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DECADAIRE
civilisatùm françnise et tradition catholique
de de
- L'ÉVÊCHÉ D'EVREUX -
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0 L'affaire Lugan », vos réactions, notre
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réponse O Les pitreries des « Cellules Charlot »
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0 Le retour de « Fidèle au poste » □ Bernet
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Les Cellules Char-
lot pratiquent une
~ exclusion sans faille
à l'égard de l'AGRIF qui,
Nouvelles d
bien que officialisée par la
Cour de cassation comme
association antiraciste, n'a
Les pitreries des cellules charlot
jamais pu obtenir des préfets
oilà deux ans, nal des renseignements au cabinet du préfet, cor-
V
le moindre siège.
Charles Pasqua lan- généraux et son adjoint, un respondant départemental
VRAI ANTIRACISME çait à grand bruit chef d'escadron de gendar- de la lutte contre le racis-
Il est vrai que les « Cellules de lutte contre merie, plus des représen- me) présente le rapport
W l'AGRIF lutte, non le racisme, la xénophobie tants de l'association des annuel pour 1994. Quatre
~ pas d'une façon eth- et l'antisémitisme » sur une maires de la Côte-d'Or, de faits à caractère raciste
nique, comme la LICRA qui idée de Patrick Gaubert, la direction départementale méritent d'être signalés. "
s'intéresse surtout aux vic- représentant la communau- des Aff aires sanitaires et Vous avez bien lu : le
times juives ou le MRAP qui té israélite auprès du sociales, de l'inspection rapport préfectoral annuel
réserve sa compassion aux ministre de l'Intérieur. d'académie, de la ·direction sur le racisme en Côte-d'Or,
Nègres et Maghrébins, mais Le principe était simple : de l'office de HLM, du FAS département de cinq cent
d'une façon humaine et uni- traquer dans toute la Fran- (organe d~ distribution mille habitants dont douze
verselle, y compris contre le ce, au niveau local, les pro- d'argent aux immigrés), de mille Français de papier et
racisme antifrançais et anti- pos, les écrits et les actes à la direction départementale douze mille Maghrébins,
chrétien. Justement ... connotation raciste, xéno- de l'Equipement, de la Jeu- considère qu ' en tout et
phobe ou antisémite, afin, nesse et des Sports, le tout pour tout quatre actes
BON COTÉ d'une part, d'accréditer sous la férule de.. « l'attaché racistes « méritent d'être
L'AGRIF, dont le l'existence d'un danger de cabinet du préfet corres- signalés ,. pour l'année
W président est Ber- raciste dans notre pays, pondant de la lutte contre 1994.
~ nard Antony, les d'autre part, d'appliquer le 'ràçisme "· · Il faut sans doute que ce
vice-présidents Alain Rostand aux racistes débusqués Personnalités de haute soient des actes bien épou-
et Serge de Beketch, et la toutes les rigueurs de la loi. venµe, à quoi s'ajoutait le vantables pour mobiliser
secrétaire générale Hélène Ces Cellules, dont la menu fretin des représen- toute l'administration
Sabatier, est donc totalement constitution fut confiée aux tants de l'Eglise, de la Syna- départementale et les .
étrangère, par décision pré- préfets, rassemblaient les gogue, du Temple, de la représentants des autorités
fectorale, aux activités des représentants des commu- Mosquée, des Loges, des morales. Alors que, par
Cellules antiracistes. nautés, des cultes, des syndicats et même - allez ailleurs, dans le même
La précision est utile dans la administrations et des asso- savoir pourquoi ! - de département, vingt-cinq mil-
mesure où elle tient cette res- ciations antiracistes. l'UNESCO (!!!). , . 1e crimes et délits « non-
pectable et sympathique On jugera de l'ampleur En tout vingt-sept per- racistes " ont été perpétrés
association à l'abri du ridicu- de leur tâche en décou- sonnes, dont trois-quarts de au cours oe la même pério-
le qui semble s'attacher, telle vrant, pour la première fois, hauts fonctionnaires grasse- de sans susciter la moindre
une fatalité, à tous les actes un compte rendu confiden- ment payés, se sont donc émotion officielle.
de ce que l'on n'appelle plus tiel de la réunion d'une de réunies, le lundi Eh bien, jugez de la gra-
que les "Cellules Charlot". ces assemblées. 21 novembre, entre petit vité des crimes racistes et
Il s'agit d'un rapport éta- déjeuner et repas de midi, de l'urgence des Cellules
DIFFICILE bli par Bernard Gonzalez, pour examiner le grave pro- Charlot en lisant la suite du
A cet égard, le rap- sous-préfet de Côte-d'Or, et blème du racisme, de la rapport de Mr Marlière.
W port Gonzalez est qui rend compte de la xénophobie et de l'antisé- « Quatre faits à caractère
~ un véritable gise- réunion tenue par la Cellule mitisme en Côte-d'Or tel raciste méritent d'être
ment d'huîtres perlières. Des de ce département le que recensé dans le rapport signalés:
huîtres de ... La Palice, com- 21 novembre dernier. annuel 1994. - diffusion d'un journal
me en témoigne la déclara- En voici l'essentiel, qui Mais, au fait, quelle est à vocation humoristique, le
tion du président de la Ligue permettra de mesurer le au juste l'ampleur du dra- Boukak, à l'Institut universi-
locale des Droits de l'Hom- degré de pitrerie atteint par me ? . taire technologique de
me venu tout exprès signaler des personnalités pourtant Citons, pour répondre à Dijon ·;
qu' "il est difficile de rassem- réputées sérieuses. cette question, le compte - croix gammées dessi-
bler des preuves quand per- - Etaient présents, en rendu rédigé sous la haute nées sur les murs du lycée
sonne ne veut témoigner". effet, outre Bernard Gonza- autorité de Bernard Gonza- Le Clos Maire à Beaune, de
lez déjà cité, le substitut du lez, sous-préfet et directeur même que l'inscription
AMBIGU procureur de la République de cabinet du préfet de la "Vive la France ! Arabes
De son côté, le de Dijon, le directeur dépar- Côte-d'Or: out!";
W représentant du te men ta I de la sécurité « Invité à prendre la - propos antisémites
~ diocèse indique publique, .le directeur régio- parole, Mr Marlière (attaché émanant d'un skin-head à
que "la difficulté vient aussi
LF. LIBRE J OU RNA L page 4 N° 58 D U ] ER FEVRIER 1995 ~
'u Marigot de l'attitude d'exclusion qui
s'exprime à l'égard des
jeunes qui entretiennent des
liens d'amitié avec des
Arabes à l'école".
On dirait du Gaillot.
l'encontre d'un jeune étu- Charlot de Dijon constatent En attendant, on sera
diant américain de confes- tous (avec dépit ?) que, obligé de se contenter d'à- BON SANG!
sion israélite dans un bar comme le dit, dans un peu-près. Le sous-représen-
dijonnais; magnifique euphémisme, le Comme celui qui tient tant des renseigne-
- agression verbale et directeur départemental de pour preuve de racisme le ments généraux,
comportement menaçant la sécurité publique, « les fait que les immigrés en Jean-Michel Petreau, consta-
de deux personnes non actes portés à la connais- situation irrégulière ne trou- te, quant à lui, que le canard
identifiées à l'encontre de sance des services de poli- vent pas d'emploi alors que estudiantin, le Boukak, évo-
militaires du contingent à ce ne tradu i sent pas un c'est tout simplement un qué dans le rapport est un
Auxonne. » phénomène de grande effet de la loi et du chôma- périodique qui "revient de
C'est le tableau de chas- ampleur ». ge. façon cyclique".
se des Cellules Charlot Ce que le gendarme Ce que le représentant Bien vu, chef !
après un an de traque dans confirme en ajoutant d'une des officines antira-
un département français : qu' « on recense moins de cistes dénonce comme le COMME PARTOUT
une feuille estudiantine, faits que l'an dernier » drame ,, des étrangers mar- Sur quoi, mis en
des graffitis sur un mur de
lycée, des injures d'ivrogne
Mais le pandore ajoute,
maladroit, que « l'on assiste
ginalisés du fait de leur
situation administrative » et
» jambes par cette
~ découverte policiè-
dans un bar et des insultes actuellement à des règle- qui, « ayant perdu toute re, le brillant fonctionnaire
à militaires. ments de comptes entre confiance dans la société, indique que, comme par
Ça méritait bien la mobi- bandes rivales Un sont tentés par des atti- hasard, les croix gammées
lisation de toute la haute exemple est cité, celui tudes fortement iden- ont été tracées à Beaune, vil- .
