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RP Troisième : Bataille sur Galaghar.

Chapitre 01 : La réunion.
Empire Nain, Vingt-troisième Secteur du Quatrième Quadrant des Nouvelles Colonies, Planète
Galaghar, Quartier Général du camp de base Nain.

Dans une des salles de réunion du bâtiment, le Chef de Guerre Gurdil étudiait, en
compagnie des Généraux des quinze Secteurs de Combat formant le camp de l’armée Naine, les
différentes possibilités d’offensives qui se présentaient à eux…
« … et si on essayait un mouvement d’encerclement simultané par la gauche et la droite ? On
utilise les Vingtième et Vingt-cinquième Régiments de Cavalerie pour former les branches de la
tenaille et déborder leurs lignes, dans lesquelles on engouffre la Troisième Division de Zélotes, avec
pour mission de sécuriser les environs. Et enfin on engouffre toutes nos forces par la brèche et une
fois que l’offensive sera lancée, les Humains ne pourront plus nous arrêter.
-Mais que faites-vous de l’artillerie placée à l’arrière et au niveau de l’avant-poste ? Vous avez vu
les dégâts qu’elle a causé à l’enceinte nord, alors que le bombardement n’a duré que quelques
minutes : nos hommes et nos véhicules seraient décimés par centaine, et je ne pense pas que nous
disposions d’assez de réserves pour mener un tel assaut.
-Nous n’avons qu’à les empêcher de tirer : noyons-les sous un déluge de feu, à tel point qu’ils ne
pourront pas effectuer de tir. Et de toute façon, je ne pense pas que les Humains disposent d’une
réserve de munitions suffisante pour un bombardement de plus de quelques minutes, n’oublions
pas que cela fait plus de six mois qu’ils n’ont pas été ravitaillés. Et puis pourquoi ne pas détruire
ces canons après tout ? Nous avons plusieurs équipes de commandos qui trainent à la base, autant
qu’elles nous servent à quelque chose… Et puis, au pire, on peut raser l’emplacement de leurs
batteries avec les bombardiers ou vaisseaux de la Flotte, ce ne sont pas les options qui manquent…
-On dirait que vous n’avez pas pris le temps de consulter le rapport que nous vous avions envoyé
Général Hakash, fit froidement remarquer Gurdil en fronçant les sourcils. Premièrement, les
batteries d’artilleries ennemies sont protégées par des boucliers déflecteurs que nos armes ne
parviennent pas à franchir : donc à moins que vous n’ayez d’autres canons sous la main, nous ne
pouvons pas les détruire. D’autant plus que nous aussi, nous ne disposons pas des réserves de
munitions nécessaires à un tel bombardement. Deuxièmement, l’ennemi dispose d’un très grand
nombre de batteries anti-aériennes très efficace qui descendraient nos bombardiers et leur escorte
avant d’être à portée. Troisièmement, nous ne disposons pas de Démolisseur Spatial, donc un
bombardement est hors de question car trop imprécis. Et faire pénétrer dans l’atmosphère un
vaisseau dont l’armement serait suffisant pour accomplir cette tâche ne serait pas très prudent, les
répulseurs de ce type de bâtiments n’étant pas conçu pour les maintenir en l’air plusieurs heures.
Ensuite les Humains ont récupéré plusieurs de nos canons à particules donc ils pourraient
descendre le vaisseau, et même si on en réunissait plusieurs… Et enfin pour finir, les commandos
ne « traînent » pas à la base, ils combattent comme tout le monde en première ligne ou vont
chercher des informations derrière les lignes ennemies au péril de leur vie… Ah si encore deux
chose : premièrement, vous semblez accorder peu de valeur à la vie de nos soldats et mettez-vous
bien cette idée dans la tête : nous n’envoyons pas nos hommes à une mort certaine, nous essayons
de limiter les pertes au maximum. Deuxièmement, je suis très déçu de votre attitude : on m’avait
vanté vos qualités de stratège hors-pair et votre profond respect de la vie… Soyez sûr que je
mentionnerai votre attitude dans mon rapport.
-Et bien faîtes le, fit le Général d’une voix doucereuse. Moi je mentionnerai que vous vous arrêtez à
de simples détails insignifiants : qu’est-ce-que la vie des soldats contre la victoire totale,
l’annihilation de l’ennemi et la satisfaction de les avoir tué jusqu’au dernier ? »

Un silence de mort tomba sur la salle. Le Général Hakash transpirait abondement et avait à
présent un regard de fou, de même qu’un sourire de dément. Le Chef de Guerre soupira avant de
sortir son communicateur de l’une des poches de son uniforme.
« Une équipe de sureté médicale à l’entrée de la salle SR-127. Dites-leur qu’on vient de dénicher un
nouveau cas de Hralkor. (Il coupa son communicateur et le rangea) Gardes, veuillez emmener le
Général hors de la pièce et veillez à ce qu’il ne s’échappe pas et qu’il ne morde aucun d’entre vous.
-A vos ordres, Seigneur. »

