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Analyse comportementale des

enfants en général et des jeunes


adolescents en particulier ;
Attitudes de jeunes en phase
d’adolescence
FAMILLE DE DESTINEE
INTRODUCTION
De la petite enfance vers l’adolescence, comment
trouver le bon équilibre pour accompagner nos enfants
vers l’âge adulte?
 Nous allons voir quels sont les grands enjeux qui
concernent ce cheminement, afin de permettre aux
parents de mieux s’en sortir sans heurts.
L’enfance
La période de l’enfance est caractérisée par quatre grandes
périodes qui sont:
 - De la naissance aux premiers pas : un émerveillement
constant
Bébé est là, et s’il n’a pas encore le sentiment d’avoir une
identité propre et qu’il a besoin de vous pour satisfaire ses
besoins, il est loin d’être passif. Il comprend la signification
du toucher, l’un des organes des sens, et a plus que jamais
besoin de contact physique pour établir un lien de
confiance. Au fil des mois, il va acquérir de nombreuses
aptitudes et vous étonner à chacune de ses prouesses.
L’enfance
Il comprend la signification du toucher, l’un des
organes des sens, et a plus que jamais besoin de
contact physique pour établir un lien de confiance. Au
fil des mois, il va acquérir de nombreuses aptitudes et
vous étonner à chacune de ses prouesses.
A cette période, les parents sont ébahis par les progrès
de leur enfant et guette le moindre nouveau pas
franchi(premier mot, premier pas, etc.
L’enfance
À l’approche de sa première année, bébé est devenu un
membre très actif de la famille. Il sait exprimer sa joie
et sa frustration, faire de gros câlins et des bisous,
mettre ses jouets dans une boite puis les retirer,
comprendre des phrases simples et même marcher en
s’agrippant aux meubles ou tout seul.
L’enfance de 18 mois à 3ans
- De 18 mois à 3 ans : la période d’opposition
Dans cette tranche d’âge de la petite enfance, les nerfs
des parents sont souvent mis à rude épreuve. Votre
tout-petit maitrise parfaitement bien trois mots
simples dont il sait user et abuser : « non », « à moi »,
« je ».
L’enfance de 18 mois à 3ans
Il entre dans une période entremêlée de désir
d’autonomie et de culpabilité. En pleine construction
psychique, il se perçoit à présent comme un individu à
part entière et tient à le faire savoir à son entourage. Il
cherche à imposer sa volonté et, pour savoir jusqu’où il
peut aller, vous teste en permanence.
L’enfance de 18 mois à 3ans
Parallèlement, il ressent un sentiment de honte lorsqu’il
fait l’expérience de la déception de l’un de ses parents.
Non, votre petit ange ne s’est pas transformé en petit
démon. Cette phase dite d’opposition, bien
qu’éprouvante, est nécessaire et normale au bon
développement de votre enfant.
L’enfance de 18 mois à 3ans
Tout comme lors de la crise de l’adolescence, il gagne en
indépendance et en autonomie. 
Les parents doivent rester vigilent pour que l’enfant ne
croit pas qu’il peut faire tout ce qu’il veut. En
désobéissant, l’enfant cherche à voir juste où les parents
peuvent arriver dans la satisfaction ou non de ses
caprices.
L’enfance de 3 à 5ans
- De 3 ans à 5 ans : l’âge du jeu et de la liberté
Entre 3 et 5 ans, les enfants débordent d’énergie et de
créativité. Leur maîtrise du langage leur permet
d’exprimer leurs sentiments et celle de la mobilité de
développer leur aptitude au jeu.
C’est aussi, autour de cette période que le
développement psychosexuel de l’enfant se réalise.
L’enfance de 3 à 5ans
Chez les tout-petits, le développement psychosexuel est
avant tout guidé par la curiosité et l’exploration.
De l’éveil des sens du nourrisson à la découverte de la
différence des sexes, les comportements sexuels font
partie du développement sain et normal des jeunes
enfants.
L’enfance de 3 à 5ans
Connaître les étapes du développement psychosexuel
de l’enfant vous permettra d’accompagner plus
facilement votre tout-petit dans ses découvertes, de
bien réagir lors de la manifestation de comportements
sexuels et de savoir quand et comment lui parler de
sexualité. Voici les principales étapes de 3 à 5 ans.
L’enfance de 3 à 5ans
Jeux de rôle:
À partir 3 ans, l’enfant joue beaucoup à des jeux de rôle
(ex. : au papa et à la maman, au docteur, à la mariée)
avec ses amis ou ses frères et sœurs. Il est motivé par la
curiosité et l’envie d’expérimenter les différents rôles
sexuels. Il ne faut donc pas vous inquiéter si, par
exemple, votre fille joue le rôle du papa.
L’enfance de 3 à 5ans
Complexe d’Œdipe:
Vers 3 ans à 4 ans, l’enfant s’attache davantage au parent
du sexe opposé et manifeste un désir de rapprochement
envers lui.
C’est le complexe d’Oedipe, qui lui permet en particulier
d’affirmer sa propre identité sexuelle. Sa préférence pour
le parent de l’autre sexe l’amènera souvent à exclure le
parent du même sexe. C’est tout à fait normal et cela ne
signifie pas qu’il n’aime pas son autre parent.
L’enfance de 3 à 5ans
L’enfant peut même essayer d’éloigner ses parents l’un de
l’autre lorsqu’ils se font des câlins.
Malgré cette attitude, il est bon d’encourager les activités
père-fils et mère-fille afin que le tout-petit puisse
s’identifier au parent du même sexe que lui.
L’enfance de 3 à 5ans
Intérêt marqué pour le corps et son fonctionnement:
Vers 3 ans, l’enfant s’intéresse de plus en plus aux
différences anatomiques, aux fonctions d’élimination et
aux orifices de son corps. Il se demande aussi d’où
viennent les bébés. Il manifeste son intérêt par des mots
