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INVESTIR EFFICACEMENT EN R.D.

CONGO

LE PYTHAGORE
TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : CONTEXTE ACTUEL DE LA R.D. Congo

I.1 Social…………………………………………………………………………………………………………………………………7

I.2 Santé………………………………………………………………………………………………………………………………….7

I.3 Education…………………………………………………………………………………………………………………………..8

I.4 Formation professionnelle………………………………………………………………………………………………..9

I.5 Economie…………………………………………………………………………………………………………………………..9

I.6 Technologie………………………………………………………………………………………………………………………10

I.7 Culture………………………………………………………………………………………………………………………………10

SECONDE PARTIE : PISTES DE SOLUTIONS

II.1 Unité de transformation………………………………………………………………………………………………….12

1.1 Introduction………………………………………………………………………………………………….12

1.2 Fonctionnement des unités de transformation…………………………………………….12

1.3 Intérêts et profits………………………………………………………………………………………….13

1.4 Avantages pour la population……………………………………………………………………….14

II.2 Construction des cités rurales urbanisées………………………………………………………………………..14

2.1 Introduction………….………………………………………………………………………………………14

2.2 Présentation du projet………………………………………………………………………………….15

2.3 Intérêts et profits………………………………………………………………………………………….15

2.4 Avantages pour la population……………………………………………………………………….16

II.3 Technologies de l’information et de la communication………………………………………………….16

3.1 Introduction………………………………………………………………………………………16

3.2 Présentation du projet………………………………………………………………………………….17

3.3 Intérêts et profits………………………………………………………………………………………….17


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3.4 Avantages pour la population………………………………………………………………………18

TROISIEME PARTIE : OBSTACLES ET SOLUTIONS

Tableau des obstacles et des solutions…………………………………………………………………….19

CONCLUSION

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AVANT-PROPOS

Cet ouvrage a pour but essentiel de présenter aux hommes et aux femmes désireux de
contribuer à sortir définitivement de la pauvreté la R.D. Congo en particulier et l’Afrique en général,
un outil qui leur permettra de réaliser sur terrain des conditions de développement économique
durable.

Cette contribution ne se fera plus sous forme d’aide, comme auparavant, mais plutôt en
développant des relations économiques rentables entre parties : les bailleurs de fond comme
investisseurs et les congolais ou les africains en général comme marché rentable. Les relations
devront être développées sur le modèle du type “gagnant-gagnant” : l’investisseur doit y trouver
son compte et les congolais ou les africains aussi.

Les auteurs de ce e-book comptent monter au moins 2 ou 3 projets pilotes tirés des
pistes de solutions qu’ils ont développées dans cet ouvrage afin de prouver au monde que cette
nouvelle vision de développement est réalisable. Un projet pilote comprend une unité de
transformation des produits agro-pastoraux, une cité rurale urbanisée et un service basé sur les TIC
(Technologie de l’Information et de la Communication). Il est vrai qu’il faudra monter des centaines
d’unités de transformations et de cités rurales urbanisées pour la R.D. Congo uniquement et
certainement des milliers pour l’Afrique. Ce travail ne se fera que par des centaines voir des milliers
d’hommes et de femmes animés de la volonté de développer l’Afrique en général et la R.D. Congo en
particulier.

Les auteurs font donc appel aujourd’hui à toute personne qui le désire, d’adhérer à cette
nouvelle vision pour contribuer au développement de l’Afrique afin de la sortir définitivement de la
pauvreté et du sous-développement. Ces personnes ne seront plus des bailleurs de fond aux états
africains, mais des acteurs-investisseurs directs dans le marché africain en y retirant les montants
investis ainsi que leurs profits.

Pour sortir la R.D. Congo du gouffre de la pauvreté et du sous développement, un


groupe d’intellectuels congolais s’est réuni pour échanger des idées sur ce sujet dans le but de
trouver la meilleure voie possible. En fin de compte, ils sont arrivés à la conclusion qu’une tentative
de développement qui ne tient pas compte du paysan dans son milieu rural ne peut réussir.

Il faut que le paysan soit capable de produire et de vendre sa production pour qu’il
obtienne un pouvoir d’achat qui le rende acteur sur le marché de son pays. De plus, compte tenu du
nombre élevé de paysans dans le pays, les rendre productifs réduirait considérablement la crise
alimentaire et augmenterait sérieusement le PIB du pays.