Quatre hommes empoignèrent fermement l’officier supérieur et le traînèrent hors de la


pièce, sous des gloussements démoniaques. Le silence revint et perdura quelques instants de plus.
Tout le monde était choqué, et plus particulièrement le Général Daïn Sans-Hoeur –ami d’enfance du
Général Hakash. Ce fut finalement le Général Karkhan qui brisa le silence.
« Par les coui… cornes du Grand Sanglier de Durïn, vivement que cette guerre soit finie ou que nos
scientifiques trouvent un remède contre ce mal qui nous prive de nos meilleurs éléments, parce
que cela commence à devenir très embêtant…
-En effet… Général Daïn, voulez-vous vous occupez de la lettre pour la famille du Général ?
-Oui Seigneur, je m’en occuperai.
-Parfait. Messieurs, je pense que nous ferions mieux d’arrêter là cette réunion pour aujourd’hui.
Rejoignez vos Secteurs respectifs et bonne nuit. »

Les Généraux saluèrent et quittèrent la salle, en soutenant un Général Daïn au bord de la


crise de larmes. Gurdil fit appeler en second et profita des quelques minutes de répit qu’il disposait
pour mettre à jour son journal personnel. Le sifflement annonçant l’ouverture de la porte se fit
entendre et le Général en Chef Karsk –le second de Gurdil- entra dans la pièce, une pile de carte de
données à la main.
« Vous m’avez fait mander Seigneur ?
-Oui, j’aimerai que tu annonce au Général en Second du Secteur Huit qu’il prend définitivement le
commandement de son Secteur : dis-lui que son supérieur à contracté La Maladie, mais qu’il n’en
dise rien à ses hommes.
-A vos ordres, fit le Général Karsk. Dois-je faire préparer un transport spécial pour le Général
Hakash ?
-Oui, et place-le sous la surveillance s’une équipe de commando, la Hyaltus, si elle est remise de sa
dernière mission. Préviens aussi Techrech qu’on leur envoie un nouveau … pensionnaire.
-A vos ordres Seigneur. Autre chose avant que je ne passe à mes nouvelles ?
-Oui, contacte aussi le Général en Chef du Secteur Neuf et dis-lui de s’occuper de la défense de son
Secteur ces prochains jours, le Général Daïn risque d’être assez perturbé.
-Très bien… Bon, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle : choisissez laquelle vous voulez
entendre en premier.
-Commence par la mauvaise, je ne suis plus à ça prêt.
-Comme vous voulez… Nous avons détecté des forts mouvements de troupes Humaines entre les
Secteurs Un et Six, ce qui porte à huit le nombre de zones où la probabilité d’une attaque cette nuit
est proche de un.
-Huit Secteurs ? Je ne savais pas que les Humains avaient encore autant de troupes… Enfin bref,
fais passer les Secteurs concernés en alerte rouge-trois et dis aussi aux unités de réserve de se
tenir prête au combat toute la nuit.
-A vos ordres Seigneur. Je suppose que vous avez envie d’entendre la bonne nouvelle ? (Le Chef de
Guerre acquiesça) J’ai parlé tout à l’heure avec le HC, et ils m’ont dit que la relève n’était plus qu’à
une semaine de voyage.
-La relève ? Pourquoi le HC voudrait nous relever, on fait bien notre boulot !
-Heu Seigneur, c’est la relève annuelle : comme cela est prévu dans tout engagement contre des
forces démonistes.
-Cela fait déjà un an que nous combattons ici ?
-Oui Seigneur, mais vous avez été très occupé durant cette année, c’est pour cela que vous ne
l’avez pas vu passer…
-Mouais… (Les yeux de l’officier s’écarquillèrent) Et est-ce-que l’on a prévu quelque chose pour
fêter ça ?
-Affirmatif, je me suis occupé de tout : le repas commence dans une heure dans la Grande Salle.
-Merci… Que deviendrai-je sans toi Karsk ?
-Vous vous en sortiriez très bien. Bien, si vous n’avez plus besoin de moi, je vais allez transmettre
vos ordres, mettre la base en routine de nuit et me préparez pour le repas ».

Chapitre 02 : Repas et mémoire.


Une heure plus tard.

