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4, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris

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www.irfe.com
Félix et Irina Youssoupoff

C ’est en 1924 que le prince et


la princesse Félix Youssoupoff lancent
la maison de couture Irfé. Son nom
est constitué des premières syllabes de
leurs deux prénoms. L’aventure débute
très modestement dans un atelier loué
rue Obligado, à Paris. Cette maison est
à l’image du couple, élitiste et raffinée.
La princesse Irina, est née Romanoff,
elle est l’unique nièce du tsar Nico-
las II, et la petite-fille préférée du tsar
Alexandre III. C’est une jeune femme
belle et éblouissante, qui épouse en 1914,
le prince Félix Youssoupoff, comte Sou-
marokov-Elston, descendant d’une des
plus anciennes familles russes.

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La princesse Irina Youssoupoff. V.Serov. Portrait du prince Félix Youssoupoff, 1903.

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L ui aussi est réputé pour sa
beauté surprenante, il a fait ses études à
Oxford et se trouve être l’héritier d’une
immense fortune, que l’on dit d’ailleurs
être plus importante que celle du tsar
lui-même. Par sa position et son mariage,
il côtoie les plus vénérables familles de
l’empire de Russie, comme celles des
plus illustres membres de l’aristocratie
européenne. Le prince a grandi dans les
somptueux palais appartenant à sa fa-
mille et a passé ses années de jeunesse
à développer le culte de la beauté, en
acquérant un goût parfait, inculqué par
ses proches. Notamment par sa mère, la
princesse Zénaïde, dont l’élégance était
aussi célèbre que sa somptueuse collec-
tion de bijoux, constituée de diamants
et de perles d’une valeur inestimable.
Toute cette atmosphère donnera plus
tard à Félix la source d’inspiration pour
créer les modèles et les décors de la Mai-
son Irfé.

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Le palais des Youssoupoff
à Saint-Petersbourg.

Le domaine «Archangelsskoye».

Le palais des Youssoupoff en Crimée.

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Dernier Mariage de l’Empire

L e faste et le cérémonial dé-


ployés à l’occasion du mariage de Félix
et d’Irina, seront les dernières splen-
deurs de la cour impériale, avant que
l’Europe ne sombre dans le chaos de
la Première guerre Mondiale. La Ré-
volution russe qui suivit, propulsa le
prince et la princesse Youssoupoff sur
les routes de l’exil. Le couple s’éta-
blit au début des années 20 dans un
premier temps à Boulogne, puis dans
une petite maison à Paris, où ils vi-
vent dans une ambiance romantique
et nostalgique. Le Prince y installera
un petit théâtre charmant ou par la
suite la Maison IRFé fera ses débuts.

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Le prince et la princesse Youssoupoff le jour de leurs noces. Saint-Pétersbourg, 1904. 7
La Maison de Mode IRFé

A près un voyage aux


Etats-Unis, Félix Youssoupoff décide
de lancer sa propre maison de cou-
ture. Il a toujours beaucoup aimé
dessiner et a de plus, un vrai sens de
l’élégance. Mais à court de moyens,
il est contraint pour réussir ce pro-
jet d’envergure de trouver des capi-
taux. Il semblerait d’après la légende,
qu’il fut contraint pour y parvenir de
vendre à Cartier, l’un des plus beaux
bijoux de sa collection, le célèbre dia-
mant «L’Etoile polaire». Une fois les
formalités établies et l’argent dispo-
nible, le premier défilé de la nouvelle
maison Irfé se déroule à l’automne
1924 dans les salons de l’hôtel Ritz, à
l’issue d’un bal offert en l’honneur
des grandes maisons de coutures pa-
risiennes.
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La princesse Youssoupoff en robe de la Maison Irfé.
Paris, 1920. 9
L ’apparition des modèles vers
minuit, parmi lesquels se trouve la
princesse Youssoupoff, produit un
effet spectaculaire  : non seule-
ment ce soir-là, Irina resplendit
de beauté, mais son allure et
son élégance mettent tellement
en valeur les modèles créés par
son mari, que le succès est im-
médiat. Les modèles ont une
ligne moderne et androgyne,
parfaitement dans le style de
la nouvelle vague à la «  gar-
çonne  ». Un journaliste Fran-
çais de l’époque écrit à ce sujet :
«L’originalité, le raffinement, le travail sur
les couleurs ont immédiatement positionné cette
maison modeste parmi les grandes maisons de
couture.»
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Les dessins des modèles IRFé dans les magazines
« Paris Elégant » et « l’Art et la mode » 1928..