Il a donc été décidé de créer une plate-forme d’échange d’idées pour étudier, analyser
et approfondir ce sujet dans son ensemble afin d’y apporter des solutions adéquates. Cette plate-
forme a été appelé “LE PYTHAGORE”. Il s’agit d’une A.S.B.L. pour la promotion de la Science et des
nouvelles technologies comme moyen de développement pour la R.D. Congo et même pour
l’Afrique.

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“LE PYTHAGORE” est aussi un bureau d’études et de consulting qui analyse les projets
que proposent différents entrepreneurs, même les jeunes. Ces derniers ont beaucoup de projets qui
meurent par manque de moyens de financement et d’encadrement. Si ces projets sont acceptables,
“LE PYTHAGORE” met l’entrepreneur en contact avec des investisseurs potentiels. “LE PYTHAGORE”
organise aussi des conférences et des séminaires pour permettre aux congolais d’ouvrir les yeux sur
les immenses potentialités qu’offre le monde actuellement.

“LE PYTHAGORE” vise aussi l’amélioration de la qualité et du niveau de l’enseignement


par la création d’un cadre propice pour stimuler les enseignants, les élèves, les étudiants et tous les
acteurs œuvrant dans le domaine de l’éducation, de la recherche et de l’entreprenariat.

La vision des auteurs n’est pas exhaustive, c’est pourquoi il n’est présenté dans cet
ouvrage que quelques pistes de solutions. Le lecteur intéressé pourra apporter ses idées par rapport
aux réalités dont il a lui-même connaissance et celles qu’il découvrira en parcourant ce livre.

Tout lecteur qui aimerait supporter les auteurs de ce e-book ou entrer en contact avec
eux peut les joindre via le courriel : lepythagore@yahoo.fr

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INTRODUCTION GENERALE

Depuis l’avènement des indépendances, les pays occidentaux ont largement aidé
l’Afrique pour son développement. Mais, jusqu’à ce jour, cette aide n’a pas apporté les résultats
attendus. Les pays pauvres sont devenus encore plus endettés parce qu’ils ont reçus des « aides –
prêts » qui n’ont même pas amélioré le vécu quotidien de leurs citoyens.

Jusqu’à ce jour, les rapports entre pays développés et sous-développés sont encore
basés sur cette vision d’aide d’un riche à un pauvre : le pays sous-développé étant présenté au
monde comme pays indigent, incapable de produire par sa force propre une quelconque richesse.

Mais le développement de la R.D. Congo n’est pas un mythe. Ce développement a


toujours été possible mais ce qui a manqué jusque-là c’est une vision pragmatique pour créer des
conditions d’un développement réellement durable.

“Donnes-moi un poisson et je mangerai demain, apprends-moi à pêcher et je n’aurai plus


jamais faim”. Ce proverbe s’adapte à la vision pragmatique que les auteurs ont eue pour atteindre le
développement véritable de la R.D. Congo.

Les aides humanitaires sont importantes mais ne contribuent pas au développement


intégral des populations qui les reçoivent. En effet, elles permettent d’améliorer pour un temps les
conditions de vie de ces populations sans être, en elles-mêmes, des facteurs moteurs de
développement. Creuser un puits pour un village lui apporte une amélioration de conditions de vie
mais pas un réel développement.

C’est pourquoi, après analyses et multiples investigations, les auteurs se sont rendus
compte que la seule voie possible est de mettre les paysans du pays au travail afin qu’ils deviennent
réellement productifs en les assistant dans leurs différentes opérations de production :

− mettre à leur disposition des agronomes et des vétérinaires pour les conseiller et les
assister dans les travaux agricoles et d’élevages ;

− mettre à leur disposition un milieu attrayant bien urbanisé et comportant tout le confort
afin qu’il puisse accepter leur milieu de vie ;

− mettre à leur disposition toutes les technologies nouvelles d’informations et de


communications afin qu’ils puissent s’ouvrir totalement au monde.

Ce livre est subdivisé en trois parties :

La première partie présente le contexte actuel de la R.D. Congo sur le plan social, de
l’éducation, de la formation professionnelle, culturel, économique et technologique. Elle développe,
sans être exhaustive, les problèmes et les difficultés que rencontre le congolais quotidiennement
dans ces domaines.

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La seconde partie présente différentes pistes de solutions pour sortir la R.D. Congo de la
pauvreté et du sous-développement. Elle montre que le développement durable ne peut provenir
que du développement des milieux ruraux, c’est-à-dire de l’arrière-pays dans son ensemble en
promouvant les activités agro-pastorales, en y implantant des petites entreprises de transformation
des produits agro pastoraux et en améliorant la qualité de vie dans les campagnes.

