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RESUME
Ce mercredi, le maître de l’école est heureux et gentil avec les écoliers. La raison de son bonheur est l’événement de
Achoura, occasion pour la réfection de l’école. Les enfants, heureux, sont libérés pour le reste de la journée. Cette joie
est modifiée par l’absence de la mère du narrateur qui est partie avec lalla Aicha.
Lorsque la mère est de retour, elle chuchote aux voisines l’histoire de son amie. Moulay Larbi, ruiné par le procès rendu
en faveur de son ennemi, sa femme vend tous les bijoux et meubles qu’elle possède pour que celui-ci puisse s’installer
dans un nouvel atelier. Au moment où la mère achève son récit, un hurlement déchirant s’élève. Une vieille esclave
informe les femmes que Sidi Mohamed ben Tahar, un coiffeur de son état, vient de mourir.
La mère va présenter ses condoléances à la femme du défunt et le narrateur l’accompagne. Lorsqu’il revient chez lui, il
songe à la mort et à l’enterrement. Pour le consoler, le père lui raconte une histoire afin de lui faire comprendre que
certains morts sont accompagnés d’anges au paradis.
L’enfant tombe pourtant dans une tristesse profonde, il pense qu’il va mourir et se met à imaginer son propre cortège
funèbre et s’endort en faisant des rêves. En se réveillant le matin, il est dispensé d’aller à l’école coranique et il est
gratifié d’un beignet. Lassé de suivre les activités journalières des femmes, il s’occupe à réciter le Coran avec ardeur. Il
arrête sa psalmodie et sort sur le palier lorsque sa mère lui offre une chaînette de cuire que le chat amaigri de Zineb lui
vole et s’enfuit. Croyant que c’est la fillette qui l’a chargé de la lui voler, il se précipite alors sur elle et une violente
dispute éclate entre les deux ennemis.
AXES DE LECTURE
I- Un grand bonheur en perspective
La fête de la Achoura qui est évoquée tout au long des chapitres V-VI et VII se présente comme une occasion rare qui
arrache les enfants à leur calvaire quotidien. L’attitude aimable du fqih et l’ambiance sereine qui règne à l’école procure
des moments de joie intense à Sidi Mohammed :
« - Je n’avais jamais vu le maître du Msid aussi souriant que le mercredi. »
« - Pas un élève ne reçut la bastonnade. La verge de cognassier devenait un accessoire de fantaisie, un de ces objets
que l’on tient pour occuper les doigts. »
« - Tous les élèves viendraient pour inaugurer la nouvelle année dans la joie et dans le travail. »
« - Enfin, à notre grande joie, nous eûmes congé pour le reste de la journée. Quel bonheur ! »
L’histoire racontée par Maâlem Abdeslam à son fils confirme le constat de l’enfant. Les gens participent en grand
nombre au cortège funèbre des hommes riches mais ils n’accompagnent pas les pauvres à leur dernière demeure. Cette
triste révélation marque durablement Sidi Mohammed qui finit par avoir un malaise, un malaise où il voit planer partout
le sinistre spectre de la mort :
« - J’imaginais le cortège ; quelques personnes du quartier, le fqih de l’école coranique, mon père, plus grave que
jamais et des anges, des milliers d’anges vêtus de soie blanche. A la maison, ma mère pousserait des cris à se déchirer
le gosier ; elle pleurerait pendant des jours et pendant des nuits. Elle serait toute seule le soir pour attendre le retour
de mon père. »