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Le poème XXI « Elle était déchaussée » est situé dans la partie 1 : Autrefois 1830-1848 => Livre premier : Aurore
Le recueil est organisé en deux parties qui évoquent le passé pour l’une et le présent pour l’autre.
Vrai
Le poème « Elle était déchaussée » est classé dans une partie qui évoque une époque passée de la vie du poète.
Vrai
Le poème appartient à un livre dont le titre évoque quelque chose de triste, qui invite au recueillement.
Faux
C’est la date 1855 qui marque la frontière entre les deux grandes parties.
Faux
Compréhension globale du texte
Le poème fait partie du livre I, « Aurore » de la première partie du recueil Les Contemplations, « Autrefois,
1830-1843 ».
Il appartient à une époque passée de la vie de l’auteur.
Ce poème de quatre strophes en alexandrins dont les rimes sont croisées évoque une rencontre amoureuse
dans la nature.
Analyse linéaire du SÉANCE 2
poème
Première strophe
Que nous apprennent ces pronoms personnels sur les personnels en présence dans ce texte ?
Le vers 1 commence par le pronom « elle » et est répété deux fois. Ce pronom revoit à un personnage féminin que l’on
ne connait pas. Le pronom « moi » au vers 3 qui débute le vers également ainsi que le pronom « je » positionné après la
césure indique la présence d’un narrateur, le poète puisque le caractère autobiographique du recueil a été évoqué dans la
préface, il se promène dans la campagne comme dans d’autres poèmes du recueil. Le lecteur voit la scène par les yeux
du promeneur.
Première strophe (suite)
Il s’agit d’essayer de mettre en relation les commentaires avec les observations proposées.
Les deux premiers vers évoquent :
Le portrait d’une femme
Dans le premier vers on peut voir :
Un parallélisme : « elle était déchaussée, elle était décoiffée »
De part et d’autre de l’hémistiche dans le premier voir l’emploi de mots :
Dont la structure lexicale est identique : « déchaussée » et « décoiffée » avec un préfixe en « dé » dont le sens est « qui
enlève ».
Dans le premier vers, ce choix dans les mots insiste sur :
Le fait que le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel.
Cette rencontre a un caractère surnaturel :
L’emploi du verbe croire, « je crus »
Le choix du nom « fée »
Le narrateur propose un rapprochement rapide des deux personnages pour un moment d’intimité dans la
nature :
L’emploi du tutoiement alors qu’ils ne se connaissent pas et du complément « dans les champs »
En fin de strophe, cette question posée dans une parole rapportée directement crée une attente chez le lecteur :
la réponse de la femme.
Veux-tu t’en venir dans les champs ?
Le narrateur a l’initiative du contact verbal, la femme est destinataire
« Lui » qui représente la femme est complément du verbe dire dans « je lui dis » et la destinataire de la
proposition avec l’emploi de « tu » dans la parole rapportée directement.
Deuxième strophe
Quelles remarques faire sur les deux premiers vers de cette deuxième strophe ? La réponse à la question
posée par « je » arrive-t-elle ? Comment ?
Les vers 1 et 2 de la deuxième strophe ne comportent pas de pause : le lecteur lit la description de la femme, la réponse
attendue à la question posée précédemment n’est pas une parole.
Comment s’exprime cette réponse dans le choix des mots et des sons ?
La réponse est un regard sur lequel insiste le poète : le son en « re » est présent jusqu’au début du deuxième vers comme le
montre l’allitération « regarda », « regard », et « reste ».
Le vers 2, avec son présent de vérité générale et l’emploi du mot « triompher » appelle un commentaire,
lequel ?
Le présent de vérité générale permet au narrateur d’interrompre son récit au passé pour faire part au lecteur de sa
connaissance des relations humaines et notamment des rapports de force engagés dans les relations de séduction comme le
souligne le terme « triomphe ».
Deuxième strophe (suite)
A quel autres vers du poème déjà vu les vers 3 et 4 vous font-ils penser ? Quelle figure est présent
dans ces deux vers ? Quel sens donnez-vous à l’emploi de cette figure ici ?
