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Le pistolet "Le Français" en calibre 6,35 mm, 7,65 et 9 mm

Info. Du Net… et personnelles….

Le pistolet "Le Français" est une production de la


Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Etienne.

La "Manu" fut fondée en 1885 par Pierre Blachon et


Etienne Mimard.

Active dans la fabrication d'armes de chasse, elle


représentait au début du siècle les plus grandes
firmes européennes et américaines comme Colt,
Browning, Winchester Mauser et d'autres.

Un brevet est déposé le 6 août 1913, il est accordé


un an et un jour plus tard en 1914. C'est cette même
année que le catalogue de la manufacture présenta
pour la première fois ce modèle. Le pistolet était
appelé à cette époque modèle n°1, ce n'est que plus
tard, à l'apparition du modèle 7.65 qu'il fut baptisé
Modèle de poche. Il visait bien un marché civil qui est
encore libre à cette époque pour ce genre d'arme.
L'inventeur a conçu et réalisé son modèle pour
répondre aux exigences de sécurité d'emploi, il en
résulte plusieurs particularités qu'on n'a pas coutume
de rencontrer sur des armes automatiques.

1. Fonctionner comme un revolver. c'est-à-dire


qu'une fois chargé il suffit, pour faire feu, de
presser sur la détente, ce n'est pas le cas pour les
autres pistolets automatiques, lesquels exigent
avant de pouvoir faire feu, soit d'armer le percuteur
en ramenant la culasse en arrière et en la laissant
revenir ensuite en avant, soit, si cet armement a
déjà été fait de dégager la ou les suretés. En cas
de surprise, si l'on ne pense pas à réaliser l'une ou
l'autre de ces opérations préalables, l'arme que
l'on tient entre les mains n'est guère qu'un objet
inutile.
2. N'avoir jamais le ressort de percussion bandé l'avance, le pistolet restant néanmoins toujours
prêt à faire feu par une simple pression du doigt sur la détente. Un ressort de percussion
continuellement bandé risque en effet de s'avachir et, par suite d'être incapable de percuter la
cartouche.

3. Être construit de manière qu'aucune cartouche ne puisse rester dans le canon. Après
l'enlèvement du chargeur le canon bascule sur son axe avant, poussé par son ressort qui forme
pontet. Ce qui permet de vérifier s'il reste une cartouche dans le canon et, dans l'affirmative de la
retirer. On supprime radicalement ainsi tout risque d'accident.

4. Être facilement démontable sans le secours


d'aucun outil, mis à part un tournevis pour les
plaquettes. Pour le démontage : basculer le canon
à l'aide de la clé-verrou vers le bas pour
déverrouiller le canon, enlever l'axe du canon,
appuyer avec le pouce droit sur l'extrémité du
canon afin de compenser la poussée de son
ressort (ceci sur le modèle en 7.65). Ensuite
prendre de la main gauche la tête de l'axe et la faire
tourner jusqu'à ce que l'encoche qui se trouve sur
la tête vienne en face du petit bouton placé à côté,
à ce moment tirer l'axe, ceci fait, le canon n'est plus
retenu. Sur ce modèle 6.35 il faut, pour enlever
complètement le canon, chasser la goupille dans la
carcasse (sur le modèle en 7.65 attention de ne pas égarer le ressort de basculage et son grain).
Enlever le pontet ressort de la carcasse, soulever l'extrémité de la glissière et enlever celle-ci. Faire
glisser (pour les modèles en 9 mm) ou dévisser (pour les modèles de poche et 7.65) les plaquettes
de poignée, se servir du pontet sur les armes en 6.35, et de l'extrémité de la plaque de fond de
chargeur sur le 7.65. Enlever les leviers de récupération :pour cela, poser l'arme sur une table à
l'endroit de la saillie de la tige guide à la base de la carcasse afin de détendre le ressort
récupérateur, en appuyant fortement. Ensuite tirer le ressort récupérateur et sa monture, ce qui a
pour effet de libérer le ressort de clé. Enlever la clé d'ouverture du canon et sortir la détente, en
dégager la butée d'arrêt de son encoche, ce qui la libère. Pour démonter le système de percussion
appuyer avec le pouce sur le bouchon de
culasse rond et quadrillé, faire tourner d'un
quart de tour vers la gauche ce qui
déverrouille le percuteur et libère les deux
ressorts. Pour le remontage, on procède
dans l'ordre inverse du démontage. Sur le
« Le Français type armée en 9 mm », les
pièces sont numérotées de 0 à I1 pour
guider le remontage, c'est une veille
tradition d'arquebuserie allemande que l'on
retrouve sur les Bergmann1893 et 1896.
Le pistolet "Le Français" se distingue par un certain nombre de caractéristiques originales.

