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Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax

Département de Génie Mécanique

Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels

GEM3 S2-S3

10 éme Séance

Présenté par: Lassâad WALHA

1
Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3

Chapitre 3. Variables aléatoires multiples


Première Partie
Fonction de Distribution Cumulative Conjointe et Marginale (FDCC),
Fonction Densité de Probabilité Conjointe (FDPC) et Marginale.

Deuxième Partie

Système Y  g X 
g(X) peut être monotone
ou non monotone

Troisième Partie

Système
Transformation linéaire

Transformation non linéaire

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Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3
4. Transformations Linéaires des Variables Aléatoires

Soit le système linéaire qui relie les variables d’entrée Xi (Vecteur X d’ordre n)
à la variable aléatoire scalaire Y (d’ordre 1).

Entrée: Vecteur aléatoire de dimension n Sortie : Scalaire aléatoire de dimension 1


X   X 1 , X 2 ,..., X n 
T
Y
X Y : moyenne de la variable output Y
: vecteur de la moyenne du vecteur input X
 X : matrice de covariance du vecteur input X  Y2 : variance de la variable output Y

a   a1 , a2 ,..., an 
T
T : vecteur à n éléments
Relation Linéaire  Y  a X b
b : scalaire
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Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3
Exemple  X1 
X1 Y   2 3  5  X 2   8
Y=2X1+3X2-5X3+8  
X2 Système X 
 3
X3 T
Y  a . X b
La moyenne de Y est définit par :

 T
  T

E  Y   E a X  b  E a X  E  b  a E  X   b
T
Y  a  X  b
T

La variance de Y est définit par :

  
 Y2  E  Y  Y    E  a X  b  a  X  b a X  b  a  X  b   a E  X   X  X   a
2 T T T T T T T

     X 

Cov(X1,X3)
 Y2  a  X a
Variance de X Cov(X1,X2) T

  X2 1 cov( X 1 , X 2 ) cov( X 1 , X 3 ) 
 
 X   cov( X 2 , X 1 )  X2 2 cov( X 2 , X 3 ) 
 
 cov( X 3 , X 1 ) cov( X 3 , X 2 )  2
X 3 
Symétrique

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Généralisation

Entrée: Vecteur aléatoire de dimension n Sortie : Vecteur aléatoire de dimension m

Y   Y1 , Y2 ,..., Ym 
T
X   X 1 , X 2 ,..., X n 
T

X Y
vecteur de la moyenne du vecteur input vecteur de la moyenne du vecteur output
 X matrice de covariance du vecteur input Y matrice de covariance du vecteur output

Exemple  X1 
 Y1   2 3 5    8 
 Y    4 7 0   X 2    3 
X1 Y1=2X1+3X2-5X3+8  2     
X2
 X3 
Système Y2=4X1+7X2-3 T
X3
Y  A . X B

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T A matrice d’ordre n
Y  A . X B
B vecteur à n composants

Y  A  X  B
T
Le vecteur moyenne de Y est définit par :

T
La matrice de covariance de Y est définit par : Y  A  X A

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Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3
Exercice 7.

Soient les deux variables aléatoires X et Y qui suivent les lois normales suivantes :

Pour X : N( 1; 3 ) et Pour Y : N( 1;12 )


Déterminer les lois des variables aléatoires Z1=-2X+5, Z2=X+Y et Z3=X-Y

Exemple 1  Z1  a X  b  2*1  5  3
Z1  aX  b
X  Z21  a X2 a   2  *3*  2   12
Système Z1=-2X+5
Z1 suit N( 3; 2 3 )

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X suit la Loi N( 1; 3 ) et Y suit la Loi N( 1;1 )

Z2  a  X  b  0
T
Exemple 2
X
Z 2   1 1    a X  b  3 0  1
T
 Z22  a  X a   1 1 
T
   4
X Y   0 1  1
Système Z2=X+Y
Y

Z 2 suit N( 0; 2 )

Exemple 3  Z3  a  X  b  2
T

X
Z 3   1  1    a X  b
T
 3 0  1 
Y   Z23  a  X a   1  1 
T
   4
X  0 1   1
Système Z3=X-Y Z 3 suit N( 2; 2 )
Y

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Exercice 9.
Une poutre console est soumise à l’action de deux charges aléatoires S1 et S2
ayant, respectivement, les moyennes 1 et 2 et les écarts types 1 et 2.
Les charges S1 et S2 sont statiquement indépendantes

1) Déterminer la moyenne et l’écart type de l’effort tranchant T et ceux du moment


M au niveau de l’encastrement

Effort tranchant: T=S1+S2 T=S1+S2


S1
Moment d’encastrement: M=aS1+(a+b)S2 Système M=aS1+(a+b)S2
S2

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S1 T=S1+S2
Système M=aS1+(a+b)S2
S2

