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Chapitre I - La description de « DAR CHOUAFA » et de ses habitants.

-L'évocation des journées interminables du Msid.


-La scène du Bain maure.
- La dispute de RAHMA avec Lalla Zoubida.
-L'évanouissement du garçon.
Chapitre II -Le jour du mardi au Msid.
- La visite de Lalla Aicha
- Elles se rendent avec sidi Mohamed à Sidi Ali Boughaleb.
- Le narrateur se fait griffer par un chat.
- Le lever dans la maison traditionnelle et les discussion entre les voisines
Chapitre III -les instants pénibles au Msid.
- Fatma Bziouya a achetée une lampe à pétrole.
- Le lendemain Lalla Zoubida demande à Mâalam Abdeslam de lui acheter une se dernier
succombe à son désir et la lui achète.
- La disparition de Zineb au mausolée des Idrissides.
- Rahma organise un repas pour les pauvres à l'occasion du retour de Zineb.
Chapitre IV -La visite de sidi mohammed et sa mère à Lalla Aicha
-La nouvelle apportée par Moulay Laarbi attriste les deux femmes
-Il a été trahi par son associé.
Chapitre V -L'annonce des préparatifs à la fête d'Achoura au Msid.
- La mort d'un voisin : Sidi Ahmed Ben Tahar.
- Cauchemar et délire.
Chapitre VI - Nettoyage du Msid et la fierté du narrateur d'être nommé «chef des frotteurs».
- L'achat des habits neufs à la « kissarya ».
- Mésaventure de Si Othman (marié à une très jeune fille)racontée par rahma.
Chapitre - deux jours avant Achoura et les préparatifs commencent.
VII - Le réveil tôt du garçon.
- Coupe de cheveux et la douche nocturne.
- Rites : psalmodie au Msid.
- Dépit - La visite de Lalla Aicha.
Chapitre - Querelle du père dont on a perdu la trace juste après avec un courtier.
VIII - Cauchemars marquants de l'enfant.
- Cris et pleures après que le mari de Lalla Aicha épouse une seconde femme (la fille du
coiffeur).
Chapitre IX -l'enfant a tombé malade
- le père a perdu son maigre capital, sa résolution de partir travailler comme moissonneur.
- Le départ du père.
- Conséquence : détérioration, solitude, vie double de l'enfant.
- La visite chez Lalla Aicha.
Chapitre X - Le narrateur, sa mère, Lalla Aicha se rendent chez le Fqih Sidi El Arafi.
- Prémonition du Fqih.
- La mère décide de retenir l'enfant à la maison.
- Visite d'un émissaire de la part du père.
- Visite de Lalla Aicha qui réserve une surprise à son amie.
Chapitre XI -La visite du narrateur et sa mère à Lalla Aicha

-Salama leur raconte l'évolution de la relation entre My Larbi et sa nouvelle épouse


Chapitre - Le retour du père.
XII - Joie et l'euphorie extrême partagées aussi par les voisins.
- Visite et courtoisie de Driss El Aouad.
-l'annonce du divorce de My Laarbi
Chapitre Temps Lieu Personnages Actions principales Thèmes
abordés

-Sidi
Mohamed

-Lalla Kenza Le narrateur adulte, miné par la


la voyante solitude commence son récit pour -La foi en
-Dar mieux comprendre sa solitude qui l'avènement du
Chouafa -Driss el date depuis toujours. Il présente jour dernier.
Aouad ensuite les locataires de Dar
-Rez-de- Chouafa : la voyante (au rez-de- -Le respect à
chaussée -Rahma chaussée), Driss el Aouad, sa l'égard des
femme Rahma et leur fille Zineb autres.
I L'hiver
-1er étage -Zineb (au premier étage) et Fatma
Bziouya au deuxième étage). Il -L'identité
ème
-2 étage -Fatma évoque le souvenir du bain maure et Culturelle : les
Bziouya de sa Boîte à Merveilles où les jnouns -la
-Bain objets qui s'y trouvent lui tiennent Chouafa -le
maure -Lalla compagnie. Puis, il relate le bain maure - la
Zoubida souvenir d'une dispute entre sa mère superstition.
et Rahma.
-Abdellah

-Abdesslam

-Sidi
-M'sid Mohamed En revenant du M'sid, le narrateur
trouve sa mère souffrante. Lalla
- -Lalla Aicha son amie, vient lui rendre -La religion.
Sanctuaire Zoubida visite et réussit à la convaincre de
de Sidi rendre visite à Sidi Boughaleb. A la -L'identité
Boughaleb -Lalla Aicha fin de cette visite, sidi Mohamed est Culturelle : la
II L'hiver
griffé par un chat. Fatigué, le petit visite des
-Dar -Driss le enfant ne va pas au M'sid et nous Marabouts -la
Chouafa teigneux décrit les matinées à la maison tout superstition -
en évoquant l'origine de ses parents le Fqih.
-La -Fqih et le souvenir de Driss le teigneux,
Zaouïa l'apprenti de son père.
-Abdesslam

Le narrateur raconte sa journée au


-Sidi
M'sid. Le soir, remarquant que
Mohamed
Fatima Bziouya s'éclaire avec une
-M'sid
lampe à pétrole, Lalla Zoubida
-Fatima
insiste pour que son mari lui en
-La Bziouya
achète une, ce qui est fait le
maison
lendemain. Ensuite, il évoque le -L'éducation /
III L'hiver des -Lalla
souvenir de la disparition de Zineb, L'instruction.
Idrissides Zoubida
et comment sa mère réussit à la
retrouver à la maison des Idrissides.
-Dar -Abdesslam
Rahma, en guise de louange à Dieu,
Chouafa
prépare un repas pour les
-Zineb
mendiants. Toutes les voisines y
participent de bon coeur.
-Rahma

-Sidi
Mohamed
Les premiers jours du printemps,
Lalla Zoubida et son fils rendent
-Lalla
visite à Lalla Aicha. Sidi Mohamed
Zoubida
profite de l'occasion pour jouer avec
les enfants des voisins. Lalla Aicha
-Lalla Aicha
raconte ensuite à son amie les
Le -Zenkat
IV malheurs de son mari avec son -Le sacrifice.
printemps Hejama -Sidi Larbi
associé Abdelkader. Le lendemain,
l'Alaoui
La mère rapporte ce récit
malheureux à son mari. Celui-ci va
-Abdelkader
évoquer devant le petit sidi
Mohamed le souvenir d'Abdellah
-Abdesslam
l'épicier qui racontait des histoires.
-Abdellah

-La générosité
et la solidarité.
-Sidi
Mohamed -L'amour.
Un mercredi, le Fqih explique à ses
-Fqih -La Foi
élèves ses projets pour Achoura. A
Islamique : la
la maison, Lalla Zoubida ne se
-Lalla foi en Dieu -la
fatigue pas à raconter les malheurs
-M'sid Zoubida foi en anges.
de Lalla Aicha à Fatima, puis à
Le
V Rahma leur faisant promettre de
printemps -Dar -Lalla Aicha -Le respect à
garder le secret. Ensuite, le
Chouafa l'égard des
narrateur relate le souvenir de la
-Fatima autres.
mort de Sidi Med Ben Tahar. Ayant
assisté à la scène, le petit enfant fait
-Rahma -La solidarité.
un cauchemar la nuit.
-Sidi Med -L'identité
Ben Tahar Culturelle : le
rituel de
l'enterrement.
Chapitre Temps Lieu Personnages Actions principales Thèmes
abordés

-Fqih Pendant les préparatifs pour


Achoura au M'sid, le fqih organise
-Sidi le travail et forme des équipes. Le
Mohamed petit Sidi Mohamed est nommé chef
-M'sid des frotteurs .Le matin suivant, il
-Lalla accompagne sa mère à la kissaria
-L'identité
- Zoubida pour acheter un nouveau gilet. De
Le Culturelle :
VI Kissaria retour chez lui, sidi Mohamed se
printemps Achoura -le
-Zineb dispute avec Zineb. Sa mère se met
Souk.
-Dar en colère. Triste et pris de faim, le
Chouafa -Lalla Khadija petit enfant plonge dans ses
rêveries. Le narrateur nous rapporte
-Si Othman ensuite l'histoire de Lalla Khadija et
son mari l'oncle Othman racontée
-Rahma aux voisines par Rahma.

-Sidi
La veille de l'Achoura, les femmes
Mohamed
s'achètent des tambours et Sidi
Mohamed une trompette. Il participe
-Lalla
au M'sid aux préparatifs de la fête.
Zoubida
-M'sid Le lendemain, il accompagne son -Les
père chez le coiffeur où il écoute traditions.
-Sidi
-Dar sans intérêt les conversations des
Le Abdeslam
VII Chouafa adultes. -L'identité
printemps
Culturelle :
-Si
-La Le jour de l'Achoura, le petit enfant Achoura -la
Abderrahmane
ville se réveille tôt et met ses vêtements cuisine.
neufs avant d'aller au M'sid célébrer
-Lalla Aicha
cette journée exceptionnelle. Après
le repas, Lalla Aicha vient rendre
-Les femmes
visite à la famille du narrateur.
de la maison

-Fqih
Après l'Achoura, la vie retrouve sa
monotonie. Mais avec les premiers
-Sidi
jours de chaleur, la mère déclare la
Mohamed
guerre aux punaises. Un jour, le
père du narrateur décide d'emmener
-Lalla
sa femme et son fils au souk des -La religion.
Zoubida
-Souk bijoux pour acheter des bracelets.
des Accompagnée de Fatma Bziouya, la -L'éducation /
-Sidi
VIII L'été bijoux famille du narrateur arrive au souk L'instruction.
Abdeslam
des bijoutiers mais le père se trouve
-M'sid le visage tout en sang après une -La foi en
-Fatma
bagarre avec un courtier. Lalla livres sacrés.
Bziouya
Zoubida, superstitieuse, ne veut plus
ces bracelets, elle pense qu'ils
-Lalla Aicha
portent malheur. La mère raconte à
Lalla Aicha la mésaventure du souk.
-Sidi Larbi
Sidi Mohamed tombe malade.
l'Alaoui
-Sidi
Abdeslam
Le père a perdu tout son capital. Il -La figure du
décide de vendre les bracelets et père.
-Sidi
d'aller travailler aux environs de
Mohamed
Fès. Sidi Mohamed souffre toujours -La foi en la
IX L'été -Fès de fièvre. Le départ du père est vécu prédestination
-Lalla
comme un grand drame. Un jour, la avec son bien
Zoubida
mère rend visite à son amie Lalla et son mal.
Aicha qui lui propose d'aller
-Lalla Aicha
consulter un marabout : Si el Arafi. -La solidarité.
-Sidi el Arafi

-Sidi
Le narrateur évoque le souvenir du
Mohamed
voyant Si el Arafi. Lalla Zoubida
rentre chez elle tout en gardant le
-Lalla
secret de la visite. Elle décide de
Zoubida
garder son enfant à la maison et de
l'emmener chaque semaine faire la -L'amour.
-Dar -Sidi el Arafi
X L'été visite d'un marabout.
Chouafa
-La famille.
-Sidi
Un matin, elle reçoit la visite d'un
Abdeslam
envoyé de son mari. Lalla Aicha
vient la prier de lui rendre visite le
-Lalla Aicha
lendemain parce qu'elle a des choses
à lui raconter.
-Un messager