Tout d'abord, le canon basculant. Pour le libérer, il suffit de descendre le levier sur le côté droit de
l'arme ou descendre le chargeur.

1 - Ce qui est assez surprenant dans cette arme,


c'est que le manque de stries de préhension
rend pratiquement inopérable le chambrage par
rétraction de la glissière. Le ressort de rappel
est très puissant et ce ne sont pas les quelques
aspérités offertes par le bouchon de percuteur
qui permettent d'améliorer les choses.
Manifestement, dans l'esprit du concepteur, la
première cartouche devait être introduite
directement dans le canon basculé. D'où à un
moment donné, la création d'une bague sous le
chargeur, pour conserver cette première balle à
portée de main.

2 - Une deuxième caractéristique étonnante est


l'absence totale d'extracteur. La face de culasse est
complètement plate, sans cuvette, ne laissant
apparaître que le trou du percuteur.

3 - Sur la face droite du tenon de canon, un chiffre indique


la qualité de finition (signification colonne de gauche). Le
numéro de série de l'arme se trouve dans la même zone,
mais au-dessus sur le canon même.
Pistolet "Le Français" premier modèle à canon court. En 1939, un modèle similaire sera proposé en
version allégée avec une carcasse en alliage et des cannelures longitudinales fraisées au-dessus
du canon et de la culasse. Ce modèle est assez rare car sa fabrication stoppa avec la guerre.

Finitions
802 : Modèle standard
808 : Arme bronzée, pontet poli, finition améliorée.
814 : Arme bronzée, pontet nickelé, gravure de luxe, plaquettes finement quadrillées

En 1922, la "Manu" offrit un modèle plus précis


appelé Policeman. Il diffère du modèle initial par
un canon plus long. De plus, le bouchon de
percuteur est plus long et fermé

En 1935, le verrou du chargeur est modifié (placé à


l'arrière) et la plaque de fond est munie d'une bague
permettant d'insérer une cartouche

En 1965, le canon comporte quatre cannelures au


niveau du tonnerre. De plus, il y a un chanfrein sur
l'arrête supérieure avant de la glissière.
La version "Policeman" est restée au catalogue
jusqu'en 1968.
Fonctionnement et principe
Après avoir naturellement garni le chargeur, et introduit une cartouche dans le canon, le tireur doit
exercer une pression progressive sur la détente, le percuteur recule en comprimant son ressort,
cela par l'accrochage de la gâchette, en fin de course cette dernière s'abaisse légèrement sous
l'effet d'une rampe inclinée et libère le percuteur : le départ du coup se produit. Sous la seule
pression des gaz, l'étui est poussé vers l'arrière, après avoir vaincu les forces d'inertie de la glissière
et la résistance des ressorts, provoquant ainsi le recul de la culasse mobile. L'étui est extrait grâce
à la seule pression des gaz, (à part le modèle en 7.65, les pistolets Le Français ne possèdent pas
d'extracteur) après avoir rencontré l'éjecteur l'étui de la cartouche est expulsé. La glissière en
reculant a provoqué un pivotement des équerres de renvoi, ce qui a pour effet de comprimer le
ressort récupérateur. Fin du mouvement arrière, présentation d'une nouvelle cartouche par le
chargeur : la glissière revient vers l'avant, attrape au passage la munition suivante et se ferme.
Seule la puissance du ressort récupérateur assure la fermeture (culasse non calée), l'arme est de
nouveau prête à tirer, sans qu'aucun ressort du mécanisme ne soit bandé. L'arme ne possède pas
de sûreté, la seule existante reste la pression à exercer du doigt sur la détente, il faut donc appuyer
volontairement sur celle-ci pour faire partir le coup. Il résulte de ce système un inconvénient certain
au niveau de la précision.

