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La Saga Irfe - FR
La Saga Irfe - FR
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La princesse Irina Youssoupoff. V.Serov. Portrait du prince Félix Youssoupoff, 1903.
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L ui aussi est réputé pour sa
beauté surprenante, il a fait ses études à
Oxford et se trouve être l’héritier d’une
immense fortune, que l’on dit d’ailleurs
être plus importante que celle du tsar
lui-même. Par sa position et son mariage,
il côtoie les plus vénérables familles de
l’empire de Russie, comme celles des
plus illustres membres de l’aristocratie
européenne. Le prince a grandi dans les
somptueux palais appartenant à sa fa-
mille et a passé ses années de jeunesse
à développer le culte de la beauté, en
acquérant un goût parfait, inculqué par
ses proches. Notamment par sa mère, la
princesse Zénaïde, dont l’élégance était
aussi célèbre que sa somptueuse collec-
tion de bijoux, constituée de diamants
et de perles d’une valeur inestimable.
Toute cette atmosphère donnera plus
tard à Félix la source d’inspiration pour
créer les modèles et les décors de la Mai-
son Irfé.
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Le palais des Youssoupoff
à Saint-Petersbourg.
Le domaine «Archangelsskoye».
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Dernier Mariage de l’Empire
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Le prince et la princesse Youssoupoff le jour de leurs noces. Saint-Pétersbourg, 1904. 7
La Maison de Mode IRFé
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L e magazine Vogue,
écrit à son tour en 1926 sur
la collection Irfé : «C’est
une collection, mais en même
temps, une sélection, car tous les
modèles sont réussis.» En illus-
trant son article de deux
modèles sport, originaux
et particulièrement inno-
vants : la robe chauve sou-
ris et la robe nénuphar.
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La publicité IRFé dans le magazine VOGUE, 1926.
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R apidement, la petite en-
treprise grossit et prospère. La maison
Irfé s’installe dans un atelier digne
de sa nouvelle renommée, au 19,
rue Duphot à Paris, puis ouvre trois
nouvelles succursales au Touquet, à
Londres et à Berlin. Le succès est aussi
lié aux mannequins qui étaient des
Princesses et des Comtesses parlant
plusieurs langues. Elles ont véhiculé
le raffinement et le chic des modèles
présentés. En 1927, devant l’étendue
de leur réussite, le couple s’oriente
vers la cosmétique et l’art de vivre. Ils
créent des services de table en porce-
laine et participent à la décoration de
trois restaurants parisiens.
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La princesse Mia Obolenskaya
en robe de la Maison Irfé, 1930.
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Les Princes sérénissimes de la Parfumerie Française
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J usqu’à ce jour on a réussit à
trouver que deux robes authentiques
de la Maison IRFé. Une se trouve à
« l’Institut du Costume » au Metro-
politan de New York et l’autre chez
un collectionneur Parisien qui dé-
sire garder l’anonymat. L’immeuble
de la rue Duphot ou était le siège
de la Maison IRFé existe toujours.
La maison IRFé cessera ses activités
en 1931. Seule la filiale des Parfums
aux arômes légendaires, a perduré
jusqu’aux années 60. Le Prince Felix
Youssoupoff trouvera la mort à Paris,
le 27 septembre 1967 à l’âge de 80 ans,
alors que son épouse décédera le 26
février 1970, également à Paris, à l’âge
de 74 ans.
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De cette union est née une
fille, Irina, qui épousera en juin
1938 à Rome, le comte Nicolas
Cheremetieff, qui à son tour
aura une fille, prénommée Xé-
nia, en souvenir de son arrière-
grand-mère, la grande-du-
chesse Xénia, sœur de Nicolas
II. Elle vit désormais entre Paris
et Athènes.
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La nouvelle Page d’Irfé
Olga Sorokina
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Olga Sorokina
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L ors d’une rétrospective au
Palais de Tokyo à Paris, intitulée sym-
boliquement « Renaissance », le public
découvre Irfé en présence d’un par-
terre de journalistes internationaux
et des nouveaux talents créatifs de
cette maison.