-Lalla Aicha
-Lalla Chez Lalla Aicha, les femmes
Zoubida discutent. Elle reçoit la visite de
-Zenkat -Salama Salama, qui raconte son rôle dans le -La condition
XI L'été
Hejama -Moulay Larbi mariage de Si Larbi avec la fille du de la femme.
-Zhor coiffeur et les problèmes du
-Sidi nouveau couple.
Mohamed

-Sidi
Mohamed
Le narrateur dans ce dernier chapitre
-Sidi raconte le retour de son père. Sidi
Abdeslam Mohamed raconte à son père les
événements passés pendant son
-Moulay Larbi absence. Le père du narrateur
-Dar La figure du
XII L'été apprend que M. Larbi s'est séparé
Chouafa père.
-Zineb avec sa jeune épouse. Sidi
Mohamed, toujours aussi solitaire
-Lalla qu'au début et aussi rêveur, sort sa
Zoubida boîte à merveilles et se laisse bercer
par ses rêves...
-Driss El
Aouad
BENLAHMAR MOHAMMED
AHMED SEFRIOUI, LA BOITE À MERVEILLES
RESUME DES CHAPITRES
CHAPITRE I.
SEQUENCE 1.
-Solitude<<
-L’espace clos et énigmatique du logement (maison de la Chouafa, son rituel : Gnaoua,
nettoyage permanent à grande eau).
-Habitants de la maison : après le « nous »du narrateur, après la voyante, c’est le moment pour
faire progresser la liste des personnages<<
-Description du local : du rez-de chaussée jusqu’à la 2ième étage en passant par le patio.
-les deux derniers paragraphes sont consacrés au métier de la chouafa.
SEQUENCE 2.
-Mémoire parfaite du narrateur, donc les événements révélés seraient exacts et vivants.
-Incertitude du narrateur pour définir sa situation : solitude ou malheur<<<
-Il a une inclination pour le rêve : se plait dans un monde imaginaire et fabuleux et veut y être
entré.
-Enfant et semblables : différences<<<
-Le personnage d’ABDALLAH, l’épicier : le conteur vient pour consolider l’extrême désir du
narrateur. Fasciné par l’art oratoire, Sidi Mohammed, trouve dans cet épicier l’initiateur à ce
monde Invisible et lointain.
-Le père comme conteur : l’histoire du Paradis nécessite « attendre pour mourir », mais le
narrateur veut connaître les choses le plus tôt possible.Il n’admet pas cette attente « au milieu
d’un grouillement de têtes rasées, de nez humides. »
-Place du Msid : Derb Nuoalla.
-Portrait du Fqih (le premier personnage décrit) : autoritaire, coléreux. Son domicile .RUE JIAF
<<
-Le bain maure : effroi au début, assimilation à l’Enfer.
-Scènes du bain (description) : Promiscuité (mélange) et impudeur<<
-Malaise ressenti<<
-Le nom de la caissière : lalla Fattoum.
-Face aux maladresses (dérangement) provoquées, subies par le narrateur, la mère décide ne
plus l’amener avec elle.
-Rester seul, l’enfant médite face aux merveilles de sa Boite.<<
SEQUENCE 3.
-Le lendemain du bain : Récits narrés caricaturalement par la mère<
-Information sur le père : il rentrait toujours tard, toujours il trouve sa maison en mauvaise
humeur<<
-Un des récits de la mère concerne Rahma lorsqu’elle a fait la lessive au jour consacré à Lalla
Zoubida : lundi.
-Après le conflit du jour, une dispute nuitamment déchaînée entre les deux femmes. Tous les
voisins en furent témoins et y participent par leurs cris : EVANOUISSEMENT DU NARRATEUR.
CHAPITRE II.
SEQUENCE 1.
-Le mardi, jour néfaste pour les élèves<<
-Conséquences de la dispute de la veille : nuit cauchemardesque.
-A six ans : avoir conscience de l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps.
-Visite de Lalla Aicha<
-Description de l’ambiance de l’entrée : marchands/visiteurs. Description du sanctuaire : la
partie la lus sacrée<<
-Elles entrent en contact avec la gardienne qui moyennant un discours élogieux les poussent à
« payer » généreusement leur visite.
-Agression du narrateur par un matou.
SEQUENCE 2.
-Le père se lève toujours le premier.
-L’enfant, réveillé, nous décrit l’habillement du père.Voir vaguement suggère l’idée d’un écart
entre cet enfant et son père qui est toujours absent.
-Le père demande à Lalla Zoubida de ne pas envoyer le narrateur au Msid voulant par cela à
apaiser son état sanitaire
-La maison baigne dans le soleil. Le regard du narrateur suit tout. Devant lui, deux moineaux
dialoguent sur le mur du patio.Il affirme connaître leur langage ainsi que celui d’autres bêtes.
-Déception lorsque les deux moineaux partent et l’ignorent.
-La Chouafa est la première qui se lève après le père : satisfaction du narrateur sa présence,
seule, permet de faire disparaître l’Invisible.
-Rahma reproche à sa fille sa conduite : mouiller son lit et la gifle. Et la Chouafa intervient pour
calmer la mère affligée en glorifiant Zineb.
-La mère s’éveille<<
-Deux jours et demi de repos : un vrai paradis pour le narrateur.
-Allal, le mari de Fatma Bziouya, jardinier de son état, emmène des beignets. La femme profite
de cette occasion et fournit à Lalla Zoubida deux. Celle –ci refuse ; mais la voisine la convainc.
Et c’est Sidi Mohammed qui profite du caractère de sa mère qui entre dans le sentiment de la
dignité et mange les deux.
-Apprenti du père : Driss le teigneux, occupe deux fonctions, faire le marché de la maison et
aider son maître.
-Situation prospère de la famille.
-Origine montagnarde du Maalem Abdesslem et de sa femme.
-Père, plus âgé que sa femme (22ans/l’autre frise la quarantaine.)
-Le commerce pour la famille est un métier vil
-Rahma fournit au narrateur un gros cabochon de verre à facettes<<
CHAPITRE III.
SEQUENCE 1.
-Vendredi soir, après deux jours et demi passés vite, est consacré au Msid.
-Boite à Merveilles en attendant le père.
-L’histoire de la lampe : Fatma puis Zoubida<<<<
-Lalla Zoubida, par une manière habile, cherche à avoir elle aussi une lampe. Le père ne
manifeste aucune réaction. Le matin, Driss le Teigneux la porte : joie de la femme et du
narrateur lorsqu’il revient du Msid.
-Rahma perd sa fille Zineb : solidarité des voisines, surtout de Lalla Zoubida ; qui participe avec
réussite à l’aide de Fatma et emmène la fille (trouvé dans la maison des Idrissides).
SEQUENCE 2.
-Conséquences de la perturbation de la maison : on ignore de donner, comme il faut, le petit-
déjeuner à l’enfant.
-Arrivé du père : histoire de Zineb racontée bizarrement par la mère qui montre elle aussi sa
maîtrise de l’art oratoire.
-La nuit : songe<<
SEQUENCE 3.
-Le jeudi, repas offert aux aveugles et aux pauvres : Le patriarche et ses disciples initient
symboliquement le narrateur dans l’art de réciter majestueusement les versets coraniques.
La nuit, les objets de la Boite sont indifférents
CHAPITRE IV.
-Premiers jours du printemps : visite à Lalla Aicha, suivant l’invitation de celle-ci.
-Description de la maison : impasse de Zankat Hajjama (situation aisée du ménage).
-Assimilation de Lalla Aicha (dimension et aspect extérieur) à la porte basse de la porte.)
-Ressemblance entre Zoubida/Aicha (logement+plus loin le sort des deux familles.)
-Plaintes (Aicha) : douleur de jointure, due à son age avancé ; la rage de dents.
-Médisance de la mère (voisines à travers l’ironie se portant sur leur maris) ; même son mari
qualifié d’Homme n’échappe pas à ses « ses coups de griffes. »
-Portrait de la mère : « ses yeux mobiles reflétaient une âme d’enfants »-teint d’ivoire- bouche
généreuse, nez court et bien fait. Elle ne se piquait d’aucune coquetterie.
-Aicha (être/paraître) : éloge des voisines, mais le motif du chuchotement trahit sa bonne
intention vis-à-vis d’elles.
-Invitation à jouer sur la terrasse : jeu à la mariée.
-La mère change de comportement : bonté et description favorable de Rahma, Fatma et Kanza.
-Emerveillement du narrateur face à l’art employé par la mère lorsqu’elle décrit, avec une
parfaite maîtrise, les êtres et les réalités à travers lesquelles ils brillent.
-La description de la mère met l’accent sur la Chouafa, en la qualifiant du trait animalier : Le
narrateur l’associe aux forces obscures<<<peur+satisfaction.
-Arrivée de Moulay Larbi : Aicha le rejoint/enfant-mère, seuls/échange de paroles avec une
voisine d’en face : scène d’une nzaha finie par un orage au printemps (décrite par la voisine).
-Retour de Aicha : bouleversé car mari en conflit avec son associé Abdelkader qui montre une
ingratitude outrée.
-Le père rejoint sa famille et l’emmène : arrivé à la maison ; le lendemain coïncide avec le
vendredi. Lorsque le mari arrive, Zoubida raconte l’histoire de Moulay Larbi. Zineb jouait avec
le chat : moquerie du narrateur à travers son monologue intérieur.
-Sidi Mohammed se promet d’aller d’aller écouter Abdallah, l’épicier.
-Avant, pendant l’hiver, le père raconte l’histoire de ce conteur qui a suscité plusieurs réactions
des gens du quartier ou de ceux environnants ; parmi ces réactions Maalem Abdeslem cite le
conflit entre Lahbib, le forgeron avec Si Abdennabi (le premier le défend et l’autre l’accuse…)
CHAPITRE V.
-Mercredi : nouvel aspect du Msid<<
-Le Fqih fait des compliments au narrateur.
-Il annonce l’événement de l’Achoura, la fête du nouvel An, et fixe quinze jours pour se
préparer : les élèves doivent se charger de porter de l’huile pour l’éclairage ; de la chaux pour
la peinture des murs et les nattes pour couvrir le sol. Il compte sur la générosité des parents.
-Revenu gai, le narrateur trouve sa mère absente<<
-Décor différent de la maison : tristesse, monstres apocalyptiques.
-Aide de Lalla Aicha à son mari pour l’installation d’un nouvel atelier car son associer,
Abdelkader l’a trahi.
-Mort de Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur.
-Histoire concise du coiffeur : célèbre dans le quartier. « Il s’habillait de blanc…et sur ses lèvres
flottait un éternel sourire. »
-Désir de Zoubida d’aller pleurer. Elle emmène son fils après l’intervention de Rahma en sa
faveur.
-Le narrateur envoie un coup de point sur le nez de Zineb et l’aide certainement à pleurer, car il
la trouvait en train de faire un effort à être comme les pleureuses. Il se sauve à la terrasse.
-L’arrivée des psalmistes pour réciter les versets coraniques.
-Retour à la maison par la terrasse.
-Le narrateur fait part de son impression sur les cortèges d’enterrement et s’attriste sur le sort
des morts qui ne sont accompagnés de personne. Pour apaiser son enfant, il raconte l’histoire
