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1.

Introduction

Dans cette section, nous allons démontrer et illustrer les différentes formules de trigonométrie qui sont utiles au cours du cursus
collégial et qui servent à simplifier des expressions trigonométriques.

Par définition, une identité trigonométrique est une égalité permettant de transformer une expression trigonométrique en une
expression équivalente, mais plus simple.

Voici une liste qui regroupe les identités trigonométriques les plus courantes.

cos2 (x) + sin2 (x) = 1 (1)


1 + tan2 (x) = sec2 (x) (2)
cot2 (x) + 1 = csc2 (x) (3)
cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b) (4)
sin(a + b) = sin(a) cos(b) + sin(b) cos(a) (5)
cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a) (6)
sin(2a) = 2 sin(a) cos(a) (7)
cos2 (a) = 12 (1 + cos(2a)) (8)

sin2 (a) = 12 (1 − cos(2a)) (9)


cos(−a) = cos(a) (10)
sin(−a) = − sin(a) (11)
cos(a) cos(b) = 12 (cos(a − b) + cos(a + b)) (12)

sin(a) sin(b) = 12 (cos(a − b) − cos(a + b)) (13)

sin(a) cos(b) = 12 (sin(a − b) + sin(a + b)) (14)


2. Identités de base

Soit le triangle

L'identité à la base de toutes les autres s'appelle le théorème de Pythagore.

Théorème : Dans un triangle rectangle tel qu'illustré plus haut, on a toujours que

a2 + b2 = c2

En divisant par c2 de chaque côté, on obtient

a2 b2
+ =1
c2 c2
a 2 b 2
( ) +( ) =1
c c
(cos θ)2 + (sin θ)2 = 1 ; car a
c = cos θ et b
c = sin θ

Par conséquent, en utilisant les définitions des fonctions trigonométriques, on obtient

cos2 θ + sin2 θ = 1

Afin de trouver les deux autres identités de base, il suffit de diviser l'équation ci-dessus par cos2 θ ou par sin2 θ .

En effet,

cos2 θ sin2 θ 1 cos2 θ sin2 θ 1


+ = 2
+ 2
=
2
cos θ 2
cos θ cos2 θ sin θ sin θ sin2 θ
sin θ
Comme cos θ
= tan θ et cos1 θ = sec θ, on peut déduire que Comme cos θ
sin θ
= cot θ et sin1 θ = csc θ

1 + tan2 θ = sec2 θ cot2 θ + 1 = csc2 θ


3. Formules trigonométriques utiles

Les formules trigonométriques proviennent des propriétés des angles associés suivants :

• Les angles opposés


• Les angles complémentaires et anticomplémentaires
• Les angles supplémentaires et antisupplémentaires

A����� �������
Deux angles sont opposés si et seulement si leur somme est égale à 0. Les angles θ et −θ sont opposés et à l'aide du cercle
trigonométrique ci-contre, on peut en déduire ces formules :

sin(−θ) = − sin(θ)

cos(−θ) = cos(θ)

√3
Exemple : cos( π6 ) = cos(− π6 ) = 2 , car les angles π6 et − π6 sont deux angles opposés, ( π6 − π6 ) = 0.

−π −π
On a vu précédemment que la valeur du cosinus des angles 6 et ( 6 + 2π) est la même. On peut en déduire également
l'égalité suivante :

√3
cos( π6 ) = cos(− π6 + 2π) = cos( 11π
6
)= 2

A����� ��������������� �� �������������������


Deux angles sont complémentaires si et seulement si leur somme est égale à 90°, tandis que deux angles sont anticomplémentaires si
et seulement si la valeur absolue de leur différence est égale à 90°. Les angles θ et ( π2 − θ) sont complémentaires et les angles θ
et ( π2 + θ) sont anticomplémentaires. À l'aide des figures, on peut en déduire les formules suivantes :

sin( π2 − θ) = cos(θ)

cos( π2 − θ) = sin(θ)
sin( π2 + θ) = cos(θ)

cos( π2 + θ) = − sin(θ)

Exemple : sin( π6 ) = cos( π3 ) = 12 , car les angles π6 et π3 sont deux angles complémentaires, ( π6 + π3 ) = 3π
6
= π2 .

