les histoires merveilleuses de Abdellah l’épicier et les discours de son père sur
l’au-delà : Il préfère le monde féerique, un monde irréel, de rêve, contrairement aux
enfants de son âge, qui, eux, se contentent du réel.
- Le bain maure : L’enfant n’aimait pas le bain maure. Il le comparait à l’enfer. Même
adulte, il n’aime pas aller au bain ; il y éprouve un sentiment de malaise. Pour les
femmes, le bain c’est un lieu de potins et de commérages.

- La boîte à merveilles et son rôle dans la vie du narrateur : Un ensemble d’objets


ordinaires qui « pour moi avaient un sens. » « C’étaient là mes seuls amis », « Prêts à me
porter secours dans mes heures de chagrin. ». L’enfant a recours à sa boîte quand il se
sent triste et seul. Les objets qui fascinent l’enfant et l’enchantent ont une autre fonction. Ils
lui permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison tomba dans le silence, je
me sentis triste. Je sortis ma, Boîte,..(p54).

- Le lendemain du bain, la mère racontait la séance à toutes les voisines : Elle avait l’art
de raconter et de mimer. Elle avait un grand succès auprès de ses voisines. Elle prétend
qu’elle est une Cherifa.

- La dispute entre Lalla Zoubida et Rahma : C’était le lundi, Lalla Zoubida et Rahma se
sont disputées à cause du jour de lessive . Dar Chouafa est une maison collective. Les femmes ne
pouvaient donc pas faire leur lessive toutes le même jour. Elles ont, par conséquent, établi un emploi du
temps. Il était établi que le lundi était réservé exclusivement à Lalla Zoubida pour faire sa lessive. Mais
Rahma a eu la mauvaise idée de faire sa lessive un lundi, ce qui a déclenché une dispute entre les deux
voisines. Elles se sont disputées à deux reprises : le matin, puis la nuit quand Lalla Zoubida racontait à
son mari les événements de la journée. Elle insultait encore une fois Rahma qui l’a entendue.
(Dimension socioculturelle - le voisinage - L’oralité…)
A la fin de cette deuxième dispute, l’enfant s’est évanoui.

Résumé du chapitre 1 : Sidi Mohamed, Le narrateur adulte, qui souffre de solitude,


ouvre son récit par le rituel de la voyante et la présentation des locataires de Dar
chouafa : lalla kenza la voyante (au rez-de-chaussée), Driss el Aouad, sa femme Rahma et
leur fille zineb (au premier étage) et fatma Bziouya qui partage le deuxième étage avec la
famille du narrateur. Il évoque ensuite le petit enfant, un enfant toujours seul et rêveur.
Il préfère le monde imaginaire, invisible contrairement aux enfants de son âge. Ensuite il
relate le souvenir du bain maure qu’il n’aime pas. Il a également évoqué le rôle de sa
Boite à Merveilles contenant des objets ordinaires qui sont ses seuls amis. Enfin il nous
raconte le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma à cause du jour de lessive. A la
fin du chapitre, l’enfant s’est évanoui.
-Chapitre 2 :

-Le Mardi était le jour néfaste pour les élèves du Msid. (jour réservé à la récitation du
Coran devant le Fqih impitoyable) : Mauvais souvenir pour le narrateur adulte.
- La maladie de la mère : La mère utilise des remèdes traditionnels. Elle est une femme
superstitieuse et elle justifie sa maladie et de la pâleur de son fils par le mauvais œil.
(Dimension superstitieuse)
- Lalla Aicha, ancienne voisine et amie intime de Zoubida, a rendu visite à la famille du
narrateur et a conseillé à Lalla Zoubida d’aller ensemble visiter le sanctuaire Sidi Ali
Boughaleb en vue de guérir et de conjurer le mauvais œil.
- La visite de Sidi Ali Boughaleb : description dynamique détaillée : le chemin, l’arrivée,
le rituel, (délire des deux femmes et invocations devant le tombeau du saint).
Dimension superstitieuse : Le maraboutisme.
A la fin de la visite, Sidi Mohamed est griffé par un chat. Retour à la maison.
- Mercredi - L’enfant malade aura deux jours et demi de repos : Il nous décrit alors le
matin et la vie quotidienne à Dar Chouafa. (Le voisinage), ainsi que les salutations
matinales et monotones échangées entre les femmes de Dar Chouafa. (L’oralité)

Les fonctions du discours dans le récit :


1) - Créer un effet du réel.
2) - Donner la vie aux personnages et au récit : (Dramatisation de la scène
(théâtralisation) pour donner de la vivacité)
3) - Rester fidèle aux paroles telles qu’elles étaient prononcées : authenticité).
- Les origines des parents du narrateur. Origines montagnardes. Grâce au métier du père
qui était tisserand honnête, le ménage jouissait d’un certain confort. Ils vivaient à l’aise.
- Le souvenir de Driss le teigneux, coursier, c’est lui qui fait les commissions et en même
temps il est l’apprenti du père.
- Le cadeau de Rahma : Rahma a offert au narrateur un joli cabochon de verre qui
prendra place dans la boîte à merveilles.

