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Fonctions n u m é r i q u e s : Fo n c t i o n s
usuelles
\ −→
Soit M(a, b) ∈ C(O, 1) et soit θ ∈ R une mesure de l’angle orienté (~i, OM), il est clair que la
position du point M sur le cercle unité est complètement déterminée par θ, ainsi on peut
écrire les coordonnées de M dans R sous la forme :
a := cos(θ), et b := sin(θ).
Proposition 1.
1. Les fonctions cos et sin sont 2π-périodiques. La fonction tan est π-périodique.
2. La fonction cos est paire et les fonctions sin et tan sont impaires.
1
C H A P T E R 1 . FO N C T I O N S N U M É R I QU E S : FO N C T I O N S U S U E L L E S
1
sin(θ) M(a, b)
θ
−2 −1 cos(θ)1 2
−1
−2
Proposition 2.
Un calcul direct à partir des deux identités précédentes permet de déduire les propriétés
suivantes qui seront essentielles dans la suite de ce paragraphe :
π
Corollaire 1. Notons A := + kπ, k ∈ Z . On a les propriétés suivantes :
2
tan(θ1 ) + tan(θ2 )
1. Pour tout θ1 , θ2 ∈ R \ A tel que θ1 + θ2 ∈ R \ A, tan(θ1 + θ2 ) = .
1 − tan(θ1 ) tan(θ2 )
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θ1 + θ2 θ − θ2
5. Pour tout θ1 , θ2 ∈ R, cos (θ1 ) + cos(θ2 ) = 2 cos cos 1 .
2 2
θ + θ2 θ − θ2
6. Pour tout θ1 , θ2 ∈ R, cos (θ1 ) − cos(θ2 ) = −2 sin 1 sin 1 .
2 2
θ + θ2 θ − θ2
7. Pour tout θ1 , θ2 ∈ R, sin (θ1 ) + sin(θ2 ) = 2 sin 1 cos 1 .
2 2
θ + θ2 θ − θ2
8. Pour tout θ1 , θ2 ∈ R, sin (θ1 ) − sin(θ2 ) = 2 cos 1 sin 1 .
2 2
Le résultat suivant, qui justifie la continuité des fonctions trigonométrique en 0, est
admis en termes de preuve mathématique, nous présentons néanmoins une justification
géométrique de ce phénomène :
\ −→
Justification géométrique. Soit M(x, y) un point du cercle unité et θ ≡ (~i, OM)[2π], on
π
suppose que θ ∈ 0, , notons I(1, 0). L’aire du triangle (OIM) est inférieure à l’aire du
2
_
secteur circulaire (OIM) comme on peut voir sur le schéma suivant :
sin(θ) M
θ
O I
sin(θ)
Il est clair que l’aire du triangle (OIM) est égale à tandis que l’aire du secteur
2
_ θ
circulaire (OIM) est égal à , on obtient alors que :
2
π
∀θ ∈ 0, , sin(θ) ≤ θ,
2
3
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cette inégalité est encore vraie pour θ = 0. Puisque la fonction sin est impaire, on a aussi
l’inégalité suivante :
π
∀θ ∈ − , 0 , θ ≤ sin(θ),
2
π π
ceci implique que −|θ| ≤ sin(θ) ≤ |θ| pour tout θ ∈ − , , et par le principe des gen-
2 2
darmes, on conclut que :
lim sin(θ) = 0 = sin(0),
θ→0
2
θ
c’est à dire que sin est continue en 0. Par conséquent, l’identité cos(θ) = 1 − 2 sin
2
permet de montrer que lim cos(θ) = 1 = cos(0) i.e cos est continue en 0. Finalement, la
θ→0
fonction tan est continue en 0 comme quotient de deux fonctions continues en 0.