· administration et de toutes d' « une soirée privée d'étu- titaires ». le où l'on trouve un siège du
les autorités morales du diants où cinq ressortis- Ne pas confondre, Front national.
département ! sants étrangers ont volé des donc : quand un chômeur Elémentaire, mon cher
Tout cela est si dérisoire, blousons "· français proteste contre le Petreau ! L'ennui, c'est qu'à
nul et insignifiant que le Sachez donc que, pour fait qu'un étranger le prive Beaune on trouve aussi un
pauvre Marlière se croit les Cellules Charlot, quand d'emploi, il tient un propos siège du PS, du PC, du RPR
obligé de compter au un gang ethnique fait irrup- raciste ; quand un immigré et du PR, plus un commissa-
nombre des actes racistes tion dans une soirée entre clandestin adhère au FIS riat. Et même, probable-
« la pose d'affichettes auto- amis et pille le vestiaire, ce parce qu'il n'a pas de bou- ment, un pourcentage
collantes à vocation publici- n'est ni une agression, ni lot, il est « tenté par une d'imbéciles comparable à
taire pour la radio du Front un vol, mais un « règlement attitude identitaire ». celui de toutes les villes de
national de la Jeunesse de comptes entre bandes D'ailleurs, interrompt France.
(Info Le Pen FNJ) » et, com- rivales "· une éducatrice spécialisée,
me ça ne suffit encore· pas Cependant, même ce le vrai problème c'est "SE FAIRE UN BLANC"
à jumeler Dijon à Berchtes- trucage ne fait pas l'affaire qu' « il est difficile d'obtenir Mais l'inspecteur
gaden, le malheureux
« note également » que le
de la LICRA dont le repré-
sentant insiste : « La rareté
une place quand on
s'appelle Mohamed ».
» Petreau ne dit pas
~ que des sottises.
tribunal correctionnel de sa des plaintes tient aussi à la A cette annonce; le Dans l'élan, il confesse à la
ville a condamné un doc- difficulté de repérer le délit représentant des maires Cellule Charlot que "de plus
teur en pharmacie sous la raciste ; le racisme joue sur opine fermement que en plus de jeunes des quar-
prévention d' « injure des signes implicites et les « tout Français est racis- tiers sensibles veulent se fai-
publique envers un particu- . sous-entendus, la justice se te "· re un Blanc". On s'attend à
lier en raison de sa religion nourrit de faits ». Pour le coup, on attend ce que le rapport rende
ou origine ». C'est vrai, et c'est bien une tempête de protesta- compte de l'émotion des Cel-
Ce que le substitut du ennuyeux. Ah ! Vienne le tions de la part des vingt- lulistes ; qu'il fasse état de la
procureur ridiculise aussitôt temps où la Police de la six autres Français pré- protestation des ligues de
en indiquant que le Pensée sera enfin équipée sents, justement pour vertu antiracistes devant un
condamné « était doté de machines à déchiffrer démontrer le contraire. projet aussi évident d'épura-
d'une personnalité patholo- les sous-entendus et les Mais non, pas un mot. tion ethnique. Mais rien. Pas
gique"· signes implicites ! Tout le monde approuve un mot, pas un commentaire.
En clair, pour faire Vienne le jour où un les insultes du magistrat
nombre, on est obligé de simple soupir lâché en municipal. UN GRAND BRAVO !
compter les dingues. entrant dans un métro aux A croire que nos Cellu- Enfin, voici le
Et c'est ainsi tout au
long du rapport : les
membres de la Cellule
allures de train de la brous-
se vous conduira en pri-
son!
listes ne se sentaient pas
assez français pour être
concernés.
J moment de passer à
table. Il faut conclu-
L
PEAU DE CHAGRIN
Pendant trois jours, tout ébouriffé digne : "La curée généra- "victime de la gestion
- - les médias coalisés d'indignation. Son- 1e, alimentée par des liaberer" mais que le nou-
___..._. avaient annoncé cin- gez donc : "Un simple informations non vérifiées veau patron, Peyrelevade,
quante mille fidèles à Evreux député a accès aux sur une banque qui a cer- sorte de croisement de
pour la "messe d'adieu" de comptes confidentiels tainement été mal gérée l'Archange Saint Michel et
Gaillot-évêque. On parlait d'une banque publique". mais qui emploie des d'Hercule dans les écu-
d'une "flotte de trois cents En fait de "simple dizaines de milliers · de ries d'Augias, s'apprête à
autocars" et de "trains spé- député", il s'agit de Philip- personnes, tourne à sauver.
ciaux". pe de Villiers qui, interro- l'irresponsable." On pourrait s'étonner
Finalement, en comptant lar- gé sur une radio périphé- On note qu'une fois de de voir la presse à ce
ge, les Renseignements géné- rique, a soutenu que le plus ce qui menace des point entichée si l'on
raux ont dénombré douze trou du Crédit Lyonnais emplois n'est pas le systè- ignorait ce détail de l'his-
mille personnes. n'est pas de cinquante me de corruption généra- toire : malgré un trou éva-
Dont plusieurs milliers de ... milliards, comme on le dit lisé qui a pillé la banque lué, selon· les sources, de
Belges, soit dit sans offense. partout, mais du double, mais le "sonneur de toc- quarante à cent milliards
exactement. "J'en prends sin" qui dénonce de francs, malgré des pré-
TROIS PELES ... les auditeurs à témoin, a l'ampleur du pillage. visions de pertes de six
· Alors que des déclaré Villiers : c'est cent Cette subite solidarité milliards pour 1994, le
- - "manifs de soutien" milliards." Et, pour faire avec le Crédit Lyonnais "Lyonnais" vient de faire
, ___..._. avaient été organi- bonne mesure, il a n'est pas un cas unique. un gros cadeau aux jour-
sées dans "toute la France", ajouté : "On en reparle On en trouve l'écho dans n aux bien pensants :
le total n'a pas atteint vingt dans quelques mois. J'ai pratiquement toute la vingt millions.