La troisième partie, quant à elle, présente les obstacles que pourraient rencontrer les
investisseurs et quelques solutions pour les contourner. Comme depuis environ 3 ans, le
gouvernement congolais s’efforce de mettre en place un cadre propice aux investissements, cette
partie reprend aussi certaines ouvertures qui pourraient pousser les investisseurs à s’intéresser à
d’autres domaines que ceux présentés dans la seconde partie.

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Ière Partie : CONTEXTE ACTUEL DE LA R. D. CONGO

Au regard des données macro-économiques, le congolais vit misérablement et est


confronté à beaucoup de difficultés dans sa vie quotidienne. La plupart des indicateurs économiques
montrent que le congolais moyen vit en-deçà du seuil de pauvreté.

Les situations présentées dans cette partie visent à montrer les différents domaines
dans lesquels le congolais éprouve des difficultés. Ce qui permettra aux éventuels investisseurs de
cibler les domaines susceptibles d’être utiles au développement de la R.D. Congo.

I.1 Social

Le congolais moyen malgré ses nombreux diplômes ne trouve aucune structure dans son
pays qui garanti son vécu quotidien. Le taux de chômage est incalculable parce que trop élevé. Il n’y a
pas d’emploi et quand on en trouve, le salaire n’est pas garanti et est souvent insuffisant. De ce fait,
le congolais actif rencontre dans sa vie les problèmes suivants :

− irrégularité et même non payement des salaires ;


− manque d’organisation syndicale efficace ;
− accès sélectif aux avantages liés à la sécurité sociale ;
− accès difficile aux crédits pour entreprendre des activités commerciales ;
− croissance du nombre des enfants de la rue parce qu’abandonnés par leurs
parents qui sont sans ressources ;
− travail des enfants pour soutenir le budget familial insuffisant.

I.2 Santé

La majorité des congolais n’a pas accès, en zone urbaine, aux soins médicaux appropriés
et encore moins en zone rural. Le personnel médical n’est pas motivé et, pour la plupart, n’a pas la
qualification requise pour exercer ce métier suite aux lacunes accumulées au cours de sa formation.
Le corps médical consciencieux est buté à plusieurs difficultés tels que :

− la vétusté des équipements médicaux ;

− le manque de moyens pour garder les installations médicales dans un état de


propreté et d’hygiène requis ;

− l’irrégularité dans la fourniture de l’énergie électrique et de l’eau courante dans


les hôpitaux ;

− un salaire insignifiant ;

− etc.

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Ces difficultés font que le corps médical ne sait pas prendre en charge les malades
indigents. D’où, beaucoup de congolais meurent à l’entrée des hôpitaux faute de soin. Et, comme les
médicaments coûtent chers, le congolais moyen se tourne de plus en plus vers la médecine
traditionnel moins coûteuse mais moins sûre.

La R.D. Congo est à la merci des diverses épidémies telles que la grippe porcine ou la
grippe aviaire à cause de l’absence d’une structure efficace surveillant la santé publique. En outre, il
est à déplorer une insuffisance criante de centres de santé, en zone urbaine comme en zone rurale.

I.3 Education

La base qui garanti le développement d’une société et même d’un pays c’est
l’éducation. Dans notre pays l’éducation est en régression constante car, depuis des années la
qualité de l’enseignement est de plus en plus au rabais du fait que les enseignants sont mal payés ou
pas du tout. De ce fait, ils donnent très mal leurs leçons et se font facilement corrompre par les
élèves. Ainsi ces derniers passent de classe sans avoir le niveau requis. Et comme cette situation dure
depuis plusieurs années, les enseignants actuels n’ont plus, en général, le niveau recommandé pour
l’être. Quand bien même l’enseignant aurait la conscience professionnelle, il rencontre une panoplie
de difficultés qui l’empêchent de faire son travail.