(ex. : pipi, caca, pet), mais aussi par ses comportements
parfois exhibitionnistes ou voyeurs (lors de l’habillage,
de la toilette, etc.).
L’enfance de 3 à 5ans
C’est à ce moment que vous pouvez commencer à lui
expliquer que son corps lui appartient et qu’il n’est à
personne d’autre. C’est d’ailleurs une bonne façon de
prévenir les abus sexuels.
L’autostimulation
L’autostimulation constitue une activité normale, qui ne
mérite pas plus d’attention que de punition.
L’enfance de 3 à 5ans
Le garçon découvre ses organes génitaux vers 8 mois et la
fille, vers 11 mois, mais l’autostimulation est davantage
fréquente à partir de 15 mois. Il se peut que l’enfant plus
âgé continue à pratiquer l’autostimulation à l’occasion,
motivé par le besoin de détente, de réconfort ou de
plaisir. Si vous surprenez votre tout-petit à se toucher,
vous lui dites qu’on ne fait pas cela sans toute autre
forme punition
L’enfance de 6 à 12 ans
- De 6 à 12 ans( l’âge de raison ou période de
latence): il devient un grand.
L’entrée en primaire lui fait franchir un cap : votre enfant
n’est plus un bébé, mais « un grand » et il tient à être
considéré comme tel. Il devient de plus en plus
autonome et se focalise sur son apprentissage scolaire.
L’enfance de 6 à 12 ans
Au fil du temps, il comprend les règles sociales et sait
s’affirmer dans un groupe. Il a souvent un « meilleur
ami » et est parfois influençable, autant positivement
que négativement. Il sait aussi faire la différence entre
ce qui est juste ou non et ressentir de la culpabilité s’il
a mal agit.
L’enfance de 6 à 12ans
C’est la période de latence qui met fin à la période de
l’enfance et donne place à l’adolescence.
Vers 11-12 ans, l’entrée au lycée de votre enfant marque
un tournant : il passe de l’enfance vers l’âge adulte et
ce cap, l’adolescence n’est pas toujours facile à franchir.
L’ adolescence
Qu’est ce qu’alors l’adolescence?
L’adolescence, telle qu’on la considère dans notre
société, est une période du développement qui débute
avec la puberté et ses modifications hormonales.
Elle est une période de changements physiques et
identitaires, ces deux niveaux étant en étroite relation.
L’ adolescence
Au niveau physique, les modifications hormonales qui
se déclenchent lors de la puberté ont des répercussions
externes : la voix change, les seins se développent, etc.
Mais ces modifications hormonales ont aussi des
conséquences thymiques. En effet, les changements
hormonaux ont maintes conséquences sur le moral,
l’impulsivité, l’émotivité des adolescents.
L’ adolescence
Au-delà des changements physiques et thymiques,
l’adolescence est une période de (trans)formation
identitaire.
 C’est ici que l’on retrouve le potentiel créatif de la
crise adolescente. Le jeune, en proie aux changements
et nouveaux besoins internes qui l’animent, va faire
preuve de créativité pour tenter de parvenir à une
nouvelle stabilité.
L’ adolescence
Il va délier le lien qui l’unissait jusque là à la vision
idéalisée de ses parents pour relier un nouveau lien
avec ses parents qu’il a découvert faillibles.
 Martine Goffin nous donne sa vision de cette
créativité dont font preuve les ados lors de leur
construction identitaire : «Durant son adolescence,
l’adolescent régresse, il recule pour mieux sauter, il
fonctionne par essais-erreurs»
L’ adolescence
L’adolescence est faite de tentatives pour trouver une
solution, tentatives parfois ratées mais à ne pas
‘pathologiser’. En effet, les comportements adoptés par
nos adolescents interpellent souvent.
Qu’il s’agisse d’un repli sur soi, d’une consommation
de substances illicites, d’un comportement alimentaire
ou vestimentaire particulier, d’une forte impulsivité,
etc.
L’ adolescence
Il est fort probable que ces comportements soient
passagers, si un lien constructif peut être maintenu
avec l’adolescent.
 Lorsqu’on parle de lien constructif, on parle de lien
éducatif.
Éduquer, c’est amener l’enfant à s’autonomiser, c’est à
la fois lui laisser assez de place et lui poser des limites
claires qui lui permettront de se construire et de
prendre son indépendance.
L’ adolescence
Poser des limites est donc quelque chose de
primordial. Un parent qui pose des limites à son
adolescent, et qui s’y tient, offre à l’adolescent un cadre
dans lequel il va pouvoir se développer.
L’adolescent ne s’y bornera pas toujours, il
transgressera certaines d’elles, il « foncera dans le
mur» mais il s’y confrontera, et c’est infiniment plus
rassurant de pouvoir se confronter de temps en temps
à un mur plutôt que de ne jamais être arrêté dans ses
excès.
L’ adolescence
Petit à petit, sur base des limites et des libertés offertes
ou imposées, c’est un nouveau fonctionnement adulte-
adolescent qui doit être construit.
Comme le disent Gammer et Cabié : «de nouveaux
liens et de nouvelles frontières doivent être affrontés,
négociés, acceptés et intégrés».
L’ adolescence
Durant l’adolescence, des changements surviennent
dans leurs attitudes, certains parents diront qu’ils ne
reconnaissent plus leurs enfants.
Les adolescents sont pour la plupart des cas opposés
aux parents, à leurs avis et conseils et rejettent
systématiquement la moindre tentative de discussion.
L’ adolescence
Cela est généralement causé par un combat intérieur
caractérisé par:
-la recherche d’une nouvelle distance affective et
émotionnelle,
-le rejet des imagos parentaux et
-le processus de désidéalisation
A la recherche d’une nouvelle distance affective et relationnelle