A����� ��������������� �� �������������������


Deux angles sont supplémentaires si et seulement si leur somme est égale à 180°, tandis que deux angles sont antisupplémentaires si
et seulement si la valeur absolue de leur différence est égale à 180°. Les angles θ et (π − θ) sont supplémentaires et les angles θ et
(π + θ) sont antisupplémentaires.

sin(π − θ) = sin(θ)

cos(π − θ) = − cos(θ)

sin(π + θ) = − sin(θ)

cos(π + θ) = − cos(θ)

Exemples :

a) sin( π6 ) = sin( 5π
6
), car les angles π6 et 5π
6
sont deux angles supplémentaires, ( π6 + 5π
6
) = π.

b) tan( π4 ) = tan( 5π ), car les angles π4 et 5π sont deux angles antisupplémentaires, ∣∣ π4 − 5π ∣ = ∣∣ −4π ∣∣ = π.
4 4 4 ∣ 4

sin( 5π
4
) − sin( π4 )
En effet, tan( 5π
4
)= = = tan( π4 ).
cos( 5π
4
) − cos( π4 )
Exercices formatifs WeBWorK
Formules trigonométriques utiles
4. Formules d'addition d'angles

Les formules suivantes permettent de calculer le sinus et le cosinus d'une somme ou d'une différence d'angles.

1. sin(a + b) = sin(a) cos(b) + cos(a) sin(b)

2. sin(a − b) = sin(a) cos(b) − cos(a) sin(b)

3. cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b)

4. cos(a − b) = cos(a) cos(b) + sin(a) sin(b)

Cliquez sur le lien suivant pour voir une démonstration de la formule d'addition d'angle de la fonction sinus. Les autres formules se
démontrent d'une façon similaire.

Démonstration : sin(a + b) = sin(a) cos(b) + cos(a) sin(b)

Exemple : On peut calculer la valeur de sin( 5π


12
) avec la formule 1 d'addition d'angles et les valeurs du sinus et cosinus d'angles
remarquables. En effet,

5π 2π 3π π π
= + = +
12 12 12 6 4
Par conséquent, on obtient :

sin( 5π
12
) = sin( π6 + π4 )

= sin( π6 ) cos( π4 ) + cos( π6 ) sin( π4 )

– – –
√3 √2 1 √2
= ⋅ + ⋅
2 2 2 2
– –
√6 √2
= +
4 4
– –
√6 + √2
=
4

À partir des formules d'addition d'angles, nous pouvons également créer deux nouvelles identités, celles du double des angles.

5. sin(2a) = 2 sin(a) cos(a)

6. cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a)

En voici les démonstrations :

5. Sachant que sin(a + b) = sin(a) cos(b) + cos(a) sin(b) , on pose b = a pour obtenir
sin(a + a) = sin(a) cos(a) + cos(a) sin(a)
sin(2a) = 2 sin(a) cos(a)

6. Sachant que cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b) , on pose b = a pour obtenir

cos(a + a) = cos(a) cos(a) − sin(a) sin(a)


cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a)

Finalement, la formule 6 nous permet de créer ces deux dernières formules liées aux carrés des fonctions sinus et cosinus qui serviront
en calcul intégral.

