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La Boîte à Merveilles d’Ahmed SEFRIOUI

Fiche de lecture
Titre de l’œuvre La Boîte à Merveilles :
Une autobiographie qui raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès.
Nom de l’auteur Ahmed SEFRIOUI. Écrivain marocain d’expression française (ou littérature maghrébine d’expression française) né à Fès en 1915, décédé le 25 mars 2004.
Parmi ses œuvres, on peut citer : Chaplet d’ambre (1949) ; La maison des servitudes (1973) ; Le jardin des sortilèges (1989).
Date de parution Publiée en 1954 (écrite en 1952 et publié en 1954).
siècle Le 20ème siècle (XXe siècle)
Genre littéraire Roman
Genre romanesque Roman autobiographique :
Une définition : une autobiographie est le récit écrit qu’une personne réelle fait rétrospectivement de sa propre vie. Le mot « autobiographie », est
composé de trois racines grecques : graphein (écrire), auto (soi- même), bio (vie). Les récits autobiographiques font référence à des lieux, des personnes
et des événements réels : ils se différencient en cela des textes de fiction. L’autobiographie se caractérise par le fait que l‘auteur, le narrateur et le
personnage principal ne font qu’un (=). Le récit autobiographique est mené à la première personne.
Ses indices : l’importance du pronom personnel « je ». Le « je » crée une situation particulière dans le récit autobiographique. Le narrateur le plus âgé et
le personnage sont bien la même personne, à deux moments différents de sa vie : moment du souvenir (Sidi Mohammed) et moment de l’écriture (le
narrateur, adulte). Il y a donc deux situations d’énonciation qui se côtoient.
• le moi ici et maintenant : c’est l’énoncé qu’on dit « ancré dans la situation d’énonciation » donc coupé du récit (d’où l’emploi du présent, passé composé,
imparfait et futur) ;
• le moi, personnage du passé dont je raconte les faits marquants antérieurs. On dit alors que l’énoncé est « coupé de l’énonciation » donc ancré dans le
récit (d’où l’utilisation du passé simple, imparfait, présent de narration) ;
• le point de vue adopté (ou focalisation) est souvent interne.
Ses buts (sa visée) :
•connaissance de soi ;
• écriture de bilan, commenter et juger certaines phases de sa vie (bilan triomphant, frustré, nostalgique) ;
• justification de ce qu’on a fait, de son parcours, de ses choix de vie, de ses erreurs (se confesser): visée argumentative
• témoignage personnel sur une époque, une société.
Genre de littérature Littérature marocaine d’expression française (ou littérature maghrébine d’expression française).
Narrateur Sidi Mohammed (l’enfant), parfois le narrateur adulte.
La focalisation Point de vue interne, donc subjectif : c’est celui de l’auteur qui raconte ses souvenirs.
Temps des verbes -Imparfait et passé simple (les temps du récit) -Le présent : révèle souvent la présence d’un narrateur adulte (le temps du discours).
Registre de langue Langue courante
Nombre de chapitres XII (12) chapitres
Nombre de saisons Trois (l’hiver, le printemps, l’été)
Epoque des L’enfance
événements
La ville du récit La ville de Fès, la vieille ville (l’ancienne médina).
Durée du récit Presque une année : (on parle de symphonie des trois saisons : l’hiver, le printemps et l’été).
Lieu des événements Fès : l’impasse, Dar Chouafa (la maison de la Voyante), le patio, la chambre de la famille de sidi Mohammed, la terrasse, le Msid, le bain maure, le
sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb, la maison de Lalla Aïcha (impasse Zenqat Hajjama), la maison adjacente à Dar Chouafa, la Kissaria, le souk des
bijoutiers, Mausolée Sidi Ahmed Tijani, ruelles de Fès, demeure de Sidi el-Arafi.
Personnage principal et Sidi Mohammed. Agé de six ans ; c’est un enfant fragile, solitaire et passionné par sa boîte à merveilles. Il passe son temps entre le Msid et sa maison
ses caractéristiques avec sa mère et surtout avec sa boîte. Enfant rêveur, il a une capacité inouïe à inventer des mondes fantastiques.
Prénoms de ses parents Son père s’appelle Abdeslam ; c’est un tisserand.
et leur métier Sa mère s’appelle Lalla Zoubida ; c’est une femme au foyer.
Les autres personnages - Ceux qui font partie de son quotidien : La mère du narrateur, Lalla Zoubida ; son père Abdeslam ; la voyante, Driss el Aouad, Rahma, Zineb, Fatma
et leur rapport au Bziouya, Lalla Aicha, le fqih.
personnage principal - Ceux qui ont participé à nourrir le monde fantastique de l’enfant (ou initiateurs) : Kenza la voyante et Abdallah l’épicier ont largement alimenté
l’univers fantastique de l’enfant.
- Les autres : Les enfants, le fqih, Lalla Aicha…
Les déclencheurs du La nuit et le poids de la solitude : « Le soir, quand tous dorment, (…) moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. » Le narrateur y songe et
récit part à la recherche de ses origines : l’enfance. Un enfant de six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné
par les mondes invisibles. À travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses
nombreux locataires.
Événement La vie paisible de cet enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capital. Ceci obligea le père
perturbateur de la famille à travailler dans les champs, comme moissonneur, aux environs de Fès afin de pouvoir reprendre son atelier.
Dénouement et Le retour du père et la réouverture de la boîte.
situation finale
Le contenu de la boîte Des objets ordinaires et hétéroclites : des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers
vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rangée de vert de gris
offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb.
Symbolisme et - véritable ami de Sidi Mohammed. La boîte lui permet de s’évader du monde réel. Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul et moins triste. Elle
fonction de la boîte représentait pour lui un véritable réconfort quand il avait des ennuis (voir la fiche : La symbolique de la Boîte à Merveilles).
Les thèmes - La vie de famille, témoignage du vécu, de la vie quotidienne, des habitudes et des coutumes, le voisinage, l’école coranique, la fête….
- La solitude de sidi Mohammed et son retrait auprès de sa boîte à merveille.
- La violence verbale dans « La dispute de Lalla Zoubida avec Rahma » ;
- La superstition :
- La violence corporelle dans la première scolarité de Sidi Mohamed et les scènes du bain maure.
- la rivalité entre les femmes : les voisines envient la famille de sidi Mohammed depuis que cette dernière jouit de certaine aisance matérielle ; Lalla
Zoubida envie sa voisine Fatma Bziouya qui s’est acheté une lampe à pétrole.
- L’escroquerie dans l’histoire de Moulay Larbi avec son associé Abdelkader ;
- La naïveté des parents dans l’incident des bijoux ;
- l’hypocrisie dans la mort de Sidi Mohamed Ben Tahar et les salutations presque machinales entre les voisines de Dar Chouafa.
- La solidarité et la bonté dans l’histoire de la disparition de Zineb et les efforts des voisins pour la retrouver et célébration de son retour.
- L’ingratitude dans le remariage de Moulay Laarbi malgré le sacrifice et le dévouement de sa femme et dans l’histoire de l’escroquerie d’Abdelkader.
- la polygamie : le remariage de Moulay Laarbi ;
- Le bon voisinage (…)
Lieux décrits ou l’espace réel : Dar Chouafa, le Msid, le bain maure, la maison de Lalla Aïcha, la kissaria, les ruelles de la médina, la chambre de Rahma, le souk des
fréquentés bijoutiers, le mausolée de Sidi Ali Boughaleb, maison du voyant El Arafi.
l’espace virtuel : c’est l’espace imaginaire de l’enfant, qui se traduit soit par son recours à la réflexion et à l’imagination ou bien par son évasion vers sa
boîte à merveilles.
Champs lexicaux Le rêve, la magie, l’impureté, le désespoir, l’horreur…
La Boîte à Merveilles d’Ahmed SEFRIOUI
Le résumé de l’œuvre