Les difficultés rencontrées par l’enseignant dans l’exercice de son travail sont :

− l’obligation de marcher pour se rendre à son lieu de travail, quelque soit la


distance et le temps, par manque des frais de transport ;

− le manque de manuels et des matériels didactiques requis pour assurer une


bonne base d’éducation à ses élèves ;

− des salles de classe surpeuplées ne lui permettant pas un suivi correct de ses
élèves ;

− un salaire médiocre qui enlève l’enthousiasme et favorise la corruption ;

Les difficultés rencontrées par l’élève pour bien étudier sont :

− difficultés de payer le minerval par les parents ;

− obligation de faire le pied pour se rendre à l’école quelque soit le temps et


quelque soit la distance surtout en milieu rural, le transport étant inexistant ;

− salles de classe surpeuplées avec un nombre insuffisant des bancs et manquant


parfois de toit ;

− manque de manuels scolaires pour les élèves et quand on en trouve, leurs prix
les rendent inaccessibles à la plupart des élèves ;

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− manque de bibliothèque dans les écoles, ce qui ne donne pas à l’élève le goût de
la lecture et de la recherche ;

− manque de suivi des enfants par leurs parents parce que trop occupés à
chercher l’argent.

Ainsi, les enfants ne lisent pas et n’ont donc pas accès à la connaissance. Bien que ce
problème soit universel, l’enfant congolais ne sent pas en lui le besoin de lire, d’écrire ou
d’apprendre parce que son entourage ne l’y pousse pas.

Les données auxquelles les enseignants ainsi que les élèves ont quand même accès ne
sont pas à jour, ce qui augmente encore la déficience dans le niveau de connaissances.

I.4 Formation professionnel

Les lacunes que nous avons énumérées dans le point ci-haut, existent aussi dans les
centres de formation professionnelle. Ainsi l’étudiant qui sort de ces centres n’a ni les compétences
ni la qualification requise pour l’emploi que lui octroie le diplôme obtenu.

Les raisons de cette sous-qualification sont :

− le manque de matériels didactiques et ceux existant sont vétustes ;

− la répercussion des lacunes des professeurs sur les étudiants ;

− la corruption des enseignants par les étudiants pour monter de classe et même
obtenir leurs diplômes.

Partant du bas niveau de formation et des lacunes dans les enseignements, la R.D.
Congo est incapable de fournir sur le marché de l’emploi une main-d’œuvre qualifiée aux normes
internationales.

I.5 Economie

La crise économique en R.D. Congo n’a pas attendu la crise économique mondiale pour
apparaître. En effet, le congolais vit dans une crise économique permanente.

Un pays qui veut avoir une économie stable doit avoir une production interne
conséquente et sa population active doit avoir un pouvoir d’achat suffisant pour permettre une
consommation interne élevée. Cependant, en R.D. Congo, il n’y a pas de production et environ 80%
de sa population active est sans véritable emploi et n’a donc pas de pouvoir d’achat. Cette déficience
entraîne les conséquences suivantes :

− l’exploitation des enfants mineurs dans les travaux de tout genre pour
contribuer dans le budget de la maison;
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− des violences de plus en plus récurrentes causées par la pauvreté et le
chômage ;

− un exode rural très prononcé qui cause la création des bidonvilles parce que le
paysan fuit la misère dans les campagnes

− un développement accru du marché noir et de la piraterie.

Les congolais vivent au jour le jour en faisant des petits commerces qui leurs permettent
de survivre mais pas d’évoluer.

De tout ce qui précède, nous devons conclure que la R.D. Congo ne produit rien en
denrées alimentaire, pour la consommation interne et en produits manufacturés. Il n’y a pas
d’exportation pour créer un équilibre commercial avec les produits importés. En produits de
premières nécessités, la R.D. Congo dépend totalement de l’extérieur.

I.6 Technologie

La seule technologie intégrée aujourd’hui dans la vie des congolais est celle du
téléphone mobile. L’exploitation de la téléphonie fixe et du fax est pratiquement inexistante. Les
services offerts dans l’utilisation de l’internet sont totalement ignorés dans la majorité de la
population. Ceux qui fréquentent les cybercafés n’y vont en général que pour leurs boîtes e-mails et
ignorent les capacités de ce puissant outil.

Le prix élevé de la navigation internet ne permet pas aux congolais de surfer chez lui et
leur ôte l’envie de découvrir, d’intégrer des réseaux sociaux et même de travailler en ligne. La
fréquentation des cybercafés est aussi très limitée dû à leurs tarifs.

I.7 Culture

C’est en grande partie à cause de sa culture que l’Afrique stagne dans le sous-
développement.

La culture africaine avec ses coutumes, ses rites, ses cérémonies et ses traditions ne
possède en elle-même aucune base pour un développement économique. L’aliénation aux rites et
coutumes empêche l’individu d’avoir des initiatives pour se développer.

