Questions de Cours

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Questions de cours
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01 - Énoncer et démontrer le lemme des poignées de mains.


❝ En théorie des graphes, le lemme des poignées de main est un
théorème qui affirme que la somme des degrés des sommets d’un graphe
est égale à deux fois le nombre d'arêtes.
preuve : (par double comptage)
En effet, il y a deux façons de compter le nombre d'extrémités des
arêtes (arcs) d’un graphe : chaque arête (arc) ayant deux
extrémités, c’est le double du nombre d'arêtes (arcs), soit :
𝐸 = 2|𝐴|
où E est le nombre total d'extrémités des arêtes (arcs) du graphe.
C’est aussi la somme arithmétique des degrés de chaque sommet, soit :
𝐸 = Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑(𝑠)
Alors on obtient : 𝐸 = Σ
𝑠∈𝑆
𝑑(𝑠) = 2|𝐴|.
explication détaillée :
Soit G = (S,A) un graphe orienté
où : S est un ensemble fini de sommets.
et A est un ensemble de couples de sommets (si,sj) ∈ S × S = S2
Il est absolument évident que chaque arc ayant un successeur
(c'est - à - dire : un arc partant de si)
Ceci entraîne que : le nombre total d’arcs partant de si égal au
nombres totale des arcs (si,sj)
par conséquent : le demi-degré extérieur d’un sommet si au nombres
totale des arcs (si,sj)
+
C'est - à - dire : Σ 𝑑 (𝑠) = |𝐴|
𝑠∈𝑆
De même, Il est absolument évident que chaque arc ayant un prédécesseur
(c'est - à - dire : un arc arrivant de si)
Ceci entraîne que : le nombre total d’arcs arrivant de si égal au
nombres totale des arcs (si,sj)
par conséquent : le demi-degré intérieur d’un sommet si au nombres
totale des arcs (si,sj)

C'est - à - dire : Σ 𝑑 (𝑠) = |𝐴|
𝑠∈𝑆
− +
il en résulte donc que : Σ 𝑑 (𝑠) = Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑 (𝑠) = |𝐴|
𝑠∈𝑆
ce qui permet de conclure que :
− +
Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑(𝑠) = Σ 𝑑 (𝑠) + Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑 (𝑠) = |𝐴| + |𝐴| = 2|𝐴|
𝑠∈𝑆
Soit G = (S,A) un graphe non orienté
où : S est un ensemble fini de sommets.
et A est un ensemble de couples de sommets (si,sj) ∈ S × S = S2
Il est absolument évident que chaque arête ayant deux extrémités.
Ceci entraîne que : le nombre total d'extrémités des arêtes du graphe
égal au double du nombre total d’arêtes du graphe
par conséquent : 𝐸 = 2|𝐴|
où : E est le nombre total d'extrémités des arêtes du graphe
d'autre part, on sait que le degré d’un sommet égal au nombre
d'arêtes incidentes à ce sommet.
alors : la somme arithmétique des degrés de chaque sommet égal au
le nombre total nombre total d’arêtes du graphe.
et donc : la somme arithmétique des degrés de chaque sommet n’est
que le nombre total d'extrémités des arêtes du graphe.
ainsi : 𝐸 = Σ 𝑑(𝑠)
𝑠∈𝑆
il en résulte donc que : 𝐸 = Σ 𝑑(𝑠) et 𝐸 = 2|𝐴|
𝑠∈𝑆
ce qui permet de conclure que : Σ
𝑠∈𝑆
𝑑(𝑠) = 2|𝐴| (par transitivité). ❞
02 - Montrer que tout graphe simple a un nombre pair de sommets de
degré impair.
❝ Soit G = (S,A) un graphe simple
Notons P l’ensemble des sommets de degrés pairs
et I l’ensemble des sommets de degré impair.
Il est absolument évident que les ensembles P et I forment une
partition de l'ensemble S.
Ceci entraîne que : Σ 𝑑(𝑠) = Σ 𝑑(𝑠) + Σ 𝑑(𝑠)
𝑠∈𝑆 𝑠∈𝐼
𝑠∈𝑃
or : d’après le lemme des poignées de mains, on a : Σ 𝑑(𝑠) = 2|𝐴|
𝑠∈𝑆
par transitivité, on a : Σ 𝑑(𝑠) + Σ𝑠 ∈ 𝐼 𝑑(𝑠) = 2|𝐴|
𝑠∈𝑃

ce qui donne : Σ 𝑑(𝑠) = 2|𝐴| − Σ𝑠 ∈ 𝑃 𝑑(𝑠)