Les innovations du modèle


Le canon basculant n'est pas à proprement parler une innovation. Ce système a déjà été adopté
pour plusieurs armes auparavant par les Steyr « modèles 7.65 1908 » et « 6.35 1909 », ainsi que
par les Pieper 6.35 et sur les JO LO AR espagnols. Il sera repris plus tard par des grandes marques
comme Beretta pour son modèle 950, par le pistolet tchèque modèle 1939 et j'en passe... Ce
système à donc eu le mérite de faire école par la suite. Innovation aussi pour la position du ressort
récupérateur placé verticalement dans la poignée, place inhabituelle pour un automatique (à
l'exception toutefois du Webley & Scott, qui lui a son ressort à lame sur le côté en forme de V) ce
qui a permis au Le Français de ne pas avoir une glissière trop volumineuse et de contourner bien
des brevets encore protégés

Le Français 6.35 1914 n°1


C'est le premier modèle créé par Etienne Mimard. Sorti pour la première fois au catalogue en 1914
un prix variant de 30 à 65 francs suivant les options, ce modèle de base subira au cours des années
de fabrication de nombreuses modifications. On peut distinguer pour le modèle de poche, ainsi que
pour le modèle policeman, une première carcasse, dite « légère », construite pour le premier
modèle de chargeur dit « à ailettes ». En effet deux ailettes latérales prennent dans la base de la
carcasse pour constituer le verrouillage du chargeur : pour dégager celui-ci, il fallait avancer le fond
vers l'avant pour le décrocher, puis tirer vers le bas (voir figure chargeurs). Ce premier modèle se
présente avec des plaquettes en corne noire fixées par deux vis, ornées du monogramme MF
entouré de feuilles de laurier. Pour les pièces du mécanisme il faut noter que le ressort de rappel
de détente est initialement à lame en forme de S.
A partir de ce modèle une première modification a lieu en février 1924 et est appliquée cette même
année. Sur le catalogue de 1928, on trouve certaines modifications.
1 — Pour les plaquettes un seul trou de vis de fixation, mais toujours en corne et monogrammées.
2 — Le ressort de rappel de détente a fait place à un ressort à boudin prisonnier sur une tige guide
fixée l'arrière de l'étrier de la détente.
En 1935 une grande modification apparait, la carcasse est redessinée pour l'adaptation d'un
nouveau type de fixation du chargeur. Cet élément est remplacé par un classique crochet placé à
l'arrière de la poignée.. La nouvelle carcasse loge donc le ressort et le crochet, créant ainsi un busc
à la poignée, pour une meilleure prise en main. Le bouchon de culasse devient plus proéminent
sans protéger entièrement le percuteur.

Au catalogue de 1928 il est proposé en quatre présentations


N°1 : version ordinaire bronzée noir.
N°2 : pontet poli, légères gravures, bronzé noir.
N°3 : canon avec rayures de précision, pontet nickelé, pièces lustrées et polies, gravures de luxe,
bronzé noir brillant .
N°4 : plaquette en ébonite noire, gravures de luxe et décoration d'art, bronzage de luxe noir brillant,
finition de haut luxe . De 1964 à 1966 il est présenté muni du chargeur troisième modèle (voir figure
chargeurs) pourvu d'un logement pour la cartouche supplémentaire en réserve, mais ce privilège
sera surtout réservé au modèle Policeman, il sera vendu dans sa version standard (N°802) jusqu'en
1966.