mille clampins. Le cinquième en ma possession la presse serve où se multi- Le coût de sa cam-
de ce que les églises traditio- copie d'un rapport confi- plient les articles sur "le pagne de pub sur le thè-
nalistes accueillent dans toute dentiel ; personne n'ose Lyonnais", "première . me "Votre banque vous
la France. le sortir, c'est cent mil- banque en France et doit des comptes". Com-
A peine quatre fois ce que la liards." peut-être même en Euro- me ça se trouve... 0
Fraternité Saint Pie X reçoit
chaque dimanche dans la seu-
le église de Saint-Nicolas du
Chardonnet à Paris. Même Une énigme
pas le double de ce que
représentait le "Cortège pour bien uop claire
la Vie" mobilisé contre l'avor-
tement réuni par "Laissez-les
ais qu'est-ce qui posent des dizaines Avec une même unani-
M
vivre" et qu'aucun grand
média n'avait annoncé. leur arrive ? d'autres informations sou- mité ont été négligées les
Journaliste des vent plus importantes mais autres informations pro-
... ET DEUX TONDUS plus "politiquement cor- qui sont unanimement posées par les téléscrip-
- - A la fin de la céré- rects", Jean-Claude Ouille- passées sous silence. teurs des agences : repri-
___..._. monie, "Evreux sans b au d, du Nouvel Obs, Ainsi, le diman~he se de la guerre civile à
frontières", consti- découvre, dans' une chro- 1er janvier, tous les Mogadiscio, arrestation
tué par "des centaines de nique consacrée à la médias ont-ils bâti leurs d'immigrés clandestins en
catholiques", avait organisé radio, que, sur toutes les programmes d'info sur les Alsace, conflit entre
une "Marche sur Paris". Au fréquences, toutes les sta- mêmes sujets servis dans squatter et OPHLM à Mar-
départ, lundi matin, ils tians donnent chaque 1~ même ordre : le sauve- seille, manifestations à
étaient trente-deux. Comptés jour, à la même heure, les tage d'Isabelle Autissier, Belgrade, etc.
juste. mêmes informations dans l'incendie d'un hôtel Pire encore, constate
Après les cinq premiers kilo- le même ordre. d'Anvers, les vœux de Gillebaud : "Quiconque
mètres sous une pluie battan- Et ce alors que les Balladur, le siège de Gros- écoute assidûment les
te et glaciale, on ne sait plus. dépêches d'agences pro- ny et la trêve à Sarajevo. grands éditorialistes qui
Le sens du martyre se perd.
LE LIBRE JOURNAL page 6 N ° 58 DU l ER FEVRIER 1995 6
LE PRIX
Tout compte fait, le
show d'adieu de
.._• Mgr Frou-frou aura
coûté vingt francs par tête :
quatre cent mille francs.
officient sur les radios ne aussitôt la solution de son est d'imposer un choix Environ un mois de RMI
manque pas d'être frappé "énigme de l'uniformité" d'informations. pour deux mille "exclus".
par le cousinage dès opi- dans un éditorial d'Igna- Mais voilà : le totalitaris- La moitié des frais a été prise
nions. Pour ne pas dire cio Romanet, directeur du me du "politiquement cor- en charge par la radio-porno-
plus." Monde diplomatique déjà rect" interdit visiblement à graphique.sur laquelle
Fine analyse ! Mais évoqué par le Libre Jour- Guillebaud de relier ses l'évêque crossé avait coutu-
dont, curieusement, toute nal. constatations si judi- me de livrer ses provoca-
explication est absente. Romanet y dénonçait cieuses aux remarques si tions.
Guillebaud se contente "l'invisible et omniprésen- fondées de Romanet. La moindre des choses ...
de s'ahurir devant çette te police de l'opinion" et Et de faire savoir à ses
"énigme de l'uniformité" la "pensée unique ... tra- lecteurs que "l'énigme de ROCKEXCLU
considérée comme ' un duction en termes idéolo- l'uniformité" s'explique Encore la note a-t-
"mystère", une "étrangeté
indicible ... insondable et
vaguement inquiétante".
giques à prétention uni- très simplement par le
verselle des intérêts d'un ' travail de "la police de
ensemble de forces éco- l'opinion" qui impose une
J elle été moins salée
que prévu. Grâce à
la préfecture, qui a interdit
Dans ce texte, c'est nomiques, celles en parti- "pensée unique". le concert de rock que plu-
probablement le mot culier du capital interna- S'il fallait une preuve sieurs groupes musicaux
"indicible" qui est le plus tional". de plus de l'omniprésen- "solidaires de l'évêque"
important. "Indicible : qui N'importe quel citoyen ce et de l'omnipotence de avaient prévu d'organiser sur
ne peut pas être dit". de bonne foi comprend cette "police", elle serait le parvis de la cathédrale.
Si la vérité pouvait être que le premier travail là : dans cette "énigme" Toujours l'exclusion.
dite, Guillebaud trouverait d'une police de l'opinion décidément trop claire. 0
COMME A LA TÉLÉ
La,cath,édrale était
L cieuse revue
inventée par Domi-
nique Perrin et Lionel de
évoque irrésistiblement la din.
sinistre mafia de francs-
macs, d'invertis
On y voit une femme
et du monde deviner les
piliers de la nef, et le chœur,
où les évêques groupies de
Jacques se tenaient, étant
Meslon, offre, six fois l'an, d'industriels du porno pensées , les amours et éclairé comme une scène de
des textes inédits ou baptisée "Réseau Voltai- les gestes de ses invités concert-rock.
exhumés de l'oubli mais re". par le seul examen de
portant les plus grandes Mercier écrit : "Une leurs gants. A NOTER
signatures. secte qui s'imagine devoir Une pièce d'archéolo- Pour mémoire (et
La livraison "Hiver 94"
confie la célébration du
tricentenaire de Voltaire à
distribuer exclusivement gie littéraire, donc,
les places l'avait choisi puisque cette nouvelle éta-
pour chef ! Elle voulait b lit sans réfutation pos-
J pour le denier du
culte), les noms des
évêques-groupies : Saudreau
Joseph de Maistre, René couvrir de son nom l'into- sible que, trente-six ans (Le Havre), Derouhaix (St-
de Chateaubriand et lérance littéraire qui est avant Gaboriau et son Denis ), Noyer (Amiens) et
Louis Sébastien Mercier. devenue son attribut dis- commissaire Lecoq, cin- Taverdet (Langres).
Pages consolantes, après tinctif ; mais, après sa quante-se pt ans avant La palme de l'hypocrisie
les batées d'âneries col- mort, il ne s'est point Conan Doyle et son Sher- ,gluante revenant à ce dernier
portées au long de trouvé de nom assez lock Holmes, et soixante- qui expliquait : "Ma présence
l'année par la sous-cultu- imposant pour donner cinq ans avant l'illustre ne signifie pas que je suis
re journalistique sotte- quelque base à ce singu- Bertillon, Honoré de Bal- pour Jacques Gaillot contre le
ment prosternée devant lier et ridicule despotis- zac avait · mis les Vatican". Ben voyons, il pas-
la mémoire de cet "esprit me ... " méthodes de l'observation sait, il aura vu de la lumière ...
corrompu" à la "hideuse. Autre singularité amu- scientifique au service de
gaieté". sante dans ce numéro du l'investigation "policiere". ON T'AIME
Notre actualité, curieu- Glaneur : un articulet (Le Glaneur, bimestriel: W. Dans la foule des
sement, n'est pas absente mondain d'Honoré de Bal- 7, rue de ViUedo, 75001 ~ "messalisants" d'un
de ce contre-hommage. zac publié en janvier PARIS. Abonnement: jour : le maire corn-
Témoin cet extrait du 1830 dans La. Silhouette, 200F/ an.)
L
lisait "Jacques, on t'aime".