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L e magazine Vogue,
écrit à son tour en 1926 sur
la collection Irfé  : «C’est
une collection, mais en même
temps, une sélection, car tous les
modèles sont réussis.» En illus-
trant son article de deux
modèles sport, originaux
et particulièrement inno-
vants : la robe chauve sou-
ris et la robe nénuphar.

Modèle IRFE dans le magazine VOGUE,


dessin de Lambarri, Paris, juin 1928.

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La publicité IRFé dans le magazine VOGUE, 1926.
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R apidement, la petite en-
treprise grossit et prospère. La maison
Irfé s’installe dans un atelier digne
de sa nouvelle renommée, au 19,
rue Duphot à Paris, puis ouvre trois
nouvelles succursales au Touquet, à
Londres et à Berlin. Le succès est aussi
lié aux mannequins qui étaient des
Princesses et des Comtesses parlant
plusieurs langues. Elles ont véhiculé
le raffinement et le chic des modèles
présentés. En 1927, devant l’étendue
de leur réussite, le couple s’oriente
vers la cosmétique et l’art de vivre. Ils
créent des services de table en porce-
laine et participent à la décoration de
trois restaurants parisiens.

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La princesse Mia Obolenskaya
en robe de la Maison Irfé, 1930.

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Les Princes sérénissimes de la Parfumerie Française

L a ligne de parfum Irfé, produits en quantité limitée est


destinée à trois catégories de femmes : les blondes, les brunes et les
rousses, qui désormais ont chacune leur parfum correspondant. Pour
la première fois, ils abordent ouvertement la différence, selon le type
de femme et selon leur âge. Le parfum Rallet N° 1 voit le jour. Il sera
dédié à l’impératrice Marie Feodorovna, grand-mère de la princesse
Irina et se compose d’une base fleuri-aldéhydique, alors que le de-
sign du flacon est confié à la princesse Marguerite de Grèce. Sa forme
épurée, en cristal rectangulaire et son bouchon noir, est inspirée des
flasques à vodka des officiers russes, comme en son temps l’avait pensé
Chanel, pour son célèbre N°5.

Le parfum Irfé d’Irina Youssoupoff,


créé spécialement pour elle.
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Les publicités de parfum Irfé Le dessin du flacon du parfum Irfé.
dans le magazine «Vogue» anglais, octobre 1936.

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J usqu’à ce jour on a réussit à
trouver que deux robes authentiques
de la Maison IRFé. Une se trouve à
« l’Institut du Costume » au Metro-
politan de New York et l’autre chez
un collectionneur Parisien qui dé-
sire garder l’anonymat. L’immeuble
de la rue Duphot ou était le siège
de la Maison IRFé existe toujours.
La maison IRFé cessera ses activités
en 1931. Seule la filiale des Parfums
aux arômes légendaires, a perduré
jusqu’aux années 60. Le Prince Felix
Youssoupoff trouvera la mort à Paris,
le 27 septembre 1967 à l’âge de 80 ans,
alors que son épouse décédera le 26
février 1970, également à Paris, à l’âge
de 74 ans.

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De cette union est née une
fille, Irina, qui épousera en juin
1938 à Rome, le comte Nicolas
Cheremetieff, qui à son tour
aura une fille, prénommée Xé-
nia, en souvenir de son arrière-
grand-mère, la grande-du-
chesse Xénia, sœur de Nicolas
II. Elle vit désormais entre Paris
et Athènes.

Xénia Cheremetieff-Sfyri, la petite fille


de Félix et Irina Youssoupoff.

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La nouvelle Page d’Irfé
Olga Sorokina

C ’est au cours de l’année


2006 que Olga Sorokina fait connais-
sance de la petite fille du Prince Yous-
soupoff, Xenia Cheremetieff-Sfyri.
Cette rencontre engendre la renais-
sance d’IRFé ; Olga propose à Xenia
de relancer la Maison de couture.
Ainsi en la personne d’Olga, IRFé re-
trouve à la fois un propriétaire et une
Directrice artistique.

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Olga Sorokina
23
L ors d’une rétrospective au
Palais de Tokyo à Paris, intitulée sym-
boliquement « Renaissance », le public
découvre Irfé en présence d’un par-
terre de journalistes internationaux
et des nouveaux talents créatifs de
cette maison.