S  T   T  1 1   S1  T
On pose X   1  et Y    Y       A X B
 S2  M   M   a a  b  S2 

1 1   1   1  2   T   1  2 
T
Y  A  X  B         
  a   ( a  b)  
 a a  b  2   a1  (a  b) 2   M   1 2

T  1 1    2
0  1 a 
Y  A  X A   
1
2  
 a a  b  0  2 
1 a  b 

  12  22  1 a    12   22 a 12  (a  b) 22 
Y   2 2    2 
 a 1 (a  b) 2  1 a  b   a 1  (a  b) 22 a 2 12  (a  b)2  22 

 T2   12   22 ,  M2  a 2 12  (a  b)2  22 , cov(T , M )  a 12  (a  b) 22

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2) Déterminer le coefficient de corrélation TM entre l’effort tranchant et le moment

cov(T , M ) a 12  (a  b) 22
TM  
 T M  12   22 . a 2 12  (a  b)2  22

3) Déterminer la valeur du coefficient de corrélation lorsque 1   2 et ab

a 12  (2a ) 12 3a 12 3a 123 10


TM      0.94
2 . a   (2a) 
2
1
2 2
1
2 2
1 2 1 . 5a  1
2 2 2
10a 1
2 4 10

0   XY  1

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5. Transformations Non Linéaires des Variables Aléatoires

On parle de transformation non linéaire quand la fonction g(X) reliant les


variables de sortie aux variables d’entrée est de type non linéaire.

Rappelons l’exemple de la poutre en flexion cité précédemment

La flèche maximale est donnée par:

5qL4 5L4 X 2
Y   g  X1 , X 2 
384 EI 384 X 1

X2
 𝐸𝐼 =𝑋 1 Y  C te
Système X1 Relation NON Linéaire
𝑞=
  𝑋2

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Pour linéariser la fonction g(X), on utilise l’une des deux méthodes suivantes :
  Méthode d’expansion en série de Taylor du 1er ordre
 Méthode de linéarisation équivalente

5. 1. Méthode d’expansion en série de Taylor du 1er ordre


On commence par un cas particulier d’un système non linéaire qui relie les
variables d’entrée Xi (d’ordre n) à la variable aléatoire scalaire Y (d’ordre 1).

Entrée: X   X 1 , X 2 ,..., X n 
T
Sortie : Scalaire Y
X Y : moyenne de la variable output Y
: vecteur de la moyenne du vecteur input X
2
 X : matrice de covariance du vecteur input X Y
: variance de la variable output Y

Y  g(X ) Relation NON Linéaire 

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En utilisant la méthode de Taylor du 1er ordre, on peut écrire Y sous la forme :

g
   
n n n
Y  Yˆ  g  X   X i  i     i X i  g  X    i  i
i 1 X i X   i 1 i 1
    X       
b
i

Cette relation prend la forme générale suivante : ˆ T


Y  X b
g
   1 ,  2 ,...,  n 
T
: vecteur des gradients évalué à la moyenne de X i 
X i X  X

 g 
 
n
b  g  X   i   : scalaire
i 1 X
 i  X  X

Il suffit donc de déterminer αT et b pour obtenir l’approximation de Y

 
Y  E Yˆ   T  X  b  
 Y2 Var Yˆ   T  X 

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Généralisation
Soit le système non linéaire à plusieurs variables d’entrée et plusieurs
variables de sortie.

Entrée: Vecteur X de moyenne  X et de matrice de covariance  X


Sortie : Vecteur aléatoire de dimension m définit par : Y   Y1 , Y2 ,..., Ym 
T

 Y : vecteur de la moyenne du vecteur output Y


 g1  X  
Y : matrice de covariance du vecteur output Y  
 . 
Y  ; X  n ; Y  m
 . 
 g m  X  

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Y  g X 

L’approximation de cette fonction NON Linéaire par une expansion en série


de Taylor de 1er ordre est donnée par:
Y  g X   X  B
T

 n
 g1  
 g1 g1   
 g1  X   i 
X
 
 ...   i 1  i  X  X 
 X 1 X   X X n X  X   
   . 
 
T
. ... . B 
 .
 g   
g m  
 m ...  n
 g m 
 X 1 X  

X n 
  m n 
 
 g m    i   
 X i  X   X 
X  X
X  X
i 1
  m1

Vecteur Moyenne Matrice de covariance

  Y Yˆ    X 
T
 Y  Yˆ  E Yˆ    X  B
T

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5.2. Méthode de linéarisation équivalente
Cas de système non linéaire scalaire - scalaire

On pose YL  aX  b une approximation de la fonction non linéaire Y  g  X 

La méthode de linéarisation équivalente permet de déterminer les deux


inconnus a et b tel que la différence entre YL et Y est minimisée.