Le Français de poche modèle 802


« Modèle de poche » : version de base, la plus compacte. La forme de la poignée est modifié en
1924. Elle fut produite sans discontinuité à exemplaires. Fut utilisé intensivement par la Résistance
française durant la Seconde Guerre mondiale.

Calibre 6,35 Browning Poids à vide 300 g.


Longueur de l’arme 111 mm Poids chargé 400 g.
Largeur de l’arme 80 mm Nombre de rayures 6 à droite
Longueur du canon 60 mm Capacité du chargeur 7 coups
Epaisseur 23 mm Date de mise en De 1914 à 1966
service

Avant 1939, cette version du pistolet de poche était proposée en cinq options :
N°802. Modèle standard.
N°808. Bronzé pontet poli, légères gravures, plaquettes quadrillées.
N°812. Fabriqué mi-partie en duralumin pesant 240 gr. poli et chromé.
N° 814.Bronzage de luxe, belles gravures, plaquettes finement quadrillées.
N°820. Pièces polies et lustrées, belles gravures d'art, plaquettes en ébonite noire très finement
quadrillées, bronzage de luxe noir brillant. Les plaquettes de ce modèle sont fixées par une seule
vis, elles sont en corne ou en ébonite noire. Elles portent généralement le monogramme MF entouré
d'une couronne de laurier, ce motif disparaissant par la suite sur le modèle standard. Pour le modèle
de luxe les plaquettes sont en nacre sans le sigle MF
Marquages Côté droit :
Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne.
Côté gauche : (sigle avec deux canons croisés) « Le Français » Cal 6.35, breveté SGDG Saint
MF Etienne (en sigle)

Les variantes
On notera également l'apparition éphémère de deux variantes du modèle de poche. L'une fit l'objet
d'un dépôt de brevet le 20 février 1925 qui consiste à supprimer le drageoir de la chambre du canon ;
de ce fait, quand une cartouche est restée dans le canon, le bourrelet de cette dernière empêche la
culasse de venir se plaquer sur le canon, ceci fait voir par un espace entre les deux pièces que
l'arme est chargée. Un autre dispositif, couvert par un brevet suivant, consiste à interdire la
percussion quand l'arme n'est pas chargée par suppression de la mise en prise du percuteur sur la
gâchette. Quelques modèles seulement ont reçu cette modification.
En 1939, apparait un modèle allégé. Il est réalisé avec une carcasse en alliage léger, le canon, la
clé de Publicité du Le Français Champion dans le catalogue de la Manufrance. Son verrou, la
glissière, le pontet et la détente sont chromés. Des cannelures longitudinales ont été fraisées sur le
dessus du canon et de la culasse. Les plaquettes sont en nacre. L'arme pèse seulement 245 gr.
Cette version, réalisée en très petite quantité car la production a été stoppée par la deuxième guerre
mondiale, fut connue sous l'appellation de modèle 811 extra-léger.