Tout le personnel du Quartier-Général non-concerné par la routine de nuit rassemblé dans le


Grande Salle, vêtu de leurs habits d’apparats. Les conversations allaient bon train, chacun
racontant sa journée à l’autre. C’était aussi des moments de retrouvailles entre amis séparés par
des affections ou des heures de quart différentes. Une trompette résonna quelque part et le silence
se fit. Les portes de la Grande Salle s’ouvrirent en silence et laissèrent entrer des centaines de
Serviteurs portant des plateaux chargés de chopes de bière, qu’ils distribuèrent aux convives avant
de s’éclipser et retourner aux cuisines pour préparer la suite.
« Nains, mes frères ! Nous sommes rassemblés en ce lieu pour fêter la fin de notre année de
service sur cette planète : à l’heure où je vous parler une nouvelle armée est en route pour nous
relever. »
L’assemblée martela les tables de ses poings.
« A notre arrivée, la situation était catastrophique, voir perdue. Bien peu de personnes auraient
parié sur notre victoire. Et bien pourtant, envers et contre tout, nous avons tenu et vaincu ! »
Nouveaux martèlements de table.
« Je ne dis pas que cette victoire est un hasard, ni qu’elle revient à une seule personne, mais à
tous. Si vous n’aviez pas repoussé l’ennemi ou pu accomplir les offensives que nous avions
préparé, nous serions tous des cadavres froids et dévorés par les charognards à l’heure qu’il est ».
Nouveaux martèlements.
« Toutefois… J’aimerai que nous n’oubliions pas nos frères tombés au combat. (L’ardeur de la salle
retomba d’un coup) Nombre d’entre vous ont perdu un proche ou un ami durant cette année, que
ce soit au combat ou non. J’aimerai que ce soir nous trinquions à leur mémoire car, sans leur
sacrifice, nous ne serions peut-être pas ici et que les oublier reviendrait à devenir ce que nous
combattons : des êtres sans cœur, dépourvus d’âme. Arch zêlnah !
-Arch zêlnah ! »

Les Nains se tinrent une minute au garde-à-vous dans le silence. A la fin de ce laps de
temps, Gurdil but d’une traite sa chope, imité par le reste des convives. La trompette résonna de
nouveau et les Serviteurs firent leur réapparition, apportant cette fois-ci le repas (ours à la bière,
jambons, rôtis,…) et la boisson (bières, vin et hydromel).
« Dis donc ils se sont surpassés aux cuisines cette fois : cela fait une éternité que je n’avais pas fait
de repas aussi délicieux.
-C’est vrai que c’est bon, confirma Karsk, la bouche plein d’ours à la bière. Ca change des rations
de combat et de cet immonde gruau que les gens du HC n’ont jamais dû ne serait-ce que sentir,
pour avoir l’idée de le laisser en aliment principal des armées.
-C’est sûr… Mais bon au moins avec ça, ils sont sûr de faire marcher l’industrie agro-alimentaire et
de rédu… »

Soudain les portes de la Grande Salle s’ouvrirent avec fracas, ce qui eut pour effet de faire
se lever et dégainer l’ensemble des convives. Même s’ils étaient sécurité au sein du bunker qu’était
le Quartier-Général, les Nains avaient pris l’habitude de se promener avec une arme, même un
simple couteau. Les convives rengainèrent rapidement leurs armes quand ils virent que « l’intrus »
était l’officier responsable des communications de l’équipe de nuit. Celui-ci traversa la Grande Salle
en courant et s’arrêta de justesse devant la table où Gurdil et l’état-major dînaient.
« Lieutenant Thorak… au rapport… Seigneur, fit l’officier à bout de souffle.
-Repos Lieutenant. Prenez le temps de reprendre votre souffle.
-Merci… Mais pas le temps… Les Humains ont … lancé… une attaque massive… sur tous les
Secteurs… Besoin de vous… à la Salle Tactique… immédiatement.
-Oh bon sang de boudiou de cagaou de tiounque de coun dou diable !, jura Gurdil en se levant
brusquement. Sonnez le rassemblement général et mettez l’ensemble du camp en alerte
maximale. Général, vous vous occuperez d’expliquer la situation à la Flotte, et dites leur de se tenir
prêt à débarquer les réserves, demanda le Chef de Guerre en s’adressant à Karsk.
-A vos ordres », fit celui-ci avant de composer un court code sur le boitier installé sur son avant-
bras gauche.
Une alarme se déclencha dans la salle, ainsi que dans toute la base et le camp. Des lumières
rouges se mirent à clignoter à une fréquence précise, indiquant ainsi à tout le monde le
déclenchement de l’alerté maximale et la mobilisation de toutes les forces armées possibles. S’en
suivit alors une ruée massive des convives vers l’extérieur de la Grande Salle et, plus précisément,
vers les quartiers personnels et armureries du Quartier-Général. La machine de guerre Naine allait
se mettre en route.

Chapitre 03 : Ordre : tenir coûte que coûte.