𝑠∈𝐼

or : P l’ensemble des sommets de degrés pairs


autrement dit : les degrés des sommets appartenant à l'ensemble P sont pairs
alors la somme de ces degrés serait également paire.
par conséquent : Σ 𝑑(𝑠) est pair
𝑠∈𝑃

et donc : Il est absolument évident que la quantité 2|𝐴| − Σ 𝑑(𝑠)


𝑠∈𝑃

serait également paire.


(la différence de deux quantités paires est une quantité paire)
ainsi : Σ 𝑑(𝑠) est paire
𝑠∈𝐼
Mais : chaque terme de cette dernière somme est impair
alors : cette dernière somme ne peut être paire que si et seulement
si elle comporte un nombre pair de termes.
ce qui permet de conclure que : |𝐼| est forcément pair. ❞
(|𝐼| est le cardinal de l'ensemble I, c'est-à-dire le nombre
d'éléments de l'ensemble I).
03 - Citer quelques règles utilisées pour déterminer si un graphe
admet une chaîne ou un cycle hamiltonien.
❝ Parmi les règles utilisées pour déterminer si un graphe admet une
chaîne ou un cycle hamiltonien, on cite :
➥ Règle 1 : Si, pour toute paire de sommets (a, b) non adjacents
on a degré(a) + degré(b) ⩾ n alors G est hamiltonien.
➥ Règle 2 : Si, pour tout sommet a de G, degré(a)⩾ n/2 alors
G est hamiltonien.
Ces conditions sont suffisantes mais pas nécessaires. il en résulte
donc qu'un graphe peut être hamiltonien sans pour autant vérifier
ces règles.
Voici trois autres conditions, simples à vérifier :
➥ Un graphe d’ordre ⩾ 3 possédant un sommet de degré 1 ne peut être
hamiltonien.
➥ Si un graphe possède un sommet de degré 2, les deux arêtes dont ce
sommet est une extrémité doivent faire partie de la chaîne.
➥ Un graphe complet est toujours hamiltonien. ❞
04 - Montrer qu’un arbre d’ordre n ⩾ 3 contient forcément des
sommets de degré 1.
❝ Soit G = (S,A) un arbre comportant n sommets, avec : n ⩾ 3
Supposons que tous les sommets sont de degré supérieur ou égal à 2
Or : un arbre n’est qu'un graphe particulier non orienté, connexe,
sans cycle.
alors : le nombre d'arêtes de cet arbre serait exactement n - 1
or : le lemme des poignées de mains affirme que la somme des degrés des
sommets d’un graphe quelconque est égale à deux fois le nombre d'arêtes.
C'est - à - dire : Σ 𝑑(𝑠) = 2|𝐴|
𝑠∈𝑆
or : l’arbre comporte n sommets, et chacun de ces sommets est de degré
supérieur ou égal à 2 (on rappelle que le degré d’un sommet est le nombre
d'arêtes incidentes à ce sommet).
alors : pour tout sommet s de S = {1, 2, ... , n}, on a : s ⩾ 2
en sommant ces n encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑠 ∈ 𝑆𝑑(𝑠) ⩾ Σ𝑠 ∈ 𝑆 2 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆𝑑(𝑠) ⩾ 2(𝑛 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆𝑑(𝑠) ⩾ 2𝑛
⇔ 2|𝐴| ⩾ 2𝑛 (car : Σ𝑠 ∈ 𝑆𝑑(𝑠) = 2|𝐴|) ⇔ |𝐴| ⩾ (2𝑛)/2 ⇔ |𝐴| ⩾ 𝑛
le nombre d'arêtes de l’arbre serait donc supérieur ou égal à n
ce qui est contredire le fait que le nombre d'arêtes de cet arbre
serait exactement n - 1
ainsi la proposition est démontrée par absurde !❞
05 - Rappeler brièvement l’algorithme de Kruskal.
❝ Données :
✓ Graphe G = (S,A) (|S| = n, |A| = m)
✓ Pour chaque arête ℓ de A , on note son poids c(ℓ).
Résultat : Arbre couvrant F = (S,B) de poids minimal.
☑ Trier et renuméroter les arêtes de G dans l’ordre croissant
de leur poids : c(ℓ1) ⩽ c(ℓ2) ⩽ ... ⩽ c(ℓm).
☑ Poser B = Ø et k = 0.
☑ Tant que k < m et |B| < n − 1 faire
Début
si ℓk+1 ne forme pas de cycle avec B alors B = B ∪ ℓk+1;
k = k + 1;
Fin ❞
06 - Rappeler brièvement le principe de codage / décodage de Prüfer
pour un arbre d’ordre n ⩾ 2
❝ Codage :
Soit l’arbre G = (S,A) et supposons que S = {1, 2, ... , n}.
L’algorithme ci-dessous fournira le code de G,
c’est-à-dire une suite E de n − 2 termes employant (éventuellement
plusieurs fois) des nombres choisis parmi 1, ... , n.
À répéter tant qu’il reste plus de deux sommets dans l’arbre G :
• Identifier la feuille u de l'arbre ayant le numéro minimum.
• Ajouter à la suite E le seul sommet v adjacent à u dans l’arbre G.
• Enlever de l’arbre G le sommet u et l'arête incidente à u.
Décodage :
Soit E une suite n − 2 nombres, chacun provenant de S = {1, 2, ... , n}.
À répéter tant qu’il reste des éléments dans E et plus de deux
éléments dans S :
• Identifier le plus petit élément i de S n’apparaissant pas dans E.
• Relier par une arête de G le sommet i avec le sommet j.
correspondant au premier élément de la suite E.
• Enlever i de S et j de E.
Les deux éléments qui restent dans S à la fin de l’algorithme
constituent les extrémités de la dernière arête à ajouter à G . ❞
07 - Énoncer et démontrer la formule de Cayley pour les arbres
d’ordre n ⩾ 2
❝ En théorie des graphes,la formule de Cayley est une formule
également attribuée à Arthur Cayley qui stipule que le nombre d'arbres
couvrants distincts que l’on peut construire sur n ⩾ 2 sommets
numérotés est égal à nn-2.
preuve :
La démonstration bijective de la formule de Cayley est due à Prufer,