Le Français type Policeman


En 1922 La Manufrance créa un modèle identique à celui de poche, mais à canon plus long, qui
comportait aussi un bouchon de culasse enveloppant entièrement le dépassement du percuteur.
Ces deux éléments ainsi que les marquages différencient le modèle policeman.
Au catalogue de 1929, ce modèle apparait en quatre versions, désignées N°5, 6, 7 et 8 suivant la
présentation, du modèle le plus simple à
celui de luxe, avec de très belles gravures et
une finition très soignée. Au catalogue de
1938 on retrouve toujours quatre modèles,
mais en 10 années le système de
numérotation à changé.
N°826. Modèle standard
N°832. Modèle légèrement gravé
N°838. Modèle aux belles gravures de luxe
N°844. Ajustages de précision, finition de
luxe
De 1922 à 1934 le système d'accrochage du chargeur est identique au premier modèle de poche ;
à partir de 1935 le chargeur reçoit une bague destinée à recevoir la 8e cartouche en réserve, et
l'accrochage est modifié : il est remplacé par un crocl.'t à la manière des Ruby.
En 1965 apparait un modèle muni de quatre cannelures au niveau du tonnerre, les arêtes à l'avant
de la glissière sont chanfreinées, celui-ci devient donc plus léger, la bague du chargeur est
supprimée, le système d'accrochage reste le même. L'unie restera au catalogue de la Manu
jusqu'en 1968.
Calibre 6,35 Browning Poids à vide 350 g.
Longueur de l’arme 152 mm Poids chargé 410 g.
Largeur de l’arme 80 mm Nombre de rayures 6 à droite
Longueur du canon 85 mm Capacité du chargeur 7 coups
Epaisseur 23 mm

.Marquages du type Policeman


Premier modèle 1922, côté gauche : MF (en sigle avec deux canons croisés). « Le Français » type
Policeman Cal 6.35 Breveté SGDG (et sigle St Etienne) ; Côté droit : Manufacture d'Armes et Cycles
de Saint Etienne.
Deuxième Modèle 1935, côté gauche : Type Police2 man ; côté droit : Manufrance Saint-Etienne
Troisième Modèle 1965, côté gauche : Type Policeman ; côté droit : Manufrance Saint-Etienne (ou
rien).

Sur les tout derniers modèles 802 des années 65, le bouchon de culasse qui tient le percuteur, est
plus proéminent, il mesure 9 mm de dépassement de la culasse, il s’agit là d'une dernière
modification, ce bouchon n'est plus accroché par ergots mais vissé dans la glissière, et maintenu
par un crantage dans une lame ressort qui, elle, forme cran de mire sur le dessus de la glissière,
fixée elle même par une vis.
Le Français Champion
En 1926, apparait au catalogue une extrapolation de l'arme munie d'un canon long de 150 mm
avec des rayures de précision, la poignée est équipée d'une « rallonge » améliorant la prise en
main. La platine est sélective, grâce à une seconde gâchette en arrière de celle d'origine permettant
le tir en simple action. Pour cela le percuteur dépasse de l'arrière de son bouchon, et présente un
gland cannelé qui permet d'armer à la main. Le Français Champion était livré comme N°10 en
calibre 6,35 mm pouvant tirer 7 cartouches dans son chargeur. Il fut commercialisé en une autre
version, livrée quant à elle en coffret avec un canon supplémentaire en calibre 22 long rifle
interchangeable et un chargeur supplémentaire ; ce dernier était en fait un faux-chargeur utilisé
seulement pour empêcher le basculement du canon.

Le Français type Armée


En 1928 apparait un modèle fondé sur les mêmes principes que ses prédécesseurs, mais beaucoup
plus massif, car chambré pour une cartouche de 9 mm Browning long. Sur les premiers modèles,
la partie au dessus de la chambre n'est pas munie de cannelures, ce n'est qu'à partir de 1931
qu'elles y seront ajoutées. La première guerre mondiale ayant favorisé l'adoption du pistolet
automatique, les innombrables « Ruby » et « Star » en témoignent, la France ne possédait pas de
pistolet réglementaire de sa fabrication, c'est donc un marché important que vise la manufacture de
Saint Etienne.
Le 5 juin 1928, la Manufacture d'Armes et Cycles de Saint Etienne remettait à la section technique
de l'artillerie un exemplaire du Le Français type Armée, afin de procéder à des essais. L'arme fut
mise en expérimentation à la commission d'expérience de Versailles
Sept séries d'essais eurent lieu entre le 6 novembre 1928 et le 17 février FICHE TECHNIQUE DU
LE FRANCAIS TYPE ARMEE.

