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Audit Interne 3ch2
Audit Interne 3ch2
THÉORIE
ET PRATIQUE
DE L’AUDIT INTERNE
Cinquième édition
LA MISSION D’AUDIT
ET SES DIFFÉRENTES PHASES
A – DÉFINITION DE LA MISSION
Mission, du latin « Mittere » : envoyer, nous indique le Petit
Larousse qui précise : « fonction temporaire et déterminée dont un
gouvernement charge un agent spécial... par exemple : ce que l’on est
chargé d’accomplir dans l’intention de Dieu ou d’après la nature des
choses ». On se gardera bien d’extrapoler à partir de cette définition et
de qualifier de « divins » les travaux des auditeurs.
Toutefois... on peut faire un parallèle audacieux avec la Direction de
l’entreprise ou de l’organisation et affirmer que la Mission de l’audi-
teur est bien ce travail « temporaire » qu’il sera « chargé d’accomplir
dans l’intention... de la Direction Générale ». Travail « temporaire »
car le travail permanent de l’auditeur interne n’est constitué que par
une succession, en principe ininterrompue de missions diverses.
Ces dernières sont à apprécier selon deux critères : le champ d’appli-
cation et la durée.
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1 – Le champ d’application
Le champ d’application d’une mission d’audit peut varier de façon
significative en fonction de deux éléments : l’objet et la fonction.
1.1 – L’objet
Va permettre de distinguer les missions spécifiques des missions
générales.
• Ou bien, cas le plus fréquent, on a affaire à une mission spécifique,
c’est-à-dire portant sur un point précis en un lieu déterminé. Ainsi en
est-il si la mission a pour objet « l’audit du magasin de l’usine de
Valenciennes » ou encore « l’audit des ventes du secteur Maine-
Anjou » ou encore « l’audit de la sécurité du siège social », ou
encore « l’audit du centre informatique de la succursale de Lyon ».
• Par opposition à ces missions « spécifiques » on peut définir des
missions « générales » qui ne vont connaître aucune limite géogra-
phique. En reprenant les exemples précédents, on peut illustrer la
notion de mission générale avec « l’audit des magasins » ou encore
« l’audit des ventes » ou encore « l’audit de la sécurité » ou encore
« l’audit des centres informatiques » et ce, partout où dans l’entre-
prise il y a un magasin, une activité de vente, une fonction sécurité
ou un centre informatique.
1.2 – La fonction
Autre critère qui peut, bien évidemment, se marier avec le précédent,
on parle alors de missions unifonctionnelles ou de missions plurifonc-
tionnelles.
• La mission unifonctionnelle, qu’elle soit spécifique ou générale, ne
va concerner qu’une seule fonction. Par habitude, on réserve ce
terme aux missions « générales », mais on perçoit bien qu’il n’y a là
aucune exigence logique : l’audit du magasin de l’usine de
Valenciennes, ou l’audit des magasins sont toutes les deux des mis-
sions unifonctionnelles car ne concernant que la fonction « gestion
des magasins ». Il en sera de même pour « l’audit des achats » ou
« l’audit de la sécurité » ou « l’audit du recrutement ».
• La mission plurifonctionnelle, celle où l’auditeur est concerné par
plusieurs fonctions au cours d’une même mission, se rencontre en
général dans deux cas :
Le premier cas, et le plus courant, est celui des filiales. Lorsque les
auditeurs internes se déplacent pour aller auditer une filiale, en
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2 – La durée
C’est une question habituelle de la part des étudiants : « quelle est la
durée d’une mission d’audit ? » À cette question, il n’y a pas de
réponse, ou plutôt il y a une infinité de réponses, ce qui revient au
même. Une mission d’audit peut durer 10 jours ou 10 semaines, il n’y a
pas de règle en la matière et tout est fonction de l’importance du sujet à
auditer.
Il faut préciser que lorsqu’on parle de 10 jours ou de 10 semaines,
l’instrument de mesure est ici insuffisant. Il faut également retenir dans
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1 – Critère géographique
Le chiffre trois n’est pas le nombre d’or de l’Audit Interne, il corres-
pond très exactement à la situation géographique de l’auditeur au cours
de son intervention :
– dans la première partie de sa mission, l’auditeur est essentielle-
ment dans son bureau et dans son service. Ses déplacements sont
courts et brefs ; à la limite ils peuvent ne pas exister ;
– dans la seconde partie, au contraire, l’auditeur est la plupart du
temps sur le terrain, donc absent du service ; les retours au bureau
sont rares, parfois inexistants ;
– dans la troisième partie, retour à la sédentarité également ponc-
tuée – comme dans la première phase – de quelques déplacements
possibles, brefs et rapides. Et cette sédentarité peut également
signifier travail à domicile.
« Retour au bureau » ne signifie pas nécessairement « retour dans le
service » : tout dépend de l’éloignement de l’auditeur. Lorsqu’il réalise
sa mission d’audit à proximité et que les frais de déplacement sont consi-
dérés comme budgétairement acceptables, l’auditeur revient effective-
ment dans le service. Mais si la mission se déroule au loin, et en particu-
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2 – Définitions
Ces trois moments sont traditionnellement désignés :
– Phase de préparation,
– Phase de réalisation,
– Phase de conclusion.
Chacune d’entre elles se découpe, nous le verrons dans l’analyse
détaillée, en un certain nombre de périodes, mais au-delà de cette ana-
lyse, on peut dire qu’elles vont toutes exiger des auditeurs des compé-
tences spécifiques, qui ne sont pas toujours l’apanage d’un seul, et qui
permettent d’affirmer que la meilleure mission est toujours celle qui est
réalisée à plusieurs.
La Méthode est le domaine d’élection des instabilités du
vocabulaire ; nous y avons fait allusion dans la première partie. Ainsi
ces trois phases sont parfois nommées :
– Phase d’étude,
– Phase de vérification,
– Phase de conclusion.
On perçoit bien qu’il s’agit de la même chose.
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