Même les intellectuels formés sur place ou à l’étranger perde leur esprit d’initiative et
de progrès quand ils vont travaillés dans leurs territoires d’origine. Malheureusement, l’aliénation
aux tribus et aux traditions pousse les individus à se rassembler en groupe homogène en rejetant les
autres ce qui est la source d’un sous développement mental prononcé.

Donc accepter l’idée d’un développement économique par la culture africaine est
utopique. Et pérenniser une culture dans l’autarcie est un signe de sous-développement.

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Il faut qu’une culture s’ouvre aux autres pour qu’elle tende vers une évolution.

La vénération du “chef” dans la culture africaine a entraîné toutes sortes d’abus comme
la dictature sur le plan politique. Et sur le plan sociale cette “vénération” empêche l’africain de
revendiquer ses droits. Elle pousse aussi le chef à placer dans des postes stratégique, que ce soit en
politique comme au niveau des entreprises, les ressortissants de son clan et de sa tribu qui sont
souvent incompétents.

Il faut que le R.D. Congo s’ouvre au monde pour que les congolais adhère à une culture
moderne pour changer son mental.

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IIème PARTIE : PRESENTATION DE QUELQUES PISTES DE SORTIE DU
SOUS-DEVELOPPEMENT

La pauvreté n’est pas une fatalité mais un état d’esprit qu’il faut combattre. Dans le
cas de la R.D. Congo, le congolais doit mobiliser ses énergies physique et intellectuelle pour
concevoir, entreprendre et construire afin de sortir son pays de l’état de pauvreté. Le congolais
moyen, qui est en contact avec le monde, doit se référer au développement des autres pays pour
trouver les voies et moyens de développer le sien.

Voici donc quelques pistes que les auteurs donnent pour un développement durable de
la R.D. Congo.

II.1 Unités de transformation des produits agro-pastoraux

La première piste que les auteurs proposent est celle de créer un rapport nouveau entre
la population rurale active et les hommes d’affaires désireux d’investir dans les zones rurales. Pour ce
faire, ils seront obligés de créer des unités de transformation des produits agro-pastoraux sur place.
Le rapport de ces activités sera basé sur le modèle du type “gagnant-gagnant” : les hommes
d’affaires doivent y trouver leurs intérêts et les paysans aussi.

1.1 Introduction

En dépit de sa pauvreté, la R.D. Congo regorge de potentialités humaines et agricoles


non-négligeables. En effet, la R.D. Congo compte dans sa superficie de 2.345.221 Km² environ 70% de
terres arables propices à l’agriculture et à l’élevage.

Pendant la période coloniale, la main-d’œuvre congolaise rurale a permis à la Belgique


de gagner de grandes richesses par l’exploitation des champs d’hévéa pour le caoutchouc, de coton
pour les tissus, de cacao, de café, d’arachides, d’huile de palme et d’huile palmiste.

Cette main-d’œuvre existe encore aujourd’hui dans les milieux ruraux mais elle est
totalement méconnue et négligée parce qu’elle est composée pour la plupart d’illettrés.

1.2 Fonctionnement des unités de transformation

L’investisseur monte en milieu rural des unités de transformation des produits agro-
pastoraux qu’il achète auprès des paysans vivant aux alentours de ces unités. Ces unités
transforment les produits bruts en produits finis commercialisables. Les paysans pourront vendre à
ces unités, par exemple, les produits suivant : l’arachide, le soja, le maïs, le manioc et les animaux
d’élevage.

Les produits finis commercialisables sont, par exemple :

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- pour les produits agricoles : l’huile d’arachide, la pâte d’arachide, l’huile de soja, le beurre de
soja, la farine de maïs, l’amidon à base de manioc, la farine de manioc, l’huile de palme,
l’huile palmiste, etc. ;

- pour les produits d’élevage : les produits de boucherie, de charcuterie, laitiers, de conserves,
etc. ;

- des produits cosmétiques et pharmacologiques.

1.3 Intérêts et profits

Comme nous l’avons dit plus haut, le rapport d’activités sera basé sur le modèle du type
“gagnant-gagnant” :

a. Pour le paysan :

- certitude d’écouler tous ses produits régulièrement ;

- garantie d’avoir une rémunération stable et permanente ;

- suppression du problème de stockage et de transport de ses produits ;

- augmentation du pouvoir d’achat ;

- diminution du besoin de migrer vers les villes.

b. Pour l’investisseur :

- certitude d’avoir des produits à traiter ;

- achat des produits bruts à bas prix car ils sont achetés sur place ;

- ses premiers clients sont les familles paysannes qui ont maintenant un pouvoir d’achat ;

- facilité d’écouler les produits finis en ville car ils sont mieux conditionnés.