08 - Montrer que dans un tel graphe planaire la somme des degrés des
faces est égale au double du nombre d'arêtes.
❝ la proposition est presque évidente : elle n’exprime ni plus ni
moins que le fait qu’une arête donnée d’un certain graphe G borde
exactement 2 faces. Elle contribue pour 1 au degré de chacune.
Lorsque l’on calcule la somme Σ 𝑑(𝐹) , on aura donc compté
𝐹 𝑓𝑎𝑐𝑒
exactement deux fois chaque arête du graphe.
explication détaillée :
Soit G = (S,A) un graphe planaire
On sait que le degré d’une de certaine face F est le nombre d'arêtes
du graphe G qui bordent la face F.
alors : pour toute face de F de l'ensemble de faces, on a : d(F) = 2
Il est absolument évident que chaque arête du graphe G borde
exactement 2 faces.
alors : le nombres total des faces de l'ensemble de faces est : n
en sommant ces n égalités membre par membre, on obtient :
Σ𝐹 𝑓𝑎𝑐𝑒
𝑑(𝐹) = Σ𝐹 𝑓𝑎𝑐𝑒
2 ⇔ Σ𝐹 𝑓𝑎𝑐𝑒
𝑑(𝐹) = 2𝑛
Ce qui prouve bien que dans un tel graphe planaire la somme des
degrés des faces est égale au double du nombre d'arêtes. ❞
09 - Énoncer sans démontrer la formule d’Euler pour un graphe
planaire connexe.
❝ En théorie des graphes, la formule d'Euler est une formule qui
établit une relation entre le nombre de sommets, le nombre d'arêtes
et le nombre de faces d'un graphe connexe planaire:
La formule d'Euler pour un graphe planaire connexe est : n − a + f = 2
ou :
● n : le nombre de sommets du graphe.
● a : le nombre d'arêtes du graphe.
● f : le nombre de faces du graphe. ❞