La quantité tan(θ) admet une autre interprétation géométrique : Soit M(a, b) un point
du cercle unité non situé sur l’axe des ordonnées et soit (D) la droite tangente au cercle
C(O, 1) au point I(1, 0) on pose P (a, 0) et R(1, b) i.e P et R sont les projections orthogonales
de M respectivement sur l’axe des abcisses et sur la droite (D).
N
sin(θ) M R
θ
O P I
OP IR
= ,
OI IN
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\ −→
si on désigne par θ une mesure de l’angle orienté (~i, OM), on obtient que OP = cos(θ),
IR = sin(θ) et comme OI = 1, on déduit de la relation précédente que :
sin(θ)
IN = = tan(θ),
cos(θ)
c’est à dire que tan(θ) est la distance algébrique entre I et l’intersection N de (OM) avec la
tangente à C(O, 1) au point I. Ce résultat permet de donner une justification géométrique
au théorème suivant :
N
sin(θ) M
θ
O I
sin(θ) θ tan(θ)
Ceci se traduit par l’inégalité ≤ ≤ pour tout θ ∈]0, π2 [. Cette inégalité
2 2 2
peut être réécrite de la façon suivante :
π sin(θ)
∀θ ∈ 0, cos(θ) ≤ ≤ 1.
2 θ
Comme l’inégalité précédente porte sur des fonctions paires, on déduit qu’elle reste vraie
π π
pour tout θ ∈] − , [\{0}. Par le principe des gendarmes, on déduit que :
2 2
sin(θ) − sin(0) sin(θ)
lim = = 1,
θ→0 θ−0 θ
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Théorème 3. Les fonctions trigonométrique cos, sin et tan sont dérivables sur leurs domaines
de définitions et on a pour tout θ ∈ R :
4
1
3
0.5 2
1
−π π π π
2 2
π π π π
2 4 4 2
−0.5 −1
−2
−1
−3
−4
(a) Graphe des fonctions cos (en bleu)
et sin (en rouge) (b) Graphe de la fonction tan.
Les considérations faites pour donner l’allure de ces graphes découlent principalement
du théorème précédent et sont listées comme suit :
1. La fonction cos est strictement décroissante sur [0, π] cela découle du fait que sa
dérivée, égale à − sin est négative sur [0, π] et ne s’annule qu’en 0 et π. Comme cos
est paire, elle est strictement croissante sur [−π, 0].
2. La fonction sin est strictement croissante sur [0, π/2] et strictement décroissante
sur [π/2, π], ceci découle du fait que sa dérivée, égale à cos, est positive sur [0, π/2],
négative sur [π/2, π] et ne s’annule qu’en π/2. Puisque sin est impaire, elle est
strictement décroissante sur [−π, −π/2] et strictement croissante sur [−π/2, 0].
3. La fonction cos est strictement concave sur [0, π/2] et strictement convexe sur [π/2, π]
avec x = π/2 pour point d’inflection. Ceci découle du fait que sa dérivée seconde,
égale à − cos, est négative sur [0, π/2], positive sur [π/2, π] et ne s’annule qu’en
π/2. Puisque cos est paire, elle est strictement convexe sur [−π, −π/2] et strictement
concave sur [−π/2, 0].
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4. La fonction sin est strictement concave sur [0, π] et strictement convexe sur [−π, 0]
avec x = 0 pour point d’inflection, ceci découle du fait que sa dérivée seconde, égale
à − sin, est négative sur [0, π], positive sur [−π, 0] et ne s’annule qu’en 0.
5. La fonction tan est strictement croissante sur ] − π/2, π/2[, ceci découle du fait que
sa dérivée, égale à θ 7→ 1 + tan2 (θ), est strictement positive.
6. La fonction tan est strict. convexe sur [0, π/2[ et strict. concave sur ] − π/2, 0] et
admet pour point d’inflection x = 0. Ceci découle du fait que sa dérivée seconde est
la fonction donnée par θ 7→ 2 tan(θ)(1 + tan(θ)2 ), elle est donc positivé sur [0, π/2[,
négative sur ] − π/2, 0] et ne s’annule qu’en 0.