Chez l’adolescent, les attitudes de repli et de conflit


peuvent alterner avec des moments de recherche de
proximité, de confidentialité, de générosité, d’attention
portée aux parents et à leurs soucis... qui témoignent,
par leur contraste avec les précédents, des paradoxes
de la lutte de l’adolescent contre la dépendance.
Le rejet des imagos parentaux
L’adolescence consiste en une rupture par rapport aux
investissements infantiles, sous la pression pubertaire,
et en un « deuil» de ces investissements perdus et à
modifier. Cette rupture, toutefois, n’est ni linéaire ni
radicale.
La rupture par rapport aux investissements infantiles
implique un processus de perte, sans lequel n’est pas
ensuite possible le travail de «conquête» identitaire.
Le rejet des imagos parentaux
Les conflits de l’adolescent avec ses parents ne sont
que la manifestation clinique et comportementale de
la réorganisation intrapsychique qui caractérise
l’adolescence, et en particulier au niveau des images
parentales internalisées (imagos).
La difficulté est que, si l’adolescent ne peut plus
adhérer à l’image que ses parents avaient de lui et que
lui avait de ses parents, il a toujours besoin d’eux au
moins pour deux raisons :
Le rejet des imagos parentaux
- d’abord parce qu’il a mis en eux, pour se construire,
une partie de lui-même par identification, et que les
détruire c’est également détruire une partie de lui-
même ;
 - mais aussi, parce que ses parents constituent un
repère et un relais de reconnaissance et d’inscription
dans une lignée et dans une filiation.
Un processus de ‘désidéalisation’