Chapitre I Espace : Dar Chouafa ; le bain maure ; le Msid ; le patio de Dar Chouafa.
• La solitude de l’adulte qui s’explique par celle de l’enfant (le thème de la solitude);
• Le narrateur se souvient de son enfance : le lecteur découvre Dar Chouafa, la maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires (la colocation).
• Le narrateur décrit les rituels mensuels des Gnaouas organisé par Lalla Kanza, la voyante (la voyance);
• La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une voyante puis on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et son mari Driss El Aouad,
fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya ;
• Le narrateur revient sur sa mémoire d’enfant, une mémoire infaillible capable d’enregistrer le moindre détail. Il se rappelle sa solitude d’enfant, son
caractère timide (mais point farouche), son penchant pour le rêve et l’imagination, son goût du mystère et de l’invisible, son désir de savoir et de
connaissance (contrairement à ses camarades de l’école coranique qui se contentaient du visible et du concret.
• Les personnages initiateurs (ceux qui l’ont introduit dans ce monde de l’Invisible sont : la voyante avec ses rituels compliqués et quelque peu sorciers ;
Abdallah l’épicier avec ses récits et ses mondes mystérieux ; son père avec ses récits sur la Paradis et l’Enfer).
• Les scènes pittoresques du bain maure et les violences subies : espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation ; pour l’enfant, c’était bel et bien l’Enfer ;
• Les séances de bain maure étaient en réalité rares : la mère ne voulait pas s’embarrasser de l’enfant empoté et maladroit qu’il était. Il profitait de l’absence
de sa mère pour jouer dans la rue ou répertorier les objets que contenait sa Boîte à Merveilles.
• Le lendemain du bain, la mère théâtralisait ses récits du bain maure (la médisance);
• La dispute au sujet de la lessive, une querelle spectaculaire, dont les antagonistes sont la mère de l’enfant et sa voisine Rahma ; le soir, une nouvelle
dispute éclate en présence des hommes de Dar Chouafa (la violence verbale).
• L’évanouissement du petit garçon.
L’hiver