7. Puisque lim tan(θ) = +∞, on obtient que la droite d’équation cartésienne x = π/2
x→π/2
définit une asymptote vertical au graphe de la fonction tan au voisinage de π/2.
Comme tan est impaire, la droite x = −π/2 définit une asymptote verticale au graphe
de la fonction tan au voisinage de −π/2.
Il est clair d’après l’étude précédente que les restrictions des fonctions trigonométriques
sin, cos et tan respectivement sur les intervalles [−π, π], [−π/2, π/2] et ]−π/2, π/2[ sont
continues et strictement monotone, ainsi ces fonction admettent des fonctions récipro-
ques. De plus le théorème des valeurs intermédiaires donne que :
cos([0, π]) = [−1, 1] sin ([−π/2, π/2]) = [−1, 1] et tan (]−π/2, π/2[) = R.
Définition 1.
f : [0, π] −→ R, x 7→ cos(x).
Proposition 3. Les fonctions arccos, arcsin et arctan vérifient les propriétés suivantes :
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−1
arccos([−1, 1]) = [0, π] et ∀x ∈] − 1, 1[, arccos0 (x) = √ .
1 − x2
1
arcsin([−1, 1]) = [−π/2, π/2] et ∀x ∈] − 1, 1[, arcsin0 (x) = √ .
1 − x2
La symétrie par rapport à la première bissectrice permet de déduire l’allure des graphes
des fonctions arccos, arcsin et arctan.
π
π 2
1
π −1 1 π
−
2 2
−1 1 π
−1
−1 π
−
2
(a) Graphe des fonctions cos (en bleu) (b) Graphe des fonctions sin (en bleu)
et arccos (en rouge) et arcsin (en rouge)
π
2
− π2 −1 π
4
π
2
− π4
− π2
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Proposition 4.
1. Le graphe de la fonction arccos admet des demi-tangentes verticales aux points de coor-
données (1, 0) et (−1, π), en d’autres termes :
arccos(x) arccos(x) − π
lim = −∞ et lim = −∞.
x→1− x−1 x→−1+ x+1
2. Le graphe de la fonction arcsin admet des demi-tangentes verticales aux points de coor-
données (1, π/2) et (−1, −π/2), en d’autres termes :
Il est clair que la fonction puissance n-ième est continue et dérivable sur R. La proposition
suivante donne l’expression de sa dérivée :
2. La fonction puissance n-ième fn : R −→ R est paire si n est pair et impaire si n est impaire.
3. La fonction puissance n-ième est strictement croissante sur R si n est impair, elle est
strictement décroissante sur ] − ∞, 0] et strictement croissante sur [0, +∞[ si n est pair, et
on a :
R si n est impair
fn (R) =
R+ si n est pair
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2. Si n ≥ 2, on a pour tout x ∈ R, fn00 (x) = n(n − 1)xn−2 . Ainsi pour n pair, la fonction fn
est strictement convexe sur R. Lorsque n est impair, le signe de fn00 (x) est le signe de
x et donc fn est strictement concave sur ] − ∞, 0] et strictement convexe sur [0, +∞[
avec 0 pour point d’inflection.
fn (x)
3. Pour n ≥ 2, on a lim fn (x) = lim = ±∞, et donc le graphe de fn possède des
x→±∞ x
x→±∞
branches paraboliques de direction l’axe des ordonnées au voisinage de ±∞.
n=3 n=2
n=5 n=4
n=7 n=6
(a) Graphe de la puissance n-ième pour (b) Graphe de la puissance n-ième pour
différentes valeurs impaires de n. différentes valeurs paires de n.
Soit n ∈ N∗ . Il est clair d’après la proposition précédente que la fonction puisssance n-ième
admet une réciproque sur R si n est impair, et une réciproque sur R+ si n est pair.
n
√ 1
∀x ∈ R+ , gn (x) := x ou xn.
