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Lycée Hoche 2022-2023

ECG1 A Mathématiques
Concours blanc n°1
Le 9 mai 2023.
La présentation, la lisibilité, l'orthographe, la qualité de la réfaction, la clarté et la précision des
raisonnements entreront pour une part importante dans l'appréciation des copies. Les candidats
sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs. L'utilisation de
tout matériel électronique ou de documents est interdite. Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère
ce qui lui semble être une erreur d'énoncé, il la signalera sur sa copie et poursuivra sa composition
en expliquant les raisons des initiatives qu'il sera amené à prendre.

Exercice 1 Ecricome 2020.


Pour tout entier naturel n non nul, on dénit la fonction fn sur R+ par :
x 2n
−1
Z
t
∀x ≥ 0, fn (x) = dt.
0 t+1

Partie A : Étude de la fonction fn .


Dans cette partie, on xe un entier naturel n non nul.
1. Démontrer que la fonction fn est de classe C 1 sur R+ , et que :
x2n − 1
∀x ≥ 0, fn′ (x) = .
x+1

2. Étudier les variations de fn .


3. Démontrer que fn est de classe C 2 sur R+ , et calculer sa dérivée seconde.
En déduire que fn est convexe sur R+.
4. (a) Démontrer que :
∀t ≥ 1, t2n − 1 ≥ n(t2 − 1).

(b) Montrer alors que :


n
∀x ≥ 1, fn (x) ≥ fn (1) + (x − 1)2 .
2
(c) En déduire la limite de fn (x) lorsque x tend vers +∞.
5. Calculer fn (0) puis démontrer que fn (1) < 0.
6. Démontrer que l'équation fn (x) = 0 admet une unique solution strictement positive, et que cette solution
est strictement supérieure à 1.
Dans la suite , on note xn cette solution.

Partie B : Étude d'une suite implicite.

On étudie dans cette partie le comportement de la suite (xn ), où pour tout entier n non nul, xn est l'unique
solution strictement positive de l'équation fn (x) = 0.
On admettra que :
2n + 2
∀n ∈ N∗ , xn ≥ .
2n + 1
7. Soit x ∈ R+ . Démontrer que :
 
∗ 2n+1 x 1
∀n ∈ N , fn+1 (x) − fn (x) = x − .
2n + 2 2n + 1

2n + 2
8. (a) Montrer que : ∀n ∈ N∗ , ∀x ≥ , fn+1 (x) ≥ fn (x).
2n + 1

1
(b) En déduire que : ∀n ∈ N∗ , fn+1 (xn ) ≥ 0.
(c) Montrer alors que la suite (xn ) est décroissante, puis qu'elle est convergente.
9. (a) Démontrer que pour tout entier n ≥ 1 : − ln(2) ≤ fn (1) ≤ 0.
(b) À l'aide de l'inégalité démontrée en question 4(b) partie A, montrer alors que :
r
∗ 2 ln(2)
∀n ∈ N , 0 ≤ xn − 1 ≤ .
n

Quelle est la limite de xn lorsque n tend vers +∞?


10. Soit l la limite de (xn ) trouvée ci-dessus. À l'aide des questions précédentes, écrire une un code Python
permettant d'acher une valeur de n telle que |xn − l| ≤ 10−3 .

Exercice 2 Edhec 2017

Partie 1 : Étude d'un processus aléatoire.

Les sommets d'un carré sont numérotés 1,2,3,4 de telle façon que les côtés du carré relient le sommet 1 au
sommet 2, le sommet 2 au sommet 3, le sommet 3 au sommet 4 et le sommet 4 au sommet 1.
Un mobile se déplace aléatoirement sur les sommets de ce carré selon le protocole suivant :
ˆ Au départ, c'est-à-dire à l'instant 0, le mobile est sur le sommet 1.
ˆ Lorsque le mobile est à un instant donné sur un sommet, il se déplace à l'instant suivant sur l'un quelconque
des trois autres sommets, et ceci de façon équiprobable.
Pour tout n de N, pour tout i ∈ J1, 4K, on note An (i) l'événement "le mobile est sur le sommet i à l'instant n".
On a donc P(A0 (1)) = 1.
1. Donner les probabilités des événements A1 (i) pour i ∈ J1, 4K. On admet pour la suite que :
1 2
P(A2 (1)) = , P(A2 (2)) = P(A2 (3)) = P(A2 (4)) = .
3 9

2. Pour tout entier n supérieur ou égal à 2, et pour tout i ∈ J1, 4K, justier que P(An (i)) ̸= 0.
3. (a) Utiliser la formule des probabilités totales pour établir que, pour tout entier n supérieur ou égal à 2,
on a:
1
∀n ∈ N, P(An+1 (1)) = (P(An (2)) + P(An (3)) + P(An (4))) .
3

(b) Vérier que cette relation reste valable pour n = 0 et n = 1.