Prenons pour exemple, 100 Kg d’arachides qui, cultivés sur un hectare, produisent une
récolte de 1000Kg que le paysan vend à 0,30$/Kg à l’unité de transformation. Ainsi ce paysan fait un
chiffre d’affaire de 270$ (30$ étant retirés pour l’achat des semences). L’investisseur, après
traitement, retirera 400 litres d’huile /1000Kg d’arachides décortiquées. L’huile obtenue pourra être
vendu au prix de 1$/litre, d’où un gain de 400$ tandis que les tourteaux, qu’il vendra en pâte
d’arachide au prix de 1,5$/Kg, lui rapporteront 900$ pour 600Kg. Au total l’investisseur gagnera
1300$ pour une tonne d’arachides traitées, dans lequel il faudra retrancher les achats, les taxes et les
autres charges.

N.B : la production annuelle ne doit pas être inférieure à 400 Tonnes pour que le business soit
rentable. Cette étude est faite pour deux campagnes de récolte d’arachides qui ne dure que 4
mois au total. Entre les campagnes, l’investisseur pourra traiter d’autres produits agricoles tels
que le maïs, le soja, le manioc, …

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1.4 Avantages pour la population

Les avantages que la population congolaise tirera des unités de transformation installés
en milieu rural sont les suivants :

- offre sur le marché national des denrées alimentaires à bas prix ;

- diminution sur le marché national des produits importés qui coûtent toujours chers et sont
souvent avariés ;

- création d’emploi

II.2 Construction des cités rurales urbanisées

La seconde piste proposée par les auteurs est la construction de cités urbanisées en
milieu rural ayant un bon niveau de confort et un prix de vente faible.

2.1. Introduction

Le paysan, dans les milieux ruraux, vit dans des conditions d’habitat inqualifiables. Son
habitation ne répond à aucun standard de la vie moderne :

- manque d’eau potable ;

- manque d’énergie électrique ;

- manque de centre de santé ;

- manque d’école ;

- manque de loisirs ;

- manque de moyens de communication ;

- etc.

Or le milieu rural n’est pas fait uniquement que pour le paysan et sa famille. Il devrait
aussi permettre l’accueil des touristes nationaux et internationaux, des scientifiques pour diverses
recherches, des artistes pour l’inspiration, des commerçants pour les affaires, des entrepreneurs, etc.
Ce milieu doit aussi posséder des conditions d’accueil adéquates pour permettre à ceux qui le
voudrait de s’y installer.

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Le projet a ainsi pour but de créer des milieux attrayants dans les campagnes afin de
freiner l’exode rural et permettre un développement durable de ces milieux.

2.2 Présentation du projet

Il s’agit de construire dans les zones rurales des cités ayant des espaces et
bâtiments repartis comme suit :

- centre de traitement d’eau potable ;

- centre de production d’électricité écologique ;

- réseau d’égouts pour l’assainissement ;

- centre de traitement d’immondices ;

- centre de santé ;

- écoles ;

- centre commercial et marché ;

- espace de loisirs ;

- espace administratif : bureau d’administration, police, pompiers, postes,…

- espaces pour les maisons de types A et B et des maisons d’accueil.

Tous ces espaces seront séparés par des routes principales et secondaires répondant
aux normes internationales.

Mis à part, les espaces prévus pour les différents bâtiments, ceux destinés pour la
construction des maisons peuvent contenir environ 100 à 200 maisons de type A et B confondus.

- Les maisons de type A auront 1 living-room, 3 chambres à coucher, 1 salle de bain (avec
douche, lavabo et W.C.) et 1 cuisine.

- Les maisons de type B auront les mêmes pièces que celles du type A à la différence qu’elles
ont 2 salles de bain.

Les maisons et les bâtiments seront construits avec des matériaux locaux et avec une
technologie de construction économique pour en réduire considérablement les coûts.