1
∀x ∈]0, +∞[, gn0 (x) := √ .
n xn−1
n
gn (x) − gn (0)
lim+ = +∞.
x→0 x−0
Remarques 1.
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(a) Graphe de la racine n-ième pour dif- (b) Graphe de la racine n-ième pour dif-
férentes valeurs impaires de n. férentes valeurs paires de n.
La définition de puissances et racines n-ièmes peut être prolongée aux entiers négatifs,
1
cela en composant ces fonctions avec la fonction x 7→ :
x
Définition 4. Soit n ∈ N∗ , on appelle puissance (−n)-ième la fonction f−n : R∗ −→ R donnée
1
par f−n (x) := n . On note dans ce cas :
x
∀x ∈ R∗ , f−n (x) := x−n .
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3. La fonction puissance (−n)-ième est strictement décroissante sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[
lorsque n est impair, elle est strictement croissante sur ]−∞, 0[ et strictement décroissante
sur ]0, +∞[ si n est pair.
2. On a lim± f−n (x) = ±∞ et donc le graphe de f(−n) possède une asymptote de direction
x→0
l’axe des ordonnées au voisinage de 0.
3. On a lim f−n (x) = 0, ainsi le graphe de f(−n) admet l’axe des abcisses comme asymp-
x→±∞
tote horizontale au voisinage de ±∞.
n=1 n=2
n=3 n=4
n=5 n=6
1
Remarques 2. Soit n ∈ N∗ , puisque la fonction f−n est la composée de fn et x 7→ définie
x
sur R∗ , alors la restriction de f−n à ]0, +∞[ possède une fonction réciproque g−n :]0, +∞[−→ R
donnée par :
1
∀x ∈]0, +∞[, g−n (x) = √ .
n x
(1.1)
Dans le cas où n est impaire, la fonction f−n possède une réciproque définie sur R∗ et l’expression
de (f−n )−1 (x) est encore donnée par la formule (1.1) pour tout x ∈ R∗ . Ces fonctions ainsi définies
sont clairement de classe C∞ sur leurs domaines de définition et l’allure de leurs graphes peut
être obtenu en utilisant la symétrie par rapport à la première bissectrice.
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Cette fonction est appelée fonction exponentielle réel, elle est notée exp : R −→ R.
1. La fonction exp est dérivable sur R et pour tout x ∈ R, exp0 (x) = exp(x). Ainsi exp est
de classe C∞ sur R.
2. Pour tout x ∈ R, exp(x) > 0 et donc exp est strict. croissante sur et strict. convexe R.
1
1. Pour tout x ∈ R, exp(−x) = .
exp(x)
exp(x)
2. Pour tout x, y ∈ R, exp(x + y) = exp(x) · exp(y) et exp(x − y) = .
exp(y)
ex
ex+y = ex · ey , ex−y = et enx = (ex )n .
ey
Proposition 10. On a les limites suivantes :
1. lim ex = +∞ et lim ex = 0.
x→+∞ x→−∞
ex
2. lim = +∞ et lim xex = 0.
x→+∞ x x→−∞
ex − 1
3. lim = 1.
x→0 x
m
ex m
4. Pour tout n, m ∈ N, lim n
= +∞ et lim xn e−x = 0.
x→+∞ x x→+∞
Corollaire 2. La fonction exponentielle vérifie exp(R) =]0, +∞[. Par conséquent, fonction exp
possède une réciproque exp−1 :]0, +∞[−→ R de classe C∞ qui vérifie pour tout x > 0 :
1
(exp−1 )0 (x) = .
x
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La réciproque de l’exponentielle joue aussi un rôle important dans l’analyse, c’est la raison
pour laquelle elle porte un nom particulier :
Théorème 5. La réciproque de la fonction exponentielle, définie sur ]0, +∞[, est appelée log-
arithme nepérien, elle est notée ln :]0, +∞[−→ R. C’est l’unique fonction f :]0, +∞[−→ R
dérivable en 1 qui vérifie f (1) := 1, f 0 (1) := 1 et pour tout x, y ∈]0, +∞[,
f (x · y) = f (x) + f (y).