Ça .. . sée quasiment ina- teurs, proclamait : "Nous ne Madeleine Rebérioux,
perçue : huit secon- sommes des hommes qui apologiste de la totalité des
ECHANTILLONNAGE des sur RTL le dimanche ont mis leur vie au service régimes totalitaires ·
Dans un bistrot, une 29 janvier et un entrefilet de la Révolution". marxistes de l'après-guerre,
J journaliste du Mon-
de interroge un
"échantillon" de supporters :
dans le Figaro du 30, rien
de plus. Pourtant les faits
sont là : un responsable
A ce titr e, la "Ligue"
défendit en 14-18 les
traîtres pro-allemands du
de Staline à Castro en pas-
sant par Pol-Pot ; le profes-
seur Paul Langevin, commu-
trois protestants et un athée. helvétique de la Ligue des "Bonnet rouge", puis, en niste fossoyeur de l'Educa-
Elle finit par dégotter une Droits de l'Homme, orga- 1924, le traître pro-bolche- tion nationale et admirateur
"catholique" qui vaticine : nisation internationale vique Marty, saboteur com- de Staline ; et ce pauvre
"L'Eglise doit s'opposer à qui, en France, fait partie muniste, puis, en 1956, le Daniel Mayer, qui défen oit
l'ordre moral." des unités de la police de traître pro-soviétique l'épuration ethnique entre-
Avec Mgr Frou-frou, c'était la pensée, vient d ' être Labrusse qui avait livré les prise par Staline contre les
réussi. arrêté pour avoir soutenu secrets de la défense natio- cadres juifs du Parti à la
le terroriste Carlos. nale, puis le traître pro-fel- faveur du "complot des
PETIT A vrai dire, ce n'est lagah Alleg, complice des blouses blanches".
COMMERCE guère étonnant. égorgeurs, et récemment, Ajoutons, pour complé-
W_ Les plus bruyants Bien que ses dirigeants le traître pro-viet-minh et ter le tableau, que la Ligue
~ Gaillotins sont les aient depuis, occulté cet tortionnaire de Français des Droits de l'Homme est
camelots qui ven- aspect de l'organisation, Boudarel. En fait, il y a partie prenante dans le
dent La Croix et La Vie au la Ligue s'est posée, dès longtemps que, pour la répugnant "Réseau Voltai-
mépris de l'interdiction faite sa naissance, à la suite de Ligue des Droits de l'Hom- re" qui assure la défense
par les organisateurs eux- l'affaire Dreyfus, en orga- me, la définition de "l'Hom- des intérêts de la mafia du
mêmes de tout commerce à nisation révolutionnaire. me" est réduite aux seuls porno-business. On le
l'occasion de la cérémonie. Dans son DicUonnaire compagnons de route. voit, des personnalités et
Il n'y a pas de petits profits. de la politique française, Rappelons au passage des activités on ne peut
Henry Coston rappelle que, parmi les "grandes plus respectables ...
MARIE d ' ailleurs que Francis de figures" de_la Ligue, on H. deF.
CHANTAL
Politique fiction
W dans l'Evénement :
~ l'auteur imagine
que Gaillot annonce sa candi-
dature à l'Elysée "d'un squatt
de la rue de la Mouzaïa, au
cœur du Paris populaire". Tu
parles!
En fait de "populo", la rue
de la Mouzaïa, en plein quar-
tier des "villas d'Amérique",
est un haut lieu de la
nomenklatura socialo-bran-
chée qui se dispute à coups
de millions de minuscules ,.. 11. Nouc5 .RL&IIJ..E.
pavillons avec jardins-mou- p'ull ,r(OMIIN ,;)UI,
;Jqi!!lpf#~t?'eryp:ë.('
hT~~~!f!Jitr• . .
7/JP?ç/J . . ·•.•· · ·~ lffgpàp)4us
dèlllfâ~Je. rk'/l.ç~Vf~]lâpec q14}w§tro~ ·
< •••
1,.
B majoritairement riel est périmé pour la
par les Sovié- plupart mais pas plus
tiques, l'armée de l'Inde que celui des voisins :
face sans missiles sont
de fabrication indienne.
La marine indienne a res-
,.· · • J lin reiùlez- vôw..!:4..F est restée une armée de 3 400 chars dont 1 200 titué à la Russie les deux
type britannique : c'est Vijayanta produits par sous-marins nucléaires
~baitd'3:f!~•91/(}POur'lè une armée de métier qui l'Inde, 5 700 canons et prêtés par les Sovié-
}àÏ~h~~wàt'{/ê· lafèUJJ~~~dpridlà
· · to,?{1ëompTifiaj~$f:.lr:t1t11-é ¼i~,•·ta aligne l 265 000 hom- 1 · 263 missiles antiaé- tiques, l'entretien et la
·z1 ~~(appe:71~1wlal f!ieiitô~.(}~t mes, ce qui, à l'échelle riens. formation de l'équipage
OlW~itla1pil~p~~~9Ui.gweair \··• . > de la France, ferait une La provenance· de ce coûtant trop cher.
phat'«Onig(1e;1~~.·wi 19wiie~l(j(/i}f,9tJi·>s armée de 4 7 000 hom- · matériel est hétéroclite : Le manque de cadres
libéra lqpisionWfçleù · · · ·.. ·. ' · •·•·•·• · mes, un dixième de sa les chars russes voisi- est l'un des deux graves
•··· .·' .;e.tb. ·1 . ..
• · .·.·•··.
~~-;;ilt
f'i(!f-J.u~«l ~.lCfpf!ff.f d'tifJ v,arch1fiµœ1;1x.
QÇlfffl(} bfiqp~n~l(Jçefl, 1êlw~~ ~44.êl,e· \ \ .·
l'Inde est à l'image de sa coulés co,itr~ 0). Actuel-
société : il s'étend aux lem~nt, elle _est la sixiè-
deux extrémités du me marine mondiale et
panel de l'armement, la. . la .prerp\ir~:,.c1é Ï'Océa·n
technologie moderne y Iridien . ._J;;H~ aligne 2 . por-
aligne 800 avions de com-
bat et 176 hélicoptères
dont 300 modernes
(Mig 27 et 29, Jaguar,
Mirage 2000) et 400 péri-
·n.;mi"
côtoyant l'obsolète. te-avions . britanniques més (Mig 21) et une flotte
L'armée de terre aligne équipés éte 15 aéronefs .: de transport militaire de
11 corps d'armée, soit 2 19 sous-marins, 8 des- 192 avions, pouvant
divisions blindées, une troyers lance-missiles (3 transporter (y compris
mécanisée, 22 d'infante- fabriqués en Inde) et 6 avec les hélicoptères)
rie, 1O de montagne, 14 en construction (tous près de 14 000 hommes ;
brigades indépendantes, indiens) ; 8 frégates dont cinquième force de pro-
ndit)e bûbon. dont une aéroportée, et 2 lance-missiles ; 39 cor- jection mondiale.
bPhctrpongui.. 290 régiments d'artillerie vettes dont 28 lance-mis- La puissance d'un
ctô~s. Merq~ { .•.·. (environ 32 divisions). s il es et 4 en cons- Etat étant de plus en
u(jëi,t~érrfinqâtir · Face à la Chine, l'Inde truction ; 8 patrouilleurs plus d'ordre écono-
ou..wiers sont de$• aligne 16 divisions ; 14 lance-missiles et des mique, nous .étudierons
•t/rr0~ il$~/tfpn~ ·• face au Pakistan, dont la moyens de projection la décade prochaine le
.···t 'f.16:~iPh,. èirJ totalité de ses blindés, pour 2 160 hommes et développement de
' dê'plêm sans compter les troupes 60 chars. La quasi-totali- l'Inde. 0
/ Ûttr,ê).\
L F. LIFlRF. J OURN AL page 10 N ° 58 DU l E R FEVRIER 1995 ~
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d:ansson ensemble et êônsidère, . . terranéê, '.fit tout son possible poµr . .