d’une personne qui tient boutique et qui accompagne toujours les cortèges. Une fois, devant
un mort qui n’est accompagné que des croquemorts, ce marchand, fait mine de les suivre, mais
vite, il renonce à son idée. Les autres lui reprochent son comportement ; mais il leur affirme
qu’il a vu des anges accompagnants le défunt, et lui, un simple pécheur, ne peut pas être parmi
eux.
-Sidi Mohammed touché par la mort de Ben Tahar : les pleurs des femmes.<<
-« Mon père parut très préoccupé à mon sujet. » : Cette phrase montre que l’enfant avait
douté avant sur la tendresse paternelle, car il le voit toujours absent.
-La mère offre à son fils une chaînette qui sera vite perdue : il voulait l’essayer sur le coup du
chat de Zineb ; mais celui-ci, effrayé, s’enfuyait en essayant de s’en débarrasser. La poursuite
exécutée par toute la maison est inutile. L’histoire finit par une dispute entre les deux ennemis
éternels.
-Avant de perdre sa chaînette, le narrateur s’appliquait comme un alchimiste qui sait
transformer les objets. En effet, il a pu métamorphoser en un objet éclatant.
CHAPITRE VI.
-Lundi. Huit jours avant la fête de l’Achoura. Description du Msid.
-Décoration du Msid : don des familles des élèves.
-Climat d’ambiance : répartition des travaux. Fièreté de l’enfant et satisfaction de ses parents
qui essayaient de l’aider moralement.
-Mardi, accompagnement de sa mère à la Kissaria (le marché des tissus) : préparation des
habits pour l’Achoura.
-Clémence et tolérance du narrateur : il ne garde de rancune contre personne.
-La Chouafa charge la mère de lui acheter quelque modèle de tissus : mauvaise humeur de
Lalla Zoubida vers la fin, car, après avoir parcouru une distance considérable, c’est son fils qui
lui rappelle l’achat pour la tante Kanza. Il lui félicite de sa bonne mémoire et commence ses
imprécations contre la « sorcière. »
-Rencontre avec une voisine de Lalla Aicha : elle anticipe symboliquement sur la trahison de
Moulay Larbi<<
-Orgueil du narrateur qui se promet d’éblouir ses amis et connaissances par son éclat
vestimentaire. Il devient redresseur de torts et justicier (équitable).
-Dispute avec Zineb à propos de rien : gestes et mimiques.
-Le chant de Khadija, la jeune femme de Si Ottman, pousse Rahma à raconter une histoire
amusante sur les deux conjoints. Ses propos avaient « du sel ».
CHAPITRE VII.
SEQUENCE 1.
-Deux jours avant la fête de l’Achoura : Préparatifs des femmes et des enfants<<<
-Hammoussa, messager du Fqih, vient pour amener le narrateur : travail collectif.
-La mère refuse que son fils se charge d’acheter le pétrole pour la lampe (voir le chapitre finale,
dernière page. C’est lui qui occupe la place du père, même en sa présence, et porte le plateau
afin de servir les deux hommes : Maalem abdesslem et Dris el Aouad.)
-Après le refus de la mère, le narrateur, pour se venger, considère sa mère, dans un monologue
intérieur, parmi « les personnes arriérées qui craignent les explosions » (cf. l’histoire de la
lampe de Fatma.)
-Fierté de l’enfant lorsque sa mère le fait charger de porter de la menthe à Kanza, après la
demande de celle-ci. Sureté et assurance, lorsqu’il passe par l’escalier sombre.
-Le père annonce à son fils qu’il va l’amener le matin afin de lui acheter des jouets.
-joie et ennui : le souvenir qu’il garde du coiffeur, Sidi Abderrhman.
-Séance chez le barbier : à part son bavardage et son audace de s’introduire dans la vie intime
de ses clients,le futur beau-père de Moulay Larbi, a parfaitement décrit « la rue », de sorte que
lorsque Sidi Mohammed sort, il la trouve toute différente et revêt un aspect éclatant.
SEQUENCE 2.
-Fête de l’Achoura au Msid. La transfiguration du narrateur est claire. Il peut enfin s’insérer
dans le groupe et devenir « un membre d’une congrégation de jeunes seigneurs ». Il peut aussi
rêver comme pendant les moments de solitudes passés à la maison.
-Visite de Lalla Aicha : récit ironique sur les femmes de la maison voisines<<
SEQUENCE 3.
-Le bruit des tambours des femmes bourdonnait. Pour l’éviter, le narrateur entre en contacte
avec ses objets merveilleux ; mais il n’a aucune force de les regarder, après une fatigante et
inhabituelle.
CHAPITRE VIII
SEQUENCE 2.
-Après la joie de la fête, vient la monotonie.
-La chaleur de l’été commence : changement du décor de la maison.
-Journée longue au Msid. Déménagement de la salle d’études vers le petit sanctuaire.
-Le changement du décor de l’école coranique et la tolérance du maître ont des effets positifs
sur la santé du narrateur : il commence à aimer le Msid et sa mémoire « fit miracle ».
-Le vendredi, le père rentre « gonflé d’orgueil » car le Fqih lui a assuré que Sidi Mohammed
deviendrait un jour un savant ; mais le narrateur n’aime pas la manière d’être d’un tel savant :
barbe….
-Stratégie du narrateur pour passer sa journée au Msid : le matin apprendre par cœur ; le soir,
revers.
SEQUENCE 2.
-Lundi : le père tôt à la maison : rentrée inaccoutumée<<
-Long monologue du narrateur au sujet des bijoux : vocabulaire pauvre qui entraîne une
confusion dans son esprit.
-Fatma se prépare pour accompagner la famille au souk
SEQUENCE 3.
-Souk : ambiance des acheteurs/vendeurs.
-Dispute du père avec le courtier ou dellal : ils quittent tous les deux le souk pour résoudre le
problème ailleurs.
-les deux femmes, accompagnées de Sidi Mohammed rentrent à la maison chagrinées : le
narrateur affirme que c’est la première fois que la douleur de sa mère le bouleverse.
-Retour du père et refus de la mère de prendre les bracelets : elles sont un porte –malheur.
-Songe du narrateur : perturbation due aux moments pénibles du souk. Il se sent hanté par un
climat d’insécurité.
-Le matin, le père ordonne que Sidi Mohammed n’aille pas au Msid.
-Après le déjeuner, l’arrivée de Lalla Aicha. Chagrin de cette femme.
-Etat grave du narrateur et affliction de la mère.
CHAPITRE IX.
SEQUENCE 1
-Retour du père : le narrateur voit vaguement ses parents qui s’inquiètent sur son sort.
Rétablissement incomplet de sa santé, mais espoir.
-Le lendemain, le père arrive plus tôt que d’habitude.
-Silencieux, les deux conjoints offrent un climat de tristesse .Chacun d’eux est absorbé par sa
reflexion : le père craint d’annoncer son absence d’un mois, la mère reste toujours convaincue
que les bracelets doivent être vendus.
-La déclaration du père bouleverse le ménage.
-invocations touchantes du narrateur
SEQUENCE 2.
-Départ du père : l’aube.
-Sentiment d'être abandonnés : amour-propre touché.
-Rôle du père dans la famille.
-L’enfant rêve d’être un homme.
-Fatma entre portant un bol fumant : la tadeffi<<<<
-Le narrateur reste définitivement à la maison, et ressent un vide atroce.
-Visite de Lalla Zoubida (seule) à son amie intime.
SEQUENCE 3.
-Vie du narrateur entre deux mondes : entre le jour face aux drames quotidiens, et la nuit face
aux monstres ; entre mourir et se ressusciter.
-Les voisines font des vœux pour que Sidi Mohammed se rétablisse vite.
-Récit de Kanza : jeune femme enceinte et le sujet de « l’envie ».
-Arrivé de Driss le teigneux.
-Visite à Lalla Aicha : projet<<
-Questionnée sur le sujet de Moulay Larbi par ses voisines, la mère affirme que sa nouvelle
épouse le fait payer son ingratitude envers Lalla Aicha.
-La maison se cette dernière « suait la misère et l’ennui »
-Aicha change de programme : au lieu d’aller à qalqliyine, c’est le quartier de Seffah, Sidi el
Arafi., le voyant.
CHAPITRE X.
-Arrivée à la maison de SIDI EL ARAFI
-Description de la maison et de l’aveugle.
-L’aveugle emploie des termes vagues pour désigner la situation présente et future des trois ;
mais il s’avère rassurant. Et le narrateur affirme qu’il comprend tout en présence de cet
homme.
-Silence de Zoubda sur la visite. Son comportement, même connaît un changement : »elle riait
moins, ne racontait plus. »
-L’envoyer du père : un homme avec qqch. A remettre à la maison.
-Solidarité entre voisines au sujet du partage des bien venus de la compagne.
-La semaine est consacrée aux visites effectuées aux saints : chacun son jour spécifique.
-Lalla Aicha invite Zoubida à lui rendre visite le lendemain.
CHAPITRE XI.
-Présence chez la femme de Moulay Larbi : Récit sur Zineb<<<
-Apparition de Salama, la marieuse professionnelle, avec sa voix d’homme : Lalla Aicha attend
sa visite et c’est la raison de l’invitation de Zoubida.
-Salama raconte le récit de Moulay Larbi : c’est elle qui s’est chargée de lui trouver une
femme <<
-Actuellement il subit de mauvais traitements de sa jeune femme.
-La mauvaise conduite du narrateur engendre la colère d’une voisine qui lui reproche de ne pas
fermer le cabinet d’aisance. C’est Salama qui apaisait la situation.
-Apparition d’une voisine qui demande de la menthe : « elle éclatait de jeunesse et de
fraîcheur. »
-Le narrateur n’est pas impressionné par l’histoire racontée, mais par « la seule musique des
syllabes. »
CHAPITRE XII.
-La Chouafa, en chantant emploie des termes chers à l’enfant et miment en quelque sorte le
sens des objets neufs et précieux de sa Boite : cœur, œil de gazelle, lèvres de roses.
-Le narrateur se promet de composer des chansons, et se souvient amèrement de Zhor, voisine
de Lalla Aicha.
-Toute la maison chante et c’est le coup de marteau qui stoppe cette activité : Allal Yacoubi
vient, par demande du Fqih pour connaître des nouvelles du narrateur.
-La bonne nouvelle apportée par Zineb : retour du père.
-Allégresse de Zoubida : torpeur de la femme.
-Elle revient à la réalité lorsque le père entre : elle rit comme une petite fille.
-Récits racontés par le narrateur à son père.
-Arrivée de Driss el Aouad : La nouvelle du divorce de Moulay Larbi.
-Le narrateur se charge de porter le plateau aux deux hommes : sentiment de fierté.
-L’œuvre se termine par le retour du narrateur à sa Boite qu’il considère comme son monde
intime dans lequel plusieurs objets sauront partager sa joie : inutile de se plaindre de
l’indifférence du père.
FIN</peur+satisfaction.
Résumé chapitre par chapitre de la boite à merveilles
Chapitre I
Résumé :