Chapitre II Espace : le Msid ; Dar Chouafa ; les ruelles de Fès ; le sanctuaire de sidi Ali Boughaleb
• Au Msid, une école coranique étouffante, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps au contact de la baguette de cognassier.
Le Msid est parfois source de cauchemars et de souffrance (la phobie du Msid : les méthodes traditionnelles de l’éducation).
• Au retour chez lui, l’enfant trouve sa mère souffrante : elle avait une forte migraine à cause de la dispute de la veille. Pour enrayer le mal, la mère recourt
aux remèdes traditionnels (la médecine traditionnelle).
• La visite de Lalla Aïcha, une amie de la mère du narrateur. Ayant remarqué la pâleur de Sidi Mohammed, Lalla Aïcha exhorte la mère à visiter Sidi Ali
Boughaleb, patron des médecins et des barbiers, dans l’espoir de guérir son enfant (le maraboutisme et la superstition).
• La visite du sanctuaire de sidi Ali Boughaleb ; l’enfant pourrait boire de l’eau du sanctuaire afin de retrouver sa gaieté et sa force :
- la description de la cohue dans les rues ;
- la description du cimetière et la place (autour du sanctuaire) ;
- la description du mausolée et de la zaouïa.
- Invocation des femmes et oraison de la gardienne du mausolée.
- L’enfant se fait griffer par un chat du sanctuaire.
• Le narrateur décrit la scène d’habillage du père ; ce dernier dit à la mère de ne pas envoyer Sidi Mohammed au Msid : il semblait bien fatigué.
• L’enfant ne va pas à l’école : il en profite pour apprécier le cérémonial du réveil matinal à Dar Chouafa, de découvrir quelques secrets (Zineb mouillait
encore son lit la nuit); Fatma Bziouya offre des beignets (sfenj) à la mère qui finit par les accepter après une longue résistance (le bon voisinage).
• Driss le teigneux, un apprenti du mâalem Abdeslam vient chercher le couffin pour faire le marché de la famille : la famille depuis un temps ne
connaissait plus les difficultés des autres ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient (« œil des envieux », jalousie, indiscrétion,
curiosité).
• Le narrateur évoque les origines de ses parents : d’origine montagnarde, ils se sont installés à Fès ; le père opte pour le métier de tisserand car, dans la
famille, le métier de commerçant est considéré comme le métier le plus vil.
• Rahma offre un cabochon à sidi Mohammed qui l’accepte après hésitation : sa mère est encore en brouille avec Rahma ; l’enfant craint que le cadeau de
Rahma soit un talisman, une malédiction. Il l’ajoute à sa boîte à merveilles (la méfiance).