Généralement cette méthode est basée sur la minimisation de la moyenne de


la différence quadratique:
E  YL  Y   E  aX  b  g  X   
  
2 2

   
Une condition nécessaire pour la minimisation de cette erreur est que les
premières dérivées par rapport à a et b doit être nulle.
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Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3
 
E  YL  Y    0
2
Première dérivée par rapport à a :
a  
     2
E  YL  Y    E  aX  b  g  X     E   aX  b  g  X     E  2 X  aX  b  g  X   
2 2

a   a    a 

 
Ce qui nous permet d’avoir la première égalité : aE X 2  bE  X   E  Xg  X    0

1
 
E  YL  Y    0
2
Première dérivée par rapport à b : b  

   2
E  aX  b  g  X     E   aX  b  g  X     E  2  1  aX  b  g  X   
2

b    b  2

Ce qui nous permet d’avoir la première égalité : aE  X   b  E  g  X    0

Et finalement, pour déterminer les deux variables a et b, il suffit de


résoudre les deux équations linéaires précédentes.

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Généralisation
Système non linéaire à plusieurs variables d’entrée et plusieurs variables de sortie.

La relation non linéaire


Linéarisation équivalente
Y  g X YL  a X b
T

 a11 ... a1n   b1 


. 
a  . .   
T
... b 
 
 am1 ... amn   m n  . 
bm 
 m1

Les termes de la matrice a et du vecteur b sont obtenues en minimisant : E  YLi  Yi  


T 2

 
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Les conditions nécessaires pour la minimisation sont:



E  YLi  Yi    0; i  1,..., m;
2
j  1,..., n;
aij  

 
    0; i  1,..., m;
2
E YLi  Y
bi  

Le système d’équation ci-dessus est un système linéaire de (mxn)+m


équations ayant (mxn)+m inconnues.

Vecteur des moyennes Matrice de covariance

 Y  Y  E  Y L   a  X  b
T
T
 Y Y  a  X a
L L

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Exercice 10.

On considère un poteau de 5m de hauteur soumis


à un chargement S qui est incliné d’un angle  par
rapport à la verticale (voir figure ci contre).
La charge et l’angle sont deux variables aléatoires
statistiquement indépendantes ayant les moyennes
et les écart-types suivants :

 S  100 N  S  20 N   30    5

Déterminer la moyenne et l’écart-type du moment de flexion maximal dans le


poteau par la méthode d’expansion de Taylor du 1er ordre.

Le moment de flexion maximal est définit par:


S
M  5.S .sin( )  Système M=5.S.sin()

Relation NON linéaire

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S
S On pose Y  M et X   
 Système M=5.S.sin()  
Y  g ( S , )  g  X 
n
g
 
Y  Yˆ  g  X  
i 1 X i
 X i  i   5. S .sin( )  5.sin( )(S   S )  5. S .cos( )(   )
X  X

ˆ 
Y  Y  5*100 *0.5  5* 0.5( S  100)  5*100*0.866(  )
6
S
Y  Yˆ  2.5(S )  433     226.7 Y   2.5 433    226.7  a X  b
T

 
100 
Y  a  X  b   2.5 433     226.7  250 N .m
T

 
 6 
 202 0 
 2
 2.5 
 Y2  a  X a   2.5 433   Y  62.67 N .m
T
     433  3927.8 N 2 2
m
 0    
  36  

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Exercice
On considère le système NON linéaire tel que la sortie est définit par:
Y  g  X 1 , X 2   X 13  X 23  18
X1 et X2 sont deux variables aléatoires gaussiennes indépendantes ayant les
moyennes et les écarts-types suivants :

 X1   X 2  10  X1   X 2  5

Calculer la moyenne et l’écart type de Y

g
n
ˆ  
Y Y  g X  
i 1 X i
 X i  i    X3 1
  3
X2  18  3 2
X1 ( X 1   X1 )  3 X2 ( X 2  X 2 )
2

X  X

Y  Yˆ  1000  1000  18  3*100( X 1  10)  3*100( X 2  10)

 X1 
Y  Yˆ  300 X 1  300 X 2  4018 Y   300 300    4018  a X  b
T

 X2 

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Cours Sureté et Fiabilité des Systèmes Industriels GEM3

X 
Y   300 300  1   4018  a X  b
T

 X2 

 10 
Y  a  X  b   300 300    4018  1982
T

 10 

 52 0  300 
  a  X a   300 300   Y  2121.3
T
2
Y     4500.10 3

0 52  300 

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