Face à ses imagos parentaux de l’enfance, c’est un


double processus de désidéalisation que doit affronter
l’adolescent :
Désidéalisation des images parentales merveilleuses
élaborées dans l’enfance et confrontées à leur réalité
sexuelle d’homme, de femme et de couple;
désidéalisation aussi par rapport au fantasme d’une
bisexualité infans
Un processus de ‘désidéalisation’
En devenant homme ou femme, l’adolescent doit
définitivement adopter une identité d’homme ou de
femme, et réorganiser une bissexualité psychique qui
se trouve, avec la puberté, réduite;
De la déception à la conquête : toute la difficulté, pour
dépasser la déception de l’attente et de la promesse
Un processus de ‘désidéalisation’
que constituait la période de latence, sera donc de
pouvoir élaborer une nouvelle période d’attente et de
l’élaborer de façon constructive;
Encore faut-il, pour que cette conquête de soi-même
soit possible, que l’adolescent puisse s’affronter à un
objet, parental ou substitut, qui puisse «tenir», ou
«survivre» (Winnicott)
En tant que parents quelle attitude avoir?
Pour faire face aux ados qui énervent, les livres de
recettes n’apportent pas grand-chose.
Néanmoins, les parents d’ados ont parfois besoin de
pistes. En voici quelques-unes.
Elles ne sont pas à prendre au pied de la lettre.
Il ne s’agit pas de croire que ça va marcher à coup sûr,
mais de se donner un peu d’oxygène pour réfléchir entre
parents, et agir.
Entre parents se mettre d’accord sur l’essentiel

1. Entre parents se mettre d’accord sur l’essentiel


Prendre le temps de discuter entre conjoint sur l’attitude
à adopter face à tel ou tel autre comportement de votre
ado. Il faut veiller à ce que les divergences d’opinion
restent entre vous et chercher un compromis qui vous
convient.
Entre parents se mettre d’accord sur l’essentiel

Les parents ne doivent pas être sur la même longueur


d’onde pour tout, ils ont le droit d’avoir des idées
différentes, l’essentiel étant qu’ils se mettent d’accord
sur un cadre minimum qui puisse aider à structurer la
vie quotidienne; parfois, il s’agira de décider qui sera
en charge de la décision finale
Que l’adolescent perçoive les différences dans le
couple parental l’aide également dans sa propre
différenciation.
Entre parents se mettre d’accord sur l’essentiel

C’est, en effet, l’occasion pour lui d’apprendre que les


adultes peuvent respecter un accord malgré leurs
divergences de points de vue.
Cependant, il faut éviter de relacher là où l’autre a été
ferme ou interdire alors que l’autre parent avait donné
son accord, il faut veiller à se tenir au consencus fixé.
Poser des limites

2. Poser des limites


Votre adolescent souffle marque une attitude de
mécontentement dès que vous lui interdisez quelque
chose. Rappelez-lui aussitôt votre place de parents et
votre responsabilité, qui est de mettre des limites.
Ne vous sentez pas coupables du ton sec qu’il vous
pousse parfois à utiliser.
Poser des limites

Parlez de manière naturelle, avec vos mots. Plus c’est


authentique, plus c’est vous, mieux ça passera. A
l’inverse de ce qu’il pense, le pire serait inconsistance
ou indifférence. Les jeunes ont besoin de s’appuyer sur
ce que leurs parents autorisent et sur les limites qu’ils
leur posent.
Il est nécessaire d’interdire certains comportements et
de s’y tenir malgré les coups de boutoir et l’aigreur, de
défendre une position de façon ferme et cohérente,
quitte à passer pour « le méchant ».
Poser des limites

Ceci ne doit pas vous empêcher d’être à l’écoute de


votre enfant. Il ne faut cependant pas confondre
négocier et accepter. écouter ses arguments ne signifie
pas nécessairement dire Oui. L’adolescent doit sentir
que c’est encore à vous qu’il revient de décider. S’il est
généralement préférable de négocier plutôt que de
trancher de manière unilatérale, certaines limites
éducatives ne sont pas ouvertes au débat.
Ne bannissez pas votre adolescent à cause de ses bêtises, quelles qu’elles soient.