2.3 Intérêts et profits

a. Pour le paysan :

- Une maison durable et confortable à faible coût d’achat ;

- Un accès facile à l’éducation des enfants ;

- Un accès facile aux soins médicaux ;


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- Un accès à l’eau courante ainsi qu’à l’énergie électrique ;

- Offre d’un espace commerciale à proximité et pourvu d’une grande diversité de produits ;

- Possibilités de se divertir facilement à proximité de son habitation.

b. Pour l’investisseur :

- Intérêts sur tous les bâtiments construits ;

- Monopole de la vente de l’eau courante et de l’électricité ;

- Intérêts sur les produits recyclés vendus ;

- Vente de certains déchets comme fumiers aux agriculteurs.

2.4 Avantages pour la population

- Mise en valeur des milieux ruraux ;

- Promotion du tourisme national et international ;

- Acquisition d’un centre d’écoulement des produits locaux ;

- Création de nouveaux emplois ;

- migration des populations citadines vers les zones rurales ce qui entraîne un désengorgement
des grandes villes ;

- Diminution du chômage et de l’insécurité dans les villes ;

- Amélioration du pourcentage des enfants scolarisés ;

- Amélioration de l’hygiène, des soins médicaux, d’où une amélioration globale de la santé de la
population rurale.

II.3 Technologies de l’Information et de la Communication

La troisième piste proposée par les auteurs est la création d’un réseau internet couvrant
l’ensemble du pays afin de rendre accessibles à la population rurale les nouvelles technologies de
l’information et de la communication à faible coût.

3.1 Introduction

L’information et la communication sont quasi-inaccessibles à la majorité de la


population congolaise suite à l’insuffisance de la couverture du pays par les opérateurs présents sur
terrain et au coût élevé du matériel ainsi que de l’abonnement.

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Le manque d’information est une forme de pauvreté qu’il faut aussi combattre parce
qu’il maintient la personne non informée et même tout un pays dans un état de sous-
développement.

Le nombre de congolais citadins et ruraux connectés à l’internet est inférieur à 0,5%


pour l’ensemble du pays. Ce qui ouvre beaucoup de perspectives d’investissement dans ce domaine
en R.D. Congo.

3.2 Présentation du projet

Il s’agit, pour l’opérateur, de monter un réseau internet couvrant l’ensemble du


territoire congolais afin de connecter le congolais aux technologies de l’information et de la
communication.

Etant donné que la liaison par fibre optique n’existe pas en R.D. Congo, l’opérateur
devra créer un réseau de VSAT pour réaliser une couverture nationale complète. Les dimensions de
l’antenne et la bande passante seront déterminées par le nombre d’abonnés à desservir pour chaque
ville et chaque centre rural urbanisé.

La distribution du service internet par l’opérateur, dans les villes et dans les centres, se
fera par un système sans-fil (Wi-fi). Ceci permettra de n’avoir qu’une seule station de VSAT par ville
et par centre. L’opérateur profitera aussi de ce système pour installer la téléphonie fixe et le service
fax qui sont inexistant presque dans tout le pays.

La plupart des congolais ne sont pas attirés par l’internet parce qu’ils ne voient pas et ne
savent pas les profits qu’ils peuvent en tirer. C’est pourquoi les quelques opérateurs présents
n’arrivent pas augmenter le parc de leurs abonnés facilement. C’est dans ce contexte que les auteurs
proposent quelques idées pour rendre l’internet profitable aux opérateurs et aux congolais.

Ces idées sont :

- création d’une banque virtuelle : elle sera à l’image de Paypal mais adaptée à la R.D. Congo ;

- mettre en place une plate-forme virtuelle de commercialisation ;

- hébergement de sites Web à faible coût ;

- création d’emplois sur internet.

3.3 Intérêts et profits

a. Pour le client :

- Les services internet à prix faible ;

- Acquisition d’un nouvel outil de travail ;

- Acquisition gratuite d’un compte dans une banque virtuelle pouvant être alimenté de partout
dans le monde ;

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- Possibilité de vendre et d’acheter des articles aisément ;

- Possibilité d’envoyer des documents authentiques par le service fax.

b. Pour l’opérateur :

- Obtention d’un marché totalement ouvert ayant un large parc d’abonnés ;

- Gain substantiel par la création de la banque virtuelle et de la plate-forme virtuelle de


commerce ;

- Recettes additionnelles sur la fourniture des services de téléphonie fixe et de fax ;

- Gain additionnel en tant qu’hébergeur de sites.