.qµ'il y ~ut delitx>Réèoijqtlista.'. >,<"' , interdire , aùx , cbrêtiens .,de:
, ..·. Lap~emiére, hispa,nô~lu$itaniE}rl~ Jâit sortir fa ohrétienté:orieritale de repr.~hdr~ 'le cqntrôle• de la:x\ye
•ne, stachevâ en 1492 àvenla }.;.\..- n ... •.· als,<poûr europ' éenne, dûB'osphore ; C'est·
.. •o.tte.î.·.,·.u. hi.-.v. · . ers.>D.é.s'ôr.m
reco11quê~e (\e ,àr~ttadt p;:r~~if, Oértil;tns q~tfiç,Itqµes: ·,,a, . gù~rre ·pùUr de1a ·. êt 'u~iqUen1,~ nt1pourt
bal'kânique fut stoppé;e rlar'· frf i'is1afu, efl'orthôêlôxi& :~:lf entre ehtre !~ii,1i~~i!~a~~tr;l:;:~~~t_''.
·"t1t~:~;~'.~;~l~t ~!r~:5i!iti5.,!~h;:êt;Je~=1o~r~if,
qu.ere11es dyn~stiqùês 'opposâiit les . . . . ment céles;te>poùr ,,ceux ,, q:rd font' êette politique britanritqu~:in;i,pé:tfa~ ,
> le rpfiçg!lni9,u~, f~t ~ôu~~QÙe J~ Bai!
une+partie de la droite\fàtfiolique
la plus t1Jtfatl)ontai~~)Lcelf~q6j,
n'~v8;it passoubJiê,. la sépapat(o'ij1;,q~'k
'}054; . .\.+ . ' (; ;\, V,, , '
Louis . . Vèµillot Jncarnà, patfàite-
.1~~1t7fm~t;
. •. gnons pas\cte gJre,<ni td~\répétep
Jùmtèment ,: . plutôt cent fôis le. ,
DÜl'.ânt plusieurs si~cles)~tÊmpÎ- ,sa 'vie (Hmouruterr':;146-ÔY,à;:têntêp Türè 10µ léf fart:m"e: que/Je ',Grec ôti
,ra!i~~~iiÎ~,~~1i ta!@~~~iif~,
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,et contre-offÈmsive
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·de:-l'·•aùtré ..Le _,, ~i>u~':l~~ m .....d~J\{ièpnèj c~ rr~~st
.· , } ,, ·qu'au XVIIé' siècle qùê la·· recon'
> ~~J,ilt-Si$gè'.'!]La pbsniaqùçma".
¾t~ii~fl\tf~~~,~,~lit
'S éf 'le pbilotèhétèhêriisniê rep . .
re~$;;i~
Dieu ou César
par Jacques Houbart
Tirer
sur les tireurs
I
muniste d'Evreux, par des évêques
marxistes qui, grâce à la coha- faux clercs n'était pas en cause, hors de la communion catholique,
bitation, manipulent toujours comment expliquez-vous que ces par des jésuites dont l'ordre avait
les téléspectateurs français deux gens n'ont pas déclenché leurs été créé, après l'agression luthé-
ans après le raz-de-marée victo- opérations d'envergure contre les rienne, pour défendre le Saint-Siè-
rieux de mars 93, Jean-Marie Le gouvernements socialo-commu- ge, ces faux clercs, avec le soutien
Pen a refusé judicieusement de se nistes des deux septennats de Mit- de la télévision marxiste - TF1 et
prononcer sur l'éviction de terrand ? Bien au contraire, c'est F2 - qui cherche l'affrontement et
Jacques Gaillot, ex-eveque parce qu'une majorité populaire le schisme de l'Eglise catholique,
d ' Evreux, affirmant qu'il ne lui s'est prononcée en 93 contre la proclament que toute leur propa-
convenait pas de "tirer sur les bles- vague de corruption et le monéta- gande n'est qu'une affaire de cha-
sés". risme socialiste et qu'elle espère, rité, alors que la charité chrétienne
en dépit de la stupidité des cohabi- est a priori secrète. Seuls les
Plus fondamentalement, il a res- tants, arracher à la gauche cet Etat démagogues des Etats totalitaires
pecté la tradition évangélique qui, français qu'elle a démoli, que les ou les caïds de la mafia et du nar-
pendant tant de siècles, a imposé faux clercs et les marxistes qui les co-trafic (à Medellin notamment)
le partage entre Dieu et César. manipulent lancent leurs actions ont de telles pratiques ostenta-
Comment, en effet, ne pas rappe- provocatrices à quelques mois toires : on appelle cela d'ailleurs,
1er cette dialectique que nous d'une élection présidentielle non pas la "charité", mais
sommes décidé à ressourcer pour d'importance majeure. l' "humanitaire". Ce marché huma-
des peuples coupés aujourd'hui de nitaire est devenu aujourd'hui tout
l'initiation ? à fait juteux. Une nouvelle discipli-
Des persécuûons ne économique est en cours de
C'est parce que l'Eglise a perdu perpétrées formation pour en étudier les res-
le sens d'un partage, concernant à par (a gauche sorts et les performances.
la fois la personne et l'Etat, que ce dominante
qu'on appelle obscurément un Les faux clercs prétendent aussi
"gâchis" peut aujourd'hui s'étaler ,_ employant les termes de leurs
sous nos yeux. Le plus comique - .e t le plus patrons de gauche - qu'ils luttent
odieux ~ c'est que ces ténors de la contre l'exclusion. De fait, à cause
Deux esprits faibles, tentés par gauche protestent contre la misère des exactions et des persécutions
le pouvoir et les séductions média- d'une France ruinée par leurs perpétrées par la gauche dominan-
tiques, l'abbé Pierre et Jacques propres alliés socialo-commu- te, c'est !'Esprit et le peuple lui-
Gaillot, ont, depuis des années, nistes, pour les pauvres qui sont même son vecteur qui sont exclus.
renonéé à la tâche sacrée du les cache-misère de leur spirituali- Ces faux clercs ne pourront de
prêtre pour se lancer en politique, té en berne : or, ce sont justement nouveau hanter (secrètement) les
interpeller les populations, organi- leurs pauvres !! Les immigrés intro- prisons - où ils se pavanent
ser des séditions et prendre duits en masse par Mitterrand pour aujourd'hui pour amuser les
d'assaut des immeubles. Ce fai- déstabiliser la France et la Sécu, médias - que lorsque la France ne
sant, ils ont, comme des moutons, les retraites démagogiques distri- sera plus une prison pour son
fait de 1a· politique marxiste, ravi- buées pour foutre en l'air le mar- peuple et un cachot dont la lumiè-
vant la lutte des classes et subis- ché du travail, les caisses de retrai- re est ex clue justement. :
- · sant comme des niais la "manip' te et la cohésion nationale, ce sont
religieuse" que j'ai dénoncée les immigrés, le racisme induit et (1) meu, César et les bourgeois, f
dans un ouvrage récent ( 1) étouf-
~ C/ fé par le terrorisme intellectuel
les millions de chômeurs de ces
faux clercs gauchards !! Et pour-
Ed. La Bruyère,
128 rue de Belkvitle, n
1-,,
. de la gauche dominante. tant, applaudis par le maire corn- 75020 Paris \ J
r.