10 - Montrer que dans un tel graphe planaire connexe à n sommets,


n ⩾ 3, 3f ⩽ 2a.
❝ Soit G = (S,A) graphe planaire connexe à n sommets, avec : n ⩾ 3
Notons F l’ensemble de faces.
et nbr(F) le nombre d'arêtes qui délimitent chaque face de F.
Il est absolument évident que chaque face de F est délimitée par au
moins 3 arêtes.
alors : pour toute face i de F = {1, 2, ... , f}, on a : nbr(F) ⩾ 3
en sommant ces f encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ Σ𝑖 ∈ 𝐹 3 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3(𝑓 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3𝑓 (*)
de même, il est absolument évident que chaque arête est une
frontière de deux faces
Ceci entraîne que : Σ 𝑛𝑏𝑟(𝐹) = 2𝑎
𝑖∈𝐹
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (*), on trouve : 3f ⩽ 2a ❞
11 - Montrer que tout graphe planaire connexe à n sommets, n ⩾ 3,
possède au plus 3n - 6 arêtes.
❝ Soit G = (S,A) graphe planaire connexe à n sommets, avec : n ⩾ 3
Notons F l’ensemble de faces.
et nbr(F) le nombre d'arêtes qui délimitent chaque face de F.
Il est absolument évident que chaque face de F est délimitée par au
moins 3 arêtes.
alors : pour toute face i de F = {1, 2, ... , f}, on a : nbr(F) ⩾ 3
en sommant ces f encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ Σ𝑖 ∈ 𝐹 3 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3(𝑓 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3𝑓 (*)
de même, il est absolument évident que chaque arête est une
frontière de deux faces
Ceci entraîne que : Σ 𝑛𝑏𝑟(𝐹) = 2𝑎
𝑖∈𝐹
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (*),
on trouve : 3f ⩽ 2a (**)
Or : D'après la formule d’Euler, on a : n − a + f = 2
par conséquent : f = a - n + 2
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (**), on trouve :
3f ⩽ 2a ⇔ 3(a - n + 2) ⩽ 2a ⇔ 3a - 3n + 6 ⩽ 2a
⇔ a - 3n + 6 ⩽ 0 ⇔ a ⩽ 3n - 6
ce qui prouve bien que tout graphe planaire connexe à n sommets, n ⩾ 3,
possède au plus 3n - 6 arêtes. ❞
12 - Montrer que tout graphe planaire connexe sans triangle (aucune face
n'est un triangle) à n sommets, n ⩾ 3, possède au plus 2n - 4 arêtes.
❝ Soit G = (S,A) graphe planaire connexe à n sommets, avec : n ⩾ 3
Notons F l’ensemble de faces.
et nbr(F) le nombre d'arêtes qui délimitent chaque face de F.
Supposons que plus qu’aucune face n’est un triangle.
Il est absolument évident que chaque face de F est délimitée par au
moins 4 arêtes.
alors : pour toute face i de F = {1, 2, ... , f}, on a : nbr(F) ⩾ 4
en sommant ces f encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ Σ𝑖 ∈ 𝐹 4 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 4(𝑓 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 4𝑓 (*)
de même, il est absolument évident que chaque arête est une
frontière de deux faces
Ceci entraîne que : Σ 𝑛𝑏𝑟(𝐹) = 2𝑎
𝑖∈𝐹
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (*),
on trouve : 4f ⩽ 2a (**)
Or : D'après la formule d’Euler, on a : n − a + f = 2
par conséquent : f = a - n + 2
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (**), on trouve :
4f ⩽ 2a ⇔ 4(a - n + 2) ⩽ 2a ⇔ 4a - 4n + 8 ⩽ 2a
⇔ 2a - 4n + 8 ⩽ 0 ⇔ 2(a - 2n + 4) ⩽ 0 ⇔ a - 2n + 4 ⩽ 0 ⇔ a ⩽ 2n - 4
ce qui prouve bien que tout graphe planaire connexe sans triangle
(dont aucune face n'est un triangle) à n sommets, n ⩾ 3, possède au
plus 2n - 4 arêtes.❞
13 - Rappeler sans démontrer la conjecture des 4 couleurs.
❝ la conjecture des 4 couleurs est une assertion pour laquelle on ne
connaît pas encore de démonstration, mais que l'on croit fortement
être vraie, cette conjecture a passionné de nombreux mathématiciens,
pendant plus d’un siècle, elle a été démontré en 1976, mais
malheureusement la démonstration exige l'usage de l'ordinateur pour
étudier les cas critiques (plusieures heures de calcul).
Cette conjecture affirme que le nombre chromatique d'un graphe
planaire est inférieur ou égal à 4, ce qui signifie qu'il est
possible par exemple de colorier les pays d’une carte géographique
avec seulement 4 couleurs différentes, sans que deux régions
adjacentes soient de la même couleur .❞
14 - Rappeler brièvement l’algorithme de Dijikstra.
❝ L’idée c’est de maintenir deux ensembles disjoints E et F tels que
E ∪ F = S. L’ensemble E contient chaque sommet si pour lequel on
connaît un plus court chemin depuis s0 c’est - à - dire pour lequel
d[si] = δ(s0,si)
L’ensemble F contient tous les autres sommets. A chaque itération de
l’algorithme, on choisit le sommet si dans F pour lequel la valeur
d[si] est minimale, on le rajoute dans E, et on relâche tous les arcs
partant de ce sommet si.