3.4 Avantages pour la population

- Création d’une nouvelle forme de travail ;

- Ouverture du pays entier au monde ;

- Désenclavement des zones rurales ;

- Connaissance de nouvelles possibilités d’enrichissement

NB: le lecteur intéressé qui voudrait avoir plus d’informations pour participer à la réalisation
des projets présentés ou pour investir dans un domaine quelconque en R.D. Congo peut
contacter les auteurs à l’adresse : lepythagore@yahoo.fr

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IIIème Partie : OBSTACLES ET SOLUTIONS

Le gouvernement s’efforce de mettre en place un cadre permettant à tout


nouvel investisseur de réaliser son projet avec moins de restriction et de tracasserie grâce :

− au lancement du programme des “5 chantiers de la République”, initié par le


Président, qui visent la promotion de l’éducation, de la santé, de l’emploi, des
infrastructures et de l’énergie ;

− à la création, par le gouvernement, de l’Agence National pour la Promotion de


l’Industrie (ANAPI) qui assiste les nouveaux investisseurs à obtenir facilement
leurs documents et les exonérations sur les droits d’entrée des matériels
importés ainsi que sur les taxes liées aux rémunérations. L’ANAPI permet aussi à
l’investisseur d’obtenir des réductions d’impôt sur les revenus pendant une
certaine durée (2 à 3 ans) afin qu’il puisse rembourser les dettes contractées pour
la réalisation de son investissement.

Les auteurs proposent aussi les services du bureau d’études et consulting “LE
PYTHAGORE” pour les diverses démarches nécessaires auprès du gouvernement et des
différents bureaux administratifs.

Tableau des obstacles et des solutions

Domaine Obstacles Solutions

Administratif − Manque d’enthousiasme par − Nécessité de s’adresser


quelques officiels nationaux à tout directement aux officiels
projet visant le développement des provinciaux régissant les
milieux ruraux ; territoires où seront effectuées les
− Lenteur dans l’obtention des réalisations des projets.
documents officiels ;
Infrastructures − Manque de routes et vétusté des − Se placer sur des voies déjà
voies déjà existantes ; existantes, les réhabiliter en cas
− Manque d’accès à l’énergie de besoin et réparer les ponts
électrique et à l’eau potable dans abimés ;
plusieurs zones du pays ; − L’investisseur doit prévoir dans
son projet la production de
l’énergie électrique et de l’eau
potable

Sécurité − Le pays est relativement stable sauf − Commencer par investir dans les
sur la partie Est de la R.D. Congo ; zones présentant moins
d’insécurité territoriale grâce aux

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investigations à mener par le
bureau d’études et consulting ;
− Se munir toujours de moyen de
communication et de transport

Culturel − Le clanisme et le tribalisme freinent − Pour les congolais de la diaspora,


le développement ; éviter d’investir dans le territoire
d’origine

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CONCLUSION

Dans cet ouvrage, les auteurs tentent de montrer au congolais et à l’africain en général
qu’il peut devenir riche dans son pays et même dans les milieux ruraux en exploitant intelligemment
les ressources qui s’y trouve. Ils veulent encore leur montrer que l’occident n’est pas le seul endroit
possible où on peut faire fortune.

Les auteurs veulent aussi montrer aux occidentaux qu’il est possible d’investir en R.D.
Congo et en Afrique parce qu’elles sont capables de devenir un véritable marché économique.

Comme présenté dans les pistes de solutions, l’idée des auteurs et de créer des
centaines et même des milliers d’unités de transformation et de cités rurales urbanisées connectées
au monde par les TIC (Technologies de la Communication et de l’Information) en vue de développer
les campagnes de la R.D. Congo et de l’Afrique.

Selon la vision des auteurs, le développement commence par le paysan en le rendant


productif par la vente de ses produits. Pour que cette vente soit régulière et permanente, l’idée est
de monter des unités de transformation de ses produits afin d’en faire des produits finis
commercialisables par l’investisseurs. Ce faisant, le paysan gagne un pouvoir d’achat et l’investisseur
se retrouve financièrement dans la vente de ces produits fini. Maintenant que le paysan a un pouvoir
d’achat, il faut l’amener à aimer son milieu. Pour y arriver il faut le mettre dans des conditions
confortables en construisant des cités urbanisées répondant aux normes standards.

Pour empêcher le paysan de stagner dans sa culture et de ce fait, dans le sous-


développement, il faut lui apporter une ouverture au monde par les TIC.

Les auteurs conseillent l’utilisation des énergies renouvelables pour les besoins en
énergie des unités de transformation et des cités rurales urbaines parce que l’écologie est aussi
économique en milieu rural.

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