~~
,.r")j--;.,
L E LIBRE. J OURNAL page 12 N° 58 D U 1 ER FEVRIER 1995
~r<;-,J~~7f<'.,
...., ~r~ ?3
De guerre lasse
par Nicolas Bonnal
Au pays de Nerval
I y a toujours un moment dans fameux mot sanscrit karma. Le nommée seira et, chez les anciens
I
l'enfance à partir duquel l'ima- chant est fondamental dans la tradi- peuples helléniques, le soleil s'appe-
gination se crée une géogra- tion des troubadours comme dans lait seir", écrit Fulcanelli dansLes
phie magique. C'est dans la littérature initiatique du Moyen demeures philosophales.
l'œuvre de Nerval que ce phé- Age, pour qui le "carmen galli", la Le déguisement permet aussi à
nomène apparaît avec le plus d'acui- Langue des Oiseaux , chantée par Nerval de se transporter in illo tem-
té. Nerval, qui assiste à la révolution Tristan dans la forêt de Marrais, est pore, c'est-à-dire avant les temps
industrielle et à la destruction du celle des états supérieurs de l'être. révolutionnaires ; c'est la fameuse
monde de nos pères (qu'aurait-il dit, Peu après, le jeune Labrunie scène de travestissement ch ez la
qu'aurait-il fait en voyant ce que l'on entend la belle Adrienne : "avec la vieille tante, où, avec Sylvie, "com-
a fait depuis sur le plan humain et voix pénétrante, légèrement voilée, me dans le cantique de !'Ecclésias-
urbain de l'Ile-de-France ?), tente de comme celle des filles de ce pays te, nous étions l'époux et l'épouse
se réfugier dans la niche du temps. brumeux, elle chanta une de ces pour tout un beau matin d'été".
Fuyant le Paris de la Restaura- anciennes romances pleines de L'évocation de ce texte mystique, à
tion, il hante la cour d'un château mélancolie et d'amour, qui racon- qui saint Bernard consacra cent dix
du temps de Henri IV, entre comme tent toujours les malheurs d'une sermons, est •aussi riche de significa-
Lancelot dans des rondes magiques, princesse enfermée dans sa tour par tions.
héritages de fêtes druidiques ances- la volonté d'un père qui la punit Bien entendu, une telle fascina-
tral es, "au cours desquelles de d'avoir aimé". Par la suite, le jeune tion pour "le mystère des anciens
jeunes filles dansaient sur la pelou- homme couronne les tresses d'or temps" est sanctionnée : Sylvie va
se en chantant de vieux airs trans- de cette jeune fille "qui ressemblait s'amouracher d'un "grand frisé" ;
mis par leurs mères", au temps où à la Béatrice de Dante". Adrienne, retirée dans un couvent,
les mères et les pères transmet- Le symbolisme solaire de la tres- meurt avant l'âge de vingt ans,
taient quelque chose à leurs se blonde est connu ; mais moins jugée trop pure pour ce monde ; et
enfants. l'alchimique : "les tresses de la che- Nerval lui-même finira ses jours
Comme souvent chez Nerval, les velure, hiéroglyphes du rayonne- dans une rue obscure de Paris, pen-
chants nous relient au passé. On ment solaire, indiquent que l'Œuvre, du comme le personnage de la dou-
sait qu'en latin chant se dit "car- soumise à l'influence de l'astre, ne zième lame des Tarots, pendu dans
men", mot qui désigne également la peut s'exécuter sans la collaboration une rue aujourd'hui aussi disparue
prière et que Guénon rapproche du dynamique du soleil. La tresse est que l'ancien monde. 0
L se Daudet com-
mence de manière
singulièremeht triste et il
pieuse qui finit par res-
sembler à la Mater dolo-
rosa. L'autre cause des
défaire ...
La première chance
d'Alphonse Daudet, il la
l'une de ses jeunes
consœurs, Julia Allard,
critique littéraire mais
s'en fallut de peu qu'elle larmes intarissables de doit à son jeune talent. A femme de tête et fille de
ne se poursuive aussi Mme Daudet tient au l'instar de tous les écri- bourgeois fortunés ...
tristement. li naît en caractère de son mari. vains en herbe, Daudet Julia s'y prend de telle
1840, le 13 mai, à Brave homme au demeu- se croit d'abord poète. A sorte qu'elle parvient à
Nîmes. Il est l'un des dix- rant, Vincent est l'arché- dix-huit ans, il publie une épouser son poète et à
sept enfants de Vincent type du méridional fort plaquette de vers, Les mettre au travail pour de
et Adeline Daudet. Com- en gueule, tel que se Amoureuses, où l'on bon ce Jean de la Lune.
me treize de ses frères et l'imaginent les gens du trouve, par extraordinai- A compter de son maria-
sœurs meurent en bas Nord. li y a déjà en lui du re, de très jolis mor- ge, en 1867, et jusqu'à
C'. âge, Alphonse grandit Tartarin de Tarascon et ceaux. Ce recueil tombe sa mort, trente ans plus
. parmi les sanglots per- du Numa Roumestan : par hasard sous les yeux tard, Daudet ne va pas
(!J"b
cesser d'écrire. Enfin, surtout des Lettres. Les loup l'a mangée .. ... Dau- qu'une œuvre où on net
grâce à l'aide généreuse Lettres, ce sont autant de det refuse cette fin-là, de voyait que des vieilles
de sa belle-famille, il petites comédies, ou de toutes ses forces. II suffit femmes était sinistre.
réussit à assurer aux tragédies, ramassées en de relire l'effroyable " Por- Mais il y a bien autre cho-
siens le pain quotidien en moins de dix pages. Tra- tefeuille de Bixiou " pour se dans ce texte. C'est
attendant le succès, gédies ? Certes, car Dau- en être convaincu. On ne une tragédie classique.
lequel viendra en 187 4 det met en scène des joue pas avec la vie, ni On célèbre les fiançailles
avec un roman oublié vaincus, ce qu'il a craint avec la mort, ni avec du beau Jan, si amoureux
aujourd'hui, f'romontjeu- obscurément de devenir, l'amour, parce que cela que ses parents en
ne et Risler aîné, histoire ce qu'il serait devenu si finit très mal, toujours. oublient leurs préventions
de négociants du Marais. Julia ne s'était pas trou- En quelques para- contre la promise. Et voilà
Cette notoriété subite vée sur sa route ... Des graphes, dans " La dili- qu'en pleine fête arrive le
due à un livre qui n'est vaincus courageux mais gence de Beaucaire ", messager du destin :
certes pas le chef- sans espoirs. De cet état Daud e t peint les pré- l'ancien amant bafoué de
d' œuvre de Daudet don- d'espr it, rien n'est plus mices d'une tragédie. la fiancée . " Vous allez
ne un éclat soudain à ses révélateur que " La Pendant le voyage, un donner votre fils à une
livres précédents : Le chèvre de Monsieur boulanger et son gindre coquine qui a été deux
Petit Chose, Les Lettres Seguin "· De nos jours, (pas son gendre) ans ma maîtresse "· Les
de mon moulin, le livret parce qu'elle est le clas- moquent longuement Estève brisent tout. Et
de L 'Arlésienne, mis en sique absolu de Daudet, leur voisin rémouleur. Le Jan, qui consentit, par
musique par Bizet et dont l'histoire _de la petite pauvre homme est la respect pour ses parents
la Première avait été un chèvre à la barbiche de risée de la ville parce et son nom, dépérit de
four magistral, Tartarin de sous-officier passe pour qu'il ferme les yeux sur chagrin et d'amour ... Au
Tarascon et L es Contes un conte pour enfants .. . les fugues de sa trop jolie point que la mère et le
du lundi. En vérité, les Encore qu'aucune ver- femme. Elle revient tou- père, ravagés pour lui,
livres qui paraîtront sion pouf enfants ne se jours, sa belle ! Et lui, il finissent par céder : " Si
ensuite, quelles que termine sur la mort de la la r e prend ... II l'aime . tu la veux encore, nous te
soient leurs qualités, ne pauvre petite cabrette ! Seulement, à force de la donnerons "· Mais Jan
vaudront pas ceux-là, qui M. Seguin s'arme d'un pleurer et de faire rire, le ne veut plus. " Seule-
n'avaient pas plu ... Étran- bon fusil, arrive et tue le rémouleur, peu à peu, ment, il était trop fier
ge goût du public ... A loup ! Ce n'est pas la remplace cet immense pour rien dire, c'est ce
l'origine, Les Lettres de morale que Daudet vou- amour par une immense qui le tua, le pauvre
mon moulin, réunies en lait. .. La nouvelle s'adres- haine : " La haine, c'est la enfant "· Ne pouvant ni
volume en 1869, sont se à Gringoire, pauvre colère des faibles .. et il cesser d'aimer son Arlé-
des articles et des nou- écrivain bohème qui ne pense à une vengeance sienne, ni cesser de la
velles de&tinés à la pres- veut pas d'une place de terrible. Et, sans rien mépriser, il se tua. " Ce
se. Cela explique leur journaliste arrivé et atti- ajouter, Daudet commen- matin-là, les gens du villa-
brièveté et leur extraordi- tré ... Mais " La chèvre de te simplement : " Si ge se demandèrent qui
naire efficacité. " Qui ne Monsieur Seguin va mon- j'étais la rémouleuse, je pouvait crier ainsi, là-bas,
sut se borner ne sut trer ce que l'on gagne à me méfierais "··· Ce qui du côté du mas d'Estève.