Cela ne faisait que trente minutes que les Humains avaient débuté leur attaque mais Orïn,
Phalange de première classe, avait l’impression que le triple de temps c‘était écoulé. Etant de
garde sur le mur A-37b3 du Secteur Douze avec son escouade, ils avaient essuyé de plein fouet la
charge d’une compagnie blindé ennemie, composée de pas moins de trois cent hommes
d’infanterie et cinquante véhicules. Les mines et tourelles automatiques disséminées devant les
fortifications. Les avaient retardés assez pour permettre à l’artillerie de se mettre en place et
d’entamer un bombardement qui avait brisé leur assaut. L’artillerie Humaine avait alors donné de
la voix, empêchant aux Nains de répliquer pour stopper la nouvelle vague d’assaut. Et maintenant
l’escouade d’Orïn –l’escouade Phyos- faisait feu avec toutes les armes dont elles disposaient, afin
de maintenir le flot d’Humains le plus loin possible des fortifications… Mais cela ne marchait pas
tout le temps : par deux fois, les Démonistes (=les Humains qui, ici, sont au service de Démons)
étaient parvenus à prendre pied sur le mur, obligeant les Nains à troquer pour quelques temps
leurs fusils contre leurs haches, pour repousser les assaillants. Cela n’avaient pas pris longtemps, et
aucune perte n’était à déplorer du côté Nain, mais cela avait permis aux Humains encore en bas de
se rapprocher un peu du pied du mur… Alors les Nains redoublaient d’effort pour les repousser,
comme n’importe lequel des soldats du camp cette nuit. L’ordre était de tenir coûte que coûte le
temps que la contre-attaque se mette en place, et c’est ce que l’escouade Phyos faisait…
Quelque part dans le Secteur Deux, une escouade de Zélote défendait âprement sa portion
de fortification. Le major Korhs, dirigeant un groupe de dix hommes, tirait « comme un dératé » sur
ce qui dépassait le mètre quarante. Ayant toujours aimé les armes avec une grande puissance de
feu, il avait modifié son fusil d’assaut DZIII (dotation standard de tous les Zélotes de l’Armée) pour
que celui-ci possède une plus grande cadence de tir –ce qui impliquait modifier le système
d’approvisionnement, de tir, de refroidissement ainsi que le magasin de l’arme (en l’occurrence des
cartouches énergétiques), ce qui n’est pas à la portée de tout le monde non plus. Et bien pour une
fois, il était content d’avoir fait ces modifications : bien qu’assez inutile contre des ennemis isolés
ou peu nombreux –l’arme étant moins précise qu’un DZIII standard-, le fusil de Korhs se révélait
cette nuit d’une mortelle efficacité. Fauchant sans cesse les vagues incessantes d’Humains, il ne
s’arrêtait de semer la mort que lorsque la cartouche énergétique était vide, et donc le temps que le
major la changer (c'est-à-dire quelques secondes). Le sous-officier avait perdu le compte des
ennemis descendus après avoir dépassé la centaine. A présent il ne faisait que tirer, tirer et encore
tirer, afin de protéger ses frères à ses côtés et dans tous les autres Secteurs.

Aegir, Capitaine d’une escouade de Pretor Hralkir –les commandos d’assaut de l’Armée
Naine, des spécialistes de l’investissement de place forte de tout type- se présenta au Quartier
Général de la Quatrième Circonscription du Secteur Six. Le Commandant lui confia la mission de
reprendre une position stratégique située en hauteur et lourdement fortifiée. Une centaine de
Zélotes défendait cet endroit au début de la bataille, mais ils avaient été submergés –au sens
propre du terme- par pas moins de six cents Humains. Le Capitaine étudia quelques instants la
disposition et la nature des défenses en place avant de rejoindre ses hommes, d les briefer
rapidement et de partir pour la mission. La combinaison des Pretor Hralkir disposait d’un système
de camouflage évolué, qui fonctionnait tout particulièrement bien la nuit, en plus des autres
« joujoux » technologiques qui permettaient aux Pretor d’être bien plus efficace que des troupes
d’élites conventionnelles. Rampant lentement –mais pas trop non plus- vers leur cible, les hommes
d’Aegir ne se firent absolument pas repérer par les Humains : arrivant au pied des fortifications, ils
envoyèrent quelques détonateurs puis utilisèrent les dispositifs spéciaux des mains et des pieds
afin de pouvoir escalader les trois mètres de mur. Une fois en haut, ils chargèrent les Humains
avant que ceux-ci n’aient pu repousser la première vague Naine. Faisant un carnage, ces premiers
arrivants permirent au reste de l’escouade de monter tranquillement en haut des fortifications et de
se mettre à abattre au fusil les ennemis loin et dangereux. Les bombonnes de refroidissement des
mitrailleuses et canons explosaient, projetant les servants dans une direction et l’arme dans
l’autre ; les Humains accourant des autres parties de la position tombaient par dizaine sous le feu
nourri des commandos ; une cinquantaine de Zélotes avaient été fait prisonniers lors de l’assaut :
dès qu’ils arrivèrent près des quartiers –transformés en prison temporaire- les commandos
libérèrent leurs frères qui se joignirent à la joyeuse fête de massacre qui se déroulait. Une fois la
place nettoyée, quatre escouades de Gardien et deux de Phalanges vinrent pour réinvestir la
position et la tenir : les Nains allaient pouvoir commencer à ré-avancer.