3. Ne bannissez pas votre adolescent à cause de ses


bêtises, quelles qu’elles soient.
Même si votre adolescent a fait une grosses bourde, ne le
réduisez pas à son acte. Sanctionnez, puis essayez de
prendre du recul tout en ne le lâchant pas. Ne le
diabolisez pas, surtout devant d’autres personnes. Evitez
les jugements d’éternité, du genre «Tu n’es qu’un… Tu
n’arriveras jamais…»..
Ne bannissez pas votre adolescent à cause de ses bêtises, quelles qu’elles soient.

Certains comportements sont durs à avaler, mais ils


constituent parfois un appel à l’aide, surtout si votre
enfant donne l’impression de vouloir bousiller sa
scolarité, ses relations, voire sa vie. Il est très important
de lui montrer que vous n’êtes pas indifférents à ses états
d’âme. Votre capacité à être là, disponibles et à tenir bon
quant à vos exigences est plus que jamais nécessaire.
Ne bannissez pas votre adolescent à cause de ses bêtises, quelles qu’elles soient.

Un jeune qui agit de façon détestable doit être


sanctionné, mais surtout pas banni. Une assignation à
résidence, l’interdiction d’aller voir et de recevoir ses
copains est acceptable en cas de dérapage sévère. Par
contre, une fin de non-recevoir côtés cœur et dialogue
constituerait une sérieuse erreur.
Ne bannissez pas votre adolescent à cause de ses bêtises, quelles qu’elles soient.

D’ailleurs, si la communication est coupée, il risque de se


tourner vers des relations en apparence réconfortantes,
mais en fin de compte stériles ou toxiques: délinquance,
consommation de drogues, endoctrinement par l’un ou
l’autre gourou. Les sectes se servent précisément de la
brisure des liens familiaux pour capter les jeunes.
Accepter de se sentir mal

4. Accepter de se sentir mal


Avec un adolescent, ce n’est jamais simple et ça va durer
un bout de temps. Le tout est que vos disputes ne
débouchent pas sur quelque chose d’irréparable. Il est
important de reprendre une conversation interrompue
sur un désaccord ou de retisser peu à peu de la confiance
après qu’il (ou elle) vous ait joué un sale tour!
Accepter de se sentir mal

Survivre au tumulte généré par la croissance de votre ado


exigera de toute façon que vous fournissiez un effort de
longue haleine. Devoir vous soucier de votre enfant ne
signifie pas cependant devenir fou! Vous avez le droit
d’être désemparés. Personne n’est blindé.
Soupesez si la situation doit vous mobiliser ou si vous
pouvez fermer les yeux.
Accepter de se sentir mal

Quelles paroles ou actes vous sont-ils inacceptables?


Réagissez quand ça en vaut la peine, votre ado saura
ainsi où est la ligne rouge. N’attendez pas et n’acceptez
pas qu’il vous fasse souffrir de manière intolérable.
Mettez-le en garde à titre préventif, posez des exigences
éducatives et sanctionnez-le en cas de transgression.
Tout cela créera en lui les barreaux d’une échelle qu’il
utilisera pour se hisser vers plus de maturité.
Relativiser, relativiser

5. Relativiser, relativiser
Personne ne grandit en restant figé comme une momie.
Le tout-petit remue dans son berceau, puis trottine, et
ses parents sourient davantage qu’ils ne s’inquiètent.
L’enfant explore son environnement de façon plus
hardie, sous le regard prudent mais calme de ses parents.
Par contre, la bougeotte impulsive des adolescents, leur
tendance à jouer les casse-cou, leur attitude d’opposition
et leur goût pour le secret constituent une source
d’angoisse fréquente pour les parents.
Relativiser, relativiser

Certes, face à un jeune qui va mal et part en vrille, il est


impossible de ne pas se ronger les sangs. Comment
rester de marbre s’il collectionne les ecchymoses et
refuse d’en parler, s’il s’alcoolise de façon abusive, ou
encore s’il éclate en sanglots sans la moindre raison
apparente,…?
Inutile cependant que les parents soient terrassés à la
moindre alerte. L’inquiétude, c’est comme les alarmes de
voiture: ça a l’inconvénient de se déclencher pour un
rien, donc d’être fort peu efficace.
Lui laisser en peu de liberté

6. Lui laisser en peu de liberté


Tous les adolescents n’attendent pas que leurs parents
aient le dos tourné pour faire les 400 coups. Il y a
forcément des moments où l’on peut faire confiance à
son enfant, le laisser seul et ne pas le soumettre à un
interrogatoire soupçonneux s’il a échappé à notre
champ de vision. Une fois seuls, la majorité des jeunes
adaptent leur comportement en fonction de limites à
ne pas enfreindre.
Lui laisser en peu de liberté