jamais écrire. " Le journa- vouloir être libre " ! Elle en dit plus qu ' un long C'était dans la cour,
lisme, en cela, reste une est pourtant bien coura- discours. C'est qu'on ne devant la table de pierre
école hors pair ! Alphon- geuse, la pauvre bête ! badine pas avec l'hon- couverte de rosée et de
se, qui, parfois, se laisse Elle se bat vaillamment neur, dans cette Proven- sang, la mère toute nue
aller à une sensibilité jusqu'au matin : " Non ce encore patriarcale . qui se lamentait, avec son
exacerbée au point de pas qu'elle eût l'espoir de Qu'on en juge avec " Le enfant mort sur les bras"·
frôler la sensiblerie ou à tuer le loup - , les secret de Maître Cor- On peut avoir lu cent fois
jouer maladroitement les chèvres ne tuent pas le nille ", qui ne veut pas L 'Arlésienne, ces der-
moralisateurs, quand il loup .. . .. mais pour la avouer qu'il n'a plus de nières lignes dénuées de
est tenu par la place et ·1e beauté du geste. Ce que travail. Mais surtout avec tout spectaculaire, cette
nombre de colonnes Daudet, à l'abri dans L 'Arlésienne. simple image de pietà
allouées à sa prose, est l'étable de Julia-Monsieur La prodigieuse trou - paysanne qui ne s'est
prodigieusement effica- Seguin veut dire, c'est vaille de L 'Arlésienne, même pas habillée pro-
ce, bref et terrible. Cela que c ertains plaisirs se tout le monde le sait, voque toujours la même
serait vrai des Contes du paient finalement trop c'est de ne jamais mettre émotion. Et certains
Lundi, désormais moins cher. " Et, au matin, le la jeune fille en scène ; ce croient qu'Alphonse
célèbres mais pourtant loup l'a mangée. Tu qui fit tomber la pièce, la Daudet est un auteur ,~ ~r
extraordinaires ; cela l'est entends, Gringoire : le critique ayant gémi léger et mineur.. . \ ·
SAVIEZ-VOUS QUE:
• L'écrivain Georges Simenon a également utilisé les pseudonymes de Georges Sim, Gom Gut, Poumet
Zette, Plick et Plock, etc.
• Le dessinateur Cabu (Jean Cabut) a signé à ses débuts K. Bu.
• A. H. est le pseudonyme collectif de L'Bxpress, dont le siège est Avenue Hoche.
• Le général de la division Waffen SS Wallonie, Léon Degrelle, a publié un roman de science-fiction sous
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L
se-pieds qui a gâché le samedi de repos de
son chirurgien-dentiste de mari. Comédie "Libre Journal
grinçante, « Serial Mother » se doit d'être vu de Serge de FrançoisMarie ALGOUD
au second degré. Original et décapàllt, ce Beketch" (chaque
film déconcertera plus d'un spectateur. mercredi sur Radio
Mais n'est-ce pas le rôle du septième art que Courtoisie) connais-
de déranger de temps à autre les habi- sent François Marie
tudes? Algoud et le combat
(Distribution : Filin Office.) qu'il mène pour la
jeunesse.
« L'IRRFSOLU » La mort de sa fille
Filin de Jean-Pierre Roussin Véronique à l'âge de
avecVmcentLindon vingt-quatre ans fut
Un jeune auteur dramatique, François un choc terrible mais
Roussel, est un personnage digne des Carac- cette f arnille chrétien-
tères de La Bruyère. Son signe distinctif ? ne accepta cette
L'irrésolution. épreuve divine et cel-
Son cœur balance entre trois jeunes le qui se destinait à
femmes et, lorsqu'il est plus attiré par une l'éducation des
d'entre elles, il ne sait comment quitter les jeunes paumés
deux autres. L'irrésolu aurait pu être égale- devint l'inspiratrice
ment le fil conducteur d'une pièce de Mari- de son père. A travers
vaux. En bref, ce film sans prétention se cet admirable ouvra-
laisse voir agréablement, même s'il ne laisse- ge, François Marie t>cfourf"f,i,
de l1•11r ldèat,
ra pas une place importante dans les Algoud rappelle qu'à
de tr,ujm11•11,
annales cinématographiques. travers les siècles il t't th fllfl{tlÜ'THllll'
(Distribution : Delta Vidéo.) s' est toujours trouvé
des jeui{ es prêts à
,, AU NOM DU PERE » vivre et à mourir chré-
Ftlm de Jim Sheridan, tiennement. Certains
avec Daniel Day-Lewis de ces modèles,
Il ne fait pas bort être catholique et irlandais telles sainte Bernadette Soubirous de renier sa foi en Jésus-Christ.
anroyaume de la Perfide Albion. Ce filin ou sainte Blandine, sont connus du Tahir Iqbal, chrétien pakistanais,
retrace l'histoire véridique d'un jeune délin· grand public. L'auteur a bien sûr mourut en prison en juillet 1992,
quant de Belfast qui, débarqué à Londres, consacré des paragraphes à ces c'est-à-dire il y a moins de trois ans,
fut pris pour un des poséurs de bombes de saints "médiatisés" mais il s'est sur- empoisonné par des musulmans
l'IRA. Bien que son innocence eût été proue tout attaché à nous faire connaître fanatiques qui n'avaient pas suppor-
vée, 1a police britannique occulta le témoin d'autres jeunes à travers le monde, té sa conversion : Le Vietnam fut
qui l'innocentait. Condamné à la réclusion tout aussi attachants et émouvants. également terre de chrétienté et
perpétuelle, il vit toute sa famille emprison- Si l'Europe fut terre de sainteté et de bien des catéchistes périrent en rai-
née pour complicité et son père, honnête béatitude du fait des persécutions son de leur foi. Citons parmi eux
homme et catholique ferV'ent, mourut der- romaines du début de la chrétienté, Paul Mi, Pierre Duong et Pierre Truat
rière les barreaux. Le travail acharné d'une les autres continents ont, depuis, fouettés à mort à coups de rotin
avocate permit de {aire éclater la vérité connu leurs martyrs. puis étranglés en 1838 pour avoir ·
quinze ans plus tard. Filin poignant, « Au Ainsi, en Afrique, le jeune Ougan- refusé de marcher sur un crucifix.
nom du Père » est un des grands films de la dais Mgaba Tuzinde mourut à Ces trois jeunes gens furent
décennie. A voir absolument. 17 ans, en 1886, pour avoir refusé canonisés en 1988. La Révolution
(Distribution: Universal CIC Vidéo.)