Chapitre 04 : Commandement.
Gurdil n’avait même pas pris le temps de se changer avant d’aller à la salle de coordination
tactique, tout comme le Général Karsk ainsi que les quelques officiers et soldats sûrs de ne pas
combattre avant que le Quartier-Général soit assiégé. En arrivant, un officier inconnu du Chef de
Guerre lui fit un rapide rapport de la situation. Elle était simple : tous les Secteurs étaient attaqués
et tous maintenaient une ligne de front à peu près continue, pour le moment : car il était certain
que les Nains ne tiendraient pas longtemps face à cette marée de corps et d’armes. Cela intrigua le
chef suprême de l’armée : où les Humains avaient-ils trouvé autant d’hommes ? Ou alors, où
avaient-ils réussi à cacher autant de guerriers aux yeux des espions et détecteurs Nains ? Même si
cette question n’était pas primordiale, elle l’intriguait. Il se promit de mettre quelqu’un dessus…
« Seigneur, le Secteur Neuf annonce qu’ils ont besoin de renforts immédiatement afin de reformer
une ligne de défense continue et solide, ainsi que d’un tir de soutien pour permettre à leurs troupes
de se replier, fit l’officier des communications.
-Envoyez un Régiment de Phalanges, deux Compagnies de Zélotes et une Compagnie de Chariot de
Guerre. Prenez les hommes de la Troisième Division d’Infanterie et de la Douzième Division Blindée,
fit le Chef de Guerre, dont les yeux volaient d’un écran tactique à un autre. Dites à la Batterie
Quinze de se tenir à faire feu.
-A vos ordres, fit l’officier en saluant.
-Secteur Quatre, faites attention : les forces est du Trois reculent et vont essayer de se replier en
partie chez vous. Coordonnez vos actions afin que les Humains ne vous prennent pas à revers.
-A vos ordres Seigneur, fit la voix du Général Karkhan par le haut-parleur.
-Batteries Deux à Six, préparez un tir de barrage sur une ligne passant par les points 02N-78E et
03N-79E. Feu à volonté jusqu’à ordre contraire ou stabilisation de la situation.
-Oui Seigneur, firent simultanément les officiers de liaison avec les batteries en question.
-Monseigneur, la Flotte nous indique qu’une importante armada Humaine vient de sortir
d’hyperespace. L’Amiral Oriak demande des ordres.
-Sur mon écran tactique », ordonna Gurdil.

L’officier pianota sur quelques touches et l’écran devant le Chef de Guerre s’illumina. Les
rapports des vaisseaux en orbite s’affichèrent : ils avaient dénombré plus d’une centaine de
vaisseaux, dont au moins soixante-quinze transporteurs de troupes non-armés, et d’autres
arrivaient encore. L’ordinateur analysa et classa les données : il y avait exactement vingt-cinq
vaisseaux de guerre et cent vingt-sept transporteurs de troupes. Les sauts semblaient finis,
l’ensemble de la Flotte ennemie semblaient arrivée.
« Bien … Amiral Oriak ?, fit Gurdil en ouvrant un canal de communication.
-Oui Seigneur. L’ennemi déploie ses chasseurs et les transports de troupes entament leur descente
vers la planète.
-Merci. Dites au vaisseau-hôpital de quitter la zone et de nous contacter dans trois heures : si le
contact n’est pas rétablit, qu’il aille à la base la plus proche et qu’il donne l’alarme.
-A vos ordres Seigneur.
-Parfait. Lancez votre Chasse et divisez la en deux groupes : bombardiers et intercepteurs vous
aideront dans votre attaque des vaisseaux capitaux ennemis pendant que les chasseurs
s’occuperont de descendre un maximum de transports avant que ceux-ci ne se posent. Transférez
également leur commandement ici, au QG.
-A vos ordres.
-Détruisez en premier le vaisseau-amiral ennemi, Amiral : nous avons constaté qu’une fois que
leurs principales armes sont hors-service, ces Humains ont tendance à se replier vite fait… Cela
devrait être pareil pour vous là-haut.
-Merci du conseil Seigneur. (L’hologramme trembla légèrement) Je vais devoir vous laisser
Seigneur, les invités sont arrivés. Aokïn, terminé.
-Bon et bien voilà une bonne chose de faite, fit le Chef de Guerre en parcourant des yeux la
projection tactique holographique.
-Les Quatrième et Cinquième Divisions d’Infanterie ainsi que la Vingt-Quatrième Division Blindée
m’indiquent qu’elles sont parées au combat, Seigneur.
-Parfait… Bon, à nous d’attaquer maintenant, annonça l’officier supérieur en arborant un petit
sourire. Masser la Vingt-Quatrième Division Blindée en arrière du front du Secteur Sept et sortez
toute l’artillerie disponible de la réserve. Mettez-la en batterie sur ce Secteur et préparez-vous à
bomb…
-Seigneur ! Nous avons un problème : le front du Secteur Treize est rompu ! Le camp de base sera
bientôt envahi !
-Le Général confirme la rupture du front, fit l’officier des communications. Et il affirme ne pas
pouvoir stopper seul cette attaque, toutes ses forces sont déjà engagées. Les survivants se
regroupent dans le bunker central mais ils ne tiendront pas très longtemps. Et…, commença
l’officier.
-Et quoi lieutenant ?, fit Karsk. Faites vite, parlez !
-Euh, je ne suis pas sûr que…
-Qu’y a-t-il lieutenant ? Qu’est-ce-que le général a dit ?, fit Gurdil, énervé.
-Et bien… Il a dit que vous aviez intérêt à lui envoyer des renforts immédiatement si vous ne voulez
pas voir votre jolie petite face de rat pistonnée écrasée sous sa semelle… »