Le Palais de Tokyo
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HERALD TRIBUNE
« C’était comme un voyage dans le temps, les robes anciennes portées
à Paris dans les années 20 par des aristocrates Russes étaient présen-
tées à côté des mannequins habillées avec des modèles de la dernière
collection qui descendaient le grand escalier Art Déco. La légèreté des
silhouettes, la richesse des couleurs créées par Olga reflètent l’esprit du
passé. Dans ses projets la Maison Irfé pense reprendre la fabrication
des parfums et pense créer des pièces de joaillerie en hommage aux
magnifiques bijoux de l’héritage des Romanoff. »
ASSOCIATED PRESS
« On lit l’histoire de la Maison de couture Irfé comme un best seller,
mais pour Olga Sorokina c’est un conte qui est devenu réalité. 80 ans
après la première Maison de couture Irfé, Olga Sorokina présente
sa première collection lors de la fashion week à Paris. Les modèles,
robes en soies et fourrures somptueuses inspirées des années 20 et 30
ont été présentés sur les marches du Palais de Tokyo au Musée d’Art
Moderne. »
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O lga est aujourd’hui l’image phare d’ Irfé.
Elle incarne à la perfection ce qu’avaient voulu ces fonda-
teurs : le raffinement, l’élégance, la perfection et le souci
du détail. Comme d’ailleurs le confie sa nouvelle égérie :
« Je dois regarder en avant et ne pas me retourner, afin d’écrire un
nouveau chapitre de cette histoire qui a façonné Irfé », et d’ajou-
ter au lendemain du lancement de sa nouvelle collec-
tion : « J’ai décidé avec mon équipe de travailler comme si Irfé ne
s’était jamais arrêté ». Princesse de cœur, cette jeune femme
charmante est aussi une vraie parisienne. Autant active
dans le monde professionnel que dans le quotidien. Ses
créations sont à son image, sportive et moderne, tout en
sachant s’adapter à tout type de femme, voulant révéler
son propre style.
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Olga Sorokina.
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Le Y avec la couronne L’armoirie de Russie Impériale
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La couronne créée par Olga. Le lustre inspiré par le Palais des Youssoupoff
à Saint-Petersbourg.
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A près 80 ans d’absence, la Maison IRFé a
rouvert ses portes au 4, rue du Faubourg Saint-Ho-
noré. Tous les produits IRFé sont dans la catégo-
rie Prêt à porter de luxe et sont fabriqués dans les
meilleurs ateliers de France et d’Italie, utilisant les
meilleurs tissus et matériaux. C’est le studio IRFé ,
situé à Paris, qui est à l’origine de toutes les créations
d’IRFé.
Malgré ses origines Russes, la Maison IRFé est
aujourd’hui une société Française et ses collabora-
teurs sont en majorité Français.
Soucieuse de revenir parmi les Grands du
marché mondial de la mode, la Maison IRFé a pour
projet l’ouverture d’un flagship store à Paris. Le Par-
fum IRFé qui avait tant de succès dans les années 20,
va être ressuscité selon des formules de l’époque,
miraculeusement sauvegardées. Une joaillerie si-
gnée IRFé ainsi que des montres haut de gamme
vont être prochainement rajoutées à la ligne de vê-
tements et d’accessoires IRFé.
Actuellement la collection IRFé est vendue
dans plus de 80 boutiques réparties sur 22 pays
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Le show-room Irfé,
4, rue du Faubourg Saint Honoré,
Paris.
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Crédits photos :
Cyrille Boulay, Paris (p.3, 7, 16)
Jacques Ferrand (p.3, 17)
Xenia Sfyri collection, Athens (p.9)
Bibliothèque Art Déco, Paris (p.11, 12, 13)
La Cambre Library, Brussels (p.10)
Princess Obolenskaya collection, Washington, D.C (p.15)
Irfé (p. 23, 27, 28, 29, 31)
Conception graphique :
Eric Reinard
Impression :
Imprimerie Luthringer