1 + cos(2a)
7. cos2 (a) =
2
1 − cos(2a)
8. sin2 (a) =
2

En voici les démonstrations :

7. Sachant que sin2 (a) = 1 − cos2 (a) , on peut la remplacer dans la formule 6, cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a) , pour obtenir

cos(2a) = cos2 (a) − (1 − cos2 (a))


cos(2a) = cos2 (a) − 1 + cos2 (a)
cos(2a) = 2 cos2 (a) − 1
2 cos2 (a) = 1 + cos(2a)
1 + cos(2a)
cos2 (a) =
2

8. Sachant que cos2 (a) = 1 − sin2 (a) , on peut la remplacer dans la formule 6, cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a) , pour obtenir

cos(2a) = (1 − sin2 (a)) − sin2 (a)


cos(2a) = 1 − 2 sin2 (a)
2 sin2 (a) = 1 − cos(2a)
1 − cos(2a)
sin2 (a) =
2

Exemple : On peut calculer la valeur de cos( 11π
8
) avec la formule 7 et la valeur du cosinus d'angles remarquables. En effet, en
posant

11π 11π 1 + cos(2θ)


θ= , on a (2θ) = et sachant que cos2 (θ) = ,
8 4 2
on obtient :
−−−−−−−−11π
−−−
= ±√
1 + cos( 4 )
cos( 11π
8
)
2
−−−−√ −−

2
1 − 2

2
−−−−−−−


2 − √2

4
−−−−−−
√2 − √–2

2
Finalement, on détermine le signe de cos( 11π
8
) en plaçant un point sur le
cercle trigonométrique situé à un angle de 11π
8
, soit dans le troisième
quadrant. Par conséquent, on aura une valeur négative.
−−−−−−
√2 − √–2
Ainsi, cos( 11π
8
)=− .
2

Exercices formatifs WeBWorK


Formules d'addition d'angles
5. Démonstration d'une identité

On peut démontrer des identités plus complexes à l'aide des définitions des fonctions trigonométriques et des identités et formules
démontrées précédemment. Il n'existe pas de démarche infaillible pour démontrer une identité, il faut souvent utiliser son intuition et
son imagination, en se laissant guider par les opérations présentées et par les identités connues. En voici quelques exemples :
Exemples : Démontrons les identités suivantes.

cos(x)
a) = sec(x) + tan(x) .
1 − sin(x)

Il faut tout d'abord exprimer tous les membres de cette équation en terme de sinus et cosinus. Nous allons développer le membre
de droite de cette égalité, c'est-à-dire le transformer pour obtenir le membre de gauche.

sec(x) + tan(x)

1 sin(x)
= + ; définition de tan(x) et sec(x)
cos(x) cos(x)

1 + sin(x)
=
cos(x)

(1 + sin(x)) (1 − sin(x))
= ⋅ ; multiplication par le conjugué du numérateur
cos(x) (1 − sin(x))

1 − sin2 (x)
= ; (1 + sin(x))(1 − sin(x)) = 1 − sin2 (x)
cos(x)(1 − sin(x))

cos2 (x)
= ; identité cos2 (x) = 1 − sin2 (x)
cos(x)(1 − sin(x))

cos(x)
= ; simplication par cos(x)
1 − sin(x)

L'identité est vérifiée.

b) cos4 (a) − sin4 (a) = cos(2a).

Nous allons développer le membre de gauche de cette égalité pour obtenir celui de droite, car il est plus complexe, et par le fait
même, peut se transformer plus facilement.

cos4 (a) − sin4 (a)

= (cos2 (a) + sin2 (a)) (cos2 (a) − sin2 (a)) ; il s'agit d'une différence de carrés
u2 − v2 = (u + v)(u − v)
où u = cos2 (a) et v = sin2 (a)
= (1)(cos(2a)) ; identités cos2 (a) + sin2 (a) = 1
et cos2 (a) − sin2 (a) = cos(2a)
= cos(2a)

L'identité est vérifiée.

sin(2θ)
c) = tan(θ)
1 + cos(2θ)

Nous allons développer le membre de gauche de cette égalité pour obtenir celui de droite, pour les mêmes raisons qu'à l'exemple
précédent.

Tout d'abord, observons les identités connues qui pourraient nous être utiles, car elles contiennent des expressions qui se trouvent
également dans l'identité à démontrer :

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