Calibre 9 mm long (9X20) Poids à vide 1 040 g (1928)


900 g (1931)
Longueur de l’arme 203 mm Poids chargé
Hauteur de l’arme 130 mm Nombre de rayures 6 à droite au pas
de 371
Longueur du canon 128 mm Capacité du chargeur 7 coups
Epaisseur 33 mm
Les conclusions de la commission furent négatives, et l'arme ne fut pas retenue pour l'armée
française. Le rejet de l'arme fut surtout dû à son principe même de tir en double action et absence
d'extracteur. Le pistolet Le Français Type
Armée fut employé quand même par
certains officiers à titre d'arme
personnelle et fit campagne pendant la
guerre 1939 / 45. Des modifications sont
apportées à ce modèle, au niveau du
pontet qui est renforcé par une masse en
acier usiné qui vient prendre appui sur
l'axe de basculage du canon, un trou
d'évent relie obliquement la cuvette de tir
au canal du percuteur il permet aux gaz
de s'échapper vers l'arrière en cas de
perforation de l'amorce de la cartouche.

Premier modèle

Aspects du Le Français type Armée


Le modèle initial apparu dans le catalogue de 1928, année de sa création, possède des plaquettes
en bois quadrillées portant au centre un macaron gravé de deux canons croisés. Par la suite, elles
seront remplacées par de l'ébonite brune quadrillée. Elles sont renforcées par une contreplaque en
tôle, celle-ci est vissée dans la rondelle de laiton sertie sur la face externe de la plaquette. Deux
tétons ovales, situés en bas et en haut de la contreplaque, viennent se loger dans les encoches
correspondantes fraisées dans la carcasse.
De ce fait, les plaquettes ne sont pas vissées mais accrochées à la carcasse. Seule la glissière les
empêche de remonter. Le chargeur, lui, est du même principe que le 6.35 N°1. Le système
d'accrochage n'a pas été modifié en 1935.

Vendu en trois versions sous les numéros.


12 — Version standard bronzé noir de guerre, pièces interchangeables.
14 — Comme le N°12, mais légères gravures, pièces polies et lustrées, très précis.
16 — Comme le N°14, mais rayures de précision polies en long, belles gravures, pièces bronzées
au feu, finition de haut luxe.

Les Accessoires
Etuis en cuir fort moulé, marron ou noir, (proche du modèle 1892)
Chargeurs de rechange.
Baguette de nettoyage en cuivre, avec écouvillon en crin et anneau de manœuvre.

Le Français modèle 1931


Le modèle 1931 se distingue du 1928 par
plusieurs caractéristiques : l'allègement de
l'arme par des cannelures fraisées sur la
chambre et le canon, le poids est ramené à 900
grammes contre 1040 grammes pour le
précédent modèle. La deuxième
caractéristique est le chargeur qui possède
sous son talon la bague porte-cartouche de
réserve, les plaquettes portent un simple cercle
en laiton sans aucun motif au centre, elles sont
en bois quadrillé.
Vendu en trois versions au catalogue de 1938,
N° 850 — Modèle standard
N° 856 — Modèle identique mais gravé, pièces polies et lustrées, et plus précis.
N°862 — Modèle de grand luxe, gravé, pièces bronzées au feu, finition luxe

Marquages du type Armée


Pour le modèle 1928, à droite : les deux canons croisés en sigle, « Le Français » type Armée Cal
9 mm breveté S G D G, ou « Fabrication Française » ; gauche : Manufacture Française d'Armes et
Cycles de Saint-Etienne.
Pour les modèles plus récents ; à droite : Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-
Etienne ; à gauche : « Type Armée ». Il fut fabriqué environ 4.900 exemplaires du type Armée, mis
en vente entre 1928 et 1939.
Le pistolet Automatique Le Français doit son insuccès à sa cartouche, qui ne développe que 350
mètres/seconde de vitesse initiale, pour une force de 45 kgm