Un silence gêné tomba instantanément sur la pièce, pendant quelques secondes. Quelques
minuscules secondes qui parurent bien longue au jeune lieutenant.
« Toujours poétique à ce que je vois, fit Gurdil. Communication : dites aux Vingt-Quatrième et
Trente-Deuxième Régiments d’Infanterie Zélote, Quarante-Quatrième Régiment d’Infanterie de
Phalange et aux Trois Cent-Douzième et Quatre Vingt-Dix-Huitième Régiments Blindés de se
rassembler devant la Porte Nord et se préparer à me suivre dans le Secteur Treize. (L’officier en
question acquiesça avant de transmettre les ordres.) Général Karsk, vous prenez le commandement
de la défense en mon absence. Pour ce qui est du Secteur Sept, lancez un Delta puis un
Encerclement en Six et Huit et enfin une Charge sur le Sept. Après, à vous de voir pour la suite de
l’offensive.
-Ne vous inquiétez pas Seigneur, je m’occupe de tout. Foncez au Secteur Treize. »
Gurdil quitta en courant la salle de coordination tactique pour se rendre dans ses quartiers. Là, il
enfila en vitesse son armure de combat, chose qu’il n’avait pas faite depuis quelques temps. Il se
saisit de son marteau de guerre avant de passer à l’armurerie la plus proche, et d’en ressortir
chargé comme une mule : un lance-missile 5P-II, un fusil laser lourd MKV, un fusil d’assaut DZIII
reconvertit en mitrailleuse légère, un sac de grenades en tout genre, un pistolaser et une double-
hache énergétique. Cet équipement le ralentissait et l’entravait fortement mais il comptait l’alléger
rapidement après le début du combat.
Toujours en courant, il traversa le Quartier-Général et sortit par la Porte Nord, où le groupe de
combat rassemblé l’attendait. Il monta dans son véhicule de commandement, pris un
communicateur et donna le signal du départ : la colonne s’élança à grande vitesse vers le Secteur
Treize, afin de sauver tous les autres.

Chapitre 05 : Bataille finale.


Tous feux éteints, la colonne s’était déployée autour du camp de base du Secteur Treize et
attendait le rapport des éclaireurs. A leur arrivée, les troupes de Gurdil avaient trouvé quelques
soldats montant la garde –des heureuses personnes ayant pu quitter le camp sans se faire abattre-
et prêts à donner leur vie pour retarder au maximum l’avancée Humaine. Ils avaient annoncé qu’il
ne devait plus rester grand monde à l’intérieur du camp, au vu des pertes subies pendant le double
assaut –une partie des transporteurs accompagnant la Flotte Humaine avait survécu aux raids des
chasseurs Nains et s’était posé en plusieurs endroits du camp, mais surtout au niveau du Secteur
Treize : pris à revers et n’ayant pas eu assez de temps pour réagir, les Nains avaient été débordés,
encerclés et massacrés par centaines. De plus la fouille méthodique du camp avait révélé de
nombreux Nains qui s’étaient cachés : ils se firent tous abattre et parfois, même très souvent,
torturés. Les cris de leurs souffrances étaient parvenus aux oreilles des gardes et heureusement –
ou malheureusement- ces cris avaient cessé peu de temps avant l’arrivée des troupes de Gurdil.

Cela faisait maintenant plus de dix minutes que les éclaireurs étaient partis et qu’ils ne
donnaient plus aucun signe de vie. Le Chef de Guerre hésita donc à considérer qu’ils étaient
avaient été tués ou bien capturés et donc à lancer son assaut. Alors qu’il allait transmettre ses
ordres, un message l’informa que les éclaireurs étaient de retour. Le hasard faisait bien les choses
quand même, parfois.
« Eclaireur-chef Arghan au rapport, Seigneur.
-Repos. Quelles sont les nouvelles ?
-Et bien, nous n’avons vu aucun Humain entre notre position et le camp, même pas près des
transports. (Les transporteurs avaient atterrit derrière le camp, ce qui explique la prise à revers)1
Mais de ce que nous avons aperçu et entendu, les Humains sont soit en train de piller le camp, soit
en train d’attaquer le bunker principal. Nous n’avons repéré aucune sentinelle, aucune patrouille de
surveillance.
-Parfait. Merci, retournez dans votre bataillon et préparez-vous au combat.
-Oui Seigneur. »

L’éclaireur repartit et Gurdil transmis ses ordres aux chefs des régiments. Il descendit de
son véhicule et se plaça à la tête de ses troupes. Levant haut dans le ciel son marteau, il se mit à
courir en silence vers le camp, suivi de trois mille guerriers, avide de pouvoir venger leurs
camarades tombés.