Les vers suivants sont une répétition de la première invitation du vers 4 « veux-tu », cette répétition
manifeste l’insistance du narrateur pour obtenir ce moment d’intimité avec la femme.
Dans les vers 3 et 4, comment le désir d’intimité est-il évoqué plus explicitement ?
A nouveau, l’intimité est évoquée plus explicitement, d’abord avec l’emploi du verbe « aimer » dans
l’invitation et ensuite avec la qualification des arbres « profonds » comme pour évoquer le caractère
sensuel de cette invitation.
Troisième strophe
Pour vous permettre de gagner en autonomie dans l’appropriation de la méthode de l’analyse linéaire, nous
vous proposons une série de thèmes - sous forme de questions larges - sur lesquels vous produirez
un commentaire.
Que raconte cette troisième strophe?
Comment les premiers vers viennent-ils poursuivre le portrait de la femme?
Qu’apporte cette deuxième évocation du regard de la femme?
Quel changement observe t-on dans le vers 3?
Quelle émotion est présente dans le vers 4 et comment est-elle exprimée?
Troisième strophe (suite)
La troisième strophe raconte la suite de la rencontre et du rapports de séduction qu’entretiennent des deux
personnages. Les premiers vers évoquent le portrait de la femme.
Il s’agit de la suite de l’évocation sensuelle de la femme avec la partie du corps « pieds ». L’évocation du regard
de la femme permet au narrateur de suspendre la réponse attendue à nouveau puis l’adverbe « alors » au vers 3
indique le changement d’état du personnage de « folâtre » adjectif qui souligne sont caractère naturel et léger à
« pensive » qui indique que sa réflexion est faite ou en train de se faire concernant la décision d’accepter ou non
la proposition du promeneur.
L’interjection du dernier vers, « oh » associée à la présence répétée du point d’exclamation et à l’évocation
sonore du chant des oiseaux, « les oiseaux chantaient au fond des bois » crée une atmosphère joyeuse qui traduit
la joie du poète à la perspective du partage de ce moment d’intimité et donne un élément de connaissance de la
réponse de la femme sans que ce message soit explicite.
Quatrième strophe
Par les yeux du promeneur, « je vis » le lecteur peut voir que la
Comme l'eau caressait femme a accepté cette proposition comme le montre le complément
doucement le rivage ! du verbe « venir » : « à moi ». Le complément circonstanciel de lieu
« dans les grands roseaux verts » souligne l’association de la femme
à son décor naturel.
La belle fille heureuse, L’expression de la joie est présente dans les deux derniers vers du
effarée et sauvage, poème comme le montrent l’adjectif qui décrit la « fille »,
Ses cheveux dans ses yeux, et « heureuse » avant la coupe et la proposition subordonnée
riant au travers. circonstancielle « riant au travers »
Fin du poème, l’indication de lieu et de temps
Les activités réalisées dans ce chapitre vous permettent de consolider votre méthode
d’analyse littéraire, les différentes activités sont autant de façons d’aborder un texte,
vous pouvez donc retenir celles qui vous paraissent le plus pertinentes.
Sens global du texte: ce poème évoque une rencontre amoureuse entre un « je » et une
femme. La nature est le cadre de cette rencontre et permet l’expression de nombreuses
émotions.
Importance de la place du texte dans l’œuvre.
Importance de la connaissance des outils pour mener à bien le projet.
Vocabulaire
Paratexte: ce qui est autour du texte: chapeau introducteur, lieux, dates, nom de l’auteur.
Situation d’énonciation: L’étude de la situation d’énonciation permet de déterminer : -qui parle ? l’énonciateur -à qui
? le destinataire
Quand et où ? le moment et le lieu de l’énonciation-dans quel but ? la visée de l’énoncé (distraire, expliquer,
émouvoir, convaincre,...
Parallélisme: répétition de deux groupes de mots de même construction syntaxique
Modalisateur: élément qui permet à celui qui exprime un énoncé d’exprimer sa subjectivité.
Hémistiche: moitié d’un vers
Explicite/implicite: explicite: que l’on peut comprendre sans faire de déduction/ implicite: que l’on ne peut
comprendre sans faire de déduction: sens caché, qui nécessite une explication.