1
1. Pour tout x > 0, ln = − ln(x).
x
!
x
2. Pour tout x, y > 0, ln(x · y) = ln(x) + ln(y) et ln = ln(x) − ln(y).
y
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1. La fonction ln est de classe C∞ , strict. croissante et strict. concave sur ]0, +∞[ et on a
1
pour tout x ∈]0, +∞[, ln0 (x) = .
x
2. Pour tout x ≥ 1, ln(x) ≥ 0 et pour tout 0 < x < 1, ln(x) < 0.
Corollaire 3. Soit u : I −→ R une fonction qui ne s’annule pas sur l’intervalle I et qui est
dérivable en un point x0 ∈ I. Alors ln ◦|u| : I −→ R est bien définie, dérivable en x0 , et on a :
u 0 (x0 )
(ln ◦|u|)0 (x0 ) = .
u(x0 )
ln(x)
2. lim = 0 et lim+ x ln(x) = 0.
x→+∞ x x→0
ln(x + 1)
3. lim = 1.
x→0 x
ln(x)
4. Pour tout n ∈ N∗ , lim = 0 et lim+ xn ln(x) = 0.
x→+∞ xn x→0
En utilisant le fait que ln est la réciproque de exp, on obtient que son graphe possède une
branche parabolique de direction l’axe des abcisses au voisinage de +∞ et admet l’axe des
ordonnées comme asymptote vertical au voisinage de 0. La droite d’équation y = x − 1 est
tangente au graphe de ln au point de coordonnées (1, 0).
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Définition 5. Soit a > 0 un nombre réel , 1. On appelle logarithme de base a la fonction notée
loga :]0, +∞[−→ R donnée par :
ln(x)
∀x ∈]0, +∞[, loga (x) := .
ln(a)
Remarques 4. Il est clair que pour tout a > 0, a , 1, loga (a) := 1. Puisque ln(e) = 1, on obtient
alors que le logarithme nepérien n’est autre que le logarithme de base e.
Clairement la fonction loga est continue et vérifie loga (]0, +∞[) = R. Cette fonction est
strictement croissante sur ]0, +∞[ si a > 1 et elle est strictement décroissante sur ]0, +∞[
si 0 < a < 1. Dans tous les cas, cette fonction possède une réciproque. Puisque y = loga (x)
si et seulement si x = ey ln(a) on conclut que log−1
a : R −→ R est donnée par :
log−1
a (y) = e
y ln(a)
.
1. log−1 −1 −1
a (x + y) = loga (x) · loga (y).
log−1
a (x)
2. log−1
a (x − y) = .
log−1
a (y)
3. log−1 −1 n
a (nx) = loga (x) .
ax
ax+y = ax · ay , ax−y = et anx = (ax )n .
ay
Remarques 5.
1. Pour tout a > 0, La fonction f :]0, +∞[−→ R, x 7→ ax est prolongeable par continuité à
droite en 0, en effet
lim ax = lim+ ex ln(a) = e0 = 1,
x→0+ x→0
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Nous terminons cette section en donnant l’allure du graphe des fonctions loga et log−1 a
pour différentes valeurs de a > 0 dans un repère orthonormé direct R(O,~i, ~
j) du plan.
a=2 a=2
a=e a=e
a=5 1
a=
a = 1/2 3
1
a = 1/3 a= 2
Remarques 6.
1. Lorsque α = 0, on a f0 (x) := e0 ln(x) = 1 pour tout x > 0, ainsi f0 est constante. C’est
la raison pour laquelle nous nous intéresserons seulement aux fonctions fα avec α ∈ R∗
dans la suite.