LE LIBRE J OURNAL page 18 N° 58 DU l ER FEVRIER 1995 ~
française ne se priva pas d' exac- la demande des Cosaques, pour la figurer dans toutes les biblio-
tions à l'encontre des chrétiens et délivrance du joug soviétique. thèques familiales pour l'édifica-
maints prêtres et croyants périrent, Qu'ils soient japonais, tuni- tion des adultes mais surtout des
impitoyablement massacrés. siens, ougandais, turcs, anglais ou enfants et adolescents qui refusent
Le présent ouvrage retranscrit français, François Marie Algo.u d la permissivité, la drogue et la
d'ailleurs l'admirable discours pro- s'est attaché à faire connaître non pourriture étalée complaisamment
noncé par Alexandre Soljénitsyne seulement le nom de ces jeunes sur les murs et les écrans. Un livre
lors de l'inauguration du mémc;>rial saints mais également à relater les inoubliable. 0
des Lucs-sur-Boulogne le 25 sep- circonstances de leur martyre, en 1600 Jeunes Saints, Jeunes
tembre 1993. La Révolution sovié- précisant à chaque fois que cela Témoins, de François Marie
tique fut "digne" de son aînée en était possible la date de leur retour Algoud,. 640 pages,.185 F + 26 F de
massacrant croyants et prêtres, à Dieu. frais de port.
parmi lesquels Ivanov, égorgé au Cet ouvrage admirable, fruit de A commander à la Cité Vivante,
printemps 1918 pour avoir prié, à plusieurs années de travail, devrait BP 421, 78304 Poissy Cedex.
1
:f
W!
Désormais, dans .ces pages, on parlera aussi
' du "Câble".
•
1
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réjouit parce qu'il s'agit d'un de mes
plus jolis souvenirs d'enfance. En
~e{le11;;.i~ipressw~iuste. fstRyl){.x
1924 ou 25, j'étais én troisième. Le
,lês .bleu§, nQp1-9reu.1:,.pp,rmi
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jeune professeur, Paul Avisseau, qui
lesquels il fai1tJmuàerla, 1;3.lèv1. t
Allez sillonner;les mers ... . d'~w{e ·
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donneraient à nos hôtes nir ministre. Il connaît dences dues à l'excep- m11nia et s'abîmà dàns une actiondf!
étrangers qu'une piètre bien la question pour tionnelle valeur des per- grâce gui dura bien lud6nùwtes, les .
idée de notre République avoir conservé pendant sonnages en question. On mains croisées, serrées,-ramenées sur
qui, pour être démocra- plusieurs jours un demi- ne saurait concevoir de son vi'sag-e. Commé les mains,4 ,v Çuré .
tique, ne doit pas moins porte feu i 11 e de sous- favoritisme ou de népotis- d:41;s,. Dans ce cadre infecte, dans çettç/
en imposer au reste de secrétaire d'Etat. Et il n'a me en République. Nous alJnosphère satur-ée1/ ai vu,ce gu '.rJst Si
l'univers. Et puis, mon rien à me refuser depuis ne sommes plus sous les r-e13d1;ç grâge après avoir com1ru./']i~.
attitude constituerait un que ·je lui ai rédigé un rois, que diable ! 0 '1.,a lumière.a resplençli dat!s les
Tén_èbresi; écrû1aitSaj.nt Jean.
L E LIBRE J OURNAL page 2 3 N ° 58 DU l ER FEVRIER 1995 ~
IaG Guerre
Dans la boue et le sang,
le rêve fou d'une réconciliation prochaine
De toutes les lettres écrites Je ne puis faire qu'une chose à construire son temple. C'est l'inter-
par Eugène Lemercier, cel- présent, c'est de vous crier que je nationalisme européen.
1e-ci est sans doute la Plus vous aime toutes deux, ma mère Ne criez pas, patriotes ! Regar-
et toi. De l'abîme où je suis tombé dez la Bretagne : elle fait depuis
poignante. Parce qu 'élle je crie non pas pour appeler une longtemps partie intégrante du
nous fait découvrir à quel pitié, un secours impossible, mais patriotisme français ; l'âme breton-
J!.oint l'élite française, si pour clamer une beauté indestruc- ne en a-t-elle disparu aussitôt ?
fine, si inteDigente, si noble tible . Qu'importe après si nous Loin de là, et seulement du fait de
était cependant aveugle à n'en bénéficions pas! cette annexion, il y eut pour l'élite
la réalité terrible qui allait Chère grand-mère, je crois de la race la possibilité de parcou-
qu'ayant atteint aux limites de rir un cycle plus vaste que celui
la détruire. Ces jeunes l'inconfort et voyant se fermer réservé aux génies locaux.
hommes sont morts sans devant nous les portes de l'espoir Croyez-vous qu'il y ait pire
savo~r pourquoj, S<ffl;S . humain nous trouverons un refuge contempteurs du génie français
savoir pour qui, ni evidem- dans une sérénité que je vous que les parloteurs qui déshonorent
ment à cause de qui. Mais demande d'acquérir. le noble réveil national ? Non que
ils sont morts, chose plus J'entrevois une beauté nouvelle je veuille annexer l'Allemagne à la
à laquelle nos postulations artis- France ou la France à l'Allemagne.
terrible encore, en cr<_ryant tiques étaient peut-être un obs- Mais, de même qu'à l'heure
que leur sanf(_ allaitf erti1i- tacle. actuelle le problème individuel est
ser l'avenir. Ils sont morts Sans doute, après cette guerre, infiniment dépassé par le problè-
en crayant que de la boue un art fleurira-t-il de nouveau, mais me national, je voudrais qu'à tra-
des tranchees allait naître nous aurons à l'apprendre entière- vers ce nuage de sang l'on vît un
un monde nouveau, un art ment. autre problème se poser : celui de
Il faut nous l'avouer : l'Alle- la vitalité européenne en regard
/ nouveau, un homme nou- magne comme la France se dupent d'autres civilisations.
veau. elles-mêmes, et volontairement, ce Cette vitalité demande pour sa
Epouvantable méprise qui qui est pire, en prétendant que cet- conservation une organisation
fait de l'Entre-Deux- te guerre est une lutte de peuple à qu'aucune nation ne soupçonne et
Guerres, triomphe de la peuple, de nationalité. dont toutes seront tributaires.
saleté cosmop_olite, de la Leurs prétextes respectifs à La folie était d'envisager un
réclamer le droit pour elles sont impérialisme national. La souples-
corruption, de l'ordure excellents. se intuitive du génie français en
morale et de l'art prostitué Par rapport à l'ordre actuel de la avait le pressentiment depuis
et inverti, un abominable Société, ordre désuet et croulant. Napoléon.
crachat posthume sur les L'Allemagne demande pour ses li est donc fatal que ce choc
tombeaux de ces jeunes soixante-cinq millions d'habitants odieux dont rien ne ressortira au
sacrifiés. une place que lui contestent point de vue national conduise à
l'acquis et le labeur de quarante l 'examen approfondi de la ques-
millions de Français. tion socio-internationale.
L'une et l'autre refusent de voir Assez de sang chaud aura coulé
11 JANVIER 1915 la solidarité économique indispen- pour qu'on puisse le faire de sang-
(À SA GRAND• MEIIB) sable pour elles. froid, et sans rééditer les mons-
Cette guerre est un sacrifice truosités de la Commune.
Je ne puis te dire assez com- sanglant offert au dieu des temps D'ailleurs, c'est à l'élite d'en prépa- r.t
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j moment voulu, qui m'a rattaché bon appétit, mais il se rassasiera que tout sera mis en œuvre dans ,,:--, r
au courage et à la sagesse.
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pour un temps : alors on pourra lui un avenir très proche.