(c) Justier que, pour tout n de N, on a P(An (1)) + P(An (2)) + P(An (3)) + P(An (4)) = 1, et en déduire
l'égalité :
1 1
∀n ∈ N, P(An+1 (1)) = − P(An (1)) + .
3 3

(d) Montrer alors que :  n


1 3 1
∀n ∈ N, P(An (1)) = + − .
4 4 3

4. (a) En procédant de la même façon qu'à la question précédente, montrer que l'on a:
1
∀n ∈ N, P(An+1 (2)) = (P(An (1)) + P(An (3)) + P(An (4))) .
3

(b) En déduire une relation entre P(An+1 (2)) et P(An (2)).


 n
1 1 1
(c) Montrer enn que : ∀n ∈ N, P(An (2)) = − − .
4 4 3

2
5. On admet que, pour tout entier naturel n, on a :
1 1 1 1
P(An+1 (3)) = − P(An (3)) + et P(An+1 (4)) = − P(An (4)) + .
3 3 3 3
En déduire sans calcul que :
 n
1 1 1
∀n ∈ N, P(An (3)) = P(An (4)) = − − .
4 4 3

Partie 2 : Calcul des puissances d'une matrice A.

Pour tout n de N, on considère la matrice ligne de M1,4 (R) :



Un = P(An (1)) P(An (2)) P(An (3)) P(An (4)) .
 
0 1 1 1
11 0 1 1
6. (a) Montrer, grâce à certains résultats de la partie 1, que si l'on pose A =  , on a :
3 1
 1 0 1
1 1 1 0

∀n ∈ N, Un+1 = Un A.

(b) Montrer par récurrence que :


∀n ∈ N, Un = U0 An .

(c) En déduire la première ligne de An .


7. Explique comment choisir la position du mobile au départ pour trouver les trois autres lignes de la matrice
An , puis écrire ces trois lignes.

Partie 3 : Une deuxième méthode de calcul des puissances de A.


   
1 0 0 0 1 1 1 1
0 1 0 0 1 1 1 1
On considère les matrices I et J suivantes : I = 
0
 et J =  .
0 1 0 1 1 1 1
0 0 0 1 1 1 1 1
8. Déterminer les réels a et b tels que A = aI + bJ .
9. (a) Calculer J 2 puis établir que, pour tout entier naturel k non nul, on a : J k = 4k−1 J .
(b) À l'aide de la formule du binôme de Newton, en déduire, pour tout entier naturel n non nul,
l'expression de An comme combinaison linéaire de I et J .
(c) Vérier que l'expression trouvée reste valable pour n = 0.
10. On suppose les librairies numpy et numpy.linalg de Python importée à l'aide des commandes import
numpy as np et import numpy.linalg as al.
Écrire un code Python permettant de vérier l'expression obtenue de An en fonction de I et J pour tout
n inférieur ou égal à 100.

Exercice 3 Problème sur les graphes sans triangles.


Les questions mathématiques devront être proprement justiées, avec un raisonnement précis.Tous les graphes
considérés dans cet exercice seront simples et non-orientés (et on appellera donc graphe tout graphe simple
non-orienté).
On rappelle qu'un cycle d'un graphe est un chemin de ce graphe dont les deux extrémités sont égales.
Soit G un graphe, on appelle triangle de G tout cycle de longueur 3 de G . Un graphe ne comportant pas de
triangles est dit sans triangles.
Dans ce problème, on démontre le théorème ci-dessous et on s'intéresse brièvement au cas d'égalité :
n2
Theorème 1 : Le nombre maximal d'arêtes d'un graphe sans triangles d'ordre n est ⌊ ⌋.
4

3
Partie 1 : Généralités sur les graphes

1. Soit G un graphe d'ordre n ∈ N∗ , dont les sommets sont numérotés de 1 à n.


(a) Rappeler la dénition de la matrice d'adjacence de G .
(b) Soient A la matrice d'adjacence de G et k ∈ N∗ . Que représentent les coecients de Ak ?
(c) Donner une condition nécessaire et susante pour que G soit connexe utilisant la matrice d'adjacence
de G .
On s'intéresse aux représentations informatique des graphes. Pour toutes les questions d'informatiques, on
numérote les sommets d'un graphe d'ordre n de 0 à n − 1. On peut représenter un graphe par sa matrice
d'adjacence, mais aussi en donnant la liste de ses adjacence. Notons s0 , . . . , sn−1 les sommets numérotés d'un
graphe G . Pour i ∈ J0, n − 1K, on appelle liste d'adjacence de si toute liste formée des numéros des sommets
adjacents à si . On appelle liste des adjacences de G toute liste de la forme
[V(0), . . . , V(n − 1)]

où V(i) est une liste d'adjacence de si pour tout i ∈ J0, n − 1K.


