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arabes
le corps des mathématiques préservé et
avancé sous la civilisation islamique
entre environ 622 et 1600
Histoire
Article connexe : Liste des
mathématiciens arabo-musulmans.
Écriture
Généalogie de la numération
indienne.
Un dernier système va remplacer peu à
peu les deux précédents. C'est le
système décimal positionnel d'origine
indienne constitué de neuf chiffres et du
zéro. Un des premiers écrits arabes le
décrivant est le livre sur le Calcul indien
d'al-Khwarizmi dont il ne reste qu'une
version latine incomplète[14]. Cet ouvrage
présente le système de notation, celui
des fractions (fractions indiennes ab⁄c,
décimales et sexagésimales) ainsi que
les techniques opératoires (addition,
soustraction, duplication, division par
deux, multiplication, division, racine
carrée). Un ouvrage postérieur d'al-
Uqlidisi décrit également cette
arithmétique et fait une étude comparée
des trois arithmétiques (indienne,
sexagésimale, digitale). C'est également
lui qui perfectionne l'usage de la fraction
décimale, utilisant un séparateur pour
distinguer la partie entière de la partie
décimale[15]. Le calcul indien se répand
ensuite dans tout le monde arabe avec
des graphies différentes en Occident et
en Orient.
Calculs
Nature
Algèbre
Al-jabr al-muqabala
Version arabe.
Analyse numérique
Pour résoudre numériquement des
équations, les mathématiciens arabes
mettent en place des méthodes dont
certaines sont issues des
mathématiques grecques ou indiennes
comme l'extraction de la racine carrée ou
de la racine cubique. Le principe consiste
à déterminer successivement les chiffres
d'une solution en utilisant la propriété
suivante : si X est une valeur approchée
d'une solution de l'équation f(x) = N et si
on pose x = X + y et g(y) = f(X+y) – f(X)
alors x est une solution de f(x) = N si et
seulement si y est solution de g(y) = N –
f(X).
Combinatoire
Il existe assez tôt une préoccupation
pour dénombrer de manière organisée
certaines configurations comme
l'expression de la formule de la figure
sécante par Thābit ibn Qurra[69] ou dans
des problèmes d'algèbre. Le nombre de
cas alors ne nécessite pas la mise en
place de formules[70]. Les questions de
dénombrement naissent réellement dans
le domaine de la linguistique où se
posent, dès le viiie siècle avec Khalil Ibn
Ahmad, des questions comme
« Combien de mots de 5 lettres peut-on
former ? » et ces études servent aux
lexicographes et cryptographes[71].
Géométrie
Article connexe : Histoire de la
géométrie.
Transformations et projections
Quadrilatère de Lambert
Quadrilatère de Saccheri
Les angles restants peuvent être droits, aigus ou obtus selon la géométrie dans laquelle on travaille (euclidienne,
hyperbolique ou elliptique). Les mathématiciens arabes prouvent qu'ils sont droits en commettant une pétition de
principe ou en utilisant explicitement un axiome équivalent au 5e postulat.
En commentant les Éléments d'Euclide,
les mathématiciens arabes cherchent
également à en réformer la théorie,
affirmant par exemple qu'il est
nécessaire d'ajouter un postulat sur
l'existence des points, lignes et plans[108].
Ils s'interrogent aussi sur la nature du
postulat V, dit Postulat des parallèles : « Si
deux droites coupent une même droite
en créant deux angles internes plus
petits qu'un droit, alors ces droites sont
sécantes », et tentent de le démontrer ou
de le simplifier, exhibant ainsi des
propriétés qui lui sont équivalentes (al-
Jawhari, Thābit ibn Qurra, ibn al-
Haytham, al-Biruni, Omar al-Khayyam,
Nasir al-Din al-Tusi et son école[109] et
Muhyi al-Dīn al-Maghribī[110]).
Optique géométrique
Notes
Références
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Liens externes
« L’algèbre arabe : entretien avec
Ahmed Djebbar » (http://www.dma.en
s.fr/culturemath/video/html/Djebbar.h
tm) [archive]
« Les mathématiques arabes » (https://
www.dailymotion.com/video/xavaei_le
s-mathematiques-arabes-1-6_tec
h) [archive], sur Dailymotion, série de
conférences d'Ahmed Djebbar