Proposition 17. Soit α ∈ R∗ . La fonction puissance réelle fα :]0, +∞[−→ R, x → xα vérifie les
propriétés suivantes :
1. fα est de classe C∞ sur ]0, +∞[ et on a fα0 (x) = αxα−1 pour tout x ∈]0, +∞[.
4. Si α < 0 ou α > 1 alors fα est strictement convexe. Si 0 < α < 1, alors fα et strictement
concave.
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ln(x)
4. Pour tout α > 0, lim = 0.
x→+∞ xα
Nous terminons cette partie par la donnée de l’allure du graphe de la fonction puissance
réelle fα pour différentes valeurs de α ∈ R∗ dans un repère orthonormé direct R(O,~i, ~j)
du plan. Nous distinguons trois situations possibles :
1. Si α > 1, alors fα est convexe, son graphe possède une demi-tangente horizontale
en 0 et admet une branche parabolique au voisinage de +∞ de direction l’axe des
ordonnées.
2. Si 0 < α < 1 alors fα est concave, son graphe possède une demi-tangente verticale
en 0 et admet une branche parabolique au voisinage de +∞ de direction l’axe des
abcisses.
3. Si α < 0 alors fα est convexe et son graphe admet l’axe des ordonnées comme asymp-
tote verticale au voisinage de 0 et l’axe des abcisses comme asymptote horizontale
au voisinage de +∞.
Les fonctions hyperboliques vérifient des relations similaires aux relations trigonométriques
qu’on résume dans la proposition suivante :
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1. La fonction cosh est paire, les fonctions sinh et tanh sont impaires.
2. La fonction cosh est strictement positive sur R, les fonctions sinh et tanh sont strict.
positive sur R∗+ et strictement négatives sur R∗− , et on a pour tout x ∈ R,
3. Les fonctions cosh, sinh et tanh sont de classe C∞ sur R et on a pour tout x ∈ R :
1
sinh0 (x) = cosh(x), cosh0 (x) = sinh(x) et tanh0 (x) = = 1 − tanh(x)2 .
cosh(x)2
En particuler sinh et tanh sont strictement croissantes sur R. La fonction cosh est strict.
croissante sur R+ et strict. décroissante sur R− .
Les considérations suivantes permettent de tracer l’allure des graphes des fonctions hy-
perboliques :
1. Il est clair que cosh00 = cosh et que sinh00 = sinh. Ainsi la fonction cosh est strict.
convexe sur R alors que sinh est strict. convexe sur l’intervalle ]0, +∞[ et strict.
concave sur l’intervalle ] − ∞, 0[ avec 0 pour point d’inflection.
2. Le graphe de cosh possède une tangente horizontale d’équation y = 1 en (0, 1). Ceci
découle du fait que 0 présente un minimum pour la fonction cosh.
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Les fonctions sinh et tanh sont strict. croissantes sur R et donc admettent des fonctions
réciproques définies respectivement sur sinh(R) = R et tanh(R) =] − 1, 1[. En contrepartie,
la fonction cosh n’est pas monotone sur R, mais sa restriction à [0, +∞[ est strict. croissante
et donc possède une fonction réciproque définie sur cosh([0, +∞[) = [1, +∞[.
Définition 8.
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Proposition 21.
1. Les fonctions argch, argth et argsh sont continues sur leurs domaines de définitions.
1
∀x ∈]1, +∞[, argch0 (x) = √ .
2
x −1
1
∀x ∈]1, +∞[, argsh0 (x) = √ .
x2 + 1
1
∀x ∈] − 1, 1[, argth0 (x) = .
x2 − 1
(a) Graphe des fonctions cosh (en bleu) (b) Graphe des fonctions sinh (en bleu)
et argch (en rouge) et argsh (en rouge)
21
C H A P T E R 1 . FO N C T I O N S N U M É R I QU E S : FO N C T I O N S U S U E L L E S
22 P r o f . Na b i l M e h d i