2. (a) Donner une représentation graphique du graphe dont les sommets sont les entiers de 0 à 3, et de liste
d'adjacence [[1,2,3],[0],[0,3],[0,2]].
(b) Donner la matrice d'adjacence de ce graphe.
(c) Donner l'ensemble S des sommets de ce graphe, et l'ensemble V des arêtes de ce graphe.
3. Recopier et compléter le code Python suivant d'une fonction prenant en entrée la matrice d'adjacence d'un
graphe (de type np.ndarray) et renvoyant une liste des adjacences de ce graphe.
import ...
def MatVersListe(A):
L=[]
n,p=np.shape(A)
for i in range(n):
V=...
for j in range(n):
if ...:
V.append(j)
L.append(V)
return(L)
4. Écrire le code d'une fonction Python d'entête def ListeVersMat(L): prenant en entrée une liste d'adjacence
d'un graphe G et renvoyant en sortie sa matrice d'adjacence.
5. (a) Soit A la matrice d'adjacence d'un graphe G . Quel lien existe-t-il entre A3 et les triangles de G ?
(b) En déduire le code d'une fonction Python d'entête def SansTriangles(A): prenant en entrée la
matrice d'adjacence A d'un graphe G , et renvoyant True si G est sans triangles, et False sinon.
6. On veut écrire une fonction permettant de donner la liste des triangles d'un graphe donné par une liste
de ses adjacences. On représentera un triangle passant par les sommets si , sj , et sk tels que i < j < k
par la liste [i,j,k].
(a) Décrire la sortie de la fonction suivante, prenant en entrée :
ˆ une liste L des adjacences d'un graphe G (de sommets numérotés de 0 à n − 1)
ˆ le numéro k d'un sommet de G .
def NT(L,k):
V=L[k]
Rep=[]
for u in V:
for v in V:
if (v in L[u]) and k<u<v:
Rep.append([k,u,v])
return(Rep)

4
(b) A l'aide de la question précédente, écrire une fonction Python d'entête def ListeTriangles(L):
prenant en entrée une liste L des adjacences de G , et renvoyant en sortie la liste des triangles de G .
Par exemple, la fonction devra renvoyer (à l'ordre près des triangles)

[[0, 2, 3], [1, 2, 3]]

pour le graphe ci-dessous.

Partie 2 : Le théorème 1

Le but de cette partie est de démontrer le théorème 1. Pour cela, on pose pour tout n ∈ N∗ :
n2
H(n) : "Tout graphe G d'ordre n sans triangles admet au plus ⌊ ⌋ arêtes"
4
et on va démontrer "∀n ∈ N∗ , H(n)" par récurrence forte.
Pour tout graphe G , on notera a(G) le nombre d'arêtes de G .

7. Démontrer H(1) et H(2).

8. Démontrer H(3).

9. Soit n ≥ 4. On suppose, pour l'hérédité traitée dans ces sous questions, que H(k) est vraie pour tout
k ∈ J1, n − 1K et on cherche à démontrer H(n). On considère donc un graphe G d'ordre n sans triangles,
n2
et on veut démontrer que a(G) ≤ ⌊ ⌋. Pour tout sommet s de G , on notera d(s) le degré de s.
4
(a) Que dire si G n'a aucune arête?

(b) On suppose à partir de maintenant que G a au moins une arête, et soit {u, v} une arête de G . Les
sommets u et v peuvent-ils être adjacent à un même sommet?

(c) En déduire que d(u) + d(v) ≤ n.

(d) Soit G ′ le graphe obtenu à partir de G en supprimant les sommets u et v ainsi que toutes les arêtes
qui leurs sont reliés. En déduire que a(G) ≤ a(G ′ ) + n − 1.

(n − 2)2
(e) Montrer que a(G ′ ) ≤ ⌊ ⌋.
4

n2
(f ) En déduire a(G) ≤ ⌊ ⌋ et conclure la démonstration.
4

Partie 3 : Cas d'égalité et graphes bipartis

On dit qu'un graphe G = (S, A) est bipartis s'il existe deux parties G et D de S telles que:
ˆ G∩D =∅

ˆ G∪D =S

ˆ Toute arête de G relie un sommet de G à un sommet de D.

10. Montrer que le graphe K3,3 représenté ci-dessous est bipartis.

5
11. Montrer qu'un graphe bipartis est sans triangle.
12. Soit n ∈ N∗ . On pose Sn = J1, 2nK, Gn = J1, nK, Dn = Jn + 1, 2nK, et An = {{i, j}, i ∈ Gn , j ∈ Dn }. On
pose enn Kn,n = (Sn , An ).
(a) Représenter K4,4 .
(b) Écrire une fonction Python d'entête def K(n): prenant en entrée un entier n et renvoyant en sortie
une liste des adjacences de Kn,n .
(c) Soit n ∈ N. Quel est le nombre d'arêtes de Kn,n ?
n2
(d) Que dire sur la borne ⌊ ⌋ donnée par le théorème 1?
4
 Fin du sujet 

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