Chapitre III Espace : le Msid ; Dar Chouafa


• L’enfant retourne à l’école après deux jours et demi de repos : description du Msid ; description du Fqih (un portrait caricatural, péjoratif). Toujours avec
la même ferveur, l’enfant apprend ses versets coraniques de peur d’être puni par un maître (fqih) aussi irresponsable (il dort pendant les séances)
qu’injuste (au réveil, il distribue les coups de baguette et se rendormit). L’enfant ne retrouve la paix que lorsque le maître ordonne aux élèves de lire la
première sourate du Coran. Ceci indique la fin de la séance…et des souffrances. Le vendredi, les élèves chantent quelques vers de Bnou Achir avant de
quitter le Msid.
• Fatma Bziouya achète une lampe à pétrole ; le lendemain une lampe pareille à celle de Fatma est accrochée au mur de la chambre de la famille du
narrateur (rivalité des femmes).
• La disparition de Zineb.
• La mère raconte au père (récit enchâssé) comment, elle et Fatma, ont miraculeusement retrouvé Zineb au mausolée de Moulay Driss. Une occasion pour
Lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine.
• Rahma offre un repas aux mendiants (des aveugles) afin de remercier Dieu pour lui avoir rendu sa fille. Toutes les voisines participent au travail
(solidarité ; bon voisinage).
• L’enfant retrouve sa Boîte à Merveilles.

Chapitre IV Espace : la maison de Lalla Aïcha dans l’impasse de Zenkat Hajjama ; les rues mal éclairées de Fès ; Dar Chouafa
• L’enfant et la mère rendent visite à Lalla Aïcha : une journée de bavardages pour les deux femmes et de jeux pour le narrateur (la médisance);
• Le narrateur décrit la demeure de Lalla Aïcha, un certain confort ;
• Le narrateur fait le portrait de ses parents : il en fait l’éloge (tonalité laudative) mais ne manque pas non plus de critiquer sa mère (mélange de tonalités :
laudative et péjorative).
• L’enfant joue à la mariée avec les enfants des colocataires de Lalla Aïcha : les enfants se disputent.
Le printemps

• Moulay Laarbi annonce à sa femme qu’il est escroqué par son apprenti Abdelkader : ce dernier avait renié ses dettes et avait même prétendu avoir versé
la moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur d’Abdelkader (confiance ou méfiance ?). Les deux femmes pleurent (amitié et
compassion).
• Le narrateur décrit leur retour à la maison, la nuit: Maalem Abdeslem est venu les chercher. Le narrateur décrit l’itinéraire (« ville morte ») : rues mal
éclairées, chiens aboyant et chats se disputant.
• Le lendemain (un vendredi), la mère raconte (récit enchâssé) au père les mésaventures de Moulay Laarbi et son conflit avec son apprenti Abdelkader.
• Le père raconte à son fils l’histoire d’Abdallah l’épicier (récit enchâssé) : cet homme mystérieux à qui le narrateur attribue toutes les histoires
merveilleuses qu’il a eu l’occasion d’entendre, jouissait d’une réputation controversée : pour certains (entre autres, Lahbib), il est le symbole de la pureté
et de la piété ; pour d’autres (comme Abdennebi, une mauvaise langue), c’est Satan incarné, un hypocrite capable de toutes les impuretés.
Espace : le Msid ; Dar Chouafa ; la maison adjacente (la maison du Coiffeur)
Chapitre V
• Journée au Msid : le Fqih est de bonne humeur ; il est souriant et indulgent. Il parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête
du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. (la fête)
• Heureux, l’enfant retourne à la maison mais ne trouve pas sa mère : déception. La chambre et les meubles sont hostiles.
• La mère était allée voir son amie Lalla Aïcha. La mère raconte à Rahma que Lalla Aïcha, en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier
pour venir au secours de son mari.
• Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort.
• Le narrateur rapporte les scènes de lamentations : on le pleure et on assiste à ses obsèques.
• Les funérailles marquent l’enfant : il imagine l’enterrement, le linceul, la civière, les litanies, le cortège…
• Pour consoler l’enfant, le père raconte l’histoire de l’enterrement d’un pauvre.
• Nouvelles scènes de lamentations : cris et hurlement des femmes. « Le corps devait probablement quitter la maison ».
• Nouvelle angoisse : sanglots, délires et cauchemars de l’enfant (la boîte à merveilles se transforme en cercueil).
• Le lendemain, l’enfant ne va pas à l’école : l’enfant s’amuse à observer sa mère, à écouter le bruit des soufflets à Dar Chouafa et à réciter le Coran avec
ardeur et passion.
• La mère offre à son fils une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris. Alchimie : il la transforme en bijou d’or. Déception et fureur : le chat de Zineb lui
vole sa chaînette alors il se précipite sur Zineb et l’accable de coup de griffes.