fonc Dijkstra (G = (S,A); cout : A → R+; s0 ∈ S )


retourne une arborescence des plus courts chemins d’origine s0
pour chaque sommet si ∈ S faire
d[si] ← +∞
π[si] ← nil
fin pour
d[s0] ← 0
E ← ∅
F ← S
tant que F ≠ ∅ faire
soit si le sommet de F tel que d[si] soit minimal
/* d[si] = δ(s0,si) */
F ← F − {si}
E ←− E ∪ {si}
pour tout sommet sj ∈ succ(si) faire : relâcher (si,sj)
fin tant
retourner π
fin Dijkstra ❞
15 - Montrer qu'il existe un sommet de degré au plus 5 dans un
graphe planaire.
❝ Soit G = (S,A) graphe planaire, et supposons que S = {1, 2, ... , n}.
Si le graphe G possède des sommets de degré 1, alors il existe bien
un sommet de degré au plus 5 dans G.
Supposons que le graphe G ne possède pas des sommets de degré 1.
(Raisonnonement par l’absurde) supposons que pour tout sommet s du
graphe G, on a : d(s) ⩾ 6.
alors : pour tout sommet s de S = {1, 2, ... , n}, on a : d(s) ⩾ 6
en sommant ces n encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑(𝑠) ⩾ Σ𝑠 ∈ 𝑆 6 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑(𝑠) ⩾ 6(𝑛 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑑(𝑠) ⩾ 6𝑛 (*)
Or : d’après le lemme des poignées de mains, on a : Σ 𝑑(𝑠) = 2𝑎
𝑠∈𝑆
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (*),
on trouve : 6n ⩽ 2a
d'autre part, Notons F l’ensemble de faces.
et nbr(F) le nombre d'arêtes qui délimitent chaque face de F.
Il est absolument évident que chaque face de F est délimitée par au
moins 3 arêtes.
alors : pour toute face i de F = {1, 2, ... , f}, on a : nbr(F) ⩾ 3
en sommant ces f encadrement membre par membre, on obtient :
Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ Σ𝑖 ∈ 𝐹 3 ⇔ Σ𝑠 ∈ 𝑆 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3(𝑓 − 1 + 1) ⇔ Σ𝑖 ∈ 𝐹 𝑛𝑏𝑟(𝐹) ⩾ 3𝑓 (**)
de même, il est absolument évident que chaque arête est une
frontière de deux faces
Ceci entraîne que : Σ 𝑛𝑏𝑟(𝐹) = 2𝑎
𝑖∈𝐹
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (**),
on trouve : 3f ⩽ 2a (***)
Or : D'après la formule d’Euler, on a : n − a + f = 2
par conséquent : f = a - n + 2
en portant ce dernier résultat dans l'inégalité (***), on trouve :
3f ⩽ 2a ⇔ 3(a - n + 2) ⩽ 2a ⇔ 3a - 3n + 6 ⩽ 2a ⇔ a - 3n + 6 ⩽ 0
⇔ a ⩽ 3n - 6 ⇔ 2a ⩽ 2(3n - 6) ⇔ 2a ⩽ 6n - 12
ce qui est contredire le fait que : 6n ⩽ 2a ❞
ainsi la proposition est prouvée par absurde
ce qui prouve bien qu'il existe un sommet de degré au plus 5 dans un
graphe planaire. ❞

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