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CHAPITRE 1
Le système juridique
Le mot « système » définit un agencement quelconque. Cela vient du grec qui définit
l’agencement militaire. La signification la plus proche est l’ordre. Il y a :
- un système unitaire ;
- un système logique, c’est-à-dire avec certains calculs ;
- un système au sens d’organisme.
Le droit n’arrivera jamais à être un véritable système. Les codifications étaient une tendance à
systématiser le droit. On a voulu faire une sorte d’encyclopédie juridique : ce sont les codes. Il
devait y avoir 220 articles et termine finalement avec 2493 articles. Lorsque l’on prétend que
le droit est un système, cela signifie que cet ordonnancement est complet. C’est un rêve, on ne
peut pas tout prévoir. Cela devient donc une règle négative de clôture : tout ce dont ne parle
pas le droit, est permis. C’est le grand principe général du droit qui s’applique à tout le droit :
« le juge qui refusera de juger sous prétexte de silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de
la loi pourra être poursuivit comme coupable de déni de justice » (article 4 du code civil). Le
juge commettrai un délit. Derrière cet article, il y a un côté historique : le 28 août 1791, la
France a prévu un dispositif : le juge pouvait diriger l’affaire vers une instance spéciale faite
de législateur en cas de lacunes juridiques. On s’est rendu compte de l’impossibilité. On l’a
supprimé. Aujourd’hui, le juge est sanctionable quand il ne donne pas de jugement, de
sanctions. Le législateur dit que soit le droit n’a aucune lacune, soit on ne peut utiliser
l’ignorance du droit comme prétexte. Le système est donc réputé complet.
Statique
Il y a une hiérarchie des normes et les relations sont des relations du contenu : du général au
particulier. Il y a une hiérarchie quasiment explicit. Ce n’est pas le cas en droit car c’est un
système dynamique.
Dynamique
La norme supérieure donne seulement l’habilitation à un organe de créer des lois. A chaque
niveau de ces normes, il faut un organe qui établisse le niveau inférieur. Le droit est une pure
forme. Le contenu des normes est indifférent, il faut seulement les hiérarchiser. Elles ont une
base de validité. Le droit était l’exercice du pouvoir.
Aujourd’hui, on dit que le droit est à la fois dynamique et statique. C’est créé une vision
pyramidale de l’ordre juridique :
Constitution
Lois
Décret
Actes de moyennes
Normes concrètes et
REALITE
Cette hiérarchie ne peut pas aller à l’infini. Pourquoi la Constitution est valide ? Plusieurs
réponses sont possibles mais toutes sont inadmissibles. Ce sont des forces car on prouve la
validité par un fait comme le référendum. Or, le droit et les faits sont séparés. On est donc
face à un problème. On peut poser la question mai sen la posant, on présuppose qu’au-delà de
cela, il y a une norme qui donnerait à la Constitution l’ordre de s’imposer. La source de la
validité serait donc la norme fondamentale. Cela ressemble à une fiction : c’est le
transcendantal logique. Il ne faut pas confondre la loi fondamentale qui est un autre nom
donné à la Constitution et la norme fondamentale qui est une source de la Constitution.
Kelsen n’a pas vraiment résolu le problème mais a présupposé une solution. La norme
fondamentale n’a pas de contenu, c’est un présupposé. Peut-être que le droit repose sur la
réalité ? Mais, il ne veut pas que cela repose sur la réalité. C’est la conception kelsenienne.