Le narrateur maintenant adulte, se souvient de son enfance. Il habite avec sa famille Dar
Chouafa, au fond d'une impasse. La maison porte ce nom parce que une voyante y habite. Il se
lève de bonne heure pour aller au M'sid, situé à la porte de Derb Noualla et dont le fqih est un
grand maigre, barbu et coléreux. L'enfant se sent seul. Il a un penchant pour le rêve et
imagination ; aussi sa tête est-elle peuplée d'histoires fabuleuses.

Le narrateur redoute d'aller au bain maure qu'il considère comme l'enfer. Il aime courir dans le
Derb, et surtout vider sa Boite à Merveilles. Le lendemain, la mère raconte les disputes qui ont
lieu dans le bain maure.

Cette femme soutient devant les voisines que les siens sont d'origine nobles et qu'ils sont les
descendants du prophète. Une fois, au cours d'une dispute avec Rahma, elle profère à
l'encontre de sa voisine des invectives violentes.

Chapitre II

Temps :

- Le mardi (« jour du Msid ») ; le mercredi matin.

Résumé :

Le narrateur redoute le mardi car il doit, comme tous les écoliers du M'sid, réciter les chapitres
de Coran appris depuis l'entrée à l'école. Ce mardi, de retour à la maison, Lalla Aicha, une
ancienne voisine de la famille, conseille à la mère qui se sent malade de se rendre au
sanctuaire de Ali Boughaleb pour conjurer (écarter en priant) le mauvais œil qui a frappé son
fils, en lui faisant boire l'eau miraculeuse de ce lieu saint. Arrivés au mausolée, les deux
femmes se mettent à supplier en épluchant leur série de plaintes et de problèmes, devant le
catafalque du saint. Pendant que la proposée au tombeau fait des prières à la faveur des deux
femmes, un chat donne un coup de griffe au narrateur, le lendemain, le garçon, blessé, ne va
pas au M'sid ; cela rend heureux. En se réveillant, après le départ de son père, l'enfant entend
les salutations et les souhaits d'usage entre les voisines (le cérémonial matinal). Le narrateur
se régale avec deux beignets que la voisine Fatma lui apporte.

Après, Driss le teigneux, apprenti du père, vient pour faire les commissions du ménage. Mais
ce qui réjouit le narrateur c'est le petit éléphant en verre (un gros cabochon) que lui offre
Rahma. Il décide de le ranger dans sa boite à merveilles.

Chapitre III

Temps:
-Le vendredi après-midi-Le lendemain-Le soir-Le jeudi suivant
Résumé :

Après deux jours et demi de repos de convalescence, le narrateur va au M'sid, le vendredi dans
l'après-midi. La fin des cours est un moment de délivrance et de soulagement pour lui. De
retours à la maison, le garçon est ébloui par une lampe à pétrole dans la chambre de Fatma
Bziouya. Après le dîner, la mère demande à son époux d'acheter une lampe pareille. Le jour
suivant. Il l'apporte.

Un événement imprévu se produit : Zineb disparaît lorsqu'elle accompagne sa mère à un


baptême. Toutes les femmes du quartier viennent réconforter sa mère. Elles se mettent à
pleurer et à se lamenter sur leurs misères. Mais cette disparition réjouit le narrateur qui n'aime
pas la fillette. La mère de ce dernier se dirige en compagnie de Fatma Bziuoya vers Moulay
Idriss pour le prier de venir en aide à la famille de la disparue. Les deux femmes la retrouvent
dans un asile.

Le jeudi suivant, Rahma organise un repas pour les pauvres, en guise de remerciements à
Dieu. Le père de Kanza fait venir une horde (groupe) de mendiants. Après le départ des
chemineaux, Rahma invite les voisines et leur sert des mets délicieux. Le narrateur mange avec
Zineb. Le soir, le garçon est triste. Il vide alors sa Boite à Merveilles et se met à rêver.

Chapitre IV:
Résumé :

Dans les premiers jours du printemps, le narrateur et sa mère vont rendre visite à lalla Aicha,
amie de celle-ci. Les deux femmes passent leur temps à débiner (critiquer une personne de
façon malveillante) les gens. Mohamed joue avec les enfants des voisins en inventant des
scènes de ménage et de mariage. Les jeux se terminent dans la dispute. Le retour de son mari
Moulay Larbi, plonge Lalla Aicha dans la consternation (stupéfaction, abattement dû à
l'annonce d'un événement malheureux soudain) : elle parle d'un pacha. Soudain, elle se met à
pleurer ; et la mère la console. A la tombée de la nuit, le père vient chercher le narrateur et sa
mère. Le jour suivant, le vendredi, la mère révèle au père la cause du chagrin de Lalla Aicha :
son mari s'est disputé avec son associé. Malgré ses plaintes, la victime n'a pu faire justice ;
pire encore, c'est l'arnaqueur Abdelkader qui a obtenu gain de cause.

Le narrateur est surtout occupé par sa Boite à Merveilles qui lui permet de se soustraire (retirer
quelqu'un d'un milieu, le faire échapper à une influence) aux anxiétés de la vie. Mais il y a aussi
les récits de l'épicier Abdallah. Par une soirée d'hiver, le père raconte à sa femme l'histoire
d'Abdelleh et de ses récits. L'épicier, qui est un homme énigmatique, a peu de clients mais
beaucoup d'amis. Il a aussi des ennemis qui cherchent à lui nuire. Il suscite tantôt l'antipathie
des uns, tantôt la sympathie des autres. Une fois deux hommes, Abdenbi et Lahbib, se dispute
car le premier calomnie (atteindre dans la réputation par de fausses accusations) l'épicier alors
que le second soutient qu'il est un saint.

Chapitre V
Temps :
« Ce mercredi » (approche de l'Achoura)

Résumé :

Ce mercredi, le maître d'école est heureux et gentil avec les écoliers. La raison de son bonheur
est l'événement de L'Achoura, occasion pour la réfection de l'école. Les enfants sont libérés
pour le reste de la journée. Le narrateur exulte. Cette joie est modifiée par l'absence de la mère,
qui est partie avec lalla Aicha.

Lorsque la mère est de retour, elle chuchote aux voisines l'histoire de son amie. Moulay Larbi,
ruiné par le procès rendu en faveur de son ennemi, sa femme vend tous les bijoux et meubles
qu'elle possède pour que celui-ci puisse s'installer dans un nouvel atelier. Au moment où la
mère achève la relation de son récit, un hurlement déchirant s'élève. Une vielle esclave informe
les femmes que Sidi Mohamed ben Tahar, un coiffeur de son état, vient de mourir.

La mère va présenter ses condoléances à la femme du défunt. Le narrateur l'accompagne


pleureuses et de l'épouse endeuillée. Lorsqu'il revient chez lui, le narrateur songe à la mort et à
l'enterrement. Pour le consoler, le père lui raconte une histoire afin de lui faire comprendre que
certains morts sont accompagnés d'anges au paradis.

L'enfant sombre pourtant dans une tristesse profonde ; il pense qu'il va mourir et se met à
imaginer son propre cortège funèbre. Il s'endort en faisant des rêves. En se réveillant le matin,
il est dispensé d'aller à l'école coranique et il est gratifié d'un beignet. Laissé de suivre ses
activités journalières des femmes, il s'occupe à réciter le Coran avec ardeur. Il arrête sa
psalmodie et sort sur le palier lorsque sa mère lui offre une chaînette de cuire. Mais le chat
amaigri de Zineb lui vole la chaîne qu'il a nettoyée avec une grande application et s'enfuit.
Croyant que c'est la fillette qui l'a chargé de la lui voler. Il se précipite alors sur elle ; et une
violente dispute éclate les deux ennemis.

Chapitre VI

Temps :
Le lendemain et le surlendemain_Le matin du troisième jour

Résumé :

Huit jours avant la fête de l'Achoura, le Msid est nettoyé et enduit à la chaux par les écoliers.
Seuls les plus grands sont admis à cette tache ; cela déçoit le narrateur, Mais le jour suivant, il
est nommé chef de l'équipe qui doit nettoyer le sol. Le soir il revient à la maison fatiguée mais
se vante devant ses parents de ses exploits.

Le matin, sa mère le retient d'aller à l'école coranique : elle compte l'emmener avec elle pour lui
acheter les vêtements de le fête. Il en saute de joie et se met à jouer au chevalier redresseur de
torts.

Après une courte réprimande, sa mère l'emmène avec elle. La chouafa demande à la mère de
lui apporter de tissu. Chemin faisant, la mère rencontre une voisine de lalla Aicha. Elle rapporte
que l'homme ruiné s'est remis sur ses pieds.

Les éclats des tissus et exposés dans les boutiques de kissaria ravissent le narrateur. La mère
achète une cotonnade blanche, un gilet pour le narrateur ; puis une satinette pour la Chouafa.
En rentrant, le garçon fait des grimaces à Zineb ; alors sa mère le bat, il éclate en sanglots.
Abandonné dans un coin, il rêve de devenir prince galant et puissant. Mais pour ne pas
déplaire davantage à sa mère, il mangea à contrecoeur la viande aux navets. Au cour de
déjeuner, ils entendent chanter lalla Khadija, l'épouse du vieux Sidi Othman et sorti de bonne
heure pour aller faire des commissions à la jouteya. Il y a une foule de clients devant la
boutique du boucher. Impatient, le vieil homme jette des boutades désobligeantes au boucher.
Ace moment Si Othman donne un coup de pieds à un chien qui s'approche de lui ; la bête
s'empare de babouche qui a saute et s'enfuit. L'homme poursuit le chien qui récupère son bien.
De retour devant la boutique, il trouve le boucher et les marchands de légume plongés dans le
sommeil. Il revient chez lui sans provisions, et offre à sa femme une rose pour la calmer. Cette
dernière le maltraite.

Chapitre VII
Temps :
« Deux jours avant l'Achoura »
Le lendemain matin_Trois heures du matin

Résumé :

Les préparatifs de l'Achoura commencent. Les femmes s'achètent des tambourins et des
bendirs, deux jours avant la Achoura. Le père achète au narrateur une trompette. Il ne tarde pas
à faire résonner l'instrument quand l'écolier Hammousa, envoyé par le fqih, vient le chercher :
on a besoin de lui pour l'équipement des lustres. Les écoliers s'activent à la besogne comme
des fourmis. Ils terminent le travail avant le coucher du soleil et retournent chez eux.

L'enfant trouve sa mère ennuyée car le pétrole de la lampe s'est épuisé. Elle prie Driss El
Aouad de lui en apporter. Cette nuit, le garçon dort bercé par son bonheur : son père lui fait
part de son intention de l'emmener avec lui demain au souk pour qu'il choisisse ses jouets.

Le matin, après le repas, le père et son fils partent vers le souk. Ils achètent des jouets, un
cierge avant de se rendre chez le coiffeur. Le narrateur n'aime pas cette personne diabolique
qui le circoncirait un jour. Il y a des clients qui viennent demander au barbier des remèdes pour
leurs maladies. Après de longs discussions et la saignée d'un client, le coiffeur rase la tête du
narrateur et la lui blesse.

De retour à la maison, le garçon mange vite afin de pouvoir jouer avec Zineb et d'autres enfants
jusqu'au coucher du soleil. Après un bain douloureux, il mange et s'endort.

A Trois heures du matin, sa mère le tire d'un sommeil doux, il s'habille des vêtements neufs et
se dirige vers le Msid et se chausse de ses babouches neuves. Dans la rue, le père lui donne
cinq francs et un cierge pour le fqih. Dans le Msid éclairé, les écoliers psalmodient de Coran
avec ferveur : aujourd'hui, ils fêtent la Achoura. A cette occasion, le fqih accorde à ses
disciples trois jours de vacances.

