contrition
1
Mes chers enfants, dans la
dernière leçon
nous avons
étudié
le sacrement de
pénitence
en
général
et nous avons dit que
c'est
un sacrement qui remet les
péchés
commis
après
le
Baptême.
Et si vous vous en souvenez bien nous avons
distingué,
dans la
matière,
trois parties : la contrition ou regret, la confession ou accusation et la satisfaction ou
réparation.
La
première,
que nous allons
étudier
aujourd'hui,
est
la plus importante
; elle est
même
si
nécessaire,
que,
sans elle, on ne peut jamais obtenir le pardon d'aucun
péché,
même véniel
:
C'EST
LA
CONTRITION
qui
est une douleur et une
détestation
de
tous
ses
péchés
avec la ferme
résolution
de ne plus les commettre.
Le
mot contrition vient d'un mot latin "conterere" qui signifie
briser
en
petits
morceaux. La contrition est un brisement de coeur quand nous
éprouvons
un grand malheur, la perte d'un
être chéri,
notre coeur est comme
brisé
de douleur ; or, par le
péché,
nous nous
éloignons
de notre
Divin
Père
ou, pire encore, nous le perdons pour
l'éternité
s'il
s'agit
d'un
péché
mortel. Comment n'en pas
éprouver
une
très
grande douleur ?
Saint
Louis
de Gonzague,
étant
enfant, avait
volé
un peu de poudre à l'un des soldats de son
père
pour charger ses petits canons. Quand il s'en confessa, il fut tellement
touché
de repentir
qu'il
s'évanouit.
Voyez aussi Saint
Pierre
: il eut un si grand regret d'avoir
renié
son bon
Maître,
que ses larmes
creusèrent
un sillon sur ses joues amaigries.
Oui,
la contrition est un
déchirement,
un brisement ;
l'âme
est comme
broyée
par la douleur. Lorsque nous tombons dans le
péché,
c'est
notre coeur,
c'est
notre
volonté
qui a voulu le
péché
; aussi,
est-ce
notre coeur qui doit regretter. C'est pour cela que nous disons :
il faut regretter ses
péchés
du fond du coeur,
il
faut en
éprouver
une vraie contrition,
une contrition
intérieure.
Prenons l'exemple de deux enfants qui se disputent
Leur mère
est
attirée
par les
cris
et les coups. "N'avez-vous pas honte de vous battre comme des fauves ? Demandez-vous pardon et ne recommencez plus " Le plus grand s'approche et, d'un ton
dégagé,
dit :
Je
te demande pardon" mais on sent
très
bien
qu'il
ne le dit que du bout des
lèvres...
Dans le coeur, il n'y a aucun regret : cet enfant n'a pas la contrition
intérieure.
C'est de l'hypocrisie. Et si parfois, dans la famille, l'hypocrisie peut tromper, il n'en est pas de
même
pour Dieu : aucune de nos actions, aucune de nos
pensées
ne peuvent Lui
échapper.
Nous devons regretter du fond du coeur
tous
nos
péchés
et
surtout
tous
nos
péchés
mortels. Le Bon Dieu ne peut pas pardonner et rendre sa
grâce
si le
pécheur
ne regrette pas
toutes
ses fautes. Imaginez que quelqu'un, vous ayant
frappé
de plusieurs coups, vous dise : "Je vous demande pardon des coups de
bâton
que je vous ai
donnés
dans le dos et sur les jambes, mais je ne regrette pas celui que je vous ai
appliqué
sur la
tête
" Pourriez-vous consentir à pardonner ? Non, bien sûr Notre regret, notre contrition doit porter sur
tous
les
péchés
mortels
qui
chassent la
grâce
sanctifiante :
cette
vie de Dieu ne peut rester, ni rentrer dans
l'âme
tant qu'un seul
péché
grave existe. Un vase
percé
de trois trous peut-il conserver l'eau si deux trous seulement sont
bouchés
?
Notre contrition doit
être
surnaturelle
c'est-à-dire
qu'elle doit avoir des motifs surnaturels. Si quelqu'un se repent d'un
péché
grave de gourmandise parce que sa
santé
en a souffert, il n'a pas une contrition surnaturelle. Seuls et par
nous-mêmes,
nous ne pouvons pas avoir
cette
contrition
véritable.
Il faut
prier
le
Saint-Esprit
qu'il
daigne l'exciter en nous. Cette contrition sera surnaturelle si les raisons, les motifs sont surnaturels : on sait que le
péché
offense
le Bon Dieu,
qu'il
a causé
la mort de
Jésus-Christ
et
qu'il
nous prive du bonheur du
Ciel. Voiià
des motifs surnaturels.
Et,
comme nous l'avons dit plus haut,
la
contrition
est
bsolument nécess ire
pour
obtenir
le
p rdon
des
péchés
pas de regret, pas de pardon. Mais
il
y a deux
manières
de regretter le
péché,
ou deux sortes de contrition : la contrition parfaite et la contrition imparfaite.