Le Français calibre 7.65 modèle 1950


En 1950, un nouveau modèle est crée par la
Manufacture. Complètement redessiné, ce dernier
né est chambré pour une cartouche de 7.65
Browning court (7.65 X 17mm). Le système de
base reste le même, mais avec une ligne plus
moderne et plus agréable. Ce modèle se
caractérise par l'aspect de sa glissière qui présente
onze rainures de préhension. Le canon quant à lui,
comporte trois rainures d'allègement, les arêtes
des flasques de glissière sont chanfreinées à
l'avant.
Une innovation dans le système de basculage du canon, un petit ressort à boudin monté sur un
grain, accélère le basculement du canon lors de l'ouverture. Au niveau de la carcasse, le pontet est
usiné dans le même bloc que la poignée et non plus rapporté, comme sur les modèles précédents.
Le chargeur est complètement différent et est retenu par un poussoir latéral logé à sa base, sa
plaque de fond se termine en tournevis, il peut contenir huit cartouches.
Les plaquettes sont vissées, en matière plastique noire, quadrillées, ornées du sigle MF dans un
cercle, marquées Manufrance en partie haute et Saint- Etienne dans leur partie basse, ceci pour les
deux faces. Au catalogue de 1953 ce modèle est présenté dans une seule version, il n'existe pas
de variantes de luxe gravées.
Il est présenté sous le numéro 846 avec chargeur de 7 ou 8 coups

Calibre 7,65 Browning Poids à vide 630 g


court
Longueur de l’arme 152 mm Poids chargé 700 g
Hauteur de l’arme 120 mm Nombre de rayures 6 à droite au pas
de 240 mm
Longueur du canon 83 mm Capacité du chargeur 7 ou 8 coups
Epaisseur 33 mm

Les Marquages
Sur la glissière, côté droit : Manufrance — Saint- Etienne
Côté gauche : Le Français — cal 7.65.
Sur les plaquettes : Manufrance Saint-Etienne et MF dans un cercle.
Le modèle 7.65 est apparu trop tard sur le marché, le public lui préféra des armes plus modernes,
issues des systèmes Browning ou les Walter PP et PPK ainsi que les MAB et Unic. Il figurera au
catalogue jusqu'en 1969, et fut produit 10.000 exemplaires.
Les accessoires
Gaine en cuir souple (façon porte monnaie) ou gaine à rabat en veau souple, ou fonte en croupon
de vache à rabat, avec un porte chargeur supplémentaire couleur havane ou noire.
Fonctionnement (6,35)

La percussion se fait sans marteau. Le pistolet fonctionne uniquement en « double action »


C’est-à-dire que l’appui sur la queue de détente engendre systématiquement un armement et un
décrochage du percuteur.
Ensemble du mécanisme de détente qui se termine par un ressort de rappel enroulé autour d’un
petit guide. (1)

Le pistolet fonctionne suivant le principe de la culasse non calée.


Une des caractéristiques la plus frappante de cette arme est le positionnement du ressort de rappel
verticalement à l’avant de la poignée. (2) Ce qui implique l’usage de deux bras de levier (3) de part
et d’autre de la carcasse pour transformer dans un sens horizontal la force de réaction du ressort.
4

La gâchette « rouge » est partie intégrante de la détente. Au fur et à mesure du déplacement de la


détente, le crochet de gâchette pousse le percuteur jusqu’au moment ou le mouvement descendant
provoque le décrochage. (4) – (5)
Ejection directe, absence totale d’extracteur

Le fonctionnement en « double action » étant considéré comme suffisamment sûr par lui-même, ce
pistolet ne comporte qu’une sécurité de chargeur.
Dès qu’on retire ce dernier, le ressort plat qui actionne le levier de verrouillage du canon se déplace
vers l’intérieur (flèche verte), le levier pivote alors sur son axe (flèche rouge), libérant le canon.
Le mouvement de ce dernier est provoqué par la courbure du pontet qui est en fait une lame ressort.

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