Après le déjeuner à la cour duquel il s'est régalé de gâteaux, le père emmène avec lui le
narrateur au sanctuaire Moulay Idriss pour accomplir des prières. L'enfant passe l'après-midi à
écouter les récits sans tête ni queue de Lalla aicha qui rend visite à sa mère. Elle dit que les
affaires de son mari prospèrent. Au moment où la visiteuse veut lui confier un secret, la mère
envoie son fils jouer sur le terrasse. Le soir, la femme part.

Chapitre VIII

Temps :

« Après les jours liesse... »; « La chaleur »; Un lundi ; Le lendemain matin


Résumé :

Les insectes envahissent la maison, à cause de la chaleur, les écoliers n'étudient plus dans le
Msid ; ils déménagent dans un petit sanctuaire abritant la tombe d'un saint situé non loin.
Alignés derrière le fqih, ils font leurs prières dans ce lieu. La bienveillance inhabituelle du
maître et le changement de décor ont un effet avantageux sur le narrateur. Le père est fier de
ces progrès. Mais l'enfant ne désire pas devenir un savant ; il apprend studieusement
uniquement pour faire plaisir à ses parents. Au cours de la récitation, son imagination erre
ailleurs.

Un lundi, le père annonce son intention de se convertir dans la fabrication des haïks à la place
des djallabas. Le déjeuner fini, l'enfant est préoccupé par la comparaison des bijoux aux fleurs,
comparaison qui fait rire ses parents. Il plonge dans une réflexion sur les fleurs et les bijoux.
Pendant ce temps sa mère échange des propos avec Fatma Bziouya. Après la prière de l'Aassr,
le père emmène sa femme, Fatma Bziouya et son fils au souk dans le but d'acheter des bijoux à
sa femme. Le père se dispute avec un courtier de bijoux. Ayant perdu les traces du père, le
narrateur, sa mère et la voisine rentrent à la maison. Lalla Zoubida et son fils pleurent en
attendant le retour de Si Abdeslam.

A la tombée de la nuit, le père revient apportant les bracelets. La mère, les considérant comme
un signe de mauvais augure (défavorable, mauvais signe), les reçoit à contrecoeur. Cette nuit,
le narrateur fait un cauchemar. Lorsqu'il se réveille le matin, le père le dispense d'aller au Msid.
Il garde le lit toute la journée. Lalla Aicha vient leur rendre visite. Après que la mère a
abandonné la mésaventure du souk. La visiteuse l'informe que son mari l'a abandonnée et
épousé la fille du coiffeur Abderrahman. Soudain le narrateur se sent mal et s'endort.

Chapitre IX
Résumé :

Le narrateur se revivifie le soir du jour suivant ; mais il a encore mal. Les parents en sont
affligé. Après un dîner triste, le mari informe sa femme qu'il est ruiné .Il fait part de son
intention de travailler comme ouvrier moissonneur dans les environ de la ville.

Le matin,le père part. l'enfant éprouve le vide autour de lui, même s'il se sent mieux. Fatma
Bziouya lui apporte un boisson à la menthe sauvage, qu'il boit de mauvais gré. Après le
déjeuner, la mère sort pour aller rendre visite à son amie Lalla Aicha ; le narrateur reste dans
son lit. Pour tromper l'ennui causé par l'affreuse attente du retour de sa mère, le garçon vide sa
Boite à Merveilles; mais les objets qu'elle contient lui inspirent le chagrin. Le soir, bercé par les
bruits de l'orage le son d'une flûte mystérieuse, il dort avec peine.

La mère le réveille et lui promet une omelette qu'il aime beaucoup. Elle l'emmène avec elle au
sanctuaire Sidi Ahmed Tijani pour se recueillir. Après, ils se dirigent vers la maison de Lalla
Aicha. Les deux ont l'intention d'aller consulter Sidi el Arafi, un voyant aveugle, pour qu'il leur
donne conseil à propos des malheurs qui les frappent.

Chapitre X:
Résumé :

Un garçon conduit les deux femmes et le narrateur dans un dédale sordide et sombre. Arrivés
dans la chambre du voyant, la narrateur se met à épier l'homme et le lieu. Le panier du voyant
rappelle à l'enfant sa Boite à Merveilles. L'homme demande à l'enfant de plonger sa main dans
le panier et de saisir un objet sans le voir. Ce dernier obtempère et prend une boule de verre.
Après un court rituel, le voyant conseille au narrateur de revenir toujours vers soi lorsque la
solitude et le malheur l'assiègent.

A son tour, Lalla aicha plonge la main dans le panier et en tire un coquillage. L'homme la
réconforte en disant que le beau temps succède toujours à la pluie. La mère sort du panier une
perle noire à dessins multicolores. Et le voyant de lui conseiller de visiter les sanctuaires de la
ville qui lui accorderont leur protection.

Après avoir glissé des pièces de monnaie dans la main du voyant, les deux femmes s'en vont.
Le narrateur rayonne de joie. Soudain, il s'agrippe au haïk de sa mère, de crainte d'être vu par
le fqih qui est passé dans la rue.

Chemin faisant, la mère refuse de lui acheter une grenade qui n'est pas encore mûre ; aussi se
met-il à pleurnicher. Lorsqu'ils reviennent à la maison, la mère cache aux voisines sa démarche
auprès du voyant, de peur d'éventer les secrets de la famille.

Pendant l'absence du père, le garçon n'ira pas au Msid, il tiendra compagnie à sa mère. Chaque
semaine, la mère l'emmène prier dans un sanctuaire. Un matin, quelqu'un frappe à la porte ; il
vient de la part du père absent. Il remet à la mère un pot de beurre, une douzaine d'œufs, une
bouteille de l'huile et d'argent avant de s'en aller. Le narrateur et sa mère en sont très
enchantés. La femme fait don d'une part des œufs aux voisines. Arrive Lalla aicha qui partage
avec la famille sa joie et les six œufs restants.

Chapitre XI

Temps :
Le lendemain
Résumé :

Le jour suivant, la mère et le narrateur se rendent chez Lalla aicha. Ils la trouvent en train de
mener une guerre acharnée contre les mouches. Parès que l'hotesse a préparé les ustensiles
de thé, les deux femmes entament une longue conversation. Il ne se passe pas un long temps
quand arriva Salama, une marieuse professionnelle.

La marieuse commence par demander pardon à lalla aicha pour avoir arrangé le mariage de si
Larbi avec la fille du coiffeur. Puis elle annonce le divorce imminent de ce dernier couple. Elle
raconte comment l'homme l'a abodée dans un souk et lui a demandé de lui trouver une autre
épouse. Au milieu du récit, le garçon descend au rez-de-chaussée afin de se soulager. Une
voisine le remontre parce qu'il n'a pas fermé la porte des toilettes ; et l'enfant s'éclate en
sanglots. Une dispute est sur le point de survenir sous l'intervention de Salama qui calme les
femmes.

La marieuse continue son récit, expliquant que les fantaisies de la jalousie de la fille du
coiffeur, gâtée par sa mère. Le récit est interrompu par l'arrivée de Zhor, une voisine qui vient
demander de la menthe ; elle reste pour siroter un verre de thé. La nouvelle arrivante confirme
que le divorce en question ne tardera pas à avoir lieu à cause des folies de l'épouse. Après les
quatre femmes partent en diatribes contre la famille du coiffeur.

Chapitre XII (le dérnier)

Résumé :

Le narrateur admire les couplets entonnés par les femmes habitant dans la maison ; aussi
rêve-t-il de composer une chanson. Il choisit le nom Zhor pour le mettre dans sa chanson.
Cette femme hante les souvenirs du narrateur.

Au milieu des chants, un garçon arrive. Le narrateur en éprouve une grande appréhension. Il
s'agit de Allal El Yacoubi, son condisciple au msid. Il est envoyé par le fqih afin qu'il s'enquiert
de l'état de santé du narrateur. La mère lui dit que l'enfant ne peut aller présentement à l'école
coranique.

Ce qui comble le garçon c'est la nouvelle annoncée par Zineb : le retour du Maalem Abdeslam.
Le père rapporte avec lui deux poulets, des œufs, un pot de beurre, une bouteille de l'huile, un
paquet d'olives et un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Driss El aouad monte
saluer le père. Il l'informe que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé
hier. Au cours de la longue conversation entre les deux hommes, le narrateur prend sa boite à
Merveille et se met à rêver.

plan du roman la boite à merveilles


Chapitre (1):

- la description de « DAR CHOUAFA » et leur entourage puis vient la description du Msid et


vient après la séance du Bain maure.
- La dispute de RAHMA avec Lalla Zoubida.
- Evanouissement du garçon.

Chapitre (2):

- La visite de Lalla Aicha.


- Elles se rendent avec sidi Mohamed à Sidi Ali Boughaleb.
- Le Nr se fait griffer.
- Le lever dans la maison traditionnelle.
Chapitre (3):

- Fatma Bziouya a achetée une lampe à pétrole.


- Le lendemain Lalla Zoubida demande à Mâalam Abdeslam de lui acheter une se dernier
succombe a désir et la lui achète.
- La disparition de Zineb.
- Rahma organise un repas pour les pauvres.

Chapitre (4):

- Les deux femmes pleurent à cause de ce que vient de leur révèle My Larbi à sa femme.
(escroquer par son associé).

Chapitre (5):

- La mort d’un voisin : Sidi Ahmed Ben Tahar.


- Cauchemar et délire.

Chapitre (6):

- Nettoyage du Msid et fierté du Nr nommé «chef des frotteurs».


- L’achat des habits neufs à la « kissarya ».
- Mésaventure de Si Othman (marié à une très jeune fille).

Chapitre (7) :

- deux jours avant Achoura et les préparatifs commencent.


- Le réveil tôt du garçon.
- Coupe de cheveux et la douche nocturne.
- Rites : psalmodie au Msid.
- La visite de Lalla Aicha.

Chapitre (8):

- Dépit du Nr en raison du rire de ces parents d’une de ses réflexions.


- Querelle du père dont on a perdu la trace juste après avec un courtier.
- Cauchemars marquants de l’enfant.
- Cris et pleurent après que le mari de Lalla Aicha épouse une seconde femme (la fille du
coiffeur).
- Le Nr tombe malade.
- La dispute entre maalam abdeslam et le dellal.

Chapitre (9):

- le père a perdu son maigre capital, sa résolution de partir travailler comme moissonneur.
- Départ du père.
- Conséquence : détérioration, solitude, vie double de l’enfant.
- La visite chez Lalla Aicha.

Chapitre (10):

- le Nr, sa mère, Lalla Aicha se rendent chez le Fqih Sidi El Arafi.


- Prémonition du Fqih.
- La mère décide de retenir l’enfant à la maison.
- Visite d’un émissaire de la part du père.
- Visite de Lalla Aicha qui réserve une surprise à son amie. Chapitre (11): - Evolution de la
relation entre My Larbi et sa nouvelle épouse.
Chapitre (12):

- Euphorie, considération sur le chant.


- Retour du père.
- Joie extrême.
- Visite courtoisie de Driss El Aouad.

La focalisation zéro.

* C'est lorsque le narrateur connaît tout de l'histoire racontée. On parle aussi de « narrateur omniscient ».
* Exemple :
« Vers le milieu du mois d'octobre 1829, monsieur Simon Babylas Latournelle, un notaire, montait du Havre à
Ingouville, bras dessus bras dessous avec son fils, et accompagné de sa femme, près de laquelle allait, comme un
page, le premier clerc de l'Étude, un petit bossu nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages, dont deux au
moins faisaient ce chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que
les Italiens appellent des corniches, le notaire examina si personne ne pouvait l'écouter du haut d'une terrasse, en
arrière ou en avant d'eux, et il prit le médium de sa voix par excès de précaution. » [...]