Chapitre VI Espace : le Msid ; Dar chouafa ; la Kissaria


• Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid : nettoyage et réfection de l’école coranique ; les enfants constituent des équipes ; les murs sont blanchis
à la chaux et le sol frotté à grande eau ; l’enfant est nommé chef des frotteurs : joie et fierté. (Le rôle des activités parascolaires).
• La fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. Sur la terrasse, l’enfant, ivre de
joie, se prend pour un cavalier courageux et se livre à des scènes héroïques.
• L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria (qu’il décrit d’abord) et admire l’habileté de sa mère et son sens de marchandage.
• De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats faits à la Kissaria.
• Zineb se querelle de nouveau avec Sidi Mohammed. Réprimandé, l’enfant pleure dans un coin en attendant l’heure du déjeuner. Il s’imagine un homme
de charité qui nourrit et habille les affamés et les mendiants. (La charité ou solidarité ?)
• Rahma raconte (récit enchâssé) l’histoire les mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui. Le narrateur est
fasciné par son art de raconter.

Chapitre VII Espace : le Msid ; Dar chouafa ; chez le coiffeur ;


• La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une
trompette. L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd.
• Au Msid, ce sont les dernières touches avant le grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres.
• Le lendemain, l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands de jouets.
• Le père et son fils passent chez le coiffeur, chose peu appréciée par l’enfant. Il assiste à une saignée et s’ennuie des récits du barbier trop prolixe : l’enfant
est victime d’un grand malaise. La rue après est plus belle, plus enchantée.
• Ce soir-là, la maison baigne dans l’atmosphère des derniers préparatifs : l’enfant s’équipe en « homme-orchestre » et se livre à un concert assourdissant :
les voisines demandent grâce.
• Le jour de la fête : on se réveille tôt, trois heures du matin pour la douche nocturne. L’enfant tombe de sommeil, il pleurniche mais la mère est
intransigeante. Il porte fièrement et dignement ses nouveaux vêtements. L’enfant est ensuite accompagné par son père au Msid pour célébrer ce jour
exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner.
• Le père avait proposé de l’emmener le matin au sanctuaire de Moulay Driss (le patron de la ville de Fès) ; l’après-midi, il accompagnerait sa mère chez
son amie Lalla Aïcha. Le père l’emmène baguenauder (se balader ; flâner) en ville. A la fin du déjeuner, le sort joue en sa faveur : Lalla Aïcha arrive à
l’improviste.
• Les deux femmes passent le reste de la journée à bavarder et le soir, quand Lalla Aïcha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa trompette
est content de retrouver ses vieux vêtements et sa boîte à merveilles.
• La fête se poursuit jusqu’au soir : les femmes richement habillées, chantaient. Mais dégoûté de ses jouets (trompette et tambour), sidi Mohammed,
retrouve sa Boîte à Merveilles mais il était si épuisé que ses yeux n’avait plus la force de regarder.

Chapitre VIII Espace : le nouveau Msid (un mausolée agréable) ; Dar chouafa ; le souk des bijoutiers
• L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa tristesse.
• Les premiers jours de chaleur sont là. La chaleur sévit et les colonies de mouches et de punaises envahissent la maison. La mère les chasse avec des
méthodes des plus brutales (chaux vive, soufre, pétrole, coups de torchon) aux plus sournoises (talismans, poudres achetées chez un faiseur de miracle,
invocations…).
• L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche.
• L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses progrès et son père est satisfait. Cependant, si l’enfant se consacre
avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours autant. Il s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des découvertes et il en veut à
mort aux adultes (entre autres ses parents qui se moquent de ses commentaires sur la beauté des roses et des bijoux) de ne pas le comprendre.
• Lalla Zoubida aura enfin les bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux tourne au drame. Le père se querelle avec un courtier
(dellal) : douleur extrême de la mère et cauchemar de l’enfant.
• La mère qui rêvait tant des bracelets que son mari lui offre ne songe plus qu’à s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la
famille.
• Les ennuis de Lalla Aïcha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderrahmane, le coiffeur.
(La polygamie)
• La santé fragile de l’enfant lui joue des tours. Alors que Lalla Aïcha racontait ses malheurs, il eut de violents maux de tête et fut secoué par la fièvre. Sa
mère en fut bouleversée.
L’été

