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Problèmes Corrigés Prof. Mamouni


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Devoir Maison (CNC 2019)

Intégration I (Segment)

´
problème
Définitions et notations

Pour tout k ∈ N, C2π


k (R, C) désigne le C−espace vectoriel des fonctions complexes 2π−périodiques et

de classe k sur R.
1.1. Noyau de Dirichlet
Pour tout (n, θ) ∈ N × R, on pose
n
X
Dn (θ) = eik θ .
k=−n

Pour tout n ∈ N, l’application Dn : R −→ C, θ 7−→ Dn (θ) s’appelle noyau de Dirichlet.


1.1.1. Vérifier que, pour tout n ∈ N, l’application Dn est paire et 2π−périodique.
Z π
1
1.1.2. Vérifier que, pour tout n ∈ N, Dn (t) dt = 1.
2π −π
 
sin (2n + 1)θ/2
si θ ∈ R \ 2πZ,



1.1.3. Montrer que, pour tout (n, θ) ∈ N × R, Dn (θ) = sin(θ/2)


2n + 1 si θ ∈ 2πZ.

1.2. Quelques propriétés des éléments de C2π (R, C)
0

1.2.1. Justifier que toute fonction f ∈ C2π0 (R, C) est bornée sur R.
Z a+π Z π
1.2.2. Soit g ∈ C2π (R, C) et soit a ∈ R. Montrer que
0 g(t) dt = g(t) dt.
a−π −π
1.3. Lemme de Lebesgue
Soient a et b des réels tels que a < b, et soit h : [a, b] −→ C une fonction continue par morceaux ; pour
tout n ∈ N, on pose
Z b

Jn (h) = h(t) sin (2n + 1)t/2 dt.
a

1.3.1. Vérifier que si h est une fonction constante, alors la suite Jn (h) n∈N converge vers 0.

1.3.2. Montrer que si h est en escalier sur [a, b], alors la suite Jn (h) n∈N converge vers 0.

1.3.3. En utilisant un résultat d’approximation à préciser, montrer que la suite Jn (h) n∈N converge
vers 0.

i
F
nn

1
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n
X

1.1.3 Si θ ∈ R\2πZ, alors e 6= 1. eikθ est la somme de 2n + 1 termes consécutifs d’une
−n
suite géométrique de raison e 6= 1, le premier étant e−inθ . Ainsi :

n 2n+1 2n+1 2n+1 θ


X 1 − ei(2n+1)θ −inθ e
i 2 θ
e−i 2
θ
− ei 2
θ sin 2n + 1
eikθ = e−inθ = e θ θ θ = 2
.
sin 2θ

−n
1 − eiθ ei 2 e−i 2 − ei 2

n
X n
X
Si θ ∈ 2πZ, alors eikθ = 1 = 2n + 1.
k=−n k=−n

1.2 Quelques propriétés des éléments de C2π


0
(R, C)
1.2.1 La fonction f étant continue sur le segment [0, 2π], donc elle est bornée sur ce seg-
ment :

∃M > 0/∀x ∈ [0, 2π], |f (x)| ≤ M.


Si y ∈ R, il existe x ∈ [0, 2π] et n ∈ Z tels que y = x+2nπ et donc |f (y)| = |f (x+2nπ)| =
|f (x)| ≤ M . Ainsi f est bornée sur R.
1.2.2 Par CHASLES, on a :
Z α+π Z −π Z π Z α+π
g(t)dt = g(t)dt + g(t)dt + g(t)dt.
α−π α−π −π π

D’autre part,
Z −π Z π Z α+π
t=u−2π
g(t)dt = g(u − 2π)du = − g(u)du.
α−π α+π π

D’où :
Z α+π Z π
g(t)dt = g(t)dt. (4)
α−π −π

1.3 Lemme de LEBESGUE


Montrons le résultat général suivant : Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b et f : [a, b] −→ C une
fonction continue par morceaux. Alors
Z b
lim f (t)eiλt dt = 0.
λ→+∞ a

La propriété est claire si f = 1, puisque :


b
eiλb − eiλa
Z
2
eiλt dt = ≤
a iλ |λ|

Donc, par linéarité et la relation de CHASLES, la propriété est vraie pour toutes les fonc-
tions en escalier sur [a, b].
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Soit maintenant f : [a, b] → C continue par morceaux, alors pour tout ε > 0, il existe ϕ en
escalier sur [a, b] tel que
kf − ϕk∞ ≤ ε.
On a alors, pour tout réel λ > 0 :
Z b Z b
iλt
(f − ϕ)(t)e dt ≤ |f (t) − ϕ(t)| dt ≤ (b − a)ε,
a a

d’autre part, il existe λ0 > 0 tel que ∀λ ≥ λ0 on a :


Z b
ϕ(t)eiλt ≤ ε.
a

On obtient ainsi, ∀λ ≥ λ0 ,
Z b Z b Z b
iλt iλt
f (t)e dt ≤ (f (t) − ϕ(t))e dt + ϕ(t)eiλt dt ≤ (1 + (b − a))ε
a a a

ce qui preuve que


Z b
lim f (t)eiλt dt = 0.
λ→+∞ a
Z b
De même on a lim f (t)e−iλt dt = 0. Donc si f : [a, b] → R est une fonction continue
λ→+∞ a
par morceaux, alors
Z b Z b
lim f (t) cos λtdt = lim f (t) sin λtdt = 0.
λ→+∞ a λ→+∞ a
Z b  
t
En particulier, lim Jn (h) = lim h(t) sin (2n + 1) dt = 0.
n→∞ n→+∞ a 2

1.1 Noyau de DIRICHLET


n
X −n
X
ik(−θ)
1.1.1 ∀θ ∈ R, −θ ∈ R et Dn (−θ) = e = eilθ = Dn (θ). Donc Dn est 2π-
k=−n l=n
périodique.
1.1.2 Par linéarité de l’intégrale, on a :
Z π n Z
X π Z π
ikθ
Dn (θ)dθ = e dθ = dθ = 2π. (3)
−π k=−n −π −π

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