(Balzac, incipit de Modeste Mignon, 1844).

La focalisation externe.

* C'est lorsque le narrateur ne rapporte que les apparences extérieures de l'histoire. Le narrateur tient ainsi le
lecteur en attente.
* Exemple :
« Comme il faisait une chaleur de tente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert.
Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d'encre. Il y avait au
milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques.
Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d'outremer,
et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d'ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une
rumeur confuse montait du loin dans l'atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du
dimanche et la tristesse des jours d'été.
Deux hommes parurent.
L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le
gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron,
baissait la tête sous une casquette à visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent à la même minute, sur le même banc.
Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi ; et le petit homme aperçut écrit
dans le chapeau de son voisin : Bouvard ; pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier
en redingote le mot : Pécuchet. » [...]

(Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881)

La focalisation interne.
* C'est lorsque le narrateur raconte tout ce qu'il voit, tout ce qu'il sait et tout ce que pense un personnage.
* Exemple :
« Frédéric, en face, distinguait l'ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait un peu de croûte
entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d'or à son poignet, de temps à autre sonnait
contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n'avaient pas l'air de la remarquer. » [...].

(Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869).

Le point de vue ou la focalisation :

On parle de point de vue ou de focalisation quand il s’agit de définir la perspective selon la quelle les événements de
l’histoire sont perçus et racontés.
La description se fait donc en fonction du narrateur qui choisit ce qu’il voit et ce qu’il veut montrer au lecteur. Ainsi,
pour décrire un personnage, un lieu,
un objet, le narrateur peut être :
Extérieur à la fiction : il rapporte les faits et les événements à la troisième personne tel qu’il les voit de l’extérieur.
C’est la focalisation externe.
Un personnage : (Le personnage principal par exemple), qui relate son expérience et la partage avec le lecteur. La
relation des faits dépend de sa subjectivité ; on parle de focalisation interne.
Omniscient (il sait tout) : c’est-à-dire connaissant les personnages à travers leurs caractéristiques externes, ais aussi
à travers leurs pensées, leurs
désirs, etc. On parle de focalisation zéro.
Dans l’extrait 2, la focalisation la plus
présente ou la plus dominante est la focalisation interne, car le personnage ici exprime son expérience et ses
souvenirs avec la boîte à merveilles. C’est le personnage principal, qui partage avec le lecteur son expérience
en relatant les faits selon sa subjectivité. Nous pouvons parler de la focalisation Zéro si on prend en considération le
regard d’Ahmed Sefrioui l’auteur adulte qui sait tout à propos de ses personnages.

Les lieux :
"Dar Chouafa : La maison est une habitation
collective étroite et pleine de monde" "malgré ses deux étages."
"L’espace trop étroit rend la cohabitation difficile. Cette maison est le lieu le plus important dans La Boîte à
Merveilles."
"Le bain maure : est l’enfer pour l’enfant."
"C’est un lieu qui offense sa pudeur."
"Le Msid : L’école coranique : un espace où le petit Sefrioui se sent seul. Un lieu de souffrance."
"C’est aussi un lieu de joie quand il est décoré pour les fêtes."
"Zaouïa : L’éducation de l’enfant passe aussi par la visite des Zaouïa, des temples, des tombeaux, etc."
"Les endroits ont souvent une présence dans la culture marocaine."
Les points de vue
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Dans un récit (un roman, une nouvelle, une épopée... ), il importe de se poser la question Qui voit ? (ou
mieux encore Quel est le personnage dont le point de vue oriente la narration ? ).

On voit ce que voit celui qui porte le casque.

En d'autres termes, on de se demande comment sont vus ou perçus les événements racontés dans une
histoire.

On se demande alors quel est le point de vue utilisé.

Il existe trois types de point de vue que l’on peut symboliser par les formules suivantes :

1 - Narrateur > Personnage (Le narrateur en sait plus que le personnage). C’est le point de vue zéro.
2 - Narrateur = Personnage (Le narrateur ne dit que ce que sait le personnage). C’est le point de vue interne.
3 - Narrateur < Personnage (Le narrateur en dit moins que n’en sait le personnage). C’est le point de vue
externe.

Notez que l’on ne parle pas toujours de point de vue, mais aussi de focalisation. C’est à peu près la même
chose et j’emploie souvent indifféremment l’un ou l’autre.

Le terme de focalisation signifie Concentrer en un point, comme avec un appareil photo ou une caméra. La
focalisation porte le plus souvent sur une partie narrative, qui peut-être fort brève, plus rarement sur une
œuvre entière.

1 - Le point de vue zéro


C’est une absence de focalisation, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune « restriction de champ », pas de sélection
de l’information narrative. La perception est illimitée. C’est l’omniscience narrative. Le narrateur en sait
plus que le personnage et peut être comparé à Dieu, puisqu'il connaît le passé, le présent et l'avenir ou encore
les pensées de chacun de ses personnages, même ce qu'ils cachent.
Dans l'extrait ci-dessous, le narrateur sait tout de Louis Lambert. Il connaît même sa destinée. Il connaît
également les intentions du père.
Louis Lambert naquit, en 1797, à Montoire, petite ville du Vendômois, où son père exploitait une tannerie
de médiocre importance et comptait faire de lui son successeur ; mais les dispositions qu’il manifesta
prématurément pour l’étude modifièrent l’arrêt paternel. D’ailleurs le tanneur et sa femme chérissaient Louis
comme on chérit un fils unique et ne le contrariaient en rien. L’Ancien et le Nouveau Testament étaient
tombés entre les mains de Louis à l’âge de cinq ans ; et ce livre, où sont contenus tant de livres, avait décidé
de sa destinée. (Louis Lambert d’Honoré de Balzac)

Dans l'extrait suivant, le narrateur connaît les pensées de chacun de ses personnages, pensées que pas un ne
formule :

Ce fut un repas étrange. Chacun se montrait d'une prévenance extrême :


- Voulez-vous encore un peu de café, miss Brent ?
- Une tranche de jambon, miss Claythorne ?
- Un autre toast ?
Six personnes, extérieurement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.
Mais intérieurement ? Des pensées qui tournaient en rond comme des écureuils en cage...
« Et maintenant ? Et maintenant ? Qui ? Lequel ? »
« Est-ce que ça va marcher ? Je me demande... Mais ça vaut le coup d'essayer. Seulement est-ce que nous
aurons le temps ? Bon Dieu, est-ce que nous aurons le temps?... »
« Folie mystique, à tous les coups... Pourtant, à la regarder, on ne croirait jamais... Et si je me trompais?... »
« C'est dingue... tout est dingue. Je deviens dingue. De la laine qui disparaît... des rideaux en toile cirée
rouge... ça n'a ni queue ni tête. Je ne comprends le comment du pourquoi... »
« L'imbécile ! Il a cru tout ce que je lui ai dit. Simple comme bonjour... Il faut quand même que je sois
prudent, très prudent. »
[…] ( Agatha Christie, Dix petits nègres )

2 - Le point de vue interne


Il s'utilise de telle façon que le lecteur voit ce que voit le personnage. C'est un peu comme si nous étions le
personnage dont on voit l'arme que celui-ci tient dans la main, comme dans certains jeux vidéo.

Ce procédé est également fréquemment utilisé au cinéma. On parle alors de caméra subjective. Le spectateur
s'identifie ainsi au personnage en se mettant à sa place. On en a quelques exemples dans l'extrait du film
Troie lors du duel entre Pâris et Ménélas (dont on voit une image au début de ce cours ou encore, grosso
modo, dans les deux premières minutes de l'extrait, à voir sur Dailymotion ).
Dans un texte où le point de vue interne est utilisé, nous sommes amenés à connaître les sentiments et les
pensées du personnage. Le personnage focal n’est jamais décrit ni même désigné de l’extérieur et ses
pensées ou ses perceptions ne sont jamais analysées par le narrateur. Si le récit ou un passage est mené à la
troisième personne, on peut le réécrire à la première personne, comme si nous étions le personnage (à
condition qu’il n’y ait aucune incohérence : on ne peut, en effet, transcrire « Il semblait avoir peur » par « Je
semblais avoir peur »).
Le narrateur ne dit que ce que sait le personnage.
En voici un exemple :

[…] j’étais arrivé à la porte, et je me redressai. Je ne pus rien distinguer à l’intérieur où régnaient d’opaques
ténèbres. D’autre part, je n’entendais que le ronflement régulier des dormeurs, et, parfois, de petits bruits
semblables à des froissements de plumes ou à des coups de bec, parfaitement inexplicables pour moi.
J’entrai d’un pas ferme, les bras tendus en avant. J’avais l’intention (et j’en riais en silence) d’aller
m’étendre à ma place habituelle, pour me moquer ensuite de la mine que feraient mes compagnons quand ils
me trouveraient le lendemain matin. ( Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor )

3 - Le point de vue externe


Le héros agit devant nous sans que nous ne connaissions jamais ses pensées ou ses sentiments (pour cette
raison, le récit est mené à la troisième personne). On trouve ce type de point de vue dans les romans
d’aventure qui traitent leurs premières pages en focalisation externe (dans Le tour du monde en 80 jours de
Jules Verne ou Joseph Balsamo d'Alexandre Dumas, par exemple). Le début à focalisation externe suscite
l’intérêt du lecteur du fait qu’il y a un mystère : le personnage est un inconnu à l’identité problématique,
mystérieuse.
Le narrateur en dit moins que n’en sait le personnage.
Voici un exemple :

Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme
qui voyageait à pied entra dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se trouvaient en ce moment à
leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce voyageur avec une sorte d’inquiétude. Il était
difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. ( Victor Hugo, Les Misérables)

Lisez les extraits ci-dessous et dites si vous avez affaire à un point de vue zéro, externe ou interne en
justifiant le plus précisément possible vos réponses.

Extrait 1
Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la
campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Il avait les
cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé.
Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux
entournures […]

Gustave Flaubert, Mme Bovary

Extrait 2
Au milieu du long vestibule de l’hôtel il pensa qu’il devait être tard, et il se hâta de sortir dans la rue et de
prendre la motocyclette dans l’encoignure où le concierge d’à côté lui permettait de la ranger. Devant la
bijouterie du coin il vit qu’il était neuf heures moins dix ; il arriverait avec du temps de reste là où il allait.

Julio Cortazar, « La nuit face au ciel »


Extrait 3
Ce fut un repas étrange. Chacun se montrait d'une prévenance extrême :
- Voulez-vous encore un peu de café, miss Brent ?
- Une tranche de jambon, miss Claythorne ?
- Un autre toast ?
Six personnes, extérieurement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.
Mais intérieurement ? Des pensées qui tournaient en rond comme des écureuils en cage...
« Et maintenant ? Et maintenant ? Qui ? Lequel ? »
« Est-ce que ça va marcher ? Je me demande... Mais ça vaut le coup d'essayer. Seulement est-ce que nous
aurons le temps ? Bon Dieu, est-ce que nous aurons le temps?... »
« Folie mystique, à tous les coups... Pourtant, à la regarder, on ne croirait jamais... Et si je me trompais?... »
« C'est dingue... tout est dingue. Je deviens dingue. De la laine qui disparaît... des rideaux en toile cirée
rouge... ça n'a ni queue ni tête. Je ne comprends le comment du pourquoi... »
« L'imbécile ! Il a cru tout ce que je lui ai dit. Simple comme bonjour... Il faut quand même que je sois
prudent, très prudent. »
[…]

Agatha Christie, Dix petits nègres

Extrait 4
[…] j’étais arrivé à la porte, et je me redressai. Je ne pus rien distinguer à l’intérieur où régnaient d’opaques
ténèbres. D’autre part, je n’entendais que le ronflement régulier des dormeurs, et, parfois, de petits bruits
semblables à des froissements de plumes ou à des coups de bec, parfaitement inexplicables pour moi.
J’entrai d’un pas ferme, les bras tendus en avant. J’avais l’intention (et j’en riais en silence) d’aller
m’étendre à ma place habituelle, pour me moquer ensuite de la mine que feraient mes compagnons quand ils
me trouveraient le lendemain matin.

Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor

Extrait 5
Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons
de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop
hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.

Honoré de Balzac, La Peau de chagrin

Extrait 6
La nuit était très sombre. Une brume humide, qui s’élevait du fleuve et des terrains marécageux d’alentour,
s’étendait sur les champs mornes. Il faisait de plus un froid perçant ; tout était sombre et lugubre. Pas un mot
ne fut prononcé, car le conducteur commençait à avoir sommeil, et Sikes n’était pas d’humeur à le pousser à
la conversation. Olivier restait pelotonné dans un coin de la carriole, perdu dans son inquiétude et ses
appréhensions, et croyant voir des choses étranges dans les arbres dénudés dont les branches s’agitaient
sinistrement […]

Charles Dickens, Les Aventures d’Olivier Twist

Extrait 7
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des
arbres entrechoqués emplissait la nuit d’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus une lumière, et bientôt mon
compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.

Guy de Maupassant, « La peur »

Extrait 8
Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d’angoisse. Je hâtai le pas,
inquiet d’être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement, par la profonde solitude. Tout à coup, il me
sembla que j’étais suivi, qu’on marchait sur mes talons, tout près à me toucher.

Guy de Maupassant, « Le Horla »

Extrait 9
Madame Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à
chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et
cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent
leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

Guy de Maupassant, « Pierrot » in Contes et nouvelles

Lisez les extraits ci-dessous et dites si vous avez affaire à un point de vue zéro, externe ou interne en
justifiant le plus précisément possible vos réponses.

Extrait 1
Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la
campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Il avait les
cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé.
Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux
entournures […]

Gustave Flaubert, Mme Bovary

Extrait 2
Au milieu du long vestibule de l’hôtel il pensa qu’il devait être tard, et il se hâta de sortir dans la rue et de
prendre la motocyclette dans l’encoignure où le concierge d’à côté lui permettait de la ranger. Devant la
bijouterie du coin il vit qu’il était neuf heures moins dix ; il arriverait avec du temps de reste là où il allait.

Julio Cortazar, « La nuit face au ciel »

Extrait 3
Ce fut un repas étrange. Chacun se montrait d'une prévenance extrême :
- Voulez-vous encore un peu de café, miss Brent ?
- Une tranche de jambon, miss Claythorne ?
- Un autre toast ?
Six personnes, extérieurement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.
Mais intérieurement ? Des pensées qui tournaient en rond comme des écureuils en cage...
« Et maintenant ? Et maintenant ? Qui ? Lequel ? »
« Est-ce que ça va marcher ? Je me demande... Mais ça vaut le coup d'essayer. Seulement est-ce que nous
aurons le temps ? Bon Dieu, est-ce que nous aurons le temps?... »
« Folie mystique, à tous les coups... Pourtant, à la regarder, on ne croirait jamais... Et si je me trompais?... »
« C'est dingue... tout est dingue. Je deviens dingue. De la laine qui disparaît... des rideaux en toile cirée
rouge... ça n'a ni queue ni tête. Je ne comprends le comment du pourquoi... »
« L'imbécile ! Il a cru tout ce que je lui ai dit. Simple comme bonjour... Il faut quand même que je sois
prudent, très prudent. »
[…]

Agatha Christie, Dix petits nègres

Extrait 4
[…] j’étais arrivé à la porte, et je me redressai. Je ne pus rien distinguer à l’intérieur où régnaient d’opaques
ténèbres. D’autre part, je n’entendais que le ronflement régulier des dormeurs, et, parfois, de petits bruits
semblables à des froissements de plumes ou à des coups de bec, parfaitement inexplicables pour moi.
J’entrai d’un pas ferme, les bras tendus en avant. J’avais l’intention (et j’en riais en silence) d’aller
m’étendre à ma place habituelle, pour me moquer ensuite de la mine que feraient mes compagnons quand ils
me trouveraient le lendemain matin.

Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor

Extrait 5
Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons
de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop
hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.

Honoré de Balzac, La Peau de chagrin

Extrait 6
La nuit était très sombre. Une brume humide, qui s’élevait du fleuve et des terrains marécageux d’alentour,
s’étendait sur les champs mornes. Il faisait de plus un froid perçant ; tout était sombre et lugubre. Pas un mot
ne fut prononcé, car le conducteur commençait à avoir sommeil, et Sikes n’était pas d’humeur à le pousser à
la conversation. Olivier restait pelotonné dans un coin de la carriole, perdu dans son inquiétude et ses
appréhensions, et croyant voir des choses étranges dans les arbres dénudés dont les branches s’agitaient
sinistrement […]

Charles Dickens, Les Aventures d’Olivier Twist

Extrait 7
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des
arbres entrechoqués emplissait la nuit d’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus une lumière, et bientôt mon
compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.

Guy de Maupassant, « La peur »

Extrait 8
Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d’angoisse. Je hâtai le pas,
inquiet d’être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement, par la profonde solitude. Tout à coup, il me
sembla que j’étais suivi, qu’on marchait sur mes talons, tout près à me toucher.

Guy de Maupassant, « Le Horla »

Extrait 9
Madame Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à
chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et
cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent
leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

Guy de Maupassant, « Pierrot » in Contes et nouvelles

Lisez les extraits ci-dessous et dites si vous avez affaire à un point de vue zéro, externe ou interne en
justifiant le plus précisément possible vos réponses.

Extrait 1
Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la
campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Il avait les
cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé.
Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux
entournures […]

Gustave Flaubert, Mme Bovary

Extrait 2
Au milieu du long vestibule de l’hôtel il pensa qu’il devait être tard, et il se hâta de sortir dans la rue et de
prendre la motocyclette dans l’encoignure où le concierge d’à côté lui permettait de la ranger. Devant la
bijouterie du coin il vit qu’il était neuf heures moins dix ; il arriverait avec du temps de reste là où il allait.

Julio Cortazar, « La nuit face au ciel »

Extrait 3
Ce fut un repas étrange. Chacun se montrait d'une prévenance extrême :
- Voulez-vous encore un peu de café, miss Brent ?
- Une tranche de jambon, miss Claythorne ?
- Un autre toast ?
Six personnes, extérieurement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.
Mais intérieurement ? Des pensées qui tournaient en rond comme des écureuils en cage...
« Et maintenant ? Et maintenant ? Qui ? Lequel ? »
« Est-ce que ça va marcher ? Je me demande... Mais ça vaut le coup d'essayer. Seulement est-ce que nous
aurons le temps ? Bon Dieu, est-ce que nous aurons le temps?... »
« Folie mystique, à tous les coups... Pourtant, à la regarder, on ne croirait jamais... Et si je me trompais?... »
« C'est dingue... tout est dingue. Je deviens dingue. De la laine qui disparaît... des rideaux en toile cirée
rouge... ça n'a ni queue ni tête. Je ne comprends le comment du pourquoi... »
« L'imbécile ! Il a cru tout ce que je lui ai dit. Simple comme bonjour... Il faut quand même que je sois
prudent, très prudent. »
[…]
Agatha Christie, Dix petits nègres

Extrait 4
[…] j’étais arrivé à la porte, et je me redressai. Je ne pus rien distinguer à l’intérieur où régnaient d’opaques
ténèbres. D’autre part, je n’entendais que le ronflement régulier des dormeurs, et, parfois, de petits bruits
semblables à des froissements de plumes ou à des coups de bec, parfaitement inexplicables pour moi.
J’entrai d’un pas ferme, les bras tendus en avant. J’avais l’intention (et j’en riais en silence) d’aller
m’étendre à ma place habituelle, pour me moquer ensuite de la mine que feraient mes compagnons quand ils
me trouveraient le lendemain matin.

Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor

Extrait 5
Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons
de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop
hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.

Honoré de Balzac, La Peau de chagrin

Extrait 6
La nuit était très sombre. Une brume humide, qui s’élevait du fleuve et des terrains marécageux d’alentour,
s’étendait sur les champs mornes. Il faisait de plus un froid perçant ; tout était sombre et lugubre. Pas un mot
ne fut prononcé, car le conducteur commençait à avoir sommeil, et Sikes n’était pas d’humeur à le pousser à
la conversation. Olivier restait pelotonné dans un coin de la carriole, perdu dans son inquiétude et ses
appréhensions, et croyant voir des choses étranges dans les arbres dénudés dont les branches s’agitaient
sinistrement […]

Charles Dickens, Les Aventures d’Olivier Twist

Extrait 7
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des
arbres entrechoqués emplissait la nuit d’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus une lumière, et bientôt mon
compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.

Guy de Maupassant, « La peur »

Extrait 8
Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d’angoisse. Je hâtai le pas,
inquiet d’être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement, par la profonde solitude. Tout à coup, il me
sembla que j’étais suivi, qu’on marchait sur mes talons, tout près à me toucher.

Guy de Maupassant, « Le Horla »

Extrait 9
Madame Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à
chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et
cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent
leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

Guy de Maupassant, « Pierrot » in Contes et nouvelles

Lisez les extraits ci-dessous et dites si vous avez affaire à un point de vue zéro, externe ou interne en
justifiant le plus précisément possible vos réponses.

Extrait 1
Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la
campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Il avait les
cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé.
Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux
entournures […]

Gustave Flaubert, Mme Bovary

Extrait 2
Au milieu du long vestibule de l’hôtel il pensa qu’il devait être tard, et il se hâta de sortir dans la rue et de
prendre la motocyclette dans l’encoignure où le concierge d’à côté lui permettait de la ranger. Devant la
bijouterie du coin il vit qu’il était neuf heures moins dix ; il arriverait avec du temps de reste là où il allait.

Julio Cortazar, « La nuit face au ciel »

Extrait 3
Ce fut un repas étrange. Chacun se montrait d'une prévenance extrême :
- Voulez-vous encore un peu de café, miss Brent ?
- Une tranche de jambon, miss Claythorne ?
- Un autre toast ?
Six personnes, extérieurement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.
Mais intérieurement ? Des pensées qui tournaient en rond comme des écureuils en cage...
« Et maintenant ? Et maintenant ? Qui ? Lequel ? »
« Est-ce que ça va marcher ? Je me demande... Mais ça vaut le coup d'essayer. Seulement est-ce que nous
aurons le temps ? Bon Dieu, est-ce que nous aurons le temps?... »
« Folie mystique, à tous les coups... Pourtant, à la regarder, on ne croirait jamais... Et si je me trompais?... »
« C'est dingue... tout est dingue. Je deviens dingue. De la laine qui disparaît... des rideaux en toile cirée
rouge... ça n'a ni queue ni tête. Je ne comprends le comment du pourquoi... »
« L'imbécile ! Il a cru tout ce que je lui ai dit. Simple comme bonjour... Il faut quand même que je sois
prudent, très prudent. »
[…]

Agatha Christie, Dix petits nègres

Extrait 4
[…] j’étais arrivé à la porte, et je me redressai. Je ne pus rien distinguer à l’intérieur où régnaient d’opaques
ténèbres. D’autre part, je n’entendais que le ronflement régulier des dormeurs, et, parfois, de petits bruits
semblables à des froissements de plumes ou à des coups de bec, parfaitement inexplicables pour moi.
J’entrai d’un pas ferme, les bras tendus en avant. J’avais l’intention (et j’en riais en silence) d’aller
m’étendre à ma place habituelle, pour me moquer ensuite de la mine que feraient mes compagnons quand ils
me trouveraient le lendemain matin.

Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor

Extrait 5
Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons
de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop
hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.

Honoré de Balzac, La Peau de chagrin

Extrait 6
La nuit était très sombre. Une brume humide, qui s’élevait du fleuve et des terrains marécageux d’alentour,
s’étendait sur les champs mornes. Il faisait de plus un froid perçant ; tout était sombre et lugubre. Pas un mot
ne fut prononcé, car le conducteur commençait à avoir sommeil, et Sikes n’était pas d’humeur à le pousser à
la conversation. Olivier restait pelotonné dans un coin de la carriole, perdu dans son inquiétude et ses
appréhensions, et croyant voir des choses étranges dans les arbres dénudés dont les branches s’agitaient
sinistrement […]

Charles Dickens, Les Aventures d’Olivier Twist

Extrait 7
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des
arbres entrechoqués emplissait la nuit d’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus une lumière, et bientôt mon
compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.

Guy de Maupassant, « La peur »

Extrait 8
Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d’angoisse. Je hâtai le pas,
inquiet d’être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement, par la profonde solitude. Tout à coup, il me
sembla que j’étais suivi, qu’on marchait sur mes talons, tout près à me toucher.

Guy de Maupassant, « Le Horla »

Extrait 9
Madame Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à
chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et
cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent
leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

Guy de Maupassant, « Pierrot » in Contes et nouvelles

Lorsqu’on écrit un roman, on peut raconter l’histoire en présentant au lecteur différents points de vue. Ces
points de vue sont appelés « focalisation ». Il existe trois grands types de focalisation.
1- La focalisation interne
On parle de « focalisation interne » lorsqu’une scène est présentée au travers des yeux d’un seul
personnage. Le narrateur peut être :

A- Un narrateur à la 3ème personne du singulier.


B- Un narrateur-personnage avec un récit au « je ».

Dans la focalisation interne, on dit que le personnage = le lecteur. En effet, le lecteur s’identifie pleinement
au narrateur puisqu’il comprend les événements uniquement à travers les ressentis et la vision de celui-ci.

La focalisation interne permet donc à l’auteur de ne présenter qu’un seul angle de vue. Cela peut :

– aider à créer le suspens en laissant des zones d’ombres sur ce qui se passe, en ne donnant que les
informations connues par le narrateur.

– renforcer l’empathie du lecteur pour le personnage principal.

2- La focalisation zéro
On parle de « focalisation zéro » lorsque le narrateur se trouve au-dessus de la scène qui est racontée. Il
connait ce qui se passe à deux niveaux :

A- Au niveau de ce qui se voit : le décors, les actions, les différents personnages, etc.
B- Au niveau de ce que chacun des personnages ressent. Il est donc capable de décrire les émotions de ceux
qui jouent la scène.

Dans ce cas, le narrateur est omniscient : il sait tout, voit tout et connaît plus d’éléments que le ou les
personnages. Le narrateur partage ses connaissances avec le lecteur. Le ou les personnages en savent donc
moins que le lecteur.

La focalisation zéro permet de :

– créer dans l’esprit du lecteur un sentiment de puissance, une connivence entre lui et le narrateur qui lui
donne l’impression de connaître et maîtriser la situation des personnages.

– élargir le point de vue sur l’histoire en la présentant sous différents regards.

3- La focalisation externe
On parle de « focalisation externe » lorsque le narrateur se situe en dehors de la scène qui est racontée. Il
ne connaît rien des sentiments des personnages et ne les partagent donc pas avec le lecteur.

Il s’agit d’un narrateur :

A- observateur : il ne rapporte que ce qu’il voit de la scène, ses aspects extérieurs.


B- objectif : sa vision n’est pas perturbée par le ressenti des personnages.

Dans ce cas-là, le ou les personnages de l’histoire en savent bien plus que le lecteur.

La focalisation externe permet :

– de tenir le lecteur en attente : on ne lui donne aucun indice subjectif qui lui permette d’anticiper ce qui
va se produire.
– de laisser une part plus importante à l’imagination du lecteur : à lui de déduire les pensées et le
ressenti des différents personnages.

Bien entendu, il est possible de varier les différents types de focalisation au cours du récit. A vous de voir ce
qui est le plus utile pour votre roman ou pour la scène que vous êtes en train d’écrire.

focalisation et point de vue


• Dans le vocabulaire photographique, la focalisation indique que l'image est nette à une certaine distance de
l'objectif. Dans l'analyse littéraire, le mot indique de même la distance par rapport à laquelle l'histoire est
envisagée.
• On distingue trois focalisations, c'est-à-dire trois situations possibles :

 l'absence de focalisation ou focalisation zéro ; le narrateur est à la fois proche et éloigné, à l'intérieur
et à l'extérieur des personnages, il est omniscient, il sait tout (des personnages, de leur passé, de
leurs sentiments) ;
 la focalisation interne ; le monde est appréhendé de l'intérieur du personnage et tout ce qu'il ne
saisit pas est flou ; le lecteur est plongé directement dans les pensées du personnage, notamment par
le biais du discours indirect libre. Ce type de focalisation est fréquent chez Flaubert, Stendhal, mais
aussi dans les conversations intérieures qu'affectionne la littérature moderne et qui restreignent le
monde à ce que le sujet en perçoit (Joyce, Sarraute) ;
 la focalisation externe ; les personnages sont saisis de l'extérieur sans qu'on sache ce qu'ils pensent,
ni ce qu'ils cherchent. Cette technique, qui élimine la psychologie des personnages, est typique du
roman américain et de la pensée moderne (le hasard, la liberté ou les désirs inconscients l'emportent
sur les raisons conscientes).

• On dira, dans le cas de la focalisation zéro, que le narrateur en sait plus que les personnages ; dans le cas
de la focalisation interne, qu'il en sait autant que les personnages ; dans le cas de la focalisation externe,
qu'il en sait moins que les personnages (mais que savent-ils eux-mêmes ?).
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FICHE DE RÉVISION DU BAC
Français – Toutes séries
Le point de vue du narrateur ou Focalisation
1
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
Cette fiche de cours vous rappelle ce qu’est le point de vue du narrateur, appelé aussi focalisation.
Sommaire
1. Point de vue omniscient ou Focalisation zéro
2. Point de vue externe ou Focalisation externe
3. Point de vue interne ou Focalisation interne
ATTENTION :
L’auteur du récit est la personne qui a écrit réellement le texte.
Le narrateur est celui qui raconte l’histoire mais il ne fait pas forcément partie des personnages du récit.
1. Point de vue omniscient ou Focalisation zéro
Narrateur = personnage de l’histoire ou témoin de l’histoire
Le narrateur sait tout et voit tout :
- Les pensées des personnages
- Le passé des personnages
- L’avenir des personnages
But : créer une illusion réaliste forte.
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Français – Toutes séries
Le point de vue du narrateur ou Focalisation
2
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
2. Point de vue externe ou Focalisation externe
Narrateur = observateur
Le narrateur ne nous fournit que des informations sur le comportement extérieur des personnages, mais il
peut
parfois faire des commentaires sur les personnages ou les faits dont il parle.
Utilisation de la 3e personne du singulier « il », « elle ».
But : tenir le lecteur en haleine.
3. Point de vue interne ou Focalisation interne
Narrateur = personnage de l’histoire
Le narrateur raconte l’histoire à travers les yeux d’un personnage, ce que le personnage :
- voit,
- sait,
- entend,
- pense,
- sent.
Le narrateur connaît le passé et le présent du personnage.
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LES EXERCICES
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
1
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Le point de vue du narrateur ou Focalisation
Vous avez bien pris connaissance de la fiche de cours ? Testez maintenant vos connaissances avec
l’exercice sur la focalisation.
Exercice :
Focalisation zéro, interne ou externe
Pour chaque texte, indiquez s’il s’agit d’une focalisation zéro (narrateur omniscient), externe ou interne.
Justifier votre réponse.
Texte 1
« Frédéric, en face, distinguaiot l’ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait un peu
de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d’or à son poignet, de
temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n’avaient pas l’air de la
remarquer. […] »
Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869
Texte 2
« En secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi. Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il essaya
de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toujours l’amère
solitude d’une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense ; le désir désespéré d’un peu de
consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu’il était impossible de définir. Pendant un
instant – et ce fut la dernière fois – il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne comprenait
pas et demandait au monde environnat un peu de bonté. »
Dino BUZZATI, « Pauvre petit garçon », Le K, 1966
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LES EXERCICES
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
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Le point de vue du narrateur ou Focalisation
Texte 3
« Deux hommes parurent.
L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en
arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont les corps disparaissait dans une
redingiote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieur du boulevard, il ss’assirent à la même minute, sur le même banc. […] »
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881
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LE CORRIGÉ
[Série – Matière – (Option)]
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Le point de vue du narrateur ou Focalisation
Vous venez de faire l’exercice sur la versification ? Vérifiez maintenant que vous avez bien compris en
comparant vos réponses à celles du corrigé. Si vous n’avez pas réussi, nous vous conseillons de revenir sur
la fiche de cours.
Corrigé de l’exercice :
Focalisation zéro, interne ou externe
Pour chaque texte, indiquez qu’il s’agit d’une focalisation zéro (narrateur omniscient), externe ou interne.
Justifier votre réponse.
Texte 1
« Frédéric, en face, distinguait l’ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait un peu
de
croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d’or à son poignet, de
temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n’avaient pas l’air de la
remarquer. […] »
Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869
FOCALISATION INTERNE : utilisation de la 3e personne du singulier, et le narrateur voit à
travers les yeux
du personnage « Frédéric »
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LE CORRIGÉ
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[Titre de la fiche]
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Le point de vue du narrateur ou Focalisation
Texte 2
« En secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi. Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il
essaya
de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toujours
l’amère
solitude d’une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense ; le désir désespéré d’un peu
de
consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu’il était impossible de définir. Pendant
un
instant – et ce fut la dernière fois – il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne
comprenait
pas et demandait au monde environnat un peu de bonté. »
Dino BUZZATI, « Pauvre petit garçon », Le K, 1966
FOCALISATION ZÉRO (NARRATEUR OMNISCIENT) : le narrateur est témoin de la scène,
tout en décrivant
ce que ressent le petit garçon.
Texte 3
« Deux hommes parurent.
L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le
chapeau en
arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont les corps
disparaissait dans une
redingiote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieur du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc.
[…] »
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881
FOCALISATION EXTERNE : le narrateur observe la scène et ne nous donne que des
informations sur
l’aspect vestimentaire et le compportement des personnages

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