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MPSI 2 Semaine 27

Exercice 1 Formules de Cramer

On s’intéresse au système linéaire AX = B avec A ∈ Mn (K) et B ∈ Mn,1 (K).


1. Montrer que ce système a une unique solution si et seulement si det(A) 6= 0. On dit alors que c’est
un système de Cramer.
2. On suppose n = 2 et det(A) 6= 0, montrer que X = (x1 , x2 ) est solution du système si et seulement
e
si xi = det(Ai )/ det(A) où Ai est obtenue en remplaçant la i colonne de A par B.
3. Montrer que ce résultat est vrai pour tout n lorsque det(A) 6= 0

Exercice 2 Coordonnées de Plücker

Soit E un plan de R4 . À toute base b = (u, v) de E, que l’on peut voir comme une matrice à 4 lignes et
2 colonnes, on associe la matrice carrée A(E; b) d’ordre 4 dont le coefficient d’indice (i, j) est le mineur
correspondant dans la matrice (u, v) ; i.e. si u = (ui )1≤i≤4 et v = (vi )1≤i≤4 , alors

ui vi
ai,j = .
uj vj

1. Montrer que A(E; b) n’est pas nulle.


2. Si b et b0 sont deux bases de E, montrer que A(E; b) et A(E; b0 ) diffèrent d’un scalaire que l’on
explicitera.
3. Montrer que si A(E; b) = A(F ; b0 ) alors E = F .
4. Montrer qu’une matrice A est de la forme A(E; b) si et seulement si elle est antisymétrique, de
déterminant nul mais non nulle (i.e. t A = −A, det(A) = 0 et A 6= 0).

Exercice 3 Déterminants

1. Calculer
1 4 9 16 1 1 1 1
4 9 16 25 1 −1 1 1
et .
9 16 25 36 1 1 −1 1
16 25 36 49 1 1 1 −1

1 1 1 1
a+b b+c c+d d+a
2. Soit a, b, c, d dans R. Montrer = 0.
a2 + b2 b2 + c2 c2 + d2 d2 + a2
3 3 3 3 3 3 3 3
a +b b +c c +d d +a
3. Calculer le déterminant des endomorphismes suivants :
– E = Cn [X], u : P (X) 7→ P (X + 1) et v = u − Id.
– E = Mn (K), u(M ) = t M et v(M ) = AM pour un certain A dans E.
– E = {f : x 7→ ex P (x), P ∈ Rn [X]} et u la dérivation.
4. Montrer que le déterminant de la matrice de permutation associée à σ est égal à sa signature.
5. Soit a et b deux réels distincts et n ∈ N∗ . On note Dn et ∆n les déterminants d’ordre n suivants :
a + b b ... b b b ... b
.. .. .. .. ..
a . . . a a+b . .
Dn = .. et ∆ n = .. . Montrer, pour tout n dans N∗ ,
.. .. .. ..
. . . b . . . b
a ... a a + b a ... a a+b
∆n = bn . En utilisant la linéarité du déterminant, établir une relation de récurrence entre Dn et
Dn−1 . On pose pour n ∈ N∗ , un = (a − b)Dn + bn+1 , montrer que la suite (un )n≥1 est géométrique
et en déduire un puis Dn en fonction de n.

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MPSI 2 Semaine 27

1 x1 x21 ··· xn−1


1
1 x2 x22 ··· xn−1
2 Y
6. Montrer .. .. .. .. .. = (xj − xi ). (Déterminant de Vandermonde)
. . . . . 1≤i≤j≤n
1 xn x2n ··· xn−1
n

1 a a2 a4 1 x1 ··· xn−2
1 xn1
1 b b2 b4 1 x2 ··· xn−2
2 xn2
7. En déduire . Plus généralement étudier .. .. .. .. .. .
1 c c2 c4 . . . . .
1 d d2 d4
1 xn ··· xn−2 xnn
n
1 f1 (x1 ) · · · fn−1 (x1 )
f2 (x1 )
1 f1 (x2 ) · · · fn−1 (x2 )
f2 (x2 )
8. Étudier .. .. ..
.. .. avec fk polynôme unitaire de degré k.
. . . . .
1 f1 (xn ) f2 (xn ) · · · fn−1 (xn )
x1 x1 x1
  
1 1 2 · · · n−1
x2 x2 x2

1 1 2 · · · n−1  
x x(x − 1) . . . (x − k + 1)
9. Étudier . . . . . où on a posé = .
.. .. .. .. .. k k!
1 x1n
 xn  xn

2 · · · n−1
10. Montrer que le déterminant de (1 + xi yj )1≤i,j≤n est nul pour n ≥ 3 et les (xi )1≤i≤n et les (yj )1≤j≤n
dans K.
j

11. Montrer que le déterminant de (aij )1≤i,j≤n , avec aij = i−1 , est égal à 1.
12. Calculer le déterminant de (aij )1≤i,j≤n avec aij = 3 si i = j, aij = 2 si i = j − 1 et aij = 1 si
i = j + 1.

13. On note Dn le déterminant de la matrice de taille n, dont la diagonale est constituée de 3 et dont
les sur- et sous-diagonales sont formées de 1. Établir une relation de récurrence entre Dn , Dn−1 et
Dn−2 . En déduire Dn . On pourra montrer que Dn+1 − eiπ/6 Dn définit une suite géométrique.
sin(α) sin(2α) sin(3α)
14. Calculer sin(β) sin(2β) sin(3β) pour α, β et γ dans R.
sin(γ) sin(2γ) sin(3γ)
Exercice 4 (*) Déterminant de Vandermonde lacunaire
Soit k nombres réels strictement positifs vérifiant x1 < x2 < . . . < xk et k nombres entiers naturels tels
xn1 1 · · · xnk 1
que n1 < n2 < . . . < nk . Montrer .. .. .. > 0. On pourra utiliser le lemme de Descartes.
. . .
xn1 k ··· xnk k
Exercice 5 (*) Caractérisation des fractions rationnelles (lemme de Dwork)
Soit f une série formelle à coefficients réels, c’est-à-dire une expression en l’indéterminée X de la forme
as · · · as+k
P∞ i
f (X) = i=0 ai X avec les ai réels. On pose As,k = .
.. .. .. .
. .
as+k · · · as+2k
1. Montrer que si f est une fraction rationnelle alors il existe deux entiers s0 et k tels que, pour s
supérieur à s0 , on ait As,k = 0.
2. Soit E et F deux espaces vectoriels réels, (vi )1≤i≤n une famille de vecteurs liée dans E et φ et ψ
dans L(E, F ) vérifiant φ(vi ) = ψ(vi−1 ) pour i entre 2 et n. Montrer que si la famille (φ(vi ))1≤i≤n−1
est liée alors il en est de même pour la famille (φ(vi ))2≤i≤n .
3. En déduire que la condition trouvée en 1. est en fait nécessaire et suffisante.

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