Le Palais de Tokyo

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HERALD TRIBUNE
« C’était comme un voyage dans le temps, les robes anciennes portées
à Paris dans les années 20 par des aristocrates Russes étaient présen-
tées à côté des mannequins habillées avec des modèles de la dernière
collection qui descendaient le grand escalier Art Déco. La légèreté des
silhouettes, la richesse des couleurs créées par Olga reflètent l’esprit du
passé. Dans ses projets la Maison Irfé pense reprendre la fabrication
des parfums et pense créer des pièces de joaillerie en hommage aux
magnifiques bijoux de l’héritage des Romanoff. »

ASSOCIATED PRESS
« On lit l’histoire de la Maison de couture Irfé comme un best seller,
mais pour Olga Sorokina c’est un conte qui est devenu réalité. 80 ans
après la première Maison de couture Irfé, Olga Sorokina présente
sa première collection lors de la fashion week à Paris. Les modèles,
robes en soies et fourrures somptueuses inspirées des années 20 et 30
ont été présentés sur les marches du Palais de Tokyo au Musée d’Art
Moderne. »

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O lga est aujourd’hui l’image phare d’  Irfé.
Elle incarne à la perfection ce qu’avaient voulu ces fonda-
teurs : le raffinement, l’élégance, la perfection et le souci
du détail. Comme d’ailleurs le confie sa nouvelle égérie :
« Je dois regarder en avant et ne pas me retourner, afin d’écrire un
nouveau chapitre de cette histoire qui a façonné Irfé », et d’ajou-
ter au lendemain du lancement de sa nouvelle collec-
tion : « J’ai décidé avec mon équipe de travailler comme si Irfé ne
s’était jamais arrêté ». Princesse de cœur, cette jeune femme
charmante est aussi une vraie parisienne. Autant active
dans le monde professionnel que dans le quotidien. Ses
créations sont à son image, sportive et moderne, tout en
sachant s’adapter à tout type de femme, voulant révéler
son propre style.

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Olga Sorokina.
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Le Y avec la couronne L’armoirie de Russie Impériale

O lga a soigneusement gardé et réutilisé les éléments aristo-


cratiques, les emblèmes héraldiques des Princes Youssoupoff.
Aux éléments historiques, Olga a également rajouté des codes stylistiques
qui servent de passerelle entre Irfé des années 20 et Irfé du XXIe siècle.
La couleur choisie pour la marque Irfé est le violet qui était la fleur
préférée d’Irina Youssoupoff.

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La couronne créée par Olga. Le lustre inspiré par le Palais des Youssoupoff
à Saint-Petersbourg.

Autres codes stylistiques utilisés par Irfé.

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A près 80 ans d’absence, la Maison IRFé a
rouvert ses portes au 4, rue du Faubourg Saint-Ho-
noré. Tous les produits IRFé sont dans la catégo-
rie Prêt à porter de luxe et sont fabriqués dans les
meilleurs ateliers de France et d’Italie, utilisant les
meilleurs tissus et matériaux. C’est le studio IRFé ,
situé à Paris, qui est à l’origine de toutes les créations
d’IRFé.
Malgré ses origines Russes, la Maison IRFé est
aujourd’hui une société Française et ses collabora-
teurs sont en majorité Français.
Soucieuse de revenir parmi les Grands du
marché mondial de la mode, la Maison IRFé a pour
projet l’ouverture d’un flagship store à Paris. Le Par-
fum IRFé qui avait tant de succès dans les années 20,
va être ressuscité selon des formules de l’époque,
miraculeusement sauvegardées. Une joaillerie si-
gnée IRFé ainsi que des montres haut de gamme
vont être prochainement rajoutées à la ligne de vê-
tements et d’accessoires IRFé.
Actuellement la collection IRFé est vendue
dans plus de 80 boutiques réparties sur 22 pays

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Le show-room Irfé,
4, rue du Faubourg Saint Honoré,
Paris.

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Crédits photos :
Cyrille Boulay, Paris (p.3, 7, 16)
Jacques Ferrand (p.3, 17)
Xenia Sfyri collection, Athens (p.9)
Bibliothèque Art Déco, Paris (p.11, 12, 13)
La Cambre Library, Brussels (p.10)
Princess Obolenskaya collection, Washington, D.C (p.15)
Irfé (p. 23, 27, 28, 29, 31)

Conception graphique :
Eric Reinard

Impression :
Imprimerie Luthringer

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