Chapitre IX Espace : Dar Chouafa ; le mausolée de Sidi Ahmed Tijani ; chez Lalla Aïcha
• L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour.
• D’autres ennuis l’attendent : les affaires de son mari vont très mal : le père a perdu mon maigre capital. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux
moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier.
• L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours et marquent le quotidien de la maison. L’enfant est proie à une vie double : le jour, il
subit toutes sortes de contraintes ; le soir, il fait d’horribles cauchemars. (Le rôle du père).
• Lalla Zoubida et son enfant visitent le mausolée de Sidi Ahmed Tijani puis se rendent chez Lalla Aïcha.
• Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

Chapitre X Espace : chez Sidi el-Arafi ; Dar Chouafa


• L’enfant, la mère et Lalla Aïcha se rendent chez Sidi el-Arafi : le narrateur décrit l’itinéraire puis la maison du voyant aveugle.
• Les conseils, prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle.
• Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs.
• Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédictions de Sidi Al Arafi se réalisent.
• Un messager venant de la compagne apporte provisions, argent et bonnes nouvelles de Sidi Abdeslem.
• Lalla Aïcha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise : il semble que son mari reprend le chemin de la maison.

Chapitre XI Espace : chez Lalla Aïcha


• Thé et bavardage de bonnes femmes chez Lalla Aïcha.
• Salama, la marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle
explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles : plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa jeune épouse (agissements
bizarres et crises d’hystérie) et le divorce est pour bientôt. (Le mariage ; le divorce).
• Zhor, une voisine, vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des commérages et des médisances n’en finit pas et
l’enfant lui, qui ne comprenait pas le sens de tous les mots, est entraîné par la seule musique des syllabes à tel point que le thé se répand sur ses genoux.

Chapitre XII Espace : Dar Chouafa


• L’enfant ne va toujours pas à l’école. Un matin, alors qu’il écoute un couplet à la mode chanté par Lalla Kenza, Allal el-Yacoubi, un élève de l’école
coranique, vient s’enquérir de ses nouvelles : l’enfant est paniqué ; il craint que son camarade n’aille raconter au fqih qu’il se donne à cœur joie au chant.
• Une grande nouvelle est rapportée par Zineb : Maalem Abdeslam est de retour. Toute la maison est agitée. Des youyous éclatent sur la terrasse Les
voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont heureux.
• Driss El Aouad est arrivé à temps annoncer que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation de Driss El Aouad et
de Moulay Abdeslam, ponctuée de verres de thé écrase l’enfant.
• Il est pris de fatigue, mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boîte à Merveilles de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y
attendaient.

Le schéma narratif
• Situation initiale : (Etat initial)
(Chapitre I au Chapitre VIII)
Le narrateur - personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit. L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne
le petit enfant, plongé dans un monde tantôt réel (le quotidien de Dar Chouafa et du Msid), tantôt merveilleux (déclenché par les rituels mensuels de Gnaouas, les récits d’Abdallah l’épicier, sa boîte
à merveilles…).
• Élément perturbateur : (Force transformatrice)
(Chapitre IX)
Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : Il a perdu l’argent qu’il portait dans le souk aux haïks.
• Péripéties : (Dynamique de l’action)
(Chapitres IX, X, XI)
Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail de moissonneur afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier..Le congé accordé au petit qui ne va pas à
l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
• Dénouement : (Force équilibrante/résolution)
(Chapitre. XII)
Le retour du père.
• Situation finale : (Etat final)
(Chapitre XII)
Le retour de l'équilibre. Le retour triomphant du père et la famille de nouveau réunie. Le petit retrouve de nouveau sa boîte à merveilles.

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