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Ennui

ã Jean-Claude Boulet
3 juillet 2010 pm

Calme Arbre
Ennui frotte
Résister vent
envie pousse
faire petit
quelque cri
chose Taon
Bruit surprise
homme Arbre
loin oiseau
Oiseau Terre
chante reflète
Hirondelle travail
vole Terre
plane pousse
pique lentement
tombe Assis
Coeurs galerie
saignants pieds
proches escalier
Taon Taon
dedans casse
Arbres pétale
froissent Grand
Faire arbre
quelque petits
chose cris
inutile Châtelaine
inaperçu absente
juste fenêtre
apparence Fenêtre
Vent derrière
marche moi
champs vide
Chat Maison
absent vide
Maison Maison
muette ennui
craque Vent
temps tombe
peuplée calme
fantômes Oiseau
connus petit
fantômes cri
aimés Ennui
fantômes Calme
muets
hier

Le bois est rentré, il ne reste plus qu’à le brûler.


La maison est propre, il ne reste plus qu’à l’écouter.
Le souper est prêt, il ne reste plus qu’à le manger.
Chacun chacune est ou a été à ses affaires.

Quelle misère que d’être là à attendre, à attendre quoi?


Filer, tricoter? Mais encore pour qui? Pour quoi?

Quelle misère que d’être là à ne savoir quoi faire.

L’enfant a grandi. Que peut-il espérer?


Que peut-il faire?
Vivement, quelque chose à faire!
Peut-être chercher une maison à remplir lui aussi.
Vivement, de la vie!

L’enfant a grandi, maintenant il s’ennuie.


Il veut sortir de sa misère,
sinon pour lui, pour ceux qu’il va faire.

Quelle misère de n’avoir rien à faire.


Quelle misère de ne savoir quoi faire.

Les champs sont semés, ils n’ont plus qu’à pousser.


Les animaux sont soignés, ils n’ont plus qu’à manger.

Même près des autres,


on ne peut pas être tous les soirs samedi,
on ne peut pas être tous les jours dimanche après-midi.
hui

Quelle misère que de ne savoir quoi faire,


alors, on demande aux autres de nous le dire.
Les autres qui vont nous payer peut-être pour finir de nous convaincre,
qu’il faut les aider dans ce qu’eux, ils veulent faire.

Une fois cela fait, et ne sachant à nouveau quoi faire,


on va acheter des autos et des maisons, de choses on va les emplir,
parce que c’est ce qu’il faut faire,
de plus en plus grosses, parce que c’est tout ce qu’on trouve à faire.

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