L'histoire
suivante vous aidera à bien comprendre quelle est la
différence
entre ces deux contritions. Deux enfants gardent leurs moutons. Pour passer le temps
ils
jouent ensemble mais, pendant qu'ils s'amusent, plusieurs moutons
s'échappent
Le soir, au retour, deux agneaux restent introuvables. Les enfants sont
désespérés
; ils pleurent à chaudes larmes.
"Papa
va nous battre rudement" sanglotait le premier. "Nos parent si pauvres
déjà
vont
être désolés
d'avoir perdu ces moutons. Ils vont
être
plus pauvres et plus malheureux encore" disait le second en redoublant ses pleurs.
Celui-ci
avait meilleur coeur que le premier car il pleurait d'avoir fait de la peine à ses parents ; l'autre enfant pleurait en pensant
qu'il
allait
être sévèrement
puni...
Eh
bien, quand nous allons nous confesser, nous pouvons aussi regretter nos
péchés
pour deux raisons : d'une part, en pensant que nous seront punis en Purgatoire ou en
Enfer
:
c'est
la
contrition imparfaite
; ou d'autre part en pensant que nous avons
offensé
Dieu infiniment bon, infiniment parfait et que ce sont nos
péchés
qui ont
causé
la
mort de Notre-Seigneur sur
la
Croix
:
c'est
la contrition
parfaite.
Quelle est la meilleure ? Vous le devinez tout de suite :
c'est
la contrition parfaite, comme son nom l'indique. Dès que le
pécheur
fait un acte d'amour parfait pour Dieu, Dieu lui rend son
amitié
et le
péché
est
effacé.
Oui, dès qu'on a le bonheur de l'avoir, la contrition parfaite efface
immédiatement
tous
nos
péchés,
avant
même
qu'on se soit
confessé,
pourvu qu'on ait le
désir
de le faire dès que possible.
Ainsi,
dans un accident, un homme est mortellement
blessé,
pas de
prêtre
à
proximité.
Il sait
qu'il
va mourir et du fond du coeur il
s'écrie
: "Mon Dieu
je
Vous aime par dessus tout. Pardon pour mes
péchés
qui Vous ont
offensé.
Vous le meilleur des
pères
Je les regrette et ai un grand
désir
de m'en confesser..." Cet homme sera certainement
sauvé
car sa contrition est parfaite.
La
contrition imparfaite efface-t-elle, elle aussi, les
péchés
? Non, elle nous
préparc
seulement à recevoir le pardon de nos
péchés
dans le sacrement de
Pénitence,
à condition qu'elle ait des motifs de foi, comme la crainte de
l'Enfer...
Nous
reconnaîtrons
que nous avons la contrition
si
nous avons la ferme
volonté
et le
désir sincère
de ne plus offenser Dieu ;
c'est
ce que l'on appelle le ferme propos ou la ferme
résolution.
Pour cela
nous
éviterons
les occasions
dangereuses
pour
notre
âme et
nous
emploierons
tous
les
moyens
de
perfection
: la prière, les
sacrements,
les
sacrifices.
Enfin,
demandons
au Bon
Dieu
de
nous
donner
une
vraie
contrition
et
prenons
la résolution de réciter après
chaque
péché un
acte
de
contrition.
1.
Qu'est-ce
que la
contrition
?
La contrition est un sincère regret
d avoir
offenséDieu,
avec
la ferme réolution de ne plus l offenser à
l avenir.
2.
Que
faut-il
pour avoir
une
vraie
contrition
?
Pour
avoir
une vraie contrition, il faut regretter ses péhé du fond du
coeur
(contrition intéieure), regretter tous ses péhé mortels et
pour
des motifs surnaturels.
3.
Y
a-t-il
plusieurs
sortes
de
contrition
?
Oui. il y a
deux
sortes de contrition ; la contrition parfaite et la contrition
imparfaite.
4.
Quand
la
contrition
est-elle
parfaite
?
La contrition est parfaite quand on regrette
d avoir
offenséDieu, parce qu il est infiniment bon. infiniment aimable, que le péhéLui délaî, ou que le péhéa causéla mort de Jéus-Christ.
5.
Que
fait
la
contrition
parfaite
?
La contrition parfaite efface imméiatement le péhé poun/u qu on ait la volontéde s en
confesser
le plus tôt possible, si
c est
un péhémortel.
6.
Quand
la
contrition
est-elle
imparfaite
?
La contrition est imparfaite quand on regrette
d avoir
offenséDieu, surtout par honte du péhéou par crainte de perdre le
Ciel
ou de subir les peines de
l Enfer
ou du Purgatoire.
7.
Quelle
contrition
faut-ll
avoir pour obtenir
le
pardon
de ses péchés par
l'absolution
?
Pour
obtenir le pardon de ses péhé par l absolution, il faut
avoir
au moins la contrition imparfaite.
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