Ils tiennent d’ailleurs à la confiance que les adultes leur


accordent et, souvent, ils font tout pour la mériter.
Les parents doivent mettre les choses au clair quand
l’adolescent fait n’importe quoi. Par contre, entreprendre
de régenter en paroles et en actes toute sa vie, c’est
s’exposer à coup sûr à une rébellion explosive. Si on
resserre les rives d’un cours d’eau, on le canalise, mais si
on bétonne sans discernement, ça déborde: c’est
mathématique…
Accepter de débattre

7. Accepter de débattre
Les adultes disent noir… et certains adolescents disent
blanc, même s’ils n’ont aucun argument.
Un jeune travaille très mal à l’école, mais à son avis il va
de soi que ses parents lui offriront «le cadeau qu’il veut»;
Un autre est certain que tout lui est dû et refuse de voir
l’écart béant entre l’ampleur de ses exigences et la réalité
de ses besoins.
Sans compter qu’ils oublient que les capacités financières
et psychologiques de ses parents ne sont pas illimitées…
Accepter de débattre

Face aux erreurs d’appréciation de votre adolescent, vous


regrettez presque ses périodes de silence prolongé.
Il est pourtant nécessaire d’entrer dans le jeu (ce qui ne
veut pas dire faire le jeu) de ses contradictions, de les
pointer et d’amener l’intéressé à y réfléchir, à
argumenter.
Choisissez des choses concrètes: ses résultats scolaires,
son comportement à la maison, ses relations, ses loisirs,
votre budget, vos obligations professionnelles
Accepter de débattre

Refusez les opinions limitées à «tous pourris» ou «c’est


la faute de la société» et entrez dans le débat sur la façon
dont on pourrait changer les choses qui lui déplaisent.
Très bon exercice familial qui oblige chacun à affûter ses
arguments et, donc, à élever le combat au niveau du
cerveau. Amenez-le à percevoir ses contradictions ainsi
que la nécessité de chacun d’honorer le pacte citoyen qui
permet de vivre ensemble.
Accepter de débattre

Limitez vos propres incohérences d’adultes, vis-à-vis de


lui mais aussi de la loi; par exemple, ne conduisez pas
comme si vous étiez seul sur la route. Partagez avec lui
votre refus des dysfonctionnements sociaux: les
inégalités économiques criantes, les dérapages verbaux,
les promesses non tenues, la criminalité financière ou
arme au poing, etc. Surtout, montrez-lui comment vous
joignez le geste à la parole: il apprendra plus de ce que
vous êtes que de ce que vous dites.
Evoquer sa propre adolescence

8. Evoquer sa propre adolescence


Que vous le vouliez ou non, l’adolescence de votre fils ou
de votre fille produit en vous une sensation de
familiarité. C’est qu’avant d’être parents, vous avez vous
aussi vécu l’âge ingrat.
Alors qu’il vous en fait voir de toutes les couleurs et que
vous vous battez pour qu’il ne prenne pas un mauvais
chemin, vous êtes parfois vous-mêmes bousculés par vos
propres souvenirs de jeunesse.
Evoquer sa propre adolescence

Le jaillissement de vos souvenirs est une occasion en or


de vous rappeler que vous y êtes passés avant lui, que vos
parents vous ont laissé certaines libertés mais pas toutes,
qu’ils vous ont fait confiance et que, maintenant, vous
leur êtes reconnaissants d’avoir été attentifs à vous
transmettre de quoi créer votre vie;
Evoquer sa propre adolescence

Inutile de tout raconter des déboires de votre jeunesse,


ni de suivre votre ado dans ses prises de risques.
De votre place d’adulte, tâchez de témoigner de vos
aspirations et de vos relations passées avec vos parents et
vos copains et expliquez-lui comment vous avez vécu la
confrontation entre vos désirs et les contraintes du
monde extérieur.
Evoquer sa propre adolescence

Votre enfant sera mieux aidé si vous reconnaissez à quel


point, pour vous, c’était une période difficile ou
mouvementée.
N’égratignez pas vos parents, qui ont peut-être été
imparfaits et maladroits avec vous, et permettez à vos
enfants d’avoir des relations avec leurs grands-parents
sur un autre mode que celui que vous avez vécu, quitte à
leur donner une explication de ce qui n’a pas été entre
vous.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

QUE LE SEIGNEUR VOUS BENISSE

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