Résumé du chapitre2 : C’était le Mardi, le jour le plus redouté pour les élèves, car ils
devaient réciter le Coran. De retour du Msid, le narrateur trouve sa mère souffrante. Lalla
Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de visiter le sanctuaire
Sidi Boughaleb pour conjurer le mauvais œil. A la fin de cette visite, sidi Mohamed est
griffé par un chat. Fatigué, le petit enfant s’absente de l’école. Il nous décrit alors le
matin à Dar chouafa et les salutations matinales échangées par les femmes de la maison.
Le narrateur évoque ensuite l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux,
l'apprenti de son père. Rahma lui a offert un cabochon de verre qui prendra place dans sa
boîte à merveilles.
-Chapitre 3 :

- Le vendredi après-midi au Msid (après les deux jours et demi de repos) :

Les élèves lisent le Coran en Chœur devant le fqih, homme sévère et impitoyable avec sa
baguette. (Des moments de souffrance pour les élèves).
- La lampe à pétrole achetée par Fatma Bziouya : Lalla Zoubida était si émerveillée par la
lampe de sa voisine. La nuit, elle convainc son mari de lui en acheter une, identique à
celle de Fatma.
Le lendemain, Samedi : Maalem Abdeslam a effectivement acheté une lampe à pétrole
identique à celle de Fatma Bziouya. Joie de Lalla Zoubida et du narrateur.

-La disparition de Zineb : A midi, Rahma est frappée par un malheur : Elle a perdu, dans
la foule, sa fille Zineb après être sorties pour aller assister au baptême de sa sœur
Khadija.
La nuit, Lalla Zoubida a raconté à son mari les malheurs de Rahma et comment elle et
Fatma Bziouya ont pu retrouver Zineb dans la maison des Idrissides :
Khadija, la sœur de Rahma, était mariée à Allal le fournier. Elle habite Kalkliyine. Elle désirait tant avoir
un bébé. Elle a consulté les fqihs, les guérisseurs, les chouafas, mais sans résultat, jusqu’au jour où elle a
visité le sanctuaire Sidi Ali Bou-Serghine, Dieu a exaucé son vœu et elle a eu son bébé. Rahma et sa fille
étaient donc invitées chez elle pour assister au baptême. A mi-chemin, Rahma a perdu sa fille dans la
foule et revient chez elle en pleurs. Les voisines sont venues prendre part à sa douleur. Même Lalla
Zoubida a oublié sa dispute avec sa voisine, et est allée la consoler. Donc la disparition de Zineb était
une occasion de réconciliation entre Lalla Zoubida et Rahma. D’ailleurs c’est Lalla Zoubida et Fatma
Bziouiya qui ont pu retrouver Zineb à la maison des Idrissides. (Récit enchâssé)
Le jeudi suivant :
-Le repas préparé par Rahma aux mendiants aveugles : Pour remercier Dieu de lui avoir
rendu sa fille, Rahma offre un repas aux mendiants aveugles.
- Dimension religieuse : Remercier Dieu. Dimension socioculturelle : la solidarité du voisinage. Les
tableaux ethnographiques : la culture culinaire (cuisine), l’habillement des femmes…
- La nuit, l’enfant triste et seul ouvre sa boîte à merveilles, mais il constate que ses objets
ont perdu leur vie, leur pouvoir et leur magie. Il trouve cela cruel et s’endort en pleurant.

Résumé du chapitre3 : Le narrateur raconte sa journée au Msid. Des moments de


souffrances pour les élèves à cause du fqih, homme sévère et impitoyable. Le soir, Lalla
Zoubida remarque que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, elle insiste
alors pour que son mari lui en achète une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Sidi
Mohamed relate le souvenir de la disparition de zineb, et comment Lalla Zoubida et
Fatma Bziouya réussissent à la retrouver à la maison des Idrissides. Le jeudi suivant,
Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les
voisines y participent de bon cœur. Le soir, l’enfant, triste et seul, ouvre sa boîte à
merveilles mais remarque que les objets ont perdu leur magie et leur enchantement. Il
trouve cela cruel. Il dort en pleurant.

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