Les Humains, tout occupés à leur pillage ou en train de se faire massacrer devant le bunker,
ne virent pas les Nains approcher. Et quand ils entendirent le grondement de leur course et leurs
cris de guerre, il était trop tard. Les Petites Personnes s’engouffrèrent dans le camp en plusieurs
endroits, prenant à revers leurs ennemis –exactement de la même manière que ceux-ci il y a un
peu plus d’une heure. Devant tout le monde, en première ligne, se trouvait le Chef de Guerre
Gurdil, faisant feu de toutes ses armes. Cette nuit, pour la première fois depuis le début du conflit,
les Nains ne firent aucuns prisonniers : ils massacrèrent sans pitié tous les Humains qu’ils
croisèrent, vengeant par la même occasion tous leurs frères tombés au combat cette année.

En arrivant sur la place principale, les Nains entrèrent dans une scène digne de
l’Apocalypse selon Argos –un célèbre philosophe Nain très … controversé et qui décrivait
l’Apocalypse comme une guerre contre les forces du Mal sur la planète mère des Nains :
Svartalfaheim- : des cadavres jonchant le sol, des carcasses de véhicules un peu partout, des trous
d’artillerie remplis d’eau où les Humains tentaient bien de s’abriter du déluge de feu que le bunker
déversait. Laissant le reste de sa troupe se charger des survivants, Gurdil fonça avec une poignée
de soldats en direction de l’entrée du bunker, où une dizaine d’ennemis avaient réussi à pénétrer.
Frappant sans remords dans le dos des assaillants, les Nains nettoyèrent les abords de l’entrée au
pas de charge pour tomber, au détour d’un couloir, sur le Général du Secteur Treize, la hache
couverte de sang. La première chose qu’elle fit, fut d’administrer une gifle monumentale au Chef de
Guerre, qui alla cogner contre le mur.
« C’est seulement maintenant que tu rapplique ? Tu sais combien de fois j’ai failli crever cette
nuit ? »

1 : Note de l’auteur.
Gurdil se redressa, un peu étourdi.
« Je vais très bien, moi aussi je suis content de voir que tu es en vie, fit ironiquement remarquer
l’officier supérieur.
-Mais j’en ai rien à faire que tu sois en vie ! Après tout c’est normal, t’es resté planté dans ta salle
de coordination tactique à deux Décidurïns2 pendant que, nous, on se faisait massacrer ! Et après
l’autre, il débarque et il croit que c’est parce qu’il a combattu quinze minutes que je vais lui lécher
les bottes parce qu’il est venu dégommer quelques malheureux Humains ! Je te signale que les
deux tiers de mes hommes sont morts, tout comme Thorïn, Olïn, Larkïn, Oygon, Dimetron, Aran… »

Le Général ne put continuer son énumération funèbre : elle se mit à pleurer violement et
s’appuya lourdement contre le mur. Gurdil la prit dans ses bras et tenta de la réconforter.
« Allez maintenant c’est fini, je suis là, le danger est passé.
-Mais ils sont morts, tous morts, chuchota le Général d’une voix tremblante. Je les ai vus tomber les
uns après les autres, sans que je ne puisse rien faire… On avait beau donner tout ce qu’on avait, on
arrivait pas à les repousser… Je n’ai pas trouvé le moyen de les repousser…
-Ce n’est pas ta faute, tu ne pouvais rien faire… Personne ne le pouvait : le seul responsable est
l’Humain qui a mis au point ce plan.
-Partis, partis, ils sont tous partis… Tous mes amis d’enfance, ceux qui avaient fait l’Académie avec
moi, les braves soldats qui combattaient sous mes ordres depuis des années… Morts, ils sont tous
morts.
-Ils ne le sont pas tous, une partie a survécu. Ils sont morts en guerriers au champ d’honneur,
contre un ennemi qui leur était trois fois supérieur en nombre. Ils ont fait leur devoir envers leur
patrie.
-Et tu crois que ça va apaiser ma conscience ? Ou diminuer le chagrin de leur famille ?
-Je n’ai jamais dis ça… ta conscience ne sera jamais apaisée et le chagrin des familles aussi… C’est
juste que… c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour… « accepter » les pertes sous mon
commandement. Cela fait si longtemps que je commande la Vingt-Quatrième Armée que je n’aurai
jamais tenu mentalement si je n’avais pas trouver le moyen de guérir un peu ma conscience… Je
sais bien que ça me fais paraître insensible mais bon je n’ai pas trop le choix… Demande à Karsk
l’état dans lequel je me trouvais après mes premiers combats en tant qu’officier…
-Alors le grand Chef de Guerre Gurdil est capable d’éprouver autre chose que de la colère quand il
n’a pas son café du matin ?
-Très drôle… Mais ceci tu devrais le savoir mieux que quiconque : je ne préfère pas laisser
apparaître mes sentiments, cela pourrait m’affaiblir, et je ne serai plus aussi bon commandant
qu’avant…
-Encore une réflexion d’hommes ça ! Il faudra que l’on ait une petite discussion tout les deux, à
propos de ça. Mais pour le moment, allons mettre fin à cette bataille. »
Le général attrapa son supérieur par la taille et l’entraîna vers la salle tactique. Le Chef de Guerre
passa son bras derrière ses épaules (celles du Général hein, pas les siennes)3 et, de son autre main,
sortit une boite de sa poche. Une petite boite recouverte de velours noir. Et qui contenait une jolie
petite bague de fiançailles…

Chapitre 06 : Epilogue.
Un mois plus tard, Svartalfaheim –capitale de l’Empire Nain-, Salle du Trône du Palais Royal.

Les discussions allaient bon train quand les musiciens royaux commencèrent à jouer. Tout le
monde se tut et forma une haie d’honneur dans le prolongement des portes en train de s’ouvrir.
Encadrés par une dizaine de Zélotes Royaux en armure de cérémonie, Gurdil et sa fiancée –le
premier en uniforme d’apparat et la seconde vêtue d’une longue et ample robe de mariée d’un
blanc immaculé- entrèrent dans la Salle du Trône, un grand sourire aux lèvres et bras dessus, bras
dessous. Les Zélotes les précédant se mirent en rang de part et d’autre de la haie d’honneur,
présentant leurs armes. Les futurs époux s’avancèrent jusqu’au Trône du Roi et s’agenouillèrent
devant leur monarque, alors que le reste de leur garde d’honneur se positionnait
perpendiculairement à la haie, formant ainsi un rectangle à trois côtés. Le Roi se leva et la musique
cessa.

2 : Le Durïn est la monnaie de l’Empire Nain (note de l’auteur).

3 : Note de l’auteur.
« Mes chers frères et sœurs ! Si nous sommes rassemblés en ce jour et en ce lieu, c’est pour
célébrer l’union de deux êtres purs et dévoués l’un à l’autre. »

La salle applaudit et quelques personnes sifflèrent. Etaient présentes les familles des
époux, l’ensemble de l’état-major de la Vingt-Quatrième Armée ainsi qu’une poignée d’officiers
supérieurs de l’Armée et de la Flotte tout comme quelques membres importants du gouvernement.
Le Roi continua lui-même la cérémonie, chose normalement dévolue au Maître de Cérémonie –ce
qui montrait bien le respect qu’avait le Roi pour les deux officiers. Ceux-ci s’échangèrent leurs
vœux de fidélité avant de prononcer les paroles rituelles scellant le mariage.

Alors que le couple allait quitter la Salle du Trône sous les applaudissements de la foule, le
Roi les retint encore quelques instants. Intrigués, les nouveaux époux se ré-agenouillèrent devant
leur souverain.
« Après avoir eu le privilège de célébrer votre union, récompensant votre amour l’un pour l’autre,
j’ai également l’honneur de vous décorer pour performances militaires sur Galaghar. Je suis heureux
de vous annoncer que la Vingt-Quatrième Armée est faite Helpan4 et que l’ensemble de ses
membres sont décorés de l’Ordre de Durïn première classe. (Tonnerres d’applaudissement dans la
salle) Je vous annonce aussi que je vous remet le titre de Chevalier de l’Ordre de Durïn, à tous les
deux. Mes félicitations. »

L’assemblée applaudit de plus belle alors que les époux n’en revenaient pas :
heureusement qu’ils étaient à genoux et qu’ils se soutenaient mutuellement, sinon ils seraient
tombés à la renverse, sous l’effet de la surprise. Le Maître de Cérémonie apporta un lourd plateau
en or sur lequel était posé deux médailles, faîtes d’or, de mithril et de nombreuses gemmes. Le Roi
les passa au cou de ses officiers avant de les relever et de les étreindre. Puis, il se plaça au milieu
du couple et leur leva chacun un bras. La salle applaudissait, sifflait, acclamait les nouveaux époux.
Gurdil, le bras en l’air, souriait comme il ne l’avait pas fait depuis de trop nombreuses années. Il
avait voulu que cette journée soit parfaite : il était à présent un des militaires les plus récompensés
–et un des plus jeunes à avoir décroché cette distinction- et aussi, mais surtout en fait, il était un
Nain comblé. Pour le moment, la vie ne pouvait rien lui apporter de plus…

4 : Distinction des Forces Armées Naines récompensant un exploit militaire


particulièrement impressionnant d’une force armée quelconque.

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